Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:40


  • Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Silence







Faire le Silence

Vous n’arrivez pas à faire le silence, à ce que votre esprit soit calme, serein, sans aucune pensée ou perturbation quelconque ?
Cet exercice est pour vous !
Tout d’abord, trouvez un endroit agréable ou vous poser. Vous pouvez faire cet exercice assis, debout, ou allongé. De préférence placez-vous dans un endroit avec un peu de nature.
Commencez par immobiliser votre corps. Si le corps ne bouge plus, les pensées tendent à s’arrêter. Restez le plus parfaitement immobile possible, sans vous crisper, en détendant vos muscles et en laissant libre cours à votre respiration sans y prêter d’attention particulière. Il est important que toutes les parties de votre corps partagent cette immobilité, y compris vos yeux ; pour cela, vous pouvez fixer un point en gardant les yeux ouverts. Toutes les fonctions en mouvement gérés par l’inconscient comme votre battement cardiaque, circulation sanguine et respiration, vont bien évidement rester en mouvement.
Ensuite, prenez pleinement conscience de votre corps, de la sensation du toucher sur toute votre peau, du poids et de la gravité. Ajoutez-y ensuite la pleine conscience de l’univers sonore qui vous entoure, de votre sens de l’ouïe et de toutes ces vibrations qui vous parviennent au travers de l’air.
Maintenez cette conscience du toucher et de l’ouïe tout en gardant votre corps immobile et vos yeux fixés sur un point. Vous pouvez rester ainsi 30 secondes, puis bouger un peu et relâcher votre concentration, et recommencer autant de fois que vous le voulez et pour aussi longtemps que vous le souhaitez. Remarquez comment vos sensations changent et comment votre respiration s’approfondit naturellement, automatiquement, lorsque vous faîtes cet exercice.
Si la pleine conscience de votre corps et du champ sonore qui vous entoure n’est pas suffisante, vous pouvez vous rappeler à votre intention d’être présent, là, ici et maintenant, dans l’instant, et sans aucune pensée. Il est bien plus efficace de le faire légèrement, sans ‘forcer’, mais avec une sorte de persévérance discrète, que de se concentrer trop sur l’intention, ce qui risque de provoquer une tension inutile.  Lorsqu’une pensée surgit malgré tout, ne pas la suivre suffit à en faire un nuage éphémère qui se dissout de lui-même.
Avec un peu d’entrainement régulier avec cet exercice, faire le silence deviendra de plus en plus facile et vous pourrez faire le calme complet dans votre esprit juste en vous immobilisant quelques secondes.
Les effets secondaires peuvent mener à prendre de meilleures décisions et a ressentir une plus grande satisfaction et un plus grand bonheur dans votre vie en général.
Bonne méditation !
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David
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Very Happy

I am So Sure

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:41

Confessions d’une psy : on peut être précoce/surdouée et survivre !

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 LE-POUVOIR-DES-MOTS
Jeune, je pensais que je ne vivrais pas au-delà de 28 ans, je n’arrivais pas, purement et simplement, à me projeter dans l’avenir, tellement j’étais émotive, farouche, écorchée vive, et tout était complexe, comme c’est souvent le cas pour les personnalités surdouées ou précoce, (ce que j’ai appris de bien longues années plus tard).

[size=40]Etre précoce, surdoué et souffrir de sa différence[/size]

D’aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours sentie décalée, différente, et j’en ai longtemps souffert, ça n’est plus le cas. Un exemple parmi tant d’autre : je ne m’amusais pas aux fêtes, j’observais. Je ne participais pas, et je ne rigolais pas de ce qui faisait rire les autres, je ne comprenais même pas en quoi c’était censé être marrant, à savoir le plus souvent, de se moquer d’une personne. Je ressentais plutôt de la peine pour la personne moquée.
Comme beaucoup d’entre nous, en tant que personnalité précoce, j’ai souffert au départ du poids de ma différence, du regard des autres car je prenais un malin plaisir à me démarquer, et à provoquer. Ce jusqu’à ce que les différentes thérapies que j’ai suivies m’aient permises de réaliser que je pouvais décider que c’était aussi une chance, et légitime d’être différent. Vous êtes précoce ? Il y a une place pour vous dans cette société. Que vous soyez instable, émotif, impulsif, cynique, détaché pour moins souffrir d’être trop attaché à nos valeurs telles que l’altruisme et la solidarité, vous pouvez tirer de la fierté de votre différence en l’assumant, et ça s’apprend ! La société aime mettre les gens dans des cases bien précises et les personnes précoces ou surdouées ne supportent pas d’être mise dans une case et encore moins dans une cage.
Au départ, comme souvent quand on est précoce, on nous fait tellement sentir combien on est chiant à ne rien faire comme tout le monde, à poser des questions qui peuvent déranger, à avoir la bougeotte, à avoir besoin d’espace vital, à se mettre une pression pas possible, et à vouloir aider tout le monde, qu’on finit par le croire qu’on est chiant ! Ce sentiment de non-respect de notre différence nous fragilise … jusqu’à ce que notre estime ainsi que notre confiance en nous soient nourries et que nous réalisions que nous ne sommes pas des monstres, mais dignes, nous aussi, d’être aimables et reconnus; entre autre pour notre compétence. Alors, être précoce et surdoué, ca peut devenir une force.
Ce sentiment (si propre aux surdoués), que mes parents ne pouvaient pas être mes parents : je me sentais si différente d’eux ! A tel point que lorsqu’on me demandait d’ou je venais, je répondais : « de l’univers » Ou encore : « qui fréquentais tu adolescente » je réponds : « Robert, Robert and Collins » tellement je m’ennuyais chez mes parents et qu’étant en perpétuelle recherche d’apprentissage et de productivité, j’en arrivais à apprendre chaque mot du dictionnaire par cœur, page par page, soir après soir! Un truc de dingue !
De même, me sentant mal à l’aise avec le regard des autres, cela ne me gênait pas de ne pas être invitée. Au contraire, ca me rassurait car j’ai toujours été exclusive avec mon temps si précieux : j’étais une bucheuse, un petit rat de bibliothèque qui avalait tous les livres qu’elle trouvait, plus heureuse avec eux, qu’avec des êtres humains, car si un auteur peut être maladroit dans ses propos, cette maladresse est perçue de manière moins violente que des propos maladroits directement balancés au visage. Lorsque l’on est un handicapé de la sensibilité, le manque de délicatesse est vécue comme un coup de poing en pleine figure, enfin c’était au début … Maintenant je sais que la sensibilité ainsi que les émotions sont une force et j’ai appris que je n’ai pas à prendre la maladresse comme un crime de lèse majesté. De même, je relativise le manque de finesse, voir le coté « bulldozer » et égoïste, ainsi que le manque d’empathie au regard de la détérioration du patrimoine planétaire, et ce du au manque de lucidité quant aux méfaits causés par les consommateurs des produits générés par les lobbyings industriels alimentaires ou ceux de Big Pharma.

[size=40]Le besoin viscéral d’agir des personnes précoces ou surdouées[/size]

Nous pouvons tous agir à notre niveau; si petit soit-il, pour une planète moins polluée ainsi qu’une meilleure entente entre les gens car la pollution n’est pas que dans l’air, la terre et la nourriture. Nos émotions peuvent aussi être du poison si on ne sait pas les diriger vers un objectif. La pollution peut donc aussi être émotionnelle intra et inter-personnelle. Comme Pierre Rabhi le dit très bien, (et c’est pourquoi le colibris est le nom de son association écologique à tout niveau) : le colibri, cet oiseau si petit soit-il fait sa part du boulot en portant dans sa bouche une goutte d’eau pour atteindre la foret qui brule, et c’est déjà très bien car il fait du mieux qu’il peut en fonction de ses capacités, comme vous aussi pouvez le faire.
Contrairement aux autres ados, je ne ressentais pas le besoin d’être à la mode. Mon truc c’était apprendre, découvrir, voyager, expérimenter, créer, agir, être perpétuellement en mouvement. Une fois que j’ai eu dévoré les livres des auteurs classiques dans ma langue maternelle, j’ai fais pareil dans la langue de Shakespeare et c’est comme ca que j’ai appris l’anglais, idem pour l’espagnol, et pour tant d’autre chose. Les personnalités précoces ont la capacité d’apprendre en autodidacte et peuvent clairement s’ennuyer grave si le rythme ne va pas assez vite.
On ne peut pas dire que nous soyons au tout départ armés pour la vie sur terre … Déjà on plane total, en étant très idéalistes et avec une nette tendance à l’altruisme « mère Theresa » ou « saint Bernard » à prendre le malheur des autres sur nos épaules, comme si nous n’étions pas déjà assez empêtrés avec nos propres affects. Le sentiment d’impuissance que ressentent ces personnes face à la souffrance des démunies, des animaux, du patrimoine humain et de la terre qu’on viole à coup de pesticide, est impressionnant. Pour la terre, j’ai fini par ne plus en souffrir et cela va vous faire relativiser aussi : elle était là bien avant nous et le sera aussi après. En effet, la terre a subit des périodes de glaciation, des chutes de météorites, des pluies acides, etc. A l’échelle du temps de la terre, nous sommes des microbes : la terre à 4,5 milliards d’années, nous 7 millions. Rassurez-vous : les bactéries survivront et la vie repartira, nous non peut-être, mais nous l’auront bien cherchés ! C’est pourquoi relativiser ne signifie pas dire ne rien faire ! Relativiser signifie prendre du recul vis à vis de sa souffrance. Cela permet ainsi de ne plus être embourbé dans son émotionnel et d’agir afin d’arrêter ce carnage contre la terre et les animaux qui la peuplent.

[size=40]Etre précoce et surdoué c’est quoi encore ?[/size]

C’est comme si nos sens étaient en permanence trop éveillés, à tel point que l’on doit souvent prendre de quoi nous assommer pour dormir, tellement notre cerveau turbine en permanence. Donc une variation de température n’est pas ressentie de la même manière, et il en va ainsi d’un son, d’un goût…on peut d’ailleurs être synesthète. La synesthésie est la capacité à associer neurologiquement deux ou plusieurs sens, par exemple voir les chiffres ou les lettres en couleur. Le mot synesthésie vient du grec syn qui signifie avec (union), et aesthesis, qui signifie sensation. Il nous est déjà difficile de trouver un équilibre avec nos propres sens tellement ces derniers sont éveillés. Suivant les personnes, un ou plusieurs sens seront plus développés que la moyenne : l’ouie, l’odorat, la vue, le gouter, le toucher. D’où le fait que les surdoués ou les personnes précoces ont besoin d’apprendre à développer la tempérance, à prendre soin d’eux, à ne pas s’oublier au profit des autres, à mener une vie équilibrée et à acquérir les vertus de la patience, et à se protéger car leur sens sont plus éveillés, d’où leur plus grande sensibilité et sensorialité.
Autre caractéristique : les personnes précoces ressentent ce que les autres ressentent. Ca n’est pas de la lecture de pensée, c’est de l’hyper empathie. Le plus souvent, les personnalités surdouées et précoces ne le savent pas, et sont victimes de leur marginalisation. Elles peuvent souffrir de penser différemment et de leur hyper sensibilité, au point de vouloir mourir. A cause de leur sensibilité à fleur de peau, elles peuvent vouloir s’isoler. S’isoler physiquement, psychiquement, s’enfermer pour se protéger et fuir dans les paradis artificiels. A force d’être taxée d’irascible, d’hyper indépendante, d’hyper structurée des méninges, de supra organisée, d’hyper-polyvalente, de « pour toi c’est facile », de perfectionniste, de trop entière et impliquée, qui doute d’elle alors qu’elle a tout en elle, comme fonctionne les surdoués, je finissais parfois par ne plus supportée d’être étiquetée. Et tiens, comme c’est surprenant : nous avons un tel besoin de liberté, que les métiers de libéral ou d’indépendant nous vont bien: il ne nous est déjà pas facile de composer avec nos propres rythmes sujets aux variations de notre humeur changeante, aussi ca n’est pas facile de composer tout court avec les autres, hormis avec des personnes souples.

[size=40]Un regard sur vous même plus positif[/size]

En France, on sur-valorise les diplômes, pourtant parfois on se demande si des personnes diplômées, réfléchissent avant de prendre des décisions que ce soit dans leur vie personnelle, sociale ou professionnelle, pour le moins déconcertantes. Le bon sens n’est pas inculqué dans le système scolaire actuel. Un jour, une personne m’a aidée. Cette personne n’a aucun diplôme, mais elle pouvait, connaissant bien la nature, prévoir le temps qu’il ferait sans regarder son smartphone. Cette personne, une paysanne à la retraite, douée et pleine de bon sens m’a aidée en prononçant une simple phrase. J’étais invitée chez elle, et alors, que je m’excusais d’avoir sommeil une fois de plus à cause des insomnies, elle m’a mise en confiance par ses mots: « Ne t’inquiète pas, et dis-toi : après moi le déluge ». Au début, je n’ai pas compris ce qu’elle voulait dire. L’ami qui m’accompagnait ce jour là (c’était sa belle maman) m’a expliqué : « Elle te dit de faire comme tu le sens, de te sentir libre de dire quand quelque chose te gène, et de te poser moins de questions vis à vis des autres. ». Merci Suzanne. Merci Pierre Rabhi. Merci Paul Watson. Merci Colline Serreau, ces gens qui font tant pour les autres, la terre et son patrimoine.
Vous pouvez vous aussi apprendre à vous parler de manière plus valorisante : « je suis comme je suis ! » , « je prends ma place », « je m’autorise à dire non, à refuser, à faire des demandes », « j’accepte les compliments que je n’ai pas l’impression de mériter, et je me sens bien avec ma différence, mon surdoument, ma précocité, ma dyssynchronicité, mon coté zèbre, rebel », peu importe la terminologie. Tout comme vous, j’ai traversé des moments de doutes et de découragements intenses. Comme certains, j’ai dû couper le cordon avec une famille toxique, et développer l’estime pour en arriver là : ne plus s’excuser d’être sur terre comme si l’on était tout le temps de trop, mais s’y sentir bien, jusqu’à comprendre que je pouvais faire de ma créativité et ma sensibilité une force.

[size=40]Etre surdoué un plus pour les entreprises[/size]

Etre surdoué et précoce ne se résume pas au réducteur test de QI, ni a sauté des classes. Il serait plus que grand temps que le système scolaire change radicalement et prenne aussi en compte l’intelligence émotionnelle (QE) c’est à dire l’intelligence relationnelle, sociale, intra et inter-personnelle (avec soi-même et avec les autres). Vous êtes anxieux, perfectionniste ? Vous observez des détails que les autres survolent et ne voient pas ? Vous vous posez plus de questions que la moyenne ? Vous aimeriez que le tourbillon des idées se stoppe dans votre esprit ? Vous en prenez plein la tronche pour pas un rond avec les autres, et étant anxieux, vous vous imaginez avoir forcément blessé l’autre, avoir mal fait tel ou tel chose ? Vous savez quoi : Laissez tomber. Les autres ne se posent même pas la question. Vivez, gardez votre sourire innocent d’enfant, et cette capacité à vous émerveiller, sinon vous allez tomber dans une fondrière d’amertume. Vous êtes plus lucides sur ce qui ne va pas et une force pour la société et les entreprises qui ont besoin de personnes novatrices, avec des valeurs morales, qui s’impliquent, ont à la fois une vision à 360 et le sens du détail, comme vous. Veillez à ce que votre hiérarchie comprenne que vous n’appréciez pas la langue de bois mais l’action, et que vous n’êtes pas payé pour faire acte de présence mais à l’atteinte de vos objectifs car on n’est pas forcément inspiré entre 9 et 18h, on peut aussi l’être à 2h du mat. L’inspiration n’a pas d’heure !

[size=40]Autres articles sur le thème des surdoués et des précoces :[/size]

Comment aider les personnalités surdouées ou précoces
Comment vivre avec un surdoué
http://www.coachplanet.net/surdoue/confessions-d-une-psy-on-peut-etre-precoce-surdoue-et-survivre

[size=40]Autres blogs sur les personnes surdouées ou précoces :[/size]

http://www.talentdifferent.com
http://zebrattitude.blogspot.fr
http://www.cogitoz.com/
http://www.zebrasurdoue.com
http://zebrascrossing.free.fr   (site de rassemblement de zèbres)
http://www.douance.be/

http://www.coachplanet.net/surdoue/confessions-d-une-psy-on-peut-etre-precoce-surdoue-et-survivre
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:42

Vous autorisez-vous vos besoins spécifiques de surdoués ?


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Vous autorisez-vous vos besoins spécifiques de surdoués ?



Une bonne partie de la frustration ressentie quotidiennement par bien des zèbres résulte du fait que certains besoins structurels ne sont pas satisfaits.
Un exemple ? Nombre de zèbres qu’ils soient enfants, adolescents ou adultes, se torturent quotidiennement pour réussir à se concentrer ‘comme tout le monde’. Or, pour le cerveau d’un hp, la concentration focalisée signifie fédérer l’ensemble des pensées qui se déploient à toute allure en arborescence ! Le cerveau zèbre en est capable et cela ce produit spontanément quand il éprouve un grand intérêt pour quelque chose et même de la passion. Vous connaissez certainement des enfants hp qui ont aisément développé par exemple une mémoire encyclopédique sur le sujet des dinosaures ou des insectes, ou bien à propos du moyen âge ou même de l’apport des mythologies occidentales et asiatiques à la scénarisation des anime japonais.
La clef ? Il faut que l’émotionnel soit concerné, que ‘l’inspiration’ soit au rendez-vous… Dans ces conditions, cette concentration focalisée peut durer des heures, sans que le sentiment de flot ne s’arrête. Les pensées éparses sont maintenant comme des oiseaux migrateurs volant en formation ! Avec amplitude, avec de jolies chorégraphies courbes mais finalement tous dans la même direction…
Par contre, chercher à se concentrer forcément de cette façon à chaque fois, est souvent contre-productif. Mieux vaut suivre les besoins de complexité et de multiplicité spécifiques aux HP et accepter de trouver sa propre méthode de concentration.
Pour qu’une focalisation advienne, il faut que le zèbre ait l’impression de créer quelque chose de nouveau, et qu’il y trouve du ‘sens’ et que cela stimule sa curiosité.
Il est facile de voir que ces conditions sont antagonistes à ce qu’implique une répétition ou une routine mentale, sauf à tourner cela en jeu. Ou à faire plusieurs choses en même temps…
Je me souviens de ma façon ‘d’aider’ mon fils à faire ses devoirs lorsqu’il avait 10 ans : en fait, je l’empêchais de les faire ! Je venais derrière lui et mettais mes mains sur ses yeux, ou je le chatouillais, j’essayais de l’embrouiller ou de le distraire. Du coup, cela devenait un jeu et un défi. Lorsque j’ouvrais mes mains ou que j’arrêtais, il avait quelques secondes pour continuer son équation ou sa rédaction. Et ce ne sont que des exemples des jeux qui le stimulaient et faisaient qu’il n’avait pas l’impression de perdre son temps à faire des choses répétitives. Ensuite, il trouva ses propres méthodes qui inclurent (de façon très efficace) musique, mangas, voire lecture, en même temps qu’il travaillait. Son imaginaire était occupé et le cerveau rationnel pouvait effectuer ainsi son homework, paradoxalement sans interférences.
Cette histoire de concentration est juste un exemple de la façon dont certains besoins, s’ils sont compris et acceptés, déterminent des comportements atypiques certes mais plus adapté à l’épanouissement des équidés à rayures !
Etre à l’aise avec le fait de se concentrer sur plusieurs choses en même temps. Travailler sur son ordinateur, en écoutant de la musique, avec un carnet pour noter les idées qui n’ont rien à voir avec le travail principal et ainsi ne le dérangeront pas. Une façon de dire à la partie inconsciente de soi : « ok, envoie les idées ! Principalement pour ce sujet, mais je prends aussi les autres (et je les note). Mais on reste sur le chemin principal »
Parfois, c’est un véritable combat que se livrent en nous le ressenti de ce besoin et ce qui apparaît comme une interdiction d’y adhérer et que nous nous imposons. Par soucis de conformité ? Plutôt par les pressions extérieures qui encouragent rarement la différence, et le besoin d’appartenance, de ne pas être différent, ce qui veut souvent dire exclu.
Ce qui surprend le plus mes clients, nouvellement étiquetés du nom de surdoués, est justement que le fait d’éprouver ces besoins originaux signe leur ‘profil’ encore plus que leur capacités intellectuelles intégrées.
Par exemple, une nécessité soudaine de s’isoler sera souvent matière à culpabilité jusqu’à ce qu’on accepte de se rendre compte que c’est réellement la meilleure façon de se ressourcer, de reprendre des forces, celles qui sont vraiment à soi et non le produit de l’adaptation. Que ce soit pour lire calmement dans un coin tranquille ou pour danser seul à absorber la nouvelle découverte musicale en boucle, prendre un bain ou même seulement rêver, la solitude est un de ces besoins qu’il est nécessaire d’accepter comme faisant partie du mode d’emploi intrinsèque du zèbre et ne signifie que ça, ni égoïsme, ni retrait de la société, ni rejet du monde, rien d’autre qu’un besoin d’être parfois seul…
Nous verrons au fil des articles les autres besoins typiques de la Douance comme celui de complexité et de multiplicité, le besoin de création ou re-création, le besoin d’intensité et d’implication émotionnelle, le besoin de trouver du sens et d’appliquer sa pensée à quelque chose d’intéressant dans lequel on trouve un défi, le besoin d’entéléchie, … Cette liste est bien entendu loin d’être complète.
Si on accepte de regarder ces besoins comme faisant partie de notre nature de zèbre, il nous est plus facile de commencer à percevoir les capacités qu’ils cachent et accepter d’apprendre à ‘piloter’ cet ensemble besoin/capacité.
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Dominique
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:43

Comment aider les personnalités surdouées ou précoces ?

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Surdoue-steve-jobs
Le terme “surdoué” et régulièrement aussi appelé « précoce », « haut potentiel » ou « HP » (pour « haut potentiel » et non pour hôpital psychiatrique ! Si vous vous intéressez au sujet, vous entendrez aussi les mots « zèbre », « sur efficients mentaux  » et moins souvent  “asynchrones” pour évoquer le fait d’être précoce ou surdoué. Ces appellations peuvent prêter à confusion, car elles font se représenter une personne ayant sauté des classes et avec des facilités scolaires. Etre surdoué ou précoce, c’est aussi, voir beaucoup … un handicap, une galère, comme je vais le décrire ci dessous. En effet, contrairement aux idées reçues, être surdoué ou précoce n’est pas, comme on le croit en général, qu’un cadeau, et toutes les personnes surdouées ne correspondent pas toutes à l’image d’Epinal d’une personne portant des lunettes rondes, studieuse, parlant plusieurs langues et aussi super doué en maths. Un surdoué à surtout une très mauvaise estime de lui et se voit plutôt totalement sous doué.

