Ma maladie et mon rapport à elle...

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Message par ou-est-la-question Jeu 10 Nov 2016 - 9:09

Bonjour Momosse

j'aime beaucoup ton témoignage car il dégage une sacrée force mentale , qui est à mon sens l'une des clés de la guérison . je dis toujours la guérison ? c'est 60% de chimie et 40% de moral
quand ces taux ne s'inversent pas ....

j'ai une question à te poser car je dis toujours que l'on ne tombe jamais malade par hasard

(bien sur ceci dit indépendamment de tout facteur cancérigène externe sauf si tu as été exposé bien sur )


qu'en penses-tu ?


mes pensées sont à tes cotés (c'est pratique car c'est voyageur les pensées)







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Message par Momosse Jeu 10 Nov 2016 - 10:10

ou-est-la-question a écrit:Bonjour Momosse
j'aime beaucoup ton témoignage car il dégage une sacrée force mentale , qui est à mon sens l'une des clés de la guérison . je dis toujours la guérison ? c'est 60% de chimie et 40% de moral
quand ces taux ne s'inversent pas ....
j'ai une question à te poser car je dis toujours que l'on ne tombe jamais malade par hasard
(bien sur ceci dit indépendamment de tout facteur cancérigène externe sauf si tu as été exposé bien sur )
qu'en penses-tu ?

Si tu suggères que les maladies se destinent à un type d'esprit ou de comportement ou que tu insinue qu'elles ne sont que la conséquence d'un destin divin, c'est ton droit le plus strict... mais je ne suis pas porté à absolument trouver des raisons à mon mal, il est là et je ne ressent pas qu'il m'a été destiné par la conséquence de qui je suis. Je le traite sans raisonner sur le pourquoi métaphysique de sa présence en moi ni même plus que ça, en m'interrogeant sur les causes matérielles qui l'on amené là.
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Message par Mildiou Ven 11 Nov 2016 - 2:12

Bonsoir,
Merci pour les éclaircissements sur l'histoire de la corne
d'Afrique. Après relecture de votre post, je m'interroge au comment j'en suis arrivé à demander des éclaircissements, bref...
Concernant l'apprentissage du soutien. lire
J'en reçois quand même du peu desquels je ne me suis pas trop éloigné et je le prends (fusse...) partiellement et sans honte
suffit à apaiser une inquiétude, vous ayant perçu comme potentiellement enclin au repli sur soi (encore une fois, c'est du ressenti). Je me dit que vous êtes alors entouré et suffisamment conscient de la nécessité de vous en procurer, à votre convenance. Par la suite, et c'est une loooongue phrase que vous produisez. J'avoue m'y être un peu perdu. Je comprend le sens mais ça devenait franchement alambiqué ( c'est rigolo tout de même) alors qu'y perdant en fluidité en vous lisant à la sauvette. Je me dis qu'il faudrait que j'apprenne à lire rapidement une certaine densité textuelle mais cela ne peut revêtir un intérêt suffisant pour que je produise etc ... (je vous charrie Smile )
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Message par QubiK Ven 11 Nov 2016 - 11:01

Momosse a écrit: T'inquiète Qubik, j'ai eu très tôt confiance en ma capacité à savoir encaisser cette merde... pas forcément à la vaincre mais à me montré apte à lui opposé une détermination psychologique presque exempte de crainte.
En même temps que j'écris ça, je (veux) demeure(é) lucide par rapport à cette autre capacité qui se rattache elle (à ma maladie), de "laisser croire" qu'elle a disparue de notre organisme et de réapparaître "comme par miracle" plus tard et plus durement souvent... ce n'est pas non plus là une vue de mon esprit "gratuitement" suscitée pour me préparer à cette éventualité, c'est un fait comptabilisé et qui ressort de statistique assez effrayantes par ailleurs. Maintenant, cela ne me pose plus de problème une fois que j'ai assimilé ce paramètre. Je suis "tranquille" avec cette idée que j'accepte tout en ne l'a souhaitant pas, cela va sans dire... mais mieux en le disant lorsqu'on pourrait traduire de mon "détachement" (tel que je l'ai lu) que je me fout de la mort puisqu'elle ne me paraît pas si "définitive" qu'à d'autre.
Heureux pour toi et ton foie et merci pour ton message qui "me parle". Néanmoins, sans dire que ton encouragement était inutile, ma personnalité et ma conception de moi-même, des choses et du monde fait que je suis préparé ("programmé") à faire face à ce genre de "problème"... peut être aussi que finalement, j'ai beaucoup plus souffert que je ne le réalise de tout et que ce faisant, j'ai acquis cette sorte "d'immunité sensorielle" vis-à-vis de quelque chose qui pourrait plus normalement mettre à terre des individus moins profondément touchés au quotidien par leur situation dans cette terre... Difficile à déterminer clairement, y compris pour moi.

J'ai aussi confiance en ma capacité "d'encaisser la merde" (si tu lis mon topic tu comprendra).
Je n'ai pas peur de la mort non plus, je suis un agnostique gauchiste et optimiste. Mais j'en ai marre de prendre des gifles. J'estime avoir droit à une caresse, symbolique, qui me fera finalement comprendre que les étapes de la vie ont un sens, et pas seulement celui de la main qui me gifle une fois de la paume et une fois de son revers, plus douloureux encore.
Tenir debout devient souvent un devoir mystérieux.
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Message par Momosse Ven 11 Nov 2016 - 14:00

QubiK a écrit:
J'ai aussi confiance en ma capacité "d'encaisser la merde" (si tu lis mon topic tu comprendra).
Je n'ai pas peur de la mort non plus, je suis un agnostique gauchiste et optimiste. Mais j'en ai marre de prendre des gifles. J'estime avoir droit à une caresse, symbolique, qui me fera finalement comprendre que les étapes de la vie ont un sens, et pas seulement celui de la main qui me gifle une fois de la paume et une fois de son revers, plus douloureux encore.
Tenir debout devient souvent un devoir mystérieux.

J'ai été voir un peu tes msgs précédents... pas tous mais quelques posts que tu as écrits sous le sujet "être intelligent : avantage ou inconvénient ?" notamment et je vois que tu es un "zébré certifié". Pour mon cas, je ne pense pas être un "zèbre" selon les critères usuellement entendu qui détermine cette acceptation. D'ailleurs, plus ça va et moins le terme me plait parce-que je le visualise de plus en plus comme s'il s'y agglomérait tout un tas d'à-priori erronés, comme une excuse à des failles ou à des travers ou à l'inverse, comme s'il induisait mécaniquement une meilleure perception ou une quelconque primauté intrinsèque sur des aussi-vite-catalogués en tant que "normaux-pensants".
De ce que j'ai pu lire ici ou là sur ce site, j'ai été confronté à certains commentaires plutôt brillants et très intéressants mais ils n'ont pas été plus nombreux que ceux que je pouvais parcourir sur un autre site où je traînais beaucoup à un moment et qui lui n'avait pour seule ambition que de regrouper des amoureux de calcio. En considérant que cet endroit se veut rassembler des individus à l'intellect "au-dessus" de la norme, ce n'est en tout cas pas démonstratif. Je ne tire pas de conclusion sur cette unique base mais cela me conforte néanmoins en ce que si effectivement certains ont une "agilité d'esprit" exceptionnelle, peu savent la mettre à profit dans leur expression écrite... ou ils se perdent dans des circonvolutions inutiles, ou ne savent discerner une meilleure réponse qu'une autre ou juste ils n'arrivent pas à la choisir, ou encore ils se focalise sur des détails insignifiants sans savoir appréhender la globalité d'un concept par exemple.
Le miens d'esprit a toujours été lent et mon seul talent (puisqu'il s'agit d'un état inné) réside en ce que les brides hétéroclites d'informations que j'emmagasine, je sais en retiré une substance cohérente.
J'ai relevé aussi tes blessures d'enfance. Elles semblent être profondes et encore trop présente longtemps après et oui, pour ça je ne doute pas que tu sache également très bien "encaisser la merde" contraint et forcé par une vie qui sait trop souvent se faire vindicative et violente. Sur d'autres points on est pas en phase par contre ; Je ne suis pas gauchiste (du tout) même si je prétend être humaniste, mais ce trait s'exonère de politique à mon sens... Et plutôt qu'optimiste, je me qualifierait de réaliste.
C'est joliment dit "tenir debout devient souvent un devoir mystérieux"... Je me suis déjà interrogé sur le pourquoi subir tout ça ?... Mais toujours sans savoir ni comprendre on (je) ressent une sorte de légitimité à poursuivre malgré tout.
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Message par Cyrielle Ven 11 Nov 2016 - 14:48

Pour avoir bossé en onco-hémato, je me demande si une greffe de moelle (auto ou allo) est prévue après ta cure ? Et si oui, si c'est possible en Nouv'Cal' (je suppose que non puisqu'il n'y a pas de spécialiste), et sinon vers où seras-tu orienté (métropole je suppose) ?
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).

Bon courage !
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Message par Momosse Ven 11 Nov 2016 - 20:37

Cyrielle a écrit:Pour avoir bossé en onco-hémato, je me demande si une greffe de moelle (auto ou allo) est prévue après ta cure ? Et si oui, si c'est possible en Nouv'Cal' (je suppose que non puisqu'il n'y a pas de spécialiste), et sinon vers où seras-tu orienté (métropole je suppose) ?
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).

Le blème Cyrielle, c'est que mon onco' n'a pas fait tout bien d'emblée avec moi et notamment, qu'il n'a pas demandé à connaître mon taux de LDH lors de mes prises de sang avant le lancement de mon protocole et alors même que cela paraissait essentiel à l'hémato' que j'ai vu en France compte tenu du mon type de lymphome. De ce fait, on ne connait pas ma situation IPI (Index Pronostique International) alors que le lymphome se développait en moi et c'est cette valeur, si elle s'était révélée élevée, qui aurait déterminé si oui ou non une Auto-greffe aurait été nécessaire en sus. En l'état, à ma connaissance, l'auto-greffe ne se pratique pas sur le territoire.
Comme je l'évoquait sur mon sujet, je supporte relativement bien mes cures de R-CHOP en tout cas à la fréquence auxquelles elles me sont administrées, c-à-d 2 jours (jeudi et vendredi) toutes les 3 semaines. Excepté mon arrêt maladie pour venir faire mon PET-Scan' en métropole, je n'ai eu aucun besoin de me mettre en arrêt si ce n'est sur ces 2 jours-là où je suis en chimio' puisque même ces fins de semaine, je les prends sur mes congés pour ne pas être emmerdé administrativement. Après, le contre-coup de traitement le plus compliqué à gérer, c'est la fatigue que je subit pendant qqs jours après une cure et qui a tendance à devenir plus intense au fur et à mesure où les traitement s'accumulent mais je gère ça aussi encore correctement. Mon job est prenant mais j'arrive à l'assumer sur la continuité en aménageant mon temps de travail si nécessaire et mon boss est compréhensif... en même temps, il n'a pas trop le choix et il voit bien que je fais à peu près mon max' (comme d'hab' quoi) mais t'façon, j'ai toujours travailler "à mon rythme" dans cette boite... qui est suffisant pour que tout tourne et indispensable pour que je persiste sur la durée à poursuivre une activité pro' qui ne me satisfait qu'incomplètement.
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Message par QubiK Ven 11 Nov 2016 - 21:35

