Le Zèbre répond aux tigres

Tu dis que c'est comme ça pour toutes les femmes, pour finalement dire que c'est pas vrai pour celles pour qui c'est pas vrai ? lol

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@kolyma, si tu es capable de m'expliquer exactement ton problème tu me laisserais une chance d'y apporter une réponse valable.

Quel est ton problème ? Que toutes les femmes n'aient pas reçu ce talent à parts égales ? Je te le confirme. C'est un talent, il n'est pas impossible que comme toute caractéristique il réponde à la répartition d'une courbe de Gauss.

Tu saurais me dire en quoi ça te pose un problème ? Ça te parait injuste, inégalitaire ? Ça ne cadre pas avec ton expérience personnelle ? Avec ton idéologie, ta vision du monde ?

Dis-moi, je t'écoute.

Mon problème c'est que je crois, à titre très personnel, que les clichés doivent être considérés comme... *roulements de tambour*... : des clichés.

Kolyma a écrit:Tu dis que c'est comme ça pour toutes les femmes, pour finalement dire que c'est pas vrai pour celles pour qui c'est pas vrai ? lol

Bah vouais, So6 a l'art de se contredire et ce uniquement pour savoir ce que l'autre a dans le bide. Il s'est fait harakiri tant de fois qu'aujourd'hui, il a besoin de brasser la merde des autres !

XD

En fait, c'est ce qu'on appelle la pseudo science des surdoués.

Résumons : il y a de tout pour faire ce monde ! 
Sur cette conclusion qui m'honore, je vais me pieuter, mes gosses z'en ont rin à faire que môman soit décalquée le matin, ils réclament biberon et brioche et ksa saute !! Nom d'une pipe !!!

Je vous fais tout plein de bisous, et je vais me coucher, je me sens las, pharisiens, oui, je vous l'avoue sans ambages, vous me lassez, vous êtes si prévisibles, si désespérément prévisibles.



Un jour peut-être je vous ferais l’aumône de m'agacer de vos propos. Peut-être, pourquoi pas après tout, ne jamais dire jamais.

Bonne nuit ! (à Patate, l'autre je le boude)

Sales gosses, vivement qu'ils se trouvent un foyer !! Zont aucune antenne pour savoir si chui d'humeur ou pas... et dans 50 piges viendront se plaindre que blablabla et pis ceci cela. Des baffes et merci bonsoir.

Mes bébés, je vous aiiiiimmmeee. Mes entrailles, ma boyasse, mes colons, mes tripailles, ma chèvre et mon pur sang !!!

Bonne nuit

Merci nr6 de ne pas être prévisible pour nous tous

[size=39]vous êtes si prévisibles, si désespérément prévisibles.[/size]

arf, tu nous le rends bien côté prévision

L'autre coup, il m'avait déjà dit exactement pareil !

Si ça vous fait marrer je retrouve le message

Detrompes toi kolimasson, So6, je l'aime bien, comme une de mes vieilles paires de pompes et je partage plutôt assez beaucoup son propos sur qui se décide à faire les mioches. Idem sur le non lâcher prise des momans sur leurs mioches et donc la place prépondérante du père. Mais bon, un jour je vais les remettre pour le fun, mes vieilles godasses !

Pis un homme qui t'encense dans ton rôle de mère, j'en serais presque venu a lui tailler ... non rien !
Sans conscience rien n'avance.

Ah oui, tu m'as détrompé un peu.

Je l'ai pas trop lu... j'ai zyeuté "les femmes c'est comme si, j'ai tout compris, je m'aime" et ça m'a suffit pour sortir mon colt.

Tu devrais pas dormir ? Allez, oust !

