"Détachement" disait la coach...

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Message par Balkanitsa Mar 5 Déc 2017 - 21:43

... d'accord mais comment ?
Comment vous arrivez à vous détacher d'une situation professionnelle qui vous semble tout simplement insupportable tellement elle est en contradiction avec ce que vous êtes et ce à quoi vous aspirez ?
Vous aurez remarqué que je pars du principe que c'est possible...
Et je précise que j'ai décidé de repartir aussi vite que je suis arrivée, c'est à dire il y a quelques semaines, et que je cherche des pistes pour ne pas craquer face aux collègues en attendant de trouver ailleurs, et surtout ne pas me précipiter sur un truc qui ne me conviendrait pas à cause du sentiment d'urgence permanent dans lequel je me trouve (devinez comment je suis arrivée sur mon poste actuel...)
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Message par noixdecajou Mer 6 Déc 2017 - 2:38

Sujet hyper intéressant, je sais pas si t'as vu le film "Detachment", pas grand chose à voir si ce n'est le titre, mais ça reste dans le même thème

Je dis respire et confronte... Je crois que nous autres avons besoin d'une harmonie avec les autres pour faire nos choix, ce qui est le cas de très peu de gens dans la vie réelle, donc force toi à confronter, à affronter les gens... il est tard, j'écris mal, mais changer d'attitude face à un problème, il y a quoi de plus puissant au fond ? bonne soirée, je m'excuse de la simplicité des mes proposes ... Smile
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Message par isadora Ven 8 Déc 2017 - 4:50

Prendre un deuxième boulot ailleurs. Prendre des cours en soirée tel qu apprendre une langue étrangère. En gros saturer avec des activités supplémentaires pour s obliger à accorder moins d importance à ce qui se passe au travail principal. C est un peu fatiguant mais ça marche.
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Message par Balkanitsa Sam 9 Déc 2017 - 13:37

Merci pour tes pistes de réflexion @noix de cajou. J'ai pas encore tout compris mais je vais creuser ça.
@isadora ce que tu dis recoupe la réflexion d'une collègue : "C'est que le travail"
Reste la gestion du moment où la moutarde me monte au nez, et des moments où je dois bâillonner la fille qui hurle au fond de moi pour rester un bon petit soldat.
J'avais pensé à des trucs du genre chanter "Faux cul, faux cul, faux cul" sur l'air de Abba quand je suis face à l'hypocrisie ou mettre une pièce dans une tirelire chaque fois que j'avale une couleuvre et me faire plaisir à la fin du mois...
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Message par Invité Sam 9 Déc 2017 - 16:06

La seule façon de se détacher d'une situation professionnelle aliénante, c'est de partir. Prendre du recul, c'est facile à dire, mais dans les faits, ça use. L'énergie dépensée à supporter est trop importante. Pour avoir pensé dans certains boulots que je pourrais tenir, me défendre, supporter, patienter en attendant que les conditions changent, je me suis aperçue qu'en fait, ça m'épuisait psychologiquement et physiquement. C'est une situation de combat où on perd toujours, qu'on choisisse de relever le défi ou de ne pas se battre. Je finis toujours par partir, pour simplement respirer et revivre.

Quel est ce monde où l'on est supposé se détacher en restant en situation de contrainte insupportable ? C'est curieux, quand même, cette idée que la souffrance n'est qu'une faiblesse personnelle à corriger en se détachant, en prenant sur soi, en se remettant en question...

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Message par Flaurale Sam 9 Déc 2017 - 17:36

Je me sens juste dans le même état en ce moment, un peu obligée de rester parce que c'est la cata financière (et je ne gagne pas beaucoup... Trouver ailleurs serait plus avantageux)
J'envisage de partir une fois que j'ai des droits pôle emploi: ça me fait un objectif stable pour tenir le coup (plus que tant de jours avant la libération) et une fois la date fatidique atteinte, je me ferais un plaisir de tout lâcher.

Mais je rejoins le propos de @Zamzam, ça ne vaut pas le coup d'y laisser notre santé mentale non plus...

