prendre en compte le ressenti de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance

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Message par Invité Lun 27 Juin 2011 - 11:28

"prendre en compte l'éventuel ressenti(ex: susceptibilité) de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance quand on estime ce ressenti comme illégitime parce que du à un déficit de l'image de soi"

Est une question sur laquelle je serais intéressé d'avoir vos avis.

J'imagine que la mise en concret via la description de l'exemple vécu qui m'a amené à cette question vous aiderait à émettre un avis circonstancié, mais justement ce qui m'intéresse c'est d'avoir une grande diversité de point de vue et de justement ne pas enfermer la discussion dès le départ.

Et il faut en passer aussi à mon sens par la définition de ce qu'est "un déficit de l'image de soi"(et donc la question, peut-on avoir une image de soi complète, et sinon, quelles notions/représentations sont censées être intégrées pour la définir comme telle?)

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Message par bazinga Lun 27 Juin 2011 - 11:51

C'est avant tout un pré requis à la communication avec l'autre, quelque chose avec lequel il est nécessaire de composer.

En toute généralité, comme çà, à froid, je dirais...

Si la relation a un sens, si elle te tient à coeur, alors, il est intéressant de pousser plus loin l'analyse qu'on a de l'autre. Complaisance, du coup, peut être, même probable. Asservissement çà dépend de la mesure du déficit et de la vitesse du changement. Difficile de répondre dans l'absolu.

Si la relation est imposée / nécessaire, je serai moins catégorique. Complaisance, certainement. Si le dit déficit frôle le pathologique, asservissement, surement aussi. Asservissement... çà dépend du rôle de la relation. Pour une relation hiérarchique, çà peut aussi être un outil. Dans tous les cas, complaisance.

Difficile de répondre, en fait
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Message par Weigela Lun 27 Juin 2011 - 11:54

Je ne prends pas cela pour de la complaisance ou un asservissement, si c'est bien "prendre en compte" et non "passer ses propres ressentis/besoins à la trappe"
Ne rien dire, ne rien faire pour que l'autre ne soit pas blessée, à mon sens c'est l'empêcher de grandir, car c'est en prenant conscience de sa susceptibilité qu'il peut travailler dessus.
Après dire, oui, mais pas comme un rouleau compresseur, où l'on risque d'enfoncer l'autre dans sa propre problématique. Dire peut-être de façon subtile, ou alors se brancher en mode écoute active, pour faire accoucher l'autre de son problème.
Par ailleurs, c'est plus facile d'énoncer une critique à quelqu'un quand cette personne a déjà entendu de notre part des choses positives à son égard, ainsi elle sait qu'on est dans une certaine bienveillance déjà.
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Message par bazinga Lun 27 Juin 2011 - 11:58

fleurdesel a écrit:Ne rien dire, ne rien faire pour que l'autre ne soit pas blessée, à mon sens c'est l'empêcher de grandir, car c'est en prenant conscience de sa susceptibilité qu'il peut travailler dessus.

N'est ce pas de l'ingérence?
Et si çà n'en est pas, est on capable d'aider à la résolution d'un problème aussi vaste? Car ce n'est que la face cachée de l'iceberg?
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Message par Weigela Lun 27 Juin 2011 - 12:14

bazinga a écrit:
fleurdesel a écrit:Ne rien dire, ne rien faire pour que l'autre ne soit pas blessée, à mon sens c'est l'empêcher de grandir, car c'est en prenant conscience de sa susceptibilité qu'il peut travailler dessus.

N'est ce pas de l'ingérence?
Et si çà n'en est pas, est on capable d'aider à la résolution d'un problème aussi vaste? Car ce n'est que la face cachée de l'iceberg?

Comme il était question de susceptibilité, j'ai déduit (peut-être rapidement) qu'il s'agissait de ne pas dire quelque chose à une personne car elle se vexerait/facherait, alors que le propos n'a en soi rien de vexatoire et que pour d'autres il serait utilisé de façon constructive ou passerait sans réaction démesurée. Il ne s'agit pas de dire à l'autre "tu es susceptible" après lui avoir dit ce qu'on souhaite dire non plus. Simplement de lui parler comme à une personne capable de gérer sa susceptibilité, par contre en étant plus soigneux de la façon dont on dit les choses qu'avec une autre personne et en préparant le terrain pour que la personne percoive que ce que nous souhaitons dire n'est pas un jugement sur ce qu'elle est, mais autre chose. Un questionnement sur son comportement, sur ses choix, une piste de réfléxion etc.

