L'acharnement littéraire, entre passion et peur de l'insuffisance financière.

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Message par ifness Jeu 25 Jan 2018 - 23:09

J'ai envie de rappeler une histoire.
Une story qui fit pourtant les Unes,
mais tout est tellement provisoire.

Stieg Larsson a rédigé 3 tomes de son Maître-Ouvrage : "Millenium".
Et puis il est décédé subitement d'un infarctus/arrêt cardiaque.


Son hénaurme succès fut donc posthume.
Perso je pleure la mort de Stieg, son talent me manque cruellement.
(NB. les 2 reprises de Millenium ne ressortent pas du génie de Stieg.)

(Ensuite je lis Conche, ou Comte.S., ou  une "Histoire des Phéniciens", j'ai passé 2 mois en Sardaigne... Smile )

Et puis j'ai dans l'idée d'écire des choses bizarres, telles que :
un récit de SF où le héros serait à la tête d'un vaisseau perdu (perdu) dans l'Univers
une récit sur mon père, qui serait plus puissant qu'un récit sur moi
une analyse des pourquoi et des comment de notre société
dont nous sommes esclaves, donc :
une analyse conceptuelle de la notion de liberté
etc...

J'ai relu 4 fois Stieg Larsson.

Why ?
For pleasure. Only for pleasure.

Son univers était devenu le mien (je connais un peu la Suède)

Dreams.

Je suis fatigué : ressortant de maladie.
Chaque matin, je vogue de rêve en rêve.
N'ai
pas le désir de me lever.

Pas désespéré.

Je suis un rêveur.
I'm a dreamer.

ifness

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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 8:35



Un petit livre que j'avais lu de Claude Louis-Combet : L'enfance du verbe ou encore bien sûr Lettres à un jeune poète de R.M. Rilke.


Dernière édition par Hiémale le Mar 30 Jan 2018 - 9:16, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 9:18

Il n'y rien de plus frustrant que de lire vos messages, et ne pas savoir y répondre. Cela viendra, ça se mue en moi. Perplexe

Merci en tout cas ! I love you

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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 12:04

Je vais essayer de répondre un peu en vrac à tes questions qui m'intéressent également.

-Écrivain : peut-on se lancer dans l'écriture à plein temps aujourd'hui ?
J'ai eu la chance d'aller à une présentation de Martin Page sur son métier et ce qu'il en ressort, c'est que très peu de gens y arrivent en France. Personnellement, quand je travaille à plein temps, ma productivité baisse de manière drastique. Je pense qu'écrire en travaillant à mi-temps est plus raisonnable pour se lancer. En sachant qu'écrire demande du temps, c'est à mon sens si on veut écrire sérieusement, un double emploi.

-Ecrivain : passion ou métier ?
Passion avant tout mais métier si on veut s'y mettre sérieusement. Je m'en rends compte depuis que j'essaie de publier de vrais textes longs qu'il faut passer et repasser sur le texte, lire à côté pour se nourrir l'esprit, se faire des plannings pour avancer et se forcer parfois. Même sans en faire un métier, ça en devient presque un si on veut écrire "sérieusement". Sans oublier, les temps de recherche souvent indispensables, mettre ses notes en forme, ça prend du temps. Et prendre des habitudes de professionnel: avoir toujours un carnet sur soi, trouver un temps tous les jours pour se mettre face à son clavier, même si on n'écrit pas grand chose et qu'on est fatigué.  

-Écrivain : comment ne pas galérer ?
En ce qui me concerne, je vois plusieurs galères possibles:
- financières: même si tu arrives à devenir un écrivain publié, tu gagneras très peu au final. Et les succès ne s'enchaînent pas forcément, il faut prévoir de mettre de côté et toujours avoir une longueur d'avance. Je pense qu'il faut prévoir d'avoir plusieurs cordes à son arc: des ateliers d'écriture par exemple.
- organisationnelles: il y a le risque vu qu'on est seul chez soi d'avoir autre chose à faire (le ménage, des amis qui appellent) et au final, de se rendre compte à la fin de la journée qu'on a presque rien écrit. Personnellement, je me fixais à un moment, un nombre de mots par jour (200) et aujourd'hui, je me fixe des objectifs hebdomadaires (un chapitre du gros récit en cours + une ou deux nouvelles/réfléchir à un problème donné sur tel projet). Et je sais que dès que je travaille à plein temps, ma productivité chute drastiquement. Et il faut aussi prévoir qu'il y a des moments où on n'arrive plus à écrire car on est comme vidé de ses idées et on écrit très peu dans ces moments. Même les corrections deviennent difficiles en ce qui me concerne. Et c'est dommage car les corrections, c'est très très long mais j'imagine que tu sais ce que c'est.

-Écrivain : début, conseil et métier ?
Je te conseille de lire Ecriture, mémoires d'un métier de Stephen King qui est bourré de conseils pratiques et Manuel d'écriture et de survie de Martin Page qui est plus léger niveau contenu, je trouve mais c'est un écrivain français donc on apprend comment les choses se passent en France.

Les concours d'écriture sont un très bon exercice pour se dérouiller les doigts et explorer de nouvelles choses. Personnellement, je ne fais que les concours gratuits qui m'intéressent, même si j'ai tendance à les manquer souvent et les faire une fois qu'ils sont finis. Mais je les fais pour moi seule pour m'entraîner. Même si je trouve que de plus en plus, les organisateurs "ne se foulent pas le poignet" en mettant juste une phrase et quelques contraintes; du coup, ce n'est guère intéressant.

-Ecrire, mon métier. Demande de conseil pour se lancer.
Je te conseillerais également de toucher un peu à tout au début, juste pour voir et te forger ton expérience scripturale, ça sert toujours: poésie, théâtre, nouvelles, différents genres que tu n'explores pas forcément. Mais apparemment, c'est déjà fait... Smile

Peut-être que rencontrer des écrivains publiés de ta région, même peu connus, serait une bonne chose. Je suis certaine qu'ils seront ravis qu'on s'intéresse à eux et heureux de donner des conseils. Et ça te permet de commencer à tisser un réseau, ça peut toujours servir.

Publier sur internet sur des plateformes sérieuses te permettra d'avoir un retour sur tes écrits. N'y mets pas ce que tu veux voir publier à tout prix et qui te tient à cœur (en tous cas, je ne le fais pas pour mon gros projet), on ne sait jamais, ton écrit pourrait être volé. Mais ça permet d'avoir des conseils, de tisser des liens avec des gens qui écrivent, avoir des retours. Parfois, il y a un forum lié et ça permet de rester dans le bain durant les coups de mous: appels à textes, suivre les avancées des autre, trouver des idées ou des conseils. Tu peux aussi y trouver des conseils pour la publication et des liens vers les blogs des écrivains.

-Écrivain : espérer en vivre est-ce fantaisiste ?
Certains y parviennent mais il y a peu d'élus...

-Premier roman et rêve professionnel.
Bonne question...

-Doit-on écrire des romans de gare pour vivre en tant que jeune écrivain ?
Personnellement, je ne suis pas convaincue qu'un écrivain puisse écrire quelque chose auquel il ne croit pas au vu de l'investissement en temps, émotionnel et intellectuel que ça suppose. En tant que jeune écrivain, je me tournerai vers les nouvelles (c'est plus court et à mon avis, plus facile à vendre). L'auto-édition me semble une bonne option, si l'ouvrage n'intéresse personne et que tu penses que ça en vaut la peine. Bien sûr, tu fais tout de A à Z mais qui sait? Il y a de très très bonnes choses en auto-édition, ça se démocratise et si ça se vend bien, ça peut être un argument pour une maison d'édition. Et tu apprendras des choses. Un blog, ça peut aussi être pas mal pour te faire connaître, publier quelques textes, annoncer tes projets et tes publications.

