Les zèbres discrets ayant choisi la solitude

Une bonne bouteille d'Ermitage, et tu te sens moins seul !

Ça marche avec une bouteille de d'une d'or ? (Elle est dans le frigo depuis tellement longtemps qu'il doit pas rester beaucoup d'alcool lol)

Une artiste que j'aime bien vient faire une conférence sur le sujet ^^

Ça dépends l'année
toute manière les cuvées produites par les moines sont souvent excellentes
" L'habit ne fait pas le moine"...

Certes, mais si les soutanes étaient de bronze, on entendrait sonner le tocsin ^^

Ce qui permettrait à certains enfant de pouvoir fuir, mais on s’égare du sujet, hé ho gamin, tu vas pas rester seul dans ce bois, gamin !

Elle est horrible ta vidéo, Godzi

(j'devrais pas rire mais bon   )

@Chuna : j'aime bien Robin, s'comme ça

Un truc triste pour compenser ^^

Si on n'aime pas la solitude, c'est qu'on ne s'aime pas soi-même....disait jen'sépluki.
Moi je m'aime beaucoup plus quand je ne suis pas confrontée aux autres.
Y'en a qui font parfois sortir des trucs bizarres de moi
Quand je suis seule, je suis la plus adorable des personnes.
Le monde extérieur est fatigant!
Mon monde intérieur est d'une grande sérénité dans laquelle je dois m'immerger très souvent pour supporter le monde extérieur.
J'ai très souvent envie de dire aux gens : laissez-moi tranquille.
J'aime la solitude. Probablement parce que je sais où trouver son contraire.
Mais bon, j'ai déjà imaginé me retrouver seule sur terre. C'est vachement compliqué!
Du coup, je comprends pourquoi "les autres" sont nécessaires.
Heureusement, je connais quelques "autres" qui ne sont pas trop différents de moi.
Merci mon Dieu!

La solitude n'est pas un no man's land. Sinon, c'est un ermitage. Il existe peut-être bien une solitude choisie, celle de l'ermite. Je crois qu'aucun de nous ne l'est vraiment.
J'ai bien mon ermitage virtuel, mais je n'y vais plus, je m'y sens seule !  

Il m'est arrivé parfois de rester seul si longtemps que quand je reparlais à quelqu'un ensuite je ne reconnaissais pas le son de ma voix...

Lol ! Oui parfois quand mon mari part en déplacement, il m'arrive de passer quelques jours sans parler à personne et ça me fait tout drôle de devoir reparler. J'ai un petit moment de flottement où je cherche comment faire sortir les mots que j'ai dans la tête.

Pour ma part, j'ai des discussions passionnantes avec mes peluches. Seul truc, leurs réponses sont prévisibles

Ya pas une différence entre isolement et solitude ?

Oui, je crois que c'est pas pareil.

Faut arrêter la fumette God: les peluches ne parlent pas. Ou alors ce ne sont pas des peluches...

Exactement : ce sont des amis fidèles avant tout
(Il n'y a pas de mal à faire contre mauvaise fortune, bonnes peluches ^^)

moi je parle tout le temps, à moi ou à mes animaux, du coup , ça risque pas de m'arriver lol

Je prends note : trouver un superman.

* note perso : déjà, me mettre au niveau de Clark Kent va être compliqué
* et puis Batman est beaucoup mieux de toute façon

en fait je préfère spiderman, mais bon...

Quoique, Volverin...

Moi c 'est Wonder Woman ma préférée
surtout sa combinaison et ses sauts magiques...

