L'angoisse existentielle - débat

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Message par MathieuB Ven 27 Jan 2017 - 11:13

Hello les zèbres,

Sujet sur lequel j'aimerais débattre avec vous : l'angoisse existentielle.
Je lis de nombreux sujets et j'ai l'impression que pas mal de zèbres en sont victime.
Non pas qu'il s'agisse d'un problème purement zèbresque (enfin je ne crois pas) mais le foisonnement mental a tendance à prendre le dessus et à accélérer le processus.

Pour ma part, à l'école, j'avais pour but de passer à la classe supérieure. A l'entrée dans la vie professionnelle, j'avais un but perso (suite à une "maladie") en guérir chose fut faite. Tout le reste était accessoire.
Une fois ce but atteint, gros vide existentiel. Et maintenant ? Je fais quoi ? Comment je me positionne dans la vie ?
Je ne peux pas reposer ma vie sur des choses dont je ne suis pas certain qu'elle dureront (amour, amitié, travail) du coup je profite de l'instant présent ? Comment ?
Bref, vous voyez le fait de savoir que rien n'est durable, que rien n'est acquis, que tout ce qu'on a peut du jour au le lendemain nous échapper.

Qu'en pensez-vous ? Connaissez-vous ou avez-vous connu cette angoisse ?
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Message par Invité Ven 27 Jan 2017 - 11:19

Bah disons que si tu continue de te poser la question jusqu'à ton lit de mort, en n'ayant du coup rien tenter, tu auras surement l'impression -justifié- d'être passé à coté de pleins de choses, non ?

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Message par Fata Morgana Ven 27 Jan 2017 - 11:23

Ben ça c'est mon état normal.

Je suis un peu déçu, je croyais qu'on allait parler de la vraie angoisse existentielle, celle qui te laisse tout nu devant le néant et l'absurdité infinie de toutes choses, avec un vent glacé dans le plexus solaire et une confusion mentale qui tourne à l'attaque de panique..
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Message par Invité Ven 27 Jan 2017 - 11:24

Mouais à 11h23 du mat' c'est chaud... l'absurde et le vide cosmique c'est bon pour les nuits solitaires, en journée il y a toujours des conneries à faire pour pas trop y penser ^^

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Message par Fata Morgana Ven 27 Jan 2017 - 11:27

Ouais je plombe un peu...Il faut dire qu'étant donné le rythme veille/sommeil qui est le mien en ce moment, 11h du matin ça ne signifie plus grand-chose.

l'absurde et le vide cosmique c'est bon pour les nuits solitaires

La masturbation aussi. Very Happy
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Message par Invité Ven 27 Jan 2017 - 11:30

Dans une optique de "véritable" angoisse existentielle, le temps ne signifie rien.
(pfft je deviens sérieux, ça va pas là ^^)

EDIT Laughing oui mais la nuit c'est risqué de crier au nanisme !


Dernière édition par Godzilla le Ven 27 Jan 2017 - 11:31, édité 1 fois

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Message par Fata Morgana Ven 27 Jan 2017 - 11:30

Pourtant j'ai essayé... Wink
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Message par Invité Ven 27 Jan 2017 - 11:34

La masturbation ? Le sérieux ? L'angoisse existentielle garanti 100 % plombante ?
Je te suis pas là scratch

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Message par Fata Morgana Ven 27 Jan 2017 - 11:53

bon pour les nuits solitaires

La masturbation aussi.

J'ai essayé de déplomber.
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Message par MathieuB Ven 27 Jan 2017 - 11:57

Godzilla a écrit:Bah disons que si tu continue de te poser la question jusqu'à ton lit de mort, en n'ayant du coup rien tenter, tu auras surement l'impression -justifié- d'être passé à coté de pleins de choses, non ?

Ce qui est marrant c'est qu'en fait je me pose cette question quand je me fais chier seul chez moi (80% du temps). Paradoxalement, je bouge et j'avance. J'ai pas une vie linéaire et j'ai déjà fait pas mal de trucs mais selon le hasard. Donc j'ai au fond pas peur de l'autre puisque je suis capable d'aller vers les autres pour le travail et même personnellement.
Mais au fond de moi même, qu'est ce que je m'emmerde et je me créé mon propre ennui car j'ai réellement de la difficulté à sortir de ma zone de confort. Je me dis ouais ça pourquoi pas... mais trop flippé de me planter.
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Message par Pieyre Ven 27 Jan 2017 - 12:48

Mathieu593 :
Je lis de nombreux sujets et j'ai l'impression que pas mal de zèbres en sont victime.
Non pas qu'il s'agisse d'un problème purement zèbresque (enfin je ne crois pas) mais le foisonnement mental a tendance à prendre le dessus et à accélérer le processus.
Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas un problème purement zébresque si des caractéristiques censées être typiquement zébresques y inclinent. Il me semble que le fait de se poser davantage de questions suscite une telle angoisse, alors que le fait d'être capable de répondre à certaines d'entre elles pourrait permettre de la contrôler d'une certaine façon.

Nietzsche indique qu'il y a une incompatibilité entre la vérité et le bonheur. Ce n'est pas forcément vrai pour tout le monde, mais cela doit jouer pour beaucoup.

