46 winters Yangue star planete Mars
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
climat: comme aux Pays-Bas, attaquons l'Etat en justice!
Page explicative, où l'on trouve le lien vers la pétition de soutien(déjà + d'un million de signatures!):
https://positivr.fr/climat-attaquons-etat-justice/?utm_source=actus_lilo
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
CHRONIQUES D'ADOPT
M/P
J'ai cliqué sur "accepter", parcequ'il avait une bonne tête. Un gars normal. Un truc reposant.Profil des plus succints pourtant, l'exact opposé de ce vietnamien parisien à la peau d'or qui me promettait des baisers enivrants comme peu d'hommes en connaissent la saveur. Paris... bon.
Comme un nouveau départ dans la boucle de ces chroniques, l'homme aux serpents, nos échanges sont brefs à ma demande, RDV fixé le surlendemain dans un bar de Marseille, qu'il n'habite pas.
A la bourre comme d'hab; paillettes sur les paupières, c'est pas le nouvel an, tant pis, pas le temps.
Audi Noire.
Le Mistral est glacial. Je devine une barbe fine dans la presque obscurité de l'habitacle.
Ma démarche est rapide. J'ouvre la portière sans hésitation et m'assieds, claque la porte feutrée et lourde, et me tourne vers lui.
C'est un homme aux os fins.
Présentation.
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
CHRONIQUES D'ADOPT
M/P . 2
-Hello Sâdhanâ. Les cocktails ne t'ont pas empêchée de dormir la nuit dernière?
- Ca va. Pas de céphalée et nuit correcte.J'ai même eu envie de danser, ce dont je ne me suis pas privée.
- Qu'est ce qui t'a donné envie de danser? Les boissons t'ont elles déchaînée?
- Je danse comme je respire. IL y a plus d'oxygène quand on remonte à l'écume des jours.
- Si je suis bien, tu serais en pente ascendante?
- Ce serait bien.
- Si tu le souhaites, tu vas y arriver.
- Je le souhaite et oeuvre à.Mais j'ai aussi des rêves de reprise angoissée, qui me restent aux tripes toute la journée. Comme today. Méditation.
- Angoisse pour reprendre le boulot?
- Le speed, la tension, ne pas avoir le temps de souffler, de pisser, surveillance quasi permanente d'enfants violents, parfois psychiatriquement inaptes à l'école. Animations pédagogiques qui ne parlent jamais du vécu des instits, de l'énergie, de l'endurance qu'il faut, de l'amour, ce grand tabou absurde.
Un enfant perturbé émotionnellement est indisponible à l'apprentissage, à l'accès à ses ressources.
Un enfant pris dans les bras se détend, se nourrit et se calme, se motive, se dégage l'esprit.
La peur du grand méchant pédo fait des ravages selon moi.
Bien sûr, il y en a.Ils sévissent, malgré l'interdiction du toucher.
C'est un corps de métier qui n'est pas épargné, mais combien de pédophiles pour combien d'enfants en souffrance émotionnelle, psychologique, carencés d'amour familial?
Et encore: paperasse de flicage, classes surchargées, profils extrêmes, de ceux qui d'un hôtel de fortune au suivant,ailleurs, restent quelques semaines avant de disparaître pour on ne saizou, à des profils HP grand écart.
Fais ta sauce ma belle, que l'émulsion soit prouvée par le 10e formulaire que tu rempliras cette année.
Salaire indigne, cours minuscules.
Endiguer la violence, booster la réussite scolaire: j'ai la solution, je mets ma tête à couper sur sa validité: 2 instits par classe si des classes de 10 ne sont pas possibles, un pré au lieu d'une cour, des animaux, des lieux de repos,de sommeil, de l'espace.des locaux aux angles humains, en rez de chaussée.
De l'humain. Pas du parquage.
Sujet premier et fondamental: le bien être.
L'Education Nationale marche sur la tête et il faudrait acquiescer. Réformes aux contenus de plus en plus flous et réduits, réfractaires à la culture, à la pensée.
Je donne des bases de latin et de grec en CE2. Inutile?
Ludique, facteur de construction de sens, de la découverte que l'histoire de la pensée est corrélée à l'histoire du lexique, des peuples.
