November's Girl and roses

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 13:56

Fabrice Luchini : «La bêtise prend des proportions inouïes »


  • Par Vincent Tremolet de Villers
     


  • Publié le 12/12/2014 à 19:06


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FIGAROVOX/EXTRAITS - Au mois de février, Fabrice Luchini sera seul en scène pour dire Paul Valéry, Le Bateau ivre et quelques autres textes. A cette occasion, le comédien a accordé un long entretien au Figaro.





Fabrice Luchini est acteur et comédien. Il a récemment été à l'affiche de Gemma Bovary, et remonte sur les planches du théâtre de la Villette à partir du 5 janvier, pour un spectacle consacré à la poésie.




LE FIGARO. - Vous commencez le 5 janvier un spectacle intitulé «Poésie?». Vos choix sont de plus en plus exigeants…
Fabrice LUCHINI.- La poésie ne s'inscrit plus dans notre temps. Ses suggestions, ses silences, ses vertiges ne peuvent plus être audibles aujourd'hui. Mais je n'ai pas choisi la poésie comme un militant qui déclamerait, l'air tragique: «Attention, poète!» J'ai fait ce choix après avoir lu un texte de Paul Valéry dans lequel il se désole de l'incroyable négligence avec laquelle on enseignait la substance sonore de la littérature et de la poésie. Valéry était sidéré que l'on exige aux examens des connaissances livresques sans jamais avoir la moindre idée du rythme, des allitérations, des assonances. Cette substance sonore qui est l'âme et le matériau musical de la poésie.
Valéry s'en prend aussi aux diseurs…
Il écrit, en substance, que rien n'est plus beau que la voix humaine prise à sa source et que les diseurs lui sont insupportables. Moi, je suis un diseur, donc je me sens évidemment concerné par cette remarque. Avec mes surcharges, mes dénaturations, mes trahisons, je vais m'emparer de Rimbaud, de Baudelaire, de Valéry. Mais pas de confusion: la poésie, c'est le contraire de ce qu'on appelle «le poète», celui qui forme les clubs de poètes. Stendhal disait que le drame, avec les poètes, c'est que tous les chevaux s'appellent des destriers. Cet ornement ne m'intéresse pas. Mais La Fontaine, Racine, oui. Ils ont littéralement changé ma vie. Je n'étais pas «un déambulant approbatif», comme disait Philippe Muray, mais je déambulais, et j'ai rencontré, un jour, le théâtre et la poésie comme Claudel a vu la lumière une nuit de Noël.
La poésie est considérée comme ridicule, inutile ou hermétique…
Elle a ces trois vertus. Ridicule, c'est évident. Il suffit de prononcer d'un air inspiré: «Poète, prends ton luth…» Musset est quatorze fois exécrable, disait Rimbaud, et tout apprenti épicier peut écrire un Rolla. Inutile, elle l'est aussi. Hermétique, c'est certain. J'aimerais réunir les gens capables de m'expliquer Le Bateau ivre.













C'est immense, l'influence du portable sur notre existence. Une promenade, il y a encore vingt ans, dans une rue pouvait être froide, sans intérêt, mais il y avait la passante de Brassens, ces femmes qu'on voit quelques secondes et qui disparaissent.




C'est un luxe pour temps prospère?
La poésie, c'est une rumination. C'est une exigence dix fois plus difficile qu'un texte de théâtre. La poésie demande vulnérabilité, une capacité d'être fécondée. Le malheur est que le détour, la conversation, la correspondance qui sont les symboles d'une civilisation ont été engloutis dans la frénésie contemporaine. Nietzsche, il y a un siècle, fulminait déjà contre les vertus bourgeoises qui avaient envahi la Vieille Europe. Vous verrez, disait-il, ils déjeuneront l'œil sur leur montre et ils auront peur de perdre du temps. Imaginez le philosophe allemand devant un portable!
Vous êtes hostile au portable?
J'en ai un comme tout le monde. Mais c'est immense, l'influence du portable sur notre existence. Une promenade, il y a encore vingt ans, dans une rue pouvait être froide, sans intérêt, mais il y avait la passante de Brassens, ces femmes qu'on voit quelques secondes et qui disparaissent. Il pouvait y avoir des échanges de regard, une possibilité virtuelle de séduction, un retour sur soi, une réflexion profonde et persistante. Personne, à part peut-être Alain Finkielkraut, n'a pris la mesure de la barbarie du portable. Il participe jour après jour à la dépossession de l'identité. Je me mets dans le lot.
N'est-ce pas un peu exagéré?
La relation la plus élémentaire, la courtoisie, l'échange de regard, la sonorité ont été anéantis pour être remplacés par des rapports mécaniques, binaires, utilitaires, performants...
«Poésie?» Le Lucernaire: à partir du 1er février. Réservations: 01.45. 44.37.34
Découvrez l'intégralité de l'entretien avec Fabrice Luchini ici ou dans le Figaro du 13 décembre.
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/12/31003-20141212ARTFIG00365-fabrice-luchini-la-betise-prend-des-proportions-inouies.php

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 13:56

« La normalité est de s’habiller avec des vêtements achetés pour le travail et de conduire à travers la circulation dans une voiture pour laquelle vous êtes encore en train de payer – de manière à arriver au travail dont vous avez besoin pour payer les vêtements, la voiture, et la maison que vous laissez vide toute la journée, afin de pouvoir vous permettre d’y vivre. » – Ellen Goodman
----------------------------------------------------------------
https://vimeo.com/121128908

http://sain-et-naturel.com/changer-votre-vie.html

Texte de la Vidéo:


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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 13:57

November's Girl and roses - Page 10 Raison
Raison - Philosophie 

24/08/08

La raison, c'est l'intelligence en exercice; l'imagination c'est 



l'intelligence en érection 
(Victor Hugo)






Comme bien d’autres ici, cette citation me parait juste; elle est en 
même temps et probablement une expression plus ou moins intuitive, plus ou 
moins raisonnée.
La première proposition exprime une relation étroite entre les concepts 
de « raison » et d’ « intelligence ». A mon sens, ces deux mots sont non 
seulement étroitement liés, mais équivalents (bien qu‘il y ai des nuances 
comme entre tous les synonymes). Il me parait en effet que l’intelligence 
comme la Raison est ce qui nous permet de comprendre les choses et les 
faits. Et cette faculté fait appel à celle d’établir des relations entre les choses, 
et d’effectuer des raisonnements. Elle nous permet donc également de porter 
des jugements sur les choses, et (dans le principe) de distinguer le vrai du 
faux.
La deuxième proposition: Il y a lieu ici de préciser, d’en expliquer les 
termes: « Érection », intuitivement, dans une démarche littéraire 
et/ou poétique, parait exprimer la notion d’exacerbation; l’exacerbation 
de l’intelligence, qui serait l’ « imagination ». Mais l’imaginaire dont 
il s’agit ici est à mon sens différent du sens d’ « imaginaire de rêve » 
qu’on lui donne très (trop) souvent aujourd’hui. C’est la capacité d’aller 
au-delà de ce que l’on peut percevoir. Ce serait en quelque sorte la 
capacité de « voir » mentalement ce que l’on ne perçoit pas, mais 
qui existe « réellement ». Et c’est précisément, dans le principe, ce que 
permet l’intelligence.
L’ensemble des deux propositions semble vouloir dire que l’imagination 
(« réaliste »!), serait de l’intelligence plus exacerbée que la Raison, 
comme atteint dans un état d’excitation…

http://www.gillesguerin.com/philo/raison/citations-proverbes/15.htm
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 13:58

http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/30525-tv-robert-menard-tom-villa-beziers-thierry-ardisson-compare.html



Le petit prince et le ménard... Very Happy
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 13:59

Dans son livre « Guérir le stress, l’anxiété et la dépression« , David Servan-Schreiber nous transmet une méthode pour pratiquer une « écoute avec le cœur » et aider les personnes de notre entourage submergées par leurs émotions.


Cette méthode est celle de Marian Stuart et Joseph Lieberman, psychothérapeute et psychiatre. Ils l’ont établie en observant des médecins qui avaient un don particulier pour l’écoute de leurs patients.
Il existe un moyen mnémotechnique pour se rappeler de la méthode : Les Questions de l’ELFE.
Prêt à acquérir une technique qui va changer positivement votre vie et celle de votre entourage ?
November's Girl and roses - Page 10 Ecouter-avec-le-coeur

Les Questions de l’ELFE


Q pour Question : « Que s’est-il passé ? »
C’est la base de la connexion : demander ce qui est arrivé à la personne en face de vous. Posez cette question simple et laissez parler votre interlocuteur en l’interrompant le moins possible pendant 3 minutes. Ceci évitera que vous vous perdiez dans les détails. N’oublions pas que le principe de l’écoute avec le cœur est d’aider à gérer les émotions.
E pour Emotion : « Quelle émotion as-tu ressentie ? ». 
A ce stade, il sera peut-être nécessaire d’aider à la verbalisation en reformulant « en miroir » pour poser les mots qui représentent le mieux le ressenti. Vous trouverez les liens vers les outils nécessaires à cela à la fin de l’article.
L pour Le plus difficile : « Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi ?« . 
Cette question est efficace car elle permet à votre interlocuteur de se focaliser sur l’origine exacte de la souffrance.
F pour Faire face : « Qu’est-ce qui vous aide le plus à faire face ?« . 
Ainsi, l’attention est maintenant tournée vers les ressources pour sortir de cette épreuve. Cette étape est primordiale car la personne se concentre volontairement sur les solutions à sa portée. Elle entre en action pour régler son problème. En se substituant à quelqu’un pour lui trouver une solution, on ne l’aide pas à apprendre à s’appuyer sur ses forces.
E pour Empathie : « Je suis désolé de ce qui t’est arrivé. J’étais ému en t’écoutant.« .
Exprimez avec des mots ce que vous avez éprouvé en écoutant l’autre.
 
Pour compléter ce sujet, je vous invite à vous familiariser avec des outils pour exprimer les émotions car le vocabulaire des émotions mériterait vraiment d’être enseigné à l’école, à la maison et même en entreprise.
 
Je vous conseille également de lire cet article à propos de l’écoute bienveillante avec les enfants.
 
 

« Guérir le stress, l’anxiété et la dépression » de David Servan-Schreiber


http://anti-deprime.com/2015/05/18/comment-aider-quelquun-submerge-par-ses-emotions-apprenez-a-ecouter-avec-le-coeur/
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:00

Outils : vocabulaire et cartographie des émotions
PAR JEFF · PUBLICATION AVRIL 27, 2015 · MIS À JOUR OCTOBRE 13, 2015





Comment vous sentez-vous ?


Cette question anodine peut mener à une véritable libération pour peu que nous sachions comment y répondre (et que nous nous en donnions le droit).
Car verbaliser ce que nous ressentons est un moyen de mieux vivre, de diminuer un affect négatif ou de sublimer un affect positif, d’éviter que les émotions reviennent avec encore plus de force plus tard (émotions élastiques), et surtout, d’identifier le besoin qui se cache sous l’émotion.
 

Exprimer ses émotions est bénéfique 


« Exprimer ses émotions désagréables nous apaise en calmant l’amygdale cérébrale, centre de la peur qui provoque la sécrétion de molécules de stress. L’amygdale cérébrale est alors moins active et nous sommes moins stressés.
Exprimer ses émotions, celles des autres, comprendre leurs causes renforcent la sociabilité, le souci des autres, l’entraide. » (via « Vivre heureux avec son enfant » de Catherine Gueguen).
Et pour les enfants :
November's Girl and roses - Page 10 Pour-lenfant-ladulte-est-un-mod%C3%A8le.-Si-lenfant-entend-ladulte-exprimer-ses-%C3%A9motions-agr%C3%A9abl

3 outils pour vous aider en tant qu’adulte ou parent :


1) le vocabulaire des émotions pour poser des mots sur ce que vous ressentez.
2) la cartographie des émotions pour localiser et imaginer vos émotions (nature et intensité)
3) Le sentimètre pour situer et mesurer vos propres émotions.
 

« Les mots pour le dire… »


 
J’ai compilé pour vous plusieurs mots relatifs à l’expression des 4 émotions fondamentales : la peur, la colère, la tristesse et la joie.


Pour pourrez les utiliser dans le cadre d’une communication non-violente , dans un journal personnel comme le conseille Christophe André ou encore avec des enfants pour les aider à développer leur intelligence émotionnelle.
November's Girl and roses - Page 10 Eyes-252873_1280


Peur :


anxieux, timoré, modeste, confus, désorienté, craintif, fragile, défensif, émotif, faible, coupable, effrayé, harcelé, démuni, agité, perdu, nerveux, paniqué, plein d’appréhension, pessimiste, chancelant, tendu, angoissé, timide, incertain, coincé, troublé, dévalorisé, honteux, accablé, affolé, angoissé, anxieux, apeuré, atterré, broyé, défait, désemparé, déstabilisé, épouvanté, hébété, horrifié, inhibé, inquiet, insécurité, méfiant, paralysé, perplexe, terrorisé.
 

Colère :


fâché, contrarié, amer, énervé, rebelle, furieux, renfrogné, hostile, plein de haine, jaloux, mesquin, insatisfait, distant, sous pression, protestataire, provocant, rancunier, révolté, rageur, belliqueux, brutal, mécontent, trompé, trahi, détesté, frustré, dur, critique, agacé, froid, dégoûté, agacé, agressif, aigri, amer, contrarié, désagréable, destructeur, énervé, enragé, exaspéré, fâché, frustré, haineux, horripilé, hystérique, irrité, ulcéré, vindicatif, violent.
 

Tristesse :


apathique, plein de regret, abattu, vaincu, déprimé, désespéré, dépité, détaché, découragé, embarrassé, vide, humilié, blessé, inadéquat, isolé, léthargique, malheureux, négligé, nostalgique, rejeté, triste, bête, affligé, désolé, fatigué, laid, inintéressant, mal à l’aise, seul, dépressif, abattu, affligé, bouleversé, cafardeux, chagriné, déçu, démoralisé, démotivé, éploré, esseulé, fatigué, impuissant, mélancolique, misérable, morne, nostalgique, pessimiste, piteux, résigné, triste, vain.
 

Joie :


affectueux, agréable, confortable à l’aise, chanceux, tendre, enthousiaste, exubérant, en harmonie, libre, en communion,  amical, en forme, bon, reconnaissant, heureux, gai, plein d’espoir, ravi, intense, allègre, joyeux, aimé, merveilleux, en sympathie, optimiste, passionné, décontracté, satisfait, chaleureux, accompli, affectueux, à l’aise, assouvi, bienveillant, chaleureux, comblé, détendu, émerveillé, enchanté, enjoué, enthousiasmé, motivé, optimiste, ravi, revigoré, serein, soulagé, vif, vivant.
 

La cartographie des émotions :


De chercheurs finlandais sont parvenus à établir une cartographie des émotions à partir des témoignages de centaines de volontaires : voici la localisation des sensations et leur intensité pour chaque état émotionnel. Il s’agit d’un précieux outil pour les identifier et y associer le vocabulaire spécifique :
November's Girl and roses - Page 10 Cartographie-des-%C3%A9motions1

Le sentimètre : mesurer ses émotions.


Je vous propose de tester un excellent outil proposé par Yves-Alexandre Thalmann: le sentimètre. Il s’utilise ainsi : disposez un point pour déterminer votre état émotionnel.
Cette représentation aide à visualiser votre état émotionnel.
November's Girl and roses - Page 10 Sentimetre
Et pour compléter, demandez-vous quelle est l’intensité de l’émotion ressentie sur une échelle de 1 à 10.
 

Pour aller plus loin :






  • 22 informations essentielles sur nos émotions

  • les émotions « élastique »

  • Ces sanglots qui libèrent.

  • Comment fonctionnent nos émotions.




 
Sources :
Livres :
Le décodeur des émotions de Yves-Alexandre Thalmann.
L’intelligence émotionnelle de Daniel Goleman.
Trouver son propre chemin d’Isabelle Filliozat.
 
Sites web :
Cartographie des émotions.

http://anti-deprime.com/2015/04/27/outil-vocabulaire-et-cartographie-des-emotions/

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:01

Le syndrome d’Anna Karénine

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Lev Nicolaïevich Tolstoï, ou Léon Tolstoï, a laissé à la postérité un roman qui n’est pas seulement devenu l’un des plus grands classiques de la littérature mondiale, mais qui est le reflet de la passion amoureuse, si intense, si dangereuse, et parfois si tragique : Anna Karénine.

Lorsque nous évoquons le syndrome Anna Karénine, nous ne nous référons pas au dénouement tragique qu’a choisi la protagoniste féminine du livre, mais plutôt à la passion, à l’union affective qu’elle a vécu, et dans laquelle elle a repoussé ses propres limites.


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Dans cet article, nous allons vous parler des dangers de ces relations obsessionnelles dangereuses pour notre santé, desquelles nous sortons souvent plus blessés que grandis.


1. L’amour passionné et ses dangers



Celui ou celle qui a vécu un amour passionné dans le passé, continue de chérir cette sensation brute, malgré le mal qu’a pu lui faire la perte de cet amour.
Les relations obsessionnelles nous font nous sentir vivants, pleins d’émotions toutes plus puissantes les unes que les autres, comme l’attraction physique, l’union émotionnelle, l’engagement mutuel, et l’obsession, cette sensation capable de faire du « toi et moi » la chose la plus importante de l’univers.
Cependant, il y a une série de dangers inhérents à ce type de relations, qu’il vous faut prendre en compte : 





  • Le syndrome d’Anna Karénine est ressenti par des personnes qui sont dans un état autre que celui du simple amour. Elles souffrent en réalité de ce qu’on appelle un trouble affectif obsessionnel, qui se caractérise par une perte de contrôle sur soi, et par une dépendance absolue dans laquelle les limites de la personne sont sans cesse repoussées.
    Elle devient capable d’abandonner sa famille pour la personne aimée, de renoncer à ce qui la définit et de se soumettre au contrôle de l’autre pour le garder avec elle.





  • Cet amour n’offre pas de bonheur véritable, car il est une grande source d’angoisse provoquée par le fait de ne pas avoir en permanence la personne aimée à ses côtés, la méfiance, la peur d’être abandonné ou trompé, la crainte que l’autre ne soit pas autant impliqué dans la relation, etc.
    Tous ces éléments créent un état d’anxiété permanent, duquel il est difficile de s’extirper.





  • Petit à petit, la personne perd son estime personnelle, son intégrité et son équilibre émotionnel. Elle va centrer sa vie autour de la personne qu’elle aime, de manière si obsessive qu’elle perd un peu de se propre existence. C’est une passion totalement destructrice.






2. Comment gérer l’amour passionné ?



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Nous savons tous que dans les premières phases de l’amour, il est habituel de ressentir cette passion si intense et si indescriptible.
Pourtant, il y a une série de facteurs que nous devons tous prendre en compte pour éviter de tomber dans le piège du dangereux syndrome d’Anna Karénine.


Nous vous invitons à réfléchir sur les points suivants:



  • Ne cherchez jamais à combler des vides lorsque vous entrez dans une relation. La recherche de l’autre moitié peut être un leurre.
    Toute notre vie nous avons entendu que le seul objectif qui vaille est de trouver sa moitié. Mais, avant cela, il faut s’épanouir individuellement, devenir une personne équilibrée et mature, capable d’être heureuse toute seule, et de donner du bonheur aux autres.
    Ne recherchez pas quelqu’un pour combler vos vides et vos peurs. L’amour et le couple sont fondés sur l’enrichissement mutuel.





  • Faites attention à ne pas établir avec votre partenaire une relation qui vous prive de liberté, qui vous empêche de vous épanouir, et qui vous fait perdre tout ce qui vous caractérisait jusqu’à présent.
    Aimer c’est gagner et grandir, et non pas perdre et se limiter. Les obsessions ne sont jamais bonnes, car elles mettent des limites à notre vie.
    Lorsque la plus grande priorité de notre vie est une seule et même personne, on perd plein de choses, car on laisse de côté ses passions, ses amis, ses valeurs.
    Rappelez-vous que la passion absolue pour le comte Vronsky d’Anna Karénine, l’a amenée à abandonner son enfant.





  • Ne commettez jamais l’erreur d’aimer aveuglément. Aimez avec le cœur et les yeux grands ouverts, aimez d’un mode conscient, en sachant ce que vous faites, et en reconnaissant tout ce que l’autre personne fait pour vous.
    Respecte-t-elle vos besoins ? Vous écoute-t-elle suffisamment ? Vous permet-elle de grandir en tant que personne ? Vous permet-elle de grandir en tant que couple ?
    L’amour véritable n’est pas une obsession, c’est un bonheur quotidien, un équilibre au sein duquel les deux personnes cherchent à résoudre les problèmes, à s’écouter, à respecter leurs engagements.
    C’est un monde dans lequel la jalousie, la méfiance et le chantage n’existent pas.




Gardez à l’esprit que le syndrome d’Anna Karénine est toujours très présent de nos jours. Pour cette raison, aimez avec intensité, avec passion, mais jamais aveuglément.


https://amelioretasante.com/le-syndrome-danna-karenine/?
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:02

[size=30]Reconnaître les personnes émotionnellement intelligentes[/size]

Les personnes émotionnellement intelligentes savent gérer et contrôler leurs émotions. Heureusement, l'intelligence émotionnelle est quelque chose que l'on peut apprendre et acquérir avec le temps.

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La conception que nous avons des personnes émotionnellement intelligentes varie tout le temps, selon les époques.

Aujourd’hui, nous comprenons l’intelligence émotionnelle comme la capacité que nous avons tous à pouvoir gérer nos émotions et nos sensations lorsque nous communiquons avec les autres.


Même s’il existe des capacités innées, l’intelligence émotionnelle peut s’optimiser et s’améliorer avec le temps
Les personnes peuvent se classer en deux groupes : celles qui ont appris à bien gérer cette capacité et celles qui n’ont pas réussi à le faire.
Dans cet article, nous allons voir certaines caractéristiques des personnes émotionnellement intelligentes.

Le court et le moyen terme chez les personnes émotionnellement intelligentes


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Les objectifs à moyen et long terme sont souvent les plus intéressants et les plus réconfortants.
Les gens se laissent souvent envahir par l’anxiété lorsqu’il s’agit d’atteindre un objectif, ou de réaliser un rêve.
Les personnes émotionnellement intelligentes sont capables de ne pas se laisser séduire par les récompenses les plus proches et attirantes, qui ne seront pas profitables à long terme.

Le contrôle de ses propres émotions


Pour les personnes émotionnellement intelligentes, il est facile d’identifier leurs propres émotions et de les relier avec leur origine.
Cette identification des émotions propres est ce qui facilite le contrôle ultérieur, reconnaissant les facteurs qui ont influé sur l’apparition d’un état émotionnel déterminé, positif ou négatif.
Avec cette bonne connaissance de soi et des expériences qu’elles ont vécues, ces personnes savent interpréter correctement leur vie et utilisent cette qualité pour les expériences futures.

Lisez aussi : Découvrez comment stimuler votre mémoire en soignant vos émotions


L’empathie


L’une des qualités les plus importantes aujourd’hui est la capacité de ressentir de l’empathie pour les autres, de nous mettre à leur place et d’essayer de mieux comprendre leurs positions.
La connexion aux autres à travers l’empathie rend plus facile l’émergence d’un dialogue constructif.

L’extériorisation des émotions


Il est très important d’avoir la capacité d »exprimer aux autres ce que nous pensons. 
Que ce soit de manière orale ou écrite, utiliser n’importe quel langage pour démontrer aux autres les arguments et les raisons que nous voulons exposer est un avantage communicatif.

Avoir des attitudes positives


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Pour les personnes émotionnellement intelligentes, il est important de diriger ses pensées vers des attitudes de santé mentale et spirituelle qui gèrent bien ce qui se passe dans l’esprit.
Elles ne se laissent pas entraîner par des pensées négatives car elles sont capables de faire cesser ce type d’idées et de les remplacer par d’autres dans leur esprit.
Les personnes intelligentes émotionnellement savent bien qu’il n’existe aucun état émotionnel mauvais en soi.

La motivation


Une autre qualité importante que l’on voit chez les personnes intelligentes émotionnellement est la fameuse « motivation intrinsèque ».
Ce type de motivation a un double sens : d’un côté, avoir une motivation personnelle, et de l’autre savoir transmettre cette motivation aux autres.
Ce type de capacité, lié à la motivation des personnes de notre entourage, peut faire de cette personne un authentique leader.

L’importance de l’affection


Une autre compétence importante est de savoir identifier les états affectifs chez les autres êtres humains, ainsi que chez soi-même.
Il y a beaucoup de concepts qui sont considérés comme rationnels mais qui sont liés aux souvenirs. Par exemple, la mémorisation, les sensations liées à la prise de décisions etc.



Le changement


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Il y a quelque chose qui caractérise aussi les personnes émotionnellement intelligentes : la gestion des changements dans la vie.
La peur du changement a souvent un effet paralysant pour de nombreuses personnes. Cependant, celles qui sont considérées comme intelligentes émotionnellement savent comment changer cette sensation.
Il s’agit de comprendre le changement comme un défi.

La capacité de juger


Il n’est pas simple de savoir juger. Il faut avoir la possibilité de faire la différence entre les préjugés et l’objectivité pour évaluer les comportements et les opinions des autres.

Ne pas prendre tout mal


Il y a des personnes qui sont tout particulièrement susceptibles et qui se sentent offensées très facilement.
Au contraire, les personnes émotionnellement intelligentes étudient bien les situations qui s’offrent à elles.
Dans la plupart des cas, la supposée offense provient d’autres personnes qui se trouvent dans une situation difficile vis à vis d’un sujet déterminé.