J'ai du mal à te répondre sur la 2è question : le problème aussi vaste c'est la susceptibilité ?


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Message par bazinga Lun 27 Juin 2011 - 12:22

fleurdesel a écrit:J'ai du mal à te répondre sur la 2è question : le problème aussi vaste c'est la susceptibilité ?

Etre susceptible, c'est un mécanisme de défense agressif d'un égo un peu faible, voire aucune confiance en soi. Jusque là, facile. C'est plutot çà que l'autre attendrait, comprendre le pourquoi de sa dévalorisation, avec derrière un écart par rapport aux autres, ou un traumatisme, ou... Bref, surement quelque chose de conséquent. Et donc, comme les zèbres sont de très bons "confesseurs", c'est presque une personne "à prendre en charge". Donc, difficile de se protéger soi dans ce cas.
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Message par Invité Lun 27 Juin 2011 - 12:47

[mode inconnus: ON]
"Vous pouvez répéter la question?"
[mode inconnus:OFF]
quelle est la question au juste?

->doit t'on adapter son propos a son interlocuteur (et a son humeur) ?
Généralement, quand je parle, c'est pour être compris et entendu, donc, basiquement, oui, je prend en compte mon interlocuteur quand j'échange avec.

A froid, pour ce qui est du problème "d'ingérence", Je crois que ça dépend de la nature de la relation qu'on a avec la personne, si c'est une relativement proche, je pense que c'est de l'honnêteté d'exprimer (de manière à être entendu) sa vision sur le ressenti de l'autre.
Sinon, ça peu vite se transformer a nids a rancœur, de non-dit ou d'incompréhension.

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Message par Weigela Lun 27 Juin 2011 - 12:51

Bazinga, donc la réponse à ma question était oui.
Je réponds donc à ta question "est on capable d'aider à la résolution d'un problème aussi vaste? Car ce n'est que la face cachée de l'iceberg?"
On peut aider, mais pas résoudre à la place de l'autre. Aider pour moi dans un contexte de manque de confiance en soi de l'autre, c'est envoyer à l'autre des messages positifs sur ce qu'il est capable de faire, autant que possible. Eviter les négatifs, même si constructifs, de façon directe, mais plutôt sous la forme d'interrogation, de pistes qu'on propose etc, sauf si cela nous concerne directement. Et dans ce cas formuler en message "Je".

Aider, ce n'est pas empêcher l'autre de se confronter à la réalité (qu'il a des comportements/raisonnement qui peuvent déplaire/paraître absurdes à d'autres) en faisant "comme si" mais créer une qualité de relation qui fasse que l'autre se sente en confiance, accueilli, avec ses forces et ses fragilités.

Je pense que quand on fait "comme si", la personne en face sent qu'il y a du faux quelque part et cela ne va pas l'aider car elle ne sera pas dans un echange constructif mais seule avec elle-même. Elle cherchera ce qui ne va pas, se fera 1000 scénarios (OK, 1000 c'est peut-être juste pour les surefficents mentaux) alors que si elle sait, elle peut voir la réalité (même s'il est probable qu'au début elle en rajoute), qui est moins pire que ce qu'elle a imaginé probablement, et vraisemblablement différente.

Nota : complétement d'accord avec .² sur la relation entre les 2 personnes. Dans un contexte professionnel, j'y mettrais certainement moins de coeur que dans un contexte amoureux ou amical.
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Message par Nanana Lun 27 Juin 2011 - 14:46

Pour être partie prenante de la discussion lancée par p2m, je dirais que pour moi la question posée est surtout celle de la liberté d'être soi-même au risque de blesser éventuellement l'autre mais hors toute intention malveillante. J'ai tendance à considérer que quoi qu'on dise on ne peut jamais être certain de la façon dont ça va être reçu et que ce qui importe vraiment dans le discours c'est le respect et la sincérité émanant de l'émetteur, mais qu'une fois le discours émis l'interprétation appartient au récepteur. Même en ayant une bonne connaissance de l'autre, j'estime qu'on ne peut penser à sa place et préjuger de ses réactions, encore moins se mettre en tête de le "guérir" si déficit d'estime de soi il y a. Tout ce qu'on peut faire c'est expliquer ses propres actes et corriger l'interprétation si elle est mauvaise.

