Le niveau d'empathie des zébres

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Je pense avoir un niveau d'empathie élevé, mais par rapport à qui ?
Je ressens les émotions des autres, je "suis avec eux" pour ainsi dire, sans toujours m'expliquer ni pouvoir rationaliser les informations qui m'arrivent par ce "sixième sens". Cela va selon moi de pair avec mes prémonitions ou flashes de conscience, le fait de voir les morts de ma famille dans mes rêves, etc...
Mais l'empathie ne me permet pas toujours de me sentir proche des gens : je pourrais être émue jusqu'aux larmes par les émotions même positives de quelqu'un si cette personne m'intéresse, ou si cela est associé à un sentiment de justice /injustice. A l'inverse, comme il a été dit plus haut, si la personne m'est indifférente, je peux rester de marbre, voire légèrement ennuyée par l'expression de ses sentiments.
Et j'ai en horreur les moments d'épanchements bien-pensants du type commémoration des attentats, ou les larmoiements collectifs sur les réseaux sociaux.

Merci AelSter.

zebra sara a écrit:Et j'ai en horreur les moments d'épanchements bien-pensants du type commémoration des attentats, ou les larmoiements collectifs sur les réseaux sociaux.

La dénonciation de la bien-pensance me laisse toujours extrêmement perplexe. Personnellement, j'ai toujours essayé de penser bien, et ça me semble même être tout à fait à la base de... la vertu, pas moinsse.

Reprocher aux gens d'avoir de la compassion, ça me paraît... étrange. Je comprendrais qu'on leur reproche leur hypocrisie. Je comprendrais qu'on leur reproche de ne jamais traduire en actes ce qu'ils disent avec autant de pathos. Mais leur reprocher leur compassion sans juger utile d'ajouter quoi que ce soit, ça me laisse perplexe.

Il m'arrive couramment de participer aux larmoiements collectifs, et même d'être content de m'y trouver au milieu de mes semblables. Je suis beaucoup moins content quand je m'aperçois que je suis à peu près seul à continuer de larmoyer, alors que les causes de mes larmes sont toujours là, voire empirent, et que les même qui m'avaient réchauffé le coeur la veille s'en foutent désormais complètement. Si c'est ça que tu voulais dire, Zebra Sara, eh bien tu aurais pu (voire dû) le dire plus clairement. Si ce n'est pas ça que tu voulais dire... ça me déconcerte.

j'ai dû voté déjà car je ne peux pas voter, mais je pense que j'avais HQI et empathie élevé.

Petitagore a écrit:

zebra sara a écrit:Et j'ai en horreur les moments d'épanchements bien-pensants du type commémoration des attentats, ou les larmoiements collectifs sur les réseaux sociaux.

La dénonciation de la bien-pensance me laisse toujours extrêmement perplexe. Personnellement, j'ai toujours essayé de penser bien, et ça me semble même être tout à fait à la base de... la vertu, pas moinsse.

Reprocher aux gens d'avoir de la compassion, ça me paraît... étrange. Je comprendrais qu'on leur reproche leur hypocrisie. Je comprendrais qu'on leur reproche de ne jamais traduire en actes ce qu'ils disent avec autant de pathos. Mais leur reprocher leur compassion sans juger utile d'ajouter quoi que ce soit, ça me laisse perplexe.

Il m'arrive couramment de participer aux larmoiements collectifs, et même d'être content de m'y trouver au milieu de mes semblables. Je suis beaucoup moins content quand je m'aperçois que je suis à peu près seul à continuer de larmoyer, alors que les causes de mes larmes sont toujours là, voire empirent, et que les même qui m'avaient réchauffé le coeur la veille s'en foutent désormais complètement. Si c'est ça que tu voulais dire, Zebra Sara, eh bien tu aurais pu (voire dû) le dire plus clairement. Si ce n'est pas ça que tu voulais dire... ça me déconcerte.

Eh bien oui, c'est exactement ce que je voulais dire, je suis désolée de ne pas avoir été assez claire. Moi je me comprenais.
Ce que je nomme "bien-pensant" n'est pas le fait de bien penser (de manière juste), mais, comme le dit le Robert, d'exprimer des idées conventionnelles et conformistes. C'est en cela que je te rejoins, et j'ajoute que je déplore que cela se fasse sur les réseaux sociaux, au vu et au su de tous ses contacts, sans lendemain, parce qu'après un temps d'apitoiement on passera à un autre événement. Ca ne mange pas de pain de le dire, de mettre des bougies sur sa fenêtre.
Tu parles d'un an après, et au vu de ton avatar, je me dis que tu es plutôt du genre à agir. J'éprouve de la compassion, et j'agis en allant aux manifs, en donnant régulièrement à des organismes dans lesquels j'ai confiance, sans me fier aux effets de mode, et je n'ai pas besoin de le clamer à qui veut l'entendre.
Je suis désolée de t'avoir froissé, mais je ne pourrai pas empêcher, en dehors de cette explication, que tu choisisses de te sentir déconcerté et de croiser le fer.

zebra sara a écrit:Je suis désolée de t'avoir froissé, mais je ne pourrai pas empêcher, en dehors de cette explication, que tu choisisses de te sentir déconcerté et de croiser le fer.

Peace. De toute façon, polémiquer sur les forums, moi, j'aime bien.

Je m'en doutais. Je ne pensais pourtant pas déclencher d'ire en expliquant mes limites personnelles au sujet de l'empathie. Mais je peux comprendre que j'aie paru froide, ça m'arrive souvent d'ailleurs. Peut-être parce que je me protège...

L'empathie, elle en pâti...

Elle va reviendre, allons, allons.