Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux".

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Message par Invité Mar 29 Nov 2016 - 13:43

@Asperzebre : très juste ta réflexion sur Schovanec... enfin, faut pas quand même sous-estimer le public et généraliser ses réactions potentielles : cela dit, il reste que beaucoup réagiront comme tu le décris, malheureusement.

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Message par Asperzebre Mar 29 Nov 2016 - 13:45

Izo: cette élaboration dont tu parles, non seulement elle est coûteuse en énergie quand on y a recours, mais elle est parfois tout simplement impossible.

Je me permets de reprendre l'exemple que tu as donné avec le collègue qui te trouve antipathique.
Une personne me trouvant antipathique qui ne me le dit pas ouvertement, je suis incapable de constater que je lui suis antipathique.
Dans ton exemple, il y a de fortes chances que j'arrive en réunion en pensant naïvement que le collègue en question m'apprécie (ou qu'au pire, je le laisse indifférent), aussi il me sera rigoureusement impossible de faire appel au processus d'élaboration dont tu parles pour comprendre son comportement antipathique à mon égard: si j'essaie d'y faire appel je serais à côté de la plaque, me posant plutôt des questions du genre: "pourquoi se met-il si soudainement en colère contre moi?" qui m'amèneront à "Qu'ais-je pu dire de mal au cours de cette réunion qui ait pu le mettre dans cet état?"
Questions qui resteront sans réponse, car je suis en incapacité d'identifier le réel problème.

Le rapport coût/bénéfice (énorme investissement intellectuel/strictement aucun résultat) dans ce genre de scénario est tel qu'il me pousse à n'avoir recours à la technique d'élaboration que si tout le reste a échoué (car il m'est impossible d'identifier quand cette élaboration est susceptible de fonctionner, et quand elle ne l'est pas).
De manière générale j'essaie de raisonner de manière la plus objective possible, en me concentrant sur les faits, et sur les idées apportées par chacun, mais en délaissant l'émotionnel (le mien comme celui de mon interlocuteur), qui n'a à mon sens qu'un rôle parasite dans la communication.

J'apprécie le partage d'émotion, mais dans des moments qui y sont dédiés, en minimisant toute autre forme de communication, comme par exemple la simple joie de partager un bon repas, où d'aller se baigner avec des amis à la mer.
Dans de tels moments, les mots sont superflus, le simple plaisir partagé est amplement suffisant.

En résumé: soit je partage sur le plan émotionnel uniquement, soit sur le plan cognitif uniquement, mais le mélange des deux m'est presque inaccessible.


Dernière édition par Asperzebre le Mar 29 Nov 2016 - 14:38, édité 2 fois
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Message par Invité Mar 29 Nov 2016 - 13:53

Ah et bien moi Schovanec je le trouve très agréable à écouter, même pas bizarre. Je remarque surtout son accent en fait. Si ça se trouve, avec un accent parisien, je trouverais que sa voix est un peu haut perché mais c'est tout. 

(Peut être que vous trouveriez que j'ai une voix bizarre en revanche Pété de rire ) 
Spoiler:

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Message par Invité Mar 29 Nov 2016 - 14:01

HS Asperger:

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Message par Asperzebre Mar 29 Nov 2016 - 14:18

Je n'étais pas au courant de ça Calleigh, c'est bien triste.
C'est logique aussi, dans le sens où on est tous différents, si on prenait une personne 'normale' pour représenter les neuro-typiques, il y a fort à parier que beaucoup ne s'y reconnaîtraient pas non plus.
Il y a autant de différence entre deux Asperger qu'entre deux neuro-typiques, le nombre d'Aspergers est simplement beaucoup plus réduit.

Je partage ton opinion sur l'augmentation du nombre de voix: en multipliant les exemples, chacun devrait pouvoir parvenir à s'identifier à celui qui lui est le plus proche.
Pour ma part (et je suis un homme) je m'identifie beaucoup plus dans Julie Dachez que dans Joseph Scovanec (je ne m'y identifie pas totalement non plus, bien évidemment), comme quoi...


Dernière édition par Asperzebre le Mer 30 Nov 2016 - 8:22, édité 1 fois (Raison : coquille)
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Message par Invité Mar 29 Nov 2016 - 22:54

Asperzebre a écrit:Izo: cette élaboration dont tu parles, non seulement elle est coûteuse en énergie quand on y a recours, mais elle est parfois tout simplement impossible.

Je me permets de reprendre l'exemple que tu as donné avec le collègue qui te trouve antipathique.
Une personne me trouvant antipathique qui ne me le dit pas ouvertement, je suis incapable de constater que je lui suis antipathique.
Dans ton exemple, il y a de fortes chances que j'arrive en réunion en pensant naïvement que le collègue en question m'apprécie (ou qu'au pire, je le laisse indifférent), aussi il me sera rigoureusement impossible de faire appel au processus d'élaboration dont tu parles pour comprendre son comportement antipathique à mon égard: si j'essaie d'y faire appel je serais à côté de la plaque, me posant plutôt des questions du genre: "pourquoi se met-il si soudainement en colère contre moi?" qui m'amèneront à "Qu'ais-je pu dire de mal au cours de cette réunion qui ait pu le mettre dans cet état?"
Questions qui resteront sans réponse, car je suis en incapacité d'identifier le réel problème.

Le rapport coût/bénéfice (énorme investissement intellectuel/strictement aucun résultat) dans ce genre de scénario est tel qu'il me pousse à n'avoir recours à la technique d'élaboration que si tout le reste a échoué (car il m'est impossible d'identifier quand cette élaboration est susceptible de fonctionner, et quand elle ne l'est pas).
De manière générale j'essaie de raisonner de manière la plus objective possible, en me concentrant sur les faits, et sur les idées apportées par chacun, mais en délaissant l'émotionnel (le mien comme celui de mon interlocuteur), qui n'a à mon sens qu'un rôle parasite dans la communication.

J'apprécie le partage d'émotion, mais dans des moments qui y sont dédiés, en minimisant toute autre forme de communication, comme par exemple la simple joie de partager un bon repas, où d'aller se baigner avec des amis à la mer.
Dans de tels moments, les mots sont superflus, le simple plaisir partagé est amplement suffisant.

En résumé: soit je partage sur le plan émotionnel uniquement, soit sur le plan cognitif uniquement, mais le mélange des deux m'est presque inaccessible.

Capter et se préoccuper des ressentis au lieu de ce qui se dit est peut être en effet impossible.
Je suis la première à être extrêmement naïve et à ne pas déceler derrière certains sourires de la méchanceté. J'ai l'audace naïve de croire en l'homme et à sa beauté (alors que je sais sa cruauté), mais je le pense perfectible (d'où mon métier dans la qualité, la sécurité et l'environnement).  

