Pourquoi certains souffrent ils plus que d'autres ?

Bonjour

J'espère que j'ai bien posté mon sujet au bon endroit. Je me pose cette question fort irritante depuis bien trop longtemps, et même si j'ai mes hypothèses j'aimerai avoir votre avis.

Je suis entouré d'HP. A commencer par mes parents, certains de mes oncles/grand oncles/grands parents. Une minorité parmi mes amis l'est aussi (Comme quoi, même sans le vouloir, qui se ressemble s'assemble)

J'ai eu graves problèmes dépressifs, suicidaires, d'automutilation plutôt poussée, de troubles alimentaires et d'autres problèmes moins visibles comme la solitude, le décalage etc.. Mon entourage surdoué n'a pas connu tout ces problèmes (a part mon grand père paternel visiblement très dépressif et seul), que ce soit dans ma famille ou mes amis. Pourquoi??? Dois je me considérer comme une erreur de fabrication?!  
Ces personnes n'ont pas spécialement évolué dans un contexte plus favorable et sécurisant que le mien, certains n'ont pas été diagnostiqué avant un âge adulte avancé voir pas testé du tout, certains comme moi ont aussi l'air de présenter des troubles dys léger (mais aucun bilan donc je reste vraiment sur la réserve!!!, je pense surtout a ma mère qui a mis vraiment longtemps a apprendre a faire ses lacets par exemple, qui a sauté une classe de maternelle car impossible de dessiner mais comprenait très bien, qui a eu marqué " manque de coordination " sur tout ses bulletins de sport jusqu'au lycée).

Bref. J'espère que j'ai posé ma question au bon endroit. J'avoue que cette question me tourmente un peu et que j'ai soif d'avis exterieur sur la question (en général, pas forcément rapporté a mon cas)
Passez une bonne soirée et merci d'avance pour vos réponses!

Tous les caractères existent. Si l'on était finaliste, on y verrait une stratégie de la nature, parce qu'il est vrai qu'à l'échelle de l'humanité, c'est plutôt bénéfique : certains souffrent davantage que d'autres, mais ils produiront peut-être davantage que d'autres, et finiront par connaître un bonheur accessible à peu de personnes... Maintenant, certains souffriront davantage et n'en retireront aucun bénéfice. Cela existe aussi...

Ils souffrent car ils sont envahis. C'est mon hypothèse. C'est comme détenir une boule de feu en soi. On peut tenir un instant mais pas dans la durée.
C'est aussi une abondance de commandes qui se présentent à soi sans savoir laquelle actionner pour réagir en concordance avec ce que l'on veut et ce qui est attendu. C'est donc un séisme qui se produit délivrant peut être des signaux de détresse qui accumulés épuisent et détraquent le système tout entier.
C'est aussi une distance qui ne s'établit pas entre soi et le reste dub  monde comme si la peau cervicale n'existait pas, étant donc perméable : du coup tout est pris au premier degré, à vif. Quand je dis tout, c'est l’explicite comme l'implicite.
Ensuite il y a les histoires que nous nous racontons pour recréer, car nous sommes des racontars en puissance, or certains sont pour leur propre compte de piètres narrateurs, ils se racontent mal, parce qu'ils ne se voient pas bien agissant devant peut être trier ce qui ne peut être trié.
Aussi cette souffrance résulte-t-elle d'au moins deux éléments par ce que la chaine des conséquences s'allonge s'allonge sans contrôle.
Je suppose tout cela car j'ai la chance de ne pas souffrir ainsi...

Merci beaucoup pour vos réponses ! Peyre ton commentaire m'inspire et me permet de voir les choses sous un autre angle. C'est vrai que j'ai un peu la folie des grandeurs et que je dessine, écrit, fabrique toutes sortes de choses. Plus que ma famille ou mon entourage calibrés de la même manière x).. A part mon papa qui a construit seul son voilier !

Izo je suis me retrouve beaucoup dans ton hypothèse, donc même si tu ne souffres pas comme ça tu as bien analysé les choses C'est vrai que quand je pense a mon enfance j'ai le ressenti et l'image d'une petite brune à couettes qui regarde le monde avec des grands yeux ronds et qui ne parle pas, interloquée. Comme faisant parti du monde, pénétrée par le monde. En fait à l'extrême on peut dire que le monde nous viole à longueur de journée, en nous provoquant des analyses et émotions multiples continuellement. Or ces analyses et émotions nous ne les voulons pas (pas à ce point la en tout cas). impossible de s'empecher de ressentir ou de penser !
Maintenant pourquoi cela est il plus pénible pour certains ? En fait ça me permet de faire un lien et je pense aussi que c'est une histoire de sensibilité. On mesure le test de QI avec des chiffres sur une échelles bien précise. Mais tous les HP n'ont pas tous le même QI, et n'ont sans doute pas tous la même sensibilité. Celle ci doit être plus élevée que la moyenne mais est ce qu'elle est proportionnelle au QI ? En fait j'ai l'impression que non. Donc surement que certains sont beaucoup plus sensibles que d'autres. Un jour un kinésiologue m'avait dit que j'étais à 9 sur une echelle de sensibilité de 10, et que la majorité de la population était à 5. Je n'ai par contre pas l'impression que mon grand père maternel sois hypersensible (après, les impression..) par rapport à mon pére et mon grand pére paternel. Le QI de mon pére est de 130 quand celui de mon grand pére maternel est au alentours de 140, je sais pas si il y a des etudes qui montrent une difference de sensibilité selon les QI ? (Je connais celle qui parle des HPE entre 130 et 145 et des HPI à partir de 145)
Bref

salut bienvenue. ne te fie pas trop aux 'apparences' certains sont capables de subir de grandes souffrances sans que ca se voit. ensuite le chiffre du qi ne montre que certaines informations et pas la totalite. la facon de voir vivre les evenements modifie aussi comment tu le vis, par exemple, il m est arrive de vivre plusieurs fois la meme situation : la premiere fois ca a ete douloureux, les fois suivantes encore pire vu que la peur s etait greffee dessus, maintenant limite ca ne me fais plus rien juste pour m etre adapte et avoir change mon point de vue. je ne suis pas insensible pourtant loin de la (les passages tristes dans les films me font toujours pleurer et ma sensibilite est toujours la meme)

.