Pour ma part, à l'école, j'avais pour but de passer à la classe supérieure. A l'entrée dans la vie professionnelle, j'avais un but perso (suite à une "maladie") en guérir chose fut faite. Tout le reste était accessoire.
Une fois ce but atteint, gros vide existentiel. Et maintenant ? Je fais quoi ? Comment je me positionne dans la vie ?
Il m'est arrivé de me mettre à des activités qui ne dépendaient pas des études ou d'un emploi. Mais cela n'avançait pas tellement, sinon lorsqu'il y avait une forme d'interaction avec autrui, qui me stimulait (d'ailleurs la programmation informatique peut correspondre à une telle stimulation, dans la mesure où c'est comme si l'on était en débat avec la machine qui nous indique si l'on a commis une erreur de syntaxe ou qui ne nous renvoie pas à l'exécution ce qu'on avait prévu). C'est comme si pesait sur moi un atavisme défavorable.

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Message par Pieyre Ven 27 Jan 2017 - 12:53

Fata Morgana :
Ben ça c'est mon état normal.

Je suis un peu déçu, je croyais qu'on allait parler de la vraie angoisse existentielle, celle qui te laisse tout nu devant le néant et l'absurdité infinie de toutes choses, avec un vent glacé dans le plexus solaire et une confusion mentale qui tourne à l'attaque de panique..
C'est mon état normal aussi. La confusion et la panique, voilà ma vie. Heureusement, je sais que, si cela me tient tous les jours, cela passe aussi presque tous les jours.

Une fois j'ai dit à une amie que j'avais l'impression que le vent me passait au travers le corps, notamment à travers la tête. Je n'aurais peut-être pas dû; elle en a déduit que je n'étais décidément pas normal, voire que j'étais un monstre.


Dernière édition par Pieyre le Ven 27 Jan 2017 - 13:37, édité 1 fois (Raison : un mot en trop)

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Message par JeanMath Ven 27 Jan 2017 - 13:21

Je viens partager un témoignage.
J'ai traversé une angoisse (effroi) existentielle très forte sur une durée de plusieurs années, celle dont parle Fata, "la vraie". Peut-être cela parlera t-il.
Par chance, il en reste quelques traces sur internet. Par pudeur pour ce que j'ai traversé, ce témoignage sera sous la forme d'une nouvelle que j'ai postée il y a 4 années de ça sur un forum d'écriture. Elle en parle par évocation, c'est une affaire d'ambiance et d'empathie.
A l'époque, j'allais bientôt faire le choix entre "vie" ou "mort". Encore aujourd'hui, lorsque je la lis, je suis au bord des larmes.