Momosse a écrit:
J'ai été voir un peu tes msgs précédents... pas tous mais quelques posts que tu as écrits sous le sujet "être intelligent : avantage ou inconvénient ?" notamment et je vois que tu es un "zébré certifié". Pour mon cas, je ne pense pas être un "zèbre" selon les critères usuellement entendu qui détermine cette acceptation. D'ailleurs, plus ça va et moins le terme me plait parce-que je le visualise de plus en plus comme s'il s'y agglomérait tout un tas d'à-priori erronés, comme une excuse à des failles ou à des travers ou à l'inverse, comme s'il induisait mécaniquement une meilleure perception ou une quelconque primauté intrinsèque sur des aussi-vite-catalogués en tant que "normaux-pensants".
De ce que j'ai pu lire ici ou là sur ce site, j'ai été confronté à certains commentaires plutôt brillants et très intéressants mais ils n'ont pas été plus nombreux que ceux que je pouvais parcourir sur un autre site où je traînais beaucoup à un moment et qui lui n'avait pour seule ambition que de regrouper des amoureux de calcio. En considérant que cet endroit se veut rassembler des individus à l'intellect "au-dessus" de la norme, ce n'est en tout cas pas démonstratif. Je ne tire pas de conclusion sur cette unique base mais cela me conforte néanmoins en ce que si effectivement certains ont une "agilité d'esprit" exceptionnelle, peu savent la mettre à profit dans leur expression écrite... ou ils se perdent dans des circonvolutions inutiles, ou ne savent discerner une meilleure réponse qu'une autre ou juste ils n'arrivent pas à la choisir, ou encore ils se focalise sur des détails insignifiants sans savoir appréhender la globalité d'un concept par exemple.
Le miens d'esprit a toujours été lent et mon seul talent (puisqu'il s'agit d'un état inné) réside en ce que les brides hétéroclites d'informations que j'emmagasine, je sais en retiré une substance cohérente.
J'ai relevé aussi tes blessures d'enfance. Elles semblent être profondes et encore trop présente longtemps après et oui, pour ça je ne doute pas que tu sache également très bien "encaisser la merde" contraint et forcé par une vie qui sait trop souvent se faire vindicative et violente. Sur d'autres points on est pas en phase par contre ; Je ne suis pas gauchiste (du tout) même si je prétend être humaniste, mais ce trait s'exonère de politique à mon sens... Et plutôt qu'optimiste, je me qualifierait de réaliste.
C'est joliment dit "tenir debout devient souvent un devoir mystérieux"... Je me suis déjà interrogé sur le pourquoi subir tout ça ?... Mais toujours sans savoir ni comprendre on (je) ressent une sorte de légitimité à poursuivre malgré tout.

Je ne suis pas gauchiste, je faisais simplement référence à une chanson de Lucio Dalla, qui fait état d'une rencontre d'un soir à Bologne avec une "puttana, ottimista e di sinistra".
Bon... Je n'ai pas la prétention d'être compris dans mes citations ritales, je ne les fais que pour me relire. À l'inverse, malgré mes presque vingt ans d'existence française, tout un tas de citations autochtones m'échappe, et (fait plus grave), non seulement celles de chansonnettes... Je me sens souvent comme un béotien, malgré ma certification conforme WAIS cinq étoiles. Il en va de soi que dans mon esprit de génie incompris, ignorant et tordu, je me flatte plutôt en "puttana" qu'en chansonnier, quoique dans mes mille métiers j'ai été aussi chanteur dans deux musical en Italie.

Pour ce qui est du "calcio" et malgré mes origines, j'ai toujours détesté les "tifosi". La faute à toutes ces discussions sonores et vulgaires que je subissais enfant au bar du coin. Je crois qu’un des premiers choix de ma vie a été celui de ne pas vouloir grandir comme ces vieux. Malgré tout et par souci d'intégration sociale, je faisais semblant de m'y mettre, mais j'étais nul aux jeux de ballon.
Quant à la Juventus (et non pas pour te corriger, parce que tu manie le verbe comme un maître), il s'agit d’un mot latin dont les fascistes se glosaient, en italien traduit par "giovinezza"  (jeunesse). Je n'aimais pas cette équipe parce que championne du nord, alors qu'en tant que petit romain je me sentais de la capitale du sud. En plus leurs rayures sont droites et régulières, alors que celles d’un zèbre sont fractales. Donc pour moi c'était le bordeaux-uni-jaune-moutarde de la "Roma", comme pour mes copains, fils de louve, pour ne pas dire de pute.

Sinon, pourquoi composer avec le "devoir mystérieux" ?
Je suis ici par hasard, mais mon existence ne l’est pas, et ma résistance encore moins.
C’est ma petite spiritualité personnelle. Ma revanche sur le sort. Légitime.
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Message par Momosse Sam 12 Nov 2016 - 7:01

QubiK a écrit:
Je ne suis pas gauchiste, je faisais simplement référence à une chanson de Lucio Dalla, qui fait état d'une rencontre d'un soir à Bologne avec une "puttana, ottimista e di sinistra".
Bon... Je n'ai pas la prétention d'être compris dans mes citations ritales, je ne les fais que pour me relire. À l'inverse, malgré mes presque vingt ans d'existence française, tout un tas de citations autochtones m'échappe, et (fait plus grave), non seulement celles de chansonnettes... Je me sens souvent comme un béotien, malgré ma certification conforme WAIS cinq étoiles. Il en va de soi que dans mon esprit de génie incompris, ignorant et tordu, je me flatte plutôt en "puttana" qu'en chansonnier, quoique dans mes mille métiers j'ai été aussi chanteur dans deux musical en Italie.

Pour ce qui est du "calcio" et malgré mes origines, j'ai toujours détesté les "tifosi". La faute à toutes ces discussions sonores et vulgaires que je subissais enfant au bar du coin. Je crois qu’un des premiers choix de ma vie a été celui de ne pas vouloir grandir comme ces vieux. Malgré tout et par souci d'intégration sociale, je faisais semblant de m'y mettre, mais j'étais nul aux jeux de ballon.
Quant à la Juventus (et non pas pour te corriger, parce que tu manie le verbe comme un maître), il s'agit d’un mot latin dont les fascistes se glosaient, en italien traduit par "giovinezza"  (jeunesse). Je n'aimais pas cette équipe parce que championne du nord, alors qu'en tant que petit romain je me sentais de la capitale du sud. En plus leurs rayures sont droites et régulières, alors que celles d’un zèbre sont fractales. Donc pour moi c'était le bordeaux-uni-jaune-moutarde de la "Roma", comme pour mes copains, fils de louve, pour ne pas dire de pute.

Sinon, pourquoi composer avec le "devoir mystérieux" ?
Je suis ici par hasard, mais mon existence ne l’est pas, et ma résistance encore moins.
C’est ma petite spiritualité personnelle. Ma revanche sur le sort. Légitime.

Déjà, je veux te dire que "j'entends" tes mots en ce que (je te le confirme), ta manière d'expression "me parle" étonnamment... elle m'est plus que familière même, intime presque (avec mon esprit défiant, je ne peux écarter complètement que cela pourrait provenir d'une sorte d'obscure stratégie de ta part tellement je me dis que ça n'est pas possible de se reconnaître autant dans une formalisation d'émotion et ce, y/c et surtout dans ses imperfections, celles-là même qui disent mieux que toutes les belles phrases impeccablement structurées ton humanité et ta personnalité vraie)... Mais en passant outre mes doutes, je dois dire que c'est très plaisant de découvrir un type avec lequel tu te sent une telle affinité tangible et même en considérant plus cette éventualité de maquillage, je trouve intéressant de discourir avec un lascard qui possède cet éveil... Mais bordel !... tu me donne-là et avant tout une putain de matière à réponse et c'est carrément stimulant !

Vois-tu, je ne suis pas trop con mais même si je tends (petitement) à ne pas persisté dans mon évolution égocentrique, mon inculture reste patente et me joue des tours... Rétrospectivement, je pense que même en ne connaissant pas ce chanteur, j'aurais pu déduire du côté un peu incantatoire de cette associations de mots qu'elle eut pu sortir d'ailleurs que de ta tête mais "pour ma défense" (un peu désespérée en considérant la clairvoyance à laquelle je prétend) en me reconnaissant beaucoup dans ton style, j'ai eu la faiblesse de me regarder dans la glace en ne me voyant pas reprendre sans les citer des termes qui ne m'appartiennent pas originellement... C'est tout le problème des connivences, elles te laisses moins attentif rationnellement par la place que prend l'émotion sur l'objectivité.

Pour ce qui est du calcio, c'est bien un sport que j'aime et que je pratique occasionnellement. Suis-je un tifoso ? Je ne pense pas coller à la définition que recouvre ce qualificatif... ou alors j'en suis un assez particulier, fidèle à quelques équipes mais eu-égard à ma personnalité, ne partageant pas mon soutien avec d'autres fans au cours d'un match et capable de reconnaître la supériorité adverse si elle est réelle. C'est je crois assez antinomique du supporter rital qui est couramment extrême dans ses manifestations de soutiens comme à l'opposé, il l'est vis-à-vis de la squadra d'en face. Un rapport "primaire à la primauté" "des siens" normalement dénué de discernement et d'objectivité. Mais bref, peu importe comment nommer ma position sur ce jeu l'essentiel étant que je l'apprécie. Quel autre sport peut te conduire à éprouver du plaisir alors même qu'à la fin de la partie aucun but n'aura été inscrit ?... Quel autre jeu permet aussi souvent à un David et terrasser un Goliath ?... Quelle autre activité de compétition ou ludique est mieux représentée partout sur la planète ? Plus particulièrement à l'Italie, c'est l'expression populaire qui trouve son essence dans tous les pans de la société de la péninsule et bien au-delà du cercle strictement sportif ; la politique, la religion ou la mafia y trouvent toutes leur intérêts.
La façon d'y jouer y est également assez singulière en ce que sa culture portent ses adeptes à un certains cynisme pour obtenir un succès et ce, sans la moindre vergogne car sans réserve, seul la victoire est belle !

Perso', mes premiers mots étaient en dialecte vénitien, mes parents ne s'exprimant que dans leur langue natale à la maison et ce n'est qu'à mes premières années d'internement scolaires que j'ai acquis les bases du français. je parlais donc assez bien l'Italien jeune mais j'ai beaucoup perdu pour m'être éloigné durablement de l'Europe.

Ta conception de la justification de ta présence ici-bas n'est pas éloigné de la mienne... toutefois, je porte désormais moins d'attention à mes problèmes d'intégration avec mes congénères et suis plus enclin à accepter cet état de fait.
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Message par Momosse Sam 12 Nov 2016 - 7:03

Momosse a écrit:
Cyrielle a écrit:Pour avoir bossé en onco-hémato, je me demande si une greffe de moelle (auto ou allo) est prévue après ta cure ? Et si oui, si c'est possible en Nouv'Cal' (je suppose que non puisqu'il n'y a pas de spécialiste), et sinon vers où seras-tu orienté (métropole je suppose) ?
Je me demande aussi à quel point les cures te dépriment (sur le plan immunologique, hein !), et si tu as des périodes d'aplasie, qui doivent être compliquées à gérer sur l’île ? Et du coup si dans ces moments tu interromps ton activité pro ou pas ?
Tout ça, quoi... des questions bien pragmatiques auxquelles tu n'es pas obligé de répondre ;-).