[size=40]Les personnalités précoces sont vite, et à tord, impressionnables[/size]



Ces personnalités ont une bonne mémoire car elles sont impressionnables. Le procédé de l’impression est de « marquer ». Elles sont donc plus vite touchées émotionnellement et plus profondément. Ce qui forcément, fait qu’elles mémorisent plus vite, leurs cours par exemple mais uniquement quand ils leurs plaisent, car tout passe pas l’affectif chez les surdoués, et donc aussi …. ce qui les a blessés. Et quand on sait que nos émotions nous aident, certes à mémoriser et réfléchir mais aussi, nous en empêche, lorsque celles-ci sont négatives et surtout trop fortes au point de nous paralyser, de nous bloquer, de nous empêcher de prendre des initiatives, on comprend alors mieux que ça n’est pas si génial d’être surdoué, car cela signifie qu’on se souvient de ce qui nous à blessé longtemps et que comme nous ressentons tout plus forts, on gros on en prend plein la figure, et ce pour pas un rond … Vous êtes précoces, vous avez du talent, du mérite, car vous en avez bavé jusqu’à présent vu que le système scolaire en france est totalement à refaire et basé uniquement sur l’intelligence ou la sensibilité mathématique et linguistique, alors qu’il y à en tout 8 formes d’intelligence et de sensibilité, car pour ma part, je ne distingue plus les deux, vu que nos 5 sens (le mot « sens » et lié au mot « sensibilité », vous me suivez ? )  interviennent dans nos processus de mémorisation et d’apprentissage : toutes les informations dont nous sommes bombardés continuellement à longueur de journée, surtout quand on sensible et impressionnables, proviennent de nos 5 sens. Nous communiquons avec l’extérieur avec ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous sentons, ce que nous goutons, et ce que nous touchons. Dites vous que personne n’a à vous impressionner : vous êtes plein de bons sens, vous êtes imaginatif, vous êtes un bon observateur, ou une bonne observatrice et vous avez souvent de bonnes idées, bien plus que les personnes qui nous gouvernent ! Pour ceux d’entre vous qui veulent en savoir plus sur le système scolaire qui peut mettrent en échec les personnalités précoces et surdouées c’est par ici : faire de sa sensibilité un atout.

[size=40]Les personnalités surdouées ou précoces et l’insatisfaction[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Aider-les-personnalite-precoce-myriam-roure-300x168Les personnalités surdouées sont souvent dans l’insatisfaction chronique, d’où l’utilité de les aider faire de ce manque de satisfaction (cf. les Stones Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 1f609 : i can’t get not, satisfaction … ), un moteur pour créer et se dépasser, ce qui leur évitera des épisodes dépressifs, d’avoir des idées très noires, voir suicidaires, car l’insatisfaction chronique est la voix royale vers la dépression. Les professionnels du corps médical ne sont souvent pas spécialisés dans les personnalités précoces, par conséquent, souvent ils ne comprennent pas les élans d’idéalisme et de découragement rapides que peuvent vivre les surdoués, ou précoce ou haut potentiel, ou zèbre, peut importe l’appelation, ainsi que leur ligne du temps complètement accélérée qui génère entre autre, leur insatisfaction. Ce manque de connaissance, fait que souvent les personnalités précoces ou surdouées vont être classées dans les catégories des personnalités bipolaires, maniaco-dépressifs ou dépressives, ou hyper thymiques, ou encore hyper actif, ou sujettes aux dépressions réactives. Ceci dit, quand on sait que les robots vont remplacer quantité de métier, quand on ne sait plus quoi manger, pour éviter un cancer : Pierre Rabi, créateur de l’association écologiques Les Colibris, ne nous souhaite pas « bon appétit », mais « bon courage » et il à bien raison, quand on constate qu’ un travail est en train de devenir un luxe, vu que le pourcentage de la population active baisse proportionnellement au chômage qui progresse à vitesse grand V , que 70 % des personnes âgées meurent à l’hôpital, que si le commerce de l’ivoire ne cesse pas, dans 5 ans il n’y aura plus d’éléphants, sauf ceux dans les zoos, et je ne parle même pas des ours polaires, bref, on réalise qu’il y à beaucoup, beaucoup, d’injustice et d’inepties dans ce système, et qu’il y a de quoi, quand on est sensible à la cause humaine, et au patrimoine naturel, à ressentir du dégout, de l’impuissance, et se demander ce qu’on fait sur terre. D’ou leur sentiment d’insatisfaction, mais pas uniquement : si vous m’avez lu jusque là, c’est que vous êtes aussi insatiables, vous avez envie d’apprendre, de protéger et d’agir.

[size=40]Les personnalités précoces et les dépendances[/size]



Il y à tellement à dire sur les personnalités surdouées ou précoces et le surdouement que ce sera l’object d’un article à part entière. En attendant, ci dessous une liste non exhaustive de personnes et il y en a tant d’autres très talentueuses qui étaient dépendante à des addictions.
Tennessee Williams
Kurt Cobain
Edgar Allen Po
Serge Gainsbourg
Edgar Allen Po
Amy Winehouse
Beethoven,
Charles Baudelaire,
Aldous Huxley
Dostoievski
Ernest Hemingway
John Steinbeck

[size=32]L’hyperesthésie des personnes précoces ou surdouées qui se croient sous douées[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Surdoue-precoce-hp-zebre-200x300
ZÈBRES, HAUT POTENTIEL, SUR EFFICIENT MENTAUX, PRÉCOCES.

L’hyperesthésie, est une hyper sensibilité des cinq sens. Nos informations nous parviennent par nos sens. Ces derniers nous fournissent en permanence des informations. Les personnalités surdouées ont par conséquent leur cinq sens hyper développés, et sont donc en permanence assaillis d’informations : changement de température, modification de l’intensité de luminosité, changeur d’humeur discret de leur interlocuteur, une écoute qui peut distinguer les différents instruments, l’oreille absolue, distinction des saveurs différentes dans les plats (gourmets), mais aussi dans les parfums, de par leur odorat très développés. Du fait de leur hyper esthésie, les surefficients mentaux vivent les évènements de leur vie avec une plus forte intensité que les personnalités qu’on appelle NP, pour normaux pensants. A tel point que les personnalités précoces ont du mal à faire abstraction de ce qu’ils perçoivent. De même, leur sensorialité, c’est à dire les capacités de leur sens sont impressionnante mais là aussi peuvent être lourdingues au quotidien : pour ma part, je peux ressentir les variations de températures dans une pièce, au degré près. Donc au lieu de travailler dans un bureau extérieur, comme lorsque je t’étais salariée, j’ai fait le choix d’avoir mon bureau chez moi, ainsi je peux me changer autant de fois que j’ai chaud, ou froid. Travaillant à l’extérieur, je devais toujours avoir un tee shirt ou un pull au cas ou la température, au bureau dans la boite ou j’étais salariée, montait ou descendait suivant celle de l’extérieur, ce qui est très pratique quand vous souhaitez être élégante et porter des robes par exemple … Je ressens cela aussi, un degré de plus ou de moins dans mon sommeil, nul besoin qu’il fasse très chaud, et cela me réveille, quand on à du mal à se rendormir ça devient vite pénible, à moins d’avoir une clim !

[size=32]Les gens surdoués sont susceptibles …si si …[/size]



Susceptibilité exacerbée : « susceptible moi ? pas du tout ! » Ces personnalités peuvent donc être blessés facilement et ont du mal à supporter les reproches et encore plus la moquerie. Cependant, à cause de leur différence, les personnalités sur efficientes ont souvent une faible estime d’elles même, car leurs difficultés à accepter l’imperfection (la leur et celle de la vie en général) les empêchent de valider leurs réussites. Leur système de pensée avide de liberté et naïf, diffère des autres types de personnalité et les rend sujettes aux railleries et à l’incompréhension de la part des autres, la société n’aimant pas la différence, sauf lorsque cette différence vous rend connue, telle les stars, tel le designer Stark, surdoué. Veillez donc à les ménager et à leur apprendre à ne pas prendre pour eux, ou contre eux, la parole des autres. La communication non violente leur sera d’un grand secours et leur permettra de prendre du recul vis à vis de leur émotions si fortes.

[size=32]La perception des ADD, attention deficit desorder, en francais, TDA, troubles de l’attention, qui se croient nullissimes[/size]



La finesse de perception des personnes aussi classées dans la catégorie TDA, ou TDAH : trouble de l’attention hyper active, alors que la catégorie dans laquelle elles devraient être selon moi est HUMAIN, et leur instinct de perfectibilité leur donne un oeil, le sens du détail, d’où leur sens de l’observation mais aussi leur sens critique et surtout auto critique. Ils peuvent passer pour des perfectionnistes et le sont au point parfois, de ne pas oser se lancer par peur de ne pas faire les choses correctement. Comme elles ont une bonne mémoire, les personnalités sur-efficientes, ADD, TDA, j’en passe et des meilleures, sont avides de précisions. Elles peuvent chipoter pour des inexactitudes. Donc en tant que professionnel ou parents, il est important nous l’avons vu de les encourager à être créatifs, mais aussi à développer leur souplesse, à baisser leur exigence, et s’adapter à l’autre.
Une ouïe plus sensible aux sons graves et loin, que ceux aigus et devant eux, comme par exemple : les sons dans la cuisine qui va gêner leur écoute de la TV, ne les jugez pas, mais prenez conscience de l’enfer sonore qu’ils peuvent vivre. Dépossédé d’un système d’inhibition latente : un sélecteur automatique qui zappe de manière automatique et inconsciente ce qui ne l’intéresse pas, tel un bruit de marteau piqueur, d’ou le fait que parfois les SM (sur efficients mentaux, à ne pas confondre avec sado maso !) pètent un câble, car ça leur rend leur vie très fatigante, puisque ils doivent gérer les petits détails, les brouhahas, les odeurs, etc. Ils peuvent être vite envahis, voire épuisés, par leur sens aiguisés.

[size=32]L’art et la personnalité précoce et haut potentiel[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Aide-precoce-surdoue-myriam-roureC R E A T I V I T E : il est capital de nourrir leur besoin de créer et d’avoir des réponses, leur besoin de nourriture émotionnelle et de nourriture intellectuelle. Pour qu’ils arrivent à créer, aider les à ne pas se juger, ni juger leur créations. Leur imagination est fertile voire débordante. Par conséquent, être précoce c’est aussi vite se prendre la tête sur tout, avoir l’art et la manière de tout dramatiser. Etre précoce, surdoué, haut potentiel, c’est avec « l’art de se faire des films catastrophes », s’inquiéter à longueur de temps, on comprend mieux pourquoi dans ce cas, la vie peut vite devenir un enfer hein ? Films, qu’ils peuvent faire très bien, au demeurant, une fois adulte, tel Woody Allen, aussi musicien qui reconnait être hyper angoissé. De même, ils peuvent avoir l’oreille absolue, c’est à dire apprendre un instrument de musique sans connaitre le solfège. Combien d’artistes précoces, car précurseurs sur leur temps, avant-gardistes, novateurs, se sont suicidés ? Van Gogh, par exemple, qui ne fut reconnu et célèbre qu’après sa mort, pour n’en citer qu’un.

[size=32]Surdouement et précocité sont synonyme d’anxiété[/size]



Cette anxiété leur joue des tours, parfois d’ailleurs en leur faisant mal interpréter les ressentis où les paroles d’une personne, ou encore d’une situation. Il est bienvenu de les aider à être plus objectives et sereines, le peu de fois ou ils ne le sont pas, car s’il y a bien des personnes, qui, même en dépression sont encore hyper compétentes, ce sont elles, seulement de leur point de vue, elles sont leur nullissimes, se sachant pouvoir être bien plus compétentes. Dites leur que vous n’en demandez pas autant. Les personnalités surdouées ont besoin de comprendre et de maitriser afin de toujours contrôler, ça les rassure. Il ne faut pas s’étonner, ni se lasser de leurs multiples questions. Cela prouve qu’ils s’intéressent aux choses ainsi qu’aux gens, à tout en fait ! Leur imagination, associée à leur exigence envers leur capacités et moralité, ainsi que leur doutes quasi permanents font qu’ils sont anxieux, mais aussi très souvent créatifs, et avec un gout certain.

[size=32]Qui dit surdoué et précoce dit aussi sensibilité, on peut même parler hypersensibilité en général et au stress[/size]



En situation de stress, les personnalités surdouées sont plus facilement agressées par le flot d’informations stressantes qui parviennent à leur sens, jusqu’à avoir le mental qui se déconnecte totalement parfois, ou encore « une mémoire de deux secondes, soit de Némo le poisson rouge ». Pour les surdoués qui, quand ils sont en forme, ont une bonne mémoire, c’est alors que les choses se complique, car l’émotion va alors prendre le pas sur le raisonnement. De ce fait, leur capacité à raisonner est mis totalement déconnectée, laissant échapper des actes ou des mots qu’ils pourront regretter par la suite. Et cela n’arrange pas la piètre image qu’ils ont d’eux même : ils se trouvent déjà stupides et maladroits.

[size=32]Surdoué, précoce = idéaliste[/size]



Leur idéalisme et le décalage avec la majorité des gens les font souffrir. Tout en étant réalistes, les surdoués ou précoces sont sur le plan sentimental d’une naïveté confondante. En effet, ils sont vrais ils sont bienveillants, emphatiques, gentils, de vraies mères Thérèse ou St Bernard, qui doivent apprendre à se protéger et à accepter qu’on ne peut pas aider une personne qui ne veut pas qu’on l’aide.

[size=32]Un surdoué en souffrance peut tomber dans le cynisme[/size]



Un surdoué peut tomber dans une fondrière de cynisme, une fois qu’il aura compris sa naïveté et combien on a abusé de lui et ce depuis longtemps. Se sentant rejetés et abandonnés, les surdoués recherchent l’agrément de leurs pairs, ce pourquoi ils ont beaucoup de mal à dire non. Avec un système de valeurs en béton armé, ils sont entiers, extrêmes et donc forcément déçus par les autres, tellement eux s’impliquent à fond dans leur activité professionnelle, avec leur partenaire, alors que les autres types de personnalités peuvent être moins passionnés, plus modérés. Il faudra leur apprendre que ca n’est pas parce qu’on en fait moins, qu’on ne s’intéresse pas à son travail, à son ou sa partenaire, et qu’ils peuvent d’ailleurs moins s’en demander et moins en demander aux autres aussi t’en qu’à faire, à plus laisser couler, lâcher prise …

[size=40]Dans le cerveau d’un surdoué[/size]



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Lorsque leur cerveau fonctionne à plein régime, qu’il est occupé avec un nombre de données important, les surefficients mentaux ressentent beaucoup de plaisir. Tant qu’il y a du grain à moudre, tout va bien. Il est capital de veiller à ce que ce soit le cas car ils sont facilement sujets à la déprime lors d’un passage à vide. Ils tombent alors dans des questionnements et ruminations stériles produits par leur cerveau qui ne leur donne pas de répit, et qui a besoin de penser sans arrêt. Pour faire face à cette anorexie mentale, les surefficients doivent sans cesse alimenter leurs capacités mentales avec des apprentissages, des projets à réaliser ou encore des défis à relever, veiller à ce qu’ils aient « leur dose » de projets et de domaines à découvrir.
Leur façon de penser fonctionne en arborescence pas linéaire, c’est à dire comme les liens, sur internet. Confrontés à un sujet de recherche, les surdoués, mais aussi handicapés ;-), aiment explorer sans retenue, à fond les ballons, quitte à tirer sur leur heure de sommeil, sommeil au demeurant fort fragile et capricieux. Ils sont avides de détails. Ils ont beaucoup de mal à rester confinés dans un domaine particulier puisque chaque idée en amène 10. Du coup, ils rechignent à faire le tri, et sont plutôt désorganisés : chez les cerveaux droit, la prise de décision est l’un ou l’autre : elle sera soit fulgurante, soit impossible.
Je vous ai parlé des différences de fonctionnement entre l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit du cerveau dans un autre article, notamment du rôle de la partie droite du cerveau dans le processus créatif. Eh bien … le fonctionnement privilégié du cerveau droit viendrait d’un manque de présence paternelle dans la petite enfance, par exemple, c’était le cas de Leonard de Vinci, de David Desmet, un génie des mathématiques, qui voit les chiffres en couleur et avec des dégradés, et des brillances, des nuances mais qui souffre du symptôme d’Asperger.

[size=40]Les surdoués et les manipulateurs[/size]



Etant bienveillantes, vu que souffrir à cause de l’autre elle savent ce que ca signifie, les personnalités surdouées ont du mal à conceptualiser qu’une personne puisse être cruelle et/ou bêtes. Idéalistes, elle pardonneront et chercheront toujours le bien chez l’autre, et sont donc vulnérables aux personnes mal intentionnées. Les pervers narcissiques ou manipulateurs déviants étant des vides d’énergie, alors que les surefficients mentaux eux, regorgent d’énergie, ils en sont les victimes idéales et parfaites. Il leur sera secourable d’accepter que lorsqu’on prend un engagement, et que celui-ci ne correspond pas à ce qu’on attend, on a le droit de « démissionner », ou de choisir de se séparer d’une personne et de rompre une relation de harcèlement moral.
De même, admettre si vous vous sentez comme décrit plus haut, qu’il n’est plus nécessaire d’en faire des tonnes pour rendre l’autre (collègues, amis, boss, partenaire, enfant, parent) heureux, car chacun crée son bonheur et qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à être heureux s’il ne le souhaite pas. Les personnalités surdouées débordent d’amour ainsi que du besoin de donner, leur carence affective et pas lié à un manqué mais un trop plein. D’ou le fait qu’elles sont souvent confrontées dans leur vie professionnelle ou affective, voir sont en couple, avec un pervers narcissique. En effet, au départ le manipulateur leur permet de se vider en donnant ce trop plein d’amour, jusqu’au moment où elles finissent par s’épuiser, vu qu’en face qu’il y a un tonneau des danaïdes. Donc exit les mères Térésa et autres Saints Bernard avec les manipulateurs ou les gens dans la geignarde attitude qui ne font que vous tirez vers le bas : quand une personne veut aller mieux, elle décide d’aller voir un psy. Je sais de quoi je parle ;-). Celui ci étant neutre, par rapport à un ami, ou un membre de sa famille, il pourra mieux l’aider, et lui même sera protéger par le cadre de la thérapie, alors que secourant des personnes qui vont mal, sans cadre (un horaire et un jour régulier dans la semaine, l’engagement, ainsi que le paiement des séances), on a, alors vite fait de se récupérer leur mal être, et la personne se motivera moins que si elle investit d’elle-même dans une thérapie.
A force de s’en prendre plein la tronche, les personnalités surdouées apprennent à se protéger en verrouillant leur spontanéité enfantine, ainsi que leur sincérité qui peut être une sincérité brutale et développant un faux self. C’est à dire que ce qu’ils font, ne correspond plus à ce qu’elles sont au fond d’elle même. Cela crée un vide identitaire qui les rend vulnérables aux manipulateurs qui aiment se positionner en : « je sais pour toi », « je vais m’en occuper pour toi » pour mieux pour vous rendre dépendants, et sont friands de personnalités et bienveillantes, sensibles, qu’ils vont pouvoir martyriser à souhait, pendant que leurs victimes le supportera pensant que forcément il/elle va changer, qu’il ne peut pas le faire exprès.

[size=40]La personnalité précoce dans la vie de tous les jours[/size]



Les personnalités précoces « connectées » tout le temps. Impossible pour elle de débrancher le secteur ! Les personnalités surdoués ou précoces sont connectés à tout : au climat dans lequel ils se trouvent, aux formes de la pièce où elles se trouvent, aux matériaux, aux couleurs du mobilier, ainsi qu’aux gens, c’est pourquoi ces personnes peuvent parfois se sentir mal, sans même savoir pourquoi. Dans ce cas, elles doivent se demander ce qu’elles ressentent précisément comme émotion, en pratiquant l‘intelligence émotionnelle, pour trouver et modifier si cela est possible, ce qui dans l’environnement les dérange. Si votre enfant est très éveillé et s’ennuie à l’école, il ne faut pas l’endormir avec de la ritaline mais éveiller sa curiosité ce que ne propose pas le système scolaire actuel.

[size=32]L’ hyper affectivité est une caractéristique des personnalités précoces[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Aide-dependance-afffective-precoce-coachplanet-285x300Alors qu’elles peuvent apparaitre comme farouches, car elles sont entières et se protègent, ces personnalités sont câlines, douces et en demandent d’affection profonde et authentique. Et là idem : veillez à ce que votre être cher ait son quota de tendresse pour être heureux (se). Concernant les informations qu’elles assimilent, tout passe par le cœur, ce qui fait qu’il ressentiront un manque d’intérêt et donc leurs résultats scolaires seront en baisse, inversement si le courant passe avec le prof car celui est empathique, alors le contenu des cours s’assimile tout seul. De même, dans un climat stressant, comme elles sont exigeantes envers elles mêmes, elles vont s’accrocher, mais souffrir du bruit, alors que dans un environnement chaleureux, calme et sécurisant, elles seront capables du meilleur, et hyper productives. C’est pourquoi, elles devront se sentir accueillies et se sentir bien avec leur thérapeute, encore plus que d’autres. Si elles l’apprécient elle progresseront vite et bien, mais le lien devra passer par l’affect.

[size=32]Hyper lucidité[/size]



Voire extra lucidité. Atteints du syndrome de Cassandre : les gens précoces ont une clairvoyance de par leur intuition et lucidité et déplorent de constater leur entourage, vivre ce qu’ils peuvent pressentir, et sont navrés que leur entourage ne les aient pas écouté quand ils leur ont confié leur pressentiment.

[size=32]Le Sentiment d’être différent[/size]



Ils se sentent différents depuis toujours, un ex : à la maternelle, car ils ne comprennent pas, par exemple, pourquoi ne trouvent ils pas, comme les autres enfants ou ados, que ce qu’on fait à l’école est chiant ? Vu qu’ils adorent apprendre, et que si en plus, ils aiment la maitresse, ou le prof, ça va rentrer tout seul ! Ils se sentent différents car leur entourage s’est bien chargé de le leur faire comprendre : ‘mais pourquoi tu as l’art de compliquer ce qui est simple », ‘tu nous soulent avec tes questions », ‘oui monsieur, je sais tout », etc.

[size=32]Les personnes précoces doutent[/size]



Les personnes précoces sont des usines a doute ! Elle ont une curiosité saine et pose beaucoup de questions car elles aiment les autres et s’intéresseLes rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Aider-surdou%C3%A9s-difference-300x208nt aux autres, mais elles se posent aussi beaucoup trop de questions pour tout, tout le temps, ce qui fait que ça peut être handicapant pour elle pour choisir. La problématique du choix est récurrente chez les personnes précoces. De ce fait, leurs certitudes peuvent s’effondrer en une seconde, tel un château de sable. Et notamment leur certitude affective ce qui est violent pour leur partenaire affectif, qui peut ne rien y comprendre tellement elles sont dépendantes un jour, et indépendante affectivement un autre jour. Rassurez-les dans leur moments de doute mais ne les couvez pas trop non plus, car comme tout est accéléré chez elles, elles ressentent vite le manque, très vite mais elles font aussi vite le plein affectif. Elles se rechargent vite, et donc peuvent rapidement étouffer si vous ne leur laissez pas leur espace vital. ou mieux : faites-les accompagner par un professionnel lui même victime de précocité, au moins il saura, il comprendra, car il l’aura vécu le bon et le mauvais de la précocité, lui même dans sa propre chair, et je sais de quoi je parle. Il est important de les aider à avoir des certitudes sur lesquelles elles pourront s’appuyer, et notamment sur leur valeur, le fait qu’elles font bien les choses, qu’elles sont utiles, ainsi que sur leurs capacités, leur compétences. Si il y bien quelque chose d’exaspérant, c’est que ceux qui devraient douter, se remettre en question, ne doutent pas, alors que les personnalités précoces doutent d’elles mêmes et de tout, alors qu’elles ont souvent raison … et devraient plus souvent suivre leur intuition.

