La tristesse insupporte notre entourage

Bonjour,

J'ai fait une recherche et j'ai trouvé différents sujets sur la tristesse, comment la combattre ... Mais pas concernant son rapport à l'entourage. Alors j'espère que je poste au bon endroit.

Je m'explique :
J'ai fait un constat, il y a fort longtemps : C'est que lorsqu'on est triste ce n'est pas le sentiment de tristesse qui pose problème à notre entourage, mais le fait qu'on le montre. Dès qu'on recommence à sourire plutôt que pleurer ou s'enfermer, ben les gens recommencent à vous considérer (je l'entends, c'est un bien grand mot). Mais lorsqu'on est triste, les gens autour s'échappent, cherche à refiler la patate chaude à un autre. Au fond j'ai l'impression (j'en ai conscience, c'est une vision ultra pessimiste, à la fois de la vie et de l'être humain) que c'est le fait qu'on partage notre tristesse et qu'on pourrisse ainsi leur bonheur, qui les dérange (je ne sais pas si je suis vraiment clair pour le coup).

J'aurais aimé savoir ce que vous en pensez ?

Je vois au moins face à la tristesse :

- ceux qui l'acceptent , et parmi eux :

• ceux qui l'accueilleront simplement (appelons une girafe une girafe)
  
• ceux qui prendront le rôle de Sauveur dans le triangle de Karpman
  

- ceux que la tristesse dérange, et parmi eux :

• ceux qui se sentent incompétents face à une personne triste et en conséquent soit l'évitent, soit tentent de lui changer les idées
  
• ceux qui considèrent que montrer ses sentiments est un signe de faiblesse
  
• ceux qui font semblant d'être bien et auxquels la tristesse d'autrui reflète la leur
  
• ceux qui ont peur d'être contaminés
  
• ceux qui perçoivent quand la tristesse n'est pas une émotion saine mais un mode de fonctionnement, et donc se protègent parce que ça vide de rester auprès de personnes qui fonctionnent ainsi
  

Merci pour vos échanges !

Je pense qu'il est important d'identifier notre tristesse, de comprendre d'où elle vient et puis de faire un travail là-dessus pour justement éviter de pourrir la vie des autres.
Bien sûr il est bon d'avoir des personnes à qui on peut parler de notre tristesse mais il est important de bien choisir les personnes à qui on va se confier.
Et puis bien sur, l'idéal pour tout le monde est de ne pas rester dans la tristesse trop longtemps. Trouver un moyen pour en sortir.
Un jour mon ange m'a dit : si tu es triste, c'est parce que tu ne regardes pas l'élément déclencheur de cette tristesse de la manière adéquate.
Ca a radicalement changé ma manière de voir les choses, ma manière de regarder la vie.
Je te souhaite de parvenir à le faire, toi aussi

fleurdesel a écrit:Je vois au moins face à la tristesse :

- ceux qui l'acceptent , et parmi eux :

• ceux qui l'accueilleront simplement (appelons une girafe une girafe)
  
• ceux qui prendront le rôle de Sauveur dans le triangle de Karpman
  

- ceux que la tristesse dérange, et parmi eux :

• ceux qui se sentent incompétents face à une personne triste et en conséquent soit l'évitent, soit tentent de lui changer les idées
  
• ceux qui considèrent que montrer ses sentiments est un signe de faiblesse
  
• ceux qui font semblant d'être bien et auxquels la tristesse d'autrui reflète la leur
  
• ceux qui ont peur d'être contaminés
  
• ceux qui perçoivent quand la tristesse n'est pas une émotion saine mais un mode de fonctionnement, et donc se protègent parce que ça vide de rester auprès de personnes qui fonctionnent ainsi
  

Très bonne analyse!
C'est mon sentiment également sur la question.
Je rajouterai aussi ceux qui lorsqu'ils voient une personne triste, s'empressent de sympathiser pour pouvoir déverser une partie de sa tristesse sur l'autre en retour.

Zarbitude a écrit:Je pense qu'il est important d'identifier notre tristesse, de comprendre d'où elle vient et puis de faire un travail là-dessus pour justement éviter de pourrir la vie des autres.

Identifier l'origine de sa tristesse est assez simple en soit. Et puis plus la tristesse est intense plus ça devient facile à localiser (en tout cas c'est mon avis). Du coup c'est la partie "éviter de pourrir la vie des autres" qui est plus "difficile". D'abord, je suis effectivement d'accord avec le fait que c'est quelque chose à éviter. Mais la manière de le faire n'est pas toujours simple et peut apporter beaucoup de souffrance au cours du temps. Le constat dont je parlais, m'a amené, pour ma part, à créer une sorte de blockhaus afin d'éviter de laisser filtrer des émotions négatives mal perçues par mon entourage.

Ou est-ce que je veux en venir ? Ben la finalité c'est que le fait de constater que ça dérange les autres, fait que ça devient alors essentiel d'éviter de pourrir la vie des autres et donc essentiel de trouver une solution. Bon alors la solution du blockhaus, j'ai testé et c'est pas la bonne (le pire c'est que je le sais mais que j'arrive pas à en sortir, mais c'est un autre sujet).

Merci beaucoup pour votre analyse et merci pour le découpage fleurdesel, je ne voyais pas les chose sous cet angle, mais effectivement ça fait totalement sens.