-Débuter dans l'écriture, le rapport à la célébrité post-mortem.
Quelle importance si on n'est plus là? Bien sûr, c'est rageant de ne pas être reconnu de son vivant et seulement après sa mort, mais c'est une loterie.

-L'écrivain est-il toujours fauché ?
Très peu d'écrivains vivent de leur métier en France, il faut bien l'avoir en tête. Donc oui, si on travaille à mi-temps et qu'on écrit le reste du temps, on n'est pas franchement riche. Reste la solution d'épouser un riche héritier ou une riche héritière ou gagner au loto. Mais c'est un peu le lot des métiers artistiques. D'un côté, tu fais ce que tu aimes et c'est ça qui compte.

-Débuter l'écriture, la caféine et Balzac comme mentor ?
Le thé! Smile Pour faire régulièrement le nanowrimo, une bonne hygiène de vie est primordiale pour écrire de manière soutenue.
Pour le mentor, Stephen King conseille de lire énormément pour voir les bonnes choses et les mauvaises choses qui se publient (si je me souviens bien, il conseille de lire de mauvais livres pour savoir ce qu'il ne faut pas faire). Comme mentor, je te dirais de te pencher sur les livres d'écrivains qui parlent de leur métier, regarder leurs interviews pour comprendre comment ils fonctionnent. Et pourquoi pas, entrer en contact avec eux sur des questions ponctuelles? Mais avoir un modèle peut être une bonne chose, pour garder en tête que c'est possible.


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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 12:46

un peu en décallage, merci pour stieg larsson ifness, je ne connaissais pas

rien que le titre des ouvrages donne envie de les lire

"Le premier s'intitule Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (Millénium 1, Män som hatar kvinnor, paru en suédois en juillet 2005) ; le deuxième, La Fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette (Millénium 2, Flickan som lekte med elden, paru en suédois en mai 2006) ; le troisième et dernier, La Reine dans le palais des courants d'air (Millénium 3, Luftslottet som sprängdes, paru en suédois en mai 2007)."


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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 12:51

sinon vivre de son art ou pas et si l'art s'imposait ? que l'on n'avait pas ce choix de décider, qu'on devait le laisser sortir de soi ?


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Message par ifness Ven 26 Jan 2018 - 15:49

@zeb
Le problème est que Stieg est mort (cardiac crisis) après avoir déposé ses 3 manuscrits.
D'où un imbroglio pour le fric entre sa famille et sa compagne (qui n'a eu droit à rien, ils n'étaient pas mariés.) Une horreur.
Une suite a été écrite (Millenium 4, puis 5) , y'avait une tonne de pognon à se faire, et on a confié ça à David Lagercrantz. c'est pas con, mais c'est lourd, le charme de Stieg est absent. (J'ai lu le 4 "pour voir", et reposé en rayon le 5.) A fuir pour les amoureux de la trilogie.
J'ai lu les 3 premiers 3 fois, il y aura une 4ème, j'adore me (re)plonger dans le monde de...Lisbeth, en particulier, une Asperger notoire à la jeunesse... violente est un faible mot, dont on ne peut que tomber raide amoureux. Smile I love you
.........................................
Pour ceusses qui aiment les thrillers psychos très sombres et fascinants, il y a la trilogie de Erik Axl Sund "Les visages de Victoria Bergman : Persona, Trauma et Catharsis. Une histoire de surdouée schizophrène, si je peux me permettre ce raccourci.

E.A.Sund (en fait un duo) vient de lancer une nouvelle trilogie, "Mélancolie noire", dont je vais lire le 1er tome, "Les corps de verre", en suédois Glaskroppar (pour toi, Zeb Wink )

Plutôt d'accord avec ton post de 12:51 ! (Pour moi, l'Artiste absolu , je pleure devant ses tableaux en vrai, est Van Gogh.)

ifness

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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 17:10

ifness a écrit:
Plutôt d'accord avec ton post de 12:51 ! (Pour moi, l'Artiste absolu , je pleure devant ses tableaux en vrai, est Van Gogh.)

Étrange, je ne pleure pas devant ses tableaux, je me réjouis tellement c’est un enchantement, une fête. Oh j’y pense là, Poir le coup, j’aimerais bien revoir Rêve de Kurosawa !

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Message par ifness Ven 26 Jan 2018 - 18:13

Izo,

je pleure de bonheur,
mais aussi d'émotion. Vincent m'émeut.
Pis chuis un grand sensible. Embarassed

cat Tu as dit "mais meuh " ? Où sont les vaches ?? bounce  Suspect  drunken

Kurosawa :
ça me fait penser à Taniguchi, le maître en BD japonais.
(Quartier lointain, L'homme qui marche, etc...)
J'ai emprunté à la médiathèque d'Alès (pas cons, à Alès !) "L'Art de Jîro Taniguchi".
Un enchantement aussi.

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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 18:17

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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 18:31

Quartier lointain. Oui j’ai beaucoup aimé, le fils le père, comment récupérer ceux qui s’en vont ?

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Message par ifness Ven 26 Jan 2018 - 18:54

Je ne sais pas.
L'artiste est libre, a priori. Il est libre par essence, ou ontologiquement.

Où l'on rejoint le thème(la question) de ce fil : et "l'insuffisance financière" ?

Oui, on organise des "marchés de l'art".
L'art devient une "valeur"(financière) , un "placement".

Mais il y a ambiguïté : le/la créateur/trice désire néanmoins être
publié.e/exposé.e
donc il lui faut négocier (de : "négoce"), se vendre.
Et les "marchands du temple" rôdent.

Je pense à Onfray, qui est très présent médiatiquement.
Il me pose problème, cet homme.
Il me paraît être une contradiction ambulante.
Ou bien est-il comme ces philosophes cyniques (qu'il apprécie) de la Grèce Antique, présents, exhibitionnistes, impudents, qui "vendaient" leur image, néanmoins...
De fait, il devient parfois désagréable.
Mais il remet en cause le système.
Mais il utilise le système.....

Oui, même ressenti que toi, Hiém.

Sur la question de l'Art, de son sens (ou non-sens), de son "marché",
"La carte et le territoire", de Houellebecq, est assez bluffant.
(Le meilleur roman de M.H., selon moi. Dans la forme et pour le fond.)


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Message par Invité Ven 26 Jan 2018 - 20:56

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Message par oyans Ven 26 Jan 2018 - 21:46

Une idée tout à fait pratique qui peut être d'utilité primordiale, lorsque on veut se lancer dans la littérature.
Tout d'abord il faut, à moins d'avoir une pensée géniale (tel Spinoza qui fabriquait des loupes de vues, après avoir refusé et dénigrer l'aide de la communauté juive, afin d'être libéré financièrement)), se tourner vers le nombre de ventes réalisé chaque années par les auteurs que l'on privilégie et choisir son thème en adéquation avec le genre de roman, que l'on veut écrire et par la suite, partager.