"Journée blanche."
Gaël revint à lui. "J'ai dû m'assoupir quelques secondes."
Cela lui arrivait lorsqu'il était un peu fatigué, il se perdait dans des pensées sans mot, se retrouvait absorbé dans une succession d'images et de sensations irréelles, vaporeuses. C'était ça, oui, il avait simplement été surpris par le son de sa voix intérieure.
C'était une journée blanche, c'est vrai. Gaël ressentit un peu de mélancolie à ces mots, cela faisait quelques temps déjà qu'il ne trouvait plus ce trait d'esprit amusant. Il se remémora fugacement ces vacances d'été, c'était il y a un an, ou peut-être deux, il avait pris l'habitude de se coucher tard. Il jouait sur internet, ou regardait quelques séries toute la nuit durant, et bien évidemment, il se levait le soir. C'était devenu sa routine, et comme les premiers jours de cours approchaient, il s'enquit de prolonger ses veilles jusqu'en fin d'après-midi. Il s'agissait de reprendre un rythme. Ainsi, il parlait non sans dérision des journées blanches qu'il passait en cours, regrettant ses activités nocturnes.
Gaël releva la tête, son regard se posa sur les miettes de pain qui jonchaient le coin de son bureau de travail. Il y passa le revers la main, et entendit le crépitement des restes de son dernier repas rejoignant des emballages divers. Il n'avait pas vraiment faim, mais se sentait faible. Il se tourna et releva un pan de rideau, observant l'état du jour déclinant.
Un aplat très clair se hissait à l'infini au dessus des sapins enneigés et des quelques autres chalets avoisinants. Un ciel dont on avait trop dilué les couleurs, une journée blanche qu'on ne savait comment remplir. Une feuille sans ligne et sans coin, toile de peintre privé de ses pinceaux.
Gaël n'avait pas froid, mais ses doigts étaient engourdis. "Je ne dois pas dormir."
Il laissa retomber le rideau et tourna des talons, son pied gauche rencontra une bouteille de plastique vide qui émit ce son si désagréable en rebondissant sadiquement pour venir se loger sous le bureau. Il ne savait plus ce qu'il avait entrepris de faire, il n'avait bien évidemment rien prévu ce soir. Il alla s'affaler sur sa chaise, le léger couinement du système de suspension témoignait de son existence physique, ce qui le rassura peut-être un instant.
Il posa la main sur la souris, ce qui ralluma l'écran de son ordinateur. Comme il s'était habitué à la légère pénombre, il se laissa le temps de s'accoutumer à l'intensité lumineuse puis balaya du regard les nombreux onglets toujours actifs de site. Il reprit sa lecture sur les diverses formes de flocons de neige.
Ce ne fut qu'au paragraphe suivant qu'il se rendit compte qu'il lisait sans retenir, pris comme à son habitude dans un flot de pensées parasites. Il espérait qu'il y avait dans ces cristaux d'eau quelque découverte fondamentale à faire sur la structure, le fonctionnement de l'univers. Il avait le rêve fou, même, d'y trouver l'expression d'une volonté supérieure. Il sentit des fourmillements dans son avant-bras qui soutenait sa tête, alors il se redressa et soupira.
Gaël fut traversé par une vague d'épuisement. Les paupière mi-closes, il se laissa pencher en avant, son nez toucha le bois glacé de son bureau et il se redressa en sursautant.
"Non, je ne dois pas dormir."
Cela faisait une semaine de ça, ou peut-être deux, qu'il s'était lancé dans une quête de compréhension. L'ambition et la détermination du début avaient laissé place à l'espoir d'être sur une piste, au fil des divergences de ses objets d'études. Il sentait qu'il touchait du doigt quelque chose d'important...
"Il y a forcément déjà eu quelqu'un pour envisager cette hypothèse. La géométrie et la diversité des flocons sont trop grandes !"
Gaël ouvrit un nouvel onglet, et tapa ces quelques mots entendus il y a des années auparavant : "La mémoire de l'eau"
Il visionna une vidéo, c'était formidable. "Lorsqu'on expose de l'eau à une émotion positive, il semble qu'elle se cristallise selon une géométrie magnifique, alors que lorsque la source est négative, il n'y a pas de géométrie ou d'esthétique."
La musique était entêtante, mêlant des voix angéliques chantées par les murs d'une cathédrale, un rythme primaire, sauvage, étaient celui des coeurs de la chorale, battant de concert.
Il n'alla pas au bout de la seconde vidéo : "Oui... et si c'était ça ? L'eau est la base même de la vie, si l'âme existe autant qu'il y a un être supérieur à l'origine de celle-ci, alors il est tout à fait possible que l'eau soit réceptive aux émotions, purs produits de l'âme, en adoptant une forme particulière lors de la cristallisation, de cette façon, on pourrait même envisager que..."
Il arracha un post-it et griffonna :
"Les flocons adoptent une structure fractale qui s'organise autour de la géométrie hexagonale, avec des exceptions triangulaires et dodécagonales, de ce fait, on observe ce système simple en multiples variétés dans un système complexe régi par la même dynamique : l'univers. Cette configuration n'est pas sans rappeler certains modèles, il y a le tétraèdre dans l'infinitésimal, la sphère dans l'infini, et en son milieu l'hexagone, dont le 6 est le premier nombre parfait, ou le produits des deux premiers nombres premiers... l'harmonie, la naissance dans la Kabbale, l'amour dans le tarot..."
Tout lui semblait converger vers une cohérence, il lui semblait avoir trouvé la pierre angulaire, le prisme à travers lequel l'image faisait sens. Il était sûr de devoir suivre ses intuitions, maintenant, et ne voyait qu'une seule façon de confirmer ses hypothèses.
Il se leva d'un bond, enfila sa veste fébrilement et sortit en fauchant sa mallette au passage.
Sa main trembla lorsqu'il inséra sa clef dans la serrure. Il n'avait pas pris de gants, peu importe.
Il se retourna face à la rue qui s'ouvrait devant lui, et marqua un temps d'arrêt sur son pallier. Le noir humide de la chaussée était recouvert par de fines nappes de neige tassées par les véhicules, marquées de leurs empreintes de pas qui n'en finissent jamais. On voyait ça et là de petits morceaux de coton planer paisiblement dans la nuit, dont le bas de la cape était sali par les lumières de la ville endormie. Là bas, la forêt murmurait la venue des bourrasques.