Le blème Cyrielle, c'est que mon onco' n'a pas fait tout bien d'emblée avec moi et notamment, qu'il n'a pas demandé à connaître mon taux de LDH lors de mes prises de sang avant le lancement de mon protocole et alors même que cela paraissait essentiel à l'hémato' que j'ai vu en France compte tenu du mon type de lymphome. De ce fait, on ne connait pas ma situation IPI (Index Pronostique International) alors que le lymphome se développait en moi et c'est cette valeur, si elle s'était révélée élevée, qui aurait déterminé si oui ou non une Auto-greffe aurait été nécessaire en sus. En l'état, à ma connaissance, l'auto-greffe ne se pratique pas sur le territoire.
Comme je l'évoquait sur mon sujet, je supporte relativement bien mes cures de R-CHOP en tout cas à la fréquence auxquelles elles me sont administrées, c-à-d 2 jours (jeudi et vendredi) toutes les 3 semaines. Excepté mon arrêt maladie pour venir faire mon PET-Scan' en métropole, je n'ai eu aucun besoin de me mettre en arrêt si ce n'est sur ces 2 jours-là où je suis en chimio' puisque même ces fins de semaine, je les prends sur mes congés pour ne pas être emmerdé administrativement. Après, le contre-coup de traitement le plus compliqué à gérer, c'est la fatigue que je subit pendant qqs jours après une cure et qui a tendance à devenir plus intense au fur et à mesure où les traitement s'accumulent mais je gère ça aussi encore correctement. Mon job est prenant mais j'arrive à l'assumer sur la continuité en aménageant mon temps de travail si nécessaire et mon boss est compréhensif... en même temps, il n'a pas trop le choix et il voit bien que je fais à peu près mon max' (comme d'hab' quoi) mais t'façon, j'ai toujours travailler "à mon rythme" dans cette boite... qui est suffisant pour que tout tourne et indispensable pour que je persiste sur la durée à poursuivre une activité pro' qui ne me satisfait qu'incomplètement.
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Message par Cyrielle Sam 12 Nov 2016 - 10:05

OK, merci pour ces précisions et bravo pour ta persévérance pro !
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Message par Momosse Sam 12 Nov 2016 - 13:38

Mildiou a écrit:Bonsoir,
Merci pour les éclaircissements sur l'histoire de la corne
d'Afrique. Après relecture de votre post, je m'interroge au comment j'en suis arrivé à demander des éclaircissements, bref...
Concernant l'apprentissage du soutien. lire
J'en reçois quand même du peu desquels je ne me suis pas trop éloigné et je le prends (fusse...) partiellement et sans honte
suffit à apaiser une inquiétude, vous ayant perçu comme potentiellement enclin au repli sur soi (encore une fois, c'est du ressenti). Je me dit que vous êtes alors entouré et suffisamment conscient de la nécessité de vous en procurer, à votre convenance. Par la suite, et c'est une loooongue phrase que vous produisez. J'avoue m'y être un peu perdu. Je comprend le sens mais ça devenait franchement alambiqué ( c'est rigolo tout de même) alors qu'y perdant en fluidité en vous lisant à la sauvette. Je me dis qu'il faudrait que j'apprenne à lire rapidement une certaine densité textuelle mais cela ne peut revêtir un intérêt suffisant pour que je produise etc ...   (je vous charrie Smile  )

Bon, la vérité est que je me repli quand même pas mal sur moi-même dans cette histoire... par habitude. Ceux dont "je ne me suis pas trop éloigné", je ne les vois que lorsque je le décide... et je ne me décide pas souvent. Eux me connaissent assez pour savoir qu'ils ne pourront jamais que prendre le peu que je suis capable de donner... et je ne donne pas souvent, c'est vrai aussi pour eux. J'aimerai pouvoir appuyer sur un bouton à chaque fois que j'ai besoin de quelque chose ou de quelqu'un pour que cela ou celui-ci apparaisse et disparaisse au rythme qui m'est nécessaire... un rythme élevé.
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Message par QubiK Dim 13 Nov 2016 - 13:25

Momosse a écrit:
Déjà, je veux te dire que "j'entends" tes mots en ce que (je te le confirme), ta manière d'expression "me parle" étonnamment... elle m'est plus que familière même, intime presque (avec mon esprit défiant, je ne peux écarter complètement que cela pourrait provenir d'une sorte d'obscure stratégie de ta part tellement je me dis que ça n'est pas possible de se reconnaître autant dans une formalisation d'émotion et ce, y/c et surtout dans ses imperfections, celles-là même qui disent mieux que toutes les belles phrases impeccablement structurées ton humanité et ta personnalité vraie)... Mais en passant outre mes doutes, je dois dire que c'est très plaisant de découvrir un type avec lequel tu te sent une telle affinité tangible et même en considérant plus cette éventualité de maquillage, je trouve intéressant de discourir avec un lascard qui possède cet éveil... Mais bordel !... tu me donne-là et avant tout une putain de matière à réponse et c'est carrément stimulant !

Vois-tu, je ne suis pas trop con mais même si je tends (petitement) à ne pas persisté dans mon évolution égocentrique, mon inculture reste patente et me joue des tours... Rétrospectivement, je pense que même en ne connaissant pas ce chanteur, j'aurais pu déduire du côté un peu incantatoire de cette associations de mots qu'elle eut pu sortir d'ailleurs que de ta tête mais "pour ma défense" (un peu désespérée en considérant la clairvoyance à laquelle je prétend) en me reconnaissant beaucoup dans ton style, j'ai eu la faiblesse de me regarder dans la glace en ne me voyant pas reprendre sans les citer des termes qui ne m'appartiennent pas originellement... C'est tout le problème des connivences, elles te laisses moins attentif rationnellement par la place que prend l'émotion sur l'objectivité.

Pour ce qui est du calcio, c'est bien un sport que j'aime et que je pratique occasionnellement. Suis-je un tifoso ? Je ne pense pas coller à la définition que recouvre ce qualificatif... ou alors j'en suis un assez particulier, fidèle à quelques équipes mais eu-égard à ma personnalité, ne partageant pas mon soutien avec d'autres fans au cours d'un match et capable de reconnaître la supériorité adverse si elle est réelle. C'est je crois assez antinomique du supporter rital qui est couramment extrême dans ses manifestations de soutiens comme à l'opposé, il l'est vis-à-vis de la squadra d'en face. Un rapport "primaire à la primauté" "des siens" normalement dénué de discernement et d'objectivité. Mais bref, peu importe comment nommer ma position sur ce jeu l'essentiel étant que je l'apprécie. Quel autre sport peut te conduire à éprouver du plaisir alors même qu'à la fin de la partie aucun but n'aura été inscrit ?... Quel autre jeu permet aussi souvent à un David et terrasser un Goliath ?... Quelle autre activité de compétition ou ludique est mieux représentée partout sur la planète ? Plus particulièrement à l'Italie, c'est l'expression populaire qui trouve son essence dans tous les pans de la société de la péninsule et bien au-delà du cercle strictement sportif ; la politique, la religion ou la mafia y trouvent toutes leur intérêts.
La façon d'y jouer y est également assez singulière en ce que sa culture portent ses adeptes à un certains cynisme pour obtenir un succès et ce, sans la moindre vergogne car sans réserve, seul la victoire est belle !

Perso', mes premiers mots étaient en dialecte vénitien, mes parents ne s'exprimant que dans leur langue natale à la maison et ce n'est qu'à mes premières années d'internement scolaires que j'ai acquis les bases du français. je parlais donc assez bien l'Italien jeune mais j'ai beaucoup perdu pour m'être éloigné durablement de l'Europe.

Ta conception de la justification de ta présence ici-bas n'est pas éloigné de la mienne... toutefois, je porte désormais moins d'attention à mes problèmes d'intégration avec mes congénères et suis plus enclin à accepter cet état de fait.

Bonjour Momosse,

Quel honneur d’être dépeint comme un obscur lascar éveillé. Tu me donne envie de m’habiller en pirate, avec un cache œil assorti à mon attelle de genou. Ça va faire chic, limite post-Punk (j'en étais un ado...).
Disons que la raison de ma présence sur ton post est plus banale et sincère. Tu me "parles", et je suis sensible aux mots, au-delà de la culture, et si comme toi je suis loin d'être con, je ne suis pas non plus cultivé, j'ai abandonné les bancs d'école à 15 ans (au moins ça te donne une indication).
Mais quand le néant me menace les mots me permettent de me défendre. C'est pour ça que j'ai appris à parler français rapidement, sans mots je suis désarmé, et l'écriture est très récente, c'est une nouvelle forme de résistance. C'est la raison pour laquelle depuis deux ans j'interviens comme un forcené dans des post éphémères, ici parfois, mais surtout sur Doctissimo/viols, ou je conforte les autres victimes tout en parlant de mon enfance, pour essayer finalement d'en digérer une petite partie, et c'est plutôt dur en ce moment. L’écriture est ma nouvelle façon de m’attaquer aux souvenirs et de ne pas m’abandonner à la douceur du néant. C’est tellement efficace comme thérapie que je me demande comment j’ai pu l’ignorer si longtemps.

Écrire m’éloigne de mon réflexe primaire d’automédication, et je n’ai pas besoin de m’anesthésier mais de hurler. Si ce n'est que comme tout être humain j’aime le confort, lâchement, et j’ai grandi en essayant d’éviter la douleur par tous les moyens, jusqu’à m'oublier. Encore aujourd’hui j’essaye, mais les souvenirs m’agressent. Voilà pourquoi je comprends ta démarche. Tu fais face au néant avec les moyens que finalement je viens de découvrir, beaucoup plus sincères et bien moins dangereux, tes mots me parlent, et en profondeur.

J’ai cru longtemps qu’une sorte d’ange gardien venait me sauver avant que je ne m’autodétruise. Depuis mon WAIS j’ai finalement admis que c’est moi l’ange, et que j’ai survolé l'enfer avec mes ailes et sans les bruler. Un exploit ! Même si j’y ai laissé quelques poils de cul. Et j’en tire une petite fierté. Je peux finalement chanter comme Lucio Dalla à Berlin : « Se io fossi un agelo » (Si j’étais un ange). Le WAIS est certes superflu quand on sait qu’on est intelligents, mais moi j’avais besoin de le croire, c’est puéril mais je l'assume, et c’est comme un baume sur mon amour propre si malmené.

Mercredi je vais m’opérer du ménisque. J’ai fini de le casser cet été, non pas pour voler sur un kite surf comme un ange, mais pour aller pisser la nuit sur un bord de mer recouvert d’algues. Il était fissuré depuis mes 20 ans… et n’attendait que ce coup de grâce. Qui le sait, peut-être qu’après l’intervention et l’écriture, je pourrais même me mettre au Calcio, ou déclamer en vénitien du Goldoni (je suis cet année acteur dans un film français, et pressenti pour un autre en 2017). La vie est pleine de surprises, ça donne envie de se laisser faire, naïvement, malgré la méfiance… et ma dépression passagère et malheureusement nécessaire, au moins à être plus méfiant.

Mon ami italien de 60 ans qui est guéri de ta maladie est acteur de théâtre, nous calquions les scènes ensemble, et il continue à le faire avec succès, la maladie et la peur ne sont pour lui qu’un désagréable souvenir.

;-)
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Message par Momosse Lun 14 Nov 2016 - 9:13

A Qubik :

Je te réponds "à la volée" (ta maîtrise de la langue après vingt ans de présence en France est quand même démonstrative de ton amour pour les mots).

Je me suis vraiment complu dans le mouv' Punk et j'ai un penchant pour les autres "énervés" qui ont succédé à cet extrême... C'est intéressant de voir comment les skin' ont été assez rapidement dévoyés à cette époque alors qu'originellement, ils étaient open blacks. Le ska me va mais je suis très éclectique par ailleurs en 'zic... juste, j'ai du mal avec le free-jazz ou la baroque.

J'ai un CAP de chaudronnier et pour avoir redoublé, j'étais "hors classe" à 17 ans... âge correspondant également à un "engagement" militaire qui était loin d'une vocation mais pratique pour fuir le monde du travail et aussi pour "voir du pays" aux frais de la Marianne.

Je serais moins "écorché vif" que toi aujourd'hui... mais je l'ai été des décennies durant... ou je me suis lassé de chercher à verser du sang dans chaque ligne... lassé ou vidé.

L'auto-médication... 'connais pas. Avant ma saloperie, je ne voyait jamais aucun doc' et ne prenait que très rarement le moindre médoc'.

On est d'accord sur l'aspect salutaire que recouvre apparemment autant pour toi que pour moi l'écriture.

J'ai pas capté ton "WAIZ" tout de suite... après j'ai cherché et trouvé. Donc ce bilan t'a aidé à t'accepter ou à te comprendre. Tant mieux pour toi. Perso', j'ai des réticences à me livrer "formellement" à ce type d'évaluation dont je sais pertinemment les limites. Je me connais assez pour être certains de ne pas me sentir concerné dans tous les cas.