[size=32]Le relationnel d’une personne sur efficiente[/size]



Alors qu’elles mettent en place pour survivre des mécanismes de défense qui les font passer pour froides et insensibles, les personnalités surefficientes sont dotés d’une grande empathie car elles ressentent naturellement aisément les sentiments des autres, elles perçoivent avec leur petites antennes invisibles leur pensées.
L’hyper empathie, comme tout ce qui est « hyper » ou « extrême » finit bien évidement par être trop et par peser lourd sur les épaules : comme la personne empathique serait la première à souffrir du mal qu’elle ferait à autrui, elle est condamnée à la gentillesse et à prendre le malheur de la planète pour elle.
Ces éponges émotionnelles scannent tout, en permanence, sans le faire sciemment, ni le  vouloir et aimeraient que ça s’arrête, car à ce train là, on finit vite par se sentir envahi par les émotions et les informations. Par conséquent, leur laisser des moments pour elles, pendant lesquels ces personnalités pourront s’isoler et se ressourcer, est bienvenu. Cependant, elles ne doivent pas s’isoler trop longtemps : tout est une question de juste milieu chez elles : car elles passent vite du trop plein, au trop vide. Elles doivent apprendre par coeur, (ce qui leur est facile, puisque cette expression est faite pour elles, elles assimilent tout seul ce qu’elles aiment), le principe de l’homéopathie : « tout est poison, rien n’est poison, c’est une question de posologie ».

[size=32]Les personnalités précoces ont de l’humour, elles sont gaies, plein de vie[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Zebres-haut-potentiel-surdoue-precoceLes personnalités surdouées ont de l’humour à revendre ainsi que de l’auto dérision. A tel point, qu’une psychologue, Jeanne Sciaud Faccin, les surnomme les zèbres. En effet, ils sont drôles, tout comme cet animal est drôle par son aspect physique, avec ces rayures, mais surtout, car contrairement à l’autre équidé qu’est le cheval, un zèbre, tout comme un surdoué, n’est pas domesticable. Un surdoué recherche avant tout la liberté de pensée. Dans le monde actuel, la réflexion est réduite par la désinformation ainsi que la manipulation médiatique.

[size=32]Les surdoués et l’ennui[/size]



Ils s’ennuient très vite en compagnie des gens, ayant captés ce que voulait dire la personne en face avant qu’elle n’ait fini de parler. A l’école, ça peut être la même chose : leur résultats scolaires sont en baisse, car ils s’ennuient donc ils décrochent et rêvent car le rythme n’est pas assez soutenu et intensif pour eux. Si au lieu de faire redoubler certains enfants, ont leur faisaient sauter une classe, leurs résultats progresseraient.

[size=40]Récapitulatif : être épanoui lorsque l’on est surefficients mental/ personnalité à haut potentiel/ surdoué/ précoce[/size]




  • Revenir aux évidences, au bon sens, ils compliquent les choses, donc les aider à se simplifier la vie, faire une chose après l’autre, et à persévérer leur sera d’un grand secours.
  • Combler le vide identitaire en se connaissant mieux et s’acceptant tel que l’on est et en étant fier d’être différent.
  • Se regarder penser, ce qui permet de prendre du recul et d’en rire, car on voit qu’on se raconte des histoires, on s’auto manipule.
  • Dire stop aux doutes et questions en faisant régulièrement des choix et les assumer, quitte à se tromper, ca pourra être rattrapé plus tard, mais au moins la personnalité surdouée arrête de se prendre la tête et avance, au lieu de procrastiner.
  • Ayez toujours plusieurs projets en route, mais sans trop de stress. Les personnes surdouées ont besoin de vivre toujours en très léger surmenage, c’est donc une population à risque pour le burn out, ils récupèrent vite et bien de leur burn out, mais arriver à doser le degré de surmenage leur évitera ces burn out et épisodes dépressifs.
  • Les surefficients mentaux ont une énergie hors du commun, notamment une capacité de production et de rapidité hors du commun. Ils devront apprendre à ne pas juger ceux qui n’ont pas autant d’énergie et de capacité de production qu’eux, sans se sentir seul pour autant.
  • Ils ont besoin de s’amuser, de décompresser, puis vont travailler très vite, c’est normal.
  • Souvent dormant mal et peu, ils souffrent d’un déficit en sérotonine que le sport très régulier leur permettra de sécréter, tout en les aidant à se dépenser de leur trop plein d’énergie pour qu’ils puissent mieux dormir étant épuisés.
  • Ils doivent être entourés d’esthétisme, d’art, et de créativité. Ca n’est pas un caprice, ni du luxe, c’est un besoin pour leur équilibre. La médiocrité et la laideur les atteignent jusqu’à la dépression.
  • Ils ont besoin d’amour et d’affection, en s’autorisant à donner de l’amour partout où il est possible d’en donner, ils étoufferont moins leur partenaire qui risque de saturer sinon intellectuellement, émotionnellement et physiquement.
  • Les surdoués éviteront les dépressions à répétition en acceptant leur différence et que ça peut aussi être bien de ne pas faire parti du troupeau et en sachant se préserver et se défendre lorsqu’on les attaque sur ce terrain.
  • Il est bien venu de leur raconter le conte du vilain petit canard, car une fois qu’ils ont comblés leur vide identitaire en sachant ce qu’ils sont, en s’appréciant, s’estimant, ils pulsent et sont très bien dans leur peau et je sais de quoi je parle, j’ai du faire une longue démarche d’appréciation de ma différence pour en arriver là où je suis aujourd’hui : confidence d’une personne précoce qui se croyait nulle.


 

[size=40]Autre article sur les surdoués ou précoces :[/size]



Comment vivre avec un(e) partenaire surdoué(e)
Confessions d’une psy : on peut être surdoué ou précoce et survivre
http://www.coachplanet.net/surdoue/comment-aider-les-personnalites-surdouees-ou-precoces
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:45

fondrière de cynisme,


fondrière ou demain, là est la question !
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:45

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Comment s’endormir quand on pense trop ? (2)



Difficile de s’endormir la nuit car votre activité cérébrale refuse de se calmer et reste en ébullition ?
Le réflexe habituel « il faut que je dorme, il faut que je dorme, il faut que je dorme… », en boucle et avec une voix intérieure bien stressée, n’est de toute évidence pas la solution et à même plutôt l’effet inverse.
Pourtant ce sommeil réparateur, nous en avons besoin : les chercheurs ont montrés que bien dormir permet de contrôler ses pulsions, prendre de meilleures décisions, nous rend moins sujets aux maladies, permet une plus grande récupération musculaire et même une meilleure digestion…
Vous avez sans doute lu le premier article de Dominique dédié à ce sujet, sinon vous pouvez aller ici. (lien)
Pour un meilleur résultat, nos méthodes combinent souvent hypnose ou sophrologie et énergétique. Nous les utilisons souvent en synergie mais ici, je vais vous les présenter une par une, en une sélection spéciale Zèbre. A vous de choisir ce qui vous convient et de procéder aux mélanges qui vous conviennent.
Chaque méthode a son point de vue, ses outils, son style.
Respirer par le ventre permet une meilleure oxygénation du corps et est la plus naturelle. Regardez un enfant allongé respirer… Certains médecins vont même jusqu’à dire qu’une bonne respiration abdominale pendant 10 minutes équivaut à 2 heures de sommeil ! L’idée étant tout de même de dormir, voici nos suggestions :
1 – Cet exercice de Pranayama (yoga indien de la respiration, méthode éprouvée depuis probablement plus de 5000 ans).
Allongé sur le lit, le dos bien collé au lit (pas cambré), langue touchant souplement le palais derrière les dents du haut, commencez par vider l’air. Puis, vous inspirez par le nez en gonflant naturellement le ventre durant 4 temps. Vous allez garder l’air 6, 7 ou 8 temps en descendant celui-ci dans le ventre. Bien entendu, ce sera une impression, une imagination, mais celle-ci guide l’air vers la partie la plus basse des poumons ce permet une respiration plus complète. Puis, soufflez puissamment durant 8 temps par la bouche en faisant un bruit légèrement sifflant (par comparaison avec le bruit d’une expiration par la bouche habituelle). Par ‘temps’, nous voulons dire une unité de temps qui vous convient et qui n’est pas forcément équivalant à une seconde, en tous cas au début. Il faut que ce soit confortable.
Récemment, le Dr. Andrew Weil, M.D. un des principaux participant à l’établissement de la médecine intégrative aux USA a conduit des études scientifiques sur les cycles respiratoires à fréquences fixes. Une de ces études montre que la respiration 4-7-8, c’est-à-dire 4 temps d’inspir pour 7 temps de rétention et 8 temps d’expir – avait un effet hyper calmant sur les circuits neuronaux, amenant rapidement les sujets vers un bon sommeil profond et récupérateur. Bien sur, les temps sont à adapter en fonction de chaque individu et encore une fois de sa capacité respiratoire. C’est pourquoi nous vous laissons choisir le temps de rétention. Certaines personnes apprécient de rester un peu ‘à vide’ avant de ré-inspirer : faites ce qui vous est dicté par votre ressenti.
Après quelques cycles de cette respiration, le sommeil trouvera sa place naturellement et efficacement. Et si vous vous réveillez dans la nuit, c’est aussi une méthode parfaite pour vous rendormir rapidement.
Dans l’expérience du Dr Weil, les sujets faisaient cette respiration 4 cycles inspir-rétention-expir, 2 fois par jour. Après un mois de pratique, des changements physiologiques bénéfiques importants sont apparus comme une baisse du rythme cardiaque, une baisse de la tension artérielle, une meilleure digestion, un effet anti-anxiogène plus puissant que les médicaments donnés contre l’anxiété.
2 – Si vous bénéficiez d’un peu de temps avant de sombrer dans les bras de Morphée, vous pouvez aussi à ce moment augmenter votre présence à votre corps, en utilisant les respirations de l’exercice précédent. Ensuite, vous pouvez apprendre à votre corps à détendre chaque muscle, quasiment un par un, en rentrant à l’intérieur de chacun de vos membres et en les imaginants plus détendus, relaxés. C’est un exercice inspiré de la sophrologie, que vous pouvez utiliser comme introduction à l’exercice suivant.
3 – Méthode PNL du ‘as if’: Faites ‘comme si’ vous dormiez. Observez la respiration particulière qui a pris place dans votre corps. Comme un acteur, prenez les mêmes rythmes internes qu’une personne proche du sommeil. Encore mieux, vous pouvez imaginer ce qu’un observateur verrait en vous voyant ainsi dormir, en même temps que vous, de l’intérieur, vous ressentez votre corps différemment. Peut-être il s’allège ou s’alourdît, ou les deux en même temps et la température change.
4 – Méthode hypnotique du Zèbre rêveur :
Une fois couché, faire 5 grandes respirations, puis se préparer au décollage… Sans plus vous soucier de vous endormir, commencez à construire votre premier rêve de la nuit en peignant un paysage, en visualisant un lieu. Y ajouter les sons et les sensations de votre corps comme si vous y étiez. Au bout d’un moment, passez les rênes à votre inconscient pour qu’il complète votre rêve… Demandez-lui des précisions, des détails visuels ou auditifs comme la couleur des tissus portés par les personnages, la luminosité de cette heure de la journée, la musicalité de la langue, mais également des sensation comme le murmure du vent, la température de l’air, la sensation de la texture de ce que vous portez… plus vous demandez de détails, plus vous en aurez. Continuez jusqu’à ce que les détails, les ajouts viennent automatiquement, instantanément, avant même de les demander. Puis, avec une pincée de curiosité, rentrez dedans, associez-vous complètement à l’intérieur du rêve et laissez les manettes du démiurge à votre inconscient.
A ce moment là, vous êtes déjà aux portes du sommeil. L’idée est tout simplement d’utiliser toute votre capacité de pensée rapide, précise, complexe et concentré pour alimenter l’imaginaire du sommeil. Ça donne des rêves fantastiques ! Souvent en séries et d’une plus grande clarté que d’ordinaire.
PS : je conseille fortement d’avoir toujours un stylo et un cahier à proximité du lit pour pouvoir facilement écrire car il y a très souvent des choses intéressantes qui se passent pendant la nuit.
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David
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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:46

Comment vivre avec un ou une surdoué(e)

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Atelier-homme-femme-mode-emploi-levallois
Pour la majorité des gens, un ou une surdoué(e) est une personne ayant un quotient intellectuel très au-dessus de la moyenne et qui réussit tout. Cette image est fausse ! Pour faire court, le QI moyen est évalué à 100 quand une personne surdouée, est au-delà de 130. On parle d’une personne « surdouée » ou encore d’une personne à « haut potentiel » pour signifier que ce n’est pas tant les actes en eux mêmes qui importent mais leurs potentiels à les réaliser. Et voici justement pourquoi l’image de la personne ultra douée qui réussit tout est un faux cliché : ce sont avant tout des personnes exigeantes. Les personnes surdouées le sont surtout envers elles-mêmes, et se mettent une telle pression que parfois elles pensent mais n’agissent pas, ce qui entraine de réels problèmes relationnels avec les autres. Les surdoués représenteraient, un peu plus de 2% de la population. Mais comme tous ne passent pas des tests et que ceux-ci stressent énormément certains types de surdoués qui peuvent les foirer complètement, ils ne sont pas représentatifs. Surtout que les surdoués en souffrance ne viennent pas tous consulter. Personnellement, je pense qu’il y en a plus.

[size=40]Qu’est-ce qu’une personne surdouée ?[/size]



Si la personne surdouée a un haut potentiel, elle ne sera pas forcément en mesure de le développer et de se réaliser pleinement; notamment dans sa vie personnelle. Déjà, parce ce que les personnes surdouées sont à l’image des autres, à savoir que : un tiers des personnes surdouées est en échec, un autre tiers est dans la moyenne, et seulement un tiers (en effet) pense, ressent, agit vite et est très douée dans son domaine. Elles sont modestes, se trouvent nulles, sont hyper critiques et se dévalorisent, ce qui ne rend pas leur relation avec elle-même et les autres aisée. Et à moins qu’elles aient fait un travail sur elle-même, elles peuvent vite se sentir mal dans leur peau et pas à leur place dans cette société.

[size=40]Ce que ressent l’autre, dans une relation avec un(e) partenaire surdoué(e) ?[/size]



Un(e) surdoué(e) est complexe, et difficile à cerner. Il/elle peut donner l’image d’être parfaitement autosuffisant(e). Le ou la partenaire d’une personne surdouée peut ressentir que la personne surdouée n’a pas besoin de lui (d’elle) si ce n’est le temps d’en faire le tour, de le ou la comprendre, pour nourrir son besoin de compréhension, car les personnes surdouées adorent découvrir, analyser, décortiquer, comprendre, rationaliser, puis se lassent vite. Elles aiment être stimulées, mais ont aussi besoin de calme. Donc un partenaire réactif leur est capital. Elles aiment les personnes qui captent, et assimilent vite, mais pas ultras dynamiques, car elles s’épuiseront. Les surdoués sont très observateurs. Ils ou elles n’ont pas des yeux, mais un scanner. Ils ou elles n’ont pas d’oreilles, mais un radar ! Donc il vaut mieux que leur partenaire ne soit pas susceptible, car elles voient tout de suite les défauts ou axes d’améliorations et souvent les disent, car pour elles chacun peut se prendre en main et s’améliorer. Leur partenaire pourra donc leur dire qu’il n’a pas leur capacité d’adaptation et se faire respecter en posant des limites. En effet, la personne surdouée pourra sans s’en rendre compte les pousser. Cependant, si on les lui indique, elle pourra rectifier le tir car les surdoués sont bienveillants. Un(e) surdoué(e) gérant plusieurs choses en même temps, assimilant vite et trouvant souvent, par elle-même, les solutions et les réponses, il vaut mieux que le partenaire ne se sente pas complexé sur le plan intellectuel. Par ailleurs, si le(la) partenaire surdoué(e) ne peut pas ralentir sa vitesse de compréhension et d’assimilation, il/elle ne cherche absolument pas à générer des complexes : il ou elle va juste à son rythme. De son côté, la personne surdouée devra apprendre à développer de la patience, de la tolérance et de la bienveillance, vis à vis du fait que les gens ne « captent », ne « pigent », et « ne sentent » pas aussi vite qu’elle, au risque sinon de ressentir de la solitude. Ils ont du mal à comprendre que les autres ne s’adaptent pas aussi vite qu’eux et ne trouvent pas toujours le bon côté des choses (quand ils vont bien, pas quand ils sont en mode déprime ou tout est noir), et des solutions rapides et concrètes. Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Aide-psy-vivre-avec-sensibilite-surdoue-myriam-roure-300x199
De même, le ou la partenaire peut se sentir inutile ou se dire que son (ou sa) partenaire surdoué(e) va rapidement s’ennuyer. Il ne faut pas s’y fier. C’est juste que la personne surdouée a besoin d’être amadouée. Les personnes surdouées le sont (surdouées) car elles sont très sensibles, même si elles se sont construites un faux self dont je parlerai plus loin et qui les fait passer pour tout le contraire : insensible et hyper rationnel(le). Etant très sensibles elles sont farouches et ont donc besoin d’être rassurées et de se sentir en sécurité. Par contre, les personnes surdouées ne sont pas des plus sécurisantes pour leur partenaire, pouvant être sujettes à des accès d’anxiété, de déprime ou de colère. Elles vivent en effet mal l’injustice et sont « vraies ». Elles ne trichent pas, ne mentent pas, et peuvent donc s’exprimer avec une vérité brutale. Ces personnalités sont extrêmes: elles sont donc extrêmement douces mais peuvent être aussi violentes. Le ou la partenaire ne doit donc pas être en recherche de calme plat, mais aimer une personnalité plutôt passionnée et engagée dans ce qu’elle fait. Aussi le partenaire ; s’il n’est pas à la hauteur de leurs attentes intellectuelles, et s’il n’a pas la capacité de prendre rapidement des initiatives, comme eux en sont capable, sera perçu comme un frein. De ce fait, le ou la partenaire d’une personne surdouée peut se sentir en danger, et en insécurité. Comme tout être humain elle a bien entendu besoin des autres, d’amour, de partage, et n’est pas autosuffisante. Mais son engagement à ses causes professionnelles ou personnelles ne l’aide pas à tisser de l’intimité : ces personnalités ont un grand besoin de temps pour eux, étant hyperactif(ve)s, intellectuellement très productives et souvent créatives. Elles ne laissent que peu de place à l’affect, dont elles ont pourtant grand besoin. Leur partenaire pourra les inciter à se ménager et à faire de la place pour de l’intimité dans leur vie. Les personnalités surdouées sont dynamiques et actives, aussi vivre à leur côté demande de l’énergie. Cependant, cela a aussi un avantage : ce sont des personnes motivantes. Leur joie de vivre et d’entreprendre est dynamisante. Par contre elles n’aiment pas les contraintes: leur imposer par exemple une vie de famille plan plan, des réunions familiales ou autres, sera vécu comme une contrainte. Par conséquent, un partenaire dont les valeurs sont le respect des protocoles risquent de souffrir.

[size=40]Ci-dessous le témoignage d’un homme en couple avec une partenaire surdouée[/size]



Ma partenaire est autonome, libre, créative et indépendante. Le fait qu’elle ne se sente pas redevable, ni contrainte me plait. Ma partenaire m’ouvre son amour pour la seule raison qu’elle m’apprécie, et pas parce qu’elle veut que je lui fasse la cour, l’invite au resto, soit son chauffeur avec ma voiture,  ou autre. Je trouve ça plutôt « cool ». C’est ce qui m’a plu en elle : elle est authentique et elle s’est positionnée clairement vis-à-vis de moi : c’est ma femme, pas ma mère, ni une femme enfant. Pour moi c’est valorisant car elle m’a choisi et m’aime pour moi, :c’est à dire pour ce que je suis et non pour ce que je pourrais lui apporter, ou ce qu’elle pourrait projeter d’elle en moi.
C’est une femme autonome financièrement et intellectuellement. Elle est forte, tendre, sans complaisance, diplomate ou rebelle suivant comment elle souhaite se positionner. Elle dit d’ailleurs que la vie est un grand théâtre, tout en étant pourtant sérieuse. Elle est affirmée, et parfois j’ai l’impression de vivre avec une substance inflammable. Comme j’ai la capacité de désamorcer les conflits, quand elle rue dans les brancards, comme je reste calme et rationnel, elle redescend tout de suite en pression. Ce qui l’a rend dingue c’est d’étre déçue, car au fond, c’est une idéaliste. Sa complexité fait son charme. Sa valeur de liberté de son temps est forte. Elle n’accepte pas qu’on lui impose quoi que ce soit: que ça soit un rythme ou une manière de penser. Elle pense donc par elle-même, et n’a besoin ni d’un mentor, ni d’un papa, ni de me materner. Elle aime improviser. Si les choses sont trop programmées à l’avance, elles perdent de la saveur pour elle. J’ai compris que ça serait à moi de m’adapter parce qu’elle ne le ferait pas. On dit des personnes surdouées que ce sont des zèbres, car contrairement à l’autre équidé, leur cousin, le cheval, le zèbre a développé une astuce génétique qui lui permet d’échapper aux mouches : ses rayures. Et parce que tout comme un zèbre ne peut être domestiqué, uneLes rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Partenaire-surdoue-psy-myriam-roure personne surdouée préférera mourir que de perdre sa liberté de pensées et de mouvements. On ne peut pas les acheter. Physiquement, les regards de ma partenaire sont d’une sensibilité à fleur de peau. Elle a une profondeur d’âme. Alors que mes premiers mots, lors de notre première rencontre, étaient vides et très inappropriés, elle n’a pas sourcillé ; du moins sur l’instant, et faisait abstraction des mots pour ressentir mes maux. Elle ne m’a pas jugé sur ma maladresse et a réussi au contraire à  percevoir ma profondeur que je cachais; par une pudeur exessive, en affichant une attitude très virile, qui en  avait fait fuir plus d’un, et qui n’est pas moi. C’est un peu comme si elle ressentait des choses qui ne sont pas dites, comme si elle avait un sixième sens, à l’instar de certains animaux C’est une femme qui s’intéresse au monde, qui réfléchit, ce qui est stimulant car nous avons des échanges intéressants. Sa motivation pour ses projets me stimule, ainsi que sa créativité. Car elle écrit bien, et fait de magnifiques portraits en photo. Elle sait clairement ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. Finalement je trouve ça plus facile qu’avec d’autres femmes qui attendaient que je devine leur besoin ou leur désir. Elle me fait penser à un diamant brut. Comme elle n’a plus 20 ans, elle a appris à canaliser son altruisme, le don de soi, et à affirmer ses besoins sans concession. Ce qu’elle ne faisait pas avec ses précédents partenaires qui l’ont faite souffrir. Je suis toujours impressionné par sa mémoire, et le fait qu’elle trouve le mot que je cherche pour finir ma phrase. Son hyper sensitivité (ses sens sont tous à l’affut et enregistrent tout) et son hyper réactivité font qu’elle peut parfois vite s’agacer de ne pas avoir une réponse directe à son attente du moment. J’ai constaté son exigence envers elle-même, et envers moi, ce qui me pousse à me surpasser. Et comme elle a bon fond, quand je me plante, elle ne me juge pas mais m’encourage. Elle a une acuité impressionnante sur tout, et encore plus vis à vis des situations de danger. Elle attend alors de moi que je tienne mon rôle à ce moment-là, car elle peut vite passer d’un self-contrôle impressionnant  à un état de panique, de colère, voir de rage, pour un manque de politesse ou de respect de la part de quelqu’un. Elle réagira de même s’agissant d’une injustice (envers des causes qui lui tiennent à cœur : le respect des personnes plus faibles, le respect de la planète, de sa faune et de sa flore). Et comme un animal (un chat…), elle peut être brutale par moments, et très délicate à d’autres. Elle est charnelle et sensuelle. Elle est très sensible aux odeurs, et ne peut pas ne pas porter de parfum. De ce fait, ma partenaire me montre son amour par ses sens. Elle me le fait sentir plutôt qu’elle ne me le dit. Je ressens qu’elle a un besoin viscéral de moi, et c’est agréable !