Cela faisait bientôt une heure que Gaël arpentait rapidement les chemins inégaux veinant la dense étendue de sapins, qui se courbaient tous sous le déferlement insonore des cristaux d'eau. Ils tournoyaient, valsaient, et on ne distinguait plus des alentours que les silhouettes désincarnées de troncs et de leurs bras noueux, figés dans le temps lors une cérémonie macabre.
"J'y suis d'un instant à l'autre."
Ces mots tintèrent dans l'esprit de Gaël comme un rappel à l'ordre s’immisçant dans ses volutes de pensées mouvementées et troubles, informulables, impalpables, qui grisaient le jeune homme, le maintenaient dans un état d'euphorie. Il était hypnotisé par la chute des flocons de neige, aura d'illumination irradiant le sentier providentiel, et eut bientôt la sensation de s'élever, dans un état de transe extatique.
Levant la tête, il ferma les yeux en songeant aux petites entités immaculées qui se déposaient sur son visage et fondaient, libérant l'essence qu'elles avaient absorbé d'un endroit lointain dans le temps et l'espace. Il sourit.
Au même instant, ses pieds s'enfonçaient dans le sol, broyant par milliers les petites merveilles qu'il chérissait.
Il parvint à l'embouchure de ce qui devait être une clairière. Là où le soleil se déversait par beau temps sur une herbe miroitante, l'on ne voyait plus que l'antre d'un arbre solitaire, planté au milieu de l'espace comme le socle d'un bûcher où un condamné brûlerait dans des flammes de glace.
"Nous y sommes..."
Gaël se dirigea vers l'arbre centenaire, il souleva sa mallette pour en retirer le fruit de ses études, mais ses doigts lui semblaient immobilisés par une force extérieure.
"Que ta volonté soit faite. Je n'ai plus besoin de tout cela à présent."
Il se débarrassa de ces travaux dérisoires, et les feuilles se répandirent au gré du vent, accomplirent une parade nuptiale fabuleuse avec la nature, retournant à terre dans leur demeure d'enfance.
Gaël se dressait face à l'arbre, ce fier totem bravant les éléments, déployant ses multiples bras vers le ciel comme une divinité hindoue. Il leva les yeux, et le firmament était si beau, pleurant des perles blanches comme autant de dons d'amour aux mortels.
Il inspira profondément et clama :
"Je suis venu jusqu'à vous. J'ai compris votre message, donnez-moi un dernier signe pour que je sois entièrement votre !"
Il écarta les bras, mains tournées vers le haut, et aperçut alors une fulgurante traînée de lumière, brisant la nuit, pourfendant les ténèbres d'une lame céleste.
Il se laissa tomber sur les genoux en éclatant de rire. Il hurla de joie, saisi de spasmes incontrôlables.
Et une ombre apparut.
Elle s'approchait, devint imposante.
On distingua bientôt la forme d'un loup, et le son de ses grognements.
Le visage de Gaël était figé en un rictus tandis que, couché sur le dos, il regardait l'animal s'avancer vers lui.
Des babines retroussées laissaient apparaître une rangée de dents fichée dans une mâchoire surnaturellement développée, et la fourrure du prédateur dont le beige se perdait dans un dégradé de brun, volumineuse, hérissée par le froid, laissait suggérer des muscles puissants.
Gaël articulait avec peine des louanges au seigneur des Hommes d'une voix qu'il n'entendait plus lui même, souriant béatement, son esprit le quittait déjà, et lorsque la gueule du monstre se resserra sur son cou, déchiquetant ce qui avait été son corps, il était déjà bien haut dans les cieux, aspiré par le néant.
"Non... il ne faut pas que je dorme... "

* * *

Mr. Barneuihz jouissait d'une retraite méritée, après une vie de travail éreintante sur les quais du Havre. Il était apprécié de ses voisins et aimait discuter des heures durant avec sa vieille amie Colette dans le petit parc du quartier. Lorsqu'il ne s'occupait pas du jardin, il s’octroyait une petite balade solitaire dans les collines. En ce jour de Février, Mr. Barneuihz décida de s'aérer la tête, car à la télé il n'y avait rien de bien passionnant avant la fin de l'après-midi.
Les neiges avaient quelque peu fondu, les amas lisses et arrondis étaient durcis à la surface alors que les éclaireurs du soleil s'assuraient du début du printemps, et les sapins s'étaient secoués afin de soulager leurs dos.
Au son du craquement de son bâton de marche, Mr. Barneuilz songeait au fondant au chocolat dont ses petits-enfants raffolaient. Il aimait son titre de papy-gâteau. Il sourit.
Lorsqu'il parvint à mi-parcours de sa promenade de santé, quel ne fut pas son étonnement de tomber sur des affaires éparpillées dans le manteau neigeux. Alors qu'il s'échinait à rassembler ce qui était récupérable, à la recherche d'une trace d'identité d'un malheureux cycliste ou autre coureur dépossédé de ses notes, il tomba sur un volet cristal contenant une carte postale. Oh, sa vision avait décliné, rançon d'un âge respectable. Mr. Barneuilhz chaussa ses lunettes et lut :

"Nous sommes heureux d'avoir eu de tes nouvelles,
et nous réjouissons que tu aies enfin retrouvé une stabilité intérieure.
Bon courage pour la reprise de tes études, nous savons que tu peux réussir.

Bises, papa et maman."

En baissant la lettre, l'attention de Mr. Barneuilhz fut portée sur un morceau de vêtement qui apparaissait plus loin au pied d'un arbre mort, il s'approcha.
Le vieil homme n'avait plus toute sa tête, aussi n'eut-il pas immédiatement de réaction en découvrant le visage d'un jeune homme, tuméfié par le froid, figé dans son dernier sourire.
Dans la culture bouddhiste, on raconte que le Bouddha avait atteint le nirvana au pied d'un arbre, assoupi dans une ultime expression de bonheur.
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Message par Invité Ven 27 Jan 2017 - 14:27

Fuir le temps de peur qu'il nous échappe ? La bonne blague !

J'ai choisit de le regarder couler, m'en abreuver parfois, me baigner dedans de temps en temps, mais il ne m'apaisera jamais, jouer est le seul moyen que j'ai trouvé pour le faire disparaitre en attendant que mon temps se termine. Dent pétée

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Message par Invité Ven 27 Jan 2017 - 21:17

message censuré


Dernière édition par Roger le Sam 16 Déc 2017 - 22:51, édité 1 fois

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Message par Pola Ven 27 Jan 2017 - 21:23

Un câlin messieurs ?

Long hug

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Message par Fata Morgana Ven 27 Jan 2017 - 21:29

Roger je pense qu'il n'y a pas d'angoisse parce que pour toi ça reste théorique.
Ça fait partie du monde insensible des concepts.