En situation délicate comme dans l'exemple (que je n'ai pas eu le bonheur de vivre ....encore), je marque la surprise car je ne sais pas lire les signes avant cours. J'encaisse sans pouvoir dire quoique ce soit étant désappointée et tout-à-fait prise au dépourvue. Ce n'est que hors champ que je peux mettre en branle l'élaboration que je peaufine pour la prochaine rencontre. Je démonte point par point la situation suivant un filtre factuel limite démoniaque. Mais là n'est pas mon but car je préfère pratiquer l'assertivité que j'ai appris appris appris et que j'entretiens encore au prix d'un long labeur et d'une consommation énergétique qui ferait presque pâlir les climato-sceptiques.

J'ai ainsi appris à reconnaître  mes sensations et à les relier à mes émotions. Je n'utilise pas de personnes écran : je soigne ma com' - notamment au travers d' un progiciel installé depuis belle lurette que je désactive désormais de plus en plus souvent pour m'économiser et viser égoïstement mon bien. Car la réciproque n'est pas toujours vraie. Beaucoup ne font pas d'efforts pour entendre le point de vue de l'autre sans agressivité et dans le respect des différences quelques qu'elles soient.

Sinon en effet l'émotion prend ses aises avec moi, au cinéma, en dansant, ou dans la mer...

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 5:52

Houston, we have a problème.

@Asperzèbre,

- Que va tu chercher par la cognition, et  par la réussite envisagée de ce que tu entreprends, si ce n'est la satisfaction à postériori?
Cette émotion est alors une récompense. Cette émotion est là après, mais elle est présente aussi avant, quand tu envisages le succès.
De penser au plaisir que tu feras à ta chérie, te procure aussi déjà une émotion et te motives à faire bien... la cuisine. Embarassed
Quand tu relèves une incohérence et la démontre, cela provient aussi d'une émotion de part la répulsion que t'inspire l'incohérence. Ce n'est pas incompatible avec le plaisir que tu auras si tu réussis la démonstration.
Répulsion et attirance sont ainsi à la base de notre action. Nos émotions n'ont elles pas remplacé en partie nos instinct ?

Je viens de trouver cet article. C'est le premier résultat que me propose GOGOL avec les mots clé: " action" et " emotion" : https://www.cairn.info/revue-le-philosophoire-2007-2-page-81.htm

Si tu  envisages que l’émotion est la motivation à l'action, alors tu comprendras pourquoi celui qui manipule utilise l'émotion de sa proie, et bien souvent crée cette émotion de toute pièce.
Avec nos enfants aussi, on utilise parfois abusivement l'émotion. Attention alors quand la crainte pour leur avenir l'emporte.

En écrivant ceci, je reste dans le sujet, car les saintes écritures de Jeanne s'adressent à l'émotion. Et Bingo, pour qui ne prend pas de recul sur ses émotions, c'est l'effet barnum assuré. Et zooo, je suis malheureux, j'ai besoin d'un Psy psyCHOLOGUE.

Et que je t'envoie du cerveau droit, de l'arborescence. Et que je te flatte en te couvrant de toutes les qualités.

Résultat, celui qui se reconnait croit que tous les surdoués sont des saints, il est prêt à être croqué. Et comme ça balaie large, celui qui se reconnait et qui ne l'est pas, celui là a encore plus de chance d'être mijoté à petit feu.

Question : quelle émotion me motivait en écrivant les quelques dernières lignes? attirance ou répulsion?   Suis-je serein ou en colère? N'aurais-je pas mis aussi un peu d'émotion à l’excès dans ces écrits ?  J'en conviens, je suis aussi un manipulateur. Dent pétée


Pour ce qui est de J Schovanek,  je le regarde avec un plaisir toujours renouvelé;
Dans une video, il explique que sa difficulté d'élocution amène un auditeur à le penser étranger (alors qu'il est français, né en France) , ce qui amène une tolérance quant à ses particularités.
Et sur l'autisme, je te suggère un film particulièrement instructif autant que plaisant : " Temple Grandin"  
  https://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_Grandin

A vous la terre.

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 9:30

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 9:48

Ici la terre hyène  Dent pétée :
Ma vision un peu plus basique/pragamatique de l'émotion :
Je dirais qu'elle est un mode plus rapide d'être en relation au monde/environnement.
Pour exemple caricatural mais non moins un des plus actifs encore :
La peur induite par un prédateur ne se réfléchit pas: tu te barres ou tu te planques. Point barre.
L'émotion ne remplace pas l'instinct, mais elle me semble en être un élément constitutif. Dans l'exemple de la peur "sirène-alarme", elle est à l'origine du comportement instinctif qu'est la fuite.

Le processus d'élaboration dont parle Izo est un processus très complexe à mettre en oeuvre mais passionnant.
Comment apprendre à vivre avec des personnes dont on repère la méchanceté derrière un sourire ? Voire même un sourire derrière une méchanceté ? Les bugs affectivo-cognitifs que cela crée finissent par être épuisants. Ce gloubiboulga émotionnel dans lequel on se retrouve alors ne permet plus d'être au top de notre nous-même. Il m'a fallu du temps pour prendre conscience qu'il y a ceux avec lesquels je peux, et ceux avec lesquels je ne peux pas.
Et ce n'est qu'en me mettant à l'écoute de l'émotion "ressentie a priori" que je peux le faire. Le plus dur étant d'accorder une valeur à une simple émotion. Il me faut alors "agir" ce qui ressemble à la non-action, ce que je reconnais dans la description que fait Izo comme étant le nécessaire mais si difficile détachement.

@Licorneau :
On n'aura jamais de cesse de répéter que c'est en actionnant le flou émotionnel (ce que j'appelle le gloubiboulga émotionnel) assorti à un discours fait de "paillettes cognitives" que commencent bon nombre d'embrigadements et/ou de relations qui peuvent se révéler toxiques. Mais leur odeur n'est pas si difficile que ça à repérer : ça pue. alien

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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 9:52

@licorneau:
Pourquoi ce smiley après la cuisine?
C'est du premier degré mon histoire de 'bon petit plat', aucun rapport avec des trucs cochons tongue

Sinon pour le reste, je t'assure que, même si tu sembles avoir du mal à y croire, cette relation avec les émotions dont tu parles m'est étrangère, je gère mes émotions de manière différente des gens 'normaux'.

Quand je fais un bon petit plat à ma compagne, c'est dans le but de faire plaisir, dans le but d'engendrer une émotion positive (chez elle), mais c'est un acte 100% altruiste, je ne pense pas à mon propre plaisir, qui vient en bonus, en cerise sur la gâteau...d'ailleurs il ne vient pas systématiquement, et quand il ne vient pas je continue tout de même à faire ce que j'avais commencé, car mon plaisir propre n'est pas l'objectif de ma démarche.

Quand je relève une incohérence, j'ai le besoin impératif de la corriger (je m'efforce parfois à lutter contre, avec plus ou moins de succès).
Ce n'est pas lié à une émotion: je ne suis pas triste qu'il y ait une incohérence, je ne suis pas content non plus de pouvoir montrer ma 'supériorité' en étant le seul à percevoir l'incohérence et en la montrant à tous.
Ce qui serait le plus proche d'une émotion quand je constate une incohérence, c'est l'altruisme. Mais l'altruisme n'est pas vraiment une émotion.