Le fond importe peu, c'est déjà la forme qu'il faut viser, et là, c'est beaucoup de travail, afin de se détacher, de se démarquer, de sorte à créer son propre style littéraire, qui permettra de bénéficier de son identité artistique.
Comme dit Michel Houellebecq dans "rester vivant" c'est la somme des défauts qui apportera l'originalité, donc il n'est pas d'une nécessité absolue à forcer le trait, c'est un processus naturel, qui déterminera fondamentalement cette identité...
Quant au fond, cela dépend de la structure à laquelle on va se confronter, si on veut inclure de soi ou une vision plus "objective".
Mais comme je l'ai fait remarquer, tout devrait découler naturellement. Cela dépend aussi du sujet abordé, grandement même.
Donc ainsi Baudelaire l'explique, il faut savoir faire évoluer une approche concentrique, donc bien se tenir au courant du goût du public et si dans l'obligation, évoluer bien en ce sens.
Bon j'aurai noté plus longtemps, mais là je suis à court de batterie...
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Message par Invité Sam 27 Jan 2018 - 10:38

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Message par ifness Sam 27 Jan 2018 - 12:06

Oui, en effet,

mais j'ai bien repensé à ce qu'écrivait izo.

Et, oui, je crois qu'il a raison :
lire, beaucoup lire
pour être à même de porter un jugement sur son propre écrit.

Ensuite, tout dépendra du désir de l'écrivant :
se placer à peu près en conformité (le fond l'emportant sur la forme, le désir de communiquer quelque chose étant l'essence)
ou se situer en révolte : liberté avant tout. Et merde aux risques.

Question Question Question Question

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Message par Invité Mar 30 Jan 2018 - 23:25

@ Bleuenn: merci pour ton post détaillé, c'est très intéressant! Very Happy
 
Tu as donc déjà soumis des textes à des éditeurs? Depuis combien d'années est-ce que tu écris? As-tu adopté un seul ou plusieurs genres littéraires?

Bonne continuation à toi!

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Message par Invité Mer 31 Jan 2018 - 15:02

J'ai un projet sous le coude que j'attends de terminer en entier (3 ou 4 tomes) pour envisager une publication. J'ai fini le deuxième jet du 2e tome mais ça fait longtemps que je réfléchis à tout ça. Smile Du coup, je n'ai pas encore tenté les envois aux maisons d'édition même si j'ai pris le temps de regarder un peu comment ça se passe. En gros, à la fin, si j'estime que c'est ce que je veux (et si "je ne me dégonfle pas"), je verrai à l'envoyer à des ME juste pour avoir un retour. Sinon, je pense que mon texte finira par être publié en ligne ou en autoédition mais il sera publié d'une manière ou d'une autre, je me le suis promis.

J'ai tenté quelques concours pour voir mais je n'ai pas eu de retours ce qui n'est pas étonnant vu le nombre de participants aux concours gratuits (par principe, je ne participe jamais aux concours payants ou avec des envois par courrier); il y en a eu un qui me plaisait vraiment pour lequel j'ai "accepté" d'envoyer mon écrit par courrier mais l'envoi de la nouvelle en plusieurs exemplaires avec si je me souviens bien une enveloppe timbrée à mon nom m'a un peu fait grincer des dents vu que je n'ai pas eu de retour.

Sinon, je publie essentiellement en ligne avec le risque de voir mes textes "volés" mais c'est le jeu et je pars du principe que la participation à une plate-forme internet peut me servir de "preuve" en cas de vol (même si je doute fort que ça arrive un jour).

J'ai écrit beaucoup de poésie durant 3-4 ans au lycée et j'ai tout jeté (et je ne me le pardonnerai jamais). Je fais le nanowrimo depuis deux ans, c'est le moment où mes projets avancent le plus même si je me suis vraiment remise à l'écriture il y a une bonne année.

Pour les genres, j'écris surtout de la fantasy, des contes et du fantastique (j'aime beaucoup les vampires et les sorcières). J'ai fait le bilan de l'an dernier il n'y a pas longtemps et j'ai été productive, même dans la douleur, mes projets ont bien avancé.

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Message par Invité Ven 2 Fév 2018 - 2:02

Hé bé, je suis impressionnée par tout ce que tu fais! C'est ambitieux un projet en 3 ou 4 tomes Smile

Si tu aimes la fantasy, as-tu lu "La passe-miroir" de Christelle Dabos? Je ne sais pas si c'est ton style, mais personnellement j'ai beaucoup beaucoup aimé! Trois tomes sont déjà parus et le dernier est en cours de rédaction. La série est plutôt destinée à la jeunesse, mais comme pour Harry Potter, de nombreux adultes s'en délectent aussi... J'ai trouvé l'écriture à la fois simple et précise, l'humour subtil, l'univers original et très étoffé, et l'intrigue bien plus complexe qu'elle n'en a l'air au départ...

Si ça t'intéresse, il y a un site web créé par l'auteure, et sur cette page une FAQ autour de l'écriture.

Pour finir, tu as du voir qu'il y a le festival Atlantide du 15 au 18 février à Nantes? Une bonne occasion de rencontrer des auteurs (mais je n'ai pas vu tes genres de prédilection dans le programme).

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Message par Invité Ven 2 Fév 2018 - 17:35

Oui, c'est ambitieux mais c'est le projet de ma vie... Smile

Je ne l'ai pas lu mais il est noté dans un coin quand j'aurais le temps de le lire (et vu ce que j'ai en attente, ce ne sera pas de sitôt).

Pour le festival Atlantide, j'ai bien envie d'aller y faire un tour si j'ai le temps et la motivation.

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Message par ifness Dim 4 Fév 2018 - 22:29

.....................................................................................DIVERTISSEMENT...................................................................
.......................................................................( juvenilis Eulenspiegel )................................................................


++++++.SCENE I.++++++++++++++++++++++++++++++++++

L'auteur. Ma nouvelle est terminée.

Le jeune homme. (Un jeune ami de l'auteur. Ils aiment se retrouver, disputer, rire.) Quelle fin lui as-tu inventée ? Relègues -tu le corps du héros sous une pierre tombale, ou bien l'abandonnes-tu entre les mains expertes de quelque femme amoureuse ?

L'auteur. Il n'y a pas de fin.

Le jeune homme. Une fin digne donc de toi et de ton incurie. J'imagine qu'il n'y a non plus ni début, ni milieu, ni aucune sorte d'intrigue.

L'auteur. Tu as raison. C'est la nouvelle la plus ennuyeuse que j'ai jamais écrite. Ou imaginée.

Le jeune homme. Imaginer me paraît un bien grand mot...

L'auteur. Mon héros ne cesse de réfléchir, de se plaindre, d'hésiter, de ratiociner, de procrastiner, de se demander quel visage pourrait avoir son désir...

Le jeune homme. Il suffit ! je me suis reconnu, à quelques nuances près : j'ai réfléchi,
je n'ai plus envie de te lire; je me plains d'avoir un ami tel que toi; j'hésite à rester une minute de plus en ces lieux; mes ratiocinations sont ma honte, mes procrastinations m'empêchent jusqu'à décider de te laisser là; quant à mon désir, il devient tellement flou que même ma curiosité se meurt. Mon pauvre vieux compagnon, ce n'est pas encore avec une telle histoire que tu rencontreras le succès ! je doute de ta raison...


L'auteur. Moi aussi, mon jeune ami, moi aussi. Je plaide coupable. Je prévois de me faire pardonner de cette incurie -le mot est de toi- avec les textes prochains. j'y travaille.

Le jeune homme. Sans doute est-il déjà trop tard. Je ne t'accorde plus aucun crédit.