Trop tôt? Est il jamais trop tôt pour recréer l'émerveillement de la langue loin d'un monde marchand destructeur?
Nos repères, aveugles, sans envergure, sans rêves, ne seront pas les leurs. Ils devront composer plus encore que nous, adultes actuels, avec un monde qui se meurt d'avoir pris et violé sans compter depuis des siècles.
En 2050, il n'y aura plus de grands primates.
Certains enfants n'ont jamais vu un écureuil, cueilli un champignon de sous bois.
Comment apprendre des mots sans référent tangible?Mes collègues de CP s'arrachent les cheveux sur la pauvreté du vocabulaire et de l'expérience de leurs petits, dont les seules sorties mènent aux portes de Mac Do et centres commerciaux.
Je repense à Montand, mes souvenirs d'enfance en campagne, les roues éveillant des feux d'artifice de sauterelles, petits papillons bleus si vifs, vol lourd des déjà trop rares lucanes.
des parents aussi, parfois, dignes de Brel, version immigration plus récente.
Locaux dégradés par négligence, au profit du Temple du foot, où explose la rage trop longtemps contenue.
Je pourrais continuer, M/P, mais tout ceci est déjà bien long.
J'aime mon métier, mais je n'en ai pas la force, actuellement.
Revenir trop tôt, c'est exposer mes élèves à une nouvelle instabilité qui leur est nuisible.
Je pense à eux, certains me manquent, je sais que je leur manque aussi.
Mon coeur pleure du manque d'humanité de l'Education Nationale, de son capitalisme appliqué à ces petites têtes comme on abat une vache terrifiée, maculée du sang des siennes, dans un abattoir.
Mon coeur pleure de ce monde qui leur promet le bonheur dans la Galaxy 45, quand ils n'auront jamais couru dans des champs de marguerites, de coquelicots et de bleuets sauvages. Croqué avec une grimace dans une prunille sauvage trop âpre,sur le bord d'un chemin. Jouent à la kalash miniature, selfient cul de poule dès leurs 10 ans.
Mon coeur pleure leur horizon sans infini.
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Localisation : marseille
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Bonjour,
Ah l'humain, en errance dans le système,
se sentir impuissant,
alors souffrir, ...la souffrance est pourtant nourriture première pour ceux qui font le système, qui sont le système.
L'éducation muée en conditionnement, qu'il est simple d'emmener tout ses pauvres diables à l'inverse de ce que peut être l'être humain, narcissique, pervers, débile, ...vide.
Les choses ne sont pas linéaires ma chère, certes nous avons devant plein d'exemples d'un pire, et le système nous plonge constamment dans le négatif pourtant...
Petit exemple perso, dans une des classes que j'ai, 1ère, je sens enfin une envie de travailler, de l'intérêt, du respect. En groupe cela devient même agréable, plusieurs mois à être super exigeant et dur sur la tenue, le travail en classe, le respect d'autrui.
Presque tous ont évolué dans leur comportement et niveau, alors c'est aléatoire, mais c'est réel.
Ils savent que je les considère avec respect, regardant leur nature humaine et le chemin encore devant eux.
J'ai été surpris par un mec qui foutait rien depuis 4 mois et s'amusait sans cesses...il s'est mis au travail, ne parle plus, fait tout son taf.
Parfois des petits miracles madame,
et tout n'est pas linéaire.
Juste devant nous, le monde des possibles, alors que faisons nous avec?
Tu sais c'est un peu comme la sève d'un arbre passant par le tronc, puis enfin arrivant dans les milliers de feuilles.
Bye.
Ah l'humain, en errance dans le système,
se sentir impuissant,
alors souffrir, ...la souffrance est pourtant nourriture première pour ceux qui font le système, qui sont le système.
L'éducation muée en conditionnement, qu'il est simple d'emmener tout ses pauvres diables à l'inverse de ce que peut être l'être humain, narcissique, pervers, débile, ...vide.
Les choses ne sont pas linéaires ma chère, certes nous avons devant plein d'exemples d'un pire, et le système nous plonge constamment dans le négatif pourtant...