[size=32]Comment avez-vous vécu l’hypersensibilité de votre partenaire ?[/size]



S’agissant du côLes rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Surdoue-a-fleur-de-peau-150x150té hyper sensible de ma partenaire surdouée, qui l’a rend affirmée et farouche, je lui ai dit de lâcher le faux self, afin qu’elle soit vraie avec moi. Elle s’autorise donc à me montrer son hyper sensibilité, ce qui est beaucoup plus simple et agréable pour elle que de la cacher. Elle ne se sent pas ainsi jugée d’être aussi sensible.  Je pense qu’elle était beaucoup plus torturée étant jeune. Et comme elle a maintenant une activité ou elle s’occupe des autres, elle se sent utile dans ce monde qu’elle essaie de toute ses forces d’apaiser à son petit niveau. Cette hypersensibilité peut la faire se focaliser et s’énerver sur une chose, en apparence futile, mais qui va prendre des proportions disproportionnées pour elle. Elle ne se noie alors plus dans un verre d’eau, mais dans une goutte d’eau. Au début je ne savais pas trop comment appréhender et gérer une si grande sensibilité. Le fait est que je suis quelqu’un de cool, de calme, de tempéré, que je l’aime, et que je ne veux donc en aucun cas l’empêcher d’être elle-même et d’exprimer cette hypersensibilité qui fait partie d’elle. Surtout que je sens que ce fut longtemps le cas et qu’elle en a beaucoup souffert par le passé. En fait, comme elle est ouverte au dialogue et qu’elle m’explique comment elle ressent les choses, ça m’aide. Elle est directement connectée à ses émotions et j’ai compris que c’est à la fois un avantage et un inconvénient. Je suis d’ailleurs impressionné par sa capacité à mettre des mots sur ses ressentis, ainsi que sur ceux des autres personnes aussi.

[size=32]Quid de votre relation à son hyperactivité intellectuelle, et à son hyper productivité ?[/size]



Elle est concentrée, hyper focalisée, et a du mal à « ralentir » son cerveau voir à le mettre Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Insomnie-surdoue-300x224en off. Ce qui fait qu’elle est sujette aux insomnies et que le moindre de mes mouvements dans le lit la réveille. Aussi, je dors dans un autre lit. Son engagement dans sa profession engendre en journée une hyper productivité et une hyper concentration sur son travail, ou là encore, elle est parfaitement autonome. Elle est libérale. Elle est sa propre autorité et sa propre assistance. Elle ne supporterait pas une autorité, comme c’est souvent le cas des surdoués. Ils ont besoin de liberté. Toute entrave ou interférence entraine une réaction sans ambiguïté de sa part. Les  surdoués sont en survie permanente, donc elle défend becs et ongles son territoire, comme un animal. Sa capacité de production impressionnante est à double tranchant : le rendu est impeccable, mais cette sur production entraine dans le même temps un stress, des angoisses parfois, et un sommeil fragile, car son cerveau continue de tourner.

[size=32]Vivez-vous différemment votre relation avec votre partenaire parce qu’il s’agit d’une personne surdouée ?[/size]



Chez un ou une surdoué(e), tout est multiplié, donc oui je vis différemment notre relation. Ma partenaire ressent tout plus fort, c’est comme si les filtres de ces sens étaient perméables. De même, Je ressens ma partenaire comme plus spirituelle, sensuelle, intellectuelle, et plus vivante, que mes anciennes partenaires. Ses réactions spontanées, primaires, et farouches transpirent cette « beauté-bonté » et le sont à fortiori, si on ne s’arrête pas tant aux mots, qu’aux maux que traverse la personne surdouée. Je ressens aussi en ma partenaire un lien très profond, avec la nature mais aussi avec tout ce qui est de l’ordre de l’intellect dont elle ne peut se passer (il y a toujours une tonne de livres qui trainent dans toutes les pièces). Et, ce qui est typique aux surdouées, c’est qu’elle est toujours en recherche d’amélioration d’elle-même. Ce qui est touchant et bouleversant. Ce qui est sympa c’est qu’elle me surprendre toujours. Déjà par son bon sens et parce je ne m’ennuis jamais, car même si elle est complètement investie dans mon métier qui la porte et qu’elle porte, mais elle sait aussi trouver des idées pour que nous nous détendions et connait mieux Paris que moi, qui suis pourtant de Paris alors qu’elle non ! Elle m’à fait découvrir des salons de thé japonais au gâteaux fait en fonction des saisons, l’institution Angélina que je ne connaissais pas, où le chocolat chaud, est rêve éveillé, le jardin de Bagatelle à Boulogne, elle connais la vie du duc D’Aumale qui fut propriétaire du château de Chantilly par coeur, du coup visiter le château avec elle est mieux qu’avec un guide touristique ! Elle à une culture générale large ! Je suis moi même dans le domaine du cinéma, de par mon activité professionnelle, et me rappelle parfois que c’est tel réalisateur qui a fait tel film, avec tel acteur ou actrice, elle que c’est mon domaine !

[size=32]Quelles sont les caractéristiques des surdoués, que vous relèveriez le plus chez votre partenaire ?[/size]



Les caractéristiques liées au fait que ma partenaire soit surdouée sont indéniablement son hyper activité et productivité. Sans oublier sa faculté d’observation et sa capacité à m’émouvoir, qui lui sont naturelles. C’est évidement impressionnant pour une personne non surdouée. Mais ce qui l’est encore plus, c’est que pour elle, c’est normal. Elle se trouve même nulle ou bof quand elle n’est pas dans son rythme de croisière. Le fait qu’elle soit à fois polyvalente, experte, et qu’elle s’adapte très vite à la personnalité qu’elle a en face d’elle, sont des caractéristiques typiques aussi des personnes surdouées. Et bien sûr, son hypersensibilité et sensitivité qui se manifestent aussi bien par son besoin d’harmonie, sa relation intrinsèque au beau, au bien, et à ce qui est. Une personne surdouée est à fleur de peau et peut décontenancer, être incomprise par une personne à contrario détachée, et blasée. Ce que j’ai constaté aussi, et qui est une des caractéristiques des surdoués, c’est qu’elle déteste le gâchis; qu’il soit matériel, intellectuel, de son temps…Elle a besoin de « performer », et de tout optimiser.

[size=32]Enfin, qu’est-ce qui différencie pour vous un surdoué d’une autre personne ?[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Surdoue-difference-300x168La majorité des personnes est simplement plus classique, plus terre à terre, formatée, ancrée dans une routine, motivée par les mêmes banalités ou évidences, se pose moins de questions et ne cherche pas à changer et améliorer le monde. Une personne surdouée a une exigence intrinsèque, une vie intérieure motivée par de valeurs authentiques et fortes  auxquelles elle ne dérogera pas. Ma partenaire surdouée n’est pas motivée, elle est transcendée par ce qui lui plait. Ce qui peut différencier une personne surdouée d’une autre personne, outre le fait qu’elle n’est jamais à court d’idées, c’est que tout est multiplié, qu’elle a toujours environ 80 livres d’avance à lire, pour vous donner un exemple ! Ce qui la différencie aussi des autres personnes, c’est son pragmatisme. Elle est intello tout en étant habile de ses mains. De même, contrairement aux autres personnes, son intelligence est à la fois analytique et globale. C’est à dire qu’elle est capable d’aller dans le détail, mais sans perdre de vue la vision globale de ses projets, et inversement. Et j’ai plutôt rencontré soit des personnalités expertes, soit des personnes généralistes, mais rarement les deux. Dans ce qui les distingue des autres personnes, je dirais aussi, que leur monde est au demeurant passionnant : les surdoués sont érudits.

[size=32]Quels sont les défauts de votre partenaire surdouée ?[/size]



Ma surdouée n’aime pas répéter, elle a peu de patience et peut vite s’agacer. De mon côté, étant une personne et un partenaire, calme et patient, ça ne m’affecte pas. Elle aime la précision, l’expertise, le talent, le fait qu’on emploie le bon mot, au bon moment, avec la bonne personne et au bon endroit. Il peut lui arriver de me faire sentir que je ne suis pas à la hauteur si je ne suis pas aussi réactif qu’elle. Mais je pense que c’est tellement souvent, (tellement elle va vite (ressent, agit et pense vite)), qu’elle ne le dit qu’une fois sur dix. Comme je ne suis pas dans les rapports de force, que j’aime la franchise, et que j’ai « lâché l’égo » depuis belle lurette, je ne le ne prends pas comme une critique mais au contraire comme une opportunité de m’améliorer.Ces remarques sont en effet pertinentes. Ainsi, grâce à elle, j’accélère ma propre réactivité, et ma sensibilité se développe. Ayant un métier artistique, forcément ça me convient, et je prends exemple sur ma partenaire en optimisant mes journées. Comme toutes les autres personnes surdouées, elle est évidement sensible à l’harmonie en général et elle vit très mal le bruit ainsi que la confusion. Ces personnalités ont besoin de leur bulle, de « leur monde » dans lequel elles vivent avec des objets qui les rassurent et qui sont toujours à la même place, des sortes de rituels. Elles se sentent vite agressées dès qu’un élément vient les perturber. C’est à vous de vous fondre dans leur moule, elles sont en demande de ça, et vont se lasser ou se sentir mal aimées si vous n’êtes pas en mesure d’y répondre vite et bien. Ma partenaire, comme toutes personnes surdouées, exècre la méchanceté gratuite, ainsi que le manque de politesse et de respect. Si elle en est victime, elle peut y répondre avec violence, allant jusqu’à la confrontation directe. On peut alors ressentir leur réactivité et leur force. Je parle là des personnes surdouées qui ont appris à s’imposer et à se faire respecter. Car avant qu’elle ne travaille sur elle, elle encaissait sans rien dire. Ayant une éducation me disant de rester zen, quelle que soit la situation, j’étais dans les premiers temps surpris de ses réactions. Car elle peut faire fi de l’environnement direct et être prête à en découdre, si elle ressent du stress. Parmi ses défauts, on pourrait considérer le fait qu’elle ne tolère aucune contrainte. Par exemple, ma partenaire n’est pas traditionnelle, donc les réunions de famille la barbe. Elle a alors le sentiment de perdre son temps quand elle aurait pu avancer sur tel ou tel projet, vu qu’elle a toujours, comme les livres, plusieurs projets d’avance. Comme ma famille n’est pas à cheval sur les protocoles, ça n’a pas posé de problèmes. Ma partenaire y participe quand elle le veut, et ne se sent nullement forcée. En m’informant sur les personnes surdouées j’ai appris que ça n’était pas là une de leur caractéristique, que certaines sont très famille, trop d’ailleurs, fusionnelles. Comme ces personnes sont vite autonomes ça doit moins être évident pour elles. Le « remède » si je puis dire est un partenaire complémentaire : un partenaire zen, posé, enjoué, non traditionnel, aimant l’originalité, et patient, mais qui pige vite.

[size=32]Avec un(e) partenaire surdoué(e), mieux vaut être préparé aux idées noires auxquelles ces personnes peuvent être sujettes, non ?[/size]



Oui. La maltraitance des animaux dans l’industrie alimentaire pour la junk food, le mal causé par la vente des sacs plastiques qui polluent la Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Idees-noires-surdoueeplanète, les océans, et tuent les animaux qui les avalent. La déforestation, la disparition de la faune et de la flore, entre autre pour la production d’huile de palme mauvaise pour la santé. Tout ça sont des causes qui la font se sentir terriblement impuissante et douloureusement meurtrie, avec parfois des idées noires voir morbides. Elle préférait alors mourir que ressentir cette douleur. C’est la capacité impressionnante aussi d’empathie qu’ont les surdoués. Son goût du bon sens et son combat pour la préservation du patrimoine naturel, me bouleverse et me rend fier même si je ne peux que partager sa frustration. Ressentant plus fortement le manque de respect, de civilité, l’indélicatesse, la bêtise pour le profit à outrance, et la superficialité des gens, ça peut la miner. Les injustices telles que la pollution de la planète, l’exploitation des enfants dans les mines d’Afrique pour les diamants ou d’autres choses, les automates qui vont de plus en plus remplacer les humains, l’amènent à se poser des questions pour trouver des solutions, et la font se sentir seule. J’ai appris qu’elle devait alors absolument passer en mode action : participer à une pétition, à une manifestation pacifique pour alerter l’opinion, quoi que ce soit, mais agir afin que son sentiment d’impuissance ne la ronge pas de l’intérieur. Qu’elle ne soit pas engloutie par une émotion de dégout pour ce monde et ne veuille plus en faire partie. C’est pourquoi elle se protège et est dans sa bulle, sa passion qui est aussi son métier. Me concernant je souffre évidemment de la voir avoir des idées aussi noires et de ne pouvoir rien faire quant au passé (on ne peut le réécrire). Le fait est que les personnes surdouées vivent pleinement les choses (bonnes ou mauvaises) et les enregistrent. Je tends à lui signifier que le passé n’est plus, et ce définitivement, que ce vers quoi elle doit tendre c’est demain, et qu’il ne tient qu’à elle qu’il réponde positivement à sa différence. Mais comme les surdoués sont lucides, dans les phases down, elle me répond que le monde de demain ne sera pas beau à voir…. Ce qui aide, c’est que ces personnes certes plongent vite, mais remontent aussi vite de leur état dépressif. Elle en a traversé de nombreux, liés à des burn out, à son implication, à sa sensibilité. Mais elle semble avoir maintenant trouvé un équilibre, en faisant notamment beaucoup de sport, en s’occupant plus d’elle et moins des autres, une caractéristique aussi des personnes surdouées. Sa thérapie lui a beaucoup apportée. Elle est plus sûre d’elle, de ses capacités, ou de sa valeur : elle s’estime. Avoir du temps pour eux, pouvoir lire, apprendre, et créer, est capital pour les personnes surdouées. De même, le sport les aide à mieux dormir, car les personnes surdouées sont sujettes aux insomnies. Ce qui jouent aussi bien sûr, sur leurs idées noires.

[size=40]L’avis de la psy sur ce témoignage du partenaire surdoué(e)[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Psy-surdoueDans le témoignage ci-dessus, cet homme a la chance d’être avec une personne surdouée qui a bien tourné, qui a su faire de sa sensibilité une force et qui a su tirer, une fierté de sa différence. D’ou sa capacité à s’affirmer et à faire respecter sa différence. Elle a, à n’en pas douter fait un long travail sur elle, en étant accompagnée par un professionnel. Elle a ainsi su trouver un équilibre de vie. Mais c’est loin de toujours être le cas. Au contraire, le plus souvent les personnes surdouées doutent en permanence, se dévalorisent, et peuvent donc perpétuellement être insatisfaites. L’insatisfaction chronique, les remises en questions permanentes, l’insomnie ou l’hypersomnie pour fuir la réalité à laquelle sont sujettes les personnes surdouées peuvent les mener à la dépression, voir aux tentatives de suicide. En tant que partenaire vous vivrez beaucoup plus en harmonie, si votre partenaire est surdoué(e), en l’aidant à transformer ses doutes en certitudes. C’est un des axes principaux du travail que je fais quand j’accompagne ces personnes surdouées. Car si le doute est nécessaire, lorsqu’il est permanent, il est anxiogène. Parmi ce qu’on peut constater chez ces personnes, c’est leur humilité, leur capacité à se dévaloriser, être aveugle sur leur capacité, leur hyper lucidité, ou encore leurs questionnements métaphysiques même à des âges ou l’on ne se pose pas ces questions(ou on est plutôt intéressé à jouer à la play station). Leur ligne du temps est beaucoup trop condensée : les personnes surdouées vivent dans l’urgence, et sont hyper actifs, ou procrastinent par souci de perfection. Elles connaissent rarement l’entre deux. Comme dans toute relation de couple, un partenaire soutenant, encourageant et valorisant sera un plus. Si le ou la partenaire peut aider la personne surdouée à développer sa capacité à ressentir du plaisir dans sa vie en général et pas uniquement à focaliser sur le résultat qu’elle veut parfait, ça sera aussi une grande aide pour le ou la surdouée. En tant que partenaire vous pourrez les aider à donner le temps au temps, leur apprendre que Rome ne s’est pas faite, ni détruite en un jour. Les personnalités surdouées sont souvent des visionnaires et vivent dans l’anticipation et le futur. Leur apprendre à être dans le moment présent est capital. De même, dans le témoignage ci-dessus, le partenaire n’évoque pas la naïveté de sa partenaire. J’en déduis que celle-ci n’est plus toute jeune, car une de leur caractéristique est leur naïveté. Une naïveté qui relève de la pureté et en font des proies faciles et idéales pour les pervers narcissiques et les manipulateurs. De même, leur insatiable besoin de comprendre et leur insatiable curiosité n’est pas évoquée, alors que c’ est une de leur caractéristique. Les surdoués s’intéressent, creusent, analysent, se questionnent, doutent, et questionnent les autres.

[size=32]Les pièges à déjouer en tant que partenaire d’une personne surdouée[/size]



Un ou une surdoué(e), tout comme l’enfant surdoué d’ailleurs, peut trouver les autres ou l’apprentissage ennuyeux, car ils assimilent plus vite que les autres personnes. Ma partenaire m’a expliquée qu’elle a souffert de solitude et d’être en décalage par rapport aux autres enfants, puis ados, et avec ses anciens partenaires. Ça peut paraître paradoxale, mais une jeune personne surdouée, qui ne sait pas que son mode de fonctionnement n’a rien « d’anormal », se trouvera en difficulté et se jugera durement pour sa différence. Donc un des pièges est de ne pas accepter sa différence, de ne pas en faire une qualité, ou un tremplin, mais de la limiter pour se sentir comme les autres. Un autre piège typique, est que le surdoué ne sait pas préjuger de ses limites ni de son potentiel et peut ainsi se retrouver en permanence en compétition avec lui-même, qu’il soit enfant, adolescent, ou adulte. En tant que partenaire, nous pouvons donc aider nos partenaires surdoué(e)s à se poser, les inciter doucement mais sûrement, à décrocher de temps en temps, et ce pour que leur cerveau se repose.

[size=32]Qu’est ce qui frappe chez un(e) partenaire surdouée : les maitres mots : authentique et très sensible.[/size]



Ce qui frappe au premier abord chez une personne surdouée c’est qu’elle est très vite affectée, car très sensible et authentique. De même son bon sens et sa lucidité font qu’un surdoué déteste le gâchis en général, les pertes d’argent, de temps, et a du mal à relativiser. Les personnalités surdouées sont tout, sauf superficielles. Les surdoués ont une grande éthique. De par cette hyper sensibilité, ils souffrent régulièrement de ne pas être compris face à des difficultés, qui pour d’autres personnes peuvent paraitre futiles. La souffrance peut être mentale et physique: le surdoué peut somatiser, ce qui peut paraître disproportionné et impressionnant pour l’autre partenaire. Le ou la partenaire surdoué(e) ne triche pas, ce qui fait que la personne surdouée peut être d’une sincérité brutale, tout comme les enfants peuvent l’être. Mais encore, la personne surdouée a aussi du mal à exprimer ses émotions, et lorsqu’elle le fait c’est de manière spontanée : c’est blanc ou noir. Leur apprendre que la vie passe par toutes les couleurs de l’arc en ciel, et qu’elle est nuancée leur sera d’un grand secours. La personne surdouée est perfectionniste et se met beaucoup de pression, ce qui fait qu’elle ne s’arrête jamais et est très volontaire. Le principe de modération ne lui est pas inné. Ce qui est flagrant aussi c’est le fait que les personnes surdouées sont d’excellentes observatrices : elles voient tout, sentent tout, ressentent tout, tous les sens étant plus éveillés. Elles peuvent donc remarquer et dire des choses qui dérangent. Leur transmettre donc pour se protéger, l’idée qu’on peut appliquer le consensus peut les aider. Elles sont exigeantes envers leur proche et encore plus envers elles-mêmes. Ce qui frappe aussi chez une personne surdouée c’est sa générosité, son dévouement à sa cause, ainsi que sa sensibilité esthétique. La bêtise et le mauvais goût les dépriment, les heurtent, et les choquent. Hormis les personnes surdouées qui s’anesthésient, avec du shit, des somnifères, de l’alcool ou en se construisant un faux self, pour ne plus souffrir, ce qui est époustouflant aussi chez ses personnalités, c’est leur détermination face à l’adversité qui les stimule. Mais aussi leur clarté de pensée, de concentration, et leur capacité de production très rapide, qui pour elles leur paraissent normales. Quand elles stressent, elles ont du mal à prioriser et tout devient urgent. Elles peuvent alors se noyer de par leur grande émotivité, non plus dans un verre, mais dans une goutte d’eau. Comme ce sont des personnes entières, elles ont soufferts de personnes moins intègres qu’elles dès leur plus jeune âge et ont en réaction mises en place un mode défensif digne d’une forteresse. Et ce qui frappe, c’est qu’à la fois elles sont très attachées à leur partenaire tout en faisant croire qu’elles ne le sont pas, de par ce mode défensif. Ca ne répond tout simplement pas à leur croyance intime, qui veut qu’ il faut être autonome de tout dans la vie. Ca vaut aussi sur le plan affectif, car elle redoute la mort de la personne aimée. Etant lucide sur le temps qui passe, elles ont peur de perdre la personne qu’elles aiment d’un accident ou d’une maladie, bref de la mort, de celui-ci ou celle-ci. Elles aiment contrôler, et ceci n’est pas contrôlable.