Quand il fait chaud, je deviens Potoman ^^

Wolverine, très bon choix, même s'il pique et pas que de la barbe

Sinon, je conterais bien fleurette à Psylocke

Pfffff.... encore des flous

(Le flop prévisible de cette vanne va me procurer un grand moment de solitude, que je savoure d'avance ^^)

Godzilla a écrit:Pour ma part, j'ai des discussions passionnantes avec mes peluches. Seul truc, leurs réponses sont prévisibles

Ça dépend…

Eh beh Ils sont moins glam qu'à la télé, Manu et Bibi

Je pense que dans quelques temps, je vais faire partie volontairement de ces zèbres qui choisissent la solitude.
J'ai la chance d'avoir un ami qui a les mêmes valeurs que les miennes.
Mais les autres, je veux dire cette population bruyante, stupide, non je n'en peux plus. Je ne les supporte plus ..
Je dois encore patienter 4 années pour cela, pour me réfugier à la campagne.
Où là je pourrais lire, coudre, étudier enfin faire toutes les choses que j'aime, sans être dérangé par cette population maudite

Bonjour,

Encore du monde sur ce post ou vous êtes tous morts seuls et heureux ?

Et ta, ca va depuis tout ce temps ?

C'est vrai que cela faisait un moment que je n'avais pas posté sur ZC, j'ai trouvé ce sujet particulièrement intéressant étant moi même dans cette logique depuis 1 an maintenant.

Seule et heureuse, je le suis toujours.
J'ai tenté une expérience de couple sans succès. Je crois que je ne suis pas douée pour le couple

hello
seule depuis presque 5 ans
et enfin HEUREUSE !
solitude assumée m'a dit un test de psycho !!
vaut mieux être seule que mal accompagné !

Déprime post st Valentin ?

C'est quoi déjà St Val la déprime

Un concept philosophique documenté par les lobbys viticoles français afin de justifier la substitution d'un état de solitude avancé à un état d'euphorie débridé  grâce à une bouteille de Gigondas... Enfin je crois car je n'ai pas trouvé d’études sérieuses sur ce sujet.

Bah, si le Gigondas peut aider
Comment va ton fils ?

j'ai alimenté le post ci dessous pour donner des nouvelles, compliqué...

https://www.zebrascrossing.net/t18611-troubles-deficitaire-de-l-attention-et-ou-precocite#812112

Oui j'ai vu.
Du coup j'ai lu que c'est une maladie génétique et les symptômes sont très bien décrits dans l'article que j'ai trouvé sur le net.
A part le TDA, il en a d'autres ?
Ce n'est pas de l'indiscrétion mais je connais une personne dans ma famille dont la suspicion de cette maladie a été évoquée et après de nombreux exam, ce n'était pas ça.

Pour le moment non, la maladie évolue (ou pas) au moment de l’adolescence. Je ne suis pas allé au compte rendu post analyse ADN au mois de décembre dernier, pour mon fils il n'a rien été dit de particulier.

Bonjour ,on ne se connait pas mais je trouve votre discussion intéressante ;je suis aussi une zèbre qui apprécie la solitude ;;pas non plus à temps plein car je suis empathique et aime les contacts;par contre je les choisis ,à mon gout ilya pas mal de gens qui ne nous comprennent pas et qui souvent nous jugent;je préfère ne pas perdre mon énergie à devoir me justifier ou faire semblant de!En ce temps de confinage je fais des choses que je ne prenais pas le temps de faire:ménage ,bricolage ,rangement,exercice(ne l'oublions pas!)lecture aussi ,mots croisés...Et vous donnez moi un petit topo de votre profil.. A bientot.Victorine.

Ce fil me rappelle cette chanson :

Bonjour Fata

super comme sujet

déja nuancé la solitude et être solitaire, le 1 er peut être imposé malgrés sois
il ya peut d'épanouissement en retour ,le deuxième lui être solitaire c'est une force
tu est fort tu est indépendant et peut soumis au bon vouloir d'un autre
tu te met pas avec un autre par dépit ou une autre mauvaise raison par exemple ,
je suis ainsi bon ok je suis asperger ça m'aide bien, mais attention un zeste
de sociale est nécessaire, la encore je peut rester vraiment seul sans parler
à personnes une journée entière sans souci voir plus , pas donner à tout le monde,
surtout les conformiste les gens dis "bien" eux étant entouré et trés socialisé qui te juge
négativement , c'est le hic , mais bon on n'a pas à ce justifié.