Petit exemple perso, dans une des classes que j'ai, 1ère, je sens enfin une envie de travailler, de l'intérêt, du respect. En groupe cela devient même agréable, plusieurs mois à être super exigeant et dur sur la tenue, le travail en classe, le respect d'autrui.
Presque tous ont évolué dans leur comportement et niveau, alors c'est aléatoire, mais c'est réel.
Ils savent que je les considère avec respect, regardant leur nature humaine et le chemin encore devant eux.
J'ai été surpris par un mec qui foutait rien depuis 4 mois et s'amusait sans cesses...il s'est mis au travail, ne parle plus, fait tout son taf.
Parfois des petits miracles madame,
et tout n'est pas linéaire.
Juste devant nous, le monde des possibles, alors que faisons nous avec?
Tu sais c'est un peu comme la sève d'un arbre passant par le tronc, puis enfin arrivant dans les milliers de feuilles.
Bye.
jolindien- Messages : 1337
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Mon coeur pleure aussi...
Miss aux yeux arc-en-ciel- Messages : 1101
Date d'inscription : 21/04/2016
Age : 99
Localisation : Rêves enchantés
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
dérangeant, vertigineux, mystique. A voir sur Netflix pour ceux qui peuvent.
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Age : 48
Localisation : marseille
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Les Catalans
Merci à la mer, son bleu délavé de frimas
sa moire de perle claire
naissante et presque chair
dentelle timide, ses îles lointaines
pierre tiède et pudique de l'Irlande :
halot de souvenirs sur le soleil passés.
Je caresse d'iris des vols anthracite
pigeons, calmes anciens au cuir tanné des saisons
badauds les pieds nus et songeurs
vaguelettes joueuses, tendre micas
Astres d'enfants,
de petits cris sur leurs joues roses
ricochent les algues brunes.
Soudain la bourrade glacée
brisant janvier dans la brume.
Merci Marseille Catalane
caressant mon angoisse,
Sous le désespoir
les rayons pâles, le ressac soufflait court.
L'insouciance, le rire et l'amour
perçaient, divins, le jeté noir sur l'horizon
éclairant Ophélies posidoniennes
le fond de mes Flos.
Quand enfin mon cœur recommencera-t-il
à battre , ma renaissance ?
Libre, libre,
déchaînée de ma peine, lavée de mes larmes
vierge cicatrice de ma douleur
la poitrine ouverte, la gorge offerte
le sang rapide et l'infini au ventre.
Plage des Catalans, Marseille, janvier 2019
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Age : 48
Localisation : marseille
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Information, désinformation, trolls russes et plan poutinien
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/video-la-russie-soupconnee-de-vouloir-destabiliser-les-elections-europeennes_3097203.html
justice Dacia modèle de base versus Hummer toutes options
https://actions.sumofus.org/a/des-droits-pour-les-peuples-des-regles-pour-les-multinationales/?akid=51492.14499253.IXxWcC&rd=1&source=fwd&t=11
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/video-la-russie-soupconnee-de-vouloir-destabiliser-les-elections-europeennes_3097203.html
justice Dacia modèle de base versus Hummer toutes options
https://actions.sumofus.org/a/des-droits-pour-les-peuples-des-regles-pour-les-multinationales/?akid=51492.14499253.IXxWcC&rd=1&source=fwd&t=11
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Sâdhanâ- Messages : 1010
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Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Un artiste polymorphe et passionant, connu semble t -il.
Je le trouve génial.
Un peu marqué par les acides ou / et la coke, détail qu'on oublie peu à peu à son écoute.
Je le trouve génial.
Un peu marqué par les acides ou / et la coke, détail qu'on oublie peu à peu à son écoute.
Sâdhanâ- Messages : 1010
Date d'inscription : 18/03/2017
Age : 48
Localisation : marseille
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Mediapart, Jouanno,CNDP, et le grand débat antidémocratique de Macron
https://drive.google.com/file/d/1pDRSS25sl203BPA0JIMNnlOtaAwMJCqb/view
https://drive.google.com/file/d/1pDRSS25sl203BPA0JIMNnlOtaAwMJCqb/view
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
On sous-estime tant l'intelligence animale.
Une connaissance m'a dit il y a peu:
" les chats ne miaulent que pour communiquer avec les humains, leurs besoins". Je n'avais jamais pensé à cela.