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Message par Cilou Sam 9 Déc 2017 - 21:40

Je reviens sur ZC après plusieurs années d'absence... en cherchant des solutions (et du reconfort un peu peut-être aussi), car, justement, je me trouve dans la même situation. Ouf, je trouve ce topic !
Et la psy me dit aussi "détachement", "lachez !"... mais difficile à faire.
Isadora, tu as raison, ça aide, mais pas suffisant dans mon cas (desespéré ?) : Je suis fonctionnaire, prof de danse (une heure par semaine), présidente d'association, et je reprends mes études. Ca fait déjà beaucoup à penser... et je n'arrive pas à me détacher des problèmes de boulot (et ça me bouffe). Et comme fonctionnaire en province, pas possible de changer de branche ou de poste (ou pas avant la fin des études). Depuis la semaine dernière, c'est l'enfer au boulot, convoquée par le directeur (qui n'a pas compris le problème non plus... enfin, qui ne veut pas qu'il y ait de vagues).
J'ai un peu dégoupillé ('fin, gentiment, mais j'ai balancé ce que j'avais sur le coeur, qui me ronge et m'empeche de dormir) la semaine dernière. Sur une équipe de 4 (je suis adjoint), il y a deux "plus que incompétentes" (je vous jure, de vraies plaies, virées de tous les autres services, du coup, il ne restait plus que mon groupe), du coup, le boulot que l'on produit est, à mon sens, très loin d'être à la hauteur du minimum acceptable. Mon chef, lui, me répond que même si ça pourrait être mieux, ce n'est pas la catastrophe à laquelle on aurait pu s'attendre (arg !) et que ça passe, notament parce que de grosses erreurs ne sont pas visibles si les gens ne vont pas chercher les pièces auquelles on se refère, et ils ne le font pas. Moi, ça me rend dingue. Même si ce n'est pas flagrant, ça reste du boulot pourri ! Mais il ne faut rien dire, parce que du coup la hierarchie serait en porte à faux par leur laxisme. Et moi, je m'épuise à tenter de corriger, tant que je peux, le boulot des autres, pour au final sortir des dossiers qui (à mon sens) ne sont même pas moyens. Je dois faire 50 à 60h par semaine, j'en suis hs.
Du coup, ma question : avez-vous été confrontés à une situation similaire ? Avez-vous trouvé une solution ?

Je sais que si j'arrête de faire ça (de tout corriger), et je vais essayer, ça va être la cata, et mon groupe va vraiment passer pour un groupe de baltringues. Et même, matériellement, c'est hyper difficile : ma collègue de bureau fait connerie sur connerie, c'est inimaginable. Elle est très gentille et serviable, mais doit avoir environ 80 de QI (sans exagérer). C'est dur. D'autant qu'elle parle toute seule toute la journée, en flot continu. J'ai demandé à changer de bureau, le directeur m'a répondu "qu'il n'était pas agent immobilier". Et que si je n'étais pas contente, il avait 15 cv sur son bureau. Du grand management ! J'ai demandé à lui montrer et commenter un dossier en exemple pour argumenter ce que je disais, il a refusé !
Comment faire ? Vous avez déjà du travailler avec un gentil QI80 ? (je craque ! Crying or Very sad )

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Message par Flaurale Dim 10 Déc 2017 - 10:18

Ton dernier paragraphe me semble contenir des pistes quand même...
Est-il envisageable que tu redemandes à changer de bureau ou de groupe (ou de collègues ? XD ) et que pour appuyer cela, tu te forces pendant une semaine à ne pas corriger le boulot des autres ?
Comme ça, tu illustres bien que déjà que t'es pas fière du travail du groupe, en vrai quand tu bosses pas à leur place, c'est dix fois pires, et s'il te redit qu'il a 15 CV sur son bureau... Honnêtement, est-ce qu'il y a 15 personnes qui accepteraient de faire, en plus de leur travail, celui de trois personnes incompétentes ? Pour le salaire d'un seul ? Pas sûr.
Si elles se sont fait virer d'ailleurs, pourquoi elles ne se font pas virer de ton service ? C'est ça que je comprends pas.
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Message par Chuna Dim 10 Déc 2017 - 10:35

Tu es fonctionnaire, donc pas deboulonnable à volonté, non ?

Si oui, va voir ton médecin et arrêt quelques jours histoire de souffler. Les conneries seront faites et tu ne les verras pas.