Le fait de voir une incohérence, c'est à dire le fait de constater que quelqu'un est dans l'erreur, d'être en capacité de comprendre pourquoi il est dans l'erreur, et l'ayant comprise, d'être en capacité de lui expliquer en quoi il se trompe (à condition qu'il soit ouvert à l'argumentation bien sûr), va m'inciter à faire cette démarche d'aller lui expliquer son erreur, pour lui rendre service.
Quand mon interlocuteur est compréhensif, ça m'apporte quelques fois de la satisfaction (d'intensité légère), mais pas systématiquement.
Par contre, quand l'interlocuteur ne comprend pas (ou refuse de comprendre), ça m'apporte de la frustration (d'intensité beaucoup plus forte que la potentielle satisfaction obtenue en cas de réussite).

Si j'écoutais mes émotions, je laisserais les gens dans l'erreur, ça serait beaucoup plus simple pour moi et ça m'éviterait toutes ces frustrations, mais c'est le côté intellectuel qui prime chez moi et qui va se lancer à l'assaut des erreurs qu'il croise, avec pour uniques buts de rétablir la vérité et d'aider les gens.

Je ressens des émotions 'comme tout le monde' (entre guillemets, car la manière de les ressentir n'est probablement pas la même, le 'comme tout le monde' est ici à prendre de manière binaire: émotions/absence d'émotions), mais je les gère différemment.

Ce n'est pas une histoire de 'manquer de recul sur ses émotions' (au contraire, je me demande parfois si je n'ai pas trop de recul sur mes émotions, si je ne devrais pas les laisser 'prendre le dessus' un peu plus souvent).
En tout cas ce mode de fonctionnement que tu sembles considérer impossible, que tu sembles dénier (je peux me tromper), c'est juste ma façon d'être, ça fait partie de ma personnalité (atypique, certes, mais nullement inférieure ou supérieure à une autre).

Si tu souhaites mieux me comprendre (ce n'est en aucun cas une obligation, d'autant plus qu'on ne se connait même pas), il te faut admettre que le postulat: "l'émotion est la motivation à l'action" ne s'applique pas à moi.

Je ne dis pas que ce que tu écris est totalement faux, ce serait par exemple me mentir à moi-même que de prétendre n'avoir aucune émotion qui me vient lorsque je cuisine pour ma compagne.
Mais ces émotions sont 'à part' du processus décisionnel.

D'ailleurs, si l'émotion était la motivation, je ne ferais...strictement rien  Laughing
Car c'est très facile pour moi de contrôler mes émotions.
Si je veux ressentir de la joie par exemple, il me suffit de repenser à des moments agréables de ma vie.
Pour la fierté, il suffit de repenser à de petits exploits (à mon échelle bien sûr, je n'ai rien fait de héroïque dans ma vie, mais je peux être fier de petites performances sportives par exemple).
Pour la tristesse, il suffit de ressasser les moments douloureux.

Ma pensée dicte en quelque sorte mes émotions, je choisis d'être heureux, je choisis d'être fier, je choisis d'être triste (oui ça semble étrange, mais ça m'arrive, la tristesse et les larmes sont souvent liés à une sensation agréable de soulagement, de délivrance).
Dans une moindre mesure, je choisis aussi d'être énervé (je pense à des choses qui me révoltent, et que je n'ai aucun pouvoir de changer).
Tout comme pour la tristesse, l'énervement m'est parfois nécessaire, il permet de se décharger, de faire 'retomber la pression'.

Il y a bien sûr des événements extérieurs qui me procurent des émotions, mais je pense qu'un bon 80% de mes émotions provient de moi-même et est totalement sous mon contrôle.
Dès lors, si le but est l'émotion, alors l'action n'est pas nécessaire, la meilleure façon de parvenir à mes fins est de ne strictement plus rien faire, de rester 'dans ma bulle' à créer mes propres émotions de la manière dont je souhaite les vivre.
J'ai presque envie de dire: "heureusement que les émotions ne sont pas le but de ma vie".

Merci pour les liens en tout cas, Temple Grandin je connais (grossièrement) son histoire, mais je n'ai jamais cherché à voir le film, je vais peut-être me laisser tenter.

@Tous les autres: j'ai tout lu, désolé si je ne répond pas à tout le monde, ça ne veut aucunement dire que je trouve vos écrits inintéressants.
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 10:59

danslesétoiles a écrit:Je pense que TIPEH est destiné à des personnes qui découvrent la douance. Et qu'elles arrivent au fil de l'ouvrage à se reconnaître ou pas, et que cela suffit à provoquer le déclic. Car c'est la 1ère fois qu'ils trouvent ne serait-ce que 30% de leur fonctionnement et problématiques expliqués de manière claire et déculpabilisante.
je crois d'ailleurs que JSF l'avait écrit dans cet esprit, afin de permettre aux HP qui s'ignorent de prendre conscience de ce qu'ils sont.
Je partage aussi cet avis. On peut en faire de nombreuses critiques, il a au moins eu ce mérite pour beaucoup.
Qu'on ne s'y reconnaisse pas à 100 %, c'est plutôt rassurant.
Ça prouve que c'est pas une bonne gourou. Dent pétée

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Message par Chuna Mer 30 Nov 2016 - 11:26

Aspezèbre : est-ce que ça serait possible que les émotions, tu les aies, mais tellement faiblement que tu ne les entends que quand elles sont plus activées?


Cuicui, danslesétoiles : en lisant le bouquin, j'ai surtout reconnu mon père, ma mère, mon amoureux de l'époque, et pas moi ^^
ailleurs, j'ai lu que les femmes étaient souvent tournées plus vers les autres que vers elles même, et qu'elles allaient trouver des caractéristiques décrites dans le livre sur le conjoint ou leur entourage, sans se rendre compte que ça les caractérisait aussi.
Z'en pensez quoi?
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Message par Mildiou Mer 30 Nov 2016 - 11:45

Criiii

La quote originale c'est "Houston, we've had a problem"

Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux". - Page 2 220px-Apollo_13_Service_Module_-_AS13-59-8500
Apollo 13, explosion du réservoir d'oxygène.
https://soundcloud.com/nasa/apollo-13-houston-weve-had-a

VROUM, VROOUuummmm........
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 12:06

chuna56 a écrit:
Cuicui, danslesétoiles : en lisant le bouquin, j'ai surtout reconnu mon père, ma mère, mon amoureux de l'époque, et pas moi ^^
ailleurs, j'ai lu que les femmes étaient souvent tournées plus vers les autres que vers elles même, et qu'elles allaient trouver des caractéristiques décrites dans le livre sur le conjoint ou leur entourage, sans se rendre compte que ça les caractérisait aussi.
Z'en pensez quoi?

Je ne pense pas que ce soit spécifique aux femmes.
Quand j'ai entendu JSF parler de son bouquin qui venait de sortir en 2008. J'y ai vu des trucs qui parlaient de mes mômes et de mon mari. Mon mari m'y a vu. Peut-être qu'on ne voit les trucs pour soi que quand on est prêt à les voir. Et peut-être que parfois on n'est jamais prêt à les voir... parce que l'idée en est insupportable.