Une connaissance m'a dit il y a peu:
" les chats ne miaulent que pour communiquer avec les humains, leurs besoins". Je n'avais jamais pensé à cela.
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
C'est effectivement la domestication par l'humain qui a rendu le félin si audible, à l'état sauvage, un chat ne miaule quasiment jamais, mais l'humain fait du bruit pour se faire comprendre, l'animal s'est donc adapté à notre mode de communication. Quand je l'avais appris, je me suis mise à regarder (et écouter) mes chats d'une autre manière. ^^
En espérant que mon intervention ne soit pas fâcheuse… on s'est peu croisées sur le forum mais je me suis tout de même permise un petit commentaire ici, s'il est malvenu je rectifierais.
En espérant que mon intervention ne soit pas fâcheuse… on s'est peu croisées sur le forum mais je me suis tout de même permise un petit commentaire ici, s'il est malvenu je rectifierais.

Saxifrage*- Messages : 4214
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Localisation : Entre les rochers
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Bodywork, yoga, meditation, Charlotte.
One pass for light, including its own death.My mental dragon, fiery and needing space to expand its wings.I know him, from the depths. and I'm hungry again.Fire flickering in my guts.
Life and death. One.With so much Love.
Being a yogini witch
again
you are godly too
so Is everything
Let's walk the Path
come with me

One pass for light, including its own death.My mental dragon, fiery and needing space to expand its wings.I know him, from the depths. and I'm hungry again.Fire flickering in my guts.
Life and death. One.With so much Love.
Being a yogini witch
again
you are godly too
so Is everything
Let's walk the Path
come with me

Dernière édition par Sâdhanâ le Jeu 31 Jan 2019 - 16:30, édité 1 fois
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
"Sans la musique, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil".
Nietschze
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
série excellente sur Thisfix:
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Quelques mots,
D'un premier comme d'un dernier nous voilà devant l'infini,
Passé, présent, futur
S'écoulant, l'un vers l'autre, l'un dans l'autre,
Étrange courant qui n'a pas de sens, insensé sens.
Etre une partie de l'ensemble, avoir donc l'âge de l'ensemble,
comme toute partie qui compose un tout...
Nous aurions donc l'âge de l'univers,
Nous, ces frêles esquifs de chairs voguant souvent à vue,
A travers l'existence brumeuse, le cap incertain,
Et pourtant.
Le voyage nous ramène au départ,
le fou se lie tout seul et,
rigole alors de lui-même...
Il n'a pas tourné en rond se dit-il,
c'est l'univers qui à tourner sur lui même...
Nous sommes cet ici et cet ailleurs,
comme ce maintenant ou ce plus tard,
Instant répétant infiniment l’éphémère,
Tout ce qui est petit est bien assez grand...
Voilà, quelques mots, s'ils veulent se faire prose!
D'un premier comme d'un dernier nous voilà devant l'infini,
Passé, présent, futur
S'écoulant, l'un vers l'autre, l'un dans l'autre,
Étrange courant qui n'a pas de sens, insensé sens.
Etre une partie de l'ensemble, avoir donc l'âge de l'ensemble,
comme toute partie qui compose un tout...
Nous aurions donc l'âge de l'univers,
Nous, ces frêles esquifs de chairs voguant souvent à vue,
A travers l'existence brumeuse, le cap incertain,
Et pourtant.
Le voyage nous ramène au départ,
le fou se lie tout seul et,
rigole alors de lui-même...
Il n'a pas tourné en rond se dit-il,
c'est l'univers qui à tourner sur lui même...
Nous sommes cet ici et cet ailleurs,
comme ce maintenant ou ce plus tard,
Instant répétant infiniment l’éphémère,
Tout ce qui est petit est bien assez grand...
Voilà, quelques mots, s'ils veulent se faire prose!
jolindien- Messages : 1337
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Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
my little titties, and ...
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Séjour chez M., février 2019
Dudu
Le soleil était affirmé, le ciel d'un bleu dur, la chaleur une promesse de renaissance.
Nous déjeûnons à la poulaousseuh , à quelques pas de la maison de Blanche Neige de M.