Consultez aussi cet article : Personne ne doit être suffisamment important pour gâcher votre vie


Savoir dire non


Même si cela semble facile, nous n’avons pas toujours le courage de savoir dire non à des invitations, des exigences etc.
Savoir dire non est aussi une preuve de sérénité et d’intelligence. 


https://amelioretasante.com/reconnaitre-les-personnes-emotionnellement-intelligentes/
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:03

7 caractéristiques des personnes très séduisantes
de Sandra Véringa | 24 novembre 2016

7 caractéristiques des personnes très séduisantes







Voici le secret de la loi de l’attraction: Dans la vie, vous n’attirez pas ce que vous voulez, vous attirez ce que vous êtes.
– Dr. Wayne Dyer

Petite question: Vous êtes-vous déjà demandé ce qui rend une personne séduisante?

Il est devenu courant de mettre un accent particulier sur certaines choses – l’intelligence, l’apparence, l’humour, etc – et pour de bonnes raisons. Les êtres humains sont prédisposés à rechercher certains attributs chez l’autre au moment de déterminer qui ils invitent dans leurs vies.
Mais pour beaucoup d’entre nous, il est tout simplement difficile d’expliquer ce qui rend une personne séduisante. Et certains d’entre nous « l’incarnent simplement ». Vous pouvez appeler cela de la conviction profonde, mais nous savons reconnaître une personne séduisante dès que nous en rencontrons une. L’attraction est une chose vaste et complexe. Elle peut être intime ou platonique; physique ou émotionnelle; Rationnelle ou émotionnelle.
Certains d’entre nous sont attirés par des gens qui pourraient les blesser – ce qui est en effet troublant et inexplicablement séduisant en même temps. D’autres personnes sont attirées par des gens qui limitent leurs valeurs, leurs aspirations et leur but. Certaines de nos tendances et opinions évoluent au fil du temps, y compris sur ce qui rend quelqu’un séduisante ou pas.
À part les tendances individualistes, il y a certains comportements qui ont tendance à attirer plus les gens que de les repousser. La plupart d’entre nous conviendrons que passer du temps avec quelqu’un de négatif et pessimiste n’est pas une chose plaisante. Nous sommes repoussés par ces types de comportements, qui sont peu attrayants, voir pas du tout.
D’autre part, nous apprécions les gens dans nos vies qui affichent des comportements et des attitudes réellement optimistes. Cela nous amène à l’objet de l’enquête: Qu’est-ce qui caractérise une personnalité séduisante.

VOICI 7 CARACTÉRISTIQUES DES PERSONNES TRÈS SÉDUISANTES:


1. Le sens de l’humour





La vie peut être difficile par moments. Nous devons parfois faire face à divers défis qui mettent à l’épreuve même pour les plus forts d’entre nous. Ainsi, la capacité de se détendre et de rire de temps en temps est un attribut important.
Ce rire peut être partagé avec les autres ou avec vous-même, tant que cela repose sur de bonnes intentions. Inutile de dire que le sens de l’humour est incroyablement séduisant – tant chez les amis que chez les partenaires potentiels. Qui veut être autour d’une personne rigide ?


2. Une passion pour la vie





La plupart d’entre nous apprécient la passion que les autres incarnent. La passion engendre l’objectif, qui à son tour engendre l’orientation et l’enthousiasme. Il n’est pas exagéré de dire que la vie n’est rien sans un regard passionné – nous avons tous besoin de quelque chose pour vivre, et même de lutter pour quelque chose.
La passion est séduisante parce qu’elle est souvent désintéressée. Nous pouvons naviguer entre les écueils de la vie lorsque nous croyons profondément en notre dessein – que ce soit en matière d’amis, de famille, d’amour, du travail ou autre chose.


3. La capacité à prendre des décisions





La détermination est séduisante parce qu’elle révèle une orientation. Cet attribut est peut-être plus séduisante chez un partenaire potentiel, car la capacité de prendre une décision difficile est quelque chose qui finira par arriver.
La précipitation, d’autre part, n’est pas séduisante. L’esprit logique de décision est très séduisant, mais c’est un trait de plus en plus rare à trouver chez une personne.

4. La bonté envers les autres et envers soi





Nous aspirons à être autour de gens qui sont bons envers les autres. Pour beaucoup d’entre nous, ce n’est pas seulement un facteur d’attractivité, mais une exigence.
Il s’agit d’être gentille envers les étrangers et les amis. Montrer de l’empathie et avoir des gestes de bonté spontanés; c’est ce que signifie être un bon être humain.


5. Un esprit ouvert





L’étroitesse d’esprit est un signe d’ignorance – quelque chose que la plupart d’entre nous déteste. Pourquoi nombre d’entre nous pensent-ils que la politique et la religion organisée sont un fardeau émotionnel?
Parmi ces raisons figure la division entre les groupes de personnes. Un esprit ouvert peut résoudre un grand nombre de ces divisions – si seulement nous sommes disposés à examiner plus largement la notion en tant que société.


6. Afficher de l’assurance





Cela peut se révéler difficile à appliquer dans la pratique. La plupart (tous?) d’entre nous ont des insécurités, mais certains sont capables de se concentrer sur les choses qui font d’eux des bonnes personnes.
En outre, nous voulons être autour de personnes qui ont de l’assurance, car ils sont souvent en mesure de faire oublier aux autres leurs propres insécurités. La confiance n’est pas seulement séduisante, elle est  aussi contagieuse.


7. L’acceptation des autres





Beaucoup de problèmes du monde actuel peuvent être imputés à une chose: l’incapacité d’accepter les gens pour ce qu’ils sont.

Combien de conflits se déroulent actuellement en raison de ceux qui ne peuvent accepter d’autres personnes?
Inutile de dire que ceux qui acceptent les autres ont tendance à attirer à eux des personnes du même genre. Quand quelqu’un est accueillant, il a plus tendance à manifester de l’amour envers les autres.

Source : www.powerofpositivity.com
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:04

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:07



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November's Girl and roses - Page 10 Mujer-con-mariposas-azules-en-el-cabello








Une meilleure communication passe par le silence
Généralement, nous pensons que le silence de l’autre dans une discussion nous donne raison, mais ce qui est certain, c’est que ce silence nous permet de réfléchir et de nous écouter, surtout si notre discours est plein de reproches.
Tenez compte du fait que qui ne dit mot ne consent pas toujours, mais que parfois le silence vous permet de vous rendre compte des dégâts pouvant être causés par les mots que vous lancez sans y réfléchir au cours d’une dispute.
Se taire et écouter ne devraient pas être des signes de faiblesse mais plutôt d’intelligence, de respect et de compréhension envers l’autre ; si tout le monde crie, alors personne n’écoute ni n’apprend.

Si tout le monde crie, nous perdons la raison, nous parlons sans peser nos mots, qui perdent alors tout leur sens ou, pire encore, qui deviennent des projectiles emplis de critiques qui ne nous apportent rien, et qui ne font que nous blesser.





«Le chemin vers toutes les grandes choses passe par le silence»

-Friedrich Nietzsche-





Nous sommes esclaves de nos mots


Souvent, les mots ne sont pas portés par le vent, mais s’enfoncent comme des poignards dans le coeur de celui à qui ils sont adressés.
N’essayez pas de panser un coeur blessé, percé par vos mots, taisez-vous avant qu’il soit trop tard, réfléchissez et mettez-vous à la place de l’autre.

image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/11/no-vuelves-a-ser-tu-768x538.jpg
November's Girl and roses - Page 10 No-vuelves-a-ser-tu-768x538



Quand les disputes se ressemblent et se répètent sans qu’on n’arrive jamais à un accord, bien souvent, se produit ce qu’on appelle une «escalade émotionnelle».
Cette escalade consiste à reprocher la raison de votre colère sans pour autant cesser d’écouter le point de vue de l’autre.
Finalement, le ton votre «adversaire» monte, ses réponses prennent la même forme que les vôtres, et la communication effective est alors rendue impossible.
Si l’un se tait, il écoute mais ne se montre pas soumis ; il réfléchit, essaie de faire preuve d’empathie, et parviendra à améliorer la communication.
Pour ce faire, le silence peut être un grand allié. Dîtes-vous qu’une personne qui sait communiquer a recours au silence afin de voir en quoi elle s’est trompé et comment elle peut améliorer sa prochaine réponse.





«Le silence est le bruit le plus fort, peut-être le plus fort de tous les bruits.»

-Miles Davis-





Dans le silence, les mots acquièrent la valeur qu’ils méritent


Le silence, si tant est qu’il ne soit pas mal interprété, permet d’apaiser les tensions. Il y a déjà eu un temps pour la réflexion, et on a déjà cherché un point de rencontre avec l’autre, ce qui nous mène à communiquer avec l’autre et à lui faire part de ce qui nous dérange.
C’est alors que nous comprenons que notre point de vue n’est pas le même que celui de notre «adversaire communicatif», et qu’on ne ressent pas la même chose parce que nous sommes tous deux des personnes différentes.
C’est pourquoi nous devons expliquer notre façon de voir les choses le plus clairement possible, et exprimer nos émotions sans blesser l’autre. Pour ce faire, le recours aux «messages-je» est très utile.

Les messages-je ne comportent aucun reproche, mais viennent de ce que nous (je) ressentons, pensons, opinons ou désirons. Ainsi, on met de côté la culpabilisation de l’autre sans pour autant cesser de manifester ce que nous ressentons.










image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/11/Mujer-soplando-estrellas.jpg
November's Girl and roses - Page 10 Mujer-soplando-estrellas

Par exemple, un message-je peut se traduire par des formules telles que «je pense/je sens/je crois que…», qui viennent dont remplacer les typiques «parce que tu as fait/tu as dit/tu m’as fait ressentir…».
Ces messages sont des moyens de communication complète.
Autrement dit, on peut commencer par décrire la situation ou ce que fait l’autre sans pour autant porter un quelconque jugement, puis introduire le message-je, et enfin terminer avec une éventuelle forme alternative de ce qui est arrivé.
Voici un exemple complet :


  • Description de la situation : hier soir, quand nous avons dîné avec nos amis à la maison, tu ne m’as pas aidé à mettre la table.
  • Message-je : j’ai l’impression d’être un enfant à ton service plutôt que ta femme.
  • Forme alternative de ce qui est arrivé : j’aurais aimé que tu mettes la table avec moi.


Adopter un tel mode de communication, c’est une question d’habitude. Ecouter, réfléchir un moment en silence et répondre, cela ne sera pas automatique pour nous au départ sans un minimum d’entraînement.
Si on passe toute notre vie à communiquer différemment, il n’est pas étonnant qu’au départ, cela ne soit pas naturel pour nous.
On peut même avoir l’impression de perdre quelque chose, mais avec le temps, nous serons en mesure d’établir des relations avec les autres bien plus ouvertes et bien plus fluides.


En savoir plus sur http://nospensees.fr/meilleure-communication-passe-silence/#wWLjkLb4sPYef9vZ.99



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Ca tombe s'il a mis 18 ans  Very Happy c'est parce qu'il était doué ? en errance ? on n'a jamais su s'il avait passé un test...
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:08

La procrastination*, fille de l’urgence ?

Quand l’urgence vient taper sur l’amygdale (cérébrale), notre talon d’Achille (hypersensibles vous êtes hyper-concernés)

Urgence” débridée , hyper connexion et hyper information bombardent nos sens à longueur de journée. Or l’un des premiers organes à être sollicité par cette stimulation permanente est l’amygdale (celle du cerveau limbique). C’est elle qui gère les informations liées à la peur et aux émotions. Elle est identifiée comme étant à l’origine du processus de procrastination et des stratégies d’évitement qui vont avec. Nous allons naviguer loin, bien loin de l’image de fainéantise qui est encore associée à la procrastination et aborder un moment les rives de l’hypersensibilité. Et, surtout, sentez-vous à l’aise, tout le monde procrastine, à un moment donné, sur un sujet donné.

Petit éclaircissement sur la procrastination

Il fut un temps (lointain) où la procrastination était valorisée : celui ou celle qui pouvait se permettre de prendre le temps de reporter ses décisions était soit un sage, soit une personne qui avait de l’argent et n’avait donc pas besoin de décider en courant.
Chez un individu ou dans une organisation deux formes de procrastination peuvent donc cohabiter :

  • Une procrastination choisie et active : je remets à plus tard parce que je le décide. Je procrastine alors “à dessein” : je prends du recul ou je décide d’agir plus tard en sortant du mode réflexe* / inconscient / “urgent”. C’est une stratégie utilisée, entre autre, par les “multiplicateurs” qui optimisent au maximum l’utilisation de leur temps pour démultiplier les effets.

  • Une procrastination passive ou subie : je remets à plus tard parce que je suis rentré.e dans une stratégie d’évitement que je ne maîtrise pas. Et là c’est subtil parce que le cerveau est le champion des stratagèmes.


Procrastiner n’a donc pas de connotation négative en soi. Il s’agit simplement de repousser au lendemain. Cela peut être voulu et même souhaitable, à dose modérée, notamment pour développer sa créativité.
A noter aussi que le mot “procrastination” était peu utilisé avant le 19e siècle et sa fameuse révolution industrielle. Tiens donc !
Rappel sur le fonctionnement de la procrastination



November's Girl and roses - Page 10 1*hSwqkzh6yoLQf7_2oAefcQ
Les étapes du processus de procrastination “subie”.

Une demande (Work Begins) va être perçue comme une MENACE (très important pour la suite). Elle va déclencher des stratégies d’évitement (Fuck Off) pendant lesquelles une personne, ou une organisation, va éviter de réaliser le travail demandé ou nécessaire en utilisant son temps à tout autre chose (les procrastinateurs sont productifs, mais pas sur le sujet demandé). S’ensuit une phase de panique (Panic) à l’approche de la deadline (Deadline), puis la réalisation du travail dans des conditions “critiques”(All The Work While Crying) .

Menace ? Vous avez dit menace ?

Mais qu’est-ce qui, de nos jours, peut encore être perçu comme une menace ? Vous allez être surpris/e, beaucoup, beaucoup,… beaucoup plus de choses qu’on ne l’imagine. Car oui, un devoir de math, une demande appuyée de descendre la poubelle, ou de faire des changements dans le fil rouge de l’animation de votre prochain atelier peut être vécu comme une potentielle “menace” ! Et entraîner de magnifiques stratagèmes d’évitement (N’hésitez pas à partager des pépites dans les commentaires, je vous en prie !).
Liste (non exhaustive) de facteurs qui peuvent déclencher la procrastination dans nos vies professionnelles / personnelles :

  • Une tâche motivante — voire le graal — qui active un manque d’estime de soi, aussi bien liée à la peur d’échouer, qu’à la peur de réussir. C’est aussi le moment où le perfectionnisme trouve parfois judicieux de vous rendre une petite visite.

  • Un projet assez conséquent et/ou complexe quand il est perçu comme un bloc monolithique. Impossible alors de le détailler le projet en tâches activables et à les hiérarchiser pour trouver par quoi commencer.

  • Un désintérêt (monumental) pour la tâche / mission à accomplir. 
    Soit parce que celle-ci est bien en dessous de vos compétences, soit parce qu’elle manque totalement d’intérêt et/ou de sens pour vous (nous avons une étiquette pour cela maintenant : le brown-out)


  • Un tâche monotone et répétitive que vous n’aimez pas, une demande qui arrive au dernier moment et qui vous met sur la sellette …

  • Un demande de changement, une interruption, même simple ou petite, surtout si elle est insistante

  • Plusieurs de ces options qui se combinent créant un super-bloquant


Vous pouvez rajouter à cela les informations majoritairement anxiogènes qui arrivent à longueur de journée sur les téléphones portables (news, mails, tweets etc…), les infos sur le marché du travail où il n’y a plus de travailces injonctions à trouver sa voie ou mourirà être heureux, à trouver le bonheur…et pour les citadins, les sollicitations des panneaux publicitaires qui leur rappellent tout ce qu’ils devraient acheter et consommer. Ca n’arrête pas, …en fait.
Tout cela vient surcharger nos sens, et titiller notre amygdale (cérébrale) qui gère tout ce qui nous préoccupe*



November's Girl and roses - Page 10 1*m_OyBuCNxNHkc5nwxv8K9A
C’est de cette amygdale là qu’il s’agit, pas de celles dans le cou !

Adieu la fainéantise, bonjour la peur, l’ennui et l’influence de l’environnement !
Votre collègue de bureau a peut-être un poil dans la main, mais, si à l’approche de la date de remise du dossier il ou elle se réveille et appuie fortement sur la pédale d’accélération, je pencherais plutôt pour de la procrastination. 
Si c’est le cas, il va falloir se poser d’autres questions.
Mais qu’est-ce que l’urgence a à voir la dedans, me demanderez-vous ?

Des millions d’années d’évolution et c’est toujours notre cerveau reptilien qui est aux commandes.

Dans le post précédent je proposais une prise de recul sur l’” urgence” et même le T.T.U (Très Très Urgent), et je mentionnais ceci :
Dans les pathologies de l’urgence on retrouve : la dépression, la corrosion du caractère, le burn out, les désordres psycho somatiques, les désajustements temporels.
Des symptômes que l’on retrouve (en partie) à la suite d’une trop forte sollicitation de l’amygdale cérébrale. Coïncidence ? Je ne crois pas.



November's Girl and roses - Page 10 1*DaAJWVIF8lv6Ubo3_MWeWQ
Procrastination. L’habitude se crée aussi via l’addiction, notamment au shoot d’adrénaline du final ! Smile

L’amygdale cérébrale permet de déterminer ce qu’il y a dans notre environnement immédiat et d’adapter notre réponse sachant ce qu’il y a.Cela englobe les potentielles menaces, mais aussi tout ce qui nous préoccupe. Pour le Dr Luiz Pessoa* (Director, Maryland Neuroimaging Center et auteur de The Cognitive-Emotional Brain: From Interactions to Integration (MIT Press) “l’amygdale travaille sur la valeur de survie pour l’organisme au regard des informations. Sachant que selon ses recherches “l’attention des sujets à certains aspects de leur environnement va déterminer ce qui rentre ou non dans l’amygdale”.
Le souci, c’est que notre amygdale est toujours régie comme s’il était encore possible de voir surgir un tigre dents de sabre au coin de la rue ou du couloir du bureau. Que ce ne soit pas possible ne lui fait ni chaud, ni froid. Combien de fois avez-vous “flippé” pour une situation que vous aviez élaborée de toutes pièces ? (la magie de notre cerveau capable d’élaborer des représentations mentales sophistiquées et totalement inutiles).
“C’est Urgent !” est une menace, simplement parce que vous pouvez percevoir cette injonction comme une menace !
La procrastination “passive”* — quand la décision de remettre au lendemain n’est pas choisie mais subie — est une réponse de fuite face à une tâche vécue comme une menace. Nous sommes dépassés par notre mode limbique qui prend la main et court-circuite littéralement notre accès au raisonnement (situé dans le cortex). Nous passons alors en mode réflexe — à l’insu de notre plein gré, en quelque sorte.
Nous allons alors tenter de réguler en allant chercher des activités qui vont générer un afflux de neurotransmetteurs la dopamine (associée au plaisir et à une potentielle récompense), et aussi — et surtout, selon moi — le shoot d’adrénaline juste avant la date buttoir.
La répétition de ce qui relève du réflexe peut se muer en habitude : même stimulation (ou identifiée comme identique) même réponse..
Au passage, l’actualisation de vos fils de médias sociaux, les notifications, etc.sont des dealers de dopamine. Si vous êtes sans arrêt en train de les consulter et de tout interrompre quand vous avez une notification, vous êtes peut-être accroc à votre shoot (comme si vous preniez de la coke, en fait !).

Les hypersensibles plus affectés par l’urgence et la procrastination

L’amygdale des hypersensibles — tout comme celle des altruistes — est plus développée et réagit beaucoup plus facilement aux stimuli extérieurs. Face à un environnement perçu et jugé comme agressif et épuisant (bruit, bavardages, odeurs, compétition, manque de sens, se présenter en networking…) les hypersensibles — surtout ceux qui se méconnaissent — auront tendance à se retrouver en “hyperstimulation”.
S’ensuit un besoin de réguler qui, s’il n’est pas conduit par le cortex-contrôle, peut se transformer en réaction de fuite, combat ou inhibition (ou action, mais pas nécessairement la meilleure puisque réalisée en mode “survie”).
Dans le mécanisme de procrastination, aller chercher des activités satisfaisantes (qui apportent de la dopamine) reste un bon moyen (instinctif) de réguler ou de retrouver un niveau de stimulation acceptable, ou d’éviter la sur-stimulation.
Rappelez-vous que l’ennui et le manque de sens peuvent aussi provoquer la procrastination, qui vous donne alors des informations précieuses sur l’état de votre job ou votre vie ! Quant à la procrastination par manque d’estime de soi, elle est certainement très familière aux multipotentiels super-équipés d’un sentiment d’imposture.
Rajoutez à cela l’ “urgence” qui vient taper, elle aussi, sur l’amygdale et ,“le compte est bon”.
Notre société “moderne” produit donc ce qu’elle finit ensuite par critiquer. Tout autant qu’elle crée les conditions pour que les profils les plus “réceptifs” et aussi les plus sensibles et créatifs se grillent dans des environnements non adaptés — alors qu’elle leur demande d‘être de plus en plus d’être “créatifs”. Autrement dit, nous ne sommes pas loin de la schizophrénie ! Ou de l’injonction paradoxale ! 
Vouloir changer de culture serait vouloir gravir la face nord de l’Everest à main nue. Changer le climat est plus accessible, mais ne peut se faire sans “empowerment”.
Auteur : Véronique Teurlay, fondatrice d’Oktopod, Clarificatrice, consultante en créativité (résolution de problèmes et recherche d’opportunités) et en développement de posture créative et curiosité. 
Les piliers d’Oktopod : Empowerment, ingéniosité et l’altruisme (raisonné)
Et la suite ? Vous pouvez 
Rejoindre le groupe Facebook “Urgent Pour quand” que j’ai ouvert suite au post précédent.
Vous inscrire à la Newsletter des Curieux & des Optimistes (par Oktopod) pour recevoir les informations sur la form’Action Web à venir.V
Vous abonnez à ce fil pour de prochains articles sur ce sujet ou tout ce qui tourne autour de la créativité.
Articles en lien 
C’est urgent ! Oui, mais urgent pour quand 
[url=https://medium.com/@vteurlay/productivit%C3%A9-vs-procrastination-et-si-on-arr%C3%AAtait-de-les-opposer-fa56a56f36a6#.ulkicfbri]Tout ce que vous avez manqué sur la procrastination en lisant (trop) les medias
[/url]
====
NB : A la lecture de cet article, je vous invite à la nuance et à suspendre votre envie de juger et de ranger les personnes dans des boites avec des étiquettes dessus ! Ces réactions sont subtiles et complexes à la fois. La sensibilité de notre amygdale et les réponses qu’elle génère sont modulées par l’environnement dans lequel nous avons vécu, les difficultés que nous avons surmontées et si nous avons suivi un entrainement. Aucune personne ne réagit de la même manière et il est heureusement tout à fait possible de modifier en partie la réponse que l’on apporte à une situation. Ça demande un peu de travail, cela dit. Et de préciser qu’il suffira que quelque chose vienne perturber le fonctionnement du cortex-contrôle pour que la partie limbique reprenne le dessus. Le mode essai — échec — bienveillance — est notre ami.
======
Notes
*Au mois d’octobre j’ai animé une conférence sur le thème de la procrastination pour les Entrepreneurs Evolutionnaires (70 personnes).
*L’introversion relève du tempérament (fonctionnement physiologique)et pas du caractère (comportement), à ne pas confondre avec la timidité, donc
* Luiz Pessoa, The Cognitive-Emotional Brain: From Interactions to Integration (MIT Press)
[color:b00a=rgba(0, 0, 0, 0.Cool]https://medium.com/@vteurlay/la-procrastination-fille-de-lurgence-6e018dcf0fae#.536sd8fj0
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:09



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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:10

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:13

Guess What? Les Zèbres SONT des héros!