On ne peut se batir sans interaction , enfin c'est discutable ,surtout dans une
société aussi toxique que la notre . être solitaire, c'est donc être bien avec sois
et trouver son inspiration dedans , et en phase avec son environnement et peut
influencé par des envies ou désirs inutile fugace .... donc tu est le capitaine
à bord héhé .Perso je me suis trouvé je sais mieux qui je suis, je m'accepte et
c'est la l'essentiel , bref non plus je cherche pas à avoir des tas de potes
ou autres , je fais les choses trés souvent seul, c'est ça être solitaire
le cinéma seul, le sport seul, mon café seul même si je reste ouvert, je
me fiche qu'on m'invite pas aussi , j'aime savoir ou je vais avant, bousculé
mes habitudes sans prévenir sans préparations j'aime peut, sauf si ya une
plus value en stimulation , j'accepte sans broncher sous certaines conditions.
je cherche peut la présence ou toucher l'autre physiquement parlant,
j'aime ce tourbillon d'indépendance ou finalement une fois que tu te comprend
tu te dis < ba finalement j'attend rien d'autrui je serais pas ou plus déçu ni
en attente >> , je le redis quand même je reste abordable comme mec et cool
,le tout est de ce dire être en harmonie en phase métaphysiquement aussi en
ne subissant pas, la vérité se repend et te souris allègrement huhu , dessous ce
cache la vérité c'est une envie irrépressible de liberté!! voila tout, à chacun
sa conception .

En anglais il y a deux mots solitude et loneliness.
Solitude c'est le le fait d'être solitaire
Solitairité si on veut
C'est pas négatif

noun
1.the state of being or living alone; seclusion:
to enjoy one's solitude.
2.remoteness from habitations, as of a place; absence of human activity:
the solitude of the mountains.
3.a lonely, unfrequented place:
a solitude in the mountains

Ils ont utilisé deux fois l'image de la montagne
J'aime bien la montagne comme symbole de la solitude
Pour moi ça voulait juste dire obstacle ou défi quelque chose comme ça

Fata Morgana a écrit:Il y a certains surdoués discrets qui font délibérément ce choix d'une vie retirée et que les ambitions professionnelles font bailler d'ennui. C'est à eux/elles que je m'adresse.
Autant j'ai besoin de solitude, autant parfois l'ennui me ronge. Pourtant, même si cet ennui est angoissant et étend un voile de grisaille sur mes journées, autant je ne me vois pas vivre autrement. Ce sont avec ces personnes là que j'aimerais communiquer, ne serait-ce que par Mp. Un ennui partagé n'est plus vraiment un ennui voyez-vous.
Quelles sont les activités qui égaillent vos journées ?

Bonjour Fata Morgana (belle maison d'édition)

J'ai infusé un moment avant de te répondre.
C'est un des aspects plaisants de la solitude : infuser.
Des infusions qui limitent les indigestions au lieu de les guérir.

Passer des heures et des jours sans voir personne me convient très bien, en revanche je suis tournée vers l'autre, ce qu'il à dire, à montrer, sa nourriture, j'aime échanger avec les autres, pas forcément des personnes d'ailleurs mais des individus.
Quant aux ambitions professionnelles... Il suffit de lire mon cv pour comprendre que ce n'est pas mon dada ; trop peu compatible avec la discrétion; et mon bonheur se trouvant dans l'exploration, la découverte, l'apprentissage, l'expérience, la diversité, la densité, une petite dose d'intranquillité, je ne vois aucun intérêt à l'ambition au sens "classique" du terme.
J'ai l'ambition d'échouer à réussir, et celle de réussir à échouer.
Car en étant échouée, je peux regarder le ciel dans les yeux.  

Quant à gagner du fric... Ce monsieur résume assez bien ce que j'en pense.


Il existe un joli livre : Monsieur horizontal et Madame vertical.
Verticalité et horizontalité me plaisent, cependant, j'ai une préférence pour l'horizontalité.