Ceci étant, j'observe que le prix de la liberté d'être soi, ce sont des zones de conflit possibles et que la capacité d'euphémiser les choses permet de maintenir une certaine paix mais je ne peux m'y résoudre. Etant donné la tendance des HP à s'encombrer d'une estime de soi désastreuse, je me demande quelle est la proportion qui ose vraiment la liberté et accepte aussi celle de l'autre ?
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Message par Lanza Lun 27 Juin 2011 - 19:28

Je rejoins Nat. J'ai trop longtemps enquadraturé ce cercle vicieux et joué au raboteur d'angles, et ça ne m'a servi, ni à moi, ni à mon entourage.

Un ressenti n'est jamais illégitime, mais il est personnel, et en rejeter la responsabilité sur le discours et les agissements de l'autre, un réflexe courant de l'empathe qui s'oublie au passage.

Lui qui se pense respectueux de l'autre, qui met un soin particulier à l'arrondissement des angles en enfilant des gant de soie, qui tait ce qui peut blesser, s'interdit d'exister, et ne se respecte pas lui-même. Et au nom de cette même idée du respect, demande à l'autre de ne pas se respecter non plus, parce que ça lui fait mal.

La communication ne sert pas à se faire bien voir, mais à s'exprimer.

Quant au déficit d'image de soi... J'aurais dit d'estime, ce qui est un poil différent. L'image de soi est la représentation mentale qu'on se fait de soi-même (aptitudes, capacités, caractéristiques physiques et mentales, etc.) et qui permet ensuite de se comparer à l'autre et d'estimer sa propre valeur : la fameuse estime de soi. Si on se trouve archi nul, c'est en général soit que l'image est fausse, soit que la grille de valeurs qui sert d'échelle de comparaison l'est.

Et effectivement dans ce cas, tout discours qui vient confirmer ce qu'on croit négatif de soi déclenche souffrance et colère... L'intention de l'autre n'ayant souvent rien à voir dans l'histoire (sauf insultes délibérées et manipulation), mais c'est plus pratique de penser "qu'il l'a fait exprès, rien que pour nous faire mal", (le monde comme chacun sait, est rempli de méchants) plutôt que de se demander pourquoi diable ça déclenche cette réaction chez soi ?
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Message par Tof Lun 27 Juin 2011 - 19:41

Je plussoie et plussoie encore Lanza.
(et je pense aussi qu'il faut être plus soi Smile )
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Message par Mégalopin Lun 27 Juin 2011 - 23:44

Lanza a écrit: plutôt que de se demander pourquoi diable ça déclenche cette réaction chez soi ?

Je plussoie également.

Quand on se sent blessé ça raconte qu'on est blessable.
Quelqu'un d'intelligent en fera quelque chose...

La méditation, le yoga, sont des outils puissants pour compenser cette faiblesse. Mieux centré, on se bouleverse moins.

Si j'avais su ça plus tôt... Chacun est son meilleur bourreau Twisted Evil
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Message par Entelechia Mar 28 Juin 2011 - 2:05

Mégalopin a écrit:Chacun est son meilleur bourreau

''Know your enemy and know yourself and you can fight a hundred battles without disaster" ~ Sun Tzu
N'étant guère orientaliste, je nuancerais que pour avoir été récemment du côté de ceux à qui "on" (le on étant un z comme nous z'aut') exprime de façon peu détournée un jugement de valeur (somme toute), il est toujours très délicat de jouer sur ce que ça n'appellera pas de bouleversement de valeur(s) de l'autre à ses propres yeux.
Parce que l'on peut avoir (right Lanza) une image de soi correctement configurée, avec un système de cotation qui rend acceptable voire positive sa propre estime de soi. Et que cette estime de soi, fiable dans son univers de référence (soi, un certain environnement), devienne, confrontée à l'expression du référentiel de l'autre, très vulnérable, beaucoup moins absolue, beaucoup plus relative.
Je crois sincèrement que là encore, pour certaines configurations de personnalités (les ++ Introspection/Feelings profilées par le MBTI, mettons), et principalement, à certaines configurations relationnelles (i.e. amoureuse, ou de grande proximité "entre pairs", bref, tout ce qui met en exergue sensible sa valeur intime comme source/media d'acceptation et de reconnaissance par l'autre), on prend toujours un grand risque à exprimer ces nuances si délicates tentent-elles d'être formulées.