L'auteur. Tu as encore raison. Le lecteur impatient a, dès la première page, conçu de graves doutes. L'ennui, communément insidieux ou sournois, frappe de front -spectacle rare- dès les premières lignes. Ecoute donc ceci :

*************************
(à suivre)
+++++++++++++++++++

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Message par ifness Mer 7 Fév 2018 - 19:58

"Ecoute donc ceci", écrit l'auteur.

Ecoute ceci, lecteur ou lectrice :
.........................................................................................
"Visions de sa mort, de son cerveau pourrissant, approche vicieuse du Néant..."

Le jeune homme. Je conçois des inquiétudes sur le bon fonctionnement de mes oreilles, ou bien...

L'auteur. Une femme apparaît. Elle descend ses bas noirs le long de ses jambes blanches...

Le jeune homme. Banalité et lieux communs. Un espoir subsiste néanmoins. Un espoir de rédemption.

L'auteur. La vision n'était qu'un fantasme. Le héros replonge rapidement dans ses précédents cauchemars.

Le jeune homme. Et moi dans les miens, et le lecteur téméraire a refermé le livre.

L'auteur. Tu es pessimiste. je prétends, moi, qu'il met un point d'honneur à tenter l'exploration du deuxième chapitre. Là, il découvre de vraies femmes, de l'amour, du désir. "Elle attire L. sur la terrasse." N'est-ce point excitant ?

Le jeune homme. L'imagination du lecteur se doit de compenser la banalité du récit. Je rêve ! Que se passe-t-il ensuite ?

L'auteur. Tout échoue. Le héros apprend qu'il est cocu et part seul.

Le jeune homme. L'imagination la plus excessive ne compenserait plus la faiblesse lamentable de ton sujet. En réalité, je péchais par coupable optimisme. Ton héros superbe baise-t-il au moins avec une des femmes que tu lui fais rencontrer ?

L'auteur. Non. Il réfléchit. Il se demande quelles valeurs ont dans l'absolu sa vie, son passé. C'est très ennuyeux.

Le jeune homme. Oui, effectivement. Surtout pour toi qui viens de perdre ton premier, seul -et très hypothétique- lecteur...Les réflexions de ton héros resteront donc à jamais méconnues et tu ne pourras que constater ton échec avec amertume.

L'auteur. Je constate que le lecteur a peut-être eu tort ! Le héros rencontre une femme. Une vraie femme. Elle se déshabille. Elle est nue. Le héros voit ses seins, son sexe... Que dis-tu de cela ? Je te sens frémir; te voilà captivé...Il pose se lèvres sur ce corps fascinant, sur des endroits intimes. la scène d'amour se précise, elle devient inévitable, imminente... Hélas -par pudeur- je ne la décris pas : je la suggère par un petit poème.

Le jeune homme. Je pressentais une perversité nouvelle. Mais tu es parvenu à me surprendre : un poème ! Oh Dieux ! Un poème !

******************************************
(à suivre)
++++++++++++++++++++++++++++++++

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Message par ifness Jeu 8 Fév 2018 - 19:43

...........................................++++++++++++++++++++.......................................

L'auteur (riant). Oui ! Lorsque mon héros couche avec une femme, il se pose des questions, que veux-tu? il refuse de se laisser materner -c'est du moins ce qu'il imagine-,
ou refuse de rassurer, ou simplement refuse de se laisser aimer, donc il se demande ce qu'est l'amour, il...


Le jeune homme. Et le lecteur , définitivement écoeuré, refroidi, glacé même, frissonnant sous les terribles rafales d'ineptie que tu lui souffles depuis les abîmes de ton propre ennui, décide de se servir du papier pour s'allumer un bon feu.

L'auteur. Non ! Non ! Suppose que le lecteur feuillette -par distraction, ou si tu préfères par ennui- le recueil et s'arrête au chapitre dans lequel le héros rencontre TROIS femmes...

Le jeune homme. Admettons l'hypothèse. Ma patience est grande et le rêve transcende la réalité. Bon, que se passe-t-il ?

L'auteur. Rien.

Le jeune homme. Comment cela, rien ?

L'auteur. Non, rien. le héros gâche un premier baiser par le doute, en refuse un second, et ne passe même pas la nuit avec son ex-femme qui n'attend que ça parce qu'elle l'aime -ou croit l'aimer- encore.

Le jeune homme. Je me lasse. Je suppose que ta prodigieuse inventivité atteint là son zénith ?

L'auteur. Ce n'est pas à moi d'en juger ! Mais puis-je te proposer un acte amoureux réussi ? Au petit matin, la jeune femme disparaît pour toujours.

Le jeune homme. Seul le silence... Je me demande : que fais-je ici avec toi, quelle folie m'autorise à perdre ainsi mon précieux temps de vie en la compagnie d'un si médiocre plumitif ? Oh miracle de l'amitié...

L'auteur. Tu me vois confus d'abuser de tes sentiments. Ainsi, j'ai épuisé tes réserves de chaude compréhension ?

Le jeune homme. Oui. j'ai en outre décidé que jamais tu ne serais satisfait de ton existence mélancolique, ou de ce qu'il en reste.

L'auteur. Pauvre enfant ! Tu voudrais me faire accroire que tu recherches le plaisir d'un érotisme réaliste ! Tu te ris de la poésie ! Mais tu ne résouds tes contradictions qu'en poétisant ta vie, pour compenser ton impuissance à réaliser tes rêves...

Le jeune homme. Grands mots et obscures paroles. Affabulations et sophismes d'un vieil homme. Reprends donc un verre de cet excellent Bordeaux...

L'auteur (souriant). Tu as raison. Buvons. la fatigue révèle les limites de l'humour. Le jeu est terminé. Réserve pour demain quelques miettes de ta perfide ironie et de ta dérision gratuite. Buvons ce verre et regagnons notre chambre. Il est l'heure de dormir.

+++++++++SCENE II+++++++++++++++++++++++++++++++++++

L'auteur. Je viens d'achever l'écriture d'une nouvelle.

La jeune femme.

********************************
(à suivre)
+++++++++++++++++++++++++

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Message par ifness Ven 9 Fév 2018 - 23:10

Puisque j'ai, par MP, quelqu'encouragements, je poursuis.
.....................................................................................................................

..............+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

(La jeune femme). Tu sais que tu ne m'as jamais, et malgré tes promesses, donné à lire un seul de tes textes.

L'auteur. Je sais bien. peut-être, un jour...

La jeune femme. Il y a trois mois, déjà...

L'auteur. Je venais de terminer la mise en forme d'un recueil : j'étais joyeux. Tu peux difficilement imaginer : enfin d'illisibles feuillets se transformaient en un objet d'apparence satisfaisante. J'avais envie de partager ma joie avec quelqu'un. Aujourd'hui, ce recueil...

La jeune femme. ...Que je n'ai jamais vu !

L'auteur. Non. Il appartient au passé. Aujourd'hui, je suis joyeux d'avoir terminé une nouvelle. Demain, je l'oublierai, je me prendrai de passion pour un autre texte, d'autres idées...

La jeune femme. Oui ! Une autre femme, une autre amie ! Tu es libre, L., tu sais. Je ne te demande rien. Ne te sens ni obligé, ni contraint. Je ne fais qu'exprimer quelques désirs. Si tu n'as pas l'envie de...

L'auteur. Exactement. Si j'en ai l'envie. Tu attends mon bon plaisir.

La jeune femme. En quelque sorte. N'es-tu point satisfait ?

