Besoin de votre avis : Surefficience mentale

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Message par Bygslm Sam 30 Déc 2017 - 23:37

Bonjour,

Ce n'est pas la première fois que je me pose la question sur un éventuel diagnostic de surefficience mentale. Cependant plusieurs choses me font douter là dessus.

Il faut savoir que j'ai été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 17 ans à la suite de bouffées délirantes(sans consommation de cannabis). Je suis traité pour cela aujourd'hui encore.  Cependant j'ai à nombreuse fois arrêté mon traitement car j'avais l'impression que cela inhibait mes capacités intellectuelles et d'interactions. J'ai souvent fait des rechutes et plusieurs fois été interné en hôpital de jour mais les séjours ont été très courts.

Cependant au-delà de cette pathologie, j'ai la réelle impression que la cause de mes bouffées délirantes paranoides est dû à ma sureffecience mentale. Et c'est lors de stress ou d'un manque de sommeil que je commence à cogiter pas mal jusqu'à arriver à des croyances invraisemblables de types paranoides.

Néanmoins j'ai un parcours scolaire assez atypique, j'ai été très bon élève jusqu'au collège. Je décroche au lycée notamment par le fait que je n'arrivais pas à appliquer la méthode de travail enseigné. Je n'avais jamais appris à apprendre. J'arrive néanmoins en terminal scientifique. Cependant je n'ai pu obtenir mon BAC qu'à la 3ème reprise. Un manque de travail évidant, un manque de confiance en soi, de la procrastination et sans doute une filière qui ne me correspondait pas. Par la suite j'obtiens une licence en biologie non aisément. Je comprends que la logique scientifique n'était pas faite pour moi malgré le fait que j'étais passionné depuis toujours par les neurosciences. Je décide de changer de voie en suivant un MBA dans une école de commerce. Et le déclic se fait là. J'étais épanoui, j'étais passionné par les thématiques abordés, j'étais libre et répondais assez facilement aux questions des enseignants notamment dans des sujets qui demandait de la créativité. Une enseignante me fait une remarque me faisant comprendre que j'avais un mode de fonctionnement différent des autres. C'est là que j'ai commencé à faire des recherches et découvert la notion de haut potentiel. Et un grand doute m'a envahi. Je me reconnaissais dans pas mal de caractéristiques : je marche vite, je parle vite, je n'arrête pas d'être en excitation, j'ai besoin d'être stimulé sinon je m'ennuie. J'ai un parcours scolaire chaotique mais ma résilience m'a permis de remonter la pente malgré l'adversité. Je suis créatif, j'ai voulu m'orienter dans des études artistiques mais ma famille m'en a toujours dissuadé. Néanmoins je n'arrête pas de douté de moi, je suis très exigeant envers moi même presque perfectionniste. Je peux m'exhalter mais être complètement introverti en fonction des situations. J'ai toujours eu du mal à me lier d'amitié et en amour c'est encore plus difficile. J'ai un physique agréable et je joue beaucoup de cela pour me faire accepter. Mais je vois bien qu'il y a une décalage comme si je devais m'adapter. J'ai l'impression d'avoir toujours besoin de l'approbation des autres et d'être senti aimé. Également, j'étais en couple et lors d'une dispute nous nous sommes mis à pleurer en public. En comprenant la disproportion de notre réaction, la personne avec qui j'étais et qui est surdouée m'a dit "les précoces c'est hypersensibles..." or je ne lui avais jamais dit que je l'étais.

Par la suite j'ai continué dans une voie mêlant management et technologies. Je travaille actuellement dans l'IT.

J'ai abordé à mon psychiatre de l'époque la notion de HP et me disait ne pas connaître ce sujet. Par la suite, j'ai été suivi par un autre psychiatre qui m'a dit que pour lui je n'étais pas schizophrène. On a arrêté le traitement mais j'ai fait une rechute notamment avec une crise dans mon nouveau lieu de travail. C'est dans ce lieu de travail qu'un deuxième déclic se fait. Le directeur adjoint me reçoit dans son bureau en essayant de comprendre ma situation. Il me dit des choses comme «Tu as sans doute du mal à t'arrêter de penser. C'est complexe». Comme si il lisait en moi. J'étais gêné et faisait mine de ne pas comprendre où il voulait en venir mais tout en acquiesçant. J'ai appris par la suite que sa femme était professeur, peut-être qu'elle l'a sensibilisée au sujet du HP-Complexe.
J'ai voulu avoir un diagnostic à ce sujet en suivant une consultation de psychanalyse à l'hôpital St Anne. En relatant mon parcours au psychanalyste qui a été sensibilisé au sujet de la douance mais n'en étant pas spécialiste, a déduit que je n'étais pas pour lui ni HP ni schizophrène mais bipolaire.
Le diagnostic a déjà été posé pour schizophrénie paranoide ainsi que pour bipolarité.
Seul le diagnostic de HP ne m'a pas été posé mais c'est bien dans toute sa complexité que je me retrouve le plus.
Pouvez-vous me recommander le contact d'un psychologue ou psychiatre spécialisé dans la surefficience mentale basé à Paris ?