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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 12:21

@danslesétoiles: je suis loin d'être en train de découvrir la douance, ceci explique surement en partie pourquoi le livre ne me parle pas tant que ça.
De plus, j'ai du mal à faire 'la part des choses'.
Si je lis "certains surdoués fonctionnent de telle manière", voire "la plupart des surdoués...", concernant des points qui ne me concernent pas, OK, je zappe, ça c'est pas moi, c'est normal de ne pas me reconnaître à 100% dans le livre, je vais lire la suite et voire si ça me parle plus.
Quand je lis des affirmations par contre: "tous les surdoués sont comme ça", là j'en conclus que tout surdoué est sensé se reconnaître dans le passage en question, et que le fait que je ne m'y reconnaisse pas est anormal.
C'est très probablement les convictions trop tranchées de JSF qui me bloquent.
Je me reconnais par exemple beaucoup plus dans le livre que tu n'y reconnais ta fille (je parlais de 30% en début de lecture, arrivé à mi-lecture je suis plutôt dans du 50%), mais ces 30-50% me font dire 'ce livre ce n'est pas moi', alors que tes 10-20% te font dire 'ce livre c'est un peu ma fille'.

@tous:
De manière générale, je m'identifie à 90% dans le livre pour tout ce qui n'a pas de rapport à l'émotion, et à 10% à peine pour les traits émotifs (sur lesquels l'auteure insiste beaucoup, et revient régulièrement dire que ce sont ces traits qui sont les plus caractéristiques d'un surdoué, ce qui m'est assez pénible).

En continuant ma lecture, je prend tout de même beaucoup moins de 'baffes' qu'au début de livre, je pense que je pourrais aller jusqu'à la fin du livre Smile

Je vais tout de même présenter la dernière 'baffe' en date (je suis obligé de parler un peu de moi avant pour expliquer en quoi j'ai mal vécu la lecture que je souhaite présenter ici)

J'ai une capacité d'auto-analyse très élevée, je suis conscient de mes faiblesses, mais aussi de mes points forts.

Il n'y a pour moi aucun rapport entre le fait de se savoir intelligent, et la notion d’ego surdimensionné.
C'est comme si on disait d'un tennisman de haut niveau qu'il a un ego surdimensionné en prétendant être meilleur que moi au tennis, alors que je n'ai presque jamais tenu une raquette de tennis.
C'est ridicule: il est meilleur que moi au tennis, c'est factuel, c'est tout, il n'y a pas à chercher plus loin.
Il n'a aucun problème d’ego, au contraire il en aurait un si il prétendait ne pas être meilleur que moi: là il se sous-estimerait grandement.

Il en va de même pour moi avec l'intelligence: je suis plus intelligent que les autres (en général, il y a bien sûr quelques exceptions), c'est un fait, que j'ai constaté, que j'ai pu vérifier à d'innombrables reprises. Pourquoi me rabaisser en le niant?

Pour ma part, la seule raison pour laquelle je ne me pensais pas 'surdoué' est que ce mot renvoie à une notion de rareté, et pour moi 'rareté' a un sens très fort, je n’interprète probablement pas ce mot comme les gens 'normaux', ma définition de 'rare' est probablement la définition normale de 'extrêmement rare'.

J'ai toujours su être dans le 1% le plus intelligent de la population.
Ça ne faisait pas de moi un être rare, un surdoué. Un surdoué, c'était un être exceptionnel, c'était le 0.001%, j'aurais pu envisager de pousser jusqu'à 0.01%, mais pas d'avantage.
Jusqu'à quelques mois avant mon inscription sur ce forum, c'était ma vision des choses.
C'est quand j'ai appris qu'une personne au QI de 130 est surdouée, et que ça correspond à environ 2% de la population que le déclic s'est fait: j'ai immédiatement su à la lecture de la définition que je faisais partie des surdoués, et même que j'étais probablement bien au dessus de la moyenne des surdoués.
Le test WAIS est totalement superflu pour pour me savoir surdoué, mais j'ai profité qu'il soit proposé dans le cadre du diagnostic d'Asperger pour le passer et essayer d'en apprendre un peu plus sur moi-même, pour voir si mon intelligence est 'juste' celle d'un surdoué, dans les 130 de QI (peu probable, mais non exclu), si elle est modérément supérieure, dans les 145 de QI (ce que je pense), où si il serait possible que je soies plus proche de la notion de surdoué telle que je la concevais auparavant, dans les 160 (peu probable, encore moins que l'hypothèse d'avoir un QI à 130, mais pas exclu totalement non plus).

Je préfère me répéter inutilement qu'essuyer les remarques désagréables: ceci est une analyse qui se veut la plus objective possible, ce n'est pas du 'je me la pète avec mon gros QI', et ce n'est en aucun cas méprisant pour ceux ayant une intelligence inférieure à la mienne (je ne juge pas les gens sur leur QI, c'est ridicule).

On pourrait dire en résumé (je pense à ceux qui n'aiment pas les pavés) que mon intelligence a pour effet de me questionner objectivement sur mon intelligence, et d'être capable de m'auto-diagnostiquer surdoué.

Maintenant que vous avez tout ça en tête, je vous propose la citation qui m'a dérangé, le passage le plus dérangeant étant mis en gras:
Surdoué? Si cela contient l'idée d'un 'plus que', ou pire encore d'un 'mieux que', se penser surdoué revient à avoir une perception de soi surdimensionnée, exactement l'inverse de l'image que le surdoué, le vrai, a de lui-même. L'intelligence a pour premier effet de douter de...son intelligence!

Là, j'ai clairement lu que je n'étais pas un 'vrai' surdoué (je prends ma baffe).
Une formulation du genre: "la majorité des surdoués ne sont pas capables de réaliser par eux-même leur intelligence, et ont besoin d'un déclic extérieur" aurait eu le même sens, mais n'aurait pas été blessante, j'aurais très bien pu passer outre en me disant "ce passage ne me concerne pas".
D'ailleurs, même si je ne suis pas concerné, être au courant de ce fait m'a été très utile, puisque ça m'a aidé à confirmer mon diagnostic pour ma compagne, et a été à l'origine de l'achat de ce livre, pour déclencher chez elle cette prise de conscience Smile

Je suis très critique, très perfectionniste, il m'est presque impossible d'analyser quoi que ce soit sans en voir les défauts et les relever, aussi quel que soit le sujet (le livre de JSF ici, Schovanec plus haut dans le fil) je ferais des remarques négatives, et aurais tendance à ne pas parler du positif (l'intérêt de faire remarquer le positif est très limité: c'est déjà bien, rien à redire).
Presque comme si j'attendais que les personnes concernées passent sur le fil, prennent mes remarques en compte et s’améliorent.
Je vais donc faire un effort pour finir sur un point positif: tout n'est pas à jeter dans ce livre, loin de là.
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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 12:32

chuna56 a écrit:Aspezèbre : est-ce que ça serait possible que les émotions, tu les aies, mais tellement faiblement que tu ne les entends que quand elles sont plus activées?
Possible, je ne sais pas.
C'est une question impossible à résoudre dans le sens où:
-Quelqu'un n'ayant aucune émotion répondra en toute sincérité ne pas en avoir
-Quelqu'un concerné par ce que tu as écrit n'a pas conscience de la présence de ses émotions, donc répondra lui aussi en toute sincérité ne pas en avoir.