L'auteur. J'éprouve quelque difficulté à démêler mes sentiments. L'ambiguîté est puissante. Je crois que[i]...je ne sais comment m'exprimer... Je crois que j'éprouve des sentiments assez communs, mais que je ne suis pas dupe. Quelque chose comme ça...
]

La jeune femme. Que raconte ta nouvelle ?

L'auteur. Rien. Elle ne raconte rien. C'est l'histoire (si l'on peut dire) d'un type qui hésite, qui se plaint, qui court après ses désirs perdus.

La jeune femme. Un type  qui te ressemble ?
..............................................................................................................

...........L'auteur a séduit la jeune femme par la magie de sa seule écriture. Perfide, il entretient avec elle une correspondance.
Elle ne peut donc douter de l'intérêt d'un récit dont la lecture lui permettrait de découvrir un autre facette de l'homme auquel elle porte une aussi vive attention. La jeune femme veut connaître l'auteur  à travers ses écrits. Elle se sent -presque magiquement- capable, par ce biais -ce talon d'Achille- de le déshabiller, de le fragiliser ; par le pouvoir -grâce au piège- de ce qu'elle nomme volontiers la "tendresse", de le posséder, d'asseoir son -risible, puissant, dangereux- pouvoir de femme.
............................................................................................................................

L'auteur. Un type ennuyeux.

La jeune femme. Cela ne m'étonne pas trop. Mais il se produit bien quelques évènements ?

L'auteur. [i]Oui. Il rêve d'/i]une femme qui descend ses bas noirs le long de ses blanches jambes. Puis il quitte son épouse parce qu'elle le trompe.

La jeune femme. [i]Ta femme t'a trompé ?


...........................................................................
à suivre.
*****************************************
++++++++++++++++++++++++++++++++
[/i][/i][/i]

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Message par ifness Lun 12 Fév 2018 - 22:58

(suite)
.........................................***********************......................................

L'auteur (ne répondant pas). Puis il couche avec une autre. Sa vie se complique. Il se pose un tas de questions. Il philosophe assez tristement. Comme Scaupenhauer, ou Cioran,mais en moins profond, en moins spirituel. C'est encore très ennuyeux.

La jeune femme (elle attend, elle sourit). Je t'écoute...

L'A. Je n'ai pas réellement envie de te conter ce que j'écris. Bon, ensuite il rencontre trois autres femmes avec lesquelles il n'a aucun rapport érotique. Puis il part à la recherche d'une autre femme (es-tu comblée) qu'il avait jadis connue, il la retrouve, et couche avec elle.

La J.F. Ton héros couche quand-même avec pas mal de femmes ! Mais il n'est toujours pas satisfait, il réfléchit, il...

L'A. Je vais t'étonner, mais si, si, cette fois il semble plutôt heureux. Et puis la dame disparaît au petit matin.

La J.F. Pourquoi s'enfuit-elle ainsi ?

L'A. C'est ce que mon héros se demande.

La J.F. Problématique inutile : je sais qu'elle s'enfuit parce qu'elle est amoureuse de lui et qu'elle a peur de remettre son existence en question, d'une manière ou d'une autre.

L'A. Ou parce qu'il a mal baisé.

La J.F. C'est impossible.

L'A. Le crois-tu vraiment ?

La J.F. Bien entendu : c'est impossible.

L'A. C'est exact. Ils ont même très bien fait l'amour, et la dame est très amoureuse de lui.

La J.F.(elle hésite). Ne me raconte pas la fin, s'il te plaît. Laisse-moi rêver.

L'A. Bah ! Il n'y a pas de fin.

La J.F. Craindrais-tu de terminer tes histoires ?

L'A. Oui, tu m'as deviné. dans la vie, il faut toujours prendre des décisions qui engagent. Le hasard fait nécessité. J'ai horreur des simagrées de la foi. J'évite cela à mon héros, au prix d'une solitude, et même si une vie sans fins -je joue sur les mots- n'est pas nécessairement plus gaie ou plus légère. Et puis une fin, si l'on excepte la mort, n'est que le commencement d'une autre histoire. Je préfère laisser mon héros et mon lecteur éventuel libres de ne pas avoir à subir l'erreur d'une décision.

La J.F. L'amour repose-t-il sur une décision ? Je ne crois pas. Ou j'espère que non !

L'A. Qu'est-ce que l'amour ? (Une pause. Sourires. Non-dits.)
Et si l'on parlait d'autre chose ?


La J.F. Et si tu me prêtais ton manuscrit ?

.........................(Ecrire : prostituer ses solitudes.)..............................................

++++++++++++++FIN DU CHAP. II++++++++++++++++++++++++++++
******************......................************************************

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Message par ifness Lun 12 Fév 2018 - 23:01

(Je me suis relu et
j'ai trouvé au moins trois fautes.

Je vous prie de bien vouloir m'excuser de mes négligences. Embarassed Smile )

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Message par Invité Mar 13 Fév 2018 - 11:02

Tu es tout excusé!! Moi qui suis d'ordinaire si prompte à relever les fautes, je n'ai rien vu que du beau!!...
Connais-tu la suite de cette (ta) vie? Si oui, conte, conte, je ne compte plus mon plaisir de te lire!

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Message par ifness Mar 13 Fév 2018 - 12:52

Ouaps ! Enfin quelqu'un !
Quelqu'une, en l'occurrence.
Je commençais à me demander si je n'étais pas resté seul sur ce fil.
J'ai décidé de poster des textes plutôt que de déblatérer sur le thème,
à donner de mauvais conseils du fond de mes garrigues.

Aussi pour "l'exemple" : en quelque sorte il est bien beau de parler d'écriture sans donner à lire quelques extraits de sa production.
Enfin, c'est ce que je pense. Rapport à ce forum.
Où j'ai parfois la sensation de rencontrer beaucoup d'egos (je ne reproche rien : des souffrances ou des manques y trouvent à se dire) et peu de matière. je dis bien : parfois.
Quant aux relations plus personnelles qu'on y trouve... Bien des personnes ont disparu.

Et je soupçonne (mais je dois lire trop de polars) certain(e)s disparu(e)s d'être passé(e)s en mode MP.
C'est leur droit le plus absolu, c'est même un des intérêts du process qui régit ces échanges virtuels, mais c'est très irritant pour ceusses qui tentent de lire un fil , d'y trouver une logique. POf ! Plus de logique. Et même parfois : mort, le fil !
Encore ce MP qui est passé par là.

Non, ce n'est pas ma vie.
L'écriture est aussi l'art du mensonge. Ou du décalage. Il suffit d'un léger glissement pour passer du vécu au roman.
Kundera, que j'ai beaucoup étudié, et des auteurs qu'il m'a conseillés (via son oeuvre) m'a beaucoup aidé, dans cette démarche.
Quant au style, un certain auteur de SF.... alien m'a amusé et j'utilise certains de ses codes pour , en particulier, faire passer un humour distancié.

Je ne suis pas fan de l'autofiction (au sens français) ni du roman autobiographique.
Des nouvelles suffisent.
En tant que lecteur, j'aime assez faire la différence entre lard ou cochon.  Laughing

Bon, ici, il est exact que ce que j'écris est proche de mon Moi passé, au sens où ces pensées et ressentis, je ne les ai pas inventés. Je les ai pensées ou ressentis, mais j'ai poussé le bouchon un peu plus loin dans la bouche d'un pseudo-auteur et de pseudo-ami.e.s.

Comme ce n'est qu'un simple "divertissement" (cf le titre), il est bref et ne comporte que trois chapitres.
(Et heureusement, je pense : on se lasserait.)