Jeudi c'est double dose pour oim !... injection intrathécale pour l'échauffement de mon cervelet, puis gavage à ma chimio' standard à la suite... je serais plus shooté qu'une nageuse Est-Allemande après ça (les perf' et les poils en moins)... et rebelote le vendredi mais que pour compléter ma dose toxique normale ce jour-là... j'ai hâte d'y être !
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Message par QubiK Mar 15 Nov 2016 - 23:16

Salut Momosse,

Moi aussi je réponds à la vite, bientôt je vais sombrer, ou ou moins je fais de tout pour, quoique j'ai eu toujours une farouche résistance à le perte de contrôle. C'est ça "l'auto médication", ce soir une bonne mixture tout à fait illégale.
En fait  je me contrôle toujours, j'essaye de tout contrôler, comme si le destin pouvait finalement couler entre mes doigts, alors qu'il n'a coulé qu'entre celles de mon père, du branleur en soutane, ou celles de tous les autres branleurs que j'ai côtoyé dans ma vie naïve.  Et je ne parle même pas du bon Dieu, dont je cherche en vain les sources. Il ne me reste que mon animisme primitif et imbécile. Ce soir encore j'ai regardé une pierre en cherchant d'en saisir l'âme, pour sentir son froid et les restes de pneus qui recouvrent sa peu. J'ai même marché en t-shirt un bon quart d'heure sous la pluie pour sentir ce froid, et ça m'a fait du bien.

Bon… Je ne suis pas de bonne humeur, et ce n'est peut être pas approprie de venir l'écrire ici, mais j'en avais envie, et surtout je n'ai pas envie d'écrire ailleurs. Alors je te fais mes excuses, je ne suis pas du tout bon messager ni pourvoyeur de bonne humeur, et tu en a besoin, mais je te promets de revenir ici avec une belle réflexion optimiste et gauchiste, que tu mérite plus que mes plaintes, le jour ou mon humeur en dent de scie le permettra.

En tous cas, je pense à toi et je suis sur que tu sauras encaisser comme un héros la prochaine séance de radiations !

Biz

PS : excuse moi encore pour ce message de merde
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Message par Momosse Mer 16 Nov 2016 - 9:34

QubiK a écrit:Salut Momosse,
Moi aussi je réponds à la vite, bientôt je vais sombrer, ou ou moins je fais de tout pour, quoique j'ai eu toujours une farouche résistance à le perte de contrôle. C'est ça "l'auto médication", ce soir une bonne mixture tout à fait illégale.
En fait  je me contrôle toujours, j'essaye de tout contrôler, comme si le destin pouvait finalement couler entre mes doigts, alors qu'il n'a coulé qu'entre celles de mon père, du branleur en soutane, ou celles de tous les autres branleurs que j'ai côtoyé dans ma vie naïve.  Et je ne parle même pas du bon Dieu, dont je cherche en vain les sources. Il ne me reste que mon animisme primitif et imbécile. Ce soir encore j'ai regardé une pierre en cherchant d'en saisir l'âme, pour sentir son froid et les restes de pneus qui recouvrent sa peu. J'ai même marché en t-shirt un bon quart d'heure sous la pluie pour sentir ce froid, et ça m'a fait du bien.

Bon… Je ne suis pas de bonne humeur, et ce n'est peut être pas approprie de venir l'écrire ici, mais j'en avais envie, et surtout je n'ai pas envie d'écrire ailleurs. Alors je te fais mes excuses, je ne suis pas du tout bon messager ni pourvoyeur de bonne humeur, et tu en a besoin, mais je te promets de revenir ici avec une belle réflexion optimiste et gauchiste, que tu mérite plus que mes plaintes, le jour ou mon humeur en dent de scie le permettra.

En tous cas, je pense à toi et je suis sur que tu sauras encaisser comme un héros la prochaine séance de radiations !

Biz

PS : excuse moi encore pour ce message de merde

Pour ça, je vois que ça allait moyen au moment où tu écrivais... je comprends mieux le genre "d'auto-médication" à laquelle tu fais référence. Pour ce qui me concerne, hormis mes 30 clous à cercueil et mon litre de bière quotidien, je suis un type totalement clean ; Que de la vente légale. Par ailleurs, j'ignore à quelle auto-prescription tu te voue mais pour celles qui me viendraient à priori à l'esprit, le contrôle sur soi à l'issu d'une administration serait au minimum relative, voir totalement illusoire.
Je pense aussi visualiser le genre d'engeance ensoutanée que tu évoques et là, je ne peux me hasardé à envisager quelque réponse sensée que ce soit en ayant personnellement pas été confronté à cette merde-là. Les offenses n'ont été pour moi que psychologiques et émotives. Après, sans savoir vraiment, j'imagine que si on m'atteignait trop, je pourrais pouvoir trouver un soulagement en l'affliction de mon bourreau.
Après, un "croyant" de mon espèce ne se méprend pas à mélanger quelques styles de Dieu que ce soit avec ses présupposés-adeptes.
L'auto-flagellation ne colle pas à mon être tellement... je serais plus enclin à me complaire dans ma perfection pour te situer un peu qui je suis plutôt et en quelle estime je me porte maintenant. Reste que ça ne m'exonère de rien ; mon insatisfaction perdure et tout ce que ça induit aussi...
Non, j'm'en bat les couilles de la "bonne humeur" !... je préférerais toujours l'autre, celle qui est finalement toujours plus intéressante parce-que plus profonde et plus juste en définitive, parce-que plus réaliste.
Un "héro" l'est parce-qu'il craint un danger imminent et qu'il est capable de lui faire face malgré tout... moi je suis définitivement un inconscient indépendamment de ma rationalité. J'ai plus à voir avec un nihiliste suicidaire et pragmatique. Très loin de la moindre notion d'héroïsme.
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Message par Momosse Jeu 17 Nov 2016 - 10:02

Je reviens juste de ma journée récréative à la clinique.
J'étais ponctuel malgré le fait que j'ai dû passer au bureau pour "lancer" de 6h15 à 6h45 (le HSE que j'ai mandaté pour ça...) une induction sécurité pour permettre à mes gars d'accéder à un site industriel lundi. Parti "à la bourre", j'avais initialement prévu de faire appel à un taxi pour me déposer là où je devais être traité mais en l'appelant sur le trajet (...intermédiaire: j'aurai déposé ma caisse de fonction au domicile non-moins "de fonction" de ma femme), n'en trouvant pas d'assez réactif et réalisant qu'il me mettrait lui franchement en retard, j'ai opté à l'arrache de me rendre à la clinique par mes propres moyens et en ayant une conduite que l'on pourrait qualifiée de "répréhensible", j'ai donc débarqué à temps... Sauf que là, je réalise que je détail un chouia trop ; je ferais plus "synthétique" pour la suite :
Donc, intronisation auprès de ces dames en blanc ; mise en condition (c-à-d dépoilage en règle et enfilage de blouse avec vue plongeante sur mon luc (qui est cambré et mimi)). Attente (forcément). Gamberge (un peu aussi). Puis prise en charge direction la salle d'op'. Et là, un praticien me serre la main en se nommant, m'explique que le truc (tant le geste lui même et l'anesthésie locale qu'il supposait que le produit à administrer) induit nécessairement la pose d'une perf'... mais que non, c'est pas grave (se crus-t-il obligé d'ajouter en constatant mon "désappointement" expressif), 's'agit que d'une chose certes déplaisante mais obligatoire et que le type maîtrise vachement bien (dixit lui) et que même, il prendra sa plus petite aiguille juste pour me faire plaisir mais que d't'façon, comme il me mettra dans les vapes en me faisant respirer son gaz "assouplissant"-miracle, je sentirais pour ainsi dire nothing et que donc, définitivement, c'est trop clair que je me bourre le mou pour que dalle.
Une infirmière (sexy... vraiment inspirante) me pose fermement l'inhalateur sur mes voix respiratoires tandis que lui commence à me tripoter le bras en me faisant part de sa satisfaction à la vision de mes jolies veines (bien visibles) sur le dessus de ma main. Là-dessus, sans me prévenir... même si je suis un peu anesthésié, je reste hypra crispé et je sent "fortement" (à mon sens) la pointe creuse me rentré sous la peau. De là, c'est parti en quenouille : Lui qui (je ne l'ai pas compris tout de suite) ma percé "à blanc" en ayant raté comme une m.... son geste (j'en garderai un renflement marqué jusqu'à l'aprèm')... Qui s'exclame envers l'infirmière-sexy d'augmenter le niveau de gazage et de l'aider à me tenir. Parce-qu'à partir de ce moment, j'ai décidé objectivement qu'on arrêterai les conneries et je me suis sérieusement remué dans ce but ; Entre-deux consciences, énervé de l'incompétence du connard (que je ne comprends que parce-qu'il remet le couvert en tentant de me planter à l'entre-bras ensuite) et sous le coup d'un stress sur-ajouté par la perte partielle de contrôle qu'on m'imposait-là... Il finit par réussir à me piquer mais comme je ne me sent "partir", je me met en mode lutte contre tout ça en même temps ; Je gesticule, arrache mon bracelet, impose au mec de m'enlever sa perf' en l'insultant alors qu'en simultané, au même moment, le docteur sensé me faire mon intrathécale était venu sur les lieux du clash... il a bien entendu refusé de me traiter vue mon état d'agitation et je lui ai affirmé en retour que c'est moi qui refusait plutôt d'être assujettis à l'enculé qu'il était de toute évidence...........
Bref, un vrai sketch.
On m'a vite redescendu là où je devais suivre mon protocole de chimiothérapie standard et cela s'est passé à peu près normalement par la suite.

Après réflexion, je crois que mon pétage de câble avait moins à voir avec ma quasi-phobie des piquouses et mon côté chochotte de ce point de vue, que parce-que je demeure foncièrement tiraillé entre mon désir d'être traité complètement pour me soigner au mieux... et mes réserves concernant cet actes-là en particulier : Qu'on mette en jeu directement mon cerveau et ce, même très rationnellement et en argumentant sur la chose comme s'il s'agissait d'une "presque" nécessité (c'est le presque qui m'emmerde dans cette phrase), il n'en demeure pas moins que c'est excessivement dérangeant pour moi, à un point que je n'aurai pas cru. On évoque-là le centre de mon esprit et je pense que j'éprouve comme une réticence instinctive assez puissante pour contre-carrer toute notion de raison étayée... ou je considère que ces raisons ne le sont pas assez. Par ailleurs, indépendamment de cette manifestation, qu'elle fut sensitive et/ou rationnelle, il y a certainement que je suis aussi au final peu rassuré sur les conséquences de ce mode de traitement qui, s'il est relativement commun, demeure très délicat en pratique et que le peu d'incidents recensés font états de dégâts irrémédiables.
Demain, je retournerai là-bas pour y recevoir ma dose de produit toxique et achevé cette cure. J'y verrais peut-être mon oncologue et on discutera sur tout ça... peut-être.
Je me suis fait une réputation probablement pas très bonne dans cet établissement. J'y ais un réel passif. 'M'en fout !...
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Message par lolablues Jeu 17 Nov 2016 - 17:15

bonjour, je regardais d'autres posts (pas très souvent ici donc je tri bcp) et je tombe par hasard sur (enfin) un mec de mon âge. Zut il est super loin, re zut il n'a pas l'air très intéressé par Zc, allons voir s'il s'est inscrit quand mm sur Zeetic............
lol
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ouais aujourd'hui j'ai le bluessssssssssssssssssss
je sais c'est nul, ça va bien avec mon moral et le temps du jour. Arrow Arrow
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Message par Momosse Jeu 17 Nov 2016 - 21:02

lolablues a écrit:bonjour, je regardais d'autres posts (pas très souvent ici donc je tri bcp) et je tombe par hasard sur (enfin) un mec de mon âge. Zut il est super loin, re zut il n'a pas l'air très intéressé par Zc, allons voir s'il s'est inscrit quand mm sur Zeetic............
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ouais aujourd'hui j'ai le bluessssssssssssssssssss
je sais c'est nul, ça va bien avec mon moral et le temps du jour. Arrow Arrow

Si l'âge est un critère d'affinité présumé pour toi, il ne l'est absolument pas pour moi d'une part et d'autre part, il me semble qu'il y a quand même pas mal d'inscrits qui ont entre 45 et 55 ans zonant peu ou prou dans le secteur. Mais bon, je comprends que tu exprime plutôt-là que tu apprécies quelque peu mon écriture et que ton enthousiasme face à la correspondance de notre ancienneté ne devrait probablement être qu'accessoire.
S'agissant de mon éloignement physique, il est décevant aussi pour moi en ce que ma situation de résidant sur une île peu peuplée me tiens écarté d'un plus grand nombre d'êtres potentiellement intéressants et qui m'auraient été éventuellement accessibles sans cela... mais même de ce point de vue, la question de savoir si en ayant vécu en métropole je ne me serais pas tout aussi bien tenu isolé reste en suspend.
Mon intérêt pour ZC est relatif mais il existe. C'est vrai que j'y tourne un peu "en autonome" (pas mal sur mes propres sujets) mais c'est une tendance naturelle chez moi... pas issue d'une posture que m'inspirerait l'endroit. Après, je reconnais qu'en débarquant ici j'attendais "autre chose". Ceci écrit, je traîne mes yeux sur certaines lignes et je trouve des esprits qui retiennent mon attention... mais à peine plus que sur d'autres site en définitive. Par ailleurs, je ne ressent pas non plus de relancer "gratuitement" ceux-là. Si je le fait, c'est que j'ai une raison. Par contre, je réponds systématiquement lorsqu'on me relance.