Le niveau de la mer = le pied - pour contempler les vagues il n'y a rien de tel.

La chanson de Jacques Brel résonne fort.


L'ennui ne me parle pas, le temps qui précède la créativité oui ; la grisaille et "je ne me vois pas vivre autrement" oui aussi.
Une des choses que je n'ai souvent pas pu partager et qui sera peut-être possible avec toi et/ou des personnes de ce fil (?), c'est mon goût pour toutes les émotions, tous les sentiments, y compris la tristesse.
Ce goût, je trouve que L'eau (manni - "mère de la vie" en Sioux) l'exprime bien.


Et l'eau m'amène à la piscine, mot du refrain d'une chanson qui me fait sourire.


Si tu l'écoutes, tu verras, il y a "pérégrine" dedans.
Les Pérégrines est le titre d'un livre de Jeanne Bourrin que j'ai lu un jour.

Ce que j'aime avec la solitude, ce sont les phases et les strates.
La frénésie d'émissions sur tel sujet, de bouquins sur tel autre, l'emballement passionnément excessif pour tel auteur le plus géniallisime de toute la vie entière... Et le décalage entre ce que tu vis, et ce que tu renvoies : "Que tu es caaaaaaaaaaalme".

Huhuhu !

Ce que j'aime le plus dans la solitude, c'est de la partager avec l'autre.
Il y a une chanson qui parle de cela très joliment.


Car ce que permet aussi la solitude, c'est de lire vraiment les paroles.

Et dans cette chanson, il y a : "cet autre finistère aux longues plages de silence".

Mais aussi et surtout :

"Bien sûr on se figure
Que le monde est mal fait
Que les jours nous abîment
Comme de la toile de Nîmes

Qu'entre nous, il y a des murs
Qui jamais ne fissurent
Que même l'air nous opprime

Et puis on s'imagine
Des choses et des choses

Que nos liens c'est l'argile
Des promesses faciles

Sans voir que sous la patine
Du temps, il y a des roses

Des jardins fertiles."

Une bise à toi, et à tous ceux de ce fil.  

Basilice a écrit:J'ai infusé un moment avant de te répondre.
C'est un des aspects plaisants de la solitude : infuser.
Des infusions qui limitent les indigestions au lieu de les guérir.  

Il me parle beaucoup, ce souci/principe de laisser infuser, reposer, maturer la réaction potentielle afin de la rendre toujours plus pertinente et fidèle à notre vérité propre, à ce sentiment de la justesse personnelle qui est finalement la chose la plus précieuse que nous pouvons partager individuellement : un témoignage patiné par l’atermoiement, qui n’en sera que plus authentique.

Basilice a écrit:Passer des heures et des jours sans voir personne me convient très bien, en revanche je suis tournée vers l'autre, ce qu'il à dire, à montrer, sa nourriture, j'aime échanger avec les autres, pas forcément des personnes d'ailleurs mais des individus.
Quant aux ambitions professionnelles... Il suffit de lire mon cv pour comprendre que ce n'est pas mon dada ; trop peu compatible avec la discrétion; et mon bonheur se trouvant dans l'exploration, la découverte, l'apprentissage, l'expérience, la diversité, la densité, une petite dose d'intranquillité, je ne vois aucun intérêt à l'ambition au sens "classique" du terme.

Là encore, je me retrouve pleinement dans cette « non-ambition » affichée, revendiquée comme un art de vivre, une philosophie existentielle. J’ai mis du temps à réaliser combien mon idiosyncrasie exigeait une telle légitime défiance à l’encontre des injonctions sociales (volontiers contradictoires, d’ailleurs !) et autres « projets » qu’on voudrait fallacieusement nous faire confondre avec les désirs. En effet, le désir suppose la négociation, l’échec, l’hésitation, la créativité ; tandis que le projet, a contrario, consiste à définir toutes les étapes d’un processus au sein duquel il convient de savoir exactement ce qui va advenir. Dès lors, le projet (pré)tend ainsi à transformer absolument tout en marchandise et tue ainsi le désir.
Depuis que j’ai délibérément saboté ma carrière dans la fonction publique (un fonctionnaire qui dysfonctionne, cette illustration classique de la désintégration conceptualisée par Dabrowski), je voue ma vie à observer le précepte beckettien, qui fait la nique à toute notion rédhibitoire de « projet » : « "Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. »
https://www.franceculture.fr/emissions/3-minutes-de-philosophie-pour-redevenir-humain/samuel-beckett-deja-essaye-deja-echoue-peu-importe-essaie-encore-echoue-encore-echoue-mieux