Je te caresse avec prudence et tout le respect que je dois à ta nature, NéofélisNebulosa.

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Message par holokian Mar 13 Fév 2018 - 13:13

Je n'ai pas encore le temps de tout lire mais juste pour dire que le sujet m'intéresse bien. Le travail sur la fiction me passionne.

Au plaisir d'en lire plus alors Smile
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Message par Invité Mar 13 Fév 2018 - 13:44

ifness a écrit:Je te caresse avec prudence et tout le respect que je dois à ta nature, NéofélisNebulosa.

Rrrrrrrrrrrrrrr! je ronronne de plaisir respectueux cat

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Message par ifness Mar 13 Fév 2018 - 15:53

Ben oui, mais je ne connais pas la nature d'une NeofelisNebulosa.

Un félin, ça apprécie le respect.
On l'approche avec circonspection, on doit se fait accepter.
Mais si tu ronronnes déjà.... Je sens mon stress s'évacuer doucement, ......

Mmmm, attention qd_même, if, un coup de griffe est vite arrivé.

Je posterai + tard, j'ai écrit ailleurs.

Bisous.
ifness.
Et bienvenue à toi, holokian.

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Message par ifness Mar 13 Fév 2018 - 23:33

******************************++++++++++++++************************

...............CHAPITRE III...............................................
----------------------------------------------------------------

L'Auteur. Ecris-tu souvent des lettres ?

L'ami. (Cet ami-là est un vieil ami, un homme plus âgé que l'auteur lui-même.) Non,
le plus rarement possible.


L'Au. Même à des femmes ?

L'ami.Surtout à des femmes !

L'Au. Oui. Ecrire est un acte dangereux. Paradoxalement l'Homme cherche à laisser des traces de lui en ce monde, et craint parfois de marquer son passage par ce qu'il possède de plus spécifique : le langage. Le langage écrit. Craint-il son propre mensonge ? Sa propre vérité ? Redoute-t-il de prendre conscience de la fugacité de la valeur d'une pensée, d'un sentiment ? A-t-il honte de la précarité de son présent, de son état permanent d'expérimentateur aveugle ?

L'ami. Pourquoi écrire ?

L'au. Penses-tu que ce soit un acte tellement étrange ?

L'ami. Beaucoup de personnes ont, un jour, écrit : des lettres, un journal, des poèmes... l'écriture est-elle le prolongement de ces actes adolescents ? Quels sont ses raisons, ses buts, avoués, ou secrets ?

L'au. Donc : pourquoi écrire ?

L'ami. Pourquoi peindre ? Pourquoi sculpter ? Pourquoi jouer de la musique, composer ?

L'au. Nos pourquoi posent le problème en termes d'utilité, ou tentent de nous faire cheminer sur les sentiers d'une logique. Je crois que nous nous égarons : il s'agit plutôt de plaisirs et de nécessités...

L'ami. Plaisirs solitaires, alors. Lorsqu'on écrit, on s'adresse à un Autre, mais on est seul devant sa page. Fût-elle page d'écran.

L'au. (s'adressant à un public imaginaire). Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, l'ennui, de nouveau, se glisse sournoisement dans cette conversation, et la précieuse gaieté initiale ne sera bientôt plus qu'un souvenir mélancolique. Derrière la porte s'agitent, impatientes, de sombres silhouettes de philosophes morts, de psychologues, de tristes raisonneurs. Nous entendons de scabreuses allusions; la vulgarité nous guette sous le masque de bons mots. Ce ne sont point les risibles paradoxes issus d'un esprit perverti et trouble comme l'eau d'une mare aux grenouilles qui vous divertiront. Mes amis, vous me voyez ici inquiet, sceptique, désemparé...

Le jeune homme (soudain apparu). Le silence me semble en effet préférable à l'émission de semblables fadaises. Pensais-tu provoquer le rire ? Vois comme ils regrettent déjà de t'avoir consacré tant et trop de leurs précieuses minutes de vie ! Un vieil Alceste radoteur et bougon peut-il nous divertir ?

L'au. Et que désires-tu, toi, monsieur le Juge ? De l'amour ? Du libertinage ?

Le jh. Je désire créer ma propre existence. Je désire vivre. Vos élucubrations m'endorment ! (Il disparaît.)
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
(à suivre).
......................................+++++++++++++++++++...................................

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Message par Invité Mar 13 Fév 2018 - 23:37

ils sont terribles tes "......................................+++++++++++++++++++..................................", on dirait des barbelés qui enceignent tes mots. Ils dessinent ce qu'ils disent d’ailleurs, leur dangerosité et étrangeté.
Ces barbelés sont pour nous protéger ?

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Message par Invité Mer 14 Fév 2018 - 9:21

Je t'avoue que je ne t'ai pas répondu Ifness parce qu'on parlait d'écriture/édition/publication et tu as posté tes textes sans prévenir en coupant la conversation, j'ai continué sur le sujet qui m'intéressait en tentant de ne pas perdre le fil de la discussion. Mais on peut peut-être ouvrir un sujet pour poster ses textes, non? Ca éviterait ce genre de désagréments. Smile

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Message par ifness Mer 14 Fév 2018 - 16:02

Dernier post.

@Bleue
Je comprends fort bien.
Mais je n'ai pas coupé la conversation comme on la coupe souvent, en dérivant, en déconnant, en inondant un fil de blagues vaseuses (ou oiseuses), bref en détournant le fil de son objectif.
Je l'ai coupé en me disant : je vais proposer une sorte d'illustration par une création littéraire, marginale, par ailleurs, je n'entre pas dans le débat, je pourrais, car j'écris depuis fort longtemps, mais je n'ai rien à dire à ces gens , sinon des trucs aussi mélancoliques que je le suis au fond de ma tête.
Et ça ne les empêchera pas de poursuivre.

Je me suis trompé : je vous ai "coupé le sifflet". J'ai donc continué ma story, et puis caméléonne&C° est intervenue brièvement, en introduisant l'idée que je pouvais perso m'être mis en scène dans ce que je contais.
Ma réponse épousait très bien le fil, je pense, sauf si je suis devenu fou.
De quelle matière se saisir lorsqu'on écrit ? De soi ?
Le problème est d'importance, et vieux comme les livres, ou presque.
Il se trouve que j'ai eu le temps de bien l'étudier.
Et toujours personne, hors camelia et une blague ou deux,

Bon, je vous laisse entre vous, vous serez mieux. Retour à la caverne.

@ izo
Alors, là, c'est plus sévère.
Ferais-tu partie, izo, de ces êtres qui hantent le forum, distribuent bons points ou vacheries et dont on m'a parlé ?
(Plusieurs personnes, des femmes, m'ont conté par MP, voire au téléphone, leur crainte de tels malfaisants. Et comment leur présence pouvait réellement les faire disparaître.)
Moi, ifness, suis en tous cas totalement transparent.
On peut (perdre son temps à ) rechercher dans tous mes messages, rien à cacher, aucune mauvaiseté, des erreurs de com', c'est certain, j'ai fait amende honorable, parfois une blague déplacée ou incompréhensible, des mots doux, des mots plus crus, la vie, quoi.