La Révolution de l’Ecole grâce aux DYS

Ceci n’est pas un pari sur l’avenir. Ceci n’est pas une prédiction lue dans le marc de café de ma machine à expresso, ce n’est pas une vision idyllique apparue un beau matin dans ma boule de cristal accrochée au plafond de ma salle de bains. Non, non! Je vous assure que je ne prends pas mes désirs pour des réalités! Ma réalité n’est peut-être pas celle de tout le monde, mais je ne l’échangerais pour rien … au monde!
Je vous l’affirme bien haut, la vraie révolution de l’école qui commence à bouillonner a de vrais héros. Ils n’écrivent pas de traité de pédagogie et ne passent pas à la télé, pourtant ce sont eux qui ont déjà tout changé. Les vrais héros de la révolution de l’éducation à la sauce des neurosciences, ce sont les DYS, les Zèbres et Zatypiques. Sans eux, les pauvres Freinet, Montessori et autres fameux précurseurs des pédagogies dites alternatives seraient restés des marginaux oubliés dans leur boîte en carton empoussiérée depuis les années 30. Pourquoi?
Souvenez-vous des histoires que vous racontaient vos parents…
Le héros est par définition un être à part, parfois étrange, toujours hors norme.
Le héros, par définition, ne sait pas vraiment qu’il est un héros, en tout cas au début de l’histoire. Il est même assez fréquent que le héros n’ait pas du tout envie d’être un héros. Ça lui tombe dessus sans qu’il n’ait rien choisi, il est bien obligé de faire avec.
Le héros est aussi celui qui souffre, qui en bave au milieu des gens normaux. La première raison en est qu’il est incompris et méconnus de tous. La deuxième raison procède de la grande difficulté des gens normaux à le reconnaître, non pas en tant que héros, mais en tant que personne au même titre qu’eux.
Le héros a ceci de particulier qu’il ressemble à première vue aux gens normaux, si bien qu’il est assez délicat de le reconnaître. Mettre une cape, une culotte rouge et un masque a pu être une option, mais mon petit doigt me dit que c’est assez stigmatisant tout de même, et pas toujours de bon goût, question assortiment des couleurs. Le héros moderne préfère user d’autres moyens moins voyants, ce qui rend sa reconnaissance plus ardue mais plus libératrice quand elle a lieu.
Le héros arrive à faire le bien de tous, malgré tous, à l’insu de tous, à commencer par lui-même. Mais il faut qu’il trouve des alliés qui comprennent la nature de sa force, alors il parvient à dompter sa force pour qu’elle serve à tous.
Certains prétendent qu’il n’y a plus de véritables héros aujourd’hui. Et bien, tenez-vous bien, ce n’est pas un ou deux héros que je vois. En réalité, ils sont des milliers, des millions sur la planète. Les estimations oscillent entre 2,5 et 5% de la population. Mes héros, ce sont les dys. Les dys-lexiques, les dys-phasiques, les dys-calculiques, les dys-praxiques…
Quand on y regarde bien, ils possèdent tous les traits caractéristiques du héros. Différents mais pareils, acculés à accepter leur condition, acculés à en baver jusqu’à ce qu’ils trouvent des alliés, heureux d’être reconnus comme de bonnes personnes, ils ont tous l’étoffe des héros. Beaucoup s’ignorent, beaucoup s’en veulent, beaucoup se cachent, beaucoup cherchent à se fondre dans le paysage de la normalité et s’y perdent en chemin. Ce n’est pas très étonnant tant il est difficile de saisir ce qu’est la normalité quand tous ceux qui se disent normaux sont d’une incroyable diversité. La planète des gens normaux est tout de même bien étrange…
Je vais vous révéler un secret de polichinelle. Il existe une planète invisible aux contours flous, cachée dans une quatrième dimension de l’espace Terrien. Les spécialistes l’appellent la planète DYS. Elle s’entoure d’une constellation d’astéroïdes dévissant parfois de leur orbite, et qui jaillissent à notre vue comme des OVNI. Les observateurs avertis savent maintenant les nommer. Ils les appellent HP (Haut Potentiel), TDA/H (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité), TSA (Trouble du Spectre Autistique). Une petite galaxie existe parmi nous, invisible et souffrante, cherchant des alliés pour sauver…l’humanité.
Oh!oh! Ok, je me calme! Le pitch du héros sauveur de l’Humanité, ce n’est pas pour cette histoire. Sauver l’école, ce serait déjà pas mal quand même! Croyez-moi, c’est ce qu’ils font!
A côté de la galaxie DYS, pardon pour les fans, Krypton me semble un peu ridicule. Superman est quand même le seul survivant d’une planète pas très excitante, alors que DYS enfante génération après génération des milliers et des milliers d’individus dotés de vrais super-pouvoirs. Mais, on ne le sait pas. Pire, on veut les parquer dans des ghettos ou les claque-murer dans leurs soit-disant incompétences terriennes.
Il existe encore aujourd’hui un secret que les spécialistes et observateurs avertis de la planète DYS essayent vaillamment de révéler à la société. Petit à petit, avec le bouche-à-oreille, ce secret devient une rumeur qui enfle, mais il se diffuse encore sous le manteau, en chuchotant.
Dans les milieux officiels, on se contente de lâcher des communiqués laconiques reconnaissant l’existence de cette étrange planète. Ces mêmes communiqués en minimisent systématiquement l’importance et cherchent à marginaliser ses habitants, car il ne faudrait tout de même pas faire peur à la ménagère de moins de 50 ans nageant dans le bonheur de la consommation en masse. Il vaut mieux pour notre société que les minorités aux marges des courbes de Gauss de la normalité restent des marginaux, asociaux, éventuellement distrayants, si le but est de maintenir à tout jamais cette société à l’image des trente glorieuses.
Pourtant, aujourd’hui, les milieux officiels sont bien embêtés car ils se rendent compte que leurs communiqués ne vont pas endiguer la vague qui pointe le bout de son nez. Pour l’instant, ils ne changent rien, ils sont juste bien embêtés. Comment dealer avec la science, se disent-ils… Comment faire oublier cette montagne de connaissances accumulées par tous ces chercheurs en neurosciences, cherchant à comprendre le cerveau? Comment freiner tous ceux qui veulent changer les humains-robots en hommes intelligents en leur proposant une meilleure éducation? La solution de la marginalisation reste la meilleure option visiblement. Ils ont aussi un plan parallèle pour décrédibiliser les neurosciences. Laisser occuper le terrain par les tenants du transhumanisme est un excellent moyen pour faire peur aux braves gens ou les faire s’en détourner en se gaussant du scientifique fou. Le risque est pris, de toute façon. Let’s wait and see, n’est-ce pas?
Les habitants de la planète DYS sont des héros depuis plus de 20 ans. Ils sont les héros involontaires et invisibles d’une longue et lente marche vers la connaissance des principes fondamentaux de l’apprentissage chez les êtres humains. C’est parce que la planète DYS a été identifiée dans les télescopes des chercheurs que des modèles explicatifs de plus en plus élaborés ont pu émerger. C’est en étudiant ces drôles de cerveaux pas comme les autres qu’ils comprennent de mieux en mieux comment le cerveau fonctionne en général. Pendant tout ce temps, les dys, HP, TDA/H et TSA ont continué à vivre comme des extraterrestres montrés du doigt, parfois rejetés et violentés, mais ils ont commencé à trouver des alliés. Les plus impliqués d’entre eux ont été les orthophonistes. Pardon d’avoir l’air de tirer la couverture à moi, mais je n’ai pas choisi mon métier par hasard. Après les parents, les meilleurs alliés au quotidien des DYS et autres Zèbres sont les Zorthos depuis que les Zorthos Zexistent.
J’ai la chance extraordinaire d’être à la fois une observatrice privilégiée de cette planète et d’en faire partie. Je suis une HP mâtinée d’un bon nombre de traits autistiques (pardon les pro, je sais que vous n’aimez pas du tout cette locution), et pourtant je prends en charge des patients souffrant de troubles de la communication. J’ai fini par me rendre compte de cette situation parce que j’ai pu choisir d’être le meilleur allié de moi-même. Ce que je vois aujourd’hui me réjouis et m’énerve en même temps, mais je mets ma main à couper qu’il faut parier sur la galaxie DYS!
Haut les cœurs! Les Zèbres de demain seront les Dieux du stade!
Il est temps maintenant de révéler les super-pouvoirs de ces héros qu’on qualifie pourtant d’handicapés. Vous aimez les histoires de pirates?
Le pirate d’antan avait une jambe de bois, un crochet à la place de la main, un cache-œil sur l’orbite énucléé. C’était un hideux handicapé pillard pour son unique profit. C’était le vilain chasseur de butin qu’on adore malgré tout quand il est rusé, intelligent et qu’il oblige le nanti à rendre ce qu’il ne mérite pas de posséder.
Le pirate moderne est un hacker. Il est geek. Il est le jeune surdoué qui entube la NSA. Il est le révélateur des secrets que les très grands vilains cherchent à tout prix à garder pour continuer leur vilaine entreprise de domination du monde. Le héros moderne est un pirate.



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Imaginez que les Dys sont des pirates. Imaginez que la planète DYS toute entière est une gigantesque entreprise de piraterie. Quel sera le butin? Qu’est donc le butin de ces héros modernes? L’école est le premier lieu de leur entreprise de piraterie, et je veux vous montrer que ces pirates seront vos héros.
Vous vous souvenez de Star Wars…
Quand un DYS va à l’école, il se fait très vite remarquer. Il est impossible de ne pas se rendre compte qu’il n’apprend pas comme les autres. La réaction la plus fréquente, il y a quelques décennies, était de le mettre au placard avec les “débiles”. Fort heureusement, l’école a compris que cela n’était plus possible, grâce à l’action de tous les alliés de la planète DYS. Il va falloir encore pousser un peu plus le mouvement pour les astéroïdes-autistes, leur cas est franchement honteux. Mais l’exemple des dyslexiques montre que la triple alliance scientifiques-parents-acteurs de terrain peut être efficace pour obliger l’école à intégrer ses enfants différents. J’ose espérer qu’il ne viendrait plus jamais à l’esprit d’un enseignant de considérer un élève dyslexique comme un attardé mental. Pour en arriver là, il a fallu toutefois user d’un stratagème avec effet pervers. Pour obtenir la reconnaissance des DYS dans l’école normale, il a fallu surfer sur la loi de 2005 obligeant le système scolaire à accueillir en son sein de la manière la plus inclusive possible tous les enfants porteurs de handicap. Les dys ont donc du accepter l’étiquette du handicap.
C’est à ce moment que l’effet pirate commence. Entrer par effraction dans l’étoile noire pour la faire imploser….
Les DYS et autres Zèbres n’ont pas besoin d’être inclus dans l’école normale puisqu’ils sont déjà dedans! Ce sont tous des enfants en apparence normaux, sans culotte rouge ni jambe de bois, qui commencent leur carrière d’élèves comme n’importe quel autre enfant. Ils sont dans la classe, donc dans la place, et il faut bien s’en occuper. Pour y rester, pour qu’on veuille bien s’intéresser à leurs besoins particuliers, les DYS et leurs parents n’ont pas eu d’autre choix que d’accepter cette étiquette. Il y a beaucoup d’inconvénients à ce stratagème à titre individuel: la lenteur du processus de reconnaissance, la stigmatisation, la violence renforcée, la douleur de se vivre comme amputé.
A titre collectif, ce stratagème se met à fonctionner de mieux en mieux. L’école et les maisons dédiées aux handicapés (chères MDPH…) se retrouvent débordées par l’afflux de demandes de reconnaissance du Handicap Invisible Pirate, autrement appelé trouble spécifique des apprentissages. Face à ce déferlement de dys étiquetés dans chaque école (statistiquement 1,5 élève dys par classe de 30), il y a deux grands courants dans le milieu scolaire.
Je ne peux contester la tendance assez forte de vouloir circonscrire drastiquement le champ de handicap, voire une tendance à nier la véracité du trouble. Il n’est pas rare t’entendre des voix mettre en doute l’existence même des troubles neuro-développementaux. Dans ce courant, la branche dure considère que la dyslexie ne serait qu’une invention pour tirer au flanc, bien pratique pour être tranquille, et surtout bien pratique pour les parents. Car, bien évidemment, la dyslexie serait un très bon moyen de se défausser de ses responsabilités parentales quand le gamin est nul à l’école. Bon, ils oublient un peu de regarder qu’avoir un enfant dys, sur la planète TERRE dans le petit pays FRANCE dans l’école de la République, c’est franchement pas du gâteau! Malheureusement, on aurait beau faire des milliers d’émissions Vie ma vie de parent d’enfant autiste, dyslexique, hyperactif etc.. que cette branche dure ne changerait rien à son opinion! Parce que cette branche dure, canal historique, préfère avoir des opinions plutôt que de lire des articles scientifiques… Soit.
Mais, dans le même temps, une frange minoritaire d’enseignants s’est penché très sérieusement sur la question des aménagements pédagogiques nécessaires aux progrès de ces petits pirates. Ils ont décidés de se former et de transformer leur pratique pédagogique. Par un deuxième effet pirate, cette frange d’enseignants pionniers a été contaminée par la démarche des scientifiques. Ils ne pouvaient que se rendre à l’évidence que chercher à comprendre comment apprennent les DYS revient à chercher à comprendre comment le cerveau fonctionne en général. Figurez-vous qu’ils se sont rendus à une autre évidence encore plus époustouflante! Tous les pionniers que j’ai rencontrés me l’ont dit avec une émotion palpable, épatés d’avoir ouvert la boîte de pandore et découvert le trésor. Tous disent, ébahis:
“C’est extraordinaire! Tout ce que je propose pour mon dys dans ma classe, ça marche pour tous les autres! Même les plus en difficulté!”
Personnellement, j’adore ce moment de l’histoire où le changement d’échelle arrive, et où le fléau de la balance “destinée” bascule. J’espère que vous allez aimer vous aussi!
Le problème de tous ces élèves auxquels on prête des besoins pédagogiques particuliers est qu’ils font rétorquer aux professeurs, en général, qu’ils ne peuvent pas individualiser l’enseignement. Si on s’arrête à cette assertion, on imagine qu’ils ont raison. Ils sont la raison. L’enseignement à l’école est pensé à titre collectif, pas du tout individuel. Sauf qu’il suffit de leur montrer qu’il ne s’agit pas de besoins particuliers. Sauf qu’il suffit de leur monter que ce qu’ils envisagent comme une particularité, une exception, n’est en réalité rien d’autre qu’une variable commune. Quand je dis “il suffit”, je ne dis pas que c’est facile. Je dis qu’il suffit de le démontrer par l’expérience. Les chercheurs en neurosciences nous disent tous la même chose: la variabilité du cerveau humain, et donc de l’apprenant, représente davantage la norme que l’exception.
La variabilité du cerveau humain représente davantage la norme que l’exception.
Que faire avec cette idée, si ce n’est d’arrêter d’envisager la pédagogie en terme de norme et d’exceptions?
Voilà que débarque au Québec la conception universelle de l’apprentissage. Regardez cette petite vidéo, cela vaut mieux qu’un paragraphe. C’est le design de l’inclusion qui gagne, parce qu’il se propage, et qui va gagner parce qu’il montre que ça marche.









Les Dys sont dans la classe, dans la place. Et ils vont y rester. Confondre le trouble avec le handicap est une ineptie. On ne peut pas guérir de dyslexie, d’autisme, ou d’hyperactivité. On peut au mieux en minimiser les symptômes, mais on le reste jusqu’à la fin de ses jours. Il ne suffit pas que le trouble existe pour qu’il y ait handicap. Le handicap naît aussi de l’environnement. Si on veut minimiser le handicap, c’est aussi et surtout l’environnement qu’il faut modifier. Quand on modifie l’environnement pour que les Dys apprennent, tout le monde apprend. Quand on met des couleurs dans les cahiers, des polices de caractères pondérées et aérées, quand on fait des cartes mentales, quand on fait des dictées à trous, quand on permet aux bons lecteurs de lire les consignes aux mauvais lecteurs, quand on permet aux “bons élèves” d’expliquer aux moins bons comment ils font, quand on multiplie les modalités d’expression des habiletés, quand on abandonne l’évaluation normative pour une évaluation formative, tous les élèves apprennent, même les meilleurs!
Les porteurs du Handicap Invisible Pirate ont un seul super-pouvoir, mais non des moindres: ils poussent l’école, aujourd’hui, et la société toute entière peut-être, vers un AVENIR.
Rien n’est plus stérile que la sclérose. Rien n’est plus excitant que l’imagination. Mes pirates sont mes héros parce qu’ils forcent l’imagination de tant de gens a priori sclérosés dans leurs idées toutes faites. Mes pirates sont mes héros parce qu’ils bousculent les idées préconçues et deviennent des moteurs. Mes pirates sont mes héros parce qu’ils nous emmènent vers demain.
Demain sera réellement divergeant, inclusif, et créatif si l’école parvient à inclure tous les enfants, si elle parvient à se transformer en un environnement pour les apprentissages, avec toute la richesse et la diversité qu’un environnement vivant peut offrir. Si elle commence par devenir la meilleure alliée des Zèbres, nous allons tous y gagner!
J’ai beaucoup pensé en écrivant ce texte à Céline AlvarezFrançois TaddeiIdriss AberkaneFranck Ramus, car leur travail de communication est admirable, inspirant et absolument nécessaire. Lisez-les! Suivez-les si ce n’est déjà fait!
https://medium.com/@CatherineLeduc/guess-what-les-z%C3%A8bres-sont-des-h%C3%A9ros-5c18446799a9#.94is074er
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:14

Cette idée que les autres ont déjà eue

Petite réflexion sur la démarche entrepreneuriale et la valeur des idées


Il y a de grands principes de base qu’on apprend très vite quand on passe quelques années dans une startup sérieuse menée par un fou qui sait où il va.
[list=postList]
[*]Une idée à elle seule n’a absolument aucune valeur. Il faut des talents, de la sueur, du temps (et donc du cash) pour construire quelque chose. Il vaut mieux avoir ça qu’une idée, d’ailleurs, à choisir.

[*]Rester sur ton idée de départ est la pire chose que tu peux faire. Même si ça veut dire jeter un, deux ou trois ans de boulot à la poubelle, virer la moitié du staff ou un département entier, il faut absolument écouter ce que les utilisateurs disent. Il faut adopter une posture naïve et rester concentré sur les métriques.

[*]If you don’t fuck anything up, you’re not working the right way. Céline Alvarez n’arrête pas de le dire au sujet des enfants, c’est en se trompant qu’on apprend. Si on ne se trompe pas dans une startup, ça veut dire qu’on bosse mal. Et donc on n’apprend rien. Et donc on perd du temps, et donc on perd du cash.

[/list]


La vraie méthode du lean startup n’est pas si compliquée. Je schématise ? Avant de te ruer sur le prochain meetup de The Family, laisse moi te briefer.
Toute innovation scalable (et donc valable) requiert une connaissance approfondie du contexte. Cette connaissance peut venir d’une carrière passée à évoluer dans le même milieu professionnel, la même industrie ou la même culture. Si tu n’as pas 20 ans devant toi, alors il faut prendre des risques énormes et y aller à tâton, en avançant sur la base d’une intuition et de quelques connaissances de base.

[list=postList]
[*]Démarre dans ton garage, bosse gratoss, sort un truc. Va chercher des sous pour faire un truc mieux, sur la base du potentiel de ton truc déjà fait et de ta capacité à convaincre des investisseurs qu’ils vont s’enrichir (un jour) grâce à toi.

[*]Avec les sous, embauche deux ou trois stars. Fait un truc mieux. Balance le dans le monde réel, teste-le avec des vrais clients. Jette tout ce qui leur a déplu, et fait tapis sur le seul truc qui leur a plu. Si rien ne leur a plu, retourne à l’étape précédente, et mets une belle chemise pour convaincre ton investisseur que cette fois-ci, tu tiens le truc. Ou change d’investisseur.

[*]Teste ton truc numéro 3. Jette tout ce qui ne convainc pas, mise tout ce qui te reste sur le truc qui marche. Et ainsi de suite jusqu’à ce que ton produit ne ressemble en rien à ton idée de départ, qui était la tienne et donc forcément la mauvaise, car biaisée. Pour scaler, il faut faire de l’universel, pas du (trop) spécifique. La réponse au problème peut être hyper précise (une seule fonctionnalité), mais il faut que le problème soit quand même assez répandu pour que “ça lève”.

[*]Le défi étant de trouver un truc qui décolle avant d’avoir épuisé tous tes leviers de financement. Tu dois donc avoir une connaissance extrêmement pointue de ton marché et des besoins de tes utilisateurs avant que le compte à rebours se termine, mais aussi et surtout la capacité de répondre au besoin avec un produit simple, précis, scalable et qui fonctionne.

[/list]


Une fois que ça décolle, tu auras d’autres problèmes. Mais il y aura une solution quand il y aura un problème.
C’est une méthode très particulière et très spécifique au monde de la tech. Elle a le mérite d’introduire la notion de cycle itératif (et donc une démarche de recherche appliquée) dans la chaîne de production, et ce sur des rythmes beaucoup plus rapides que dans toutes les autres industries. Dans une société établie, le département R&D s’occupe de réfléchir, pendant que 98% des ressources sont prises par le fait de continuer à gagner de l’argent sur le modèle déjà établi (fabriquer, vendre, gérer, croître). La plupart des gens qui fabriquent et vendent le produit n’ont aucune idée de ce que fait la tête (la R&D). Une startup est un département R&D ET une chaîne de production qui fonctionnent ensemble, en temps réel. Plus le produit devient rentable (et donc abouti), plus la part de la R&D se réduit, le reste étant occupé par la production.
Bon en fait, je te recommande quand même d’aller au prochain meetup de The Family, parce qu’en France ce sont les seuls à maîtriser pleinement cette méthode avec son intelligence de fond et pas seulement de forme.

Oui, mais on va me voler mon idée !


Rentrée en France en 2014, après cette expérience fulgurante et instructive outre-Atlantique, j’ai constaté un engouement tout frai pour les startups et la tech ici. Chic alors. J’ai donc fait comme tout le monde et perdu quelques soirées au NUMA à entendre quelques perchés parler de leurs “projets révolutionnaires”, ou quelques précheurs ramer pour essayer d’expliquer la culture startup en français. Moi qui débarquait d’un TGV lancé contre un mur, brûlant des millions de dollars par an, je me retrouvais dans une micheline branlante et timide, au départ de Brive la Trouillarde.
Bon. 
“Au moins, il y a un train”.
J’ai essayé de comprendre ce qui existait, les possibilités, les structures, les accompagnements, les réseaux. Je me suis entretenue avec une quantité tout à fait impressionnante d’apprentis experts qui ont voulu me vendre des accompagnements “méthode lean startup” sans même me demander si c’était là le chemin que je voulais prendre. On m’a dit de lire tel bouquin. De faire tel concours. De postuler pour tel incubateur. De me faire coacher par untel. De faire un p**** de business plan. De payer pour que quelqu’un me fasse un p**** de busines plan. Comment ? Vous n’avez pas d’étude de marché ?!
On ne m’a jamais écouté.
Ce qui montre qu’on n’a toujours pas compris l’essentiel.
J’ai aussi participé à quelques ateliers pour apprentis entrepreneurs, dans des contextes divers et franchement avariés, tels que le Pôle Emploi et son parcours pour “accompagner” les demandeurs d’emploi souhaitant monter une entreprise, les couveuses et leur contrat CAPE, les institutions pour entrepreneurs sociaux, les CCI, les coworking qui veulent t’aider à hacker ta life.
BREF.
Dans ces assemblées, on repère facilement ceux qui savent pourquoi ils sont là, et les autres. Et puis, il y a toujours le traditionnel (et très drôle) type qui dit : “Oh moi, je ne peux pas parler de mon projet devant tout le monde. Je ne veux pas qu’on me vole mon idée”. Celui-là est déjà foutu.
Plus tard, j’ai (un peu) contribué à la création d’un coworking et d’une agence digitale collaborative. Un peu de concours de circonstance, un peu de curiosité, un soupçon de WTF. Vous n’imaginez pas le nombre de clients qui se pointent pour faire réaliser une application, un site ou un produit digital, sans aucune notion technique, aucune vision, pas de cash, et pire, aucune idée. Ils ne résolvent aucun problème. Leur solution n’en n’est donc pas une. Ils ont un business plan et une étude de marché avec couverture plastifiée qui leur a coûté un livret A, mais pas de contexte, pas de connaissances, pas de démarche. Pourquoi tu veux entreprendre ? Ben, pour m’enrichir ! 
OK, c’est mal parti.

Un entrepreneur est avant tout une personne pragmatique, qui cherche à résoudre un problème pragmatique.


Les meilleures “idées” sont des solutions efficaces à des problèmes concrets. Annuaire d’amis interactif. Partager et regarder des vidéos. Pouvoir partager des petits textes de n’importe où. Partager et trouver des images. Trouver un covoiturage. Trouver un appart où rester en voyage. 
Problèmes simples et concrets. 
Solutions hyper complexes mais produits simples et précis. 
Facebook, Youtube, Twitter, Pinterest, Blablacar, Airbnb.
Si ton problème est un vrai problème pour beaucoup de gens, il n’y a pas de raison que ta solution (si elle tient la route) ne soit pas un succès.
Innover, ça peut être apporter une solution nouvelle (qui marche) à un problème connu.
Ca peut aussi consister à améliorer les solutions actuelles en les rendant moins coûteuses et plus intelligentes.
Ca peut encore être la mise en lumière d’un nouveau problème, encore mal cerné ou mal connu. 
Ca peut être enfin d’apporter une solution à un problème que les gens ne pensaient pas avoir, jusqu’à ce qu’on leur apporte une solution dont ils ne pourront plus se passer. Hello l’électricité, internet, le wifi, les smartphones !
Bon là, c’est du très sérieux.

Travaille dur et soit feignant


L’essentiel est donc de ne jamais perdre de vue son problème.
Ce n’est pas l’idée de départ qui compte. Ni le business plan. Ni le prévisionnel. Ni la couverture plastifiée. En fait, si tu commences et que tu connais déjà tout ça, ton produit est mort-né. Il n’est ni précis, ni évolutif. Si demain un type trois fois plus riche que toi se penche sur le même problème, tu vas mourir parce qu’il va faire mieux et plus vite. Et oui, il s’en fout, il a les moyens que tu n’as pas encore.

Il faut impérativement continuer à faire de la R&D à part égale avec la production tant que la production n’est pas assez rentable.


Faire, tester, améliorer, recommencer.
Tout le monde n’a pas besoin de le faire à hauteur de millions de dollars. On peut très bien commencer par une petite solution, humble mais efficace. On teste l’intérêt, on prend la mesure du vent, on ajuste. On ne va chercher des fonds que si nécessaire. Si on peut avancer sans s’endetter, même si c’est plus long, ça peut valoir le coup.
Tout le monde n’a pas besoin de sprinter ni de résoudre un problème monstrueux à l’échelle du globe. On peut s’inspirer de cette méthode à tous les rythmes et pour tous les types de produits. Ce qui compte n’est d’ailleurs pas le produit, mais l’adéquation de la solution avec le problème. Pour cela, il faut rester extrêmement pointu sur son problème et continuer de le décrire, de l’observer, de le décortiquer.

Les bonnes idées ne sortent pas de nulle part. Elles proviennent d’une connaissance sans cesse approfondie et améliorée d’un problème concret.


Voilà pourquoi il faut travailler (très) dur, car la recherche en soi coûte du temps et de l’argent, mais n’en rapporte pas tant qu’elle ne s’est pas concrétisée en produit. Voilà aussi pourquoi il faut être feignant (et donc intelligent), et automatiser ou déléguer tout ce qui ne relève pas directement de l’intelligence (la vision) et de la réalisation du produit.
En tant que fondateur, ta place est au gouvernail. Et pour maintenir le cap, il faut savoir un peu avant les autres où tu vas. Et il n’y a pas 36 solutions pour faire ça, il faut garder le nez dans la matière pendant que les autres regardent ton doigt.