Basilice a écrit:J'ai l'ambition d'échouer à réussir, et celle de réussir à échouer.
Car en étant échouée, je peux regarder le ciel dans les yeux.

J’adore. J’aimerais vraiment avoir ton sentiment sur ce fragment iconoclaste, qui me semble faire idéalement écho à ta propre vision des choses :

« On les appelle communément "ratés". Ils forment un type d’homme à part que j’essaierai de vous décrire au risque de le simplifier. Voluptueux de l’échec, il cherche en tout sa propre diminution, ne dépasse jamais les préliminaires de son avenir, ni ne franchit le seuil d’aucune entreprise. Rivalisant d’aboulie avec les anges, il médite sur le secret de l’acte, et ne prend qu’une seule initiative : celle de l’abandon. Sa foi, s’il en a, lui sert de prétexte à de nouvelles capitulations, à une dégradation entrevue et souhaitée : il s'affale en Dieu... Réfléchit-il au “mystère” ? C’est pour faire voir aux autres jusqu’où il pousse son indignité. Il habite ses convictions comme le ver le fruit ; il tombe avec elles, et ne se ressaisit que pour ameuter contre soi les tristesses qui lui restent. S’il étouffe ses dons c’est que, de toutes ses forces, il aime sa lassitude ; il avance vers son passé, il rebrousse chemin au nom de ses talents. » — Cioran, La Tentation d'exister

Pour ceux qui sont également en proie à un auto-sabotage systématique dont il ont appris à admettre la nécessité, voici un topic que j’ai créé jadis, sous d’autres cieux :
auto-sabotage ou la hantise du succès

Basilice a écrit:Quant à gagner du fric... Ce monsieur résume assez bien ce que j'en pense.

Merci pour ce partage. Il y a longtemps que je n’avais plus écouté Ridan, et c’est dommage. Il me fait précieusement songer à cette sentence, qui m’obsède et me guide : « Plains-les car ils sont pauvres : ils n’ont que l’argent. »

j'ai adoré passer le confinement en Normandie, le calme, la nature !!
j'en redemande !!

MoojiKadja a écrit:fidèle à notre vérité propre, à ce sentiment de la justesse personnelle qui est finalement la chose la plus précieuse que nous pouvons partager

MoojiKadja a écrit:je voue ma vie à observer le précepte beckettien, qui fait la nique à toute notion rédhibitoire de « projet » : « "Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. »
https://www.franceculture.fr/emissions/3-minutes-de-philosophie-pour-redevenir-humain/samuel-beckett-deja-essaye-deja-echoue-peu-importe-essaie-encore-echoue-encore-echoue-mieux

Dans ce que tu proposes ici, ce que je retiens, c'est la question de la vulnérabilité.
Accepter l'échec et "habiter l'échec" comme dit dans le lien audio, c'est sentir sa vulnérabilité et pouvoir (si on le souhaite) la partager.