Finalement, je voudrais savoir si on pouvait être à la fois HP, schizophrène et bipolaire, et que tout cela découlait justement de la surefficience mentale ?


En vous remerciant par avance pour la lecture de ce pavé et de vos éventuelles réponses.

Bygslm

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Message par Invité Dim 31 Déc 2017 - 9:50

Alors perso j'ai des troubles schizo affectif ou schizophrénie disthymique.
En gros j'ai aussi des troubles bipolaire.
Pour faire simple je suis HPI.

Pour ce qui de ta pathologie je te conseille  d'aller voir des centres experts soit pour les troubles bipolaire soit pour la schizophrénie.
En Rhône-Alpes il y a celui de Grenoble (bipolaire) ou le vinatier à Lyon(schizophrénie), mais il y en a partout en France.

Pour ce qui est du test en lui même choisis bien ta psychologue qui s'y connaisse.
Pour ma part l'ai passé à Lyon avec Écoute et vous (Gaëlle Dibout)
En principe si tu tombes sur psy il te fera passé un entretien sur ce que tu as vécu, après le test et le compte rendu final.
Mais en principe à la suite du premier entretient elle détecte si tu es HPI ou pas.
Une bonne psy ne te fera pas passé le test si elle sent que tu n'es pas HPI.

Pour ma part j'avais un QI incalculable mais en gros supérieure à 130( résultat trop hétérogène entre chaque indice.

Je te souhaite bonne chance et n'hésite pas à poser d'autres questions.

Cordialement kenshin

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Message par Bygslm Mer 8 Aoû 2018 - 1:19


Bonsoir,

Je viens aux nouvelles car le dernier post d'"Invité" me fait penser à ce que je vis en ce moment.
Merci d'avoir partagé ton vécu et tes conseils.

Suite au décès de mon psychiatre (Cela m'a pas mal affecté. C'est lui notamment qui avait une vision moins fermée sur le diagnostic posé de schizophréne), je me fait suivre par une nouvelle psychiatre, pas si nouvelle, car c'est celle qui a était témoin de ma première crise de "schizophrénie" et de ma première hospitalisation aux urgences.

Elle est notamment revenue sur le diagnostic initialement établi du fait que je lui ai dit qu'on m'a posé les étiquettes successives de : "schizophrène", "schizo affectif", "schizophrène paranoïde". Elle m'a qualifié plutôt de bipolaire.

Elle a même voulu revenir sur la posologie du traitement que je suis : pour "réduire la dose".

Je pense qu'elle sent qu'un mauvais diagnostic m'a été posé et que c'est un mal être profond qui a conduit à des manifestations bipolaire.

Car récemment elle m'a demandé : "ils sont gentils avec vous au travail ?".
Je n'ai pas saisi le sens premier de sa question et je suis parti dans les détails du projet sur lequel je travaillais et ce qui m'irritait dans l'avancement du projet en lui-même. Alors que je pense qu'elle en n'avait rien à carrer...

Pour moi ce n'était pas des crises de schizophrénie approprement parlées mais des manifestations ponctuelles de crises paranoïdes lors de périodes de stress. L'environnement professionnel, l'hypersensibilité, la sensation d'être l'anormal de service du fait de l'incompréhension de soi ce qui empêche la sociabilisation, le manque d'estime de soi même, le doute profond en soi et ses capacités ; sont principalement les causes de ses crises paranoïdes.

Je n'ai toujours pas fait de test avec un psychologue spécialisé dans la douance car j'ai également pû rencontrer des psychologues, des infirmières aussi bien dans le CMP où je suis suivi que dans l'hôpital où j'ai pû être interné lors de crises paranoïdes. Ce sont les mêmes praticiens dans l'hôpital qu'au CMP. Il y a donc un suivi du dossier et vraisemblablement une convergence dans le diagnostic.