La question qui se posait à l'époque de l'entrée à l'âge adulte c'était de savoir comment j'allais m'élever, puisque ça n'avait pas été fait.
Récupérer une telle foirade, c'est une mission d'homme.
Durant toutes les années qui ont précédé mes 20 ans je n'avais eu accès à aucune culture et j'étais mentalement anémié. Pas de livres, sinon ceux de deux trois poètes maudits, pas de dialogues, pas de communication pas de spectacle, pas de concert, pas de scolarité, pas de cinéma et je n'allais en ville que pour consulter mon psy. Si j'avais été un bon garçon, j'aurais du me contenter de la télé et de paris match. Tout était à faire. Un jour un psy m'avait dit "Le drame de ta vie, c'est que tu es incapable d'aimer." A cette époque là, il avait raison. Je n'avais eu aucun échantillon qui m'aurait permis de comprendre ce que le mot aimer pouvait bien vouloir dire. Intellectuellement j'étais mortellement sous-alimenté. Tout était à faire. Entre 19 et 25 ans, j'ai dû être mon propre éducateur, mon propre tuteur.
Alors dès que j'ai gagné en autonomie, vivant seul en ville, outre le fait que j'ai noyé mon chagrin dans la bouteille et le hachish, j'ai commencé à nourrir l'alien que j'avais sous le crâne. Entre 19 et 25, j'ai gavé l'affamé. Je me suis inscrit dans des bibliothèques pour sauver mon psychisme de la famine. Je me suis octroyé toute la culture possible. Moi qui ai échappé au formatage de la culture scolaire, je me suis bâti une culture qui me correspondait. Hors des tubes habituels. Et je reprenais vie. J'avais enfin du grain à moudre. C'était une culture parallèle, faite maison, avec une orientation marquée pour la dimension spirituelle vers la fin. J'étais athée par défaut, un peu comme tout le monde. Mais le fait est là: j'étais épaté parfois par mes capacités à intégrer des savoirs et à en faire quelque chose, au moins intérieurement. Mon esprit revivait. Après son long coma, il commençait à s'éveiller, il acceptait de nouveau d'être alimenté. 19 ans à mourir de faim et de soif, cette pauvre bête n'avait plus que la peau sur les os.
Ce qui résumait mon identité à 19 ans, c'est que j'étais un malade et un post hippie. Je souffrais terriblement d'une différence indéfinissable avec l'ensemble de mes contemporains sans imaginer d'autre cause à cela que la maladie mentale et le résultat de la maltraitance. Je ne m'étais jamais posé la question de mon intelligence. Simplement mes évidences n'en n'étaient pas pour les autres.
Je butais sur une résistance sourde et farouche, quelque chose de brutalement primaire qui me destabilisait. Je me disais alors "les gens sont matérialistes" dès que j'ai appris ce que ce mot signifie. Comment tous couraient - et c'est encore valable aujourd'hui - vers des mirages en laissant derrière eux dans leur course folle, irréfléchie, téléguidés par des âneries, des monceaux de détritus derrière eux, me laissait pantois. Bizarrement, ma famille qui m'avait refusé tout pain spirituel ne me laissait pas sans pain matériel.
Ils me filaient de l'oseille ! j'ai rempli ma bibliothèque de tas d'ouvrages dont certains passablement étranges. Mes parents craignaient pour moi que je rentre dans une secte ! C'est comme un aveu d'échec. Inconsciemment ils devaient pressentir que l'inanition qu'ils avaient provoqué pouvait faire de moi la proie d'un gourou avide de brebis à tondre. Mais je suis doué d'esprit critique.
L'écoute de cet album m'avait persuadé qu'il existe une dimension spirituelle dans le monde:


Alors j'ai décidé de la chercher. Je dois beaucoup à ce musicien, même si au final il aurait sans doute préféré que je ne lui doive pas ça. La dimension orientale de son art n'échappera à personne. Mais pour moi, l'écoute de cet album m'a amené, à son corps défendant, au Christ, après bien des tâtonnements...
Quand j'allais en ville pour voir mon psy, avant mes 19 ans et que j'étais encore chez mes parents, j'achetais des disques. Là encore au feeling. Un je ne sais quoi sur la pochette suffisait à emporter le morceau si je peux dire.
C'est ainsi que j'ai découvert des artistes aussi talentueux que méconnus. La musique était ma compagne quotidienne.
Elle m'a sauvé de la noyade complête. Quand il s'est agi de me ranimer, elle avait permis qu'il reste en moi suffisament de vie pour que je puisse reprendre haleine. Quand j'ai quitté ma famille pour m'installer en ville, j'étais à la limite du point de non retour.