MoojiKadja a écrit:J’aimerais vraiment avoir ton sentiment sur ce fragment iconoclaste, qui me semble faire idéalement écho à ta propre vision des choses :

« On les appelle communément "ratés". Ils forment un type d’homme à part que j’essaierai de vous décrire au risque de le simplifier. Voluptueux de l’échec, il cherche en tout sa propre diminution, ne dépasse jamais les préliminaires de son avenir, ni ne franchit le seuil d’aucune entreprise. Rivalisant d’aboulie avec les anges, il médite sur le secret de l’acte, et ne prend qu’une seule initiative : celle de l’abandon. Sa foi, s’il en a, lui sert de prétexte à de nouvelles capitulations, à une dégradation entrevue et souhaitée : il s'affale en Dieu... Réfléchit-il au “mystère” ? C’est pour faire voir aux autres jusqu’où il pousse son indignité. Il habite ses convictions comme le ver le fruit ; il tombe avec elles, et ne se ressaisit que pour ameuter contre soi les tristesses qui lui restent. S’il étouffe ses dons c’est que, de toutes ses forces, il aime sa lassitude ; il avance vers son passé, il rebrousse chemin au nom de ses talents. » — Cioran, La Tentation d'exister

Je ne connaissais pas ce texte, qui est joliment écrit, je te remercie de l'avoir partagé avec moi et sur ce fil.  
Ma notion de l'échec est différente cependant, car le but n'est pas de "chercher en tout sa propre diminution" mais de s'épanouir et grandir dans une trajectoire consacrée à l'exploration.
L'exploration s'accommode mal du triomphe, de la course au mérite et de la performance car elle prend son temps, rapporte peu d'argent (ou sans l'avoir cherché), et trouve sa réussite dans l'échec, précisément.
Mais l'exploration s'incarne dans le réel et porte des fruits tout aussi réels, elle se concrétise.
En cela ma vision de l'échec me semble différente de celle de Cioran qui, peut-être, exclut "le corps" et renonce à matérialiser les convictions, décrit quelqu'un qui se décourage avant d'avoir franchi le seuil.
Je pense que franchir le seuil est essentiel, et que franchir le seuil n'est pas gravir les échelons.
"Fais de ta vie un rêve et d'un rêve une réalité" pourrait aussi être "Fais de l'échec une réussite et de cette réussite, partage les fruits".
Il n'y a pas la tentation d'exister, il y a le choix assumé d'exister de cette façon et pas d'une autre.

MoojiKadja a écrit:Il me fait précieusement songer à cette sentence, qui m’obsède et me guide : « Plains-les car ils sont pauvres : ils n’ont que l’argent. »

C'est joli.
Je trouve l'argent important.
Et je trouve important de comprendre dans son coeur que certaines choses ne s'achètent pas, et ne s'achèteront jamais.
C'est ainsi que j'écoute les paroles de la chanson de Ridan et la phrase que tu amènes "ils n'ont que l'argent" - il leur manque des éléments essentiels.
Jean-Louis Aubert en parle bien, qu'en penses-tu ?

Salut, solitaire je sais pas Nad'Rich-Hard ou je sais pas comment l'écrire vient de sortir une vidéo "FAITS POUR ÊTRE ENSEMBLE POINT D'INTERROGATION " alors c'est marrant Puis Puît Plus rien
Difficile de rester avec les gens trop longtemps de les côtoyer J'irais pas jusqu'à dire que je pourrais m'en passer totalement mais c'est vraiment très lourd et j'en ai presque perdu la capacité de parler à force de la travestir Tous prêt à mentir Le vrai a entendu dire et autres
Je relis pas

Choses paradoxales : j'ai beaucoup d'activités collectives ou publiques - que j'apprécie -, mais un BESOIN VITAL de moments de solitude au quotidien. Et j'aime être seul, intensément, pour faire plein de choses : lire, marcher, rouler, nager, créer, écrire, faire de la musique, absorber des tonnes d'infos sur le net ou à la TV, réfléchir. Ne rien faire aussi . Aucune journée en présence des autres ne peut commencer ni s'achever sans un sas de solitude, en général très matinal ou nocturne, et en proportion du temps partagé.
Je ne m'ennuie jamais seul, souvent en compagnie - mais je ne le montre pas . Je ne ressens la solitude négativement que parmi mes semblables, et c'est toujours à cause d'un écart, d'une incompréhension - ou d'une somme d'écarts et d'incompréhensions. Mais je ne le montre pas non plus .