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Géographe de formation, Anne-Laure Fréant est la fondatrice deretourenfrance.fr et l’auteur duGuide du retour en France 2016. Elle anime une communauté de 6000 personnes revenues de l’étranger sur les média sociaux, conseille quotidiennement ceux qui “reviennent d’ailleurs”, écritdes articles sur les intelligences atypiques, la mobilité, le travail de demain et anime aussi unpodcast qui parle des “Z’atYpiques” !
Lui écrire : annelaure@retourenfrance.fr
https://medium.com/france/cette-id%C3%A9e-que-les-autres-ont-d%C3%A9j%C3%A0-eu-8f5a5194b039#.n7qvj044w
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:15

Emile Coué est le précurseur de nombreux courants de développement personnel actuels. Il a testé avec succès le principe d’autosuggestion, que l’on peut nommer effet placebo, scientifiquement vérifié depuis.
En réalité, nous assistons là à « une manifestation de notre propre pouvoir d’autopersuasion. L’esprit active certaines aires corticales liées à l’attente, à la conviction qu’un soulagement ou une récompense sont à venir, ce qui déclenche une sécrétion d’endorphines et de dopamine dans notre cerveau, inhibant finalement la douleur. Quand l’anticipation d’un soulagement tient de la prophetie autoréalisatrice en quelque sorte… » comme nous l’explique Michel Le Van Quyen dans son livre « les pouvoirs de l’esprit« .
November's Girl and roses - Page 10 Les-pouvoirs-de-lesprit
Mais la méthode Coué, en s’appuyant sur l’inconscient permet aussi de travailler sur d’autres aspects de notre vie pour améliorer notre épanouissement personnel. Besoin d’avoir plus confiance en vous ? de réussir dans vos projets ? d’être plus heureux ? Lisez la suite.
 

La méthode Coué en 2 postulats et 5 lois

Dans le dernier livre sur la méthode Coué préfacé par Luc Teyssier d’Orfeuil, nous découvrons la genèse et l’esprit de la méthode avec notamment les 2 postulats et les 5 lois de Coué.
November's Girl and roses - Page 10 La-m%C3%A9thode-cou%C3%A9
Postulat 1 : Toute pensée que nous avons en tête devient réalité (dans la limite du raisonnable)
Postulat 2 : Contrairement à ce que l’on enseigne, ce n’est pas notre volonté qui nous fait agir, mais notre imagination. S’il nous arrive souvent de faire ce que nous voulons, c’est que nous pensons en même temps que nous pouvons.
 
Les 5 lois de Coué sont les suivantes :

[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 15px; margin-left: 30px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; font-variant-numeric: inherit; font-stretch: inherit; font-size: 18px; line-height: inherit; font-family: Titillium, Arial, sans-serif; vertical-align: baseline; list-style: none; color: rgb(102, 102, 102); background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
La première faculté de l’homme, c’est l’imagination

[*]
Quand la volonté et l’imagination sont en lutte, c’est toujours l’imagination qui l’emporte, sans aucune exception.

[*]
Dans le conflit entre la volonté et l’imagination, la force de l’imagination est en raison directe du carré de la volonté

[*]
Quand la volonté et l’imagination sont d’accord, l’une ne s’ajoute pas à l’autre, mais l’une se multiplie à l’autre.

[*]
L’imagination peut être conduite.

[/list]
 
Ainsi, tout repose sur l’imagination en lien étroit avec l’inconcient puisque c’est lui que nous « imprimons » quand nous pratiquons l’autosuggestion. La volonté, elle, demeure consciente. Or, nous savons que l’inconscient est aux commandes de notre vie 95% du temps (vous avez pensé à respirer depuis le début de cet article ?). Ce choix d’influer sur l’inconscient est par conséquent plus que judicieux.
Carl Jung écrivait « En chacun de nous existe un autre être que nous ne connaissons pas ».
Et cet être semple accessible par l’autosuggestion. Faisons-en un ami !
 

Comment construire une auto-suggestion

Le livre de la méthode Coué que j’évoquais plus haut et dont je vous recommande la lecture décrit comment construire une autosuggestion :
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 15px; margin-left: 30px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; font-variant-numeric: inherit; font-stretch: inherit; font-size: 18px; line-height: inherit; font-family: Titillium, Arial, sans-serif; vertical-align: baseline; list-style: none; color: rgb(102, 102, 102); background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
commencer par « je ».

[*]
Utiliser le présent ou le futur proche (verbe aller au présent + verbe d’action à l’infinitif).

[*]
Formuler la décision, la demande ou l’objectif positivement.

[*]
Répondez avec le plus de précision possible à ces questions pour avoir une image nette : Avec qui  ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ?

[/list]
 

Pratiquer l’autosuggestion et exemples d’autosuggestion

Une fois votre phrase établie, répétez-la 20 fois à haute voix sans y penser et ce tous les jours (voire plusieurs fois par jour).
Vous pouvez dessiner ou vaquer à une occupation manuelle en récitant (Emile Coué conseillait l’utilisation d’un chapelet). Ainsi, votre attention consciente sera occupée et l’inconscient recevra les messages directement. Afin d’augmenter l’effet, tenez-vous droit ou dans une posture du pouvoir.
 
Testons maintenant :
Voici quelques exemples d’autosuggestion à précéder d’une des formules « De jour en jour » ou « A partir de maintenant » :
Santé

  • Je vais de mieux en mieux. Je suis en bonne santé et ma forme s’améliore

  • Je suis de plus en plus détendu

  • Je me déplace facilement et sans fatigue

  • Je dors d’un sommeil profond et réparateur

  • J’ai de plus en plus d’énergie


Développement personnel

  • Je développe mon aisance et ma confiance en moi

  • Je m’apprécie et je prends soin de moi

  • J’ose exprimer mes sentiments

  • Je suis libre et je me libère du passé

  • Je souris à la vie et la vie me sourit


 
La plus célèbre est :
« Tous les jours, à tous les points de vue, je vais de mieux en mieux. »
A lire :

La Méthode Coué : La maîtrise de soi-même par l’autosuggestion consciente
http://anti-deprime.com/2016/11/26/20-autosuggestions-tester-methode-coue/
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:16

COMMENT BIEN VIVRE SA SITUATION D'ADULTE SURDOUÉ ?
Par L'équipe Cosmopolitan.fr
Publié le 14/11/2016 à 00:00
November's Girl and roses - Page 10 Bones-temperance-brennan













Surdoué un jour, surdoué toujours ! On n'y pense pas forcément, mais les enfants intellectuellement précoces grandissent inévitablement et deviennent des adultes dotés d'un quotient intellectuel également supérieur à la normale. Mais grandir en étant en dehors de la moyenne est-il un atout ? Etre un adulte surdoué est-il un gage de réussite ?





Reconnaitre sa différence en tant qu'adulte surdoué


Si de nombreux enfants font l'objet d'un diagnostic au cours de leur cursus scolaire, certaines personnes, en revanche, passent entre les mailles du filet et ne trouvent de réponses à leurs questions qu'à l'âge adulte.
En attendant, ils évoluent dans une société au sein de laquelle ils se sentent profondément différents sans, pour autant, savoir pourquoi. La révélation de leur quotient intellectuel supérieur à la moyenne est, pour eux, un véritable soulagement.
Enfin, on reconnaît cette particularité qu'ils ressentent au plus profond d'eux depuis leur enfance.

Gérer son hypersensibilité


Les personnes surdouées sont généralement dotées d'une extrême sensibilité. C'est d'ailleurs l'un de leurs principaux traits de caractère. Oui mais voilà, plus on grandit, plus la vie devient difficile. Il faut savoir affronter la réalité et faire preuve de distances vis-à-vis des émotions négatives que l'on peut tous ressentir à certains moments.
Mais chez les surdoués, ce n'est pas aussi facile puisqu'ils sont, par essence, émotionnellement vulnérables et à fleur de peau. En effet, ils doivent apprendre à composer avec leur grande émotivité qui peut, lorsqu'elle n'est pas suffisamment conditionnée, entraver leurs relations avec les autres.

Ne pas tomber dans la spirale de l'échec


En règle générale, les adultes surdoués ont dû composer avec l'incompréhension que la société ressent à leur égard et vice versa. Lorsqu'il n'a pas fait l'objet d'une prise en charge psychologique, ce sentiment peut se cristalliser à l'âge adulte et altérer tout le pan de la vie sociale et professionnelle de l'adulte.
C'est la raison pour laquelle de nombreux surdoués ne parviennent pas, paradoxalement, à construire une carrière professionnelle, ni, bien souvent, à nouer des relations sentimentales durables.
Ce type de situation survient principalement chez les personnes qui n'ont pas réussi à appréhender correctement leur spécificité et qui, au final, ne savent pas véritablement qui elles sont. Pour y remédier, elles doivent nécessairement engager un travail introspectif.

Avoir confiance en soi quand on est surdoué


S'ils peuvent apparaître comme sûrs d'eux et un brin supérieurs aux autres, ce n'est, en réalité, qu'une posture que les adultes surdoués ne maîtrisent, bien souvent, pas du tout. Il s'agit plutôt d'une sorte d'inadéquation ou d'une mauvaise appréhension des codes sociétaux.

Mais derrière ces attitudes considérées, à tort, comme étant hautaines, se cache un terrible manque de confiance en soi. Ce n'est pas parce que le cerveau fonctionne vite et bien que l'on possède forcément une bonne image de soi.


5 minutes par jour pour reprendre confiance en soi

Dans la plupart des cas, les surdoués doivent travailler dur pour améliorer leur estime d'eux-mêmes. Cela passe par le regard bienveillant des autres mais également par une acceptation de leur condition.

http://www.cosmopolitan.fr/,comment-bien-vivre-sa-situation-d-adulte-surdoue,1978357.asp
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:17

Levee /// Subway Therapy : Mots pour maux – New York
Par vidos, 26 novembre 2016
Levee
Installation, New York, USA

A l’initiative du street artiste Matthew Chavez, aka Levee, les new yorkais sont invités à surmonter le stress traumatique provoqué par l’élection de Trump en écrivant des messages positifs sur des post-it collés dans les couloirs du métro.

.
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_2-678x678
Subway Therapy, New York // photo © Matthew « Levee » Chavez

« express yourself »

Quelques heures après l’annonce de la victoire de Trump, Levee descend dans le métro (station Union Square) et propose des post-it aux new yorkais pour y écrire des messages optimistes. Il s’agit pour lui de neutraliser le stress causé par l’élection du candidat inattendu, d’offrir un espace d’expression plus chargé émotionnellement qu’un simple bulletin de vote.
Il affiche un panneau « express yourself », propose post-its colorés et stylos, et invite les passants à poser des mots sur leur émotion. « It’s catharsis » !
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_3-678x678
Subway Therapy, New York // photo © Matthew « Levee » Chavez

Le mur compte aujourd’hui plusieurs milliers de messages, régulièrement renouvelés. Cette initiative a fait le tour de la planète via Instagram.

« subway therapy », une démarche artistique

Levee (en anglais, ça veut dire « digue ») se revendique « street artist » et agit depuis plusieurs années dans le domaine de l’installation de rue interactive .
Son « travail » ? Décharger les passants de leurs émotions négatives, et les faire sourire, rire et destresser. Il s’est donné pour mission d’endiguer les énergies négatives, en leur laissant un terrain d’expression original : en général, il descend dans le métro, installe un mini stand « Subway therapy » et invite les passants à partager leurs émotions avec lui. Il n’est pas thérapeuthe… du tout. Mais il aime l’interaction, l’échange et le soulagement que cela procure aux inconnus de se délivrer de leur « bad mood ».
L’idée des post it est donc une nouvelle forme de son art. Il fallait un dispositif « de masse » pour laisser libre cours au stress post-electoral ».

Des mots partagés pour surmonter les maux

Cette initiative interactive, à travers les mots partagés, fait penser aux murs « before I die » de Candy Chang, où elle demande aux passants d’écrire et de partager ce qui est important pour eux, sur de grands tableaux…en continuant cette phrase « before I die, I want to… »
Ces premiers murs installés à New Orleans après le passage de Katarina ont essaimé partout dans le monde.
November's Girl and roses - Page 10 Before-i-die-new-orleans-wall-678x381
Before I Die… photo © beforeidie

Texte : Marie Ben, Les mots sont des cadeaux
Suivre Matthew « Levee » Chavez (crédit photos)
www.subwaytherapy.com
www.instagram.com/subwaytherapy
www.facebook.com/subwaytherapy
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_8-600x800
Matthew « Levee » Chavez

November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_11
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_6
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_10
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_9
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_5-678x508
Les message sont ramassés tous les soirs. Plus de 10 000 sur cette table !

November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_4-678x678
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_7-678x509
November's Girl and roses - Page 10 Subway-theray-leeve-street-art-new-york_1-678x508
http://www.street-art-avenue.com/2016/11/levee-subway-therapy-mots-maux-new-york-17315
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:30







Danse, danse autour de la Terre
Dans des airs en sons et lumière
Danse, danse autour de la Terre
Viens dans notre univers
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond dans notre chanson
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
Dans ce bazar un peu magique
Viens faire un tour en musique
 
Petite baby va bien danser le rock 'n' roll
Donne-moi la main, tu verras: tu t'envoles
Queue de cheval au vent
Balance bien dans le temps
J'tinvite à faire un tour de rock
On sera tout chic et choc
On joue les rockers avec nos belles guitares
Un blouson de cuir, look banane à star
Sur un air du King
On se déhanche et on swingue
Encore un tour autour du rock
Un tour avec vous
Un tour et c'est tout
Oui le rock nous rend fous
Yeah !
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond comme des fanfarons
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons.
Dans ce bazar un peu magique
Viens faire un tour en musique
 
Venez valser à Vienne
Comme au temps des dentelles
La valse nous entraîne
On vole, on a des ailes
Grand-mère, les larmes aux yeux
Dit "Je connais ces airs
J'ai rencontré grand-père
Sur le Danube Bleu"
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond comme des électrons
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
Dans ce bazar un peu magique
Viens faire un tour en musique
 
Sois pas triste
Viens avec nmoi, on va danser le twist
Who, who, who
Pas la peine
Je veux pas refaire Twist again, who ho ho ho
C'est pas triste
Il suffit de bien bouger sur la piste
Who, who, who
Sans problème
On se fait le twist à la chaîne
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond comme des fanfarons
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
Dans ce bazar un peu magique
Viens faire un tour en musique
 
T'es disco-folie, tu t'éclates bien
Tu planes dans ton walkman
Oh ho ho
Maman est ravie, elle n'entend rien
Papa fait pas de drame
Oh ho ho
Ils te regardent étonnés quand tu bouges en silence
Oh ho ho
Tu les regardes amusé, branché dans ta danse
Oh ho ho
Ta disco qui balance dans ton mini Flashdance
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond comme des électrons
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond comme des fanfarons
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond comme des électrons
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond dans notre chanson
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons
 
Danse, danse autour de la Terre
Tout en rond dans notre chanson
Farandole autour de la Terre
Attention nous partons...


November's Girl and roses - Page 10 Dessin_stereoNovember's Girl and roses - Page 10 Dessin_stereo
November's Girl and roses - Page 10 Felix_180November's Girl and roses - Page 10 Felix_180November's Girl and roses - Page 10 Felix_180November's Girl and roses - Page 10 Felix_180


-------------------------------------------------------------------------------------------------

Quand on pense qu'on veille à ne pas se prendre de fiente de mouette ..... alors qu'à tout moment on peut se prendre un caca spatial ? ça replace les perspectives quand même non ? Chacun son niveau, chat perché ou caca perché ? astro know me ?


Le meilleur QI c'est celui qui QI court le plus vite  Very Happy cat
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 14:53




cat cat cat Very Happy Very Happy Very Happy Hein hein hein hein hein Hein hein hein hein hein Hein hein hein hein hein Hein hein hein hein hein Hein hein hein hein hein Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy cat cat cat  
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 15:01

Il faut être au fait de tout et de tout le monde dans la réalité et du terrain pour pouvoir parler à un gamin ou une gamine que j'ai été aussi donc ça tombe bien Wink
Personne ne se fera jamais écharper avec moi, le mini mire fait le maximum avec le maximum que je lui donne, maxi môme, mini mum  Very Happy Wink cat albino bounce
De toute façon j'ai toujours raison et si parfois j'ai tort je trouve toujours quelqu'un qui a raison mieux que moi.
Au dessus, en dessous Smile à l'envers, à l'endroit Smile à coté coté cour ou coté jardin Smile je reste une flow her power  bounce queen flower
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 15:22

à urner à ma lune, de toute façon je connais la chanson l'air de rien, soyons desseins volts

A se changer en Roi
A hurler à la lune
A traquer la fortune
Tout ça pour traîner son poids

Au risque de s'why plaire
Au moment de s'why croire
Sonnez les courants d'aire
Faites donner l'exutoire
Il faudrait qu'on s'élève
Au fond il a d'la classe
Ou alors qu'on prenne la sève

Comme elle vient
Encore et encore

Tu la vois la belle bleue
Des feux de l'artifice
Et tu la sens même un peu mieux
A la faveur d'une éclipse
On voit do jour au lendemain
Que ça ne s'invente pas
Instantanément comme ça
Reprendre de volée d'aussi loin

Comme elle vient
Encore et encore

Comme elle vient
Comme on peut
see'est cruel et sans fard
Ça choisit pas, merci pour eux
Comme une flèche
Comme un pieux
see'est bon pour la mémoire
Ça vous fait quoi d'être au milieu ?
Hé camarade
Si les jeux sont faits
Au son des mascarades
On pourra toujours se marrer
Et tout le long des courants d'air
On voit des amoureux
Que savent encore changer leurs nerfs
En un bouquet délicieux
On en aura des saisons
Des torrides et des blêmes
Je peux encore garder ton nom
Je peux aussi dire que je l'aime


I love you I love you I love you






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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 15:51

ortolan a écrit:Merci Iam pour les reportages Punk à chien et SH. Je ne savais pas que les SH avaient une origine commune avec le punk (punk et ska je savais), et j'avais le préjugé SH = raciste.

Un petit magnéto serge (lui n'est pas d'accord ?....)



De l'importance d'être d'accord avec soi pendant que plein d'autres ne sont pas d'accord avec eux mêmes, les autres, voire même sur qui sont les autres de où en partant de quoi ? pour aller vers où ?....... de l'importance de savoir aussi où en est au présent  Very Happy comment faire simple quand on a des complications avec l'espace temps, par contre magnéto serge ne dit rien sur le luc de Lucchini sur la plage, dommage  Very Happy
Avoir côtoyer le milieu musicien, en fait c'est un peu faire sondeur ? la hiérarchisation des pensées en fait c'est bien aussi pour s'y retrouver vis à vis des personnes qui s'y retrouvent parfois plus dans leurs pensées, ça m'a fait bien bosser mon coté hardi son ?

Il y a des personnes intelligentes qui ne sont pas toujours pavés de bonnes intentions Smile De l'intérêt du pavé argumentaire de deux mots Wink et de l'acu et la curiosité bien placée Smile Quand j'ai croisé un jeune Victor de 20 ans (doué Smile) étudiant qui me disait tout naturellement : politiquement je suis fasciste..... je suis heureuse de savoir quoi lui répondre et Qi je suis Smile Ca fait un bon test les rencontres Smile 

les SH avaient une origine commune avec le punk (punk et ska je savais)




De l'art de bien savoir dissocier les domaines  Very Happy cat
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 16:16



Et comme en 1992 je n'étais pas née Smile je n'ai aucune expérience de politique de vie sur le sujet Smile Parler des sujets tabous, je pense que c'est les rendre moins tabous, j'ai quand même préféré que ce gamin m'en parle Smile C'est quand un comble, tu fais pas d'enfants Smile et tu dois quand même ressortir tes archives pour pouvoir répondre à leurs questions Smile On ne peut pas tricoter tranquille à coté de sa verveine  Wink cat tongue Du coup il m'a fait un joli cadeau pour mon anniversaire pour me remercier et il a enregistré m'a t il dit des infos qu'il ne comprend pas aujourd'hui mais dont il sait déjà qu'elles lui serviront pour demain Smile Comme quoi Smile
Un jour j'irai en déni Smile je n'y aurai plus un patch work  Very Happy et je pourrai faire du canevas Smile Ca m'a fait un peu rencontre du troisième type, creuser à fond ou ne pas creuser mais avoir un avis déjà, parfois dans la rue j'ai l'impression de retourner à l'école Smile Alors je parle encore de mon école Delarue  Very Happy cat
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 16:18

Sinon je ne fais pas de politique, je suis une fille  Very Happy
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 16:26



Je viens du sud,Je viens de l'est. 
Le grand saut, moi je l'ai fait ! 
De mon pays je garde un reste 
D'accent quand je parle francais, francais. 

La vie la bas c'est pas facile,
Mais est-ce que c'est vraiment mieux
de vivre ici quand de vos villes
je ne connais que la banlieue, banlieue.


Je suis là pour travailler dès le jour qui se lève.
Je suis là pour façonner la maison de vos rêves.
Je suis là oui mais pour le reste, suis-je assez clair ? assez clair ?
Je suis là en attendant qu'on m'accueille ou me chasse.
Je suis là dans votre vie, je passe et je repasse.
Je suis là oui mais pour tout le reste, suis-je assez clair ? assez clair ?

Je viens du sud, je viens de l'est.
Un jour, j'y retournerai.
Puisque pour mes frères, il me reste
Un peu d'amour et de respect, de respect.

Je suis là pour travailler dès le jour qui se lève.
Je suis là pour façonner la maison de vos rêves.
Je suis là oui mais pour le reste, suis-je assez clair ? assez clair ?
Je suis là en attendant qu'on m'accueille ou me chasse.
Je suis là dans votre vie, je passe et je repasse.
Je suis là oui mais pour tout le reste, suis-je assez clair ? assez clair ?

Suis je assez clair ?
Je suis là, je vais chercher vos enfants à l'école.
Pour ramasser vos mégots sur le sol.
Je suis là, suis je assez clair, assez clair ?
--------------------------------------------------------------------------

Toujours clarifier ses propos  Very Happy cat de fait on trouve toujours la lumière  sunny albino bounce bounce bounce
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 16:29

Sortez couverts, c'est pratique pour ne pas attraper froid Smile Sors tes couverts c'est l'heure de goûter et 3 fois par jour  Very Happy
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 16:52

J'adore ce forum  Very Happy

(Victor si tu me lis encore, sois sage et merci pour les roses Wink cat)
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 17:00

En fait un forum c'est un peu comme Interflora ? c'est ça ? j'ai compris le concept ? ou pas ?
Bon je vais faire ma liste pour Noel alors Smile Je te mets tout en post it différé et comme ça je peux aller me promener ou dormir Smile
Zébracrossing, zébraccrochée ? Tiens la perche  cat on a le micro  Very Happy
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 19:50

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 19:51

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tongue
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 21:09

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 21:26

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 21:27

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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 22:13



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November's Girl and roses - Page 10 Cancer47






Lors des pires moments, j’ai été seul

“Je me sens seul quand je cherche une main et que je ne trouve que des poings».
Tom Wolfe

Lors de mes pires moments, j’ai été seul. J’ai ressenti que tout le monde m’a tourné le dos, tout au moins les personnes de mon entourage.
Lors des bons moments, il est très facile de trouver de la compagnie, mais lors des mauvais moments, personne ne veut nous voir.

Afin de calmer ma tristesse, j’ai reçu des critiques, du mépris et une froideur qui gelait mon corps. Je me suis senti triste, très triste.
J’ai arrêté de croire en l’être humain, je me suis caché, comme un petit escargot dans sa coquille, en attendant que le soleil apparaisse.

Je ne voulais parler à personne, je ne voulais pas prendre le téléphone, toutes les conversations me paraissaient vides et inhumaines. Malgré tout, j’ai fait l’effort d’apprendre à voir les choses d’une autre manière.
J’ai utilisé ma petite intelligence émotionnelle. J’ai pensé que je pouvais être un peu plus «grand» et j’ai commencé à mettre de côté toutes les personnes, et toutes les grandes réunions qui me rendaient triste et seul.
Il n’y a rien de plus triste que de se trouver dans ce qui est un paradis pour les autres et ce qui est le plus désert des déserts pour nous.
Alors, j’ai commencé à élargir mes horizons, je me suis appuyé sur les personnes qui, avec leurs petits gestes me faisaient du bien : un mot gentil, un câlin, un regard sincère et pur.





C’est alors que j’ai commencé à voir les choses d’une autre manière. Peut-être que l’escargot commençait à entrevoir la lumière dans sa petite coquille.

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November's Girl and roses - Page 10 Cancer48-420x272

Peut-être que la réalité est que nous sommes tous seuls dans la vie et que c’est ainsi que nous devons l’accueillir.
Personne ne peut nous protéger en permanence. Chacun d’entre nous a ses propres problèmes et ses obligations. Cependant, n’importe quel geste peut énormément nous aider lors d’un mauvais moment à passer.
Heureusement, nous rencontrons toujours des personnes qui ont une grande habileté à consoler.
Quand vous vous y attendez le moins, elles apparaissent comme des sauveuses, et vous remontent le moral avec seulement quelques mots.

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Le plus triste qui puisse nous arriver est de perdre notre humanité, quelque chose de très simple à oublier dans une société dans laquelle les valeurs qui prédominent ne sont pas la bonté, l’altruisme ni le respect.

Une société dans laquelle règnent le «Et moi», «Moi et moi» ou «Je ne te souris pas car je suis occupé à autre chose».
Le manque d’humanité ne nous conduit nulle part et la maxime “Ne faites pas aux autres ce que vous n’aimeriez pas que l’on vous fasse» est un grand enseignement que nous oublions très souvent.
C’est pour cela que nous devrions tous nous regarder de temps en temps et penser “Nous avons tous besoin de tout le monde».
Pourquoi ne pas commencer par s’offrir à soi-même des mots chargés de fleurs et non pas des poings qui cognent directement l’âme et le coeur ?
Pourquoi nous n’ajoutons pas chacun notre petit grain de sable pour former une magnifique montagne ?