Repas simple et bavard, M., ses cent vies en une, ses yeux d'un vert de chat ourlés de cils noirs denses, plantés dans son visage de Colonel Kurtz, cherchent parfois des images ou des émotions intactes dans la cîme des arbres, laissant respirer le silence quelques secondes avant d'emmener son auditeur.trice dans un nouveau court métrage mental.
Je ne sais combien d'hectares de chênes s'étalent serrés et libres autour de nous.
Les moments passés avec M. sont toujours un florilège généreux en conneries, jeux de mots inégaux qui le ravissent, anecdotes.
Le passé d'extrême gauche de Chirac, alors pote avec Rocard, la catastrophe continue de la baisse des charges patronales sur la sécurité de long terme des plus précaires, le mégaporte container, fierté française, dont le carburant, à l'instar de l'aviation est détaxé, et qui pollue le ratio de 55 millions de voitures à lui tout seul, l'époque où son increvable Merko ne buvait que de l'huile de friture de restau asiat', ma Kikou en caoutchouc, sa fille adorée, mon chapakan, mon chichounet à son papa, son chat au cerveau endommagé et à l'équilibre instable, et surtout Emmanuelle, Emmanuelle, elle est impeccable, son amoureuse pour qui j'ai débroussaillé les oreilles, paufiné la tonsure.
M., beau, impatient et lumineux, accroché à son portable comme un adolescent.
Je t'ai déjà parlé de Dudu ?
DUDU
Dudu était le gars le plus pacifique que tu puisses rencontrer. Il avait adopté la charentaise en toute saison, décrétant avoir trouvé dans la pantoufle la Rolls de la chausse.
A l'époque où M. avait fait sa connaissance, il n'était déjà plus prof, mais vivotait dans une maison au fond des bois, la guitare proche pour les moments où, la bourse sèche, il rejoindrait la civilisation pousser la chansonnette à des consommateurs de terrasse.
Dudu avait une Dyane capricieuse au démarrage.Par chance, une bonne âme lui avait fait don d'un autre bolide de même type exerçant des caprices sporadiques de même nature.Ainsi nanti de ses jumelles, Dudu fit immatriculer la dernière arrivée de la même plaque que la première, passant de l'une à l'autre au gré de leurs fantaisies mécaniques.
Un jour qu'il jouissait du calme de son domaine, dudu sursauta au cri de
« Rendez vous, vous êtes cerné !! »
Ne distinguant nulle âme humaine dans les feuillages alentour, Dudu crut avoir mal entendu.
Mais la même semonce répétée d'une voix forte et impérative le ramena à la réalité incroyable qu'il était ceint de flics, persuadés d'avoir débusqué vol et trafic de voiture, relatifs à sa double immatriculation.
Cette mésaventure n'alla pas loin, au vu du profil de Dudu.
Le village abritait un centre de formation de keufs, les contrôles étaient pluriquotidiens, selon le Plan Coup de poing de Poniatowski, ce qui ne rimait à rien dans cette zone de montagne où tout le monde se connaissait.
Il s'était par ailleurs fait arrêter un nombre incalculable de fois, avec Dudu et d'autres amis, à la sortie de bars de nuit, l'éthylotest en pleine gloire.
Dudu, aurait pu aussi se targuer d'un lambeau de permis de conduire passé par une déconfiture oubliée, un vague souvenir de carte d'identité perdue depuis des années, des pneus lisses et un grand sourire de fada sympas de la pampa.Maîtrisant l'art de l'emberlificote, les képis, las, le laissaient repartir à chaque arrestation sur le bord de route, sachant pertinamment que ce PV tout frais irait rejoindre ses collègues dans la poubelle dès Dudu rendu.
Un jour de bistrot, Dudu avait sympathisé avec des convoyeurs, qui, séduits, l'avaient invité à les rejoindre sur une magnifique goëlette en partance pour les Antilles.
« Proposition de comptoir », philosopha Dudu auprès de ses amis. Il fut donc bien surpris un peu plus tard , les doigts sur son instrument à gagner sa croûte, de voir surgir des copains de coude levé se précipiter vers lui pour lui annoncer que les marins le cherchaient pour levage d'ancre la semaine suivante.
Dudu vendit alors rapidement pour son départ tout ce qu'il possédait, c'est à dire pas grand chose.