Parce que parler de certains aspects ou profondeurs de l'autre, même en s'assimilant prudemment l'opinion, est alors une aimable déstabilisation,toujours, déguisée, et de cela peut être parfois plus directement violente de tout ce que cela appelle, d'enrobage; exemple: (s'entendre) dire "j'ai un problème avec ce truc qu'il y a dans ce que tu es", en place de "tu es ainsi, et ce ça ne me plait pas", est-ce une véritable non-violence?
Dans certains contextes, que nenni. Le message entendu est lui le même, celui de la dépréciation, de ce qu'il se crée une distance; un écartement volontaire que façonne celui qui dit.
Et que ne peut, dans un premier temps du moins, que recevoir l'autre, brut d'éloignement-repoussoir, celui qui entend ce qu'on lui dit de lui. Cela peut bien appeler la remise en question.
Tout dépend de ce qui va solder la distance: le dialogue, la poursuite de cet échange de "points de vue" (je te vois, puis tu te vois- à travers mon filtre, puis je te dis vois moi - par cet autre filtre, etc...)? Ou juste le constat univoque de ce qui est posé (de jugement, quoi qu'on en dise, même si l'on préfère appeler cela poliment observation, ou constat), sans main tendue, sans véritable souci de partage, d'écoute feed-back à ce que l'on a exprimé à l'autre?
Ne parlons que des interlocuteurs "qui comptent" - qui "le valent bien", adeptes de la cosmétologie mondialisée ou non.
Emettre une opinion sur l'autre, si elle peut appeler autre chose que d'entièrement positif, devrait toujours s'accompagner, sans mièvrerie, mais par respect, et considération, d'une capacité à réajuster si précisément on a, qu'on l'ait voulu ou non, ébranlé l'autre dans sa stabilité; trop dangereusement ébranlé.
La compassion, non (serait: je dimensionne ta souffrance, et ipso facto, même à la susciter, t'en plains), l'empathie, peut être (serait: j'essaie de recevoir mes propos comme à ton oreille, et accepte que la perception ait pu être dommageable), mais surtout un sens aigu des responsabilités: lorsque l'on engage l'autre dans son jugement, il faudrait pouvoir se tenir prêt à lui exprimer son désir (le cas échéant, pour peu que l'on soit, au fond,véritablement "bien intentionné") de vouloir revisiter, si dommage collatéral il y a, ce dommage pour en restituer quelque chose de plus acceptable/constructif, idéalement parce que ce sera le fruit de notre commune recomposition, et parce qu'on aura pris soin d'écouter la réaction de l'autre.
Parce qu'il y a presque nécessairement un jeu de pouvoir intrinsèque dans ces interactions, et ce que la supériorité de fait est à celui qui se réserve d'être "juge" sur celui qu'il juge. Dans l'optique de la préservation, cela devrait pouvoir se rendre réactif et modeste à demander, si besoin, "pardon", et savoir dire que ce n'était pas JUSTE une tentative de déboulonnage que d'avoir dit cela - comme cela / si objectivation de perte (d'estime de soi) et fracas (commotion de la dite image en contre-coup) il y a.

Toute vérité n'est pas nécessairement bonne à dire surtout pas n'importe comment, et toute énonciation de vérité passe certes mieux par une reformulation pédagogique et itérative. Si tant est que l'on y ait conçu d'en obtenir un mieux, de cette expression de vérité. Et pas juste un grossier plouf sombré de pavé (de l'ours) dans la marre (de la non-sérénité de l'autre).
Mais ça n'est un axiome valable que dans un ensemble de solidaire souverain bien.
En sommes-nous toujours, de cette volonté désintéresée de bien (bien faire, bien dire, bien bâtir?) - et pas juste de faire au contraire, un peu (de) mal, juste parce qu'il est bon de règler non pas ses comptes avec l'autre, mais son compte à l'autre - tout bonnement?