“Nous sommes seuls, nous vivons seuls et nous mourons seuls. Seulement à travers de l’amour et de l’amitié, nous pouvons avoir l’illusion, à un moment donné, que nous ne sommes pas seuls».
Orson Welles

Cet article est dédié à toutes les personnes qui se sentent envahies par le désespoir d’un monde qui tend à se déshumaniser.


En savoir plus sur http://nospensees.fr/lors-pires-moments-jai-ete-seul/#Z0OGblhswx0qSICz.99



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Zebra brushing pour les filles, (oui je sais je fais une belle brushette à moi toute seule, on ne se refait pas Wink ),  le forum qui te poursuit désormais partout où tu vas  Razz Wink
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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 22:26

L’Homme possèderait également le sixième sens qui permet de sentir le champ magnétique




Des scientifiques ont confirmé que certains animaux arrivent à produire une protéine qui permet de sentir le champ magnétique environnant. Plus étonnant, selon une nouvelle étude publiée dans la...
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Par Thomas Allaume19 novembre 2015





Des scientifiques ont confirmé que certains animaux arrivent à produire une protéine qui permet de sentir le champ magnétique environnant. Plus étonnant, selon une nouvelle étude publiée dans la revue Nature, l’Homme possèderait également cette molécule.
On présumait déjà que des animaux, notamment des oiseaux savaient utiliser la magnétoréception pour s’orienter. Au fur et à mesure des recherches, le nombre d’animaux dotés de ce sens ne cesse de croître. C’est en 1980 que des études ont prétendu que l’être humain avait une sensibilité aux champs magnétiques, 20 ans plus tard, des expériences montraient que le champ magnétique ambiant influençait la perception visuelle de l’Homme.

C’est une équipe de chercheurs chinois qui aurait découvert la protéine à l’origine de notre micro-boussole biologique qui permettrait de détecter le champ magnétique ambiant. Le complexe moléculaire est composé de deux protéines qui sont codées à partir des gènes associés : le cryptochrome ainsi que d’une nouvelle espèce chimique nommée par les chercheurs MagR (MagnetoReceptor). On peut voir sur la représentation du complexe qu’il y a une chaîne de molécules magnétosensible autour de laquelle s’enroule une hélice de cryptochromes.
November's Girl and roses - Page 10 Sixieme_sens_magnetique_161115
Le véritable secret du sixième sens est la position de cette molécule dans le corps de certains êtres vivants, en effet, le pigeon par exemple, posséderait des cellules magnétos réceptives dans sa rétine. Les gènes capables de produire des microboussoles sont présents chez l’être humain, mais si ce mode de repérage n’est pas fondamental utilisé par l’Homme, c’est notamment parce qu’ il utilise d’autres systèmes de repérage spatial comme les cartes cognitives que nous construisons grâce aux cellules de lieu, une découverte qui fut récompensée par un prix Nobel de médecine l’année dernière.
Reste à savoir s’il serait possible d’activer ce sixième sens chez l’Homme…
http://sciencepost.fr/2015/11/lhomme-possederait-egalement-sixieme-sens-permet-de-sentir-champ-magnetique/


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Message par I am So Sure Dim 27 Nov 2016 - 22:31

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Dernière édition par Iamsosure le Dim 27 Nov 2016 - 22:32, édité 1 fois (Raison : Toujours vérifier si on ne s'est pas cassé un ongle :))
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Message par I am So Sure Lun 28 Nov 2016 - 23:26



Je me demande si ça ferait un peu comme ça mon mode "saucisse grillée" ?  Razz Razz Razz
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 11:20

Pour éviter tout malentendu sur Boris Cyrulnik ? 


November's Girl and roses - Page 10 Magritte

par Lionel Mesnard, le 4 novembre 2010

Ne nous trompons pas sur Boris Cyrulnik, certes il y a l’individu médiatique, mais il y a surtout une œuvre relativement dense, et, qui ne se limite pas au seul concept de [url=http://lionel.mesnard.free.fr/le site/psy-resilience.html]résilience[/url]. Il est le premier à être conscient que tout le monde n’aura pas la chance de surmonter certaines épreuves de la vie. Il faut se méfier du temps médiatique et rien ne vaut de connaître le professeur Cyrulnik par ce qu’il a écrit. Ses livres ne se résument pas à une approche limitée, il est même un bel exemple pour la pluridisciplinarité scientifique du fait de son parcours professionnel : psychiatre, psychanalyste, éthologue, enseignant et essayiste. Il est de la même veine qu’un [url=http://lionel.mesnard.free.fr/le site/henri-laborit.html]Henri Laborit[/url] ou un Edgar Morin, et cet homme n’est pas un normalisateur, ni un régulateur social. 

Que la résilience soit devenue une tarte à la crème, il n'y a pas de doute, mais en ce domaine son travail pratique consiste pour exemple à créer et appuyer des lieux d’accueil pour des enfants en Amérique Latine. Son objectif n’est pas d’imposer un dogme ou une norme. Ce que je soulignais dans la note précédente de 2005 (ci-après) c’est le rôle que la notion de résilience peut avoir dans certaines situations sociales. Ce que j’en ai tiré de positif et de constructif, c’est le rôle du travail de création et les espaces où des individus sont amenés à échanger et partager. Dans ces circonstances, des mécanismes résilients sont possibles et peuvent permettre à des individus de surmonter certaines épreuves. Ce peut être aussi un outil d’analyse et de pratique pour des professionnels face à des personnes en situation difficile ou fragile. Qu’ensuite les médias de masse aient fait de son concept une solution miracle, c’est une autre affaire. Comme toute mode ou effet de masse, il y a un temps de balancier et il n’y a pas à tomber dans l’excès inverse, non plus. 

Tout individu peut-être amené à souffrir tout au long de sa vie, il n’est pas pour autant condamné à se vivre dans la souffrance éternellement. De toute façon, la vie n’est pour personne un long fleuve tranquille, et mieux vaut se méfier des généralités et des raccourcis. Il y a plutôt de quoi s’inquiéter d’une sorte de quête du bonheur permanent, et de comment certains scientifiques moins scrupuleux font un commerce très lucratif de la souffrance humaine. Oui, il existe des charlatans et des compagnies pharmaceutiques faisant de bonnes affaires sonnantes et trébuchantes. Au pays champion du monde des traitements neuroleptiques, le consommateur est une cible de choix et si vous ne baignez pas dans ce flot dédié à vous anesthésier, ne craignez rien, vous êtes peut-être dans la vérité... Dans un monde qui vise à produire toujours plus, il faut que l’humain soit performant. L’individu doit répondre à des critères lui permettant de vivre au sein de la norme et il reproduit ce qu’un "système" lui impose comme préceptes moraux. Mais attention de ne pas juger, le fait d’accepter ou de se conformer à la norme n’est pas un mal absolu, c’est la réalité la plus courante. 

Avant que Boris Cyrulnik et d’autres viennent mettre un nom sur un processus humain, le fait d'être en situation résiliente était de mise. Une rencontre peut venir bousculer une existence en bien comme en mal. Nous ne sommes à l’abri de rien, ni du pire, ni comme du meilleur. La lecture de son œuvre peut trouver un sens et pas obligatoirement ce qu’en a traduit un journaliste d’un journal féminin ou en vogue. Ne réduisons pas un travail, une vie à des considérations fausses. Les écrits de Boris Cyrulnik ont pour but des vous questionner, il n’y a pas à chercher une réponse, une solution, mais trouver ce qui vous concerne et peut vous aider à mieux appréhender la vie. Si vérité il y a, c’est qu’il n’en existe aucune justifiant l’horreur de la guerre ou la volonté de soumettre une population à un dictat, de même d’un viol de son intimité mentale ou physique. Il n’est pas simple de se relever de telles épreuves. Boris Cyrulnik commettrait-il un crime à chercher des relations plus apaisées au sein de nos relations humaines ? 

L’idée que nous soyons artisan ou jardinier ou tricoteur de notre existence a un sens, cela met en lumière la capacité de notre imaginaire à interférer sur le cours des choses. Si nous réduisons l’être en souffrance à sa seule souffrance, ou à un seul statut de victime, il est dans ce cas difficile d’agir. Face à l’inhibition de l’action, un individu peut courir de grave danger, notamment physiologique et en particulier des phases dépressives et dépréciatives. Nous ne pouvons nier non plus des réalités biologiques connues et reconnues. Un être heureux est un être gratifié et l’accès à ce bonheur est dans la norme ou plus exactement dans les fondements de notre éducation, le fameux surmoi freudien. La question n’est pas de réduire l’Homme à une seule réalité biologique, mais de pouvoir articuler une pensée à partir de plusieurs domaines de la recherche, qu’elle soit en sciences humaines et sociales, ou du domaine des sciences du vivant. C’est tout l’intérêt que nous avons de connaître et d’avoir des chercheurs capables de croiser plusieurs savoirs, et cette démarche ne peut se forger que par une approche critique, et une lecture de même. 

« Je fais partie de ceux qui pensent que l’on n’est pas obligé de raconter son secret sur la place publique pour aller mieux. On peut, que l’on soit adulte ou enfant, utiliser le para-dit en écrivant, en mettant en scène… On se libère de son secret sans pour autant le dire. Les enfants résilients deviennent de grands créatifs, et transforment leur blessure en œuvre d'art pour mettre une distance entre eux et leur traumatisme : ils sont souvent écrivains, comédiens. Certains se tournent vers les autres, et veulent s'engager socialement (œuvres humanitaires, éducateurs de rue, …), ou s'orientent vers de longues études (souvent en psychologie) : ce qu'ils veulent avant tout, c'est devenir l'auteur de leur destin. Ce sont des décideurs parce qu'ils n'ont rien décidé de leur enfance.» (Boris Cyrulnik).
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 11:22

Alexandra Reynaud : « Je suis Haut Potentiel et Asperger »














ISABELLE DELALEU  JEUDI 24 NOVEMBRE 2016  MIS À JOUR LE JEUDI 24 NOVEMBRE 2016
Depuis toute petite, Alexandra s’est toujours sentie différente, décalée. Elle n’a compris pourquoi qu’en découvrant, après 30 ans, qu’elle était à la fois HPI (Haut Potentiel Intellectuel, c’est-à-dire surdouée), et Asperger. Rencontre.
November's Girl and roses - Page 10 Alexandra-750x410










Vous avez découvert à plus de 30 ans que vous étiez HPI. Comment, et qu’est ce que cela a changé dans votre vie ?






C’est effectivement arrivé en faisant tester mon fils, sur les conseils de ma mère qui estimait qu’il était particulièrement précoce pour son âge. Cela me semblait une lubie. De mon côté, je trouvais normal qu’il aie un vocabulaire très élaboré (il est enfant unique et je m’occupe beaucoup de lui), qu’il soit très doué en dessin (son père l’est), qu’il fasse de façon intuitive, sans modèle, des puzzles compliqués ou repère très bien les détails. De surcroît, je déteste la comparaison entre enfants : pour moi, chacun évolue différemment. Mon fils et ses « performances » n’avaient donc pour moi rien d’«extra-ordinaire » : juste, il me ressemblait, quoi de plus naturel et logique ? Mais ma mère a tellement insisté que quand il a eu 4 ans, nous avons pris rendez-vous avec une psychologue spécialisée pour le faire tester. Et c’est à « l’entretien de restitution », quand elle m’a expliqué, pas seulement les résultats de mon fils –effectivement haut potentiel- mais également tout ce qu’ils impliquaient pour l’avenir, comment il allait évoluer, que j’ai pris conscience qu’elle me racontait… En gros elle m’a raconté ma vie quand j’étais petite ! Cela a été très violent, d’autant que je culpabilisais de penser à moi pendant qu’elle me parlait de mon fils. Le choc a été si fort que je suis restée littéralement « sans voix » : instantanément aphone pendant plusieurs jours !
Nous n’aviez jamais pensé être surdouée ?
Non. Je m’étais toujours sentie différente, mais je n’avais jamais pensé à cette explication ! Mais la psy m’a raconté mon enfance, déroulé le fil : cet ennui profond à l’école où tout semble rabâché, ce sentiment de décalage permanent, mon hyperémotivité et cette impossibilité de se mettre dans le « flot » des autres. J’avais toujours eu la sensation d’être une extra-terrestre oubliée par mégarde sur Terre, mais comme j’ai grandi à l’étranger, avec un mélange de cultures différentes, je croyais que cela expliquait cette sensation de ne jamais trouver ma place. En réalité, j’avais construit ma légende personnelle autour de ce sentiment d’être à côté de la plaque dans tous les domaines.
Mais il y a une suite à cette découverte, peut-être plus importante encore…
Oui, car par hasard, je suis tombée en 2009 sur l’autobiographie de Daniel Tammet Je suis né un jour bleu. Je pensais qu’il s’agissait d’un énième livre sur les Hauts Potentiels. Et à la lecture, j’ai encaissé un deuxième choc, en me reconnaissant complètement dans ses propos. Daniel Tammet présente ce qu’on appelle le syndrome d’Asperger, un trouble du spectre autistique (parfois associé au HPI mais pas systématiquement). Pourquoi ce choc ? Parce qu’Asperger était la pièce du puzzle qui me manquait : être HPI n’expliquait pas toutes mes particularités et bizarreries, de comportement et de ressentis, toutes mes difficultés. Par exemple, les HPI ont besoin de se regrouper. Moi, à l’inverse, je suis sauvage, je n’ai pas envie d’intégrer des groupes que je ne connais pas. Déjà petite je ne communiquais pas avec les autres enfants. Quand j’ai lu cette autobiographie, dans laquelle il retrace tout son parcours, ses traits particuliers expliquaient parfaitement ma différence sociale et sensorielle. C’était une évidence, en quelque sorte le chainon manquant : Asperger « bouclait la boucle ».
Vous avez fait un diagnostic médical pour confirmer le syndrome d’Asperger ?
Oui, même si cela a été compliqué et très long. Les délais d’attente s’élèvent à plusieurs mois (voire années), car pour les troubles autistiques, les services hospitaliers se focalisent avant tout (et c’est normal) sur les enfants. Par contre il existe hélas beaucoup d’arnaques (très chères) dans lesquelles il ne faut pas tomber. Je voulais un diagnostic officiel et j’ai donc attendu près de trois ans, mais je l’ai eu. Et il n’a été qu’une validation de ce que j’avais enfin compris sur moi.
Mettre ainsi un nom, un diagnostic, sur vos ressentis t-il été bénéfique ? Qu’y avez-vous gagné ?
Ce diagnostic m’a permis de confirmer ce que je ressentais mais surtout de m’accepter et de me pardonner… En effet, je culpabilisais parfois d’imposer certaines contraintes à mon mari et mon fils, de faire peser sur eux qui j’étais, mes bizarreries. Il faut comprendre qu’Asperger est un véritable handicap invisible : certaines choses très simples se révèlent pour nous très compliquées et anxiogènes, génératrices d’un stress disproportionné que les autres ne peuvent pas comprendre. Par exemple, l’inconnu m’effraie beaucoup, j’ai donc tendance à rester dans ma zone de confort : d’ailleurs, j’ai bien failli, au dernier moment, ne pas me rendre au rendez-vous de diagnostic car je devais y aller seule et que je ne connaissais pas l’endroit. Pour les Asperger, la vie sociale n’est pas simple. Aujourd’hui, j’ai les clefs, et cela m’aide à progresser (je me force beaucoup à me confronter à des situations difficiles car je sais que je peux m’améliorer), et cela m’aide également à me renforcer face aux incompréhensions ou jugements de type « tu n’as pas l’air autiste ». Cela a donc plutôt été une libération, même si je sais que d’autres le vivent comme un handicap supplémentaire, une condamnation. Pour moi au contraire, je sais désormais que je peux travailler dessus, que le fait d’être simultanément haut potentiel est une véritable aide pour progresser, apprendre, compenser mes difficultés.
Comment expliquez-vous être arrivée à la trentaine sans avoir jamais été alertée sur vos particularités ?
Mes parents sont des originaux qui se sont toujours accommodés de mes singularités comme si elles étaient parfaitement naturelles. Malgré le regard des autres, ils ne mont jamais forcée à rien, sans se formaliser. En discutant avec ma mère, j’ai appris que, quand j’avais 4 ans, elle avait essayé d’alerter mon pédiatre, dont la femme était psychiatre. Elle lui avait expliqué que je me comportais comme une « petite adulte » qui ne communiquait pas avec les autres enfants… mais celui-ci avait répondu violemment que c’était elle qui voulait se persuader que j’étais différente, ce qui l’avait beaucoup culpabilisée ! Il faut savoir que le syndrome d’Asperger n’a été reconnu par l’OMS qu’en 1993… Du coup, l’histoire avait été enterrée.
Vous avez aujourd’hui deux blogs, l’un sur la surdouance et l’autre sur Asperger. Pourquoi vous impliquer ainsi ?
Quand j’ai été diagnostiquée et je j’ai souhaité en savoir plus, j’ai constaté qu’il n’était pas si simple de trouver des informations pratiques de qualité et de vrais témoignages. En outre, les mots de douance, surdouance, précocité, surefficience (les termes sont nombreux dans notre langue) ne sont pas facilement acceptés et présentent une connotation élitiste, alors même que la souffrance de se sentir différent est très vivace. Le HPI est un cadeau empoisonné qui n’est pas forcément signe d’une vie réussie, notamment sur le plan scolaire : bon nombre de surdoués se retrouvent en échec. J’ai donc créé mon site pour aider ceux concernés au sein de leur famille (enfant HPI par exemple), qui ont besoin d’informations et de conseils. J’y fais aussi une veille sur tout ce qui sort sur le sujet, et il est devenu une référence. Quand à mon second blog, il est né assez logiquement après mon diagnostic d’Asperger. Un syndrome mal connu, qu’on prend parfois pour une maladie mentale (ce qu’il n’est pas), ou qu’on assimile exclusivement au personnage du film « Rain Man » car il affecte les relations sociales et la communication. Il me semble important de faire tomber les préjugés sur ce syndrome encore peu connu et de faire partager la réalité quotidienne d’une « Aspergirl »…
 

Pour en savoir plus : les-tribulations-dun-petit-zebre.com , les-tribulations-dune-aspergirl.com
A lire : « Les tribulations d’un petit zèbre, épisodes de vie d’une famille à Haut potentiel intellectuel » (éd. Eyrolles). A sortir en mars 2017, son nouveau livre, sur le syndrome d’Asperger.
https://www.mariefrance.fr/equilibre/psycho/temoignages-psycho/rencontre-alexandra-reynaud-suis-hpi-haut-potentiel-intellectuel-asperger-291807.html

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Mon enfant a un haut potentiel, comment bien le gérer ?












VALÉRIE RODRIGUE  VENDREDI 18 NOVEMBRE 2016  MIS À JOUR LE MERCREDI 23 NOVEMBRE 2016
Il sait lire et compter dès le berceau et vous lance des défis intellectuels en permanence. Entre la fierté qu’il soit très intelligent et la réalité quotidienne, usante et déconcertante, il y a tout un monde à connaître.
November's Girl and roses - Page 10 Yguyhjkl-copie-750x410









À deux mois, Junior fixe l’objectif comme un président prend la pose. À neuf mois, il marche, et, à deux ans, il résout une équation à une inconnue devant ses parents incrédules. Un tableau un peu  caricatural mais l’idée est là… Dans le meilleur des cas, l’enfant « haut potentiel » se distingue rapidement par une intelligence hors du commun. Dans le pire, il est très intelligent (quotient intellectuel de plus de 130), imbattable dans certains domaines, mais en retard dans d’autres, tels que la sociabilité. Avant, on l’appelait « le surdoué » ; désormais, l’enfant précoce est désigné par le terme « haut potentiel intellectuel » (HPI). Ou encore l’enfant zèbre, « comme l’animal dont les rayures sont singulières d’un zèbre à l’autre et qui est le seul équidé impossible à domestiquer », explique Jeanne Siaud-Facchin(1), psychologue clinicienne à l’origine de la dénomination. À une intelligence supérieure s’ajoute une autre manière de fonctionner, plus intuitive. L’enfant zèbre représente 2 à 3 % de la population. Il a désormais sa tribu, ses forums, ses associations et ses spécialistes. Tous participent à lui tracer un avenir plus que parfait et à rassurer des parents vite largués : comment être le parent d’Einstein quand, soi-même, on ne dispose pas de telles capacités ?













UN ZÈBRE À LA MAISON, ENFER OU PARADIS ? 

Enfant vif, il brûle les étapes, acquiert tout de suite un langage élaboré sans passer par la case babillage et enregistre tout, l’air de rien. Très vite aussi, il se distingue par une curiosité et des questions pertinentes. Quand Junior modèle standard demande « d’où vient le vent ? » et se contente d’un « c’est le ciel qui souffle », le HPI exige une réponse scientifique. Et une question en entraînant une autre, il veut tout savoir sur le climat, les anticyclones, les éoliennes… Selon Anne Grammond, pédopsychiatre spécialisée(2), « tôt ou tard, les parents ont besoin de comprendre cette précocité. Le test de QI et les tests psychométriques vont déterminer le niveau d’intelligence, mais aussi la personnalité de l’enfant ». Qui va se plaindre d’avoir un enfant brillant ? Passé la période de fierté vient quand même celle de la perplexité car le HPI est très exigeant. À tous les âges, s’il s’intéresse à un sujet, c’est à fond et, comme pour les questions, un sujet en entraîne un autre dans un cercle sans fin. Même vannés, ses parents ne peuvent pas s’en sortir par un « il est l’heure de dormir, le marchand de sable va passer » ! Junior veut des réponses cohérentes, des encyclopédies, la promesse d’un musée dimanche. Sans parler du grand moment de honte à lui avouer que non, on ne sait pas, que l’on n’a jamais su pourquoi la lune, pourquoi les étoiles et, d’ailleurs… on s’en tape ! Les vacances en famille sur une plage exotique ? La pelle et le râteau, très peu pour lui. Junior emporte son télescope, pour observer les exoplanètes. « C’est épuisant pour les parents car ils sont sans cesse sollicités par un enfant qui, bien souvent, ne tient pas en place et a une soif d’apprendre inextinguible », reprend la spécialiste. Même si on aimerait souffler après le boulot, il faudra faire des recherches sur la vie des -tricératops. Et répondre à ses -questions existentielles au moment du coucher.
Car l’intelligence de l’enfant zèbre s’accompagne souvent de troubles anxieux liés à l’hyperactivité neuronale. « D’où l’intérêt du diagnostic, pour l’aider, au niveau du sommeil, en limitant à deux les sujets d’exploration le soir, et en réduisant l’activité lecture ou le temps du rituel », recommande Béatrice Millêtre, docteur en psychologies(3).

UNE PARTICULARITÉ IMPOPULAIRE

Parce qu’il est toujours en avance sur les autres, l’enfant zèbre n’a pas beaucoup d’amis. Aux yeux de ses camarades, c’est un- -crâneur ou un chouchou qu’il faut mettre en quarantaine. Il y a aussi de la jalousie dans l’air, quand le surdoué collectionne les succès scolaires (ce n’est pas automatique). Cause ou conséquence, le trouble associé au HPI est souvent la phobie sociale. « Ses centres d’intérêt n’étant pas ceux de son âge, il peut préférer jouer seul. À ses parents de lui apprendre que les autres ne sont pas bêtes parce que non précoces. À eux de lui inculquer les bienfaits de la différence », souligne Béatrice Millêtre qui voit en consultation des enfants HPI élevés en singes savants, que l’on épuise de cours renforcé en stage intensif. Les parents réjouis veulent optimiser leur surdoué comme un engin de course. Et là, on lui colle en plus une anxiété de performance… Pour trouver le juste milieu, on peut se rapprocher des associations telles que l’Afep ou l’Anpeip (agréées par le ministère de l’Éducation), qui proposent activités, rencontres et forums. Les conférences en ligne de l’association Mensa donnent des outils précieux comme ce réseau international sur lequel les ados HPI peuvent échanger à propos des sujets qui leur tiennent à cœur. Les « Intelligence days » de Mensa, sont des réunions annuelles organisées en région, pour aborder avec d’autres familles et des spécialistes la gestion du phénomène au quotidien. Petit zèbre étant destiné à devenir un adulte HPI, autant l’initier très tôt à la vie en société. Et pourquoi pas passer par un club de zèbres, pour lui montrer qu’il n’est pas tout seul ?

LE METTRE SUR LES BONS RAILS 

Notre petit génie s’ennuie souvent en classe. Son cerveau en effervescence lui donne une aptitude à procéder par association d’idées, par analogie et à trouver des solutions sans passer par la case raisonnement. « Le système scolaire étant bâti sur un mode de pensée séquentiel, il n’est souvent pas adapté au fonctionnement HPI », souligne Anne Gramond, pédopsychiatre. Ses connaissances hyperspécialisées le poussent à trouver le programme scolaire enfantin, son décalage et sa mine ennuyée agacent les enseignants. Au final, soit il ronge son frein et attend l’enseignement supérieur pour s’éclater sur le plan intellectuel, soit il se démotive et devient un cancre. Grâce à ses facilités, il ne prend pas l’habitude de bosser ses cours et très vite, son manque de méthode le cueille au tournant. Auparavant, on lui faisait sauter une ou deux classes, ce qui n’était pas forcément la bonne solution. « Les enseignants sont désormais sensibilisés à la question du HPI, on ne lui fait plus sauter une classe mais on décloisonne une matière, lui faisant suivre sa matière forte dans la classe supérieure, on lui donne des recherches à faire en plus », continue la pédopsychiatre. L’échec scolaire concerne 30 % des enfants zèbres. Dans Tronche de zèbre, enfant précoce(Lattès) le jeune Vincent Tobodeau raconte son expérience, les classes sautées, l’incompréhension de part et d’autre, l’échec en prime, jusqu’à l’école dispensée à la maison par sa maman. Mais Vincent n’est pas « dys » en plus d’être HPI. « Dys » comme dyspraxique, dyslexique… des troubles qui concerne un enfant HPI sur deux et complique le parcours scolaire. Des troubles qui ne sautent pas aux yeux car l’enfant va mettre sa formidable intelligence à contribution pour compenser ou contourner le problème. Seuls des tests peuvent les mettre au jour. D’où l’importance d’un diagnostic précoce et, parfois, d’une pédagogie adaptée des écoles telles qu’Arborescences, dont l’enseignement s’appuie sur les méthodes Montessori et Steiner ; l’établissement Gerson, à Paris ; l’association d’établissements scolaires Prékos… Ou encore Zébra Alternative, solution destinée aux enfants et ados HPI en difficulté, dans les centres Cogito’Z à Marseille, Paris et Avignon. Autant de pistes pour orienter son rejeton. Le but étant de faire de ce décalage HPI un atout et non une casserole pour l’avenir. 
Pour aller plus loin, découvrez les témoignages de mères qui font trouvé un moyen de gérer leur enfant à haut potentiel.
(1) blog les-tribulations-dun-petit-zebre
(2) J’aide mon enfant précoce, coauteure avec Stéphane Simon (Eyrolles pratique)
(3) L’enfant précoce au quotidien (Payotpsy)
http://www.mariefrance.fr/equilibre/psycho/parlons-en/bien-gerer-enfant-a-haut-potentiel-290910.html



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Témoignages : mon enfant est surdoué, comment réagir ?