Il lui restait sa collection de cailloux, intransportables, glanés sur les berges de rivières, de torrents, qu'il avait peints pour le plaisir.
Ne sachant qu'en faire, il commença à en offrir à ses mélomanes de terrasses, puis à les vendre.
Ce fut l'illumination d'une auto mâne inattendue.
Aux Antilles, il reprit sur place cette dernière activité, qui constitua sur les îles, puis de retour en France quelques années plus tard, son principal revenu.
Son retour en métropole fut couronné par la rencontre de l'Amour en la personne d'une jolie joaillère, indépendante et sans notoriété.Ils s'installèrent ensemble dans une belle location du centre ancien de Montpellier.
Dudu peignait ses cailloux, travaillant sans le sentir ses huit heures par jour, sa chérie excellait avec les années dans la création de colliers de mousseline d'or, qui lui valut le prix Béthencourt de la joaillerie, un chèque à zéros à la clé.
Une ombre passa dans le tableau: leur propriétaire ayant quitté ce monde, son héritier désirait vendre l'appartement.Il proposa, comme le veut la loi, l'acquisition au couple occupant.
Pas de bol pour lui, le logement était super, terrasse, excellent état, et le couple hyper sympas, Dudu irrésistible, malgré la publicité -mensongère- que ce dernier fit des malfaçons et autres vétusteries de la location. L'héritier se laissa ployer comme un noisetier au printemps, et leur vendit donc une rareté immobilière pimpante pour une bouchée de pain.
Dudu avait parfois des velleités simples et grandioses, comme louer un amphi de plusieurs centaines de personnes pour un concert avec son accordéoniste.Ils ne furent qu'une dizaine d'amis dont moi, hilares dans la fosse, devant un Dudu, heureux de jouer, et hermétique à la branlette d'égo qu'aurait constitué un public fourni.
Il;continua à vendre pendant des années ses cailloux peints, qui remportaient un vif succès. Néanmoins, réfractaire au capitalisme, Dudu considérait son travail bouclé quand il atteignait les cent francs par jour, et occupait le reste de son temps à vivre paisiblement.
Inscrit sur la sécu de sa compagne à son initiative depuis des années, celle ci lui suggéra un jour de prendre la sienne, mutuelle comprise. De sa vie, Dudu n'avait connu connu la maladie, échappant jusqu'au rhume.Mais il acquiesça, fit les démarches et régularisa sa situation.
Deux mois plus tard, il fut terrassé par un cancer qui l'emporta dans l'année malgré la prise en charge totale qu'il s'était octroyée pour la première fois de sa vie.
M. alla le voir souvent à l'hôpital, un de ses rares amis que la maladie n'avait pas fait fuir, jusqu'à sa fin. Ainsi disparut Dudu.
M.,le regard gris vert de son minouchon, perdu entre rigolades et tristesse, se figea dans le lointain.
[list=1000]« Il m'a peint aussi sur un caillou. Sacré Dudu.... Sacré Dudu. »[/list]
Le caillou de Dudu, vernissé, M., immortalisé avant la calvitie , repose humblement dans la salle de bain, témoin d'une grande amitié.
Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
tite pensée à Uccen.

Sâdhanâ- Messages : 1010
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Re: 46 winters Yangue star planete Mars
14 février 2019, St Valentin.
Il y a un an jour pour jour, je tombais lancinemment pour les yeux d'un homme entraperçu sous les néons d'un restau à couscous, au dessus d'un poulet de batterie avec des pruneaux.
Un an plus tard, j'ai RDV avec moi même.
V était en représentation syndicale à Belfort, j'aurais pu recontacter P.,inciter W., grand artiste de la cinquantaine, qui me harcèle de musique et de photos de ses œuvres, éblouissantes, de ses textes poétiques, qui m'étouffe, à faire une heure de route pour me retrouver, ce qu'il aurait probablement fait.
Ce matin déjà, il m'avait envoyé l'image d'un cupidon aux yeux bandés sur le ventre duquel était écrit I am blind.
J'avais préféré les déclarations parodiant Mélenchon de King Sha.Celui avec lequel j'aurais aimé partager la soirée.