Anecdote: un jour la buraliste du coin avait dit à ma mère "Fata je l'entends venir du bout de la rue tellement il traine les pieds quand il marche."

Manifeste humain, pour en arriver là ou nous sommes les chemins sont parfois tortueux.
Les expériences sont à la hauteur de l'homme, l'équilibre a ce prix.
Si je regarde en arrière, mais pourquoi tant de souffrances?
Parce que, ni plus, ni moins, juste égal.
La violence enfantine (cela ne la rend pas plus douce) comme quotidien, du père déjà, des autres et du système ensuite.
En sixième j'ai arrêter de travailler (en classe s'entend, à la maison...devoir maison connais pas),
l'appréciation générale se répéta invariablement (ou presque)durant des années :"rebelle à l'autorité, ou rebelle au système"
Les conneries, les coups (on les monte il parait), être intelligent c'est pas se faire prendre...drôle d'usage que j'en ai fait alors.
Lycée du mieux (un peu), toujours ce carcan social, culturel,...étriqué.
Mathspé interdit de redoubler si échoue au concours, par le prof de construction, motif:provoque la déstructuration/discorde du groupe.
Heu je suis prof de construction d'ailleurs...
Sur la même note je me suis fait descendre lors de mon année de validation en tant que prof, j'ai donc refait une année et réussi à porter le masque toute l'année (ce fut long, très long et usant).

Le système n'est pas fait pour l'humain, il est fait pour sa pâle copie, joli clone.


Fata, j'aime bien ton manifeste, il n'est pas dur,
la douceur n'attend que soi.

Mon père partait toute la semaine pour son travail, et ma mère travaillait aussi. Durant les périodes entre deux hospitalisations, ils ne savaient pas quoi faire de moi. Et ça je le comprends. J'étais devenu absolument ingérable. Donc on m'envoya dans un "centre de réinsertion sociale". La fonction de ce genre d'établissement m'échappe encore. Dans le premier (j'en ai fais trois en un an) il s'agissait de réinsertion par le travail, dans la région de Nevers. On apprenait à travailler le bois. J'y suis resté une semaine, et retour à l'hôpital, j'étais trop peu réinsérable pour eux ! Le second était dans le midi. J'avais emporté ma guitare acoustique, en la voyant la directrice, avant même de me dire bonjour m'a lancé "ici on n'aime pas les johnny Hallyday". Mauvais calcul. Il y avait un semblant de scolarité prodigué. On devait se présenter et dire ce que l'on comptait faire plus tard. A cette question un grand gars pas rassurant avait répondu "Convoyeur à la Brinks". Moi je séchais les cours et me planquais dans le jardin pour y lire Antonin Arthaud "le moine de Lewis". L'histoire d'un moine qui viole des nonnes dans des catacombes pendant qu'en surface la ville est mise à sac. Puis j'ai fugué pour aller faire un tour en ville. Retour à la maison. Le troisième centre était sensé être le bon. Il n'était pas très éloigné du lieu de vie de mes parents, était en pleine campagne et s'occupait de travaux agricoles. Le premier matin j'ai refusé de me lever. Je n'ai jamais mis les pieds dans un atelier. Finalement le directeur m'a fait venir et a voulu m'engueuler. Je lui ai répondu que rien ne m'empêcherait de foutre le feu à sa turne, je n'avais plus rien à perdre. Je dois dire que quelques jours avant j'avais rencontré celle qui est devenue mon épouse et je voulais absolument la revoir. Je lui avais même confié la mission de téléphoner à ma mère pour lui dire que je n'avais rien à faire là, mais bien sûr, ma future s'est faite injurier copieusement. Le directeur comprit instantanément que je n'étais pas "réinsérable" au regard de ses compétences. Et il me mit dehors.