Alors, je ne comprends pas. J'y ai pensé, cette nuit, car je n'en ai quasiment pas dormi.
J'ai voulu pour ne pas gêner le cours du fil (même si je sais désormais que je l'ai brouillé) simplement bien identifier visuellement mon écrit en l'encadrant, en utilisant mises à la ligne et italiques.
Raté.  Si j'avais à refaire, j'utiliserais des °°°°°°°°° ou des oooooo ou des OOOOOOOOO
pour bien signifier leur valeur O (zéro) . Adieu les "barbelés".
C'est méchant et agressif, ce que tu dis toi, pas ce ce que j'ai fait moi.

Il y a pire : que mon "discours" (théâtralisé) te semble étrange, passe.
Mais dangereux..... Ouaaahh !
Tu sais, ça me fait songer au thème de "La plaisanterie", de mon maître Milan Kundera.
Ludvik envoya par dépit amoureux une carte postale à son amie qui était heureuse, loin de lui, en stage (communiste; on est en Tchécoslovaquie communiste) alors qu'il l'eût préférée près de lui, carte sur laquelle il écrivit :
"L'optimisme est l'opium du genre humain !  L'esprit sain pue la connerie. Vive Trotski ! Ludvik."
Et il se retrouve dénoncé, séparé de ses amis, renié, mis à l'écart, contraint à l'autocritique, jugé, envoyé en camp de rééducation, empêché de poursuivre ses études....

Alors, mes mots, "dangereux" ???

C'est aussi une blague, mon texte. Certes une blague basée sur des ressentis et des réflexions réels, mais une pochade, quoi. Le titre en est d'ailleurs "Divertissement".
Divertimento.
Et toi, izo, tu me parles comme parlaient à Ludvik les camarades du Parti, blaguer à propos de choses sérieuses, oser écrire une monstruosité telle que "l'optimisme est l'opium du genre humain", pensée "bourgeoise" et décadente qu'un bon communiste ne devrait dire ni même penser..., quel danger !

Sauf que j'ai fait bien moins.
Dangereux ? Alors dangereux Kundera dans "La vie est ailleurs", dans "Risibles amours", dangereux Kafka dans "Le procès" ou "Le château", dangereux Broch, ...
Bien plus dangereux que moi, minuscule écrivailleur-sur-web !
Brocardons-les, brûlons leurs livres, autodafons, soyons des gens de bien !

Tu désires être protégé de quoi, donc ? De mes ogives thermonucléaires ? De mes bombes au chlore ? Du réchauffement climatique que, en bon démiurge, je provoque seul avec mes mots ? Du rire de Voltaire ?

Bien, me voici en procès, donc.
Le monde n'a pas changé. Ni ailleurs, ni chez les Z.
Demain, on viendra peut-être m'arrêter au saut du lit, comme K.

C'est absurde.
Mais ainsi vivons-nous, pauvres humains : en Absurdie.

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Message par Invité Mer 14 Fév 2018 - 16:16

ben non ifness je suis seulement allée sur le palier de ta porte et pas plus loin que cela et sans intentions de nuire. C'était juste une remarque formelle comme pour s'étonner. J'ai étayé cette remarque par la dangerosité perçue ça et là dans tes propres mots : exemple "Ecrire est un acte dangereux". Je me disais trouver là comme une cohérence implicite, tacite entre le fond et la forme. Désolée si cela a paru agressif. Je vais probablement déserter ZC d'ailleurs. Bonne continuation à toi et tache de bien dormir cette nuit.

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Message par Invité Mer 14 Fév 2018 - 19:52

Je ne trouve pas les textes d'Ifness dérangeants, au contraire. Bon. Sûr que le fil sera "personnalisé" à défaut de rechigner à utiliser le mot "flood", parce que les interventions sont belles, et au moins belles pour ceux qui suivent à l'instant présent, peut-être tant pis aux autres...? Oserai-je ?

La question de l'édition, de l'écriture, du métier d'écrivain, oui nous pouvons continuer à l'aborder. Je n'ai pas encore répondu à bon nombre de réponses qui en méritent une. Je dirai que ça fait son petit chemin, et que je n'ai pas encore trouvé le bon état d'esprit pour le faire.

Je ne crois pas non plus que la remarque d'Izo ait été malveillante. A vrai dire, je me suis demander un pourquoi aussi, sans aller jusqu'à la comparaison avec les barbelées. J'ai essayé d'y voir des "plus" et de chercher les "moins", j'ai essayer de voir un croisement, plusieurs croisements, j'ai essayer de voir un nombre, un message caché, et puis... j'ai relu le texte entre deux et ça n'avait plus d'importance.

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Message par Invité Ven 23 Fév 2018 - 12:41

GP a écrit:" Pour être au clair avec soi-même, pour savoir de quoi sa propre pensée est réellement capable, l'épreuve de l'écriture paraît cruciale. Peut-être publie-t-on trop, mais il n'est pas sûr que l'on écrive suffisamment. Tout le monde devrait écrire pour soi dans la concentration et la solitude. " Dans cet essai très personnel, Georges Picard part du désir de l'écriture comme " désir de se découvrir autant à soi-même qu'aux autres " pour développer sa conception du travail de l'écrivain, de la lecture et de la littérature. Il défend l'idée d'une littérature exigeante, libre, sourde aux sirènes du marketing et de la publicité, assumant crânement sa marginalité à une époque où sont privilégiés les livres conformes aux standards d'une lecture fluide, rapide et immédiatement digeste. " Aujourd'hui, la littérature est entrée en résistance contre un ennemi qui n'a pas de visage, qui n'a que l'identité vague et grise de l'indifférence. Cela ne doit pas décourager la passion d'écriture, au contraire. C'est justement parce qu'il n'y a rien à attendre du médiatique et du social en général, qu'écrire ressemble de mieux en mieux à une vocation désintéressée. "
Tout le monde devrait écrire.

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Message par ifness Mar 27 Fév 2018 - 19:36

Sauf interdiction,

mais j'ai l'aval de grey, la fondatrice,

je terminerai ici de mettre en ligne mon petit dialogue.

Je répondrai aussi en entrée à "Invité". En guise de préface, quoi.
Et dirai un mot à propos des lignes de grey.

A bientôt.
if.

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Message par ifness Mar 27 Fév 2018 - 23:05

_ à propos de "invité".
Je renvoie à ce que disait Kundera de la "graphomanie".
Non que je souscrive à ses idées (provocantes, comme il se doit) , mais néanmoins.
"Tout le monde devrait écrire.".
Bien.
Mais : pour qui ? Pour soi ?
Les librairies sont pleines....

_@grey oui, tu peux écrire, ambitionner d'investir ce métier, mais
p-ê que "l'entregent" aide, non ? (à mon grand désarroi).

Qu'en est-il de ton autre "vocation" ?

........................................................................................................................
oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

L'auteur. Oui, solitaire...

L'ami. Tu n'es guère communicatif lorsqu'il s'agit de tes écrits.

L'A. A qui me confier, mon ami ? Je suis l'esclave de mon orgueil, me renvoie-t-on au visage. Vrai ? Pas vrai ? J'ai donné à lire mon manuscrit à des personnages que j'ai pu considérer comme marginaux, comme atypiques : un jeune homme, une jeune femme.
J'ai succombé à leurs charmes. Nos rapports ne sont d'ailleurs que caprices.


La jeune femme (soudain apparue). J'entends parler de caprices ! Me penses-tu capricieuse ?

L'A. Oui, et je prends au sérieux tes caprices : ce sont les symptômes de tes manques,
les révélateurs de tes fêlures secrètes, les traces charmantes des échecs de ton adolescence, les...


La jf. Décris-moi mes caprices. S'il te plaît...

L'A. Une autre fois, si tu le veux bien. J'étais préoccupé par le destin de ma nouvelle,
et...