Je réfléchis avec toi.
Je pense que l'important dans tout ça, c'est d'arriver, dans un premier temps, à faire la différence entre les émotions envoyées par les autres (parce que les hypersensibles sont des éponges à émotion) et les nôtres.

Ton envie d'automutilation ne vient-elle pas de là ?
Ce besoin de savoir que c'est toi qui souffres en le faisant. Un besoin de recentrage.

Ensuite, on peut mettre une sorte de bouclier pour s'en protéger, mais dans ce cas, on perd notre "nous". Ça devient une frustration.

Par contre, on peut méditer/prier pour évacuer tout ça aussi, et je pense que c'est le mieux personnellement. La démarche consiste à se mettre sous le regard du monde/Dieu, dire notre impuissance, dire notre envie de communion, et laisser la paix revenir en nous.
C'est une bonne façon de se "laver" des émotions des autres.

Je pense aussi, qu'on a besoin, dans certains cas, de violence d'expression.
Peut être un sentiment d'urgence, ou peut être on a laissé le vase se remplir un peu trop. Tu te fais mal.
Moi, j'écoute de la musique "violente" et fort. Je fais vibrer un peu plus mon "intérieur" pour réussir à me recentrer sur du calme, ensuite.
Genre ça :



Avec celle-ci, je "hurle silencieusement" avec le chanteur. Ça évacue.
Je m'intéresse beaucoup à la musique pour la gestion de mes émotions. On a peut être une bibliothèque émotionnelle à trouver.
Qu'est ce qui fait quoi quand on est à telle phase ?

Il faut s'étudier, s'expérimenter. Prendre du recul. Jouer un peu aussi avec nos propres harmoniques.
Trouver nos propres recettes.
Se regarder avec bienveillance, toujours.

Merci de m'avoir suscité ces interrogations là.

C'est vrai qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Je prend en compte cette remarque On va dire " Pourquoi certains gèrent mieux la chose que d'autres " En fait ces personnes se laissent peut être moins envahir, ou maitrisent cet envahissement même si ils en souffrent. Enfin je reste sur l'hypothése que certains sont plus sensibles que d'autres.

Bimbang a écrit:
Ton envie d'automutilation ne vient-elle pas de là ?
Ce besoin de savoir que c'est toi qui souffres en le faisant. Un besoin de recentrage.

Pour moi ce n'est pas vraiment ça, mais plutôt comme tu l'a dis après, un besoin de violence d'expression. La souffrance est tellement grande qu'elle submerge, remplie, noie tel un raz de marée et nous fais perdre tout contrôle. L'automutilation est un mélange d'expression violente de la souffrance et de besoin de contrôle sur celle ci (car ainsi j'ai choisi quand elle allait sortir et comment).

Quand je suis a une telle phase je fais beaucoup de choses, ou plutôt j'ai fait. Au début je m'automutilais, puis j'ai commencé a me faire vomir. (au début c'était pour maigrir et que mon père prenne conscience de ma souffrance, puis après ces problèmes alimentaires c'est juste devenu un moyen de me faire du mal) Parfois je me fais vomir juste pour me faire mal. Je me tapais violemment la tête contre les murs à une période, j'ai fait des overdoses de médicaments graves, pas forcément dans le but de me tuer mais juste pour que cette explosion d'émotions et de pensées s'arrête.
Des fois j'essayais de m'empêcher de faire quoique ce soit de destructeur et quand je réussissais ça se terminait à moi, en boule, tremblante d'émotions trop fortes sur mon tapis à moitié en train de pleurer et de gémir. (Je sais c'est très excessif mais c'est vrai !)Ca c'était de mes 14 à 17 ans 1/2. De cet âge la à mes 20 ans j'allais fumer en écoutant de la musique. Un moyen de combler le vide et de se divertir l'esprit sur autre chose. C'est mieux mais de temps en temps (de plus en plus rarement) mes vieux démons reviennent.

izo a écrit:Ensuite il y a les histoires que nous nous racontons pour recréer, car nous sommes des racontars en puissance

Oups, pas le temps de tout lire, j'y reviendrais après.
Mon avis : Ta vie changera quand tu l'aura décidé.
Même si tu as envie d'aller vers le haut, peut être qu'une partie de toi (inconsciente) ne t'autorise pas à te libérer à 100%
Pour aller vers le haut , il faut
-Le vouloir
-Avoir conscience de ce qui nous "fait mal", que ça vienne des autres, ou que ça vienne de nous même, même tarif....
-Se remettre en question, s'accorder le bénéfice du doute
-Accepter l'idée de faire la paix avec soi, puis avec les autres.
Je sais c'est un peu abstrait mais bon, c'est ma représentation à moi