Oui hein, ça change de ses jolies écoles dont ce plaignent tellement des intervenants de zebra. Je ne réagis pas trop en général sur ce sujet, mais arrêtez de pleurer svp, c'est indécent !

Je ne cotoyais que des gens passablement cinglés dans ces endroits. Les moins pires étaient des schizoïdes attirés par les débuts du new-age. le problème était qu'on ne comprenait rien de ce qu'ils disaient. Il y avait les bons toutous, tout soucieux de tout bien faire, sans doute pour remercier la société de ses bienfaits, et les autres, je ne les connaissais pas.
J'avais été hopitalisé à Clay, dans les environs de Grenoble, en urgence. Au bout d'un moment on me laissait une certaine liberté d'aller et venir. j'ai pris un petit chemin qui surplombait l'hopital avec mon magnéto à cassettes pour écouter de la musique pendant ma balade. J'ai regardé autour de moi: aller tout droit, à droite, à gauche ça n'avait aucun sens. Rien n'avait aucun sens. J'étais dans le vide complet, que je sois là ou ailleurs, cela revenait au même, ça n'avait aucun sens, ça ne correspondait à rien. Je ne voyais pas ce que je faisais là. Quand j'ai raconté ça ma chérie, il n'y a pas si longtemps, elle a pleuré.

Toi, tu as le droit de te plaindre, les autres non, c'est ca ?

Fata reste Fata

C'est quand il ne répond pas que c'est plus de la rigolade.

j'avais été placé dans un centre à barjemont, dans le Var, le Gard ou le Jura, je ne sais plus.
Ayant retrouvé une photo chez mon frêre je me suis aperçu que je savais à peine marcher tellement j'étais jeune et j'espère ne pas surimposer deux souvenirs. Et je me souviens d'un rêve comme si je l'avais fait cette nuit:

J'étais allongé sur un tombeau de marbre noir, dans une grande pièce entièrement fermée, toute de marbre noir, tout seul dans le noir, et j'avais froid.


J'ai aussi été placé dans de nombreuses familles d'accueil. L'une ou je gardais les chêvres par exemple. Dans une autre il me semble que le monsieur était facteur, le maître d'école avait décidé que je n'étais pas bête. Mais j'avais de terribles lacunes en math étant donné que j'avais passé des périodes de six mois dans des centres médicalisés (pour mon asthme). Donc il a décidé de rattraper le coup en me gardant des soirées entières à l'école après que les autres enfants avaient regagné leurs pénates. Il me faisait faire des tas d'exercices au tableau. Mais en pure perte. J'ai appris par la suite que je suis dyscalculique.

A une époque où ma mère était encore de ce monde, j'avais attrapé une crêve monstrueuse alors que j'étais chez elle. J'ai dû aller chez le medecin. Pendant la consulation il m'a pris les réflexes au coude. A peine le marteau a t-il tapé ce dernier que j'ai esquissé un geste pour frapper le médecin. Il a eu l'air un peu apeuré et m'a lancé: "Houla, vous on vous a forcé à écrire !"
Il ne croyait pas si bien dire. Dans l'un des centres médicaux, A Noirmoutier pour être précis, quand on était puni, on n'avait pas cent mais mille lignes à recopier.

Tout cela n'est qu'un survol. Bien des choses ne peuvent être dites car les mots pour les dire n'existent pas.
Mais, même si une vie ne suffira pas à une totale résilience, ou même deux, il y a quand même des écueils à éviter pour arriver spirituellement valide dans le cercueil.

Le premier grand danger, celui qui peut te faire perdre tous tes combats, c'est l'amertume.
Ce fiel entretient en toi les évènements passés comme si ils étaient encore présents dans l'instant. Il n'y a aucun espoir de rémission quand l'amertume est là. De la même famille: La haine et le refus de pardonner. Ces trois choses sont la garantie de l'installation dans la misère et les vecteurs de sa pérennité. Ce qui répond à la question de N°6 sur le fait de ne pas en vouloir aux cons.