Ensuite, je rejoins zamzam, y’a pas vraiment de solution parfois.
Les projets à côté c’est bien, et ne pas oublier de se relaxer (yoga et autre méditation).

Je connais, j’ai fini en burn out, c’est pas cool faut s’en remettre après.

Je vous souhaite bon courage à tous.
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Message par Balkanitsa Dim 10 Déc 2017 - 12:52

Zamzam je sais bien, d'ailleurs ce poste est tout récent. J'ai quitté un premier poste parce que j'avais été court circuitée en tant que responsable par la collectivité, puis un deuxième parce que je m'ennuyais à mourir, ici c'est toute une organisation dans laquelle je ne me reconnais pas (je suis fonctionnaire territoriale)
Au bout de 3 jours j'ai craqué, j'avais vu tout ce qui n'allait pas et les réponses des collègues à mes questions et mes étonnements ne m'ont pas donné beaucoup d'espoir.

Malaise quand l'élue m'a demandé devant la direction comment se passait ma prise de poste... c'est dans ce moments là que j'ai besoin d'astuces pour sortir un truc énorme, complètement bidon, sans que ça me travaille toute la journée.

Reste la possibilité de postuler de suite sur un poste à responsabilités équivalentes, avec le risque de me heurter encore à une organisation défaillante car je ne connais personne qui pourrait me renseigner de l'intérieur, ou bien comme me le conseille ma coach de travailler sur ma présentation et sur des savoirs faire utiles pour viser plus haut et avoir le moins d'échelons possibles au dessus de moi... sans attendre d'avoir le concours correspondant.
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Message par Cilou Dim 10 Déc 2017 - 13:59

Merci les filles ! Je sais que c'est pour mettre la pression qu'il parle des 15 cv, je sais pour quels postes c'est, et ce n'est même pas le même grade. Puis même si il y avait des candidats de l'extérieur pour mon poste, ils ne veulent pas dire comment ça se passe en réalité (d'où la nécessité de dire que le problème vient de moi... d'ailleurs, ils m'y avait mis contre ma volonté ! Parce que en réalité, personne en interne ne voulait y aller.) Mais bon, il m'a bien redit que, au sein du service, je ne changerai pas de poste, ni même de bureau. Mais il y a peut-être en effet une piste a creuser de ce coté là. En leur montrant que si je ne fais pas ça, ça va être la bérézina.
Puis l'arrêt maladie, ca fait plusieurs que j'ai mais que je ne prends pas (pour burn out...), parce que je sais que au retour, il faudra ratrapper ce qui n'a pas été fait pendant mon absence. Puis quand j'ai dit que je n'avais pas le temps de tout faire, il m'a été répondu que je n'avais qu'à pas prendre de vacances ! Vous voyez l'esprit !
Pour reprendre le titre du topic, oui, il faudrait que je lache, que je me détache. Je n'arrive pas à accepter de laisser faire une telle médiocrité de travail. A ce qu'il parait, c'est l'un de nos travers, "le perfectionnisme" (sauf que là, pour moi on en est quand même loin...)
Pour répondre à ta question, Flaurale, on est un peu en bout de chaine... Dans la fonction publique, on ne "vire" pas, mais on propose un autre poste, dans une autre ville, que la personne doit accepter (sauf grosse connerie). Après Paris, Bordeaux, Bayonne (mon service) est en bout de chaine. Et au sein du même service, même si ils nous déplacent de groupes, elles n'ont pas fait l'affaire sur les autres groupes... et arrivent dans le mien. Bref, en vous parlant, je réalise que je dois partir, en effet. Je n'arriverai pas a upgrader le groupe, la direction me refuse un changement de poste en interne (même de bureau pour alléger la charge)... mais bon... fonctionnaire, pas de rupture conventionnelle, pas de chômage.
Mais Zamzam, je relis tes propos, et... oui, je te rejoins aussi.

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Message par Cilou Dim 10 Déc 2017 - 14:14

Balkanista, je t'envoie tout mon soutien ! (Tiens, c'est marrant, ça... même si il doit se passer pareil dans le privé... même situation, emploi public aussi... un monde sclérosé ou "le pouvoir" appartient aux tyrans fainéants).