Dernière édition par Momosse le Jeu 24 Nov 2016 - 6:07, édité 1 fois
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Message par Momosse Sam 19 Nov 2016 - 23:51

lolablues a écrit:...allons voir s'il s'est inscrit quand mm sur Zeetic......

Et non, j'suis pas inscrit sur ce site là et non plus même dispo' t'façon en fait ; j'ai tenté un rapprochement avec ma femme et elle s'est montrée ouverte à cette idée... donc voilà, on est à nouveau en couple. Elle fait probablement partie de ces personnes que l'on qualifie de border line mais je la connais assez bien maintenant et indépendamment des clashs qui ne manqueront pas de survenir à nouveau et avant longtemps entre nous, elle possède une qualité remarquable et précieuse à mes yeux : elle m'aime.
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Message par QubiK Lun 21 Nov 2016 - 21:07

Salut Momosse… je reviens vers toi étonnement avec un récit plein d’affinités.
Non, je n’ai pas eu le « plaisir » de me faire irradier par un étrange isotope, mais j’ai tout de même passé une journée à l’hôpital pour me faire sectionner ce morceau de ménisque qui rendait mon genou si peu mobile depuis cet été.
Que dire, tout d’abord j’ai envie de pester contre tous ceux qui se plaignent de ce pays et de ces services médicaux. J’ai été suivi avec un telle attention et une tel professionnalisme que j’ai presque envie de me casser l’autre ménisque pour y retourner et m’abandonner aux délicieuses mains des infirmières et aux douces senteurs du curare. Donc d’abord un grand merci à tous, du brancardier au chirurgien. Dommage... Je n'ai pas pu montrer mon derrière galbé parce qu'aujourd'hui (pudeur oblige) ou fournit de culottes jetables.
J’ai subi une anesthésie totale et je me suis réveillé en grande forme, tellement en forme que j’ai décidé de terminer la journée au restau, en bien arrosant mes denrées, et en fumant un peu de shit pour m’endormir en paix. J’ai oublié les antidouleurs dans leur boîte, je n’ai rien senti, et le jour suivant je marchais mieux qu’avant… Que dire, si c’est encore mon ange qui interviens, merci à son joli battement d‘ailes.

Cela dit, l’esprit reste celui d’avant, en ce moment noir, alors que j’ai passé toute ma vie à essayer de rire et re-rire du sort, aujourd’hui je suis dans une autre phase. J’ai vraiment besoin qu’on vienne me câliner comme on câlinerait un enfant qui chiale, j’ai besoin de me faire pardonner, même si je ne suis coupable de rien, de rien. Ça peut sembler ridicule, mais c’est l’enfant qui est en moi qui s’exprime, pour la première fois de sa vie, je suis désarmé face à sa souffrance, totalement immature.
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Message par Momosse Mar 22 Nov 2016 - 8:12

Je dois dire que même "la noirceur" ne m'affecte pas... peut-être parce que je trouve tout si gris (en quelque sorte) qu'en évoquant un assombrissement ou un éclaircissement, je ne considère ces variations de ton qu'en tant qu'épiphénomènes passagers d'une situation immuable.
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Message par QubiK Lun 28 Nov 2016 - 4:50

Momosse a écrit:Je dois dire que même "la noirceur" ne m'affecte pas... peut-être parce que je trouve tout si gris (en quelque sorte) qu'en évoquant un assombrissement ou un éclaircissement, je ne considère ces variations de ton qu'en tant qu'épiphénomènes passagers d'une situation immuable.

Que c'est joliment dit… mais moi j'ai toujours détesté le gris qui n'est qu'un ensemble indéfini de couleurs mélangées.
Peut-être parce que je suis artiste, ou simplement par ma rébellion à la dictature du béton.
Mais même sans nuances, je suis toujours plus inclin à me camoufler dans la netteté d'un noir ou d'un blanc. Le gris est suspect.

J'espère que ta cure porte ses fruits, et surtout que ta force te soutienne. Loin dans ton ile aux antipodes, je pense à tes séances, à tes horaires si réglés et pourtant si décalés de ceux du continent, ou quand j'oblitère mon ticket de métro tu est peut-être en train de rêver de ton ile et de ses senteurs, ou de t'injecter un médicament. Du reste je ne sais pas quand tu me lira, il est plus de 4h du matin ici et je n'ai pas sommeil.

Comme je déteste le gris, mais je ne peux malheureusement pas t'affirmer que je me flatte dans la candeur, je vais ajouter des nuances joyeuses à mon esprit, comme celle du bleu turquoise du ciel de Nouvelle Calédonie (si c'est le cas, et je l'espère pour toi). Ici le gris nous encercle, et aujourd'hui il fait froid, très froid et humide.

Moi je suis dans toute une autre problématique, que tu pourrais considérer très futile, et à raison, quoique qu'on m'a chaudement conseillé un séjour en hôpital psychiatrique, tellement mon conteneur déborde d'émotions que je peine à contenir. Mais ne me blâme pas, je ne suis pas un faible, au contraire, je suis un fière survivant, je viens simplement de recevoir deux énormes coups de bâton sur la nuque, le dernier encore plus douloureux.

Ce soir je me sens apaisé, simplement parce que je n'ai pas bu, pas une goutte, et il le fallait. Depuis plus de dix jours je vis dans une sorte d’hallucination irréaliste, car en plus j’agrémente mes cocktails avec des valium et des pétards... Pas de quoi avoir des idées limpides, ni un pas adroit, surtout que je viens de me faire opérer du ménisque.

Là je suis plus lucide, donc j'écris cette tirade pénible dans le but de digérer plus vite ce qui me provoque tant d'acidité. Et je m'en excuse, c'est un peu égoïste.

Je te souhaite plein de bonheur, en dépit de la maladie et de l'épreuve que tu est en train d'affronter. Bon courage ;-)
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Message par Momosse Lun 28 Nov 2016 - 8:36

QubiK a écrit:
Momosse a écrit:Je dois dire que même "la noirceur" ne m'affecte pas... peut-être parce que je trouve tout si gris (en quelque sorte) qu'en évoquant un assombrissement ou un éclaircissement, je ne considère ces variations de ton qu'en tant qu'épiphénomènes passagers d'une situation immuable.

Que c'est joliment dit… mais moi j'ai toujours détesté le gris qui n'est qu'un ensemble indéfini de couleurs mélangées.
Peut-être parce que je suis artiste, ou simplement par ma rébellion à la dictature du béton.
Mais même sans nuances, je suis toujours plus inclin à me camoufler dans la netteté d'un noir ou d'un blanc. Le gris est suspect.

J'espère que ta cure porte ses fruits, et surtout que ta force te soutienne. Loin dans ton ile aux antipodes, je pense à tes séances, à tes horaires si réglés et pourtant si décalés de ceux du continent, ou quand j'oblitère mon ticket de métro tu est peut-être en train de rêver de ton ile et de ses senteurs, ou de t'injecter un médicament. Du reste je ne sais pas quand tu me lira, il est plus de 4h du matin ici et je n'ai pas sommeil.

Comme je déteste le gris, mais je ne peux malheureusement pas t'affirmer que je me flatte dans la candeur, je vais ajouter des nuances joyeuses à mon esprit, comme celle du bleu turquoise du ciel de Nouvelle Calédonie (si c'est le cas, et je l'espère pour toi). Ici le gris nous encercle, et aujourd'hui il fait froid, très froid et humide.

Moi je suis dans toute une autre problématique, que tu pourrais considérer très futile, et à raison, quoique qu'on m'a chaudement conseillé un séjour en hôpital psychiatrique, tellement mon conteneur déborde d'émotions que je peine à contenir. Mais ne me blâme pas, je ne suis pas un faible, au contraire, je suis un fière survivant, je viens simplement de recevoir deux énormes coups de bâton sur la nuque, le dernier encore plus douloureux.

Ce soir je me sens apaisé, simplement parce que je n'ai pas bu, pas une goutte, et il le fallait. Depuis plus de dix jours je vis dans une sorte d’hallucination irréaliste, car en plus j’agrémente mes cocktails avec des valium et des pétards... Pas de quoi avoir des idées limpides, ni un pas adroit, surtout que je viens de me faire opérer du ménisque.

Là je suis plus lucide, donc j'écris cette tirade pénible dans le but de digérer plus vite ce qui me provoque tant d'acidité. Et je m'en excuse, c'est un peu égoïste.

Je te souhaite plein de bonheur, en dépit de la maladie et de l'épreuve que tu est en train d'affronter. Bon courage ;-)

<<Nul besoin de "courage" en ce qui me concerne... je comprend ce que signifie cette locution et ce qu'elle recouvre de bon sentiment et de marque d'empathie à mon endroit mais je trouve toujours étrange qu'on me l'applique tant je me sent hors de propos en la matière parce-que je n'arrive en définitive pas à concevoir avec sincérité ce type de rapport d'une part et d'autre part, à cause de ce que j'estime que cette notion de "courage" est éloignée de mes estimations propres en général et s'agissant de ma maladie en particulier.>>... c'est ce que j'avais répondu sur un autre site (dédié à ma maladie) à quelqu'un qui me le souhaitait aussi.
Là où je dois véritablement puiser dans mes ressources, c'est pour retourner voir l'oncu...logue qui est sensé s'occupé de moi pour palabrer avec lui (aussi paisiblement que je pourrai) de la suite à donner à mon traitement (comme si je l'estimais ou que je lui faisait confiance)... mais je n'ai pas envie d'en reparler ici, je me suis assez pris la tête sur ce sujet le w-e avec ma femme ; Elle qui ne me soutien pas lorsque je lui explique ma situation et ce que j'en pense. Elle supporte mal mes "excès"... et les subits en fait, mais sans s'auto-analyser et réaliser qu'elle-même est coutumière d'exagérations et de débordements. Du coup, dans ma logique, elle se montre magistralement et totalement inapte à remplir son rôle de compagne sur une part fondamentale de cet aspect à mon sens. C'est ce genre de comportement de sa part qui me conduit à me dire que je ne devrais pas me contenter d'elle... ou qu'elle ne m'aime que pour ma queue.
Après, sur les nuances de gris, 'y a quelques femelles qui auraient appris récemment qu'il en existe une cinquantaine... C'est là aussi où je suis porté à beaucoup déconsidérer pas mal de femmes qui ont besoins de le lire ou de le visualiser dans un film pour concevoir que ce qu'elles pratiques ou ce qui agrémente leur fantasmes est formalisable sans que cela les réduises pour autant... elles ont besoin qu'on leur fasse un dessin, une version stylisée issue d'une des leurs pour que ça atteigne leur intellect et qu'elles admettent que des envies animales puissent être avouées comme désirables. C'est au moins un défaut que n'a pas ma compagne...
Oui, j'ai la prétention de me considérer comme un être fort. Je ne m'intéresse pas vraiment à la beauté de la nature alentours.
Tu es un bel esprit, c'est évident. Je ne puis te dire si un internement en psychiatrie te serais utile... pour ça, il n'y a que toi qui dois le savoir.
C'est triste de constater à quel point on est fortement assujettis aux addictions les uns et les autres. Les tiennent semblent peut être trop lourdes effectivement mais je ne peux rien te dire... Hormis sois fort, puisque tu peux l'être.
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Message par QubiK Mar 29 Nov 2016 - 10:34

Tu vois Momosse, pour moi c'est un moment spécial.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.

Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.

Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.

Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance,  je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.

Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.

Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.

Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…

Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.
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Message par Momosse Mar 29 Nov 2016 - 13:28

Je te répondrais bientôt...
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Message par Momosse Mer 30 Nov 2016 - 8:54

QubiK a écrit:Tu vois Momosse, pour moi c'est un moment spécial.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.

Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.

Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.

Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance,  je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.

Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.

Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.

Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…

Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.

Ce que je lis de toi démontre et ta dérive du moment et ta pugnacité et si c'est là tout ce qui t'attendais dans un internement en psychiatrie, effectivement, tu peux te dispensé de cette étape.
Concernant cette mémoire qui te reviens subitement, je m'interroge. Un facteur déclencheur a du engendré cela et pour faire resurgir un passé enterré profondément et lointain, cette cause doit pouvoir être identifiable ?
Après, ce souvenir douloureux est-il bien indiscutable pour toi ?... ne se peut-il pas qu'il ne s'agisse "que" d'une réminiscence ...
Mais laisse tomber mes questions cons. Je présume que tu sais assez ce que tu as vécu pour en souffrir encore maintenant.
Je suis désolé de te reparler de moi mais je manque d'éléments pour te donner un point de vue et peut être que tu trouveras des choses intéressantes pour toi même dans mon expérience personnelle ;
En terme de mémoire, je ne suis pas performant mais de là à oblitérer comme je l'ai fait quasiment toutes ma jeunesse, de l'âge de raison jusqu'à mon adolescence (très floue) et encore plus tard, bien plus tard... je pense que c'est une bonne façon qu'on a de se préserver de la folie ou du désespoir. Je sais que j'ai souffert beaucoup de mon état asocial jeune du fait de l'incompréhension alentours et sensible comme j'étais, l'école représentait parfaitement un centre d'incarcération inhumain à mon sens et pourtant réservé au mineur que j'étais, encore innocent de tout.
Lorsqu'on a supporté cette torture mentale imposée toute sa jeunesse, on acquière naturellement une certaine endurance au mal. Je faisais souvent des cauchemars enfant, j'ai pissé dans mon lit jusqu'à l'adolescence... mais j'ai aussi la chance d'avoir ce pan qui me permet de m'exonérer de l'extérieur au delà de la mer de larme qu'il m'a tiré. J'ai dénié très tôt tout intérêt à cette agression organisé. Je l'ai réduite mentalement de telle sorte à ce qu'elle ne puisse m'affecter que très superficiellement et j'ai eu la force de maintenir mon intégrité malgré ce contexte d'agression permanente.
Je ne met pas sur le même plan mon histoire. La tienne semble plus sordide et traumatisante. Pour l'avoir occulté aussi longtemps il fallait que ta conscience l'a juge insupportable... mais après tout, si dérangeant que cela puisse te sembler, on peut aussi concevoir que "ce film" retrouvé dans les arcanes de ta mémoire l'a été aujourd'hui parce que ton inconscience estime que tu es désormais prêt et capable d'affronter ces moments expurger pour avancer encore...
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Message par Momosse Mer 30 Nov 2016 - 9:00

Momosse a écrit:
QubiK a écrit:Tu vois Momosse, pour moi c'est un moment spécial.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.

Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.

Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.

Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance,  je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.

Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.

Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.

Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…

Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.

Ce que je lis de toi démontre et ta dérive du moment et ta pugnacité et si c'est là tout ce qui t'attendais dans un internement en psychiatrie, effectivement, tu peux te dispensé de cette étape.
Concernant cette mémoire qui te reviens subitement, je m'interroge. Un facteur déclencheur a du engendré cela et pour faire resurgir un passé enterré profondément et lointain, cette cause doit pouvoir être identifiable ?
Après, ce souvenir douloureux est-il bien indiscutable pour toi ?... ne se peut-il pas qu'il ne s'agisse "que" d'une réminiscence ...
Mais laisse tomber mes questions cons. Je présume que tu sais assez ce que tu as vécu pour en souffrir encore maintenant.
Je suis désolé de te reparler de moi mais je manque d'éléments pour te donner un point de vue et peut être que tu trouveras des choses intéressantes pour toi même dans mon expérience personnelle ;
En terme de mémoire, je ne suis pas performant mais de là à oblitérer comme je l'ai fait quasiment toutes ma jeunesse, de l'âge de raison jusqu'à mon adolescence (très floue) et encore plus tard, bien plus tard... je pense que c'est une bonne façon qu'on a de se préserver de la folie ou du désespoir. Je sais que j'ai souffert beaucoup de mon état asocial jeune du fait de l'incompréhension alentours et sensible comme j'étais, l'école représentait parfaitement un centre d'incarcération inhumain à mon sens et pourtant réservé au mineur que j'étais, encore innocent de tout.
Lorsqu'on a supporté cette torture mentale imposée toute sa jeunesse, on acquière naturellement une certaine endurance au mal. Je faisais souvent des cauchemars enfant, j'ai pissé dans mon lit jusqu'à l'adolescence... mais j'ai aussi la chance d'avoir ce pan qui me permet de m'exonérer de l'extérieur au delà de la mer de larme qu'il m'a tiré. J'ai dénié très tôt tout intérêt à cette agression organisé. Je l'ai réduite mentalement de telle sorte à ce qu'elle ne puisse m'affecter que très superficiellement et j'ai eu la force de maintenir mon intégrité malgré ce contexte d'agression permanente.
Je ne met pas sur le même plan mon histoire. La tienne semble plus sordide et traumatisante. Pour l'avoir occulté aussi longtemps il fallait que ta conscience l'a juge insupportable... mais après tout, si dérangeant que cela puisse te semblé, on peut aussi concevoir que "ce film" retrouvé dans les arcanes de ta mémoire l'a été aujourd'hui parce que ton inconscience estime que tu es désormais prêt et capable d'affronter ces moments expurgés pour avancer encore...
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Message par QubiK Mer 30 Nov 2016 - 21:48

Bonheur Momosse,

Je ne vois pas pourquoi tu devrais te désoler de parler de toi, c'est ton post. C'est plutôt moi qui me désole de le squatter, en y apportant ma touche personnelle de désarroi. Je suis hors lieu et je dirais que j'en ai même un peu honte de me mettre à poil chez toi.
Mais comme je te disais, j'ai envie d'écrire, et j'en dirais plus, j'en ai besoin, et je me suis accroché à ton post qui m'a tout de suite interpellé, je suis fatigué de m'exprimer parmi des post de cabossés de doctissimo. La maladie en soi n'a rien d'original, ta façon de cogiter, par contre, m'a tout de suite interpelé.

Mais c'est vrai que malgré le fait que tu as lus mes "confessions", je dois rester pour toi un personnage plutôt "énigmatique", tu te pose des questions quant aux horreurs, supposés ou réels, que j'ai pu endurer pour arriver à ces conclusions si radicales.
Du reste je t'avoue que moi même je fantasme sur les "réminiscences" pour essayer de diminuer la portée de mes souvenirs, tellement ma vie me semble irréelle, mais malheureusement tout est réel.
En plus je ne suis pas comme toi, j'ai une mémoire de fer, du reste j'explose littéralement les scores du WAIS à ce niveau. Tout reste écrit et estampillé dans le moindre détail, mais manipulable bien sur, parce que je suis aussi un créatif, et je sais bien faire dans ce domaine, c'est devenu mon métier du reste.

Alors je te fais un bref, mais vraiment bref résumé de mon enfance et adolescence, non pas par exhibitionnisme (il n'y a pas de quoi se flatter, et disons le clairement, j'en ai une sacrée honte), mais pour que tu puisse comprendre d’où jaillit ma souffrance :
maltraitance familiale, inceste paternel (à 6 ans, il me branlait pendants les siestes ce salaud), viols répétés par un curé à 8 ans (c'est là que j'ai découvert que les voies du seigneur sont finalement pénétrables), drogué à 13 ans, toxicomane à 14, prostitué plus ou moins au même âge…  Enfin, je te laisse compléter ce cadre idyllique en te laissant penser à quelque scène du film "Christiane F" pour essayer d'imaginer le quotidien d'un toxicomane de 14, 15 ou … 22 ans, quand j'ai finalement arrêté cette merde.

Malgré les horreurs que je t'énumère, il y avait aussi de la joie. C'est difficile à expliquer, presque absurde, mais on reste des enfants, sans autre référentiel que la vie que l'on vis. Un peu comme les mômes des bidonvilles qui surement arrivent à trouver de la grâce aux milieux de leurs ordures, ils n'ont jamais rien vu d'autre. Alors je ne peux pas dire que je vivais l'enfer, je me suis aussi amusé, j'ai pris du plaisir, et j'ai aussi bien rigolé avec mes copains de mésaventure dans tous ces jeux imbéciles que les enfants savent créer à partir d'un rien. Et il faut dire que je ne vivais pas du tout dans une bidonville, mais dans un quartier (moche) quelconque romain, et dans une famille "respectable"… Mais ça ne change rien fondamentalement, ce n'étais que de la merde, plus habillée que les ordures d'une bidonville, mais de la merde quand même.
Tu peux comprendre que le regard d'adulte que je porte aujourd'hui sur cette mémoire bien nette et précise, est radicalement différent de celui que je câlinais dans mon cœur amusé d'enfant romantique. C'est pour ça je te parlais de "film". Il y a des films que tu vois à 20 ans, ils t'amusent, et quand tu les revois à 40 tu saisis toutes un tas de nuances que tu ne pouvais même pas imaginer lors de leur premier visionnage. Tu n'est plus le même spectateur.

Quant à l'amnésie et au souvenirs qui reviennent, tu dois savoir qu'il s'agit d'une vraie pathologie, appelé "amnésie traumatique". Et concernant les viols du curé, si je me rappelais bien de situation "très malsaines", j'avais oublié l’essentiel. Ce n'est même pas psychologique, c'est carrément physiologique et observable à l'IRM. C'est la défense ultime du cerveau, une sorte de mini-lobotomie. Plus le traumatisme est fort, plus tu risque de la subir. C'est la raison pour laquelle la majeure partie de ces "malades" sont des enfants victimes de pédophiles, ils sont trop jeunes et trop immatures pour intégrer des expériences inconcevables, alors il coupent, et ces souvenirs peuvent ressortir des années, voir des décennies après. Nul ne peut le savoir. C'est du reste la raisons de toutes ces diatribes parlementaires pour allonger les délais de prescription d'un viol sur mineur. Hamilton vient de se suicider parce que justement après 40 ans des victimes se sont manifestés contre ces agissements.

Après je ne peux pas dire que la "résurgence" se produit par hasard. Il arrive souvent à des mères au moment d'accoucher, ou des jeunes filles la première fois qui font l'amour avec leur vrai aimant, et se sentent agressés, voir violées. Pour ce qui me concerne, ça s'est produit après le divorce. J'étais mal dans ma peau et je me posais pleins des questions quant à ma sexualité. C'était en plein rue, heureusement pas loin de chez moi. Trois rapides flashs, impitoyables, j'en ai trébuché. Je t'épargne les détails, j'ai été déjà assez impudique et sordide… Et ces détails sont tellement difficiles à écrire que je risque de trébucher encore. Je pense qu’il vaut mieux fermer...

Je t'embrasse,
sincèrement,
P.