Deuxièmement la persévérance. Tu t'es mis en marche pour sortir d'un tunnel assez long pour t'obliger à marcher dans l'ombre une vie durant. Mais dans ce tunnel subsistent quelques lueurs. Ou de petites clartés comme des mélampyres qui parsèment ton chemin de signes discrêts, mais réels. Suis les, l'issue est au bout.

Troisièmement, te "venger" en étant toi-même. C'est ce qu'on t'a refusé. Mais tu dois te remettre debout et dire et faire ce que tu aimes, ce qui te correspond, aussi peu orthodoxe que ce soit. On t'a de toute façon tout pris. Tout ce que tu peux sauver de ta singularité est bon à prendre. Entretiens en toi les rêves qu'on t'a dérobé, incarne-les par exemple en te montrant créatif, même si ta créativité ne correspondra pas aux critères du moment. Eux parlent de forme, toi, parle de fond.
Ils te considéreront comme un "original" essentiellement parce qu'eux ne savent que s'entre-imiter. Juge de cela: les trolls de ce forum, ils écrivent tous pareil. Toi, trouve ton propre langage.

N'écoute pas les discours opposés aux traitements chimiques; En cas de cancer, tu refuserais une chimio ? Cette position idéologique est grotesque et dangereuse, car c'est bien la mort qui menace les grands traumatisés. L'anxiété massive et la dépression sont des maladies mortelles. Elles peuvent même être pires que la mort ! Consulte et suis l'ordonnance jusqu'à ce que le traitement adapté soit trouvé et toi stabilisé. A la suite de quoi tu pourras commencer à te recréer.

Un conseil d'ordre plus privé, n'évacue pas d'emblée l'hypothèse Dieu. Ceux qui disent qu'il n'existe pas ne parlent que pour eux-mêmes. Pour moi il est très réel agissant et efficient.

Ce sur quoi j'ai des doutes: sur le fait qu'on reproduit forcément ce qu'on a subi. A titre personnel du moins, j'ai fais bénéficier à mes enfants de l'amour dont j'ai été moi-même privé. Ils sont heureux chacun à sa manière vu que dans le lot il y a un autiste sévère.

Nous sommes captifs d'un univers à trois dimensions. Dis-toi que quand tu accéderas à d'autres dimensions ton regard sur ce vécu qui peut sembler insupportable t'apparaîtra tellement différement que tu éprouveras une immense reconnaissance d'avoir été trouvé digne de porter un tel fardeau. Et là, toi, tu auras gagné.

J'ai travaillé dans un centre de réinsertion et je me souviens d'un enfant martyre qui pour ses 30 ans s'est replié dans sa forteresse. Tout le monde parlait de son mutisme autiste et moi j'entendais des cris chaque fois que je m'approchais. Il a mis 2 ans à reparler et remarcher. Il est redevenu lumineux au bout de 4 ans.

Est-ce que tous les enfants sont désirés ? Le mot désir me gène. Dans le mot désir, j'entends de l'amour. Qu'ils soient voulus par une force instinctive, oui je veux bien l'admettre mais désirés, non, pas si ce mot parle d'amour. E. Badinter le dit dans un livre dont je n'ai que le titre : "L'amour en plus". Non, toutes les femmes ne sont pas capables d'aimer des enfants. Non, toutes les femmes ne sont pas des mères avec un amour inconditionnel. Elles peuvent être guidées par un instinct fort de re-production, ça oui ! Mais c'est faire violence à des enfants martyrs que de considérer que les coups qu'ils reçoivent pourraient être les coups de l'amour, c'est cruel. Je pense que l'amour inconditionnel d'une mère pour son enfant est un fantasme social.
Les femmes sont des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses et toutes n'ont pas, à l'instar des hommes, cet amour en plus. Aimer, c'est tout sauf se reproduire ! L'amour inconditionnel n'est pas de l'humain même si ce dernier peut y aspirer. Il n'est pas humain, il est d'un divin, si tant est qu'il existe.