Tout ce que je peux te dire c'est que quand je ressens des émotions, c'est souvent à un niveau extrêmement fort, il n'y a pas de juste milieu avec moi.
Le discours d'un Fillon par exemple me donne de véritables envies de meurtre (mais pas de HS politique ici SVP Razz ).
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 12:41

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Message par Chuna Mer 30 Nov 2016 - 12:43

La majorité des surdoués (je comprends ta remarque à propos de ce mot, je suis assez d'accord avec ta vision) qui vont voir JSF sont en souffrance, faut pas l'oublier Wink

et encore une fois, l'auteure est un humain, non scientifique qui plus est (enfin son bouquin n'en est clairement pas), faut pas prendre pour argent comptant sa vision à elle Wink

la plupart des HQI n'ont pas conscience de leur potentiel, soit parce qu'ils ont un égo esquinté, soit parce que ça ne les concerne pas, ils sont équilibrés, et ne se posent pas cette question.
Et ceux qui ont pris conscience de ça, seuls, c'est très bien, ça ne les rend pas mauvais, prétentieux pour autant. Si ils décident de s'en servir pour rabaisser les autres, ça fait d'eux des idiots. des idiots avec un gros QI lol

Je pense que je vais pas être la seule à dire/penser ça, mais quand on te lit, quand on t'écoute parler de ton intelligence, on ne voit pas qq1 qui se la pète, mais juste qq1 d'objectif.

Quand bien même tu te planterais (et j'y crois pas), ça serait avec la plus grande sincérité du monde.

les gens vraiment intelligents, on les repère ici.

(mais tous les gens avec un gros QI ne sont pas forcément intelligents, ce qui est un autre débat lol)
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Message par Chuna Mer 30 Nov 2016 - 12:47

Asperzebre a écrit:
chuna56 a écrit:Aspezèbre : est-ce que ça serait possible que les émotions, tu les aies, mais tellement faiblement que tu ne les entends que quand elles sont plus activées?
Possible, je ne sais pas.
C'est une question impossible à résoudre dans le sens où:
-Quelqu'un n'ayant aucune émotion répondra en toute sincérité ne pas en avoir
-Quelqu'un concerné par ce que tu as écrit n'a pas conscience de la présence de ses émotions, donc répondra lui aussi en toute sincérité ne pas en avoir.

Tout ce que je peux te dire c'est que quand je ressens des émotions, c'est souvent à un niveau extrêmement fort, il n'y a pas de juste milieu avec moi.
Le discours d'un Fillon par exemple me donne de véritables envies de meurtre (mais pas de HS politique ici SVP Razz ).

lol oui en effet...

Je digresse, je m'en excuse, mais ya un pote que j'aimerais essayer de comprendre du coup j'en profite Embarassed

Tu arrives à ressentir les émotions des autres comment, du coup?

C'est dans le visuel que ça coince? dans le tactile? et dans la voix, ça donne quoi?
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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 12:52

Allez je me permet un petit HS (l'auteur du fil ne devrait pas trop m'en vouloir).
J'ai un peu de mal avec les "allo ici la terre" et autres expressions similaires, avec Houston etc...
Je profite qu'elles soient utilisées sur ce fil pour demander des éclaircissements, car j'ai tendance à plutôt très mal prendre ce genre de réactions, je les interprète en général à l'écrit comme "t'es complètement perché mon pauvre gars, faut redescendre sur terre", avec tout ce que ça implique de péjoratif: je dis de la 'merde', on se fout de moi, on ne me prend pas au sérieux...
A l'oral, c'est soit la même interprétation qu'à l'écrit (interprétation 1), soit j’interprète que la personne n'est pas contente que je ne réagisse pas "du tac au tac" quand elle me parle (interprétation 2).
Je choisis mon interprétation en fonction du contexte: interprétation 1 si on me le sort après que j'aie parlé, interprétation 2 si on me le sort après m'avoir parlé, alors que je ne dis rien.
La seconde interprétation est un peu moins pénible que la première, mais à peine, car réagir "du tac au tac" m'est impossible, et critiquer le fait que je ne le fasse pas revient à critiquer ma façon d'être.

J'espère me tromper, mais je suis mauvais dans l'interprétation des expressions (il y a probablement un lien avec Asperger dans tout ça)
Si une âme charitable voulait bien m'expliquer ce qu'elle a en tête lorsqu'elle emploie ce genre d'expressions, ça serait très gentil Smile
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 13:10

"Houston on a un problème" c'est une réplique de film, ça veut dire que c'est la personne qui parle qui est en difficulté. C'est pas pareil que  "ici la Terre" que je prends dans le sens que tu as décrit. C'est pas toujours méchant, ça peut aussi vouloir dire "tu vas loin dans ton interpretation" ou un truc dans le genre.

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 13:18

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 13:30

Asperzebre a écrit:Allez je me permet un petit HS (l'auteur du fil ne devrait pas trop m'en vouloir).
J'ai un peu de mal avec les "allo ici la terre" et autres expressions similaires, avec Houston etc...
Je profite qu'elles soient utilisées sur ce fil pour demander des éclaircissements, car j'ai tendance à plutôt très mal prendre ce genre de réactions, je les interprète en général à l'écrit comme "t'es complètement perché mon pauvre gars, faut redescendre sur terre", avec tout ce que ça implique de péjoratif: je dis de la 'merde', on se fout de moi, on ne me prend pas au sérieux...
A l'oral, c'est soit la même interprétation qu'à l'écrit (interprétation 1), soit j’interprète que la personne n'est pas contente que je ne réagisse pas "du tac au tac" quand elle me parle (interprétation 2).
Je choisis mon interprétation en fonction du contexte: interprétation 1 si on me le sort après que j'aie parlé, interprétation 2 si on me le sort après m'avoir parlé, alors que je ne dis rien.
La seconde interprétation est un peu moins pénible que la première, mais à peine, car réagir "du tac au tac" m'est impossible, et critiquer le fait que je ne le fasse pas revient à critiquer ma façon d'être.