Dernière édition par QubiK le Mer 30 Nov 2016 - 23:21, édité 1 fois
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Message par QubiK Mer 30 Nov 2016 - 23:11

Je rentre, je me relis, et je me dis que je t'ai écrit vraiment un vacarme de merdes. Mes excuses. Je n'ai rien à faire ici. Je n'ai rie à faire nulle part
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Message par Momosse Jeu 1 Déc 2016 - 9:11

A Qubik,
Le simple fait de pouvoir formaliser ce genre d'événement, c'est déjà en prendre l'ascendant... je te dirais connement, tellement c'est évident.
Je supposai effectivement qu'il y avait de la pédophilie là-dessous. Comme tu l'exprime très bien, cette merde est et reste mais on ne l'a vie comme depuis un regard extérieur ni de la même façon à un âge qu'à un autre.
Ce que je suis porté à me dire -et même pas pour t'encourager mais parce que je raisonne ainsi- c'est que si c'est emmerdant (le mot est certainement faible) d'avoir ça dans la tête, ta trajectoire démontre magistralement comment tu as pu passé outre ce départ catastrophique dans ce monde : C'est un fait.
Ensuite, si mon sentimentalisme primaire me pousserait à rechercher les responsables par vengeance personnelle (évidemment, sans alerter "les autorités compétentes") mais in fine... ce plaisir égoïste que pourrait m'apporter la vision de leur terreur serait vain puisque tu as su faire malgré eux. Leur emprise sur toi n'a pas été si fondamentale il me semble.
"La merde" que tu évoques doit être relativisée aussi, il faut (et parce-que c'est toujours vrai) concevoir que des horreurs se produisent quotidiennement. Cela ne veut pas dire que tu n'a pas le droit de souffrir et de le communiquer, cela veut dire que tu restes un parmi d'autre dans cette terre de souffrance et que ceux qui s'y complaisent sont finalement les plus détestables de tous par leur égocentrisme, leur ignorance et leur petitesse.
Je veux aussi te dire que si ta confession participe à faire de toi quelqu'un d'estimable à mes yeux, cela ne rajoute cependant rien à ce que je pensais auparavant de qui tu étais.
J'aime tes mots forts et je les utilises assez moi-même... de telle sorte qu'ils sont cruel à d'autres qui ne sont pas moins sensibles mais certainement plus fragile. C'est vrai qu'à toujours tout endurer depuis si longtemps, on (je) en (m')imagine que les autres sont armés et protégés comme soi... ce qui n'est que rarement le cas et il faut en tenir compte.
Pour ce qui me concerne, sois sûr que je sais que tu seras à ta place partout où tu voudras.
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Message par Momosse Ven 2 Déc 2016 - 7:58

QubiK a écrit:Je rentre, je me relis, et je me dis que je t'ai écrit vraiment un vacarme de merdes. Mes excuses. Je n'ai rien à faire ici. Je n'ai rie à faire nulle part

Je considère également n'être nulle part véritablement chez moi... mais bon, je vis là où je suis.
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Message par QubiK Ven 2 Déc 2016 - 23:39

Oui... Je comprends ce sentiment si profond et dérangeant, de vivre là où on est. Ça pose quand-même des questions, que nous nous posons tous, à différents niveaux.

Je voudrais beaucoup écrire ce soir, mais je suis lent, non pas dans dans la tête, mais sur ce bout de plastique de merde sur lequel je tape pour m'exprimer.
En plus je suis épuisé. Donc j'arrête la séance. Frustré.
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Message par zébronzé Sam 3 Déc 2016 - 17:38

bonjour
je découvre ton histoire et ça me fait penser à la maladie de Hodgkin que j'ai eue dans le passé
à mon avis c'est une bonne chose que tu aies continué ton travail, et que tu parles du sujet sur ce site
pour moi la maladie a été dure mais m'a aidé à relativiser
depuis, chaque matin j'apprécie d'avoir un jour nouveau à passer sur terre
ton histoire a déjà suscité beaucoup de réactions et c'est bien
continue de taper sur le clavier les moments par lesquels tu passes et où tu en es
mes meilleurs sentiments

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Message par QubiK Sam 3 Déc 2016 - 18:41

Bonjour Momosse,

J'ai finalement retrouvé l'usage de mes doigts, et pas simplement pour me décrotter le nez (je suis affreusement enrhumé).
Le clavier redevient familier, hier soir il me fallait 30 secondes pour trouver une seule touche, difficile d'écrire dans ces conditions.

Je voulais simplement prendre de tes nouvelles de l'autre côté de la planète, dans l'espoir que tu vas bien.

Moi je suis un peu de meilleure humeur, mais bon, mon humeur est en dents de scie, tellement nombreux et marqués que je pourrais scier un baobab sans les abraser.

Je tenais aussi à te dire que je ne me complais pas dans ma douleur, enfin, un peu quand même. Mais en ce moment je repense surtout à tant de scènes de mon quotidien d'ado, ou j'ai côtoyé la douleur des autres, voir leur mort.

Voilà d’où vient une partie de la "noirceur" : de tous ces souvenirs qu'il fallait bien qu'un jour je regarde avec un œil d'adulte, ou que simplement je regarde en face, car il y a des choses qui font que nous tournons notre regard, elles sont trop dures, ou trop moches. Ce n'est pas que sur moi que je m’apitoie, mais sur toute cette suite de vécus, aussi d'autrui.
J'ai une mémoire de fer (un comble pour un amnésique), c'est son revers de médaille…

;-)
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Message par Momosse Sam 3 Déc 2016 - 22:36

<<..."La merde" que tu évoques doit être relativisée aussi, il faut (et parce-que c'est toujours vrai) concevoir que des horreurs se produisent quotidiennement. Cela ne veut pas dire que tu n'a pas le droit de souffrir et de le communiquer, cela veut dire que tu restes un parmi d'autre dans cette terre de souffrance et que ceux qui s'y complaisent sont finalement les plus détestables de tous par leur égocentrisme, leur ignorance et leur petitesse...>>
J'avais vu le double sens hier en me relisant et je ne te visais pas du tout dans le fait que tu exprime ta souffrance mais ce sont plutôt les gens qui se complaisent sur cette terre en s'en satisfaisant que je trouve détestable et égoïste.
J'ai craqué moralement hier. C'était la première fois depuis des décennies que ça ne m'était arrivé. J'ai éprouvé une vive douleur au dos vendredi matin juste avant de partir bosser et je ne suis pas bloqué mais très handicapé par une forte douleur dans la colonne au niveau de mes reins depuis. Je peux m'asseoir sans mal mais cela m'empêche de marcher normalement sans endurer des "pics électriques" dans mon torse. Je suis quand même aller à mon taf mais j'étais pathétique. Ceci a causé mon effondrement psychologique le lendemain et j'ai fondu en larme devant ma femme qui ne s'y attendait pas ; D'hab', c'est moi qui l'a fait pleurée... Je me sent clairement affaibli dans ma tête.
Le traitement de mon lymphome, mon boulot et "mes amours", je "gérai" tout ça correctement jusque-là mais les modifications de mon traitement qui restent a organisé et que j'ai des difficultés à accepter additionné à un chantier prenant nécessitant 2 heures de trajet pour m'y rendre et qui m'imposera probablement de zapper le break prévu pour les fêtes de fin d'année avec la relation complexe qui me lie à ma compagne... cette putain de douleur est de trop !
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 1:20

T'as le droit de t'arrêter aussi, hein.

Ou du moins ralentir.

Ton patron est déjà assez que tu aies tenu jusqu'à maintenant.
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Message par QubiK Dim 4 Déc 2016 - 1:57

Bonjour Momosse,

Je m'excuse, mais j'avais mal interprété ta phrase. Mais parfois je suis tant paranoïaque qu'imbécile, et il faut dire en ma défense, que si ton style d'écriture est très stimulant, il est aussi très complexe et imbriqué. Je pense encore à certaines de tes phrases, comme quand tu me parlais "d'engeance ensoutanée". J'ai adoré cette expression, mais je dois te confesser que je ne l'ai pas saisi immédiatement (chose qui l'a rendue encore plus intrigante à mes yeux).

Je suis vraiment désolé d'apprendre de ta douleur, et sentir ton moral flancher. Dis-toi qu'il y aura des moments meilleurs, c'est souvent ce qui arrive après les premiers soins de chimio, c'est au moins ce que j'ai pu constater chez des connaissances qui se sont sentis plus en forme après. Et craquer… bah, tu en as tous les droits, ça fait du bien, et ça vide la tête d'un peu de ses malheurs, c’est aussi une saine façon d’expurger le trop plein.

D'après ce que je comprends, tu fais un travail physique, et même si l'idée de continuer est la plus limpide et rationnelle, il faut aussi savoir respecter la douleur, et te penser en train de travailler dans un chantier en passant en plus deux heures dans les transports ne me semble pas réaliste. Ton corps est temporairement malade, le repos n’est pas un luxe, mais une attention que tu ne dois pas lui refuser, il la mérite.

Moi qui souffre de douleurs immatérielles, j’ai finalement décidé de passer une semaine en clinique psy.
J'ai toujours refusé, mais là je déborde, trop, et je me mets de plus en plus en danger, donc j'ai finalement accepté, même si ça me terrorise. Je ne suis jamais allé dans ce genre d'endroits, et j'ai une peur bleue de me retrouver entouré de dingues. Je suis tellement sensible que je suis capable d'absorber toute leur folie, comme une éponge de mer.

Dans l’attente de tes nouvelles, sincèrement,

P.
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 6:02

Finalement, je me dis que l'on peut aisément étendre le champ de ma "maladie" au-delà du lymphome. Cette pathologique clinique n'est qu'un continuum de mon état d'être souffrant par nature et ici-bas.
La chance dans mon malheur, c'est que comme je suis fait, il s'en est toujours trouvé une pour me supporter et me permettre de poursuivre. La pauvre femme sur qui je tombe en bave avec moi, c'est terrible !... elle ne pourra se consoler qu'avec mes coups de queue et parce qu'un temps, elle se persuadera qu'elle a été heureuse de me mettre le grappin dessus avant toutes les autres tellement je lui paraîtrait remarquablement singulier et séduisant... mais lorsque cet "état de grâce" s'achève, il est trop tard pour elle qui sera devenue dépendante d'un monstre inhumain que je suis en beaucoup de point.
Suis-je une sorte de pervers narcissique refoulé qui ne calculerait pas la toxicité de son influence et qui agirait sans pensé à mal ?
En tout cas, je vois les dégâts que je cause, je les regrette et je ressent de l'empathie pour mes proches mais je ne suis pas capable d'être un autre que moi pour quiconque... ni pour ma femme, ni pour mes enfants.
On m'accepte par amour dirait-on, par contrainte de mon avis.
Là, ça va mieux. Je me suis bien jeté sur la première épaule (la seule) à ma porté pour y laissé couler quelques gouttes du trop plein de mon océan intérieur de larmes. Elle était forcément touchée par cette espèce d'humanité dont je faisais preuve exceptionnellement (à son sens). Elle m'a lâché la grappe à la suite, j'y ai gagné ça ; Quelques heures où je ne me suis pas vue reproché d'être la personne que je suis et où j'ai bénéficié de gentillesse gratuite.
En m'estimant avec lucidité, j'en suis venu à considérer objectivement que c'est presque miraculeux de trouver une femme qui a assez d'ouverture d'esprit et d'endurance pour me tolérer.
Sauter la première venue sur l'instant est toujours beaucoup plus simple que de conserver la présence qui nous est nécessaire pas trop loin de soi et même avec un pouvoir de séduction toujours opérant, très peu sont susceptibles de soutenir ce que je leur impose jour après jour par ma seule existence, j'en suis convaincu.
Après, ceci-écrit, je considère aussi que si malgré moi et en connaissance de cause on persiste à me côtoyer, c'est également qu'on en tire quelque chose... que si dur à vivre je puisse être, je suis assez attirant par certains côtés pour que l'on puise chez moi ce qui est absent chez d'autres et manque beaucoup pour celles qui persistent ; mais qu'est-ce qui est si précieux pour valoir cette peine en retour ?... Ma franchise ?... Mon mode de pensé "original" ?... Mon anti-conformisme ?... Ma force apparente ?... Mon éveil intellectuel ?... Quelque curiosité mal placé ou un penchant masochiste ? Je ne sais réellement pas mais il se peut aussi que la raison soit indéfinissable et découle de ce qu'elles sentent instinctivement de ce que je leur renvoi ?
Reste que pour moi, s'il est un principe vital, c'est d'être accompagné.
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 6:15

chuna56 a écrit:T'as le droit de t'arrêter aussi, hein.