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prendre en compte le ressenti de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance Empty en passant...

Message par Liméa Jeu 30 Juin 2011 - 16:14

Lanza a écrit:Lui qui se pense respectueux de l'autre, qui met un soin particulier à l'arrondissement des angles en enfilant des gant de soie, qui tait ce qui peut blesser, s'interdit d'exister, et ne se respecte pas lui-même. Et au nom de cette même idée du respect, demande à l'autre de ne pas se respecter non plus, parce que ça lui fait mal.
sans savoir à quel point je suis d'accord, voici une phrase que je lis en passant, et qui va bien me donner à réfléchir, merci...

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Message par Invité Ven 1 Juil 2011 - 13:29

Déjà grand merci à tous pour vos réponses. Ca fait son chemin mais je suis sur (edit: la partie montante d')un dos d'âne pour l'instant.

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Message par dessein Jeu 24 Oct 2013 - 2:51

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Message par the buru Jeu 24 Oct 2013 - 18:28

"prendre en compte l'éventuel ressenti(ex: susceptibilité) de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance quand on estime ce ressenti comme illégitime parce que du à un déficit de l'image de soi"
J'ai longtemps pensé que c'etais illégitime en effet...
D'un certain point de vue ca l'est, d'un autre les gens sont ce qu'ils sont et si l'on veut communiquer avec autrui il faut bien intégrer dans son modèle du monde leurs zones de tensions.

Alors il y a des jours ou j'ai envie, d'autres pas, des jours oui avec Raoul et non avec Robert.
Je ne me fait pas dépendre de ma cohérence logique (et tant mieux parce que je serait dans une merde sinon...:p)



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Message par Invité Jeu 24 Oct 2013 - 18:34

yep, la première règle: pas de règle

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prendre en compte le ressenti de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance Empty Bien sur

Message par Le Breton Furieux Lun 25 Nov 2013 - 12:57


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Message par Invité Lun 25 Nov 2013 - 16:03

il est impossible d'être soi ! Impossible.
En permanence et complètement: IMPOSSIBLE.
On peut se laisser exister avec de rares personnes privilégiées aptes à recevoir ce soi... sinon mais quel bordel !!!!!

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Message par Invité Mar 26 Nov 2013 - 16:25

je plussoie lanza etc concernant notre (non) responsabilité dans le ressenti de l'autre et la forme de "non respect"(sorte de violence aussi) de soi et de l'autre vehiculée par la non affirmation de soi..
je crois aussi que quand on ne sait pas s'afffirmer,on aura plus de mal à accepter que l'autre le fasse car on aura l'impression qu'il nous bouffe,alors qu'en fait on se bouffe soi meme en ne s'affirmant pas....
affirmation de soi au sens d'assertivité,pas de s'imposer ou d'agresser autrui hein

etre soi face à l'autre pour moi,ça releve exactement de la meme nuance (enorme) que la definition de coluche sur la franchise

"la franchise ne consiste pas à dire ce que l'on pense,mais à penser ce que l'on dit"

ensuite,comment l'autre reçoit ce qu'on dit,cela lui appartient,quand on n'y a pas mis trop d'agressivité bien sur Smile 
pour moi on peut etre soi,et etre soi ce n'est pas montrer tout ce qu'on est,mais que ce que l'on montre soit nous
de plus nous sommes tellement complexes,comment penser pouvoir etre tout dans une situation donnée,je crois que c'est absolument impossible..et tant mieux
je ne vois pas cela comme de l'asservissement,mais comme aussi une etape obligée pour pouvoir vivre,voire communiquer avec autrui...en ayant conscience de nos limites à nous et de nos motivations et intentions profondes
pour moi prendre en compte le ressenti d'autrui n'est pas forcement chnger d'avis ou se taire..on peut reconnaitre à l'autre ses propres ressentis et ne pas nier les notres pour autant,faire une place à chacun,si on souhaite trouver un lieu d'echange bien sur,ce qui n'est pas forcement le cas

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Message par Uccen l'aprèm Mar 26 Nov 2013 - 16:57

p2m a écrit:"J'imagine que la mise en concret via la description de l'exemple vécu qui m'a amené à cette question vous aiderait à émettre un avis circonstancié
 
 
Or justement c'est ce qui nous intéresse, c'est d'avoir une grande diversité de points de vue sur ton exemple.
 