[size=32]Comment composer avec la spontanéité, les idées noires, le besoin d’espace, le manque de confiance et l’impulsivité de mon/ma partenaire surdoué(e)?[/size]



Il y a deux réactions possibles de comportement face à la spontanéité parfois gênante. Soit le partenaire prend les propos spontanés, vrais mais désaffectés et purement factuels, (et qui peuvent donc être perçu de manière dure), contre lui/elle, soit il/elle a la capacité de relativiser et de rester calme. Ca n’est pas sur les mots que devra se focaliser le partenaire, mais sur ce qu’il y a de sous-jacent. Il pourra alors développer du recul, et garder son calme face à la matière inflammable que peut être parfois la personnalité surdouée. Pratiquer La communication non violente qui fait partie de l’intelligence émotionnelle marche très bien, et ça permet de les reconnecter à leurs émotions. La spontanéité de ces personnes est aussi une merveilleuse fraicheur. Certaines personnes surdouées sont plus créatives mais aussi beaucoup plus dispersées, et de par leur ligne du temps, c’est à dire leur conception du temps, ont du mal à s’organiser. De ce fait, quand elles parlent, elles peuvent partir dans tous les sens, et leur discours sera confus. Dans ce cas, le mieux est que la personne surdouée soit suivie par un professionnel de ce type de personnalités. Le professionnel pourra l’aider à se recentrer car ça peut devenir épuisant et usant pour le partenaire. Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Surdoue-vivre-avec-300x200Les surdoués sont sujets au burn out ainsi qu’aux états dépressifs. En tant que partenaire, vous pourrez les en préserver en les invitant à se poser, à se reposer, à les faire décrocher de leur activité professionnelle ou loisir auquel elles se donnent corps et âmes jusqu’à épuisement et burn out quand ils l’ont trouvé (ce qui n’est pas le cas de tous les surdoués). Il faut leur apprendre que qui veut aller loin, ménage sa monture. Comme ils apprennent très vite, en leur répétant quelque fois, ils intègreront le fait qu’ils peuvent plus prendre leur temps en général. Les surdoués sont anxieux tout en étant hédoniste, drôle de mélange ! Donc il vaut mieux pour eux que leur partenaire soit rassurant et bon vivant. Bien sûr, les déculpabiliser de se faire aider auprès d’un professionnel quand ils vont mal, sera aussi utile. Pour vivre sa relation au monde, un surdoué a besoin de stimuli, donc d’être entouré. Il a aussi un grand besoin d’espace, physique et mental, de solitude, de se retrouver seul pour réfléchir, créer (encore une fois, je parle de ceux qui s’autorisent à le faire, par ceux que le doute inhibe), s’imprégner…Le partenaire du surdoué se devra de laisser la personne surdouée s’épanouir et se ressourcer dans ses moments de solitude, et ne pas se sentir rejeté(e). Ils doutent de leurs compétences et n’ont pas toujours confiance en eux, ce que décrit fort bien le partenaire dans son témoignage de sa partenaire surdouée. Il évoque aussi son sentiment de mal être intérieur car les surdoués sont pessimistes et voient souvent le mauvais côté des choses. Par conséquent, sans être nonchalant ce qu’elles ne supportent pas, elles apprécient qu’on les rende plus légères en les aidant à mettre les événements en perspective. Deux partenaires impulsifs ne pourront pas rester en couple sur du long terme, Il y aura trop de tension que le/la surdoué(e) ne supportera pas de par sa sensibilité et le fait qu’ il ou elle n’apprécie pas les conflits. L’adversité saine(intellectuelle par exemple) les stimule, mais pas les joutes verbales stériles. Donc si vous êtes tombé amoureux d’une personne sensible, et déroutante car à la fois fusionnelle et indépendante (de vous), que vous ne comprenez parfois rien à rien, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas avec un extra terrestre !

[size=32]Les surdoués sont des ados et des adultes qui dérangent et donc s’excluent à cause de leur lucidité, et dégout de l’hypocrisie[/size]



Si votre partenaire est surdoué(e), il ou elle peut avoir tendance à s’exclure et à se marginaliser par sa grande sensibilité, son besoin de justice, et son authenticité qui lui fait interpréter parfois la diplomatie comme de l’hypocrisie. Le monde leur apparaît comme plus dérangeant et agressif qu’à d’autres personnes. Il faut donc comprendre et tolérer leur besoin de s’isoler tout en les incitant à se créer un réseau de personnes bienveillantes, authentiques et calmes afin qu’ils ne souffrent pas de solitude et ne se renferment pas. Comme les surdoués détestent les faux-semblants, ils peuvent parfois être amers, sarcastiques, avoir des réactions farouches, et surtout le mot parfait et tranchant. Ils font mouche, et peuvent donc déranger les autres. Vous voilà averti quand à ce qui risque de se produire avec vos amis ou votre famille. Ceci dit, ils savent parfaitement aussi, quand ils le veulent, faire semblant, ce que nous allons voir ci-dessous. Et vous pourrez être épatés de voir combien ils peuvent se rendre fort aimables quand ils le veulent.

[size=32]Le surdoué et le faux self[/size]



Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Faux-self-surdoue-232x300Pour ne pas se sentir différent, et exclu, car enfant, ado et jeune adulte ; le surdoué développe souvent un « faux-self ». Un faux self est une personnalité de façade, ou une sorte de masque, lisse, qui ne laisse rien transparaitre. Ce faux self leur permet de s’intégrer à la norme, à l’éducation de leur famille, de l’école, ainsi qu’aux relations avec autrui. Quand un(e) surdoué(e) décide de faire quelque chose il le fait très bien, et souvent on peut passer totalement à coté de leur mal être. Ce faux self le protège. Quand il n’arrive plus à maintenir cette « adaptation », ou qu’il n’est pas arrivé à se construire ce faux self, le surdoué se réfugie alors, (et je tiens au mot refuge), dans l’agressivité, l’hyper réactivité face à ce qu’on lui dit; et ce associé à de la susceptibilité. Il peut aussi s’enfermer dans la rêverie, l’absence, le mutisme ou pire encore, dans des comportements autodestructeurs.

[size=32]Comment comprendre les comportements auto destructeurs des personnes surdouées ?[/size]



Les comportements destructeurs peuvent être l’isolement, l’anorexie, les tentatives de suicides, des prises de drogue, d’alcool, ou de substances qui les font planer et s’échapper de la cruauté des aberrations et injustices de ce monde auxquelles elles sont si sensibles. Leurs comportements destructeurs sont en réaction à un monde qu’elles ne comprennent pas et parce que ce monde, selon elles, ne comprend pas non plus, les efforts qu’elles font pour s’y conformer. Souvent les personnes surdouées ne se sentent pas à leur place, et ne veulent pas l’être dans ce monde fait de faux semblants et de privilèges.

[size=40]Pour résumer comment vivre avec un(e) surdoué(e)[/size]



Pour vivre en harmonie avec une personne surdouée, je vous invite à respecter sa différence. Elle en a déjà tellement souffert par le passé du sentiment de non appartenance, d’être vue comme une drôle de bête, d’être différente, que votre partenaire ne supportera pas que vous ne l’acceptiez pas tel qu’il ou elle est. Et comme une personne surdouée préfère être seule que mal accompagnée, elle pourra vous quitter si elle ne se sent pas reconnue, acceptée et aimée dans sa différence, pour qui  elle est et comme elle est. N’hésitez pas à la valoriser et lui expliquer aussi vos besoins. Comme elle assimile vite, elle pourra rapidement y répondre. Je vous invite aussi à la rassurer en lui disant que vous êtes en vie et n’avez aucune envie de mourir. Ça peut paraître idiot, mais ça leur fera un bien fou. Soyez présent pour votre partenaire surdoué(e) tout en lui préservant son besoin d’intimité. Je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire : trouvez le bon dosage. Mais comme votre partenaire surdoué(e) vous fera sentir tout de suite son mal être, si vous êtes réactif vous saurez vous adapter. Vis à vis des comportements destructeurs, expliquez leur que si un billet de 500 euros est froissé, par terre, les gens voudront toujours le ramasser, et que leur valeur, même si elles/ils se sentent froissé(e)s, vaut toujours la même chose. Il est capital de leur dire régulièrement qu’elles ont de la valeur, car les personnes surdouées sont aveugles, quant à leur valeur ainsi que leur compétence, d’où leur humilité.

[size=40]Pour en savoir plus sur les surdoués :[/size]



Comment aider les personnes surdouées
Confession d’une psy : on peut être précoce/surdoué et survivre
http://www.coachplanet.net/surdoue/comment-vivre-avec-un-ou-une-surdoue
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:52





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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 13:56



avoir plusieurs Romes à son arc
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 14:24

Réflexion sur la liste des traits censés définir l’individu surdoué
CONTEXTE

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Gifted_by_Mr_Frenzy
Après avoir découvert avec stupeur à l’âge de 38 ans que j’étais une personne dite surdouée, j’ai parcouru de nombreux sites et forums dédiés au sujet. Il m’est apparu que, curieusement, la douance est très souvent associée à la notion de souffrance et de difficultés.
J’ai le sentiment que de nombreux surdoués en recherche d’identité s’identifient à des caractéristiques censées les « définir » alors qu’en réalité ce seraient, selon mon hypothèse, des traits psychologiques individuels développés au sein d’une pression environnementale particulière. Le fait que ces traits puissent être partagés par un grand nombre d’individus surdoués donnerait une illusion d’identité commune alors qu’il y a probablement autant de différences entre deux personnes dont le QI est élevé qu’entre deux personnes de QI moyen.
Ma démarche vise donc à reposer la question « Trop intelligent pour être heureux ?». Comme le souligne elle-même Jeanne Siaud Facchin dans son ouvrage, les surdoués « heureux » constituent une population peu étudiée puisque les individus concernés ne consultent pas. 
Même si elle prend la précaution d’écrire cela dans le premier chapitre, son livre propose d’un côté une terminologie dans laquelle un « zèbre » serait un simple synonyme du mot surdoué, puis regroupe une série de traits censés définir ce zèbre. 
Ce n’est probablement pas l’intention de l’auteur, mais cette manière d’exposer les choses peut laisser penser que « le zèbre serait un surdoué qui a souffert (et qui souffre encore) » ou encore qu’« un surdoué souffre nécessairement ».
On retrouve le même lien dans le livre de Cécile Bost intitulé « Différence et souffrance de l’adulte surdoué ».
Ce rapprochement fréquent entre douance et souffrance introduit donc un biais dans la définition du surdoué qui semble se répandre comme une sorte « d’inconscient collectif du HQI » que j’interroge ici.
Je préfère préciser que mon propos n’est absolument pas de remettre en question les souffrances vécues par la grande majorité des surdoués, bien au contraire. L’idée est plutôt, une fois ces souffrances identifiées (conscientisées), de leur redonner une juste place et de choisir de vivre sa douance autrement.
MÉTHODOLOGIE
J’ai tenté de réunir une liste des traits censés définir la douance. Cette liste ne prétend pas être exhaustive. Elle provient de Wikipédia et du wiki Zebras Crossing (qui lui-même s’inspire largement de l’ouvrage de Cécile Bost), et peut sans doute être complétée.
La suite de mon raisonnement est la suivante : j’ai essayé de scinder cette liste en deux catégories principales :

  • Les caractéristiques qui seraient endogènes (biologiques et comportementales physiologiques et psychologiques), communes à tous les surdoués.
  • Les caractéristiques qui seraient plutôt être des conséquences que des causes, donc dites exogènes.


A – LES CARACTÉRISTIQUES ENDOGÈNES
1 – Les caractéristiques physiologiques 
Dans cette catégorie, je regroupe les faits scientifiques observés sur des cohortes d’individus surdoués (je le rappelle, sans volonté d’exhaustivité, j’invite le lecteur à la compléter). On peut évidemment s’interroger sur le protocole de sélection des individus de ces études (est-ce qu’un QI supérieur à 130 définit un sujet comme susceptible d’appartenir à la catégorie étudiée ?). 
2 – Les caractéristiques psychologiques 
Dans cette catégorie, je regroupe les caractéristiques qui me semblent être des traits découlant directement du fonctionnement physiologique. Ce sont les points qui m’apparaissent comme les seuls points communs tangibles que l’on peut retrouver chez tous les surdoués, que ces caractéristiques aient été pas, peu ou très développées selon la « niche écologique » dans laquelle s’est développé l’individu.
B – LES CARACTÉRISTIQUES EXOGÈNES
Dans cette catégorie, je regroupe les caractéristiques qui ne me semblent pas relever spécifiquement de la douance mais sont des conséquences d’un parcours de vie. J’ai placé ici :

  • les traits qui soit ne se retrouvent décidément pas chez tous les surdoués (non ils n’ont pas tous le sens de l’humour, et non ils ne sont pas tous anorexiques), en d’autres termes des caractéristiques intra-psychique (liées au développement individuel)
  • les traits qui me semblent être des conséquences de l’impact de l’environnement « non soutenant » (famille, école, travail, société)


C – LES TRAITS SUJETS À DISCUSSION
J’ai sciemment isolé les points suivants au cours de ma réflexion, avant de les intégrer au résultat final:

  • QI supérieur à 125 ou 130 selon les auteurs (échelle WAIS)


Je ne reviendrai pas sur les centaines de pages noircies à propos de la légitimité des tests et de leurs résultats. J’estime que ce critère peut constituer un indice de douance mais qu’il est loin d’être fiable (conditions de passation du test aléatoires, effet plancher du WAIS, cas particuliers des profils dits hétérogènes, etc…). Il n’en reste pas moins que c’est le critère principal retenu pour définir le surdoué. Le quotient intellectuel est-il un chiffre qui découle du fonctionnement biologique ? Ou au contraire, l’instauration arbitraire de cette courbe de Gauss statistique a-t-elle simplement permis de détecter et de mettre en exergue des fonctionnements biologiques différents ?

  • perfectionnisme, besoin de vérifier ce qu’on a fait, désir d’exactitude
  • sensibilité à l’injustice
  • voit les problèmes et propose des solutions et des changements dans le milieu professionnel


Pour ces points que l’on semble retrouver chez les surdoués dès le plus jeune âge (voir notamment les écrits d’Arielle Adda), je me pose la question : est-ce que ce sont des caractéristiques intrinsèques, ou des conséquences de la capacité d’analyse ? Du fait de sa capacité biologique à détecter les moindres détails, le surdoué perçoit les incohérences de l’environnement, par exemple les incohérences concrètes (fautes d’orthographe, défaut de perspective dans un dessin, failles théoriques dans un raisonnement,…) ou psychologiques (non congruence des parents, masques sociaux, faux-selfs,…). Le fait d’être capable d’accepter sereinement ou non l’existence de ces incohérences et de proposer ou non des solutions serait lié à l’apprentissage (environnement) ? 
Voir cette étude récente : un QI plus élevé rendrait la perception de petits détails plus accessible

  • maladies auto-immunes : diabète, asthme, allergies, psoriasis, polyarthrite rhumatoïde … : j’aurais tendance à penser que les maladies auto-immunes, qui semblent statistiquement plus fréquentes que la moyenne dans la population des surdoués, sont une conséquence et non une caractéristique intrinsèque. L’organisme soumis à un stress fort et continu auquel il ne peut se soustraire finit par s’attaquer lui-même. Un surdoué se développant dans un environnement soutenant et peu stressant n’aurait donc probablement pas cette tendance à contracter une maladie auto-immune ?


Une fois ce classement établi, j’ai tenté d’introduire une notion de chaînes de causalités.
Voici donc le résultat visuel de ce travail (cliquez sur l’image pour l’agrandir) : 

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Vignette-douance-souffrance-300x214
COMMENTAIRES
C’est un travail empirique, intuitif, je ne suis pas spécialiste en neurobiologie, et les liens de causes à effet que j’établis entre les caractéristiques physiologiques avérées et les comportements peuvent être complètement faux ou arbitraires.
Le passage de la colonne « Caractéristiques endogènes » à la colonne « Caractéristiques exogènes » est donc hautement sujet à discussion.
J’ai simplement mis à droite les caractéristiques qu’on ne retrouve pas chez tous les surdoués, voire même qui sont antinomiques entre elles.
Les suggestions du lecteur sont les bienvenues pour remanier les cases.
J’ai séparé grossièrement :

  • la vitesse de traitement
  • la quantité et la qualité de traitement
  • la perception des détails
  • les hypersensibilités et les caractéristiques des personnes dites « cerveaux droits »


L’idée de ce tableau est de placer à gauche les caractéristiques scientifiquement reliées à la douance, et plus on va vers la droite, moins ces caractéristiques sont typiques car les chaines de causalité deviennent intimement liées aux réactions de l’individu « différent » face à l’environnement… (c’est pourquoi il n’y a plus de lignes horizontales à droite).
Avec cette grille de lecture, la souffrance ne commence à apparaître qu’à partir de la 5e colonne… pour aller vers ses manifestations les plus exacerbées à droite.
J’ai également eu l’idée de regrouper les symptômes qui peuvent être imputables au syndrome de stress prolongé d’adaptation dans une même colonne (voir le syndrome de stress prolongé d’adaptation)
Et je propose la réflexion suivante : la dernière colonne est probablement applicable à n’importe quelle personne ayant souffert d’un manque d’intégration psychologique et sociale au cours de son développement. En d’autres termes, c’est l’isolement consécutif à la douance qui créerait des souffrances et des symptômes communs, et non la douance elle-même.
J’ai délibérément évité d’utiliser les termes psychiatriques (pathologie, psychose, schizophrénie, bipolarité, perversion narcissique, névrose,…) pour privilégier les manifestations individuelles que j’ai simplement classées en centripètes et centrifuges selon que l’individu a tendance à se refermer sur lui-même ou à extérioriser son mal-être.
Je n’ai pas fait figurer dans ce tableau des caractéristiques souvent associées à la douance :

  • Syndrome d’Asperger : les points communs entre les personnes surdouées et les personnes dites « atteintes du syndrome d’Asperger » peuvent parfois être nombreux (selon les individus). Néanmoins, je n’ai trouvé aucune étude traitant spécifiquement de ces corrélations possibles. Voir par exemple ce tableau de caractéristiques des femmes Aspies. 
    Il s’agit pour moi d’un sujet de recherche spécifique et probablement fécond que d’explorer ce qui relie la douance et le monde de l’autisme. Ce n’est pas l’objet du présent article. Voir « Gifted or autistic ? The grey zone »
  • Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) : la question des liens entre hyperactivité et douance est source de multiples débats.


Pour conclure, cette distinction entre des traits « endogènes » et « exogènes » (qui reste perfectible), amène à constater qu’environ 80% des traits répertoriés ne seraient pas des « fatalités », qu’ils seraient « réversibles » à plus ou moins grande échelle en fonction de la compréhension que l’on peut en avoir, du stade de développement personnel et des actions que l’on met en œuvre pour les atténuer. Précisons toutefois que cette réflexion est théorique. J’ai conscience que la réversibilité que j’évoque est loin d’être applicable quand on a derrière soi toute une vie de souffrance(s). Retrouver de la confiance en soi et en ses capacités (par exemple) est forcément un long cheminement, et chacun le fait à son rythme.
Pour reprendre les traits les plus cités sur internet, je ne crois pas que le syndrome de l’imposteur, le manque de confiance en soi, la tendance dépressive ni même la tendance à procrastiner définissent réellement le surdoué.
J’avance donc l’hypothèse que la souffrance sous toutes ses formes et conséquences n’est pas un trait de la douance, et que si les causes de cette souffrance sont atténuées (au moins partiellement), un surdoué peut vivre heureux et intégré à la société à laquelle il appartient.
Pour cela, encore faudrait-il remettre complètement en question :

  • la violence éducative de notre société
  • la place de l’individu dans cette même société (accueillir et favoriser le développement des caractéristiques individuelles plutôt que de formater les individus et se donner bonne conscience en faisant semblant d' »intégrer les minorités »)


Mais avant de révolutionner la société (à titre personnel j’y crois peu, à courte échéance du moins), je me dis qu’en commençant par soi et par ses enfants, il est possible de vivre sereinement sa douance, en tentant de ne pas la définir comme un handicap ou une souffrance mais plutôt en s’attachant à construire le meilleur environnement possible, respectueux de nos caractéristiques et favorisant leur développement. Ainsi, si la douance se définit seulement par les 20% de traits isolés ci-dessus, il n’y a aucune raison d’y voir autre chose que des potentialités susceptibles de se développer harmonieusement, comme pour n’importe quel autre être humain, qu’il soit oligophrène, « normal » (au sens statistique) ou hyperphrène.
BIBLIOGRAPHIE PARTIELLE

  • http://fr.wikipedia.org/wiki/Surdou%C3%A9
  • http://adulte-surdoue.fr/livres-articles/aspects-neursophysiologiques-genetiques-t15.html
  • http://www.adulte-surdoue.org/2011/videotheque/neurologie-de-la-precocite-intellectuelle-pr-michel-habib/
  • http://www.talentdifferent.com/849-849.html
  • http://www.talentdifferent.com/le-deficit-d%E2%80%99inhibition-latente-mecanisme-de-la-creativite-1126.html
  • http://www.talentdifferent.com/hyperstimulabilites-624.html
  • http://www.talentdifferent.com/quelques-sources-1-301.html
  • http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23727571
  • http://www.sciencedaily.com/releases/2011/03/110311153549.htm
  • http://pespmc1.vub.ac.be/Papers/GiftedProblems.pdf
  • http://psyrene.fr/les-deux-formes-d%E2%80%99expression-du-haut-potentiel-intellectuel-chez-l%E2%80%99enfant/
  • http://www.ucl.ac.uk/medical-education/reprints/1994-Brain_Cognition-EvaluatingEmpiricalSupportGBGtheory.pdf

http://www.kaleidoblog.net/reflexion-sur-la-liste-des-traits-censes-definir-lindividu-surdoue/

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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 14:25