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Message par Invité Dim 10 Déc 2017 - 15:12

Partir, évidemment, ce n'est pas toujours possible. Je connais assez mal la fonction publique, je n'y ai fait qu'un petit passage en contrat privé au début de ma vie professionnelle ; j'ai même passé et réussi un concours pour m'apercevoir que le poste que j'occupais ne pouvait soi-disant pas faire partie des postes ouverts, contrairement à ce qu'on m'avait dit. Je suis partie de la fonction publique, je ne voulais pas d'un poste administratif lambda n'importe où. Je n'avais rien d'assuré, pas de chômage non plus, mais j'étais jeune et un peu inconsciente, ce qui m'a aidée sans doute à saisir une opportunité ailleurs. Des fois, je ne réfléchis pas, je pars parce que j'étouffe, et je trouve assez vite ailleurs (mon métier est recherché, donc c'est un peu un privilège dont j'abuse, ceci dit j'arrive à un âge où il faut faire preuve de plus de prudence).

Je ne sais pas si le perfectionnisme est un de mes travers. J'aime le travail bien fait dans mon boulot, question de plaisir intellectuel aussi. Et c'est souvent la seule chose qui nous reste, la fierté de faire un bon travail ; alors il est hors de question de produire quelque chose de pourri pour satisfaire à l'inconséquence d'une organisation défaillante. Cela m'a posé quelques problèmes, car il ne faut pas trop bien faire ; et j'ai d'autres témoignages sur ce reproche de faire de la "sur-qualité".

Bref, pour les pistes et les trucs, je ne sais pas trop quoi vous dire. A part de ne jamais douter de vous, ce n'est pas vous qui êtes le problème. Et surtout, de chercher toutes les pistes qui vous permettront de faire ce que vous aimez, de ressentir votre propre valeur, que ce soit au travail ou dans des fonctions bénévoles, ou bien dans des activités créatives. Passer moins de temps à essayer d'écoper la mer, on ne peut pas lutter contre une organisation de travail qui va mal, du moins pas tout seul.

Quand vous commencez à douter de vous-mêmes, vous êtes sur une mauvaise pente, et il devient urgent de partir ou de s'arrêter. J'ai mis parfois trop de temps à trouver une autre solution, or quand on doute de soi, on a plus de mal à sauver sa peau en allant voir ailleurs, c'est un cercle vicieux.

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Message par zebrepat Dim 17 Déc 2017 - 14:52

Balkanitsa a écrit:... d'accord mais comment ?
Comment vous arrivez à vous détacher d'une situation professionnelle qui vous semble tout simplement insupportable tellement elle est en contradiction avec ce que vous êtes et ce à quoi vous aspirez ?
Vous aurez remarqué que je pars du principe que c'est possible...
Et je précise que j'ai décidé de repartir aussi vite que je suis arrivée, c'est à dire il y a quelques semaines, et que je cherche des pistes pour ne pas craquer face aux collègues en attendant de trouver ailleurs, et surtout ne pas me précipiter sur un truc qui ne me conviendrait pas à cause du sentiment d'urgence permanent dans lequel je me trouve (devinez comment je suis arrivée sur mon poste actuel...)

ces coaches ressortent des recettes toutes faites qui ne sont pas applicables a tous les cas. Quand ton boulot absorbe le plus clair de ton temps eveillé, plus de vie sociale avec la masse de travail imposée par les patrons, on fait comment pour se detacher ?? pour certains boulots c'est possible, avec horaires normaux et pression normale, on peut se trouver des actvités a coté.

Le mieux c'est de chercher ailleurs, dans la mesure du possible, pas toujours possible ou facile (marché de l'empli en berne dans le secteur) ou envisageable non plus
(long processus pour obtenir la place)

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Message par Heldé Dim 17 Déc 2017 - 20:31

Fil intéressant!
Et si, paradoxalement, le salut consistait à non pas se détacher mais au contraire s'attacher... s'attacher à se jouer de la situation. Je développe.