J'ai travaillé dans un centre de réinsertion et je me souviens d'un enfant martyre qui pour ses 30 ans s'est replié dans sa forteresse. Tout le monde parlait de son mutisme autiste et moi j'entendais des cris chaque fois que je m'approchais. Il a mis 2 ans à reparler et remarcher. Il est redevenu lumineux au bout de 4 ans.

Respect. Il s'est vraiment remis ? (Je demande ça parce que j'ai bientôt 60 ans et je garde des sequelles terribles.)

Fata a écrit:
Ce sur quoi j'ai des doutes: sur le fait qu'on reproduit forcément ce qu'on a subi. A titre personnel du moins, j'ai fais bénéficier à mes enfants de l'amour dont j'ai été moi-même privé. Ils sont heureux chacun à sa manière vu que dans le lot il y a un autiste sévère.

Il me semble me souvenir que Bourdieu considérait que faire l'opposé de ce qu'on avait eu comme modèle était une forme de reproduction. Se servir du modèle parental comme contre-modèle était une sorte de reproduction.

Se remettre entièrement, je ne sais pas. Je l'ai perdu de vue au bout de 6 ans mais je pense qu'il avait réussi à renouer des relations sereines.

Alceste32 a écrit:

Fata a écrit:
Ce sur quoi j'ai des doutes: sur le fait qu'on reproduit forcément ce qu'on a subi. A titre personnel du moins, j'ai fais bénéficier à mes enfants de l'amour dont j'ai été moi-même privé. Ils sont heureux chacun à sa manière vu que dans le lot il y a un autiste sévère.

Il me semble me souvenir que Bourdieu considérait que faire l'opposé de ce qu'on avait eu comme modèle était une forme de reproduction. Se servir du modèle parental comme contre-modèle était une sorte de reproduction.

La réalité matérielle est binaire. Reproduire l'inverse de la haine, c'est aimer. Or entre les deux il n'y a pas de symétrie QUALITATIVE. On est vraiment dans deux domaines dont les formes et le fond ne se touchent pas. C'est une symétrie d'intellectuel, au niveau du vécu la fécondité de l'un est incomparable à la stérilité de l'autre.

J'ai rajouté des choses deux post au-dessus.

La réalité matérielle est binaire. Reproduire l'inverse de la haine, c'est aimer. Or entre les deux il n'y a pas de symétrie QUALITATIVE. On est vraiment dans deux domaines dont les formes et le fond ne se touchent pas. C'est une symétrie d'intellectuel, au niveau du vécu la fécondité de l'un est incomparable à la stérilité de l'autre.

Tu exprimes là quelque chose qui me touche. J'ai toujours été mal à l'aise de considérer que la haine était l'autre versant de l'amour comme les deux côtés d'une même pièce de monnaie. Je n'ai jamais su trouver les mots pour expliciter ce que tu viens de faire. C'est en effet une symétrie de "pensée" mais pas de vivre. Trop binaire, trop réductrice, elle ne peut englober tous les aspects que prennent l'amour et la haine et la résultante de leurs expressions.

A propos de ton témoignage sur ce qu'a ressenti ton épouse :
Ce que la vie peut offrir à une femme qui vient d'accoucher contient les prémisses de la force qu'il lui faudra pour élever un enfant. Il faut une bonne dose d'attachement pour supporter les contraintes de tous les petits chiards que nous sommes. Je crois que toutes ne le reçoivent pas avec la même intensité. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais j'ai entendu plusieurs témoignages de femmes qui ne le ressentent pas.
Samedi matin JC Ameisin parlait sur france Inter de la modification neurologique qui suivait l'accouchement. Il y a une perte de volume cérébral... je laisse en suspens car la conclusion n'est pas celle qui pourrait nourrir notre goujatitude.
J'ai tendance à comparer cette décharge qu'elles décrivent parfois comme un émerveillement sans précédent et qui initie la mère qui nait en elle, à ce qu'est l'état amoureux pour l'amour.