Mais l'ataraxie ça me parle: on m'a traité quelques temps avec de l'atarax, mais ça me faisait rien.
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Message par -Benoit- Ven 27 Jan 2017 - 23:51

Nous cogitons trop.
J'ai travaillé sur moi, j'ai lu, j'ai voyagé (pas beaucoup) , j'ai remis en question tout et n'importe quoi, et aujourd'hui, j'ai appris quelques trucs. Mais c'est pas ça qui est important.
Nos émotions jouent un rôle dans notre vie , et il est important de les remettre sur le tapis pour apprendre comment elles fonctionnent.

Je résumerais que chacun fait son propre apprentissage de la vie.
Rien n'est acquit.
Et au stade ou j'en suis dans ma vie, j'ai appris à passer au delà de ça. Je ne sais pas comment vous le dire. Mais voilà, je le sens au plus profond de moi, je suis heureux.
Comme quoi, il faut déjà se poser la question : est-ce que j'éprouve une angoisse existentielle
-parce que je ne suis pas à ma place dans ce monde
-parce que je ne m'aime pas
-parce que mes émotions sont "négatives" (et ça se travaille, sérieusement ! )
-parce que je reste dans la croyance que "ça va mal" et que je ne peux rien y changer (il ne s'agit pas de choisir entre "voir" ou "ne pas voir" le mal, la misère du monde etc, il s'agit de décider de ce qu'on peut faire de bien dans notre vie ! )

Bref, amusez vous. La recherche de soi est une longue route. J'estime que cette recherche est comparable a une colline a grimper.
Au début on se trompe de colline. On en voit une autre, au loin, qui est vachement haute. On croit qu'elle est dangereuse. Et puis, personne n'y va. Tout le monde va sur la petite colline. Seulement c'est le bordel, on est seul, on vit chacun pour soi , beaucoup de souffrance et d'injustice. Alors on se dit "ça va pas" .
Seulement voilà, il fallait se rendre compte que l'autre colline ( l'amour de soi par exemple ) est plus facile à grimper que la petite. Et chaque mètre parcouru procure un bonheur que je ne saurais décrire.
La question est donc de s'autoriser à vivre heureux, ou de rester dans la croyance que nous vivons réellement des crises existentielles. Vous ne croyez pas ?
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Message par Pola Ven 27 Jan 2017 - 23:58

Ça serait pas mal de passer à autre chose. Je propose un chat perché, ça branche quelqu'un ? Oui, non ? Une autre fois ?

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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 0:03

Les chats perchés ça me fout des angoisses existentielles


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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 0:08

Pola a écrit:Ça serait pas mal de passer à autre chose. Je propose un chat perché, ça branche quelqu'un ? Oui, non ? Une autre fois ?
oui si on peut prendre une femelle

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Message par JeanMath Sam 28 Jan 2017 - 0:26

@ Doc' : Je ne pense pas que tu aies vécu une véritable terreur existentielle. En tout cas ce n'est pas ce que tu décris. Alors oui, tu veux apporter tes conseils et ça peut en aider certains, mais ça :
La question est donc de s'autoriser à vivre heureux, ou de rester dans la croyance que nous vivons réellement des crises existentielles.
Je trouve ça cruel, par ignorance certes, mais cruel. La première question que tu pourrais te poser est : pourquoi, sur un forum de surdoués, tu peux croiser des gens avec le double de ton âge (= plus ou moins le double d'expérience quantitative) qui sont encore dans cette "croyance de vivre une réelle crise existentielle". Mieux : pourquoi autant de productions philosophiques issues de considérations tourmentées, dans notre Histoire, issues d'esprits probablement plus brillants que quiconque sur ce forum ?
Ce que tu dis m'agace, j'avoue. C'est que tu es sincèrement convaincu de ta démarche, sauf qu'elle fait un peu... messie. Mais, non.

@ Pola : Pourquoi ne pas créer ton sujet perso ?.. et ignorer, si ce qu'on aborde te pose soucis.

@ Switch : XD La chatte lol mdr moi ossi j'ador le sex <3
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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 0:31

Un sujet perso ?

Aucun intérêt.

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Message par etrangere Sam 28 Jan 2017 - 0:40

Je pense qu'on ne peut pas remettre en cause l'existence de l'angoisse existentielle Wink
Pour le coup, je ne pense pas que ce soit forcement zebresque (et encore, même dans l'exemple que je vais citer, je me demande si ça n'est pas un zebre).
J'ai vu un patient recemment, sur le point de mourir de manière certaine, et plutot rapide et plutot désagréable, et pour la première fois de ma vie, j'ai enfin trouvé quelqu'un partageant EXACTEMENT les mêmes angoisses existentielles que moi.
Ca m'a toute chamboulée pour tout dire.
D'autant plus que moi, en effet, je ne vais pas mourir plutot rapidement et désagréablement (a priori), mais la différence, c'est que je n'ai pas besoin d'avoir de diagnostic de maladie pour savoir que je suis perissable.
Et, ce que je trouve inquiétant par conséquent, c'est à quel point cela peut impacter sur la difficulté à s'inscrire dans la vie, à se projeter, lorsqu'on a des angoisses existentielles de la sorte, sans autre raison que notre condition d'humain. Humains qui, pour la plupart, n'ont pas ce genre de pensée à moins de se savoir mourrant.