VALÉRIE RODRIGUE  VENDREDI 18 NOVEMBRE 2016  MIS À JOUR LE VENDREDI 18 NOVEMBRE 2016
Votre enfant a un fort potentiel et vous ne savez pas comment le gérer ? Soyez sans crainte, deux mères exposent une situation similaire à la vôtre. Découvrez leur témoignage.
November's Girl and roses - Page 10 Jdghf-750x410











« IL SE FAISAIT TRAITER DE FAYOT »

Isabelle, maman de Sasha, 12 ans













« Jusqu’au collège, Sasha a mené une bonne scolarité sans effort. Je n’ai pas voulu lui faire sauter de classe, car il n’avait pas la maturité pour se retrouver avec des plus grands. Il se faisait déjà traiter de fayot et ne levait pas la main en classe de peur de se faire mal voir par ses camarades. À la fois très en avance, féru de jeux d’échecs mais ayant encore ses doudous à l’âge de huit ans. En sixième, la directrice du collège m’a recommandé un enseignement spécial, Montessori ou Steiner, pour ses capacités exceptionnelles en dessin, en musique et en maths. Ce genre d’établissement se trouve loin de chez nous et quant à la pension, avec son hyper sensibilité, c’est impossible. Nous pensons lui faire donner des cours particuliers, pour maintenir sa curiosité au niveau. »

« L’ANNÉE PROCHAINE, NOUS L’INSCRIVONS DANS UNE ÉCOLE ALTERNATIVE »

Myriam, maman d’Henri, 6 ans
« Tout petit, Henri préférait écrire des chiffres plutôt que de faire des gribouillis. Dès qu’il a commencé à tenir un crayon, il a tout de suite très bien dessiné. Il a su lire à l’âge de 4 ans, faire des multiplications et des divisions dès l’âge de 5 ans. Il n’a pas de trouble associé, mais on retrouve ce système de pensée en ébullition permanente, cette manière de se poser très tôt des questions existentielles sur la mort, sur l’avenir. Et cette forte demande de stimulation intellectuelle. Mon père étant un HPI, nous nous sommes rapidement doutés, mon mari et moi, qu’Henri possédait le même type d’aptitudes. Prochainement, nous allons l’inscrire dans une école alternative. »
Si vous vous retrouvez dans ces témoignages, découvrez dans notre article comment gérer votre enfant s’il possède un haut potentiel.
http://www.mariefrance.fr/equilibre/psycho/temoignages-psycho/famille/temoignages-enfant-surdoue-reagir-290911.html
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 11:38

Lieu de transit.
Chacun étant différent raconte sa version
Coué ou s'auto suggérer plutôt du positif, après tout pourquoi forcément s'auto suggérer avec du négatif ?
Et la Tour de Pise, si elle penche, pourquoi vouloir absolument la redresser ? On peut aussi d'adapter à ce qu'elle soit penchée.
Comme à Paris quand j'avais mis en photo la Tour Eiffel dans les arbres...
Se stabiliser comme une boule dans un flipper.
Chaque vie d'individu est bercée ou bousculée par des événements divers plus ou moins douloureux, plus ou moins joyeux.
En 2014, au vu des événements j'ai vu tout disparaître en 1/4 de seconde, en fait je voyais alors comment ça pourrait se produire négativement et j'ai pu agir en fonction.
C'est quand même chouette que j'ai pu lire Boris, j'aurai pu me retrouver dans une situation où je ne pouvais pas.
Comme par exemple j'adore Mano Solo mais bon malade et le Sida tous les jours, à toute heure, c'est sûr que comme ambiance pour se motiver bof bof tu vois.
Des choses se terminent, ça a pris du temps, je sentais l'angoisse venir hier, je la connais, je l'ai canalisé et je les senti passer dans mes nerfs et puis ça a fait comme je connais, quelque chose dans le cerveau qui se tende, et laisser venir plutôt que de lutter pour l'inverse et ça part en émotions et puis en sanglot et trois minutes c'est passé.
Je me suis donc endormi sur un hamster peinard qui mange sa carotte. Dans son noyau dur et chaud en fait, les rôles inversés, pour les situer, il faut avoir la base qu'on aurait du avoir. Les références qui conviennent le mieux.
Je repensais à Mickael destroyé par l'alcool qui venait à ma table pour me dire : je voulais que tu sois fière de moi.
Que de chemin, une autre ville, une copine, ses deux enfants et un troisième donc le sien. Et la boxe et son fils champion Smile
Même plus de shit. Il va voir sa mère uniquement quand elle va bien. Alors se comparer ? ça ferait trop de références différentes. Autant se mesurer à soi, à son parcours, à ses défis. Il y a une semaine pour prévoir je mourrais demain Smile Avoir été dedans, pour avoir des boites extérieurs. Pour pouvoir en un instant tout ranger mentalement. Sinon c'est fiesta. Cette dame m'avait dit dans ce bouquin pas de solutions, la créativité pour quoi faire ? ben oui mais bon comment quelqu'un pourrait écrire votre vie pas encore vécue ?
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:06

http://www.aspmpnantes2015.fr/doc/presentations/Vendredi/ateliers/B4-Intervention.pdf

Eléments de substitution. Si ça ne vient pas par là, aller le chercher là où ça se trouve.

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http://www.drogues-info-service.fr/Les-drogues-et-vous/L-arret/Vivre-avec-la-substitution#.WD1bi_nhC00

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http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/09/09/cherche-mere-desesperement_1569197_1477893.html

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Je vais me préparer. Pour quoi faire ? Je ne sais pas, déjà me mettre en mouvement. Si je me prépare pas j'ai l'impression d'être malade Smile Après quand je suis prête je pense à un truc à faire, qui en amène un autre, puis un autre.
Hier aussi je pensais à ce forum et je me disais ça a peut être fait gros pansements. Un paquet de réponses pour des questions que je ne m'étais pas encore posée. Pas un seul, plein d'un coup. Se laisser envahir pour baigner dans des choses, des ambiances des moments. Je pensais au fait de se laisser approcher. Au fait d'imaginer avant tout seul, ça élimine le ressenti. Si on est en présence de personne ? comment une envie pourrait elle venir ?
Il faut que je pense à me faire payer rétroactivement pour tout le Cap/Bep que j'ai appris gratos à des diplômés  Very Happy
La perfection n'inclut pas le mouvement. Ca serait statique.
Apprendre à souffrir. Bizarre mais pas con au fond.
Des visages, des paysages, des figures. On peut toujours donné différentes teintes à tout je trouve.
Et quand on y pense le corps est une sacrée machine, déjà la mettre en route chaque jour est un sacré travail, un sacré défi.
Le mental du hamster peut aussi tourner chaque jour pour faire sa cloison. Où je vais aller chercher mes carottes pour les stocker à la maison ? ect. l'anticipation négative. et le fonctionnement affectif avec les affectifs. S'attendre au pire comme au meilleur, envisager les deux options. Evite les déceptions.
S'accepter tel quel, s'habituer à soi. Curieux parcours. Ne pas savoir tout mais savoir et avoir appris assez pour être à la jonction avec des personnes. Toi tu sais ça, moi je sais ça, on a les parties pas les mêmes d'un même domaine mais pas la même fonction, alors qu'est ce qu'on peut en faire ? Comme se reposer et se remettre en état de marche après les tempêtes.
Des curseurs.
Trouver la bonne distance avec l'autre grâce au curseur relationnel

Être attentif sans se faire envahir, ferme sans être rejetant


Catherine Deshays


Collection: Epanouissement, InterEditions
2013 - 2ème édition - 240 pages - 155x240 mm
EAN13 : 9782729613105


Comment être chaleureux et ne pas se faire envahir, comment être ferme sans être rejetant ? Les subtilités du langage et des attitudes ont un impact étonnant sur la relation dont nous n’avons pas toujours conscience. Ce manuel pratique apporte une réflexion et un outil d’ajustement permettant de parvenir à trouver à chaque instant la bonne distance entre soi et l’autre.
Les professionnels du soin, de l’éducation, du social, de la relation d’aide ou de l’accompagnement y trouveront des repères nécessaires et suffisants pour travailler plus sereinement dans des contextes souvent éprouvants.
Deuxième édition revue et enrichie de nouveaux exemples




Sommaire Les repères pour trouver la bonne distance Réglons nos lunettes : de quelle relation parlons-nous ? Le curseur relationnel, un outil d’ajustement entre deux pôles A l’intèrieur de la relation, les notions de distance et difference Le pole « cadre » du curseur relationnel Le pôle « accueil » du curseur relationnel. Dans le vif de la pratique, le curseur relationnel constitue ou offre… Un protocole pour installer la situation d’entretien ou une seance de travail Une place pour la plainte Une attitude sereine face aux emotions Un appui pour les situations de conflit et de desaccord Des moyens d’action face au risque de suicide Une aide face a l’agressivite, la manipulation, la violence Un soutien pour les situations relationnelles Une qualite de presence dans la relation soignante Un recul salutaire face aux limites des pratiques professionnelles. La bonne distance ? : comment penser la relation humaine ? Les fondements de ma démarche Regarder autrement deux modèles pour penser la relation humaine et la relation d’aide Conclusion
Biographie des auteurs
Catherine Deshays - Médecin acupuncteur, Catherine Deshays est également psychothérapeute, formatrice à la relation d'aide et formatrice en gestalt-thérapie. Praticien attaché au CHS de Montafavet-Avignon, psychiatre, elle enseigne le curseur de la relation à l'ARTEC, à l'EPG, à l'EGTP et à l'INGT, pour des publics du domaine social, éducatif et médical.
Publics
Coach, médecins, personnel soignant, thérapeutes, éducateurs, formateurs, intervenants sociaux, Tous les professionnels dans le champ de la relation d'aide et de soin Public intéressé par le développement personnel et la gestion relationnelle
Mots-clés
Communication : technique
http://www.dunod.com/sciences-sociales-humaines/bien-etre-intereditions/developpement-personnel-coaching-et-accompagnement/accompagnement--43
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Un aéroport et des personnes qui se parlent ou pas avant de prendre un avion pour se recroiser ensuite ou pas.
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:21

Qui est déjà passé par où et par quoi je suis passée ? qui passera par la même chose que moi à l'avenir ? Qui a fait comme moi pour quoi ? Qui veut faire comme moi ?
Les accélérations mentales. Des bumpers profonds ou superficiels. Parfois le superficiel de quelqu'un est au fond son profond. Les gens, des gens mettent une connotation négative sur les hôpitaux psychiatriques. On m'a parfois renvoyé du mal que je n'ai pas eu. Tout le temps à l'hosto pour un proche. Ben oui vu de ton angle d'extérieur, j'ai vu les choses de dedans.
Aller demander des repères à celui qui ne les a pas, c'est con.
Changer de crèmerie. Un grand monsieur que j'aime beaucoup a fait un AVC. qu'est ce que ça me dit ? qu'on peut s'en remettre. S'amuser de soi. De ses particularités.
Comme tout seul c'est connoté négatif par rapport à quoi ? à qui ? Comme la norme ? J'aurai pas aimé faire des choix définitifs pour faire comme tout le monde et regretter comme tout le monde.... Quels ingrédients tu mets dans ton moulin à penser ? Tenter de prendre du temps à pas le temps ou aller chercher et vers j'ai le temps ?
Toutes ces personnes qui déposent vidéos et images sur le net en pensant que ça sert à rien, en fait ça me sert à moi.
Il faut le faire à 30 piges un forum quand même. Un bazar où tu parles à des gens en Suisse, en Belgique, de ton salon en France. Beau travail de rentabilisation du temps en fait. Tu peux apprendre des trucs pendant la cuisson de tes pâtes qui du coup devient trop courte Wink
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:28


  • ESPACE1, subst. masc.

  • ESPACE2, subst. fém.

  • ESPACER, verbe trans.


A.− PHILOS., SC. Milieu idéal indéfini, dans lequel se situe l'ensemble de nos perceptions et qui contient tous les objets existants ou concevables (concept philosophique dont l'origine et le contenu varient suivant les doctrines et les auteurs). La théorie de l'espace; espace axiologique; l'espace et le temps, l'espace et la durée. Il y a deux formes pures de l'intuition sensible, à savoir, l'espace et le temps (Cousin, Philos. Kant,1857, p. 70).En ce sens, la conception kantienne de l'espace diffère moins qu'on ne se l'imagine de la croyance populaire (Bergson, Essai donn. imm.,1889, p. 79).L'espace ne saurait être une forme (Sartre, Être et Néant,1943, p. 233):
1. L'espace est un corps imaginaire comme le temps un mouvement fictif. Dire : « dans l'espace », « l'espaceest empli de », − c'est définir un corps. Valéry, Tel quel II,1943, p. 293.
− [En tant qu'objet de la géom., des math.] Ensemble mathématique formel comprenant des objets satisfaisant à des lois spécifiques. Géométrie dans l'espace (Ac.1932).Dans un espace courbe, on ne peut pas tirer de ligne droite(Beauvoir, Mandarins,1954, p. 489).C'est Riemann qui (...) le premier, chercha à dégager la notion d'espace topologique (Bourbaki, Hist. math.,1960, p. 146):
2. ... peut-on imaginer l'espace non-euclidien? Cela veut dire : pouvons-nous imaginer un monde où il y aurait des objets naturels remarquables affectant à peu près la forme des droites non-euclidiennes, (...) à cette question il faut répondre oui. Poincaré, Valeur sc.,1905, p. 63.
SYNT. Les dimensions de l'espace; espace à trois, à n dimensions; espace physique; espace cubique, métrique, vectoriel; espaces homogènes, isotropes, normés; espace euclidien, riemannien.
− [Dans le cadre de la théorie de la relativité] Le temps est la quatrième dimension de l'espace (Alain, Propos,1927, p. 736).La théorie de la relativité nous a appris que le temps était inséparable de l'espace (Cartan, Parallélisme abs.,1932, p. 14).
3. ... le déterminisme (...) implique simplement que les choses sont liées dans le temps aussi bien que dans l'espace, que le temps est indissolublement lié à l'espace. Ruyer, Esq. philos. struct.,1930, p. 285.
− Dans le domaine de la psychol.Espace tactile, visuel. Portion de l'étendue couverte par le toucher, par la vue. En général, il faut voir de haut en bas, embrasser un grand espace pour sentir le beau, le grand, l'infini (Maine de Biran, Journal,1816, p. 175):
4. J'ai cherché (...) à former avec nos sensations visuelles un continu physique équivalent à l'espace; (...) il est permis de dire que « l'espace visuel » a trois dimensions. (...) ce n'est pas sur l'espace visuel, mais sur l'espace moteur qu'il faut faire porter notre effort. Poincaré, Valeur sc.,1905p. 99.
Rem. On rencontre ds la docum. l'expr., au fig., perdu dans l'espace et dans le temps « complètement abandonné, complètement perdu ». Lorsque l'heure de la fermeture arrive, je me retrouve sur le trottoir, perdu dans l'espace et dans le temps (Morand, New-York, 1930, p. 256).
B.− Distance déterminée; surface.
1. [L'espace considéré princ. dans une seule dimension] (Quasi-)synon. écart, intervalle.
a) Distance comprise entre un point et un autre, entre un lieu, un objet et un autre.
α) Usuel. Au fond, à droite, dans l'espace compris entre la porte du vestibule et celle du salon, un petit bureau(Martin du G., Taciturne,1932, III, p. 1314).La plus grande beauté d'une ville n'est pas dans les édifices, elle est dans l'espace libre entre les édifices (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 77).Se retenant au mur, (...) elle parvint à franchir ce grand espace entre sa chambre et la cuisine (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 444):
5. ... il est facile de se diriger à New-York par latitude et longitude, comme en mer (...). L'espace, toujours identique, compris entre deux rues, se nomme un bloc. Morand, New-York,1930,p. 112.
Rem. On rencontre ds la docum. l'emploi un espace de suivi d'un compl. désignant la nature de l'étendue. Le jeune homme (...) jeta la boucle de diamants (...) au pêcheur (...) celui-ci (...) se hâta de mettre un large espace de mer entre le bienfaiteur et le bienfait (Hugo, Han d'Isl., 1823, p. 37).
− Abs. La distance, l'éloignement :
6. Qu'un critique étranger nous juge, il y a beaucoup de chances pour qu'il tombe juste. Il nous connaît mieux que nos compatriotes qui s'écrasent le nez sur nous. L'espace joue là le rôle du temps. Cocteau, Diff. d'être,1947, p. 23.
− Parcourir des espaces. Parcourir des distances. J'employais les heures d'après-midi à parcourir à pied de grands espaces (Sainte-Beuve, Volupté,t. 2, 1834, p. 172).L'accroissement infiniment petit de l'espace parcouru est proportionnel en chaque instant à la vitesse acquise (Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 308).
− Locutions
♦️ D'espace en espace. De distance en distance, de place en place. Le flanc de la montagne miroitait imperceptiblement. On apercevait d'espace en espace quelques cavités où l'eau avait séjourné (About, Roi mont.,1857, p. 213).Larges bandes qui, d'espace en espace, cerclaient le corps (Gautier, Rom. momie,1858, p. 185).
♦️ L'espace de. Sur la distance de. L'espace d'un kilomètre. Pierre racontait (...) qu'après avoir passé la première et la deuxième garde (...) l'ange l'accompagna encore l'espace d'une rue (Renan, Apôtres,1866, p. 249).
β) Spécialement
− Domaine du journ.Espace d'annonces. Emplacement réservé au passage des annonces. V. annonceur ex. 2.
− IMPR., TYPOGR. Intervalle séparant des mots, discontinuité qui coupe une ligne. Les caractères [des Contes de Perraultsont ceux du XVIIesiècle (...) il y a de l'espace et un espace égal entre les mots, l'air y circule à travers avec une sorte d'aisance (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 1, 1863-69, p. 297).
Rem. V. espace2.
− Domaine artistique
♦️ PEINTURE :
7. [Puvis de Chavannes crée] délibérément, sur un dessin exact, simplifié, uniquement soucieux des silhouettes et des espaces entre les figures, une coloration conventionnelle, calculée d'après le lieu auquel l'œuvre est destinée. Mauclair, De Watteau à Whistler,1905, p. 207.
♦️ MUS. Ces espaces insignifiants que le musicien est forcé de placer entre les parties intéressantes de son ouvrage, pour conduire d'un motif à l'autre ou les faire valoir! (Delacroix, Journal,1853, p. 17).Entre le ténor et le soprano, voix non-contiguës, on peut mettre, quelquefois, des espaces plus grands que l'octave; la dixième, par exemple (E. Durand, Traité harm.,s.d., p. 31).
b) P. anal. Laps de temps.
α) Absolument
− Vx. À ce discours, la tourterelle En se moquant s'éloigna d'elle. Sans se revoir elles furent dix ans. Après ce long espace, un beau jour de printemps, Dans la même forêt elles se rencontrèrent (Florian, Fables,1792, p. 185).
− Littér. Moments d'une vie :
8. ... une méticuleuse collection d'instants privilégiés que le romancier choisira au plus secret de son passé. D'immenses espaces morts sont ainsi rejetés de la vie parce qu'ils n'ont rien laissé dans le souvenir. Camus, Homme rév.,1951, p. 329.
β) (Dans, en l') espace de + compl.Un court, un long espace de temps. Car il ne pensait pas que ces demeures eussent été construites, en un si petit espace de temps, par des moyens naturels (France, Clio,1900, p. 78).
− [Le compl. désigne une mesure de temps] L'espace d'une seconde, de quelques jours, d'un an, d'un demi-siècle; dans le court espace d'une nuit. Ils se regardèrent l'espace d'une minute, silencieux et immobiles tous deux (Ponson du Terr., Rocambole,t. 1, 1859, p. 53).Le combat pour le Matterhorn avait pourtant duré près de trois quarts de siècle, l'espace de trois générations (Peyré, Matterhorn,1939, p. 36):
9. ... on pourrait tirer une formule qui fonderait la réalité du « siècle » et qui s'exprimerait à peu près ainsi : le siècle, unité de durée vivante, se définit comme l'espace de temps couvert par la réalité sociale de l'homme normal. Thibaudet, Réflex. littér.,1936, p. 123.
− P. anal. [Le compl. désigne un fait, une action envisagée dans sa durée] :
10. ... [Paul et Cécilie] traversèrent de grands espaces en l'espace d'un baiser... Paul appuya sa paume sur le visage de Cécilie dont la tête et les pensées reposaient sur son épaule. L. de Vilmorin, Lettre ds taxi,1958, p. 170.
♦️ L'espace d'un éclair. La durée d'un éclair, un très bref moment. J'eus, l'espace d'un éclair, le sentiment confus que je devais me tromper (Duhamel, Terre promise,1934, p. 61).
c) Au fig., littér. Écart, distance existant entre des notions, des sentiments, des personnes. L'espace mis entre elle et la bourgeoisie (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 53).Il y a beaucoup d'espace entre le désir, les plaisirs de vanité que donne la familiarité avec une femme, et l'amour (Nizan, Conspir.,1938, p. 129).
2. [L'espace considéré princ. dans deux dimensions]
a) Étendue, surface déterminée. Dans un espace de trois mètres carrés. (Quasi-)synon. endroit, place; superficie, surface.L'espace occupé par les ruines de la ville moderne est immense (Lamart., Voy. Orient,t. 2, 1835, p. 192).Un espace libre a pu être aménagé au bas du perron (Martin du G., J. Barois,1913, p. 400):
11. Pour ce qui est de la petitesse des gènes, Muller a fait pertinemment remarquer que, si l'on pouvait rassembler tous les gènes appelés à déterminer les caractères héréditaires de la prochaine génération humaine, ils occuperaient l'espace d'un comprimé d'aspirine. J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 30.
b) En partic.
α) Surface déterminée, à l'intérieur d'une habitation, ou surface découverte, élément du paysage.
− [À l'intérieur d'une habitation] Tout le long de l'un des côtés étroits de la salle, un espace libre, de trois mètres de large, était réservé (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 401).De hauts paravents de laque divisaient les deux salons d'attente en petits espaces où l'on isolait les clients (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 122).
− [Élément du paysage] Espaces découverts, plantés. Nous sommes arrivés sur le premier grand plateau de la Brie. Ce sont d'immenses espaces de blés verts (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1908, p. 350).Il reste un espace marécageux que nous traversons à dos d'homme (Gide, Voy. Congo,1927, p. 839).
♦️ Espaces verts. Surfaces réservées aux arbres, à la verdure, dans l'urbanisme moderne. Les axes préférentiels (...) ont été tracés en fonction des larges espaces verts à maintenir (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr.,1967, p. 420).
β) [Avec l'idée dominante de place dont on dispose] Place. On commence à vouloir de petits tableaux, faute d'espace pour en placer de grands (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 119).Cette ville féodale (...) Bâtie dans une plaine, (...) disposait d'un grand espace (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 320).
♦️ Au fig. Je ne veux rien poursuivre sous le couvercle d'un cercueil; quand la mort a appliqué sa main sur le visage d'un homme, il ne reste plus d'espace à l'insulte (Chateaubr., Ét. ou Disc. hist.,t. 1, 1831, p. XC).
− Espace vital. Surface dont ont besoin en moyenne les individus d'une espèce pour leur développement. Six pièces (...) Y avait de l'espace vital (Le Breton, Rififi,1953, p. 71).L'urbanisme se propose de créer un compromis acceptable entre l'espace vital de l'individu et celui de la collectivité (Gds ensembles habit.,1963, p. 6).Étendue de territoire qu'un pays revendique pour des raisons démographiques ou économiques. Notre espace vital reste très vaste, puisque nous sommes, de tous nos voisins européens, le pays du plus faible coefficient d'occupation au kilomètre carré (Fonteneau, Conseil munic.,1965, p. 7).
♦️ P. ext. Ensemble constitué par la personne et par son environnement à un moment donné (d'apr. Piéron 1963).
c) Spéc., ANAT. [En parlant de certaines régions, de certains éléments du corps] Espaces intercostaux, interdigitaux, interosseux; espace intervertébral; espace lymphatique. L'espace membraneux est (...) très-large dans quelques espèces (Cuvier, Anat. comp.,t. 2, 1805, p. 83).
C.− [L'espace considéré dans ses trois dimensions] Volume déterminé.
1. L'atmosphère, l'air environnant.
a) [En tant que le lieu de phénomènes sonores] La nuit était silencieuse et l'on entendait les moindres bruits qui résonnaient dans l'espace (Ponson du Terr., Rocambole,t. 2, 1859, p. 130).Une voix d'homme retentit enfin, à travers l'épaisseur de l'espace nocturne (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 74):
12. Mais Antoine avait relevé la tête : un nouveau bruit venait de se faire entendre. Un bruit d'une tout autre espèce, un bruit cette fois très violent et tout à fait inattendu, un bruit qui venait du fond de l'espace. Ramuz, Derborence,1934, p. 18.
♦️ Emplir l'espace de. Maman, penchée sur le balcon, emplissait l'espace d'appels dramatiques (Duhamel, Le Notaire Havre,1933, p. 80).
− [En tant que le lieu de phénomènes météorologiques] La tempête était déchaînée dans l'espace et battait l'air de son vol éclatant (Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 255).
b) Milieu libre, naturel, où l'individu peut se développer, s'épanouir. Espace infini. Au dehors, par les fenêtres, l'air va, le ciel rit. Il y a des arbres, de la liberté, de l'espace (Goncourt, Journal,1862, p. 1148).On entendait derrière la porte cette impatience piétinante des écoliers qui vont sortir, avides d'espace et d'air (A. Daudet, Nabab,1877, p. 154).Ici, que d'espace, que d'air (Saint-Exup., Courr. Sud,1928, p. 65):
13. Le soleil, l'espace me donnaient le vertige. Je me laissais rouler sur la pente de la clairière en criant; je riais sans cause. Ces transports me libéraient d'un excès de bonheur. Green, Autre sommeil,1931, p. 37.
− P. anal. Ensemble de relations déterminant un domaine donné en matière sociale, économique. Espace social, monétaire. Le même temps connut l'entrée retentissante, dans l'espace politique, de la finance et de la publicité combinées (Valéry, Variété II,1929, p. 111).La nation est un espace économique où les facteurs de la production sont mobiles (Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 277).
Rem. On rencontre ds la docum. l'emploi de espace avec le sens d'« atmosphère favorable à l'exubérance, à la volubilité ». Cet excès même de parole (...) [de Duclosqui détonnait dans la société et dans les salons, eût trouvé son milieu assez naturel et tout son espace dans la vie des Assemblées (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 9, 1851-62, p. 259).
− Loc. Avoir de l'espace. De la place. Vous me rejoignez... disons place de l'Hôtel-de-Ville, sur le terre-plein central. (...) C'est beaucoup moins suspect que l'angle d'une rue. Et on a de l'espace (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 252).
− Au fig. Champ ouvert à l'imagination. Échapper ainsi à l'écrasante pression de la matière pour se jouer dans les fluides espaces de la pensée (Proust, Prisonn.,1922, p. 56):
14. [Ma mère] m'entretenait souvent de mon avenir, m'expliquait diverses professions, leurs avantages, leurs « aléas », découvrant à mon esprit des espaces un peu obscurs, d'aspect un peu rude... Lacretelle, Silbermann,1922, p. 17.
♦️ Espaces imaginaires. Rêves, utopies. Sa raison, ballottée dans les espaces imaginaires, ne tenait plus qu'à ce fil(Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 113).Bientôt son âme fut dans les espaces imaginaires (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1836, p. 36).
2. Le ciel. L'immensité de l'espace. Le soleil passe dans l'espace, éclatant et froid... jetant sur la création gelée des rayons qui n'échauffent rien (Maupass., Bel-Ami,1885, p. 164).
− Au plur., littér., poét. Levez-vous vîte, orages desirés, qui devez emporter René dans les espaces d'une autre vie!(Chateaubr., Génie,t. 1, 1803, p. 435).Dans les profondeurs des cieux où tu te voiles, Dans ces espaces bleus, dans ces sentiers d'étoiles (Lamart., Jocelyn,1836, p. 688).La foudre hurlant à travers les espaces (Verlaine, Prem. vers,1858-66, p. Cool.
− Spéc., AVIAT. Espace aérien. Partie de l'atmosphère dévolue à une nation qui en contrôle la circulation aérienne.
− P. anal. L'étendue des mers. Pendant quelques minutes, le lord regarda l'immensité des flots, cherchant peut-être d'un dernier regard quelque navire perdu dans l'espace (Verne, Enf. cap. Grant,t. 3, 1868, p. 13).La mer nous manque, la mer, qui est en somme le grand espace ouvert, le grand champ libre sur lequel nous nous sommes accoutumés à courir (Loti, Mon frère Yves,1883, p. 190).
Rem. On rencontre ds la docum. l'emploi d'espace avec le sens de a) Vague. Mêmes regards perdus dans l'espace(France, Vie fleur, 1922, p. 314); b) Vide. Et soudain Bastien poussa un cri terrible et se trouva lancé dans l'espace(Ponson du Terr., Rocambole, t. 1, 1859, p. 656).
3. Univers extérieur à l'atmosphère terrestre. Espace cosmique, interstellaire; espaces interplanétaires; la conquête de l'espace; vaisseau de l'espace (v. amplification ex. 4.). Les expériences de Fresnel forçaient tous les savants à admettre que la lumière est due aux vibrations d'un fluide très subtil, remplissant les espaces interplanétaires(Poincaré, Théorie Maxwell,1899, p. 13).
− Au fig. [En parlant de milieux abstr., évoqués par des œuvres littér.] Le poème faustien, celle des œuvres de Goethe qui évoque les plus profonds abîmes intérieurs et qui embrasse les plus vastes espaces cosmiques (Béguin, Âme romant.,1939, p. 160).
4. Spéc., au fig., LITT., PEINT., THÉÂTRE. Univers (abstrait) créé, représenté ou utilisé par une œuvre d'art. Espace pictural, théâtral. Sur le thème du Petit Poucet (...) nous venons d'assister à des transpositions de grandeur qui donnent une double vie aux espaces poétiques (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 157).Loin d'être un vacuum, l'espace lamartinien semble être occupé par une matière quintessenciée (Poulet, Métam. cercle,1961, p. 190):
15. L'espace scénique est alors restauré dans sa dignité première, rendu à sa liberté, à ses vraies dimensions, à sa fonction. Délivré de sa rigide enveloppe, l'espace n'est plus momie inerte, mais substance vivante, élastique. Serrière, T.N.P.,1959, p. 72.
Rem. On rencontre ds la docum. a) un emploi poét. de espace au fém. Et toi, douce espace, Où sont les steppes de tes seins, que j'y rêvasse? (Laforgue, Complaintes, 1885, p. 178). b) Espace-temps, subst. masc. Dans la théorie de la relativité, concept résultant de la fusion du concept d'espace géométrique à trois dimensions avec le concept de temps. Il n'en demeure pas moins que l'idée de l'entité binaire matière-énergie, espace-temps, masse-vitesse, etc. est, elle, parfaitement nette (Benda, Fr. byz., 1945, p. 19).
Prononc. et Orth. : [εspas] ou [εspa:s]. Cette dernière forme ds Passy 1914, Barbeau-Rodhe 1930, Dub., Warn.1968 (à titre de var.); v. aussi Rouss.-Lacl. 1927, Grammont Prononc. 1958, Fouché Prononc. 1959. Remonte à la prononc. scolaire du lat. médiéval (cf. G. Straka in La Classe de fr., 9, 1958, 361). Buben 1935 constate l'hésitation. Enq. : /espas, (D)/. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1160-74 « laps de temps, durée » (Wace, Chron. ascendante des ducs de Normandie, éd. A. J. Holden, I, 1). B. 1. Ca 1200 « étendue, dimension (d'un lieu) » (Dialogue Grégoire, 39, 19 ds T.-L. : lo spaze del cortil); 2. 1314 « intervalle, distance entre deux points, largeur » (H. de Mondeville, Chirurgie, § 722, 734 et 1352); 3. a) mil. xvies. « étendue des airs » le grand espace du ciel (Du Bellay, Œuvres, éd. H. Chamard, III, 18 ds IGLF); b) 1662 au sing. ou au plur. « étendue infinie de l'univers, cosmos » (Pascal, Pensées, éd. L. Lafuma, § 113 et 201); 4. 1647 sc. « étendue, milieu dans lesquels ont lieu les phénomènes observés ou les abstractions faisant l'objet d'une étude » (Descartes, Principes de la Philosophie, II, 10 ds Rob.). Empr. au lat. class. spatium « champ de course, arène, étendue, durée ». Fréq. abs. littér. : 8 012. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 10 185, b) 7 081; xxes. : a) 11 365, b) 14 749. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 295-296. − Eggs(E.). Möglichkeiten und Grenzen einer wissenschaftlichen Semantik. Bern-Frankfurt, 1971. − Matoré (G.). L'Espace hum. L'expr. de l'espace ds la vie, la pensée et l'art contemp., Paris, 1962, passim. − Matoré (G.). Le Vocab. contemp. et l'espace. R. des sc. hum. 1960, no97, pp. 105-124. − Schmidt (H.). Fr. vivant. Rech. lexicol. Praxis.1970, t. 17, p. 188. − Valeton (D.). Lexicol. L'espace et le temps. Paris, 1973, 61 p.
http://www.cnrtl.fr/definition/espace