Ou du moins ralentir.

Ton patron est déjà assez que tu aies tenu jusqu'à maintenant.

Ton patron est déjà assez ( Question ) que tu aies tenu jusqu'à maintenant... ça oui, il l'est assez !
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 10:27

chanceux Ma maladie et mon rapport à elle... - Page 2 Rire

Tu lui as demandé à ta femme ?
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 12:05

chuna56 a écrit:chanceux Ma maladie et mon rapport à elle... - Page 2 Rire

Tu lui as demandé à ta femme ?

Elle est éprise je pense mais comme elle se rend compte de l'exigence que je nécessite, elle cherche à m'imposer des choses en retour... à ce jeu, elle ne gagnera jamais contre moi qui n'exige que ce que demande mon naturel sans fioriture ni manoeuvre cachée. C'est une manière pour elle de tentée de reprendre la main. Là, il se trouve que je ne suis pas en position de la combattre cependant, trop affaibli que je suis.
Il faut que tu conçois qu'elle n'est pas vraiment "safe" elle-même ; c'est un cas d'état limite objectif. Toujours à focaliser sur le noir ou le blanc, le tout ou le jamais. Une tendance à désirer un "homme-un-vrai" mais a trouvé insupportable la moindre inclination de ma part n'allant pas dans son sens. Ayant été véritablement réduite deux ans durant par un pervers narcissique notoire, liaison achevé dans la violence dont elle ne semble pas s'être remise. Jalousie maladive. tendance paranoïde. constamment là à tourner ses idées noires dans sa tête. Hyper complexée par son corps et ses manques intellectuels cauchemardés. Prompte à "péter un câble" et à user de violence elle-même. Certaine que je reste avec elle pour son fric et celui qu'elle crois que je ne voue pas à notre duo... Non, je t'assure, très honnêtement, si je ne suis pas "clean", on est deux dans mon couple.
Notre histoire ensemble est tout sauf conventionnelle ou même saine dans l'absolu. On a baisé dans les minutes qui ont suivie notre première rencontre parce-qu'elle était dans cet état d'esprit, celui que je lui est suggéré au cours des échanges sur un site de rencontre qu'on a eu précédemment. En cela, elle m'a plu tout de suite forcément. Moi je lui est plu immédiatement dans le même temps et on s'est vite mis ensemble... à se foutre sur la gueule mutuellement avec autant de récurrence et d'excès qu'on avait à faire l'amour. Elle s'était mise en mode reflet de ce que j'attendais et j'y ai cru un moment mais le naturel reviens au galop dans ces cas-là et je me suis senti trahi. Moi qui estimait avoir été franc d'emblée, ce qui n'est évidemment pas complètement vrai non plus certes. On était (même pour moi) inscrit dans une relation d'auto-destruction. Elle le craignait ouvertement alors que moi, je ne crains rien. Un dérapage, puis un autre et des suivants, une plainte sans suite... des mois passes, puis des années et on se jette et se retrouve toujours et à nouveau... Les esclandres deviennent néanmoins plus espacés et tout cela perdure depuis début 2012. Elle a voulue se mariée avec moi 18 mois après notre rencontre, 17 mois après moi et j'ai accepté quand même en sachant qui elle était vraiment ; Pourquoi pas après tout ? Je voulais bien un gosse d'elle moi !
Dernièrement, je l'ai quitté froidement et cruellement... puis, après deux mois, j'ai admis que j'en avais également besoin que ça me plaise ou non. Depuis, on rebaise mais on vis séparé... on ne se voit que le midi en semaine et les week-end. A moi, ça me conviens, c'est une façon de limiter les possibilités de dommages collatéraux. Ce qui reste de notre rapport, c'est la persistance de ce sentiment d'inconfort qu'on a être tout deux dans une même pièce. On s'est construit un genre de partenariat entre deux désespérés peu ou prou conscient de ce qu'ils sont. On sait de quoi on est capable l'un l'autre mais ça ne nous préservent de rien pour autant.
Bon, après t'avoir dépeint ce portait idyllique, je dois ajouter pour le ternir un peu qu'il s'agit d'un être que j'estime en ce qu'elle est (c'est sûr) emmerdante comme ça devrait être interdit par la loi mais qu'elle est aussi très attachante, sensible et éveillée comme j'apprécie grandement et qu'elle me plait quand même beaucoup.
L'amour n'est toutefois pas en cause à mon sens et je ne pense pas que ça durera encore très longtemps entre nous mais en l'état, je me satisfait de sa présence en parallèle qu'elle me supporte tant bien que mal...
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 12:19

Je me demande si tu n'es pas Asperger en fait. On t'a déjà évoqué ça ?
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 12:44

Bimbang a écrit:Je me demande si tu n'es pas Asperger en fait. On t'a déjà évoqué ça ?

Asperger de quoi ?... Sérieusement j'ignore trop de ce syndrome pour me prononcé et j'ai la flemme d'entamer des recherches sur internet pour me renseigner là tout de suite, mais si tu as une idée derrière la tête, développe la et je te dirais si ça me ressemble.
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 12:46

Momosse a écrit:
Bimbang a écrit:Je me demande si tu n'es pas Asperger en fait. On t'a déjà évoqué ça ?

Asperger de quoi ?... Sérieusement j'ignore trop de ce syndrome pour me prononcé et j'ai la flemme d'entamer des recherches sur internet pour me renseigner là tout de suite, mais si tu as une idée derrière la tête, développe la et je te dirais si ça me ressemble.

Momosse, un test (sérieux) qui se fait en 10 minutes, ça peut éventuellement t'intéresser, enfin je te donne le lien, tu en fais ce que tu veux Smile

http://www.rdos.net/fr/

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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 13:03

... Il y a 121 questions ! ! !
J'ai déconnecté à la quarantième mais je visualise la recherche et je correspond assez peu aux critères il me semble. Je le ferai complètement plus tard... ou pas.
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 13:16

Je vais te dire pourquoi j'y ai pensé, mais je n'ai pas de formation psy du tout. Et je dis ça pas du tout pour t'agresser, d'accord ?

- Tu dis cash les choses sans prendre en compte les émotions que peuvent avoir les autres en te lisant. Ça m'a surprise dès ton premier post en fait, et j'en vois d'autres que ça interpelle. Il n'y a donc pas que moi.
Ça peut être tout simplement que tu n'en as rien à foutre, et ça donne un coté un peu "odieux" à ton personnage (pardonne ma franchise).

- Je me souviens de réactions excessives également, que je ne sentais pas légitimes pour tout dire, et j'ai pensé qu'il s'agissait plus soit d'une erreur d'interprétation, soit d'un coup un peu au pif, histoire de mettre des distances avec les gens.

- On sent par ailleurs que tu es sincère. Ça force un peu le respect au final et oblige à revoir sa copie.

Du coup, comme on en causait sur un autre fil, me suis dit que, si tu ne calculais pas les émotions des autres, c'est peut être qu'en fait, tu ne les ressentais pas du tout pour les plus fines. Ça explique en tout cas des interrogations que j'avais, si j'ai compris bien compris le syndrome d'Asperger, ce qui n'est peut être pas évident non plus.
Juste une interrogation donc.
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Message par QubiK Dim 4 Déc 2016 - 13:26

Cher Momosse,

Tu n'est pas un monstre inhumain. Tu est un homme franc, avec un mode de pensé original, anti-conformiste, fort et très éveillé intellectuellement.

Le bout de viande qui durcit entre tes jambes n'est qu'une décoration coquine. Ta femme a pensé à toutes ces autres qualités quand elle t'a posé le grappin dessus. Elle avait besoin d'un homme comme toi pour pouvoir se projeter dans le futur, fonder une famille, se sentir femme, mère et protégée dans ses faiblesses par son homme.

Mais comme tu sais la famille est un petit système de vases communicants, et la douleurs et la maladie qui sont les tiennes ne peuvent pas ne pas jaillir sur les autres, qui en sont déstabilisés, comme toi.
Ta femme dans ses moments de paranoïa extrême, dois fantasmer sur une éventuelle "disparition", et cette condition de femme et mère seule et fragile dans laquelle pourrait se retrouver la terrorise. Elle n'y était pas préparé. Personne ne l'est. Elle doit paniquer.
Tes enfants aussi doivent souffrir énormément, à des niveaux différents, ça dépends de leur âge, mais pour un enfant la maladie d'un géniteur est quelque chose d'inconcevable.

Alors tu te mortifie. Tu te sens coupable de répandre ce malêtre, et tu sens que dans les conditions actuelles tu n'est plus en condition de remplir le rôle d'homme, mari et père qui à été toujours le tien, et qui fait ta fierté, à juste titre.
Mais tu n'y est pour rien. Tu est seulement malade. Tu n'est pas égoïste, pas un monstre, pas un bourreaux, mais seulement une victime.

Et je reviens sur ce mot "victime", parce qu'il est très difficile à digérer. Et j'en sais quelque chose : après deux ans d'analyse je fatigue encore à l'intégrer, et parfois j'ai encore le réflexe de me punir pour un mal que je n'ai fait que subir tout petit, sans pouvoir me défendre.

Si je peux te donner un conseil, je te dirais de demander à ton oncologue de pouvoir consulter un psychologue. Ici à Paris ça se fait quasi systématiquement en oncologie.
Je ne sais pas si tu a déjà vu un de ces bonhommes… Ils ne te suggèrent rien, mais avec des petits exemples malins te mettent sur des pistes qu'un homme éveillé comme toi peut explorer en un clin d'œil, et cela pourra t'aider à gérer ta souffrance, et à recadrer celle que tu répands involontairement sur les autres et qui te crée en ce moment cet affreux sentiment de culpabilité que tu n'as pas à t'infliger.
Je pense que c'est important, tu as besoin de plus d'une épaule pour déverser tes larmes, et surtout d'une épaule qui ne te sois pas familière, comme celle de ta femme. C'est un contexte qui change complétement le relationnel, et c'est un complément à ta cure indispensable.

Enfin... J'espère vraiment que tu le fasse et que tu puisse aussi prendre un peu de repos physique.

PS : je ne pense pas que tu sois asperger, mais seulement pourvu d'un sain cynisme... Qui ne veut pas dire ignorer les autres, mais seulement savoir relativiser la réalité, et la ridiculiser. Enfin, c'est au moins ce que je pense de toi, et malgré ce que l'on te dis, j'ai souvent senti ton empathie vers moi, et je t'en remercie.
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 14:05

Momosse a écrit:...  Il y a 121 questions ! ! !
J'ai déconnecté à la quarantième mais je visualise la recherche et je correspond assez peu aux critères il me semble. Je le ferai complètement plus tard... ou pas.

Comme tu le sens Smile Je touche pas d'argent sur la prescription de ce test Laughing

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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 15:36

Asperger, ça m'étonnerait pour le coup, enfin pas de la même façon que aspezèbre en tout cas.

Victime non plus.
de cette maladie à la con, oui, bien entendu.
mais pas d'être ce qu'il est. Le fonctionnement est différent, ça c'est certain, après on fait des choix en fonction de ça. Le choix aurait pu être autre.
A moins qu'il y ait réellement un fonctionnement aspie.

J'y vois pas de bien ou de mal. C'est juste comme ça.
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 21:26

En aucun cas, je ne parle de "monstre". En fait, je suis juste estomaquée parfois de lire des choses qui sont dites sans prise en compte du ressenti de ceux qui lisent. Je ne fais pas de morale, je ne pose pas de jugement (à part "l'odieux" qui se veut plus une image du ressenti qu'une dénonciation).
J'avais déjà évoqué une "construction froide" qui avait eu l'air d'être approuvée par Momosse.
Je cherche à comprendre ce que je ne comprends pas, en fait. Après, peut être ça n'intéresse pas du tout Momosse, ce genre de question. Dans ce cas, je sais qu'il m'enverra chier tout simplement. J'en ai conscience, je l'accepte par avance.

Mais je me dis qu'il faut que j'arrête mes investigations boulimiques. Je vais finir par faire du mal.
Pardon si c'est le cas.
Bimbang
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