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Message par JeanMath Sam 28 Jan 2017 - 0:49

@ Pola:
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Message par -Benoit- Sam 28 Jan 2017 - 0:50

Jean Mat' :
Je regrette sincèrement l'impact que je peux avoir.
Mes parents ont fait la même erreur avec moi , et je fais la même avec toi : en voulant aider, j'incite à minimiser, a faire croire que "ce n'est pas vrai".
Seulement voilà, même si je n'ai pas vécu d'angoisse existentielle avec autant d'intensité que toi, je me fie a mon ressentit .
L'age ne veut rien dire. Je me sens encore enfant, certes. Je ne voudrais pas m'arrêter sur mes acquis et être fermé d'esprit au point de penser que j'ai raison. seulement voilà, ma vie était noire, (pas ténébreuse non plus...) et j'ai enfin décidé de me remettre en question pour chercher des solutions pour aller de l'avant.
Alors certes, la "souffrance" est là, je ne la nie pas.
La question est de trouver des outils pour la dévier, et la transformer en force.

Et encore, je te trouve bien gentil : quand j'étais a ta place, je n'ai pas épargné les gens qui tentaient de me guider.
Seulement, je ne suis pas là pour ramener ma science. Je partage mon vécu. humblement Non désolé Pas sûr


Je dis juste que tous nos problèmes sont liés. TOUS.
La santé, le moral, notre place dans la société, nos relations avec les autres, notre couple (inexistant ? ) ...
Il y a parfois des processus inconscients qui nous mènent la vie difficile.
Peut être que l'angoisse existentielle en fait partie ?
En tout cas je l'ai vécu intensément de manière passagère et je ne peux l'attribuer qu'à une émotion.
Une émotion "négative", si on ne la décharge pas, on la stock , et elle nous stress pendant des mois.
Et il y a encore des centaines d'autres choses que je voudrais aborder mais bon, c'est à chacun d'être curieux et de chercher comment l'être humain fonctionne.
Je pense que la volonté ne fait pas tout, mais tout de même, si tu décide de sortir de la croyance que "ça va mal" , tu finiras tôt ou tard par aller de l'avant.
Bien sûr, ça s'accompagne de tout un process : encore une fois, la connaissance soi ...
L'ouverture de certains portes m'a permis d'être en profonde harmonie avec moi même et les autres. Je ressens ma place dans l'univers. Je ressens le temps qui s'écoule à l'échelle de l'univers. C'est à dire que je ressens réellement la façon dont notre vie est éphémère, et j'ai vraiment envie de vivre. Et cette vision des choses, qui est la mienne, elle me pousse à trouver des solutions pour chaque problème. Je n'ai jamais dis que c'était facile. Parfois c'est presque insurmontable.
Seulement voilà, c'est à chacun d'entre nous d'explorer toutes les voies.
Si a un moment donné j'ai été maladroit, c'est normal : je ne vis plus du tout dans l'angoisse existentielle. Mais je m'en souviens.
Après, ne comptez pas sur moi pour vous plaindre, je ne vous laisserais pas le plaisir de vous complaire dans votre souffrance. Je ne la banalise pas. Je ne dis pas qu'elle n'existe pas. Mais bon sang, si vous voulez vraiment aller de l'avant, c'est possible. C'est tout ce que j'essaie de passer comme message !
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Message par JeanMath Sam 28 Jan 2017 - 1:36

Doc' :

Respect. Courbette
Honnêtement, le "gentil" c'est parce que j'ai eu la présence d'esprit d'attendre un peu avant de poster. Et j'ai bien fait, ç'aurait été franchement con de réagir sur le vif. Cet effort, ce moment de recul, c'est parce que j'ai perçu que tu étais mû par de bonnes intentions, ce qui se confirme. Smile

L'âge veut rien dire mmh... tu prends un individu à 20 ans, puis tu le retrouves avec 40 ans supplémentaires injectés dans la carafe, y'a fort à parier qu'il soit plus avisé, plus sage. Alors si, quand même, globalement l'âge veut dire quelque chose. Même si un type de 20 ans peut déjà avoir dépassé son grand-père, c'est statistiquement rare 'faut l'admettre.
Par contre, j'suis bien d'accord avec ton message, "pour aller de l'avant, 'faut commencer par croire que c'est possible". C'est une condition nécessaire, mais c'est pas la première :
Pour l'analogie, je te décrirais bien le processus de recherche mathématique. Ce que les autres (collègues, communauté scientifiques, auditoire, etc...) voient lors d'une publication c'est la version finale, aboutie, épurée (de carottes).
Cet article tout beau tout propre et tout révolutionnaire, il ne rend pourtant pas hommage à la labeur, au chaos, au doute, à toutes ces impasses et ces essais-erreurs, qui pavent le chemin de pensée d'un chercheur.
Alors voilà : tes solutions pour aller de l'avant et ton optimisme c'est presque cette publication étincelante d'élégance, mais préalablement il y'a eu la décantation tâtonnante et torturée d'un esprit à vif, sur le fil d'un rasoir qu'il peine à garder à distance d'une veine trop saillante, parfois.