La jf. Je comprends. Excuse-moi. je ne pensais qu'à mes soucis minuscules. Tant de gens se contentent d'aspirer le suc de leurs prétendues amitiés... C'est tellement agréable de pouvoir se confier sans retenues, avec sincérité.

L'A. Avec sincérité, dis-tu. Le crois-tu réellement ?

La jf. Bien sûr. En doutes-tu ?

L'A. Non. je ne doute pas de la concordance apparente et accidentelle de nos caprices,
je ne doute pas du hasard qui nous réunit provisoirement, ni de la fragile et illusoire coïncidence de nos désirs.


La jf. Serais-tu réellement cynique ?

L'A. Le cynisme est une philosophie contrefaite. Plutôt un sentiment qu'une philosophie. Peu de gens le comprennent. Je ne suis cruel qu'envers moi-même.

La jf. N'es-tu pas, là, en train de te confier ?

L'A. Pourquoi donc t'intéresses-tu à moi ?

La jf. Tu deviens ennuyeux... (Elle disparaît.)

............................................................................................................................
00000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
(To be continued, to the end.
A thousand of scuses.)

ifness

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Message par ifness Mer 28 Fév 2018 - 19:53

Bon, je termine,
toujours avec l'assentiment de grey.

Pas grand chose à dire à propos du thème général,
puisque personne ne pipe plus mot.

Il est bizarre, ce site.
Les gens prennent la mouche avec une facilité...
Mais si on ne peut avoir de rencontres même virtuelles,
si on se fâche pour une broutille,
je me pose une question :
"à quoi bon communiquer ?"
Je suis déçu déçu déçu.
Et, en tant que Z, je me sens si seul.....
Une fois de plus.
Jusqu'à la dernière boîte de Rohypnol....

.........................................................................................................................
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
..........................................°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°...........................................

L'ami. Ne serait-ce pas cet orgueil même qui, refusant l'idée de l'Amour, le nommerait "caprice" ? Cette jeune femme semble tout à fait amoureuse de toi.

L'auteur. Qu'est-ce que l'Amour ? Non : elle est amoureuse d'un symbole, d'une métaphore. Ou bien elle est amoureuse d'un reflet d'elle-même, qu'elle croit apercevoir dans mes yeux. Mais je suis cruel : nous-mêmes ne maîtrisons guère mieux nos propres sentiments.

L'Ami. Ainsi ta propre inclination...

L'Au. Si je ne la comprends pas bien, je ne lui accorde guère plus de valeur qu'elle n'en a. C'est à dire fort peu.

L'ami. Allons...

L'au. Chut ! Voici Alcibiade !

L'ami. Alcibiade ?

L'au. Le jeune homme !

Le jh. Bonjour, vieux père. Bonjour, monsieur.

L'au (à l'ami). Attention ! Nous sommes son spectacle. Il profite gratuitement de nous et -le cuistre!- s'autorise de sa jeunesse pour tout soumettre à sa critique.

Le jh. Hé bien ! Je constate que ce soir tu dégaines le premier. En quoi t'ai-je déjà contrarié ?

L'A. En rien, cher Alcibiade. En rien. En outre, comment pourrais-je me permettre la moindre contrariété lorsqu'apparaît une telle créature ? (Il se tourne vers l'entrée.)

La jf.(entrant sur la scène.) Bonsoir, Messieurs. Je suis la "créature", à ce que j'entends...

L'A. (Il embrasse amoureusement la jeune femme, puis, la maintenant par l'épaule, s'adresse à son vieil ami.) Voici les deux personnages à qui j'ai confié la lecture de ma nouvelle.(Au jeune homme) Tu doutais du succès potentiel de ma prose. Qu'est-ce que le succès ?(A la jeune femme) Je te présente Alcibiade. Mais je m'aperçois que vous devez être sensiblement du même âge...

.......................................................THE END ......................................................
000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

So long, girls & boys.

Je laisse définitivement le terrain libre.

Avec toutes mes excuses les plus plates,
je fais comme le Soleil, ou la Lune,
...... parfois.....
je m'
.................................................éclipse....................................................

Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing

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Message par Invité Mer 7 Mar 2018 - 10:14

oh trop bien !
Je lirai, bientôt. Avant dimanche, j'espère.

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Message par Invité Mer 7 Mar 2018 - 10:27

Like a Star @ heaven


Dernière édition par Hiémale le Lun 26 Mar 2018 - 12:25, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 7 Mar 2018 - 11:22

@Greysome : je reviens sur ce post. Je pense que tu as le profil de l'écrivain qui écrit avant tout parce qu'il en a besoin. Je suis assez pragmatique de caractère, je dirais qu'il vaut mieux avoir un job alimentaire à côté. Chercher à vivre de l'écriture me paraît casse-gueule, mais bon, je ne suis pas des plus aventureuses... En même temps, je me suis toujours considérée comme un écrivain potentiel et... je suis restée potentielle ! Laughing J'ai choisi bêtement un métier avec une trop grande charge émotionnelle, et je n'arrive pas à vivre (donc écrire) à côté, juste survivre.
Cela dépend aussi du genre d'écrits, qui serait rentable ou non. Le théâtre, si c'est joué ça marchera, les poèmes déjà moins. Cela dépend si tu es prête à faire des concessions marketing sur ce que tu veux écrire. Cela dépend aussi au confort de vie auquel tu aspires.
Choisir les maisons d'édition en fonction de ton profil ?

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Message par Invité Mer 6 Juin 2018 - 11:38

:suspect:


Dernière édition par Gгєyร๏๓є le Dim 2 Sep 2018 - 12:44, édité 1 fois

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Message par ifness Mer 6 Juin 2018 - 13:56

Je suis sincèrement heureux pour toi, Grey.

Tu es pleine d'enthousiasme : vas-y ! Fonce ! Fais ! 

Pour moi, il est trop tard, je commence à détruire méthodiquement mes écrits, depuis mes 17 ans que je les avais initiés.
Alors : 
n'en arrive jamais là, Grey. C'est affreux. C'est un suicide.
Mais je n'ai pas suffisamment de talent pour avoir l'outrecuidance de donner quelque chose à publier. Enfin : c'est ce que me susurre mon esprit malade.

Fonce, Grey ! Tu as la folie nécessaire.

if

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Message par ifness Ven 8 Juin 2018 - 19:19

Grey, tu fais faux-bond !

C'est quoi, ce plan ?

Tu te la pètes, ou quoi ? Suspect I love you

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Message par Invité Ven 8 Juin 2018 - 19:28

???

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Message par ifness Ven 8 Juin 2018 - 20:20

Exactement, ma grey.

C'est ???

Et pourtant tu sais comme je t'  I love you

Ouaf.

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Message par Invité Ven 8 Juin 2018 - 22:21

ifness a écrit:
Pour moi, il est trop tard

Pourquoi pour toi ce serait trop tard ? ...

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Message par ifness Ven 8 Juin 2018 - 22:46

J'ai réfléchi pendant des mois, Nefeli.

la réponse est : 
parce que je suis seul, 
et que ma seule énergie ne suffit pas/plus.

C'est assez simple.

C'est assez triste, en même temps.
It's life.

(Je ne m'y abandonne pas, décidément pas, mais 
que faire d'autre ?
Ouah je ne serais pas le seul, ouh la pas le seul, non, 
à me retrouver dans cette situation.)

Le temps passe et
il sera trop tard.

Merci, Nefeli.

ifness

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