VOYAGE DANS UN PAYSAGE MENTAL 3. Intolérance à l’injustice et faible estime de soi
Au bout de deux ans passés à la maternelle du village, Julien peut se vanter d’avoir plein de copains chez lesquels je le conduis le week-end. Il comprend le berbère et a très bien réussi son intégration, il est apprécié. D’ailleurs, quand je marche dans les rues avec lui, j’entends psalmodier son prénom, généralement accompagné d’un beau sourire. Tout le monde sait qu’il a appris des sourates à l’âge de 2 ans, et il passe pour un enfant « élu ». De plus, étant fin et clair de peau, les canons de beauté enfantine locaux sont à son avantage.
Je me retrouve en situation d’être sociabilisée grâce à mon fils.
Mais on a fait le tour de cette maternelle de secours. Il faut maintenant aller dans une vraie école, à Tiznit, ce qui signifie 15 km deux fois par jour, créer de nouveaux liens, se faire accepter par de nouveaux enfants, se battre. Les conditions de découverte de cette méchante donnée qu’est l’injustice sont idéalement posées.
Le mensonge
Dans cette nouvelle école bien plus imposante, la maîtresse dit : « tu mens, tu as changé de place« , ou bien « non, tu n’as pas envie d’aller aux toilettes » à un enfant de 4 ans qui ne comprend pas encore les mécanismes de pensée qui permettent d’élaborer un mensonge. Et cette accusation, ce qu’elle présuppose d’intentions viles, c’est l’injustice à l’état pur. A nous de faire avec… Nous avons mis longtemps avant de réussir à expliquer correctement ce qu’était un mensonge afin de pouvoir l’en dédouaner. Et exiger de l’école que la maîtresse gère autrement ses petits élèves ne répare aucun des dommages qu’elle a créé.
L’injustice, c’est aussi cette petite peste manipulatrice qui crée une alliance avec un amoureux de circonstance pour attaquer Julien à deux lors de la récréation. Une action choquante transformée en puissance stratégique de commando par un Julien d’abord tourmenté puis ravi. Car il a su à son tour créer un lien solide avec le gros costaud de la classe, lequel se fera un plaisir d’attaquer à deux la petite peste et son allié. Mais Julien suppliera son nouvel ami de  ne pas toucher un cheveu de la jolie peste (« mais quand même elle est petite ! ») et se sentira redevable toute l’année envers son garde du corps qu’il conviera solennellement à son anniversaire. Au bout de deux ans, il n’a plus aucun problème relationnel et les accusations éhontées de mensonge le laissent de marbre.
Je suis nul…
Malheureusement pour lui, cette école, jugée comme étant la meilleure de Tiznit, et tellement plébiscitée qu’ils n’acceptent plus aucun élève en primaire faute de place, est très axée sur la compétition, les notes, les devoirs. Pour un petit zèbre, c’est l’horreur, tous ces devoirs dès la moyenne section, ces obligations de lignes d’écriture, des dictées à n’en plus finir sous l’œil goguenard de jouets et de peluches qu’ils n’ont jamais le droit de toucher.
Dans un premier temps, il résiste, surtout que je réussis à arracher à la directrice la promesse d’une demi-journée par semaine de travaux plastiques. Mais au bout de deux ans à ce rythme, il ne dort plus ou mal, refait pipi au lit et se persuade d’avoir une mauvaise audition. Il ne veut plus entendre et croit que cette semi-surdité est réelle. Son estime de soi est au plus bas, et il pleure souvent « parce que je suis nul ». La directrice tente de l’en dissuader, il est le seul de la classe à savoir déjà lire en deux langues en grande section. Elle lui promet une prix d’excellence pour la fin de l’année. Son seul commentaire sera « elle blague, elle a dit ça pour se moquer de moi, en fait c’est pas vrai », le tout avec un air buté.
C’est le moment où il nous apparaîtra nécessaire de lui faire passer des tests d’évaluation intellectuelle dès notre retour en France. Et des tests d’audition qu’il appréciera beaucoup. D’abord parce qu’ils sont la preuve que nous prenons ses problèmes au sérieux, ensuite parce que cet ORL réputé (et hors de prix) sera étonné de son extraordinaire audition « il entend plus que la norme » et qu’il conclura logiquement et devant lui à la formulation implicite d’une souffrance aiguë. Regard en coin du petit qui vérifie que j’ai pris bonne note. Quel est le problème ? demande le docteur des oreilles qui a de beaux yeux bleus. Réponse : l’école et ses devoirs à n’en plus finir, les notes… Alors que le CP n’est pas commencé.
La psychologue clinicienne qui le verra quelques jours plus tard confirmera la douance et écrira dans son bilan psycho-affectif « on remarque fortement un sentiment d’infériorité très prégnant. Julien aurait tendance à se dévaloriser.  Il a un manque de confiance en lui et se sent un peu à part, isolé, malheureux« . Qu’est ce que ça aurait été s’il n’avait pas maîtrisé le berbère et donc n’avait pas eu de copains !
Nous nous retrouvons obligés de le changer d’école. Il ira à celle où vont tous ses copains du cours de tennis. A nouveau, s’habituer aux lieux et aux personnalités diverses. Et ce sera difficile, malgré ceux du tennis qui l’aident.
Car là comme partout se trouve l’injustice « façon petit zèbre ». Ainsi, ces enfants qui refusent de lui donner la main lorsqu’ils entrent en classe en rang deux par deux sans même savoir pourquoi. D’instinct, ils le repoussent. Ils le sentent différent et de plus il a changé de classe en cours d’année, jugeant la sienne trop bruyante, ce qu’ils vivent comme la différence de trop. Il faudra l’intervention musclée de la responsable de l’école « le premier qui refuse de donner la main à Julien prendra une claque » pour que tout s’arrange.

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Calimero-trop-injuste-300x140
L’injustice, ce sont ces mêmes enfants qui refusent de jouer avec lui à la récréation. Une ronde et un jeu Qui est gentil qui est méchant ? mis en place par la professeur de français « ah ! bon ????? Julien est gentil ???????????? Mais alors pourquoi personne ne joue avec lui à la récréation ? » pour qu’il s’éclate enfin lors de ces cours moments de repos. Et le voir exploser de fierté et d’excitation, le soir venu, lorsqu’il nous raconte ça « TOUS les enfants ont dit qu’ils m’aiment ! TOUS ! Ils s’étaient pas rendus compte du mal qu’ils me faisaient, en fait ils sont gentils« .
Je veux mourir
L’intolérance à l’injustice, c’est le voir refuser de dénoncer qui que ce soit en classe, voire se dénoncer lui-même pour un acte qu’il n’a pas commis. Combien d’enfants de six ans décideraient de se rendre dans le bureau de la responsable, seuls, pour s’accuser d’avoir dit des gros mots en arabe, expliquant qu’il n’en comprenait pas tout le sens, et vibrant de l’indignation du comportement de ses petits camarades, véritables monstres qui TOUS étaient allés le dénoncer, un après l’autre ?
A la maison, nous devons gérer le corollaire de l’injustice : des crises d’angoisse très fortes qui le saisissent dans la demi-pénombre, en changeant de pièce, cet air battu et sombre dont il use fréquemment pour laisser tomber un : « j’aurais préféré ne pas exister, je serais tranquille » les jours de défaite. Et un « avec tous les malheurs qui m’arrivent, ma vie n’est vraiment pas facile » ponctué de sanglots les jours de révolte.
Mais comme nous passons toujours derrière pour régler les problèmes avec l’aide d’une équipe éducative compréhensive, il reprend du poil de la bête et se révèle même rancunier, ce que je trouve plus sain que l’envie de mourir. Au moins, il réagit ! Le jour où la maîtresse a laissé chacun faire ce qu’il voulait en classe, il a choisi, pendant que les autres dessinaient, de leur faire un exposé spontané sur la chaîne alimentaire, la nécessité absolue de sauvegarder la nature et la honte que doivent ressentir ceux qui dénoncent gratuitement. « je leur ai mis la honte« ….
Quant à l’acquisition de la capacité à mentir, mission remplie ! Bravo à toutes les écoles ! Comme il voulait se soustraire aux répétitions du spectacle que prépare sa classe « les répétitions c’est trop insupportable, quelques petites fois ça suffit, j’ai compris !!!! » il a déclaré avec l’aplomb d’un bonimenteur qu’il ne pourrait pas être là parce qu’il partait voir un pédiatre à Agadir, à 100 km de là. Et on l’a cru…

  • Auteur.e : Valia

  • 12 avril 2014

  • In Témoignages, Voyage dans un paysage mental

  • estime de soi injustice


http://www.kaleidoblog.net/voyage-dans-un-paysage-mental-3-intolerance-a-linjustice-et-faible-estime-de-soi/
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 14:26

http://www.mathematiques-existentielles.com/projets-tangents/etre-reve-film/



http://www.mathematiques-existentielles.com/wp-content/uploads/2013/11/synopsis-etre-rc3aavc3a9.pdf


.../...

Dédale 15 - Tour Montparnasse Critère de Thésée Rectitude d’un mouvement labyrinthique En haut de la tour Montparnasse, analyse des trajectoires optimales dans le dédale qui en bas se dessine. L’indice de rectitude d’un mouvement existentiel est l’écart entre les êtres rapporté à la distance qui les relie Depuis le fond des catacombes au vertige du surplomb. Du haut de Montparnasse on peut voir les dédales infinis de ce qui grouille en surface, s’imaginer une myriade de trajectoires existentielles, déterminer les parcours les plus droits, les plus tortueux. Néanmoins cette conscience surplombante ne nous est donnée que pour le mouvement des autres. Thésée, à la sortie du dédale de Crète, initia une danse mimant les tours et détours du labyrinthe, danse visible seulement des cieux comme s’il l’avait adressée aux dieux. Pourtant il est mort comme beaucoup de héros de sa saga, victime des hauteurs, précipité du sommet d’une falaise..../...
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 14:36

http://www.mathematiques-existentielles.com/projets-tangents/etre-reve-film/.../...

Quel est mon être réel ? Ce que je suis authentiquement ou ce que je parais au regard des autres. Certains cherchent à résoudre cette dualité, d’autres la cultivent dans un élan carnavalesque. L’ongle est ce que l’on donne à voir, le mondain au revers immédiat de l’empreinte qui porte la marque de l’authentique. On ne peut néanmoins juger l’un à l’aune de l’autre. Esse est percipi. Être, c’est être perçu ? * pouce Incommensurabilité de l’être authentique et de l’être mondain rs On ne peut connaître la forme de l’ongle à la lecture de l’empreinte k : k conjecture Digitus Salon de manucure 1.../...

http://www.mathematiques-existentielles.com/wp-content/uploads/2013/11/etre_reve_fr_hd.pdf
---------------------------------------------------------
Et Manu, tu descends ? peut pas j'ai manu cure. Rends tan plan à Paris...
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:04



Et notre usure continue avec, on nous abîme, on nous sépare, les années passent et nous n'avons rien changé,
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------



http://www.leparisien.fr/oise-60/le-cafe-sourire-cherche-des-benevoles-06-10-2011-1640888.php

Un sourire dans un café

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Cafe-smile
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:04

20 | 1997 : Communiquer... les mots de l'expérience
Dossier : Communiquer... les mots de l'expérience
Formaliser l’expérience. Écrits professionnels et Écrits poétiques
Giving a form to experience. Professional writing and poetic writing.
Bernard Pelegrin
p. 53-74

Résumé | Index | Plan | Texte | Bibliographie | Notes | Citation | Auteur

Résumés


FrançaisEnglish

Le présent article n’est pas un essai théorique. Dans le cadre de l’intervention en entreprise, l’ergonome produit des documents écrits. Ils répondent à un objectif précis : transformer leur situation de travail pour réduire les effets indésirables sur la santé des opérateurs. Ces rapports d’étude ne peuvent contenir tout de l’expérience humaine acquise sur chaque terrain. Des « surplus » ne peuvent être exploités que dans des écrits personnels réalisés dans un autre cadre. Le texte n’a d’autre prétention que de témoigner et mettre en forme une expérience singulière d’écriture.
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Entrées d’index



Mots-clés :


écriture professionnelle, médecine du travail, analyse du discours

Keywords :


professional writing, occupational medicine, work, speech analysis
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Plan


1. L’idée de « formaliser » l’expérience.
1.1. Mettre en formes pour donner à voir.
1.2. Mettre en mots pour donner à entendre.
1.3. Lexique et glossaire.
2. L’écrit dans le travail de l’ergonome.
2.1. Faire advenir la parole de l’opérateur sur son expérience.
2.1.1. La demande.
2.1.2. La grammaire pour conjuguer les expertises.
2.1.3. Quelques effets consécutifs.
2.1.4. Conclusion.
2.2. Ecrits produits par l’ergonome.
3. Les surplus d’intervention comme matériau à traiter.
3.1. Comment l’Ergonome ancien kiné devient auteur de textes « personnels ».
3.2. Le processus préparatoire de l’écriture.
4. La prise de langue.
4.1. Configuration.
4.1.1. De l’usage des dictionnaires.
4.1.2. Détecter les jeux du mot.
4.1.3. Une conquête.
4.2. Un cas.
4.2.1. Préfiguration.
4.2.2. Produit de la configuration.
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Texte intégral


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1
Dans le cadre de l’intervention ergonomique, la forme et le mode de constitution d’un rapport d’étude écrit par l’ergonome sont conditionnés par des déterminations sociales encadrant la relation de l’intervenant à l’entreprise.

2
Ces documents écrits répondent à un objectif précis : transformer leur situation de travail pour réduire les effets indésirables sur leur santé.

3
Ces rapports d’étude ne peuvent contenir tout de l’expérience humaine acquise sur chaque terrain. Des « surplus » ne peuvent être exploités que dans des écrits personnels réalisés dans un autre cadre. Dans les deux cas se pose la question de la mise en mots.

4
Le présent article n’est pas un essai théorique. Il n’a d’autre prétention que de mettre en forme une expérience singulière d’écriture.

1. L’idée de « formaliser » l’expérience.

5
Le dictionnaire nous dit que formaliser, c’est réduire un système de connaissance à ses structures formelles.

6
Dans ce qui suit, c’est plutôt quelque chose comme « donner une forme », « mettre en une autre forme ».


  • 1 L’ergonome intervient en entreprise. À partir d’une demande socialement exprimée par une instance r (...)




7
Nous avons pu constater l’effet, sur un ensemble d’opérateurs, de la formalisation de l’activité d’une de leur collègue, il y a bien des années, dans une usine de transformation de la laine du Nord, lors d’une réunion de son Comité d’Entreprise1.

8
Nous y présentions notre analyse de l’activité au nouveau poste de cette opératrice. Les résultats étaient mis sous forme de graphes assez complexes appelés « chroniques de l’activité ». L’une d’elles illustrait les difficultés rencontrées au fil du temps par l’opératrice pour enchaîner les opérations selon la séquence prévue alors que survient — de plus en plus fréquemment — un type particulier d’incident.

9
Kader était surnommé ‘Soupe au lait’ à cause de ses réactions explosives en séance, lorsqu’il voyait qu’on n’entendait pas ce qu’il tentait de dire. A la vue de cette chronique, il s’était exclamé :

Eh ben voilà. Ça fait des mois que je disais que ce ne serait pas possible de tenir le poste (dans les nouvelles conditions). Ici, le dessin le montre. On ne voulait pas m’entendre. Mais là c’est bien clair.

10
C’est le genre de déclaration qui vous reste gravée en mémoire. Un ancien de ma profession avait insisté pour que je montre cette chronique : ‘Si, si, tu verras. Cela ne posera pas de problèmes aux opérateurs : eux, ils savent’. Et, de fait, avec cette tirade de Kader, nous voyions pour la première fois l’efficacité augurée de cette mise en forme.

1.1. Mettre en formes pour donner à voir.





11
Voir l’activité de travail condensée en une forme géométrique était inhabituel pour les représentants au Comité d’Entreprise, mais cette forme ne leur était pas obscure ou étrangère. Le dessin de la chronique ne passe pas par le langage, mais le renforce ou vient au secours de qui est confronté, comme Kader, aux difficultés à dire les événements liés au(x) temps dans la situation de travail. C’est donc un moyen ou une ressource pour l’expression.

12
Ce relais pris par le schéma évite la longueur d’un discours qu’il est parfois périlleux d’entreprendre. Trop technique, il aurait peu de chance d’être parfaitement compris voire même compréhensible. Le schéma est « plus parlant » et laisse davantage de traces mnésiques.

1.2. Mettre en mots pour donner à entendre.






  • 2 Pour une description partielle des problèmes que rencontre le linguiste s’intéressant au langage da (...)




13
Il n’y a pas que le schéma ou le dessin auxquels on puisse avoir recours. La formalisation passe aussi par l’interaction verbale entre l’intervenant et l’opérateur. Mais formaliser par c’est s’exposer à de nombreux problèmes2 notamment, d’une part, le problème de la mise en mots pour celui qu’on interroge : trouver les mots pour dire n’est pas toujours évident surtout s’il s’agit d’exprimer les sensations physiques ressenties par le corps ; et, d’autre part, le problème de la réception : comment nous comprenons ce qu’il entend quand il nous dit.

14
Sur ce modèle, plus que réducteur, simpliste, de l’émetteur-récepteur se combine la question du lexique et du glossaire.

15
L’intervenant est souvent totalement étranger au métier qu’exerce l’opérateur.

16
Dans tous les métiers, il y a des mots spécifiques, comme ‘gills’ ou ‘bump’ entendus dans le peignage de laine. Ce sont des mots typiques, étrangers à notre propre vocabulaire.

17
On doit se les faire expliquer. Il s’agit en effet de les apprendre au plus vite : ils permettent d’augmenter la précision des échanges verbaux, mais aussi de montrer à l’interlocuteur du métier qu’on n’est pas là en touriste, etc... Le repérage de ces mots « exotiques » ou « autochtones » est très facile du fait de leur nouveauté.

1.3. Lexique et glossaire.





18
Le piège, ce sont les mots apparemment communs, ceux pour lesquels l’intervenant extérieur a déjà une ou plusieurs représentations. En effet, si nous les comprenons avec l’acception habituelle, nous risquons de passer à côté d’une acception particulière. Cette confusion et cette apparence aveuglent : elles maintiennent masquée la distinction qu’il y avait à percevoir et peuvent faire commettre de graves erreurs de compréhension, et donc d’orientation de l’action (évaluer, conseiller, concevoir, transformer, etc.).

19
Nous illustrerons ce point à l’aide d’un exemple.


  • 3 « Ce qu’on appelle la « compréhension » et l’« évaluation » de l’énoncé (l’accord ou le désaccord a (...)



(extrait du rapport remis à l’entreprise d’insertion par l’économique dans le domaine de la collecte-tri-valorisation des déchets, notamment des Déchets Industriels Banals DIB. )
Ce qui est important à saisir dans ce qui sera dit (au cours de cette réunion), ce n’est pas la signification que nous donnons à tel ou tel mot, spontanément à partir de notre expérience, mais bien la signification que ces locuteurs là veulent nous dire parce qu’elle est fondée sur leur pratique quotidienne. Conséquence : notre écoute doit être très active, elle doit se défier de nos a priori.
La réunion pour la conception de la nouvelle installation a eu lieu, le Directeur ayant retenu l’idée de la participation des opérateurs. En les convoquant, on convoquait aussi leur expérience propre dans cette première réunion. Les participants sont deux opérateurs du tri, un encadrant DIB, des architectes spécialistes de ce genre d’installation, le Directeur et nous-mêmes.
(Il a fallu environ deux heures de réunion avant que) nous puissions constater des décalages - d’une ampleur insoupçonnée et que nous avons contribué activement à faire ressortir - entre la perception des opérateurs, celle du cadre DIB, celle des architectes et celle du directeur, différences liées aux fonctions des uns et des autres qui déterminent des « points de vue » différents3.
[...] Ces écarts de signification portaient notamment sur les termes « tas », « tri » et « préstockage ».

Ecart sur « tas »
* L’agent de maîtrise DIB en a une acception « restreinte ». Elle est très proche de l’unité « benne » qu’il s’agit de préserver pour pouvoir y prendre un maximum d’informations et de maintenir comme unité (entité) jusqu’à ce que le tri effectif l’ait presque épuisée. Cette acception est proche de l’idée qu’en ont exprimée les opérateurs de base. Elle tend à justifier la nécessité de garder de l’espace sur toute la périphérie du tas le plus longtemps possible pour y accéder et l’inspecter.
* Le directeur en a une acception plus large. Elle englobe les différents états chronologiquement successifs. Elle inclut les produits triés de la benne entrante jusqu’à leur stockage, intégrant donc les flux des dérivés du tri.
* Pour les architectes, le tas peut être constitué de différentes bennes regroupées à l’aide d’un engin de poussage. Ici on sent la prégnance du souci d’économiser-gérer-optimiser la surface louée en fonction d’un flux (« variant de 1 à 6 ») des entrants.
Pour l’Agent de maîtrise, le poussage devait être fait de manière à « ne pas démonter le tas (contenu déversé de la benne), à ne pas le bouger ». On peut le pousser à condition de veiller à ne pas le chambouler, à ne pas disloquer la présentation qu’il avait au moment de son déchargement du camion. Cela renvoie à la notion de « barrière » que les opérateurs disent rencontrer dans le contenu du tas lorsqu’ils le trient... et à « faire le trou ».

Ecart sur la notion de préstockage
*Elle signifie pour l’Agent de maîtrise que le tri est terminé et que les produits sont en attente de passer au conditionnement final pour être stockés puis emportés par les clients de la filière en aval.
* Pour les architectes-concepteurs, le préstockage est en amont du passage au tri fin et à la presse.

La notion de tri reconsidérée
Finalement les décalages sur les deux précédentes notions entraînent également le retravail de la notion de « TRI ».


  • 4 On a très exactement ici le point origine de la conception du nouvel outil mentionné par Marie-Clau (...)




20
Si nous n’avions pas souligné ces décalages, dans la séance de travail, la réunion aurait continué en porte-à-faux4, tout le monde parlant de ‘Tas’, de ‘tri’ et de ‘préstockage’ sans qu’aucun ne désigne la même réalité et l’installation aurait été bâtie sur le modèle standard.

21
Ce moment clé de la mise en évidence des décalages est un moment très intense de découverte pour chacun des protagonistes : on avait un mot ‘TAS’ et un sens supposé commun du mot ; on découvre des différences de significations ; cette découverte des différences n’est anodine pour personne dans le groupe.

22
Comment étions nous parvenu à ce point ? Nous avions passé du temps devant la vidéo. Nous avions passé du temps à travailler à l’élaboration des règles pour l’action avec Azzedine. Nous, intervenants extérieurs, avions déjà pu acquérir une certaine idée — connaissance — de ce travail aux DIB. Nous étions ainsi en mesure de percevoir des difficultés dans les échanges entre les 4 catégories d’acteurs lors de la première réunion de conception.

23
C’est parce qu’elles apparaissent clairement qu’il a été possible de construire ensemble un « sens approprié » qui serve de repère, de diapason.

24
C’est parce qu’on a entendu, de la même façon et pour la première fois, ce que les opérateurs du tas voulaient dire dans leur usage du mot ‘Tas’ que l’outil produit est d’une originalité exemplaire et a permis d’accomplir des performances économiques attestées (voir Le Monde du 30 janvier 1996).

25
C’est dire que, parmi les conditions d’efficacité des interactions verbales au cours des délibérations, officielles ou spontanées, il faut tenir une règle : rien de ce qui est dit n’est accessoire et tout doit être entendu dans une attitude d’écoute active. Il était de notre fonction, dans la réunion citée, de signaler ces décalages.

26
La circonstance rappelée ci-dessus semble faire écho à cette citation de Bakhtine (1987, pp. 43-45) :


  • 5 On notera l’analogie avec la physique, la réfraction étant, selon le Dictionnaire du Français Conte (...)



« L’être, reflété dans le signe, ne fait pas que s’y refléter, il s’y réfracteégalement. Qu’est-ce qui détermine cette réfraction5 de l’être dans le signe idéologique ? L’affrontement d’intérêts sociaux contradictoires dans les limites d’une seule et même communauté sémiotique, c’est à dire la lutte des classes.
Classes sociales et communauté sémiotique ne se recouvrent pas. Nous entendons par le second terme la communauté utilisant un seul et même code de communication idéologique. Ainsi des classes sociales différentes usent d’une seule et même langue. En conséquence, dans tout signe idéologique s’affrontent des indices de valeur contradictoires. [...]. Cette pluriaccentuation sociale du signe idéologique est un trait de la plus haute importance. De fait c’est cet entrecroisement des indices de valeur qui rend le signe vivant et mobile, capable d’évoluer ».