Mais il est loin, et ce soir je m'invite au cinéma.
Tenue élégante,jambes épilées et vernis au pied, rouge à lèvres, j'essaie de hâter le pas, mais une jupe crayon, c'est fait pour contraindre la liberté de mouvement des femmes, pas leur permettre le sprint félin.
Je remonte la jupe à mi cuisse pour plus d'aisance. Pas l'habitude, aussi.
Mon voisin du restau turc me salue avec un sourire, je reçois une remarque sans vulgarité sur mes attraits, le monde semble calme et bon,j'arrive devant la rampe descendant les entrailles du métro, pose la main sur la rambarde.
Calmement, je respire. Maintenant, tout ira bien. Tout ira bien.
Ce n'est pas de la PNL, c'est une certitude sereine.
J'allonge l'allure dans l'espace qui me sépare de la deuxième volée de marches. Une rame vient d'arriver, je la vois, les portes déjà se referment derrière trois jeunes qui viennent à ma rencontre.
L'un d'eux, lève les yeux vers moi, c'est une gueule d'amour de vingt ans peut être, arcade et nez scotchés, casquette à l'envers.
Il se tourne brusquement, saute de quelques marches sur le quai, réouvre les portes de la rame de force et se tient dans l'embrasure. La sonnerie de départ retentit. Encore des cherche la merde, pense-je.
Madame, vous voulez le métro ?
Je m'approche incrédule, c'est pour moi ?, passe sous son bras, il s'esquive dans le quart de seconde, les portes claquent froidement, il remonte les marches élastique et vif, sans se retourner tandis que le métro s'ébranle.
M'assieds. Reconsidère la scène. M'autorise à sourire.
Waouh. Merci,homme post pubère, tu m'as offert la St Valentin la plus romantique et excitante qu'on puisse rêver.
Un tapis de passages piéton au vert se déroule devant moi à la sortie sur Castellane.
Je n'osais plus penser le César ouvert.Un couple au guichet certifie sa sexagénérité à la caissière à renfort de carte d'identité . L'homme porte une rose rouge à la main.
C'est qu'elle ne les fait pas, commente-t-il la beauté de sa compagne.
Moi aussi, je veux un tarif sénior.
Je lance à haute voix moi aussi j'ai plus de soixante ans !
L'homme se retourne à peine, puis m'ignore, sa compagne n'ose pas se retourner.Je suis peut être droguée, déséquilibrée, dangereuse.
A la caisse, la dame est noire, opulente et souriante.
Soixante ans deux fois de suite, ça ne marche pas, hein ?
Non, ça ne marche pas, rit elle de toutes ses dents.
Moins alors, dodeline-je l'air navré.Une entrée pour Tout ce qu'il me reste de la révolution, s'il vous plaît.
Dans la salle qui s'éteint à peine, des couples de tous âges, quelques solitaires épars.
Je me prends une rangée à moi toute seule, enlève chaussettes et santiags, et croque précautionneusement dans ma pomme.
Adoré. N'avais lu aucune critique, rien qui puisse me détourner de ma self date.
Mireille Perrier, éternellement la fille de Un monde sans pitié de Rochan, face à Hippolyte Girardot, branleur charmant.Mireille Perrier, la soixantaine, toujours fine et touchante, très marquée par l'âge aussi. L'Age.
Je rentre à pied par les rues, commerces fermés, passants rares, le pavé humide, je me sens bien.
Mike devrait rentrer du Sri Lanka ce soir. Pas de nouvelles.
Happy Valentine to you
and if you haven't yet
treat yourself
Il y a un an jour pour jour, je tombais lancinemment pour les yeux d'un homme entraperçu sous les néons d'un restau à couscous, au dessus d'un poulet de batterie avec des pruneaux.
Un an plus tard, j'ai RDV avec moi même.
V était en représentation syndicale à Belfort, j'aurais pu recontacter P.,inciter W., grand artiste de la cinquantaine, qui me harcèle de musique et de photos de ses œuvres, éblouissantes, de ses textes poétiques, qui m'étouffe, à faire une heure de route pour me retrouver, ce qu'il aurait probablement fait.
Ce matin déjà, il m'avait envoyé l'image d'un cupidon aux yeux bandés sur le ventre duquel était écrit I am blind.