Le volume cérébral n'a dieu merci rien à voir avec l'intelligence. Einstein avait un petit cerveau. (Par contre les connections à l'intérieur ça devait être quelque chose.)

Fata Morgana a écrit:Le volume cérébral n'a dieu merci rien à voir avec l'intelligence. Einstein avait un petit cerveau. (Par contre les connections à l'intérieur ça devait être quelque chose.)

Si, ça a à voir. Ce n'est pas le seul facteur déterminant, mais il a à voir.
Dieu, non merci.

https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/insolite-un-homme-vit-normalement-avec-seulement-10-de-son-cerveau_104447
(QI 75)

Plusieurs solutions. La première: le cerveau n'est pas l'organe de l'intelligence. Je ne plaisante pas entièrement.

La seconde... Euh 75 de QI. j'espère qu'il ne bosse pas aux impots quand même...

Troisième: le liquide cephalo rachidien contient assez de cellules pour transmettre de l'info...

Enfin c'est de l'hypothèse hein.

Fata Morgana a écrit:Plusieurs solutions. la première: le cerveau n'est pas l'organe de l'intelligence. je ne plaisante pas.

Oo'

Fata Morgana a écrit:Le volume cérébral n'a dieu merci rien à voir avec l'intelligence. Einstein avait un petit cerveau. (Par contre les connections à l'intérieur ça devait être quelque chose.)

Oui, en effet, ce n'est pas qu'une histoire de volume. Apparemment la densité est plus importante après un accouchement, les connexions plus nombreuses => Surefficience empathique nécessaire aux soins du petit d'homme... ? il faudrait ré-écouter l'émission... c'était intéressant mais j'avais la tête ailleurs.

Alceste32 a écrit:

Fata Morgana a écrit:Le volume cérébral n'a dieu merci rien à voir avec l'intelligence. Einstein avait un petit cerveau. (Par contre les connections à l'intérieur ça devait être quelque chose.)

Oui, en effet, ce n'est pas qu'une histoire de volume...

rien à voir =/= n'est pas que

L'empathie. C'est ce que j'avais en vue quand je parlais d'intelligence ailleurs que dans le cerveau. Nous avons des neurones dans l'estomac et dans le cœur.

Les lobes frontaux ne sont pas dans le cœur, ou l'estomac. Essaie donc de passer un test de QI sans lobes frontaux, on en reparle.

Pour le psychologue Axel Cleeremans, ce cas clinique exceptionnel remet en question les théories fondamentales basées sur la pleine conscience. "Une théorie devrait pouvoir expliquer comment une personne, dont 90% des neurones sont absents, peut avoir un comportement tout à fait normal", affirme-t-il, selon des propos rapportés par le site Quartz. Chez cet homme, les aires frontales, pariétales, temporales et occipitales ont toutes été réduites. Des fonctions comme la sensibilité, le langage, la vision, l'audition, devraient donc être sévèrement impactées. Pour le psychologue, ce cas clinique constitue la preuve suivante : si le cerveau n’est pas endommagé brutalement, mais petit à petit, l’organe reste capable de s’adapter, et ce malgré le manque de place dans la boîte crânienne (occupé par le liquide) pour être en mesure de fonctionner comme à l’accoutumée. Une explication plutôt logique, qu'il reste à prouver.

Mais si le cerveau fait tout, qui lui intime l'ordre de se réparer lui-même en cas de "panne ?". C'est intéressant parce que ça crée un découplage entre la conscience et l'intelligence.

Je trouve cependant que l'on dévie du sujet.

Ah oui, le sujet, mais le sujet c'est encore toi... Je croyais que ça parlait du zèbre en général au départ, je m'étais bercé de douces illusions. Ah, chienne de vie !