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L’ESPACE, UN CONCEPT GÉOGRAPHIQUE MAJEUR



On déclare souvent que la géographie est la science de l'espace. Si on reprend certains écrits de Jacques LEVY ou de Roger BRUNET, on trouve aussi la mention d'une publicité pour une automobile au nom d'Espace qui déclarait « et si le luxe c'était l'espace ? ». Mais avant de devenir la science de l'espace, la géographie a connu deux autres temps : un premier temps de paléo-géographie (pour reprendre l'idée de Jacques LEVY) dans lequel les géographes sont plus des chorographes qui décrivent la terre, l'arpentant ou non, et tentent de trouver des lois générales (avant le XIX°siècle) ; un deuxième temps de géographie scientifique classique ou régionale ou vidalienne (globalement entre 1870 et 1970-84), du nom de son fondateur dans lequel la notion centrale est celle de territoire régional associé à l'étude de paysages ;
Enfin, le troisième temps, à partir des années 1960 (mais qui s'impose réellement en 1984), celui de l'étude (ou analyse) spatiale, dans lequel l'espace devient le concept central de la géographie scientifique. Cette notion d'espace permet de réfléchir et d’organiser la relation des humains à leur environnement, non seulement un environnement naturel (géographie classique) mais aussi un environnement humain fait de personnes, de lieux, de territoires, d'idées, d’apprentissages, etc.
Ce terme d'espace est un terme complexe, large qui a permis de révolutionner (cf. KUHN, la structure des révolutions scientifiques) une science qui alors semble s'éteindre. L'analyse spatiale a donc permis une nouvelle lecture du monde par les géographes. On peut se demander si cette lecture du monde à travers l'analyse spatiale et la spatialité des sociétés n'a pas voulu systématiser les rapports sociaux en cherchant des lois absolues.
En effet, c'est ce que nous verrons dans une première partie, le concept d'espace est une notion récente issue d'autres sciences. La deuxième partie s'attachera à montrer que la géographie a connu un « tournant spatial » autour des années 1960 qui a été une révolution épistémologique. Enfin, la troisième partie montrera comment l'espace a renouvelé non seulement le discours mais aussi la recherche géographique.
 
1. Un concept récent

 
a- La géographie avant l'espace.
 
Avant que la notion d'espace ne domine le champ géographique, cette science utilisait d'autres notions : la région ; le genre de vie ; les combinaisons ; le paysages. Des notions mises en place par Paul VIDAL de la BLACHE à la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle et qui sont ensuite utilisées jusqu'aux années 1960 en France. Dans cette optique, l'espace est vu comme : l'étude de territoires physiques concrets autour de lignes de force définies par l’homogénéité des paysages à travers des éléments principalement naturels.
 
Dans son sens le plus courant (comme on peut le lire dans le Dictionnaire de la géographie de Pierre GEORGE et Fernand VERGER en 1970), le mot est utilisé pour désigner l'espace cosmologique : tout ce qui entoure la planète terre (étoiles, ciel, planètes, système solaire, etc.)
 
Lorsqu'il est utilisé dans un autre sens, il est utilisé le plus souvent avec le sens d'une étendue terrestre, un étendue vague.
 
C'est un mot employé avec un sens mal défini. On le confond souvent alors avec :


  • étendue terrestre ; 



  • surface ;


  • contrée ; 



  • lieu ; 


  • voire même région ;


  • ou (pire encore) territoire.



b- L'espace vue par les autres sciences :  
 
Si on reprend le sens originel du mot espace, il faut le faire en latin : spatium, c'est un champ de courses, une arène, mais aussi une étendue, distance ou encore une durée, laps de temps.
 


  • En mathématiques, bien sur, l'espace est un concept important, mais il se limite à un milieu conçu par abstraction de l’espace perceptif. Dans la géométrie euclidienne, selon POINCARÉ, il est continu, infini, à trois dimensions, homogène, isotrope). Dans les géométries non euclidiennes, l'espace peut avoir différentes dimensions (non définies).




  • En astronomie, bien sûr, l'espace cosmologique.




  • C'est la philosophie qui s’intéresse la première à l'idée d'espace, notamment aux XVII° et XVIII° siècles. De PLATON à Isaac NEWTON, l'espace est vu de manière classique autour de l'idée de positionnement : on est proche de l'idée de région ou de pays dans cette acception du terme.


    • PLATON développe dans Le Timée sa théorie de l'espace. Elle se caractérise par l’identification de l'espace et de la matière. PLATON identifie le monde des corps physiques avec celui des formes géométriques. Un corps physique est simplement une partie d'espace limitée par des surfaces ne contenant que du vide. Sa physique est ainsi géométrique ! Les éléments étaient pourvus de structures spatiales définies : eau (icosaèdre) ; air (octaèdre) ; feu (tétraèdre) ; terre (cube) ; éther (dodécaèdre). 


    • Chez ARISTOTE, l’espace définit le lieu comme l'enveloppe immobile d'un corps. Pour lui, il n'y a pas de vide, l'espace est la somme de tous les lieux occupés par les corps. 

    • Pour NEWTON (1642-1727), l'espace est une sorte de substance qui existe indépendamment de toute matière et possède une structure d'espace euclidien infini à trois dimensions. L'espace persiste à travers le temps sans aucun changement et ne peut être perçu directement (comme un champ magnétique ne peut être détecté par nos sens), mais on peut inférer son existence sur la base d'expériences… Il oppose un espace absolu à l'espace relatif : le premier est « sans relation aux choses externes, [il]demeure par sa nature toujours similaire et immobile. » Le second est «cette mesure ou dimension mobile de l'espace absolu, laquelle tombe sous nos sens par sa relation aux corps, et que le vulgaire confond avec l'espace immobile. C'est ainsi, par exemple, qu'un espace, pris au-dedans de la terre ou dans le ciel, est déterminé par la situation qu'il a à l'égard de la terre … » 

    • Avec George BERKELEY (1685-1753), on va vers une vision culturelle, une relation à l'espace limitée par les limites sensorielles de l'être humain (les 5 sens). 


    • René DESCARTES pense l'espace comme « une substance étendue » qui relativise l'espace et qui correspond à une réalité unique (on va vers l'analyse spatiale). L'espace permet de comprendre le continuum tridimensionnel. Selon lui, le corps se comprend à partir de la notion d'extension (notion primitive innée dont on prend conscience à partir de l’expérience sensible de notre coroporéité) alors que l'espace est un concept plus abstrait qui exprime la grandeur ; l'espace devient alors un objet de la géométrie, donc de l'abstraction.


    • LEIBNIZ (1646 – 1716) et HUYGENS (1629 – 1697) vont s'opposer à NEWTON. Ils pensent qu'il n'y a pas d'espace absolu mais qu'un espace relatif. Ils expliquent que sans matière dans l'univers, il ne subsisterait pas d'espace. Il faut donc au moins deux points matériels pour parler d'espace. L'espace est dû aux relations existant entre des objets matériels coexistant.





 


  • En économie, on s'est intéressé assez tôt aux effets de l'espace sur l'économie. Cette science permet d'intégrer l'idée de lois (économiques) qui organisent l'espace économique. Ces lois peuvent être gravitaires, d'interaction, des frontières, etc. L'école allemande du XIX°-XX° siècle propose :



    • Heinrich von THÜNEN propose un modèle d'affectation agricole du sol (1826-1851) ;


    • Alfred WEBER en propose un pour l'industrie (1909) ;


    • Walter CHRISTALLER et August LÖSCH en propose un modèle de localisation des services : la théorie des places centrales (1933-1938) ;

    • La géographie va puiser dans la science économique à la fois des idées, des concepts et un vocabulaire : un espace qui n'est pas naturel, qui s'en détache parfois même à l'excès (comme la théorie des lieux centraux qui s'applique certes au territoire de l’Allemagne du sud ou des Grandes Plaines des États-Unis, mais pas forcément ailleurs)





  • En anthropologie, l'espace est aussi utilisé : 


    • Abraham MOLES explique que chaque espace a un caractère à la fois sociofuge et sociopète : il favorise le contact tout en sachant limiter les distances entre individus. Grâce à une démonstration qui part de l’éthologie, il montre dans La dimension cachée qu’il existe quatre types de distances spatiales existantes dans chaque culture :  


      • la distance intime, 


      • la distance personnelle, 


      • la distance sociale,


      • la distance publique. 







Chacune varie selon les personnes, les sociétés et les lieux dans lesquels nous nous trouvons.  


  • E.T.Hall montre que la distance (la bulle) qui nous sépare des autres est différente selon les cultures. Des conflits peuvent être générés à cause de ces malentendus. Cette différence de sphère personnelle qui nous entoure et qui nous protège des autres, influence notre manière d’organiser l’espace et de le pratiquer. E.T. Hall donne en exemple le Japon, l’Europe et les États-Unis d’Amérique : le style d’aménagement urbain et domestique des habitats de chacun de ces lieux géographiques est différend selon leurs manières de pratiquer l’espace.



  • En démographie, c’est dans le champ de l’étude des migrations qu’apparaît la notion d’espace de vie. Lorsque les démographes se sont emparés de la thématique des pratiques spatiales des populations, ils ont tout d’abord utilisé la notion de résidence. La démographie s'est emparée de la notion d'espace surtout dans le cadre de l’étude des migrations. Ainsi, l’individu n’est plus rattaché uniquement à son lieu de résidence mais à l’ensemble des lieux avec lesquels il est en rapport. La configuration de ces lieux intervient dans les choix de mobilité et se trouve en retour modifiée par la migration. Selon Daniel COURGEAUn l'espace de vie se constitue des types de lieux suivants :  


    • les lieux de résidence et de travail actuel de l’enquêté ; 


    • les lieux de résidence actuels de ses parents, de ses enfants, de ses frères et sœurs et des parents de son conjoint éventuel ; 


    • ses résidences secondaires actuelles ; les autres lieux cités par l’enquêté comme fréquentés au moment de l’enquête, dans la plupart des cas les lieux de vacances ou de séjours réguliers. 




(voir Nicolas ROBETTE, de l'Ined dans l'article : Les espaces de vie individuels : de la géographie à une application empirique en démographieCybergeo : European Journal of Geography).
 
2- Le tournant spatial (« spatial turn »).
 
a- L'apport théorique des Nord-américains.
 
Au delà de l'apport allemand qui se concentre sur l'analyse économique de l'espace, les Nord-américains vont développer l'idée d'une organisation spatiale qui a ses propres règles et qui permet de dépasser la géographie classique organisée autour de la notion de territoire, de région et de paysage. L'espace devient alors la notion refondratrice de la géographie :


  • Édouard ULLMANN définit la géographie comme « une science des interactions spatiales » dans laquelle les relations horizontales l'emportent sur les relations verticales (homme-milieu). Pour lui, la géographie doit d'abord s’intéresser aux effets de la distance entre les lieux (en tant que contenant et contenu). Ses articles écrits en 1941 ne seront repris que dans les années 1960. (A theory of location for citiesAmerican Journal of Sociology. Vol 46, 6, 853-864). Ces interactions spatiales reprennent les idées de complémentarité (qui résulte d’une différenciation entre les lieux, d’origine naturelle ou culturelle, ou produite par des économies d’échelle), d'« intervening opportunity » (ou occasions interposées) et de distance (« in real terms of time and cost »). 



  • William BUNGE pense que l'espace est au cœur de la géographie, à travers les apports modernes, c'est à dire à travers la géographie quantitative (même si après il s'en sépare pour aller vers une géographie plus critique ou radicale). Il va théoriser les rapports des sociétés avec la distance et surtout avec la distance-temps. Il pense qu'il y a des lois spatiales



  • Peter GOULD (The new geography, where the movement is) s'intéresse aux cartes mentales, aux représentations de l'espace : il demande à des élèves et à des étudiants de classer les 48 États de l'union par ordre de préférence. Il en tire deux conclusions : la première c'est que les espaces les plus prisés sont sur les côtes ; la seconde est que dans l'esprit de ces jeunes, l'espace est structuré n bandes qui sont celles de l'occupation progressive du territoire étasunien. Il lance une même étude en GBauprès d'écoliers anglais : une composante générale leur fait préférer les régions méridionales au climat plus clément — celles surtout qui échappent à la pollution et ne sont pas trop peuplées, le Devon et le Somerset. Malgré son milieu plus froid et plus humide, le District des Lacs attire aussi de nombreux suffrages. Les zones urbanisées ne sont prisées que si elles sont chargées d'histoire, restent de dimension humaine et offrent un milieu intellectuel particulièrement vivant — Cambridge a les faveurs du plus grand nombre. 


  • Peter HAGGET (anglais) propose lui le terme d'analyse spatiale, c’est à dire un regard critique sur la gestion,l'aménagement les choix des sociétés sur l'espace (il est le fondateur de la géographie critique, marxiste en Grande Bretagne, mais on aura dépasse les limites du Royaume Uni).




  • Cet apport permet de penser l'espace autour :



    •  
      de relations verticales

    • de lois générales

    • d'une notion connexe, la distance.





 

" Usons-nous de lois et pouvons-nous les employer pour expliquer des événements géographiques ? Vu l'imprécision des critères utilisables pour distinguer les lois scientifiques d'autres types d'énoncés, une telle question peut paraître dénuée de sens. Mais puisque la place des lois en géographie est si centrale dans " l'image méthodologique " que les géographes ont d'eux mêmes, et puisque les lois assument une fonction vitale dans l'explication scientifique, nous sommes contraints à entreprendre une tâche apparemment impossible. Forcément, la tentative ne pourra être concluante, mais les retombées méthodologiques se révéleront très utiles. "
" Les spécialistes de géographie humaine ont fréquemment résisté à l'idée de traiter les faits individuels comme s'ils relevaient de lois scientifiques, comme en géographie physique […]. Récemment l'opinion a changé, et un nombre croissant de géographes veut examiner les phénomènes de géographie humaine comme s'ils pouvaient être interprétés en termes de lois générales. Les contributions récentes de Bunge (1966) et Haggett (1965) participent clairement de cette tendance, et l'on pourrait citer beaucoup d'autres exemples. Le principe de "l'ordre caché dans le chaos" apparaît comme une hypothèse de base de ces travaux. "
 
(... )" Ce qu'il faut alors c'est une formule analytique claire de la loi elle même (cf. Wilson, 1967) et une définition claire de son domaine. A ces conditions, il n'y aucune raison méthodologique à ce que les lois d'interaction spatiale, qui semblent à première vue si différentes des lois des sciences physiques, ne réussissent pas à atteindre le même statut. "
(...) " L'universalité méthodologique peut aussi constituer une hypothèse importante pour ce qui concerne le "relativisme culturel" en géographie humaine. Ce problème peut être regardé comme une forme spécifique de la question des systèmes de valeurs distincts qui a conduit beaucoup de chercheurs à rejeter l'idée d'une science sociale "objective". Les diverses cultures montrent des systèmes de valeurs radicalement différents. Ce fait irréfutable interdit-il l'étude scientifique de sociétés de type différent ? Quelques anthropologues semblent le suggérer. Vu les fortes influences exercées par l'anthropologie sur la géographie culturelle, il n'est guère surprenant que Sauer (1963) et l'école de Berkeley (cf la revue due à Brookfield, 1964) aient adopté une certaine dose de ce "relativisme culturel" dans leurs écrits. Dans sa forme la plus stricte, cette vue suppose simplement que le monde est divisé en une mosaïque de types de paysages, dont chacun est considéré comme l'expression unique d'un type de culture et dont chacun ne peut être décrit qu'en termes de cohérence culturelle interne. La géographie culturelle consiste alors dans l'examen des interactions spécifiques entre la culture et l'environnement dans une région particulière. Il est clair que les lois universelles n'ont aucune place dans de telles études, et il n'y a pas heu de considérer les phénomènes géographiques comme s'ils étaient gouvernés par des processus universels. "
D. Harvey, 1969, Explanation in geography, London, Arnold, p. 107, 109, 111-112.
 
b- L'apport des géographes français. 
 
Avant le tournant spatial, quelques géographes ont commencé à réfléchir à cette idée d'une organisation des sociétés qui dépasse la vision classique du territoire vu comme homogène. Cependant, bien souvent, comme le pense André CHOLLEY (voir le Guide de l'étudiant en géographie de 1942 puis de 1950, l'espace confondu avec territoire, on lui prête un sens descriptif, parfois confondu avec milieu.


  • Camille VALLAUX, réfutant «l’espace en soi» de RATZEL, 1911 et évoquant les expériences contrastées du commerçant de Rotterdam et du paysan français) propose de définir l'espace comme : «l’élargissement ou le resserrement de l’horizon pensé par les groupes».



  • Jean GOTTMAN dans De l’organisation de l’espace en 1950 écrit : « …l’espace géographique, c’est-à-dire l’espace accessible aux hommes, est différencié, ce n’est pas l’espace net et uni des géomètres, c’est un espace de qualité, différencié et organisé, concret mais complexe, continu mais cloisonné, limité mais en expansion, accessible mais organisé » Denise PUMAIN pense qu'il ouvre les portes ainsi de l’organisation de l’espace et de l’analyse spatiale. 