Parce que sinon franchement discutailler et exposer des théories, confronter des idées, des notions, représentations, faire semblant de discuter comme microPN en clame la beauté, ça mène à pas grand chose.
Expose plutôt ton expérience, qu'on se foute de ta gueule.
 
Y en a marre des témoignages sincèrement poignants et à rallonge, qu'à la fin t'as des crampes, de ces topics enrichissants, d'explorer les arcanes de la complexité mouvante de neurotypiques de concours sous anxiolytiques, du gris de l'homme mais attention moi quand même je suis plus gris que toi et je le dis mieux.
 
 
Ouais, prendre ton ressenti en ligne de compte me ferait bien mal,
tandis qu'en ligne de mire je gagnerais quelques instants de rire, j'en prolongerai ma vie pour me moquer d'autres, et ça, c'est vachement important tout de même.
D'autant que c'est un vrai bon rire, comme me l'a expliqué chais que rire,
puisque tu serais consentant.
 
 
 
(s pas d's plouf plouf)

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Message par Invité Mar 26 Nov 2013 - 17:07

@Uplaboum
Un peu de dignité

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Message par Uccen l'aprèm Mar 26 Nov 2013 - 17:09

Ce n'est pas trop ici que ça se joue, ça se saurait.
Je te remercie quand même de ta mansuètude (pour de vrai).

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prendre en compte le ressenti de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance Empty Re: prendre en compte le ressenti de l'autre est-il un asservissement/de la complaisance

Message par Invité Mar 26 Nov 2013 - 17:09

Ben ouai, t'as perdu le nif ou snif ou naf naf, je sais plus

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Message par Invité Mar 26 Nov 2013 - 17:15

Uccen l'aprèm, toi je t'aime pas.

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Message par Invité Mar 26 Nov 2013 - 17:42

idem.
Mauvais exemplaire.

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Message par Uccen le soir Mar 26 Nov 2013 - 21:20

Uccen l'aprèm, toi je ne t'aime pas, ou l'inverse, enfin c'est pas grave quoi.
Tu te faisais chier, on s'occupe comme on peut, en plus t'es payé..

Tu me rappelles Vlad, en pâle.

J'avoue je suis versatile.
Avec intransigeance.
Bon ici ça n'a aucune conséquence.


Ce topic de p2m devait être intéressant, je ne sais pas je n'ai pas lu les réponses, pas plus que l'introduction (j'ai du mal avec les (longues) phrases de p2m, un peu comme spacepizza, sauf que lui réussit à faire croire qu'il y a quelque chose à en retirer).

Tiens celui-là (moi présentement maintenant) aussi idem, sale exemplaire.
Pas le bon.
Pas le bon : cela voudrait dire que les garants de la sunna veillent.
Donc on tourne en rond, c'est peu digne.
D'aucuns s'amusent à se mordre le noeud, avoir l'avis que tout est opinion est-ce un opiniâtre avis tranché blabli,
cela paraît somme toute plus digne.

J'en doute profondément (ce n'est pas une opinion, c'est ma vérité absolument relative).
Comme quoi vaut mieux que je ne ponde pas grand chose, c'est moins aperçu.

Lambda a cru trouver que de peur de ne pas (ou via le sentiment de ne pouvoir) être compris, l'on pouvait s'adonner à la débilité.
Oui, ou a tout et son contraire aussi. Advienne que pourra, ou pas.

Je crois que c'est bien moins grave que la volonté d'être compris qui prévaut, qui les rend, prévôts.
A égalité avec la folie de l'illusion de toute-puissance.
Qui fait sévir ici ce que Fata et d'autres craignent, la connerie sans barrières, foulant aux pieds sa propre (vraie) dignité.
Mais ce qui sévit ne connaît pas cela.




Là je suis plus payé.
C'est bête, mêmes raisons mêmes conséquences pourtant.
A oui, faire comme Ainaelin.
Lire ce qui est bien.
J'y croyais, au début.
Mais on est pas là pour ça.
Sinon on ne resterait pas.

Tiens je vais attendre comme l'autre sévice, la réhabilitation.
Pour leur dire va te faire foutre, salut.

Uccen le soir

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