Tout cela dit : je t'encourage à partager ton vécu, à tous les coups ça aidera des gens par ici, surtout que tu parais dans une démarche saine (honnêteté et empathie). J'essaie de faire comme toi, ça m'empêche pas de devenir con de temps à autre lorsque mon système limbique part en sucette. Ouf, pas cette fois-ci Razz
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Message par Fata Morgana Sam 28 Jan 2017 - 8:11

Je sais pas comment dire... l'angoisse existentielle, la glaciale, c'est une crise. On est aux limites. Mais ce n'est qu'une crise.
(Si ça dure, c'est simple: sysmothérapie)
Et elle n'empêche pas d'être heureux le reste du temps.
Simplement elle sape toutes les forces vives et te laisse impuissant et démuni devant un abîme prèt à t'engloutir dans la folie et le saccage, l'énucléation de l'être.

J'ai beaucoup reculé sur l'idée que la solution viendrait de ma façon de penser, de me situer dans le monde.
Pas plus que pour une rage de dents en fait.
Spoiler:
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Message par jolindien Sam 28 Jan 2017 - 9:01

la croyance que nous vivons réellement des crises existentielles

Oui oui l'esprit crée son monde,
en plus on s'octroie le rôle principal,
Il y a le rôle de l'acteur et l'acteur qui joue un rôle.

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Message par Fata Morgana Sam 28 Jan 2017 - 9:06

Et qui crée l'esprit ?

Il y a un truc. Notre cerveau fonctionne de manière à ce qu'on ne puisse pas à la fois analyser, et vivre des émotions. Simultanément, il ne le peut pas. Ça m'éclaire beaucoup sur les personnes dites "cérébrales".
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Message par jolindien Sam 28 Jan 2017 - 9:29

Qui crée l'esprit...
Une constante (équilibre) supérieure et la somme des relatifs composant notre existence (lignées ancestrales, expériences...)
Incluant la pensée des autres hommes et leurs interactions, les animaux, les plantes, le reste...

Si l'esprit peut se rattacher à tout, peut-être que tout le crée.

Comme tu dis, quand je regarde le beau je regarde avec mon cœur pas avec ma tête.

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Message par Fata Morgana Sam 28 Jan 2017 - 9:33

Et qui a crée le cerveau des lignées ancestrales ?

Tu sais on n'est pas dans la Maya ou autre. On est dans la viande, dans des processus chimiques que tu ne contrôle pas plus que la croissance de tes cheveux ou de tes ongles. Cette idée que le cerveau fait tout est tout simplement fausse. Cette idée que nous sommes la cause de tout ce que nous vivons est fausse. Tout ça est faux. Il n'y a que pour quelques gourous que ces choses ont un sens.
C'est une lecture aberrante.  Ce genre de spéculations scientifiquement discutables ont eu cours dans les années soixante, c'était une mode.

peut-être

Tout ça pour un "peut-être"...
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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 10:08

JeanMath a écrit:
@ Pola:

Que la souffrance ne soit pas drôle je comprends mais qu'eat ce qui te fait souffrir dans mes interventions à la con ?






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Message par Numero6 Sam 28 Jan 2017 - 10:11

Fata Morgana a écrit:
Spoiler:


Je pense que les gens se mélangent les pinceaux.

Cette brûlante sensation de vide est présentée comme la conséquence d'une trop grande lucidité. Plus moyen de s'illusionner, plus moyen d'oublier la présence du vide, comme si les distractions terrestres était impuissantes à calmer cette angoisse du vide. Je trouve que c'est une vision petite bite mollassone.

Que notre vie s'écoule entre deux battements de paupières, c'est une notion accessible à un gamin de 6 ans. Notre mort est certaine. L'espèce humaine ne sera plus qu'un vide renvoyé au néant au premier caprice d'un soleil vieillissant.

Il y a bien autre chose que la banale lucidité.

Qui souffre le plus d'un estomac vide ? Celui qui est doté d'un solide appêtit. Celui qui a la chance bénie d'adorer la bouffe, d'y trouver son bonheur, sa rage de vivre.

Cette sensation de vide existentiel je la ressens comme un appêtit violent, une sensation de vide que les nourritures terrestres sont impuissantes à satisfaire. Le besoin permanent, le manque permanent, que ni le frigo ni le contenu des petites culottes ne suffisent à soulager.
C'est à mon sens ce qui favorise cette impression de solitude : ne pas trouver chez nos semblables la réponse à notre appêtit.

Si on regarde le parcours de Saint-François d'Assise on peut avoir la tentation de conclure à une rupture, le signe d'une révélation, touché par la grace divine. Ce noceur, ripailleur, trousseur de jupons qui soudain renonce aux plaisirs séculaires pour tourner son âme vers Dieu.
Je n'y crois pas une seconde, les gens ne changent pas, leur parcours se prolonge.
Pour moi Saint François disposait d'un appêtit d'ogre qu'il a pu soulager par les plaisirs de l'ivresse et de la chair dans sa jeunesse. Et à un moment donné il a eu besoin d'augmenter les doses, et il s'est tourné vers Dieu, seul capable de soulager cet appêtit féroce, ce vide douloureux.