27
Encore faut-il pouvoir repérer cet entrecroisement dans la vie courante. L’effort pour entrer dans le glossaire de l’usage particulier des mots — surtout les mots apparemment communs, sans typicité évidente — est essentiel pour atteindre les visées fixées à l’ action de l’intervenant sur les situations de travail, même si :


  • 6 M. Bakhtine « Le problème du texte en linguistique, philologie et dans les autres sciences humaines (...)



« Étudier, dans le créé, le donné, (par exemple la langue, les éléments déjà constitués et généraux de la conception du monde, les faits réels reflétés, etc...) est bien plus facile que d’étudier le créé même »6.

2. L’écrit dans le travail de l’ergonome.

28
Les écrits produits au cours du travail de l’ergonome sont de deux ordres. D’une part, il y a des textes qu’on peut faire produire par l’opérateur dans le cadre d’une recherche de formalisation de son expérience. D’autre part, il y a les textes produits par l’ergonome lui-même comme le rapport d’étude à remettre à l’entreprise en fin de mission.

2.1. Faire advenir la parole de l’opérateur sur son expérience.





2.1.1. La demande.





29
Il y a quelques années, cette entreprise d’insertion par l’économique (voir l’encadré ci-dessus) où les opérateurs sont tous des « exclus » nous demandait de l’aider à créer le nouveau métier de valoriste. Nous devions ensuite inventer une nouvelle installation à la fois pour améliorer les situations de travail existantes et pour être en mesure de répondre à l’augmentation de la quantité de matière à traiter. Nous avions mis au point, avec l’entreprise, un calendrier initial d’intervention à deux étapes, la seconde devant s’appuyer sur des connaissances formalisées au cours de la première.

30
Mais l’entreprise a dû saisir une occasion qui ne se représenterait plus. Ce changement dans le contexte de notre intervention nous obligeait à comprimer le programme initial et à construire une nouvelle « méthodologie de l’urgence » qui tienne compte des dernières avancées méthodologiques expérimentées avec succès par des praticiens chevronnés.

2.1.2. La grammaire pour conjuguer les expertises.





31
L’idée a été de convoquer l’expérience d’‘exclus en cours d’insertion’, expérience de ce qu’est leur activité puisqu’ils la pratiquent, dans cette entreprise, tous les jours depuis environ six ou huit mois.

32
Nous avions fait un enregistrement vidéo et demandé que deux opérateurs volontaires nous aident. Il s’agissait de mettre en mots le plus possible des « règles » que l’opérateur se donne « pour l’action ». Au plus ancien des deux, nous avons donné la consigne de présenter ces règles sous une forme grammaticale du type : « Quand (événement X), alors je (verbe d’action) ». Cette structure grammaticale a été le guide systématique et une aide très efficace pour énoncer ces « Règles-Pour-l’Action ».
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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:05

2.1.3. Quelques effets consécutifs.





33
Il se nomme Azzeddine. Il a environ 28 ans au moment de l’étude. Il a été six ans ‘clochard’. Il bégaye fortement. Quand il a eu compris que, pour nous, sa déficience n’était pas un handicap, que son expérience pourrait trouver à être exprimée fût-ce sous forme écrite, il a pu rédiger plus de 160 de ces règles.


  • 7 Nous avons présenté et défini cette notion en détail dans B. Pèlegrin - A. Martin - M. Bodinier : « (...)




34
Obtenir, de la part d’un individu à la dérive depuis de si longues années qu’il participe aussi pleinement à ce que nous avons appelé, à l’époque, la « co-élaboration7 », ce n’était déjà pas mince.

35
Mais il y a plus. Cette co-élaboration a permis d’une part de constituer un « thesaurus ». Il a servi de base pour créer le nouveau métier de valoriste. La co-élaboration a permis d’autre part, de concevoir la nouvelle installation souhaitée ainsi qu’un nouveau système technique breveté. L’un et l’autre sont de conception très différente des installations traditionnelles, plus efficaces (économiquement) que les outils habituels de ce type d’industrie et « vécus » par les opérateurs comme de réelles améliorations pour leur travail.

2.1.4. Conclusion.





36
Six mois après cette expérience, le P.D.G. de l’entreprise nous donnait ce témoignage : ‘Azzeddine ne bégaye plus que très rarement’.

37
La formalisation de l’expérience peut avoir du bon sous réserve qu’une condition soit respectée : que l’on ne pense pas que les détenteurs d’expertise efficace sont seulement ceux que l’entreprise fait venir de l’extérieur sous le vocable « experts ».

2.2. Ecrits produits par l’ergonome.





38
Le rôle de l’écrit produit par l’ergonome est important, selon nous, pour plusieurs raisons.

39
D’abord, c’est une formalisation partielle de cette expérience particulière de la rencontre de l’intervenant et de la situation de travail à transformer, qu’il a observée, qui a été parlée dans les interactions verbales entre l’intervenant et le ou les opérateurs. Ceux-ci ont essayé de dire leur expérience de leur travail au quotidien, c’est-à-dire d’y réfléchir et de l’expliquer pour la faire comprendre.

40
En second lieu, l’écrit est l’un des moyens, pour l’un, d’expliquer ce qu’il en a compris et, pour les autres, de valider cette partie là du processus de transformation enclenché.


  • 8 Vygotski (1985, p. 262-263) s’intéressant au travail de l’enfant pour former une phrase écrite, nou (...)




41
Ensuite, c’est s’exposer à un exercice difficile : passer du langage intérieur au langage écrit8. L’écrit est une mise à plat, une mise en ligne, celle de la phrase qui se déroule en un seul sens. C’est un exercice périlleux parce que le lecteur va pouvoir, quand il le voudra, revenir en arrière et reprendre le fil, ce qui n’est pas le cas, ou bien moins, dans le fil de la conversation orale.

42
Par ailleurs l’écrit déroule plusieurs fils chaque fois isolément. Il met en relation, mais par un système déployé, ce que les interactions verbales offrent simultanément par plusieurs registres d’indicateurs vocaux (intonation, ton de la tirade, accentuation toniques, etc... ) ou comportementaux. L’écriture d’un rapport d’étude ne peut être que dépouillée de ces adjuvants d’abord par les caractéristiques mêmes de l’écrit et ensuite parce que la vocation du rapport écrit n’est pas d’être une création littéraire au sens d’objet d’art où l’esthétique aurait une part essentielle.

43
Dernier point. Le rapport écrit est le moyen de laisser volontairement, dans l’entreprise, une trace de l’intervention qu’on a faite. L’écrit d’un rapport est un objet de travail sur le travail étudié (« une activité sur l’activité » selon l’expression de Daniel Faïta) qui, pour chacun, intervenant ou opérateur, a une dimension formatrice (formative ?) éminente.

3. Les surplus d’intervention comme matériau à traiter.

3.1. Comment l’Ergonome ancien kiné devient auteur de textes « personnels ».





44
Le kiné, comme l’ergonome, ont chacun un bagage conceptuel outillant leur exercice professionnel quotidien. Avec l’exposition au terrain (les patients ou les entreprises comme « corps social »), ils apprennent à moduler les gestes en fonction des spécificités chaque fois nouvelles pour adapter au mieux leur démarche et leur action.

45
Pour l’un et l’autre, les catégories que les disciplines leur ont données servent de point de repère. Mais, à l’heure et dans le lieu de la rencontre avec le patient ou la situation de travail, ces points de repère doivent être mis en veilleuse. Il s’agit alors de se mettre en tension vers l’extérieur : l’intervenant doit ouvrir grand tous ses pores pour capter. Le kiné doit ouvrir grand la main sur la cuisse du (de la) patient(e) pour capter les signes réflexes du quadriceps se défendant contre la manoeuvre de flexion qu’il impose au genou enraidi, signes réflexes qu’on apprend à détecter sous la peau avant même que le patient ait eu la possibilité de trahir sa douleur par une grimace ou un gémissement. L’Ergonome doit aussi être à l’« écoute » de bien d’autres interlocuteurs dans l’entreprise que les seuls opérateurs à leur poste de travail.

46
Donc être extra-verti (tourné vers) pour être en mesure, en posture ou plutôt en disposition de capter. C’est-à-dire regarder mais aussi voir, écouter mais aussi entendre, toucher mais aussi tâter, etc.... passer au degré deux de la perception et s’y tenir.

47
Cela suppose un effort volontaire de la part de l’intervenant pour sortir du niveau un, le niveau de son confort, celui vers lequel il aura tendance à revenir s’il relâche son attention. Cela suppose une écoute (très) active pour entendre ce que le locuteur y « en-tend ». La mise en écoute active, c’est ne pas s’arrêter à l’énoncé reçu (produit fini, résultat) mais faire effort sur soi-même pour éviter la « surdité » à ce qui « sourd » du locuteur et provoque le processus d’énonciation de son énoncé. L’écoute (très) active, c’est à chaque instant sortir de mon « habitude », l’habitude que j’ai d’avoir telle acception de tel énoncé : c’est plus coûteux pour soi mais comme l’intérêt c’est de mieux comprendre l’autre... Cette écoute (très) active, ce n’est pas un don reçu, c’est un don que je me dois de faire à l’autre pour entendre le plus clairement possible le don de lui qu’il est en train de me faire, à ce moment toujours unique.

48
Qu’est-ce qui peut faciliter ce travail ?

49
Il est clair que l’analyse ergonomique de l’activité de travail, élément capital pour le processus de co-élaboration où seront parties prenantes les différentes « classes » d’opérateurs de l’entreprise, est fondamentale pour l’intervenant. C’est le moyen par excellence, pour lui, d’entrer dans ce qui fait la substance même de la connaissance qu’ont les opérateurs du fait de la pratique au quotidien de leur travail.

50
C’est par ce qu’il y aura appris que l’intervenant peut être en mesure de percevoir ce que l’opérateur au tas « en-tend » lorsqu’il utilise ce mot apparemment anodin ‘TAS’. Encore faut-il que l’intervenant, « appartenant à la même communauté linguistique, considère également la forme linguistique utilisée comme un signe changeant et souple et non comme un signal immuable et toujours égal à lui-même », pour reprendre le mot de Bakhtine (1987, p. 100).

51
Parmi les conséquences pour l’expérience de l’intervenant, on peut relever deux points majeurs.


  • 9 M. Bakhtine indique dans « Marxisme et philosophie du langage », p. 101 (et aussi note 3 p. 101) : (...)




52
D’une part, il est possible de se maintenir à un niveau de vigilance élevé pour détecter l’occurrence de termes pour lesquels la mise à jour d’une acception spécifique est à poser d’emblée. La constitution d’un glossaire peut être le moyen de parvenir à guider cette écoute particulièrement active et aide à s’installer dans la position d’apprendre une (quasi) langue étrangère9. Cet état permet de détecter les mots apparemment communs comme autant de signaux afin de les prendre en tant que signes renvoyant à la signification de ce qui est en train de se dire. En d’autres termes, le mot commun devient signal pour l’action de l’intervenant.

53
D’autre part, dans cette « dis-position », l’intervenant glane, ramasse et engrange bien plus d’informations qu’il ne lui sera possible d’en restituer dans le rapport d’étude à l’entreprise.

3.2. Le processus préparatoire de l’écriture.





54
De ce fait, il y a toujours un « surplus » dans toutes les expériences d’intervention. Ce surplus peut parfois être une sorte de charge qui lui resterait dans la conscience moins en tant qu’intervenant qu’en tant qu’homme.

55
L’écrit en forme de rapports d’étude, un jour, ne suffit plus. Il devient évident qu’il faut écrire sous d’autres modalités, ce qui, des relations établies dans le cours des interventions sur le terrain, fait surplus. Parce qu’il y a là une puissance, un potentiel, comme un ferment : c’est en fait un surplus actif.

56
On peut dire que le lien entre les deux types d’écrits (professionnels, personnels) est dans la manière de procéder avant d’écrire : l’énoncé (le mot dit par l’opérateur, le mot en tant que forme actuelle pour la création de l’écrivant) n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’énoncé ne doit pas occulter le fait même de l’énonciation comme symptôme essentiel.

57
Pour l’intervenant, la possibilité d’énonciation s’appuie sur une sorte d’examen clinique particulier. L’ergonome se base également sur les informations recueillies auprès des différents interlocuteurs pour mieux appréhender la demande et l’attente de l’entreprise. Il effectue son propre examen dans les situations de travail pour « situer » ce cas par rapport à ceux de son expérience.

58
Lorsque je souhaite passer à une écriture personnelle à partir ou autour d’un mot, je commence en général par une sorte de recherche étymologique. C’est une manière de s’extraire de la façon coutumière d’entendre tel ou tel mot. Il s’agit de remonter le processus ayant conduit à la forme actuelle du mot. La fonction de cette recherche est la même que celle de l’analyse de l’activité au poste par laquelle l’ergonome se pourvoit de connaissances particulières sur la spécificité de la situation pour mieux entendre l’opérateur et ajuster son action.


  • 10 Expression librement adaptée de la notation de Benveniste que relève Paul Ricoeur (1995, p. 133) : (...)
  • 11 « Ces trois opérations - préfiguration, configuration, refiguration - soulignent les liens du récit (...)




59
A mesure que la phase accumulative dans l’expérience de l’intervenant avance, les matériaux sont rassemblés en ce qu’on pourrait appeler une sorte de « préfiguration ». Conjointement une phase de « reversion créative »10 se prépare jusqu’au moment de l’agencement de ces « surplus » par l’intermédiaire des mots à affûter en une « configuration ». Viendrait enfin — mais nous ne pourrons l’aborder ici — l’évaluation difficile de ce que le monde du texte ainsi écrit aura pu donner et créer, « refigurer »11dans le monde du lecteur ou de l’auditeur.

4. La prise de langue.

60
Dans cette étape de l’agencement des « surplus » pour configurer, il s’agit d’entrer dans une sorte d’intimité avec les mots pour en affûter le maniement. Il faudra, d’une part, ouvrir l’éventail des jeux possibles, notamment en parcourant à rebours la diachronie sémantique pour retrouver une sorte d’« atmosphère d’indétermination plus ou moins sensible » (Valéry, 1957, p. 1350). Il faudra d’autre part faire que ces jeux possibles permettent de rendre la « réfraction de l’être dans le signe » que Bakhtine pose à l’origine de « la pluriaccentuation sociale du signe idéologique ».

4.1. Configuration.





4.1.1. De l’usage des dictionnaires.





61
L’usage du dictionnaire est complètement différent dans l’écriture professionnelle et l’autre écriture, dès lors que le « réitérable » n’y a pas le même statut.

62
Dans les rapports d’étude, c’est par exemple l’orthographe ou le sens orthodoxe précis qui est recherché, celui qui colle clairement à la précision souhaitée dans ce cadre.

63
Dans l’écriture personnelle, on utilise les dictionnaires d’étymologie, et les dictionnaires de latin et de grec. Les premiers servent à remonter dans l’évolution du mot pour retrouver le halo primordial, l’amnios dans lequel il s’est formé puis distingué, dérivant jusqu’à son usage actuel. Les seconds sont utilisés pour voir l’amorce des rameaux connexes à celui du mot qui intrigue. Cette exploration est utile pour cerner ce que le mot, dans son usage actuel, comporte encore de cette presque indétermination primitive, de ce flou, pour ensuite tenter d’intégrer, dans le texte, les fruits de cette étude préalable.

64
Cette préparation à l’écriture personnelle qui consiste à remonter dans les arbres étymologiques, pour faire un visionnage de l’évolution de tel ou tel mot, est une sorte d’inspection de la mémoire humaine contenue, et comme usée, dans ce long périple que le mot a parcouru pour arriver jusqu’à nous.

4.1.2. Détecter les jeux du mot.





65
Comment les mots résistent à l’usage qu’on veut en faire ?

66
Le problème vient de ce qu’ils ne doivent pas seulement être reflets de ce que la langue pourrait avoir de précis pour dire : cela, c’est ce qui est recherché dans l’écriture de rapport d’étude.

67
La découverte, dans la situation de travail, du phénomène de réfraction nous a conduit à développer une pratique du glossaire local, de recension de ses mots aux significations typiques. Ces significations typiques, quand on les repère, quand on les perçoit, quand on les reçoit, alors qu’elles restaient jusque là inapparentes, sont une ouverture soudaine à une polysémie effective, rare et riche.

68
C’est ce vent de polysémie que j’essaie de rendre, d’insuffler dans la construction de mes écrits personnels. Je cherche à y aborder cet entourage de sensations que le mot, comme un astre, porte en halo.

69
Le mot semble une étiquette trop étroite et statique. Remonter en amont est important pour voir cet état présent non comme un produit définitif mais comme le résultat d’un processus qu’il s’agit de retrouver et d’utiliser d’une certaine manière dans le texte à créer. Au fond la démarche est la même quand on ‘élargit’ le ‘patient’ pour prendre en charge l’homme ou la femme souffrants qui n’est pas que le cas étiqueté par le médecin. Elle est la même encore lorsqu’il y a rencontre sur le terrain entre l’ergonome et l’opérateur(trice). L’interaction se passe non seulement entre celui-ci (celle-ci) et celui-là, mais entre un homme (une femme) et un congénère ayant chacun leur histoire, leurs aspirations et leurs projets, leurs espérances et leurs désirs.

70
L’espace du poïétique, là où réside la « puissance », c’est-à-dire cette capacité non encore réalisée, est dans la trame fragile et éphémère dont le mot — et son sens actuel habituel — n’est qu’une des croisées repérable. P. Ricoeur précise (pp. 258-259) :

« (dans l’œuvre d’art), la polysémie est évidemment recherchée pour elle-même. On est en présence d’une intention de signifier qui va très au-delà de l’événement, qui cherche à rassembler tous les aspects qui seraient dispersés dans les descriptions. [...] L’œuvre d’art est ainsi pour moi l’occasion de découvrir des aspects du langage, que sa pratique usuelle, sa fonction instrumentalisée de communication dissimulent ordinairement. L’oeuvre d’art met à nu des propriétés du langage qui, autrement, resteraient invisibles et inexplorées ».

4.1.3. Une conquête.





71
Le travail qui consiste à mettre en mots dans l’écriture personnelle est une circonstance au cours de laquelle on conscientise son propre rapport à la langue. C’est une expérience de construction de la parole dans la langue qui nous préexiste et qui, de ce fait, nous résiste.

72
On peut citer ici Bakhtine (« Les frontières entre poétique et linguistique » in Todorov, 1981 : 275) :

« Aucun mot n’est donné à l’artiste dans une sorte de virginité linguistique. [...] Les intonations nouvelles rencontrent inévitablement, au sein du matériau, des intonations anciennes qui sont déjà là. [...] C’est pourquoi la création du poète, comme celle de tout autre artiste, n’est capable de procéder qu’à certaines réévaluations, qu’à certains changements d’intonations, qui seront perçus par lui et par son auditoire sur le fond d’évaluations et d’intonations anciennes. »

73
Ce que je souhaite utiliser comme énergie pour faire ces déplacements c’est celle que j’ai collectée dans ce qui fait surplus lors de l’intervention sur le terrain L’écrit professionnel ne permet pas de rendre compte du phénomène ‘énergétique’ dont il est question.

74
Par contre, dans l’écrit personnel, il ne s’agit plus de rendre compte d’un événement extérieur. Il s’agit, malgré tout, de rendre, à distance (dans le temps et dans l’espace) de l’événement générateur, ce qui était à l’oeuvre, à ce moment de « préfiguration », en cet endroit, dans l’ordre même de la perception (interne, intime) contemporaine de l’événement.

« La compréhension créatrice ne renonce pas à soi, à sa place dans le temps, à sa culture, et n’oublie rien. La grande affaire de la compréhension c’est l’exotopie, de celui qui comprend - dans le temps, dans l’espace, dans la culture - par rapport à ce qu’il veut comprendre créativement. » (cf. Bakhtine, in Todorov, 1981 : 169).

75
Cette énergie, c’est celle ressentie très précisément au moment où l’on prend conscience de l’intrusion d’une signification nouvelle parmi les habituelles. C’est l’énergie qui se capte au moment de la perception de ce franchissement d’un seuil qualitatif, ouvrant la compréhension, dans ce moment de l’interaction.

76
Dès lors que j’essaie de transmettre, par une « configuration » nouvelle, ce « phénomène énergétique », sans le décrire en tant que tel, les mots d’un texte que j’écris sont nécessairement plus que les mots écrits. Je les utilise en essayant de faire deviner l’emploi ‘enrichi’ ou ‘déplacé’ que je leur donne et dans lequel je souhaite que le lecteur puisse presque-voir, percevoir le halo qu’ils traînent et comportent. Il ne leur revient pas ici de restituer une réplique mais de supporter une sorte d’image virtuelle non achevée que le lecteur « refigurera », complétera à sa manière en la tenant dans sa propre optique, en la rapportant ainsi à l’aune de sa propre expérience sensible. Mais là nous entrons dans une autre sorte d’interaction où se niche la question de l’esthétique que nous ne pouvons aborder ici.

4.2. Un cas.





77
Un témoignage pourrait apporter un éclairage pratique.

78
De la chaîne préfiguration — configuration — refiguration, il m’est arrivé de voir fonctionner la totalité, mais nous n’en rapporterons ici que les deux premières étapes.

4.2.1. Préfiguration.





79
L’étape de préfiguration était constituée des éléments recueillis au cours de notre travail dans l’entreprise d’insertion par l’économique et notamment de mon travail avec Azzeddine, l’auteur des 160 règles pour l’action à partir de sa connaissance propre du travail dans le tas.

4.2.2. Produit de la configuration.






  • 12 Le texte « ... Ne lui a laissé qu’elle.... » est reproduit ici avec l’aimable autorisation de la re (...)




80
Le produit de la seconde étape, celle dite de configuration peut être rapporté ici in extenso12.

... NE LUI A LAISSÉ QU’ELLE...

Lorsque la vie ne lui a laissé que
... la vie
Quel sort !


A peine né, gosse puis adolescent,
sorti du collège, débarquant dans l’emploi...
Que d’obstacles surmontés déjà.
Et l’ayant, acquérir un métier
et être fier de le maîtriser.
Elargir aux collègues le souci
de communs intérêts, envisager ainsi
l’avenir et te le tracer, le baliser
pour être.


Quand tu
es
débarqué,
quelle débâcle !
Pour les tiens, pour tes liens, pour tes biens
sans toit peut-être
et, un jour,
sans acquêt sans toi.
Vidé. Bouche bée. Muet.
Sans amarres. Désarmé. Désaimé.


Par quel sortilège que la vie te lègue,
te voilà - totalement inenvisagé,
totalement improbable -
sorti, expulsé comme un surplus sans valeur,
violé de toute part allodiale, reliquat liquidé,
incapable
de crier au voleur,
mendiant esseulé, relégué au ban,
banalement enlisé sans île,
à la dérive dans
ce lisier fangeux banalisé,
hors la loi, renégat
forcé à l’apostasie
en quête d’asile.
D’où vient ce legs ?
Qui ou quoi légifère de la sorte
- et sans courage -
que cette vie ne vaut plus
rien,
que ta vie bascule tant
que tu en perds, en plus,
la face.
Clochard, depuis tant de temps seul,
tancé, exclus parmi les déchets
forcé au silence,
longtemps tu as marché.
Que fait que tant de force as,
pourtant,
après un tel travail sur toi ?
Cette loi du marché à la sale trogne
peut-on encore longtemps ne
laisser qu’elle
nous mener par le bout du nez,
dominer sans vergogne ?
Et les financiers aussi,
- seuls inclus dans leur monde propre dissolu -
immondes des immondices de leurs calculs,
consciencieusement finassiers,
pourront-ils longtemps encore
nous ballotter sans honte
en toute immunité ?