J'espère me tromper, mais je suis mauvais dans l'interprétation des expressions (il y a probablement un lien avec Asperger dans tout ça)
Si une âme charitable voulait bien m'expliquer ce qu'elle a en tête lorsqu'elle emploie ce genre d'expressions, ça serait très gentil Smile

J'ai sensiblement le même problème avec ces expressions qui disent sans dire. Sur le forum je ne sais pas comment les prendre par exemple ( c'est une pique ? Un trait d'humour ? Autre chose dont je ne saurais jamais rien ?) idem avec les smileys  je n'en use pas car leur interprétation peut être vaste et ambiguë.
Généralement le temps faisant, je prends de la hauteur avec ça et ne m'en offusque pas mais ces expressions sont pour moi de véritables grains de sable dans la communication que je souhaite généralement bienveillante. C'est d'ailleurs cette attente et posture (la bienveillance et la compréhension) qui parasitent souvent mes communications car elles introduisent un biais qui n'est de fait pas unanimement partagé : tout le monde n'a pas ce préalable en tête. C'est mon côté "altruiste" (pour reprendre l'expression d'Asperzebre), car communicant je me mets de côté pour laisser la place à autrui, à tort peut être. Cela dit m'affirmer n'est pas ma priorité non plus  (je reviens en ricochet sur le débat sur l'ego), car je me connais et ne suis pas souffrante de mon fonctionnement et de ses frottements avec le fonctionnement environnant, m'étant armée pour y faire face. En dépit de mon " fonctionnement étrange" ( c'est ainsi que me considérait le maître de la psychologie sociale en France qui était mon directeur d'études), je m'accomode de ce monde que je trouve souvent absurde mais egalement touchant émotionnellement et intellectuellement.
Aussi pour revenir à la question initiale il s'agit de demander à qui appose ce genre de signes ou d'expression qu'elle est son intention réelle. C'est parfois ce que je fais quand je me sens coincée ou lors d'une conversation. J'ai aussi quelque chose qui me sauve : l'humour (pas trop apparent ici je vous l'accorde), qui est mon déverrouilleur favori que j'applique volontiers sachant y faire, aimant rire et faire rire.


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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 13:51

Ma petite réflexion terre hyène, à lire à voix haute pour entendre "terrienne" est un jeu de mots comme j'aime les faire. Il n'y a parfois aucun sens si ce n'est un clin d'oeil. En l'occurrence, c'était juste pour faire écho à Licorneau envolé encore dans sa stratosphère. Licorneau que je connais aussi en dehors de ce forum.
@ Asperzèbre : Désolée si cette petite "complicité" pas très explicite a pu te perturber dans ta lecture.

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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 13:54

@chuna: Il est Asperger (ou suspecté) ton copain?
Sinon ce que j'écris ici a peu de chances de lui ressembler.
Et même si il l'est, je peux au mieux te donner un aperçu, chaque asperger a ses difficultés propres, certains étant très sévèrement décalés dans un domaine particulier, et presque normaux dans un autre, alors que pour d'autres ce sera le contraire.

Dans la voix, je suis assez bon pour repérer le 'attention, ça va mal aller': soit l’énervement, soit la colère (je ne les distingue pas l'un de l'autre).
Je pense même avoir un peu d'empathie sur ce point, dans le sens où la colère/énervement vont être communicatifs et engendrer de l’énervement chez moi (mais pas de colère).

Pour les autres émotions 'basiques': la joie, la tristesse...je n'ai pas cette empathie (je détecte les émotions, mais ne les ressens pas) , mais je parviens à déceler ces expressions dans la voix de l'interlocuteur, à condition qu'elles soient suffisamment marquées (si j'étais confronté à moi-même par exemple, la seule émotion que je serais capable de remarquer à la voix serait l'énervement).

Enfin, il y a les émotions 'compliquées', par exemple,la fierté, le mépris...toute cette palette d'émotions m'est inaccessible dans la compréhension de l'autre (je peux avoir ces émotions, mais je suis incapable de les déceler chez autrui).

Dans le visuel, je suis beaucoup moins bon que dans l'écoute: je peux voir l'énervement/colère, mais 'trop tard', quand la personne est en train de péter un câble.
Sinon je reconnais des expressions stéréotypées (sourire=content, pleurs=triste...), mais je me fais piéger par les émotions 'de façade', par exemple je ne verrais absolument pas la différence entre un sourire 'faux cul' et un sourire sincère.

Dans le tactile???
Je n'étais même pas au courant que des émotions pouvaient passer par là.

En plus de mes difficultés à percevoir les émotions des autres, il y a les erreurs d'interprétations.
Dans certains cas, je sais que mes interprétations sont fausses mais je ne parviens pas à les dépasser, tout mon être me renvoie mon interprétation très fort, je la ressens presque physiquement.

C'est le cas de mon rapport particulier (et un peu triste) au rire.
J'ai constaté qu'une personne qui rit 'à gorge déployée' sans que je ne comprenne la raison de ce rire engendre chez moi un véritable énervement, très difficile à contenir, qui peut parfois aller jusqu'à me donner envie de tout casser.

C'est plus fort que moi, je ne supporte pas que quelqu'un puisse rigoler de cette façon, un rire que je ne comprend pas se doit d'être discret, presque inaudible (et j'ai une très bonne ouïe). Même ça c'est énervant, mais c'est plus facilement supportable qu'un rire bruyant.
L'idéal étant de ne pas rire du tout et d'intérioriser ses rires (ce que je fais systématiquement, sans même y penser, on parle souvent de rire 5 minutes par jour, pour moi c'est plus proche du 5 minutes par an, il est beaucoup plus difficile de m'arracher un simple sourire que de faire rire une personne 'normale', et quand j'utilise ce smiley sur le forum: Laughing ça signifie un rire intérieur, pas un rire réel).

Un rire non compris va automatiquement me renvoyer à la notion de méchanceté, voire de sadisme, il va être associé dans mon esprit à: "cette personne est en train de se foutre de moi" (mais ça c'est dû à mon vécu: j'ai subi énormément de brimades et ça a laissé une blessure que j'ai bien du mal à effacer).
J'ai beau savoir que quand les gens rient, ce n'est pas pour se moquer de moi, ça me fait quand même souffrir de les entendre rire (sauf si je comprend ce rire, par exemple quelqu'un riant après que je lui ai raconté une blague ne va pas m'énerver).

Désolé pour le pavé, je suis incapable de faire une réponse plus 'simple' sans passer à côté de la moitié de ce que je voulais exprimer.


Dernière édition par Asperzebre le Mer 30 Nov 2016 - 14:17, édité 2 fois (Raison : erreurs)
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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 13:56

Mily a écrit:"Houston on a un problème" c'est une réplique de film, ça veut dire que c'est la personne qui parle qui est en difficulté. C'est pas pareil que  "ici la Terre" que je prends dans le sens que tu as décrit. C'est pas toujours méchant, ça peut aussi vouloir dire "tu vas loin dans ton interpretation" ou un truc dans le genre.
Merci Smile

@cuicui: Terre Hyène/ terrienne j'avais compris, c'est le genre de jeux de mots dont je raffole.

@izo: ton mode de fonctionnement me fait beaucoup penser au mien (mais je crois te l'avoir déjà dit sur un autre fil).
Quand mes résultats de diagnostic d'Asperger tomberont, je te mettrais au courant si tu es intéressée, ça pourrait peut-être t'aider pour ton propre diagnostic (pour l'instant je suis dans le flou, la psy m'a dit que j'avais un profil proche d'Asperger, mais n'est pas convaincue que je rentre parfaitement dedans, par contre elle m'affirme que ce que j'ai, même si ce n'est pas Asperger, relève des troubles du spectre autistique.)