Son besoin d'aimer, si intense, il l'a dirigé au départ vers la bouffe et le cul des filles. Et ce n'est pas donné à tout le monde, aimer le cul des filles n'est pas si fréquent que ça, il ne faudrait pas confondre le besoin violent d'aimer le cul des filles avec la frénétique nécessité de se vider les couilles. Savoir se réjouir avant de jouir.
Sa passion était si intense, si intarrissable, qu'il l'a étendu aux animaux, il n'en avait jamais assez.

Dans la passion du Christ. Le fantasme du prêtre chez nos femelles me parait relever d'une envie de détournement, de dévoiement. Je ne crois pas du tout à un esprit malsain, je crois qu'il y a excitation, exaltation, envie forcenée de détourner la puissance de la passion en direction de leurs culs. Ça doit les exciter mille fois plus que le queutard de base qu'il convient de traire à heures régulières, de soulager de l'inconfort de ses couilles bleues. Et mon cul, il te plait, mon cul ?
J'y vois la même expression du désir que celle manifestée par les groupies des rock-stars, canaliser toute l'énergie, la passion, l'extase du chanteur vers leurs matrices furibondes.

Nous n'y voyons que le dévoiement, moi j'y vois l'appropriation de la passion, la captation de l'énergie.

Les prêtres ne s'y trompent pas, ils découragent les vocations chez les dépressifs. On n'entre pas dans la joie du Christ en allant chercher un pansement. Ils veulent des recrues portés par cet élan, cette passion, ce besoin, ce vide, que seule l'élévation de l'âme peut satisfaire.

Je sens cette énergie quand je te lis Fata, je sens ce besoin si difficile à soulager, je te vois comme un goinfre difficile à rassasier. Cet appêtit féroce est quasiment impossible à partager avec ces trous-du-cul d'athées, qui sont déjà repus avec une feuille de salade et trois grains de Quinoa, deux ou trois théories semi-molles et quelques vagues certitudes, sans passion, sans Joie. Honnêtement, y a de quoi déprimer.

@Pola, je suis preneur pour le calin. C'est le seul substitut que je connaisse capable de soulager temporairement la douleur de la passion.
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Message par Fata Morgana Sam 28 Jan 2017 - 10:15

Je n'ai jamais été si affamé du beau cul des filles. Par contre oui, en dehors de la plénitude absolue, rien ne saurait me suffire.

Je suis le pac man des extases.

"heureux les affamés, ils seront rassasiés".

Tu n'es pas si loin du Royaume N°6
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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 10:19

Jolie douceur Numéro 6 Smile

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Message par Numero6 Sam 28 Jan 2017 - 10:21

Je n'ai jamais été si affamé du beau cul des filles.

Non, moi non plus, je m'en suis toujours désolé, j'aurais bien aimé. Comme quoi le désir triangulaire ne suffit pas toujours.
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Message par Numero6 Sam 28 Jan 2017 - 10:24

Pola a écrit:Jolie douceur Numéro 6 Smile


Merci ma biche, de la douceur, encore et encore, de l'apaisement.

Ces dames qui tentent d'attiser la Passion à leur avantage ne se rendent pas compte qu'elles ne font que jeter de l'huile sur un buisson ardent.

Bisous
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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 10:33

Je n'ai jamais rien fait qui puisse me désavantager Smile

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Message par Numero6 Sam 28 Jan 2017 - 10:36

Femelle !
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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 11:04

Bin c'est évident, pas de raison personnelle sans intégration des sentiments personnels !

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Message par Fata Morgana Sam 28 Jan 2017 - 11:24

Pas de quoi pavoiser: vous avez plombé le fil ! Very Happy
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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 12:24

Perso, j'ai résolu le problème scientifiquement après l'avoir bien dégrossi chimiquement, l'acide n'ayant pas attaqué que l'email de mes dents.
Depuis, je suis serein. Je ne suis plus emmerdé par mon ego ou angoissé par la liberté.
J'ai compris le sens de la vie (ou plutôt son absence de sens) et le but de l'humanité (qui sera bientôt atteint, peut être quelques dizaines d'années?).
Je comprend à 100% le fonctionnement de l'humain et de sa soit disant intelligence, qui n'est en fait qu'un bête algorithme.
Ce que nous sommes entrain de réaliser permettra à notre descendance de s'affranchir du temps et des limites de la condition humaine.
Voilà, je vais surement passer pour un illuminé mais ça n'a aucune importance.

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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 12:26

message censuré


Dernière édition par Roger le Sam 16 Déc 2017 - 22:52, édité 1 fois

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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 12:35

Tu peux commencer par là http://www.deeplearningbook.org ou là http://neuralnetworksanddeeplearning.com/sai.html

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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 12:40

message censuré


Dernière édition par Roger le Sam 16 Déc 2017 - 22:52, édité 1 fois

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Message par Numero6 Sam 28 Jan 2017 - 12:42

L'acide rend amer.
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Message par Invité Sam 28 Jan 2017 - 12:44

A noter que je ne cherche à convaincre personne

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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 13:03

Je parlerais plutôt de rencontres menstruelles scratch 28.01.2017

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Message par Pola Sam 28 Jan 2017 - 13:28

Pfff facepalm

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