  • Éric DARDEL, dans L’homme et la Terre, en 1952 écrit quant à lui : « L’espace géographique a un horizon, un modelé,de la couleur, de la densité. Il est solide, liquide ou aérien, large ou étroit, il limite et il résiste…la réalité géographique n’est pas d’abord un objet…la science géographique présuppose que le monde soit compris géographiquement, que l’homme se sente et se sache lié à la terre comme être appelé à se réaliser en sa condition terrestre » Pour Denise PUMAIN, cette vision de l'organisation de l'espace permet d'ouvrir vers la phénoménologie de l’espace (espace sensible) et l’espace vécu. 





  • C'est Jean LABASSE qui va faire traverser l'Atlantique au concept d''espace dans un ouvrage : L'aménagement de l'espace, éléments de géographie volontaire en 1966. Il y traite du rôle des régions dans l'aménagement du territoire et pense qu'il y a des espaces ouverts (les pays neufs) et des espaces fermés (Europe).


  • Paul CLAVAL va lui aussi importer et même imposer la notion d'espace dans la géographie française et francophone à partir des années 1960. C'est plus un passeur qu'un penseur.




  • Roger BRUNET va être un des plus virulent défenseur de l'analyse spatiale, quitte à vouloir imposer trop brutalement ses idées face aux tenants de la géographie classique. Son structuralisme le pousse à chercher des lois dans l'espace, jusqu'à proposer une nouvelle grille de lecture, un nouvel alphabet de 28 lettres pour expliquer les structures spatiales : la table des chorèmes, le chorème étant « une structure élémentaire de l'espace, qui se représente par un modlèe graphique ». Son idée est de créer des modèles spatiaux adaptables le plus possible à la réalité de l'espace, de fixer des lois générales le plus possible. (voir Roger BRUNET, La carte-modèle et les chorèmes - Mappemonde 86/4)




  • Milton SANTOS, brésilien mais en exil en France pendant la dictature entre 1964 et 1977 affirme que l'espace est fait de fixes et de flux, et qu'il existe une relation entre la société et la nature qui produisent des formations socio-spatiales. L'espace est donc le résultat d'une relation indissociable entre système et objet qui marie deux notions, d'une part l'action d'autre part le matérialisme. (voir Pour une géographie nouvelle - 1978). L'interdépendance entre les choses et les hommes conduit selon lui à la conscience, ce qui fait que nous sommes et que nous représentons un monde à nous seuls.




  • Jacques LEVY pense que l’espace est aussi lisible à travers la dimension temporelle : chaque espace est fait d'une succession de différentes couches, un feuilletage, avec des rapports interactifs entre ces couches, ce qui crée une interspatialité très complexe. Il pense que la strate essentielle c'est l'espace et qu toutes les autres sciences humaines reposent sur cette strate spatiale (ce qui donne un poids supérieur à la géographie).



c- Une définition de l'espace. 
 
Ce que disent les dictionnaires de géographie :


  • Roger BRUNET, Les mots de la géographie (1992) ; 


  • Jacques LEVY : Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés :



Cette définition doit reprendre les éléments suivants :


  • C'est un liant entre objets (pour reprendre LIEBNIZ) 



  • Il est fait de distances non nulles (selon Denis RETAILLE – l'information géographique, 1996) 



  • C'est une construction mentale 



  • C'est une construction sociale  


  • C'est une mosaïque de lieux reliés (Roger BRUNET - Guy DI MÉO) 


  • C'est un contenant et un contenu



3-Ce que 'espace apporte à la géographie. 
 
a- Des lois.
 
L'idée centrale est que l'espace s'organise, on parle d’organisation de l'espace. Si cet espace est organisé, il répond à des lois plus ou moins générales que l'on retrouve ans tous les espaces. Ces lois ne sont plus naturelles, comme dans la géographie classique, mais elles sont sociales, sociétales, humaines :


  • la loi centre-périphérie ; 



  • le modèle gravitaire, idée de polarisation des activités ou des humains ; 



  • l'idée de frontières, de discontinuités spatiales ou socio-spatiales ; 



  • les flux, les réseaux aussi sont organisés, hiérarchisés (on parle désormais de réseaux urbans, puis de systèmes de villes) ;  


  • les hiérarchies peuvent se mesurer selon quelques lois (loi rang-taille pour les villes, selon ZIPF par exemple) ; 



  • les interactions ; (voir économie) 


  • les diffusions spatiales (informations, innovation, etc.) ; 



  • l'idée d'espace-temps, de distance-temps ; 



  • l'enclavement ; 



  • la mobilité ; 



  • etc.



b- Au cœur de la notion d'espace, la distance  
 
En effet, l'espace se caractérise par : (voir l'article de Jacques LEVY dans son Dictionnaire de la géographie et de l'espace des sociétés)


  • une métrique, c'est à dire un mode de mesure et de traitement de la distance. Elle détermine la taille. Cette étude de la distance, mesurable donc (selon la mesure que l'on veut : mètres, heures, coût, affect, etc.) implique des rapports à la distance et a comme conséquence des mobilités, des effets de co-présence, de co-localité. Cela permet de penser l’espace aussi en terme de localisation (autour d'un système de projection : la latitude, la longitude, l'altitude par exemple).


  • une échelle, soit un rapport de taille entre des réalités géographiques. Cela permet de mesurer la distance dans un espace. Cette échelle permet aussi de mesurer et de montrer des seuils de discontinuités dans la mesure des distances. En 1968, Paul CLAVAL montre qu'il faut combiner les échelles pour comprendre l'espace terrestre comme l'espace zonal (dans Régions, nations, grands espaces).


  • une substance, c'est à dire une composante non spatiale d'une configuration spatiale qui décide alors du type de distance qui correspond à tel ou tel phénomène. Ces dimensions non-spatiales permettent d'ajouter à la géographie et à ses études les autres sciences humaines : sociologie, ethnologie, économie, démographie, etc. L'espace est fait d'acteurs et d'objets que l'on peut étudier pour eux-même, le rôle de la géographie est de les relier, d'étudier les liens entre eux. Les acteurs spatiaux construisent des stratégies, des actes. Ils suivent des logiques issues d'idéologies, ils répondent à des demandes ou à des offres technologiques (les effets de la radio, de la télévision, et bien sur du téléphone ou d'internet) changent le rapport à l'espace mais aussi au territoire.




  • Ces trois éléments ne sont pas fixes. Chacun d'entre eux est variable en taille et dans le temps, ce qui permet de montrer que l'espace est d'une part mouvant, d'autre part dynamique. Cela permet de résoudre un problème géographique important : dans un territoire fixe, il y a des mouvements, des dynamismes.


  • Cela permet de penser que les humains, les sociétés, les acteurs en général possèdent un capital spatial propre qui leur permet (ou non) d'agir). Ce capital est inégal, il se construit, s'étend plus ou moins vite selon l'age, le métier, les relations aux autres, etc. Il permet aussi d'agir par une co-présence, une co-localité : l'espace permet de comprendre comment on peut agir ici en étant ailleurs (un acteur extérieur peut intervenir sur un espace).




c- Différentes manières de penser l'espace
 
Depuis les années 1960, le concept d'espace a permis à la géographie d'élargir considérablement le champ de ses recherches.  


  • L'espace vu à travers le prisme de la production d'espace, elle se tourne vers le rôle et le poids des acteurs (étatiques, privés, collectifs, individuels, ...) , de leurs représentations, etc. On est dans le domaine de la géopolitique.



  • L'espace vu à travers l'analyse spatiale, c'est à dire rechercher des positions géométriques interreliées. C'est dans ce domaine que la recherche de lois est la plus avancée. La position théorique générale de l'analyse spatiale consiste à proposer une explication partielle, et des possibilités de prévision, quant à l'état et à l'évolution probable des objets/unités géographiques, à partir de la connaissance de leur situation par rapport à d'autres objets géographiques. Il n'y a pas de théorie globale pour analyser un espace, mais on se sert des différents lois (vues plus haut). 



  • L'espace vu à travers la systèmique, c'est à dire la reprise des idées du structuralisme, notamment par les travaux de Roger BRUNET qui propose les chorotypes (un espace minimal, une unité de mesure de l’espace si on veut ; ce chorotype étant associable à un géotype, c'est à dire « un espace concret reposant sur différentes dimensions » (Roger BRUNET, Les mots de la géographie). On recherche alors les logiques, les structures générales qui organisent l'espace. Là aussi, la recherche de lois fonde le courant. 



  • L'espace vu à travers la phénoménologie, c'est à dire l'étude des sentiments, donc de l'espace perçu et surtout l'espace vécu. Pour cela, on part de la représentation personnelle ou collective de l'espace. On peu citer les travaux de Abraham MOLES ou de E.T. HALL sur les « coquilles » de l'homme ou sur les « bulles proxémiques » : un monde égocentré ; mais on peut aussi citer les travaux et les réflexions de :


    • Armand FREMONT sur la notion d'espace vécu. Il distingue un espace de vie (celui de l'individu ou du groupe) et un espace social (celui des interrelations sociales). Cet espace social se fonde sur des représentations, sur des éléments psychologiques, qui permettent de s'attacher aux lieux, et de créer des liens matériels dans de l'immatériel (idées, sentiments, …)

    • Augustin BERQUE sur la notion l'écoumène (un espace dominé par les sociétés) pour expliquer les relations existentielles des humains à la Terre, des relations doubles : « de l'homme sur la terre et du terrestre dans l'humain » (Éric DARDEL)

    • Guy DI MEO et des tenants de la géographie culturelle. On atteint alors la sphère idéelle, celle des idées : un espace qui permet de dépasser des données concrètes pour montrer le rapport des humains à leur espace comme un processus culturel. Ainsi, on peut lire une catre comme une représentation de l'espace fixée dans la matière et qui constitue elle-même un espace propre, un support d'usage spécifique. 






  • L'espace à travers le prisme de l'étude des territoires et des territorialités. L'espace est alors vu comme une étendue support. On recherche alors quelle est la plus-value du territoire sur l'espace : ce qu'apporte le territoire à l'espace. Si on va plus loin en ce domaine, on peut citer les travaux d'Edward SOLA sur la justice sociale, ou comment l'espace agit sur le social et inversement. (comme l'écrit Henri LEFEBVRE, le capitalisme a créé des espaces propres, la ville, l'usine, mais ces espaces permettent au capitalisme de se maintenir dans le temps et de se reproduire : voir La production de l'espace - 1991).




 
 
Par son passage de l'étude des régions et des territoires, la géographie a connu une mue extraordinaire, une révolution épistémologique (KUHN). Cette révolution a permis à la fois d'ouvrir les champs de la géographie à des champs alors inexploités (géographie culturelle, mentalités, géographie sociale,...) alors que jusqu'alors on découpait la géographie en deux grandes branches, la géographie humaine et la géographie physique. Cependant, si l'accent a été mis sur les sociétés, celles-ci doivent toujours prendre en compte les phénomène et les éléments physiques (comme dans la géographie des risques, du sport, des représentations, du tourisme, etc.)


http://geobunnik.over-blog.fr/article-l-espace-un-concept-geographique-majeur-114597562.html
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:29

Espace vital




[ltr]November's Girl and roses - Page 10 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir Espace vital (homonymie).
November's Girl and roses - Page 10 35px-Science-symbol-2.svg November's Girl and roses - Page 10 35px-Psi-stylized.svg
[size=11]Cet article est une ébauche concernant la science et la psychologie.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.

L’espace vital est l'espace nécessaire à la survie. Il est physique et/ou psychologique. Il est défini par des normes ou des notions psychologiques. Lorsqu'un animal ou un homme voit son espace vital diminuer au-delà d'une certaine valeur apparaissent des problèmes de survie ou de conflit psychologique. Il y a modification des relations et réactions de deux êtres quand l'un d'eux entre dans l'espace vital d'un autre. Cela peut se concrétiser par l'apparition d'agressivité ou de rejet.
Des rapports sociaux qu'entretiennent deux humains, le chevauchement de leurs espaces vitaux sera plus ou moins toléré, accepté ou rejeté.
L'espace vital en psychologie est en général scindé en 3 espaces concentriques centrés autour de la personne.

Définition[modifier | modifier le code]



L'espace vital est le territoire interdit à un membre de la même espèce. La distance entre deux individus est nommée distance relationnelle. Cette dernière varie en fonction du degré d'affectivité liant les individus. Ce territoire se construit chez chaque individu au cours de leur jeunesse.
L'espace vital peut être employé pour les hommes, les animaux ou encore un peuple comme dans les théories géopolitiques dans lesquelles il constitue l'espace de vie naturel d'une culture, mais a pu aussi été utilisé comme justification idéologique dans le Mein Kampf d'Adolf Hitler par exemple (voir Lebensraum).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

[/ltr][/size]



  • C'est le titre d'une nouvelle de science-fiction d'Isaac Asimov.

  • Domaine vital

  • Lebensraum

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_vital
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:31

Home / Science / Insolite. Combien mesure votre espace vital ?


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Insolite. Combien mesure votre espace vital ?
Posted by: Sarah Duval in Science 8 septembre 2013 1 Comment

Certains sont heureux dans la foule, d’autres se sentent bien mieux seuls chez eux. De combien d’espace vital a t-on besoin pour se sentir bien ?

Une première étude


L’idée vient de chercheurs anglais. Ils se sont intéressés à calculer la distance minimale de l’espace vital. C’est à dire, l’espace physique dont chaque être humain a besoin pour se sentir bien psychologiquement ou de façon plus extrême qui est nécessaire à sa survie. Cette étude sur le calcul de l’espace vital est la première dans le monde. Selon ses chercheurs britanniques, il semblerait que l’espace vital d’un être humain se situe entre 20 et 40 cm.

L’espace vital en art


Les anglais n’ont pas été les seuls à s’intéresser à la question de l’espace vital. Une artiste, Aline Brugel, a travaillé sur cette question d’espace clos grâce à l’art contemporain.  » La vidéo Espace Vital (2009), montre une bille de 1,5 cm de diamètre tenue délicatement entre le pouce et l’index d’une femme. On aperçoit à l’intérieur de cette petite boule translucide, une personne en train de se mouvoir. Elle semble emprisonnée dans cette sphère molle et fragile. En arrière plan, flou, nous voyons cette même personne danser. Ce film interroge l’espace et la place du corps du danseur dans l’espace. Cette mise en image de deux espaces différents, l’un réel, l’autre virtuel a pour but de transcrire la sensation qu’un danseur peut ressentir lorsqu’il danse. Il danse pour les autres (espace réel, flou), mais également pour lui (espace de la bille, net). C’est surtout lors d’improvisations qu’il se sent comme dans une bulle, où les sujets qui le motivent sont son propre esprit, son corps. Le danseur à la capacité de pouvoir contenir ses émotions afin de les transformer en des énergies qui génèrent des qualités de mouvements différentes. Ainsi, le public ne perçoit pas toujours la même émotion que celle qu’éprouve le danseur au même instant. Cette bille est également un hommage à l’étude des proportions de Leonard de Vinci, ou encore à la kinesphère théorisée par Rudolf Laban « .
Espace Vital (2009), montre une bille de 1,5 cm de diamètre tenue délicatement entre le pouce et l'index d'une femme. On aperçoit à l'intérieur de cette petite boule translucide, une personne en train de se mouvoir. Elle semble emprisonnée dans cette sphère molle et fragile. En arrière plan, flou, nous voyons cette même personne danser.
Ce film interroge l'espace et la place du corps du danseur dans l'espace. Cette mise en image de deux espaces différents, l'un réel, l'autre virtuel a pour but de transcrire la sensation qu'un danseur peut ressentir lorsqu'il danse. Il danse pour les autres (espace réel, flou), mais également pour lui (espace de la bille, net). C'est surtout lors d'improvisations qu'il se sent comme dans une bulle, où les sujets qui le motivent sont son propre esprit, son corps. Le danseur à la capacité de pouvoir contenir ses émotions afin de les transformer en des énergies qui génèrent des qualités de mouvements différentes. Ainsi, le public ne perçoit pas toujours la même émotion que celle qu'éprouve le danseur au même instant. Cette bille est également un hommage à l'étude des proportions de Leonard de Vinci, ou encore à la kinesphère théorisée par Rudolf Laban.
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:34

Où commence notre territoire ?

November's Girl and roses - Page 10 640_gettyimages-537165479.jpg.pagespeed.ce.jE_HaX0Rj3Vue d'un appartement en 1968 à Chicago © Getty / Chicago History Museum
Pourquoi nous avons tant besoin d’un espace vital pour bien vivre… L’animal humain a besoin de s’approprier et de préserver son territoire. De le marquer à sa manière… Mais pourquoi avons-nous tant besoin d’un espace à soi ? Pourquoi et comment s’instaurent les distances physiques avec un inconnu, un collègue de travail ou un proche. Des distances physiques qui traduisent bien souvent des distances psychologiques… Nous nous demanderons également pourquoi la promiscuité peut très vite nous taper sur le système. Notamment aux heures de pointe dans le bus ou dans le métro… Et puis, nous évoquerons avec notre invitée psychanalyste cette peur de la promiscuité dans l’intimité, ce qui peut bien sûr poser quelques problèmes quand on envisage une relation amoureuse…
N’hésitez pas à témoigner sur notre adresse mail et sur notre page Facebook. Et au standard de France Inter : 01 45 24 7000.
https://www.franceinter.fr/emissions/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-04-octobre-2016
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:38

[size=39]Comment être en accord avec soi[/size]
November's Girl and roses - Page 10 Comment-etre-en-accord-avec-soi_imagePanoramique647_286
Qui n'a jamais eu cette impression soudaine de sonner juste ? Comme un sentiment profond d'être intègre, honnête avec soi-même. Tout à coup, nous nous sentons… bien. Et plus fort : débarrassé de nos conflits intérieurs, résistant aux pressions extérieures, nous pouvons décider et agir en obéissant à notre seul désir, à nos convictions, à nos principes et à nos valeurs. Cette aptitude à être en accord avec soi ne relève d’aucune magie ou d'aucun hasard heureux : nous pouvons tous la développer et l'entretenir durablement. Grâce à une compréhension et à une réelle prise de conscience de ce qui se joue dans ces moments-là. Grâce aussi à des thérapies et à des techniques de développement personnel. Grâce, au fond, à une meilleure connaissance de soi, ce diapason de l'harmonie intérieure.

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[size=39]Quand ça sonne juste en nous…
Une parole dite, un acte qui peut aller à l'encontre de l’opinion générale ou de ce que les autres attendent de nous, et, tout à coup, nous nous sentons bien. En cohérence avec nous-même. À quoi tient cet état d'harmonie? Analyse d'un sentiment essentiel.
Flavia Mazelin Salvi[/size]
November's Girl and roses - Page 10 Quand-ca-sonne-juste-en-nous_imagePanoramique647_286
© iStock



  • 0
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1 / 2
 





[size=31]Sommaire[/size]






  • Une lente construction

  • Un mouvement permanent







Quand elle a annoncé à son supérieur qu’il n’était pas question qu’elle relève minutieusement les « négligences » de sa collègue, Évelyne, 42 ans, savait pertinemment qu’elle subirait des représailles. Suffisamment discrètes pour passer inaperçues aux yeux des autres, mais suffisamment bien ciblées pour compliquer son quotidien dans le cabinet d’experts- comptables qui l’emploie depuis douze ans. « Quand j’ai dit à mon chef : “Ne comptez pas sur moi, je ne peux pas faire ça”, ma voix tremblait, j’avais du mal à le regarder dans les yeux. Pourtant, j’ai tenu bon, y compris quand il a ajouté : “Je croyais vous connaître…” sur un ton de grande déception. Il savait que je n’estimais pas spécialement ma collègue, il a dû être très surpris mais, pour moi, c’était une question de principe. » Un an plus tard, la fierté brille encore dans les yeux d’Évelyne : « Je peux me regarder en face, et c’est ce qui importe ! » Une image qui illustre bien la notion d’accord avec soi : elle exprime ce sentiment de bien-être que procurent des actes en phase avec ses valeurs personnelles. Assurément, l’accord avec soi a à voir avec la capacité de résister, de s’affirmer et d’agir conformément à ce que nous pensons être juste, bon pour nous… et pour les autres.

Une lente construction

Ne pas « dénoncer », ne pas trahir, ne pas fuir ses responsabilités, venir en aide à une personne qui en a besoin… Ce sont quelques-unes de ces valeurs essentielles qui nous aident à nous sentir intègres quand nous les respectons. Du point de vue psychanalytique, ce sont des idéaux ou des valeurs morales que nous avons plus ou moins consciemment choisis pour nous sentir bons et aimables. Ces idéaux sont variables d’une personne à l’autre, mais tournent toujours autour de la fiabilité, de la loyauté – à nos idées, à nos amis, à nos amours. Il ne suffit pas d’avoir une conscience morale ou une volonté d’acier pour les défendre et les affirmer. Encore faut-il avoir suffisamment de ressources psychoaffectives pour soutenir et exprimer son désir profond.
« Être en accord avec soi nécessite d’abord d’être soi, rappelle Moussa Nabati, psychanalyste et psychothérapeute, auteur du Bonheur d’être soi (LGF, “Le Livre de poche”, 2008), prix Psychologies magazine 2007). Or, être soi suppose que l’on ait la capacité de désirer, de penser, de parler en son nom propre, cela s’appelle être autonome. » Ce qui signifie savoir (se) dire non, être « décollé » des attentes et projections parentales, et ne pas être soumis aux normes collectives, sociales et culturelles. « Cette autonomie psychique s’acquiert tout au long de l’enfance et de l’adolescence, poursuit le thérapeute. Cela implique de grandir dans un climat d’amour et de loi, où les parents aiment et respectent l’enfant dans sa singularité, tout en lui fixant des limites. » Cette double condition permet à l’enfant de « s’individuer » en sécurité : il peut faire progressivement connaissance avec lui-même, donc avec son désir, sans se censurer, se sentir coupable ou se mettre en danger. Au quotidien, le laisser choisir ses vêtements, respecter ses goûts et dégoûts alimentaires, solliciter son avis, ne pas moquer ses initiatives, être attentif à ses émotions et à ses besoins sont autant de moyens de le reconnaître comme sujet.
C’est ainsi que, plus tard, « il ne dépendra pas – ou sans excès – du regard et du désir des autres, explique Françoise Millet- Bartoli, psychiatre et psychothérapeute, auteure de La Crise du milieu de la vie (Odile Jacob, “Poches”, 2006). Il fera des choix qu’il pensera être justes pour lui, prendra position sans chercher la validation d’autrui et ne fuira pas les conflits ».
Selon Moussa Nabati, il existe trois obstacles majeurs à l’accord avec soi, qui prennent racine dans l’enfance : les maltraitances physiques et psychiques, les épreuves touchant l’un des parents (divorce, maladie grave, décès) et « mal gérées » par l’autre, et, enfin, tout ce qui fait de l’enfant le prisonnier d’un amour parental « intéressé » (fusionnel, hyperanxieux ou axé sur la performance…). Les thérapeutes accueillent chaque jour des patients ravagés par la peur de mal faire, de mal dire ou de faire de la peine. Françoise Millet-Bartoli constate qu’autour de la quarantaine, « nombreux sont les hommes et les femmes qui ont besoin de retrouver leur “vrai moi”, de se dégager du regard des autres pour vivre vraiment leur vie. Cette crise identitaire peut se vivre sur un mode très explosif – on quitte tout et on recommence à zéro –, mais aussi sur un mode dépressif – on a tellement lâché son désir que l’on a le sentiment de ne plus vraiment vivre ».
Un mouvement permanent
Dans les deux cas, l’accord avec soi ne peut être trouvé qu’en identifiant son mal-être. « Quand on se sent bâillonné, coupé en deux, tiraillé en permanence entre le désir et le refus, c’est que l’on vit une lutte épuisante entre son enfant intérieur, effrayé, culpabilisé, perdu, et l’adulte qui veut échapper à son emprise, analyse Moussa Nabati. Pour se libérer de sa tyrannie, continue le thérapeute, il faut d’abord accueillir sa souffrance, l’identifier, pour pouvoir progressivement se redéfinir comme sujet désirant et autonome. »
Estelle, 37 ans, en témoigne : « Pendant des années, j’ai vécu une amitié dévorante. Marie voulait tout le temps que nous soyons ensemble, elle ne supportait pas que je parte en vacances ou sorte avec d’autres amis. Au fil des années, je sentais bien que cette relation m’étouffait. Mais j’avais peur de sa réaction, de lui faire mal. Jusqu’à ce que je décide de faire passer mon propre bien-être avant le sien. Je l’ai appelée, lui ai expliqué, elle m’a insultée. Mais quand j’ai raccroché, j’ai compris que j’avais fait ce qu’il fallait : j’étais bien. »
La grande illusion ? Croire que vivre en accord avec soi signifi e forcément vivre en harmonie permanente. C’est oublier ou ignorer que cet accord est un mouvement, pas un état. Le psychologue Carl R. Rogers évoquait d’ailleurs une « continuelle orientation de vie », à mille lieues d’un moi figé dans ses principes et certitudes. « Être soi-même, c’est accéder à la mobilité, à la fluidité complète, c’est être réaliste de façon créatrice et créateur de façon réaliste », écrivait-il. C’est découvrir et accepter la complexité parfois inconfortable de son humanité, c’est-à-dire ses contradictions internes et l’ambivalence de son désir.
« Le travail psychothérapique, ou une discipline spirituelle ou philosophique peuvent nous permettre de faire nos premiers pas sur le chemin de cette connaissance de soi audelà de toutes nos croyances et conditionnements, et laisser ainsi émerger nos valeurs essentielles, assure Joëlle Maurel, psychothérapeute, auteure de S’autoriser à cheminer vers soi : Aurobindo, Jung, Krishnamurti (Éditions Véga, 2004). Reste ensuite à s’autoriser à vivre ces valeurs, sans peur des conséquences ou des jugements. C’est à ce prix que nous retrouvons une joie intérieure profonde. »
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Personnalite/Articles-et-Dossiers/Comment-etre-en-accord-avec-soi/Quand-ca-sonne-juste-en-nous/3Un-mouvement-permanent
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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:39

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Message par I am So Sure Mar 29 Nov 2016 - 12:41

Exquis mono et parfois du monde dans ta stère, eh oh Smile
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