A l'image d'Astérix dans les "Douze travaux d'Hercule" en quête du laisser-passer A38 (ça vous évoque quelque chose?) qui, tout proche de yoyoter de la crinière, décide de contourner le problème et retournant la situation à son avantage. Référence peu pertinente au demeurant mais assez représentative à mes yeux de ce "concept".  
Quel intérêt de s'échiner à ordonner le désordre?
Quel intérêt de s'échiner de faire entendre raison à un dit -responsable- incompétent et/ou buté qui aura toujours raison au final?
Quel intérêt de supporter des collègues qui n'ont pas mis la queue aux cerises?
Quel intérêt de faire des heures à outrance pour rattraper les insuffisances des non-consciencieux qui dorment, eux, sur leurs deux oreilles?
Quel intérêt de laisser filer en pure perte une énergie folle à courber l'échine et devoir s'infliger pareil fardeau?
Et j'en passe...

Quiconque conviendra qu'un boulot non convenable se doit d'être abandonné sans se retourner...ce n'est qu'un boulot. Mais, mais, mais. Je sais oui ; facile à dire mais dans les faits c'est jamais aussi simple. Et quelque soit le changement amorcé (démission, licenciement, rupture conventionnelle, abandon de poste...) il y a toujours à un délai dont il faut s'acquitter avant de tourner la page.

Alors que faire dans l'intervalle? Jouer. Oui, oui. Jouer d'une manière ou d'une autre à trouver plaisir dans le déplaisir. Comment? A chacun de trouver sa méthode pour y parvenir en fonction de sa situation, de son contexte mais je peux assurer que la démarche est salvatrice et le résultat suffisamment grisant pour permettre d'attendre arriver la suite un peu plus sereinement. Jouer à mettre le nez de votre "supérieur" dans son incompétence, jouer à lui démontrer par les faits sa mauvaise foi, jouer à être plus bavard et pompeux que le moulin à paroles qui vous use les oreilles de son verbiage insipide, jouer à embrouiller les donneurs d'ordre, jouer à ne laisser aucun répit aux tire-aux-flancs, jouez à désobéir passivement, jouer à prendre les pernicieux à leur propre jeu, jouer de la psychologie humaine. Ca n'exclut aucune courtoisie et peut se faire le sourire aux lèvres et dans le calme. Garanti.

Le travail moderne est une absurdité en soi alors soyons absurdes pour y être mieux. C'est dans l'air du temps en plus.  

J'ai "seulement" douze années de boulot derrière moi, l'épanouissement comme un mirage dans ce désert absurde, j'ai connu le tensiomètre à 22, le sentiment de suicide à petit feu, les crises de psoriasis, les décisions débiles, les poings serrés dans les poches, les niaiseries à la machine à café, le jeu des chaises musicales et j'en passe. Mon crédo vaut ce qu'il vaut mais en attendant il m'a permis de me contenter un peu mieux de ma condition durant ce second semestre. J'y trouve une auto-satisfaction passagère. J'en ai cerné aussi les limites et n'y vois pas la solution miracle non plus ; j'en conviens.  

Une carrière pro est si vite passée (vous relèverez de vous-même l'ironie de ce propos) alors autant optimiser le temps:
Arrêter de parler aux brouettes et les pousser dans le bon sens plutôt.
Arrêter de courber le dos, ça finit par être douloureux. Et ça ne plaît pas à la médecine du travail.  
Trouver à se former en parallèle.
Cultiver les loisirs/occupations plaisantes en dehors du boulot pour se vider la tête une fois quitté le turbin.
Jeter Valium, Tranxen, Xanax, éthanol, THC et autres dérivatifs chimiques dans le tourbillon magique ; ça ne fait que liquéfier la boîte à idées.
Fuir les conseilleurs aux idées pré-conçues.  
Arrêter de se remettre perpétuellement en question.
Lâcher prise en lâchant ce fardeau quotidien pour une issue plus convenable dès que possible.  
Trouvez à user de ce perfectionnisme à bon escient.
Etre fier(e) de sa lucidité et de son pouvoir d'analyse.
Se payer le culot de.
S'affranchir au moins mentalement de cette torture quotidienne.
Etre en accord avec soi durant ce tiers de journée consacré au gain de croûte.
(Liste à compléter)  

J'entends bien que ça reste que du bla-bla pas forcément applicable en fonction des situations et des personnalités de chacun peut-être mais au pire j'aurais partagé mon point de vue, au mieux donner une idée éprouvée à au moins essayer d'appliquer à certains.
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