Dernière édition par Asperzebre le Mer 30 Nov 2016 - 14:19, édité 2 fois
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:08

Asperzebre a écrit:L'idéal étant de ne pas rire du tout et d'intérioriser ses rires (ce que je fais systématiquement, sans même y penser, on parle souvent de rire 5 minutes par jour, pour moi c'est plus proche du 5 minutes par an, il est beaucoup plus difficile de m'arracher un simple sourire que de faire rire une personne 'normale', et quand j'utilise ce smiley sur le forum: Laughing ça signifie un rire intérieur, pas un rire réel).

Tiens c'est "marrant", je ne ris quasiment jamais aussi... même devant des trucs que je trouve vraiment drôle (Kaamelott ^^) - par contre à l'interieur je peux rire très fort (mais au moins c'est pas envahissant pour les autres ^^)
Pour le coup, je crois que c'est fréquent chez les Asperger (et ceux ayant bcp de traits Asperger).
Je n'ai été qu'une fois voir un spectacle d'humour - expérience intéressante, car il est vrai que le rire est communicatif : le spectacle était bon, j'ai ri, mais tout de même bien plus discrètement que la moyenne des spectateurs.
Bon OK, HS moyennement intéressant Neutral

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:13

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:13

Et pleurer de rire ça vous arrive ? À la rigueur je n'ai que des expressions extrêmes : un sourire ou bien des larmes de rire, pas d'intermédiaire. Idem pour vous ?
On s'éloigne du bouquin là...

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:15

danslesétoiles a écrit:vous ne m'apprécieriez pas IRL Wink
Pourquoi ?

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:22

Oui, ce rapport au rire que vous décrivez est très intéressant.

Je ris très fréquemment aux larmes à m'en étouffer.

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:24

Je suis pas aussi "extrême" que toi Izo Smile En fait j'ai dévellopé une sorte de rire atrophié (simulé ?), en gros c'est un grand sourire accompagné d'une sorte de "hinhin" plus volontaire que spontané.
Pas certain que ce soit une régle stricte chez les Asperger mais c'est fréquent (le "non" rire), enfin affirmation empirique.
C'est clair que je ne SUPPORTE PAS les rires forts d'autrui par contre... et c'est chiant quand ça vient de gens que j'aime bien Neutral

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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 14:26

danslesétoiles a écrit:je ne sais pas pour asperzebre, mais très intéressant pour moi qui ne connaissais pas ce rapport au rire spécifique des aspergers

vous ne m'apprécieriez pas IRL Wink

On t'apprécie ici, c'est le plus important.

Pour l'aspect du rire 'spécifique aux Aspergers', méfiance, il n'y a que moi et Godzilla qui nous soyons exprimés à ce sujet, c'est peut-être juste une coïncidence.

@izo: elle dit ça car on supporte mal les rires, et je suppose qu'elle rigole beaucoup.

@godzilla: Je ne te comprends que trop bien.
Ma compagne me gonfle quand elle téléphone, mais d'une force!
Je l'aime vraiment, mais bordel, quand elle rit toute seule Evil or Very Mad (enfin non pas toute seule, elle rit avec la personne au bout du fil, mais je n'entend qu'elle, donc je ne comprend rien à ce qui se passe).
C'est pas tout ça mais JSF elle est partie assez loin.
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:31

Asperzebre a écrit:
JSF elle est partie assez loin.

C'est vrai !
(tu me pardonnera ce petit trollage, hein Wink c'est pour tester mon problème de rire - je "ris" plus avec ce genre de connerie littérale : encore un truc d'Asperger (?))



Dernière édition par Godzilla le Mer 30 Nov 2016 - 14:34, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:34

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Message par Asperzebre Mer 30 Nov 2016 - 14:36

Impardonnable tongue
En plus ça me rappelle mes cours: je suis développeur informatique, le langage que je maîtrise le mieux étant JAVA (enfin, sur le papier je suis développeur, le joli diplôme, tout ça tout ça, dans les fait l'insertion professionnelle et moi on est pas trop compatibles).
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:40

danslesétoiles a écrit:
je te lis, je visualise la sorte de "hinhin" et je suis Very Happy (heureusement chez moi, je ne te dérange pas, tu ne m'entends pas)

(dernier HS promis !)

C'est genre ça ^^

Ne pas se reconnaître dans "Trop intelligent pour être heureux". - Page 2 JokjxC2


@Asperzebre : arf désolé Neutral (de te rappeller les difficultés pro). Bah moi je masterise bien mon art, pour en faire un metier faudrait que j'apprenne le Danois, que j'aille au Danemark, bof bof (en plus bon, une très grande entreprise de ce genre, a priori ne serait pas compatible avec moi Neutral )

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:43

Je spoile pour un dernier mot sur s'poiler:

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:45

Désolée pour ce HS encore, mais je me revois gamine expérimenter des rires pour le rendre normal... c'est dire. J'adore cela dit entendre un rire frais, naturel, pas forcé... j'éprouve à son égard un élan de jalousie d'ailleurs.

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:47

GOdzilla : un rire à la ....Bouvard ?

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 14:52

Izo:

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 15:00

Je ne pourrai pas poster avant deux jours, aussi, je donne rapidement cette précision:

J'ai fais une erreur en mettant cette expres​sion( merci mildiou pour avoir rectifié ). cela arrivait aussi avec une amie qui a des traits autistiques . Quand j'ai dit que j'allais lancer le poulet pour lui signifier que j'allais commencer à cuisiner le poulet , cette expression l'avait fait rire, lancer où ça ?( cuisiner le poulet ne veut pas dire non plus que j'allais le torturer )

@asperzèbre, ne voit surtout aucune malice à ton encontre dans mon propos. Comme le dit cuicui, je me considère comme un peu perché ( là, mon amie aurait vu réellement la photographie d'un mec, assis sur une branche ). Je suis sûr de ce que j'écris, même si je n'ai pas pris le temps de dessiner les nuances, c'est le résultat de ma réflexion, mais je viens aussi chercher une forme de confirmation. C'est une sorte de toc de confirmation, car même sûr dur comme fer, le doute m'habite. Encore une fois, sorry

APPOLO XIII, Wikipédia dit :

Sur les émotions des EIP:


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Message par Pieyre Mer 30 Nov 2016 - 15:32

Pour alimenter le hors-sujet sur le rire : à part durant l'enfance, j'ai davantage réagi par le sourire (y compris juste par gêne vis-à-vis des autres) que par le rire. Aussi j'ai dû faire des effort à l'âge adulte pour rire de façon quelque peu audible.

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Message par Chuna Mer 30 Nov 2016 - 15:52

Désolée d'avoir lancé le hs Embarassed
On peut continuer ailleurs si vous voulez, je trouve ça intéressant.

Mon pote est aspie probablement, et il rigole très peu ^^ la première fois que je l'ai entendu rire je me suis dit qu'il était malade lol rire très discret. Moi je peux rire aux larmes.
Lui il perçoit fortement les émotions des autres dans son corps, jusqu'à sentir des tensions physiques.
C'est pour ça qu'il y a un doute sur le côté aspie.
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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 16:24

Lui il perçoit fortement les émotions des autres dans son corps, jusqu'à sentir des tensions physiques.
C'est pour ça qu'il y a un doute sur le côté aspie.