Fata a écrit:Nous avons des neurones dans l'estomac et dans le cœur

Et surtout dans l'intestin, à peu prêt l'équivalent d'un cerveau de petit chien je crois. Le mot clef est "système nerveux entérique".

Fata Morgana a écrit:L'empathie. C'est ce que j'avais en vue quand je parlais d'intelligence ailleurs que dans le cerveau. Nous avons des neurones dans l'estomac et dans le cœur.

Le neurone est un "outil" corporel pour transmettre et/ou recueillir de l'information. Ils se trouvent partout dans le corps pour recueillir les informations et impulser des ordres adaptatifs plus ou moins complexes.
Le simple fait de tenir debout fait intervenir toute une équipe de neurones.
Est-ce que l'empathie peut aller jusqu'à "ressentir" le mal au ventre d'un enfant, sa peur face à un danger par la même sensation physique que lui ? Je pense que oui et ce loin de toute forme de pensée corticalisée.

Kolyma a écrit:Ah oui, le sujet, mais le sujet c'est encore toi... Je croyais que ça parlait du zèbre en général au départ, je m'étais bercé de douces illusions. Ah, chienne de vie !

Pour les sujets encyclopédiques, il y a wikipédia, les bibliothèques, les conférences, les bancs de l'université...

Alceste32 a écrit:Le neurone est un "outil" corporel pour transmettre et/ou recueillir de l'information

Alors le neurone pour toi c'est comme un outil qui est un ouvrier ?

recueillir les informations et impulser des ordres adaptatifs

Qu'est-ce que tu veux dire par "information". Comment on sait que c'est une information ?

Parce que quand tu envoies le message "ouvrir la main" elle s'ouvre ?

soto² a écrit:

Fata a écrit:Nous avons des neurones dans l'estomac et dans le cœur

Et surtout dans l'intestin, à peu prêt l'équivalent d'un cerveau de petit chien je crois. Le mot clef est "système nerveux entérique".

Certains parlent du deuxième cerveau.
Docu Couic

Fata a écrit:Il y a de grands mystères/ Quand mon fils est né, celui qui est autiste de Kanner - j'ai assisté à l'accouchement - ma chérie a été submergée par un amour indicible. Elle m'en parle encore presque trente ans plus tard. Or ma fille est née un an après mon garçon, et ma femme n'a pas ressenti la même chose. Or c'est après que nous avons compris que pour supporter ce qu'un enfant autiste représente en termes de fatigue (dix ans sans une nuit complête) et de difficultés, il fallait cette impulsion de départ, très particulière, qui nous donnerait le courage nécessaire.

Tu connais l'expression " chasser le dragon ", ce grand master flash de la première inhalation d'héro. Cette sensation qui créé une nostalgie immédiate, que chaque utilisateur d'héro va tenter de retrouver sans jamais y parvenir.

Eh ben pour les naissances c'est pareil, le grand flash c'est seulement pour le premier. Les femmes sont souvent dépitées de ne pas retrouver l'intensité émotionnelle vécue à la naissance de l'ainé. Qui est l'enfant n'y change rien, autiste ou pas ça ne change rien.
Un jour elle devient mère. Ce jour est unique.
Après elle donne naissance à ses enfants, mais mère elle l'est déjà.

Si ça peut te simplifier les interprétations possibles.

Je vais porter réclamation. Mon accouchement a été une torture. J'ai failli zigouiller la sage femme qui me demandait mièvrement (après avoir passé son temps à me dire d'arrêter de gueuler) comment j'avais appelé le marmot.

"T'as qu'à lui demander, pétasse", c'est ce que j'ai pensé.
Pis non, je me suis retenue. pfff

Non, l'amour n'était pas vraiment là. C'est arrivé un peu plus tard.

Mon premier armoire à l'âge de 7ans.... WOAOU !! Bim Bam, fiou, Ca déboite !!

Rooo, comment je gâche tout avec le mot armoire