J'avais préféré les déclarations parodiant Mélenchon de King Sha.Celui avec lequel j'aurais aimé partager la soirée.
Mais il est loin, et ce soir je m'invite au cinéma.
Tenue élégante,jambes épilées et vernis au pied, rouge à lèvres, j'essaie de hâter le pas, mais une jupe crayon, c'est fait pour contraindre la liberté de mouvement des femmes, pas leur permettre le sprint félin.
Je remonte la jupe à mi cuisse pour plus d'aisance. Pas l'habitude, aussi.
Mon voisin du restau turc me salue avec un sourire, je reçois une remarque sans vulgarité sur mes attraits, le monde semble calme et bon,j'arrive devant la rampe descendant les entrailles du métro, pose la main sur la rambarde.
Calmement, je respire. Maintenant, tout ira bien. Tout ira bien.
Ce n'est pas de la PNL, c'est une certitude sereine.
J'allonge l'allure dans l'espace qui me sépare de la deuxième volée de marches. Une rame vient d'arriver, je la vois, les portes déjà se referment derrière trois jeunes qui viennent à ma rencontre.
L'un d'eux, lève les yeux vers moi, c'est une gueule d'amour de vingt ans peut être, arcade et nez scotchés, casquette à l'envers.
Il se tourne brusquement, saute de quelques marches sur le quai, réouvre les portes de la rame de force et se tient dans l'embrasure. La sonnerie de départ retentit. Encore des cherche la merde, pense-je.
Madame, vous voulez le métro ?
Je m'approche incrédule, c'est pour moi ?, passe sous son bras, il s'esquive dans le quart de seconde, les portes claquent froidement, il remonte les marches élastique et vif, sans se retourner tandis que le métro s'ébranle.
M'assieds. Reconsidère la scène. M'autorise à sourire.
Waouh. Merci,homme post pubère, tu m'as offert la St Valentin la plus romantique et excitante qu'on puisse rêver.
Un tapis de passages piéton au vert se déroule devant moi à la sortie sur Castellane.
Je n'osais plus penser le César ouvert.Un couple au guichet certifie sa sexagénérité à la caissière à renfort de carte d'identité . L'homme porte une rose rouge à la main.
C'est qu'elle ne les fait pas, commente-t-il la beauté de sa compagne.
Moi aussi, je veux un tarif sénior.
Je lance à haute voix moi aussi j'ai plus de soixante ans !
L'homme se retourne à peine, puis m'ignore, sa compagne n'ose pas se retourner.Je suis peut être droguée, déséquilibrée, dangereuse.
A la caisse, la dame est noire, opulente et souriante.
Soixante ans deux fois de suite, ça ne marche pas, hein ?
Non, ça ne marche pas, rit elle de toutes ses dents.
Moins alors, dodeline-je l'air navré.Une entrée pour Tout ce qu'il me reste de la révolution, s'il vous plaît.
Dans la salle qui s'éteint à peine, des couples de tous âges, quelques solitaires épars.
Je me prends une rangée à moi toute seule, enlève chaussettes et santiags, et croque précautionneusement dans ma pomme.
Adoré. N'avais lu aucune critique, rien qui puisse me détourner de ma self date.
Mireille Perrier, éternellement la fille de Un monde sans pitié de Rochan, face à Hippolyte Girardot, branleur charmant.Mireille Perrier, la soixantaine, toujours fine et touchante, très marquée par l'âge aussi. L'Age.
Je rentre à pied par les rues, commerces fermés, passants rares, le pavé humide, je me sens bien.
Mike devrait rentrer du Sri Lanka ce soir. Pas de nouvelles.
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si tu poses les lèvres sur le centre de l'écran, my God you, Goddesses us,
le souvenir des miennes te répondra tendrement.
Enjoy your day
Namaste
Sâdhanâ- Messages : 1010
Date d'inscription : 18/03/2017
Age : 48
Localisation : marseille
Re: 46 winters Yangue star planete Mars
Tendrement, voilà un bien joli mot.
Madame c'est toujours un plaisir.
Madame c'est toujours un plaisir.
jolindien- Messages : 1337
Date d'inscription : 05/07/2015
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