Je me suis souvent demandé si une très/trop forte empathie n'aboutissait pas parfois à une sorte de paralysie inhibitrice ou parfois à des comportements inappropriés car il devient alors pour celui qui le ressent, impossible de traiter ces informations. Pour tout dire, j'ai même pensé que cela pouvait être à l'origine des troubles du développement observés chez les enfants autistes.

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Message par Invité Mer 30 Nov 2016 - 16:49

Cuicui a écrit:Lui il perçoit fortement les émotions des autres dans son corps, jusqu'à sentir des tensions physiques.
C'est pour ça qu'il y a un doute sur le côté aspie.

Je me suis souvent demandé si une très/trop forte empathie n'aboutissait pas parfois à une sorte de paralysie inhibitrice ou parfois à des comportements inappropriés car il devient alors pour celui qui le ressent, impossible de traiter ces informations. Pour tout dire, j'ai même pensé que cela pouvait être à l'origine des troubles du développement observés chez les enfants autistes.

Oups je rajoute du HS et vais encore parler de mon cas pour compléter ce qui se dit ici sur les émotions. Parfois quand je suis émue tout mon corps se met à trembler : c'est un tremblement léger mais incommodant pour moi car j'ai peur qu'il se voit et que l'on s'aperçoive de mon malaise aussi je canalise tous mes effeorts pour stopper ces frissons au détriment de la conversation. Récemment je me suis achetée la femme qui tremble de Siri Hustvedt parce que je ne vois rien de semblable qui soit traité dans la littérature psy.

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Message par Chuna Mer 30 Nov 2016 - 17:12

Le copain est handicapé social à cause de ça en partie. Moi je peux ressentir les émotions des autres en amplifié, mais je sais que ça vient pas de moi. Lui il met des fois un moment à comprendre que ça vient pas de lui.
Ce qui m'a épaté c'est le jour où j'étais en clivage émotionnel et qui continuait à ressentir ce que je ne ressentais plus.

C'est un mode de fonctionnement très étrange. Si j'arrive très souvent à calculer l'autre en face, lui non. C'est frustrant parfois lol mais je commence à m'y faire.

Je suis vraiment désolée aspezebre je vais demander un clivage du sujet en 2 en rentrant chez moi su tu veux Embarassed
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Message par Numero6 Mer 30 Nov 2016 - 20:59

chouchou a écrit:Lui il met des fois un moment à comprendre que ça vient pas de lui.
Ce qui m'a épaté c'est le jour où j'étais en clivage émotionnel et qui continuait à ressentir ce que je ne ressentais plus.




Comment as-tu réussi à voir ça, c'est énoooorrme ?



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Message par Numero6 Jeu 1 Déc 2016 - 10:45

Décodeur pour Cuicui. Hé bah, pourquoi tu as effacé ton post ? Si tu veux le décodeur N6, je peux décoder, c'est vrai, je décode beaucoup.

Voilà pourquoi je trouve ça absolument splendide d'écrire :

Moi je peux ressentir les émotions des autres en amplifié, mais je sais que ça vient pas de moi. Lui il met des fois un moment à comprendre que ça vient pas de lui.

Moi je peux ressentir les émotions des autres en amplifié.

Je sais bien qu'on s'habitue à tout, qu'on a un peu tendance à se faire chier sur ce forum parce qu'on y trouve plus le moindre intérêt, mais percevoir plus intensément les émotions des autres qu'eux-mêmes, c'est quand même pas banal.
S'en rendre compte est sans doute encore moins fréquent.
Je trouve que pour parvenir à cette conclusion il faut avoir accepter d'affronter la trouille de vivre au milieu de gens gouvernés par des émotions qu'ils ne maitrisent pas, car ils n'en ont même pas conscience eux-mêmes.
J'ai un temps fou à comprendre ça, du coup, après, j'ai mieux compris à quoi servait les psys.

Et attention, je ne parle pas de la soupe tiède de l'intuition féminine, cette mixture infâme que certaines rajoutent dans leur brouet d'eau claire pour masquer l'insipide saveur de leur capacité d'analyse, marmite du diable où tout l'univers est réduit à l'émotion du moment, la bauge émotionnelle.

Moi je peux ressentir les émotions des autres en amplifié, mais je sais que ça vient pas de moi.

Pour moi ça implique de connaitre suffisamment son registre émotionnel de base pour être en mesure d'identifier un élément inhabituel.

Je ne vous raconte pas le nombre de pré-requis que cela suppose. Faut commencer par avoir un esprit autonome. Faut enchainer par la connaissance que l'Autre est autre. Faut savoir lui reconnaitre un champ émotionnel distinct du sien. Faut accepter que les gens soientt animés par des forces qui nous sont étrangères.

Et je ferais une grosse différence entre une émotion personnelle, déclenchée par la présence d'une autre personne, et une émotion exogène qu'on ne ressent pas d'habitude, miroir des émotions de l'autre personne. Comme un voile coloré qui fausse notre vision.
Être capable de repérer les émotions induites au milieu des siennes propres, si tout le monde en était capable, la race des PN se serait éteinte depuis longtemps.

Lui il met des fois un moment à comprendre que ça vient pas de lui.

Déjà qu'avoir une cartographie valable de son registre émotionnel n'est pas donné à tout le monde, que, ensuite, savoir identifier une émotion qui est entrée illégalement réclame une certaine perspicacité, je trouve qu'il faut un recul assez étonnant sur soi-même pour :
- Premièrement, admettre que les émotions que l'on détecte chez l'autre lui restent inconnues.
- Deuxièmement voir que ce phénomène d'amplification existe aussi chez d'autres, mais qu'il n'est pas géré à l'identique par toutes les personnes concernées.

Je trouve que tout cela fait appel à un niveau de recul sur soi-même qui me fait baver de jalousie.

Un petit exemple pour illustrer pourquoi j'aimerais disposer de ce recul.

Technique faux-cul du spoiler parce que je cite un honorable membre de la confédération :

Je ne sais pas où Chuna va chercher tout ça, une analogie équestre sans doute, réussir à le faire tenir en deux phrases anodines, méthode bleue, je trouve ça splendide.
Je suis même prêt à parier que Chuna ne se rend pas compte pourquoi ça m'épate, je parierais mes bottes et ma selle qu'elle a juste l'impression d'observer, qu'il n'y a rien à comprendre, c'est là, il suffit de voir.

Pas besoin de décodeur, j'ai posté ce que je ressentais au premier degré : splendide, comment fais-tu pour réussir à voir tout ça ?
C'est là que je regrette de ne pas être surdoué, moi il me faut des mois de réflexions et des tartines interminables pour aboutir à ce genre de conclusions.


Ce qui aurait un peu tendance à me donner cette sensation :





Je sais pas vous, mais moi j'aime bien.
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Message par Invité Jeu 1 Déc 2016 - 10:54

N6 ou la version intello de Momosse...
Tu vois je comprends vite moi aussi ^^

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Message par Invité Jeu 1 Déc 2016 - 10:59

@N6
J'adore quand tu te décodes tout seul !

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