J'ai peur de paraître prétentieux en voulant contre dire à nouveau les différents avis de ces personnes, en allant demander une nouvelle fois un diagnostic sur la douance. Car pour moi ils ne peuvent pas se fourvoyer. C'est leurs métiers, ils ont l'expérience ;  pour moi ils s'y connaissent et maîtrisent le sujet pour être incompétents. Or si c'était le cas, j'ai bien peur que la vérité m'affecte énormément. Ça remet en question tous mes idéaux sur la vie. Mais surtout tout ce que j'ai pû subir de la déclaration de la pathologie, d'admettre ce diagnostic à 17 ans quand est en plein adolescence, à la recherche de qui on est, avec la sensation de se sentir toujours pas à sa place : le malaise profond aussi bien avec la famille, la scolarité et le milieu professionnel, sans parler des différents traitements que j'ai pû recevoir et leurs effets secondaires. Je pense que c'est bien ça le plus grave. Donner une médication à un patient sans traiter le fond du problème. J'étais peut être été hospitalisé mais bien conscient qu'une infirmière m'avait donné une dose bien plus élevée que celle initialement prescrite. Le psychiatre qui a bien vu que je ne tenais pas debout du fait que je n'étais même pas capable de répondre à ses questions sans m'effondrer sur son bureau, K.O par le traitement inadapté et surdosé, a bien fait remarquer à l'infirmière qu'il faut donner le traitement adéquat. Or pour moi un médecin c'est quelqu'un qui va voir au delà des signes visibles pour poser un diagnostic plus approfondi. Mais la psychiatrie et la psychologie sont tellement des domaines subjectifs et variant d'un individu à l'autre, que je peux comprendre qu'une erreur de diagnostic soit faite ou posé trop hâtive. Malgré tout je trouve cela grave. Peut-être parce que ça m'affecte au plus profond de moi, que je n'aimerais pas que des erreurs de diagnostic de la sorte soit réitérer pour d'autres, j'aimerais alerter sur l'importance qu'un diagnostic ne peut se faire sans avoir pris le temps de comprendre le vécu de la personne et surtout du fait que certaines personnes ne sachant pas qui ils sont, car ne se trouvant pas à sa place, se sentant rejeter, porte un faux self devant le psychiatre pour ne pas paraître anormal et rentrer dans la norme. C'est pour cela qu'il est important qu'un psychologue suive dès la plus jeune enfance le petit ou la petite présentant tout signe avant coureur d'une potentielle douance. Je pense qu'il y a un travail de fond à faire aussi bien avec l'équipe scolaire, la famille, les centres médico psychologiques afin que tout un chacun puisse collaborer ensemble pour éviter les écueils que j'ai pû connaître dans ma vie et que je pense d'autres aussi. Je pense surtout que détecté précocement, cela peut mener à de réels adultes haut potentiel, ayant la compréhension de leurs spécificités, sans nul doute épanouis en ayant connaissance de leurs différences et surtout en les acceptant, sans se tromper à soi même en suivant leurs idéaux, pour apporter la plus value qu'ils ont en eux pour faire avancer la société.

Car effectivement ce n'est pas mon cas. Je souffre. Mes relations sont difficiles dans le privé et conflictuelles dans le milieu professionnel.
Dans milieu professionnel j'ai toujours l'impression d'être incompétent, de jamais faire assez bien, de ne pas arriver à me focaliser ailleurs que dans mes difficultés ce qui ne me permet pas d'avancer. J'ai une sensation de ne pas être à ma place, d'être sous le joug de l'approbation d'autrui, de me tromper à moi même en voulant rentrer dans une chemin de vie qui ne me correspond pas.
Je lis souvent le fait que les HP ne cessent d'avoir des problèmes avec la hiérarchie. Et c'est actuellement mon cas, malgré le fait que je suspecte une douance chez mon N+1, je n'arrive pas à me lier avec lui pour fournir le meilleur de moi même. J'ai un réel problème de communication, je ne lui fait pas régulièrement de feed back sur mon travail. C'est l'évitement. En fait dès le début de mon arrivée sur la mission j'ai eu l'impression d'avoir été jeté dans la gueule du loup en me disant d'avancer sur les projets sans avoir eu connaissance de tous les prérequis nécessaires pour avancer. Je posais des questions au tout début mais en voyant le dédain de certains collègues couplés aux remarques accerbes, cela m'a bloqué dans un stade fœtale. Je n'osais plus rien demander et faire, par peur de recevoir une remarque. Sans parler de la pression pour avancer et d'avoir des résultats. Je me suis enfermé dans une carapace et dans un mutisme. Je pense en effet être dans le niveau 3 de Dabrokwski : a besoin de l'approbation, suis des chemins de vie qui ne leur correspond pas mais a malgré tout conscience d'un problème sous jaccent, que quelque chose manque afin d'être en accord avec ses idéaux.

Je ne vois pas l'issu de ma vie, je suis rempli de doute et d'incertitude et tout cela ponctués de déceptions.

Je pense être un haut potentiel complexe avec bipolarité ce qui n'arrange pas les choses.
Dans le milieu scolaire puis professionnel, j'ai bien vu et pû être témoin que les hauts potentiels laminaires réussissaient bien mieux leur vie car ils s'adaptent plus facilement à l'environnement professionnel sans vouloir chercher à comprendre et outre-passer les incohérences de certains systèmes, entreprises ou décisions prises.
Ils sont performants, plutôt spécialistes dans leur domaine et au niveau relationnel ils savent manipuler pour arriver à leur fin.

La vie n'est décidément pas simple... Je songe une énième fois à changer de job. Ce qui montre bien mon instabilité, la méconnaissance de qui je suis, le doute profond en mes compétences et mes capacités de réalisation.


Comment avez vous fait pour savoir à quoi vous étiez destiné dans la vie ? Et surtout pour vous réaliser ?

Parfois je me dis que j'aimerais pouvoir contribuer à faire changer le monde, pour le rendre meilleur mais je deviens réaliste en me disant que je ne suis qu'1 personne parmi 7 milliards et mon champ d'action est impalpable. Alors je me dis que j'aimerais rejoindre les étoiles pour être en parfaite communion avec mes idéaux et rejoindre le néant qui m'envahit depuis toujours.


Bygslm

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