Envisageons autre point de vue :
un régime de contraintes allégées
il se peut qu’il faille alléguer...
pour vivre.


Empathie de base et franc-jeu.
Et le bègue,
en asialie longtemps de sa soif de parler,
se fait comprendre.
L’important n’est pas cette gêne
liée à son parcours de vie
mais ce qu’il veut dire
ce qu’il veut faire entendre.
« Il faut que tu m’écoutes,
il faut que vous me lisiez ».
Qu’à deux au moins on comprenne,
quand il vous dit
comme aujourd’hui il travaille courageux,
- avec d’autres qui, cela, comme lui, ont vécu -
non pas à trier les déchets mais « à valoriser
des produits
à recycler ».


La tâche s’étend.


On l’a aidé à laisser l’errance,
sortir du cours des laissés « pour compte ».


Sur le banc de sable blanc
en grève, le soleil noircit,
le ciel se charge, la brise charrie
des nuages gros, graves de rage
La chaleur accablée de froid
laisse prévoir l’orage.
Ce n’est pas poudre aux yeux.
Et le tonnerre pourrait n’être
que le vacarme
de l’étincelle espérance en foudre...
pour qui lutte et se résout à en découdre.
... Que travaille et se renforce
l’alizé renaissant d’humanité.


Bernard PELEGRIN 13/03/94
* si j’écris ça c’est à cause, pour, grâce à FILIGRANES. Dix ans déjà.
Eh bien longue vie. Je ne vois pas que j’eusse pu le faire ailleurs.

81
J’ai présenté ce texte au cours du séminaire fêtant les dix ans de la revue. Plusieurs de mes textes antérieurs avaient été publiés mais sans que jamais je n’aie eu la possibilité de les « entendre ». Je demandais au directeur du séminaire s’il était possible que celui-ci soit lu à voix haute par des participants, eux-mêmes tous écrivants. Il leur a proposé de le mettre en voix, chacun étant libre de prendre la parole.

82
J’imaginais que le premier en lirait quelques premières lignes, qu’un second lirait les suivantes, et ainsi de suite pour obtenir le texte entier.... En fait, chacun mit en parole le passage qui lui « parlait » le plus.

83
L’intonation, la conviction, la charge émotionnelle de chaque voix, de chaque passage, sans discontinuer pendant plusieurs minutes, enchevêtrement de voix d’hommes et de voix de femmes, la trame de l’écrit se trouvant ainsi lestée de toute l’énergie de la tessiture et des harmoniques charnelles, eurent tôt fait de me submerger d’une émotion très intense, jamais ressentie jusqu’alors, inouïe.

84
Cette expérience sensible rare ouvre sur la question de ce qui se passe dans le secteur de la refiguration que produit le texte écrit, qu’il faudrait traiter ailleurs.


85
Encore trois remarques à l’issue de ce court périple dans les arcanes de l’écriture.

86
La première peut paraître triviale : le signe comporte deux versants.

87
D’une part il n’est pas la chose, il est en retrait par rapport à elle et il engendre de ce fait un ordre nouveau qui s’ordonne à une intertextualité.

88
D’autre part, le signe désigne quelque chose. Cette seconde fonction est très importante. On peut dire que c’est cela qui délivre le signe de son exil dans son ordre propre (abduction) par un effet qu’on pourrait qualifier de transduction.

89
Deuxième remarque à partir de l’effet que j’ai très fortement et intimement ressenti dans ce moment de la mise en voix.

90
La communication esthétique ne s’accomplit pleinement que dans la situation de l’interaction qui suppose que l’oeuvre soit créée et donnée et que le lecteur qui la perçoit la délivre dans son monde. On rappellera cette citation de Bakhtine (cf. Todorov, p. 188) :

« Le trait caractéristique de la communication esthétique consiste précisément en ceci qu’elle s’accomplit pleinement dans la création de l’oeuvre d’art, dans son perpétuel renouvellement par la perception cocréatrice, et qu’elle ne demande pas d’autres objectivations ».

91
Dernière remarque.

92
J’ai trouvé dans l’écriture personnelle un moyen — il en existe d’autres mais au moins celui-ci me convient — pour transmettre à autrui quelque chose de mon expérience qui, sans lui, ne trouverait pas à être mis à distance ni à être dit. Mais Ricoeur le dit mieux que moi (p. 269) :

« Quelque chose de (l’)expérience (de l’artiste), précisément parce qu’elle a été portée par une œuvre, va pouvoir être communiqué. Son expérience nue, elle, était incommunicable ; mais du moment qu’elle peut être problématisée sous la forme d’une question singulière à laquelle il est répondu adéquatement sous la forme d’une réponse singulière aussi, alors elle acquiert une communicabilité, elle devient universalisable. L’œuvre augmente iconiquement le vécu indicible, incommunicable, fermé sur lui-même. C’est cette augmentation iconique, en tant qu’augmentation, qui est communicable. »


  • 13 certifié par le Center for Registration of European Ergonomists.
  • 14 textes publiés dans la Revue FILIGRANES, Allée de la Sainte Baume - 13470 Carnoux en Provence. « Cr (...)




93
Bernard Pelegrin : Ergonome13, Ecrivant14

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Bibliographie



Bakhtine, M., (1994), Esthétique et théorie du roman, Gallimard, coll. TEL.
Bakhtine, M., (1987), Marxisme et philosophie du langage, Ed. Minuit.
Mongin, O., (1994), Paul Ricœur, Seuil.
Ricœur, P., (1995), La critique et la conviction, Calmann-Lévy.
Todorov, T., (1981), Mikhaïl Bakhtine - le principe dialogique, reprint 9-93.
Valéry, P., (1957), Oeuvres I, La Pléiade.
Vygotsky, L.S., (1985), Pensée et langage, Éditions sociales/Messidor.
revue FILIGRANES
revue LANGAGES numéro 117 « Les analyses du discours en France ».
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Notes



1 L’ergonome intervient en entreprise. À partir d’une demande socialement exprimée par une instance représentative des salariés ou une direction d’entreprise, l’intervention vise à apporter un conseil pertinent pour transformer les conditions de travail de manière à réduire les effets négatifs sur la santé des travailleurs. Ces derniers sont seuls aptes à pouvoir qualifier ces transformations d’améliorations.
2 Pour une description partielle des problèmes que rencontre le linguiste s’intéressant au langage dans les situations de travail, cf. l’article de Boutet, Gardin et Lacoste : « Discours en situation de travail » dans le numéro 117 de la revue Langages, pp. 12-31.
3 « Ce qu’on appelle la « compréhension » et l’« évaluation » de l’énoncé (l’accord ou le désaccord avec lui) englobent toujours et le discours lui-même et la situation vécue extra-verbale. Ainsi la vie n’agit pas sur l’énoncé de l’extérieur, mais elle le pénètre de l’intérieur, elle est l’unité et la communauté de l’existence qui entoure les locuteurs, ainsi que l’unité des évaluations essentielles qui s’enracinent dans cette existence et en dehors desquelles il ne peut y avoir d’énoncé intelligible. » (M. Bakhtine, « Le discours dans la vie et le discours dans la poésie », in Todorov, 1981, p. 199).
4 On a très exactement ici le point origine de la conception du nouvel outil mentionné par Marie-Claude Betbeder dans Le Monde « initiatives économiques » (fin janvier 1996). Il a permis de faire grimper « le taux de récupération des matériaux jusqu’à 82 % » en 1995 après être déjà monté à 70 % en 1994,... « alors qu’ailleurs, en ayant recours à d’autres méthodes, on tourne entre 35 et 55 % ».
5 On notera l’analogie avec la physique, la réfraction étant, selon le Dictionnaire du Français Contemporain, « la déviation que subit un rayon lumineux en passant d’un milieu à un autre ».
6 M. Bakhtine « Le problème du texte en linguistique, philologie et dans les autres sciences humaines. Essai d’analyse philosophique » in Esthétique de la création verbale, Moscou 1979, p. 281-307, cité dans Todorov, 1981, p. 80.
7 Nous avons présenté et défini cette notion en détail dans B. Pèlegrin - A. Martin - M. Bodinier : « Une expérience d’ergonomie de conception dans une entreprise d’insertion par l’économique » - Actes du XXXè Congrès de la Société d’Ergonomie de Langue Française - Bayonne. 1995, pp. 601-607 et dans B. Pèlegrin - A. Martin - D. Faïta : « Conception as educational practice - the case of a course in ‘insertion-training-production’ company » - à paraître dans les Actes du XIII congrès triennal de l’International Ergonomic Association - Tampéré (Finlande) 1997.
8 Vygotski (1985, p. 262-263) s’intéressant au travail de l’enfant pour former une phrase écrite, nous donne des indications précieuses sur les différences entre le langage intérieur et le langage écrit : « Le langage intérieur est un langage réduit au maximum, abrégé, sténographique. [...] Le langage intérieur est plein (d’ellipses). Il est par sa structure syntaxique presque exclusivement prédicatif. [...] Au contraire, le langage écrit, dans lequel la situation doit être reconstituée dans tous ses détails pour devenir intelligible à un autre, est développé au maximum ».
9 M. Bakhtine indique dans « Marxisme et philosophie du langage », p. 101 (et aussi note 3 p. 101) : « L’assimilation idéale d’une langue est atteinte lorsque le signal est complètement sous le signe, et l’identification sous la compréhension.[...] En bref, une méthode saine et correcte d’enseignement pratique exige que la forme ne soit pas assimilée dans le système abstrait de la langue, comme une forme toujours égale à elle-même, mais dans la structure concrète de l’énonciation, comme un signe souple et changeant ».
10 Expression librement adaptée de la notation de Benveniste que relève Paul Ricoeur (1995, p. 133) : « (La phrase) reverse le langage à l’univers ».
11 « Ces trois opérations - préfiguration, configuration, refiguration - soulignent les liens du récit et de l’action avec le temps [...] » (Ricoeur Temps et Récit I, p. 87).
12 Le texte « ... Ne lui a laissé qu’elle.... » est reproduit ici avec l’aimable autorisation de la revue FILIGRANE.
13 certifié par le Center for Registration of European Ergonomists.
14 textes publiés dans la Revue FILIGRANES, Allée de la Sainte Baume - 13470 Carnoux en Provence. « Créée en 1984, cette revue a choisi de donner corps à un pari, celui de publier prioritairement des textes inédits, le travail d’écrivains encore anonymes, ou que le marché de l’édition méconnaît. Par la publication, par la tenue de séminaires ouverts à tous les abonnés et amis, la revue veut explorer des voies d’accès différentes à l’écriture et à la création. Lieu d’une aventure collective, où chaque écriture est légitime, FILIGRANES entend promouvoir les « hommes du commun à l’ouvrage » (Jean Dubuffet). Pour chaque numéro (quatre par an), le thème annoncé, polysémique et inducteur, nomme une dimension possible et métaphorique de l’acte d’écrire, source d’un regard renouvelé sur la création contemporaine ».
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Pour citer cet article



Référence papier


Bernard Pelegrin, « Formaliser l’expérience. Écrits professionnels et Écrits poétiques », Études de communication, 20 | 1997, 53-74.

Référence électronique


Bernard Pelegrin, « Formaliser l’expérience. Écrits professionnels et Écrits poétiques », Études de communication [En ligne], 20 | 1997, mis en ligne le 07 juin 2011, consulté le 04 novembre 2016. URL : http://edc.revues.org/2386 ; DOI : 10.4000/edc.2386
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Auteur



Bernard Pelegrin


Bernard Pelegrin, ergonome habilité (Center for Registration of European Ergonomists) a pris part à nombre de recherches dans le domaine des transformations du travail. Il a collaboré en qualité d’ergonome à des expertises « nouvelles technologies ». En collaboration avec APST, il a mené des recherches sur l’automatisation des gares de triage SNCF et, dernièrement, sur la dimension humaine de la conduite des trains. Ecrit par ailleurs des textes poétiques publiés dans la revue Filigrane (Carnoux en Provence).
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:06

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:30

intensité



[ltr]

Sommaire






  [masquer] [/ltr]







  • [-] Français

    • [×] Étymologie
    • [+] Nom commun
    • [×] Références
    • [×] Voir aussi




[ltr]

Français[modifier]






Étymologie[modifier]







Dérivé de intense avec le suffixe -ité.

Nom commun[modifier]

[/ltr]



[th]Singulier[/th][th]Pluriel[/th]
intensitéintensités
\ɛ̃.tɑ̃.si.te\
[ltr]
intensité \ɛ̃.tɑ̃.si.te\ féminin[/ltr]

[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Haut niveau ou degré ; propriété de ce qui est intense.

  • L’intensité de l’explosion ébranla tout le quartier.


[*]Puissance de ce qui est exprimé ou ressenti.

  • L’intensité de son regard me met mal à l’aise.
  • Rien ne vaut l’intensité des émotions ressenties en chute libre.


[*]Pureté et éclat d’une couleur.

  • L’intensité de ce bleu n’a rien de naturel.


[*]Quantité de courant électrique qui traverse un conducteur. — Note : Elle s’exprime en ampères.

  • Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)


[*]Puissance et quantité de son ou de lumière émise par une source.

  • L’intensité de son ne change rien à sa propagation.


[/list]

[ltr]

Dérivés[modifier]

[/ltr]


  • intensité lumineuse

----------------------------------------------------------------------------------------------------------

https://books.google.fr/books?id=jDE3Mr6TExcC&pg=PA925&lpg=PA925&dq=intensit%C3%A9+d%27une+id%C3%A9e&source=bl&ots=wGT6SmCYSs&sig=WYVgmrm74woVQ-S47pV6HcMYDcA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjW0suwpI_QAhUFsxQKHVq8CEkQ6AEIKDAC#v=onepage&q=intensit%C3%A9%20d'une%20id%C3%A9e&f=false

---------------------------------------------------------------------------------------------------------

NOCICEPTION ET DOULEUR










Nous possédons des récepteurs sensoriels à haut seuil mis en jeu uniquement par des stimulations provoquant des lésions de l'organisme. Ces stimulations nocives mettent en jeu des "nocicepteurs", dont l'activité provoque une sensation consciente particulière: la douleur. Il faut, en effet, avant tout ne pas confondre douleur et nociception. La nociception est le processus sensoriel à l'origine du message nerveux qui provoque la douleur. Les nocicepteurs peuvent être très activés sans qu'il y ait douleur - à l'opposé, une douleur peut être très intense sans activation majeure des nocicepteurs. Nous savons tous qu'une forte émotion, un état de stress aigu ou même simplement une intense concentration peuvent supprimer une sensation douloureuse : qui ne s'est pas coupé sans s'en rendre compte, obnubilé par l'exécution d'une tâche prennante ? La douleur nous apprend à éviter les situations dangereuse. C'est avant tout un signal d'alarme qui met en jeu des réflexes de protection nous permettant de nous soustraire aux stimulus nocifs - de soulager les parties de notre corps soumises à de trop fortes tensions. Les rares patients naissant avec un déficit de la sensation douloureuse vivent avec le risque permanent de s'autodétruire puisqu'ils ne réalisent jamais quand ils se font mal - ils meurent en général assez jeunes.

LES QUALITÉS DE LA DOULEUR











  • En fonction de la localisation de la stimulation

La douleur peut avoir plusieurs "qualités" suivant son origine. La douleur provenant de la peau est qualifiée de superficielle, celle provenant des muscles et des articulations de profonde.

  • En fonction de l'intensité de la stimulation

Lorsque l'on se pique avec une aiguille, on ressent tout d'abord une douleur vive, localisée, qui disparaît rapidement. Si la piqûre est forte, la douleur vive (douleur rapide) est suivie d'une douleur sourde, diffuse, mal localisée, qui disparaît beaucoup plus lentement (douleur lente). On considère que deux catégories de fibres participent en fait à la douleur : des fibres myéliniques de fins diamètres (A delta, 10 m.sec-1) responsables de la douleur rapide et des fibres amyéliniques (fibres C, 1 m.sec-1) véhiculant la douleur lente. L'impulsion brève et intense excite les deux types de terminaisons et la différence entre les vitesses de conduction des deux types de fibres explique le décalage des sensations ressenties.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Soupe
L'histamine, sécrétée par les mastocytes, est très algogène en injection intradermique. Elle excite les nocicepteurs polymodaux. La bradykinine, puissant vasodilatateur, excite les nocicepteurs cutanés et facilite la réponse des fibres C à un échauffement. Les prostaglandines (PGE1 et PGE2), produites par les cellules endothéliales vasculaires, comme la sérotonine, présente dans les plaquettes sanguines, induisent des phénomènes de sensibilisation à l'histamine et à la bradykinine. Les terminaisons libres sont également sensibles aux variations de concentration locales en O2, en CO2 et à la composition ionique (K+) du milieu extracellulaire.
La douleur "lente", dont l'exemple type est la brûlure, peut conduire à une hyperalgésie (ex. "coup de soleil"): le seuil de la douleur est abaissé et des stimuli non douloureux tels que le port de vêtements deviennent insupportables. Cette hyperalgésie est un phénomène de sensibilisation, du à la libération de substances chimiques par les tissus lésés.
1. Toute réaction inflammatoire débute par une "alerte chimique". Les cellules des tissus lésés, les phagocytes et les mastocytes, provoquent la libération des médiateurs de l'inflammation.
2. La stimulation des fibres C, liées aux nocicepteurs, induit la libération périphérique de substance P ("réflexe d'axone") et provoque une "inflammation neurogène".
Le microenvironnement des nocicepteurs est un véritable "bouillon", une "soupe périphérique". Ces substances interviennent dans le déclenchement et surtout le maintien voire la recrudescence desphénomènes douloureux.

  • En fonction de la durée de la stimulation

La durée de la stimulation nociceptive est également essentielle. Les douleurs aiguës, généralement limitées à l'organe atteint (carie, brûlure ), sont des douleurs d'alarme, vives, précoces, bien localisées, qui s'accompagnent de vives réactions végétatives (tachycardie, tachypnée, sueurs ) et de réactions motrices (réflexe de retrait). Les douleurs chroniques (> à 6 mois) peuvent, par leur durée, conduire à une atteinte grave de la personnalité (insomnies, troubles de l'humeur, dépression ). Il n'existe alors plus de relation claire entre l'ampleur de la lésion organique et l'intensité de la douleur chronique.

LES NOCICEPTEURS










Il existe des récepteurs cutanés - essentiellement, des terminaisons libres de fibres amyéliniques - qui ne répondent qu'à des stimulations potentiellement dommageables à la peau (mécaniques, thermiques ou chimiques). On distingue quatre types de nocicepteurs :

  • Les nocicepteurs mécaniques répondent à la piqûre, au pincement ou à la torsion de la peau avec une décharge qui dure tout le temps de la stimulation, sans adaptation. Leurs champs récepteurs sont larges (1 à 8 cm2). composés de zones ponctuelles (1 mm2) séparées par des zones silencieuses. Leurs fibres afférentes sont essentiellement de type A delta.
  • Les nocicepteurs thermiques répondent à des stimulus thermiques élevés (> 45° C) ou bas (< 10° C). Leurs champs récepteurs sont ponctuels (1 - 3 mm2) et ils sont liés essentiellement à des fibres amyéliniques (fibres C).
  • Les nocicepteurs sensibles aux agents chimiques répondent aux agents toxiques externes comme aux substances produites par les tissus lésés (cf. supra).
  • Les nocicepteurs polymodaux répondent à la fois à des stimulus nociceptifs mécaniques et thermiques. Ils sont liés à des fibres C amyéliniques. Ils constituent près de 90% des fibres amyéliniques contenus dans un nerf cutané.

http://neurobranches.chez-alice.fr/systnerv/systsens/somesthesie4.html

------------------------------------------------------

LA SENSIBILITÉ MÉCANIQUE MUSCULAIRE ET ARTICULAIRE








1. LES TROIS QUALITÉS DE LA SENSIBILITÉ MÉCANIQUE MUSCULAIRE ET ARTICULAIRE









La proprioception nous permet de connaître la position de notre corps dans l'espace et de nos membres par rapport à notre corps. Nous sommes également capables d'apprécier la résistance contre laquelle nous effectuons un mouvement. De fait, la proprioception correspond à trois qualités : la sensibilité à la position, au mouvement et à la force.

  • La sensibilité à la position nous informe des angles formés par chacune de nos articulations, et donc de la position relative de nos membres entre eux et par rapport au corps. La précision en est faible et elle présente peu ou pas d'adaptation. Elle peut être grandement améliorée par l'apprentissage (ex : tir à l'arc).
  • La sensibilité au mouvement correspond à une sensation de vitesse, de direction et d'amplitude. Les seuils de sensibilité pour ces trois paramètres sont plus faibles dans les articulations proximales (épaule) que dans les articulations distales (main).
  • La sensibilité à la force se superpose à la sensibilité à la pression (étirement de la peau et pression exercée par un objet à porter). Il est donc difficile de distinguer l'information en provenance des propriocepteurs de celle provenant des mécanorécepteurs cutanés.

2. LES MÉCANORÉCEPTEURS MUSCULAIRES ET ARTICULAIRES









Les récepteurs mis en jeu dans la proprioception sont des mécanorécepteurs localisés dans les muscles, les tendons et les articulations.








LES MÉCANORÉCEPTEURS MUSCULAIRES : LES FUSEAUX NEURO-MUSCULAIRES
Les fuseaux neuromusculaires sont répartis dans la partie charnue du muscle strié. Ils sont entourés d'une enveloppe fibro-conjonctive, étroite à ses deux extrémités et renflée dans sa partie médiane en une capsule remplie de gel. Cette capsule contient et protège la partie médiane de 4-15 petites fibres musculaires, très particulières, dites intrafusales, disposées dans le corps du muscle parallèlement aux fibres musculaires extrafusales.
Les extrémités de ces fibres intrafusales, situées en dehors de l'enveloppe protectrice du fuseau, s'insèrent sur les cloisons conjonctives intramusculaires. Leurs parties polaires, striées, contiennent des myofibrilles contractiles. Leur partie équatoriale contient l'ensemble des noyaux cellulaires de la fibre.
D'après la disposition de ces noyaux, on distingue les fibres intrafusales à chaîne nucléaire (15 µm de diamètre / 3-5 mm de long) des fibres intrafusales à sac nucléaire (30 µm de diamètre / 6-10 mm de long).
Les fuseaux neuromusculaires assurent le contrôle du tonus musculaire (stimulus = étirement musculaire). Ils sont à la base du réflexe myotatique.
Innervation sensitive
Les fibres sensitives primaires Ia, qui perdent leur gaine de myéline à proximité du fuseau, se ramifient en autant de branches que de fibres intrafusales. Elles s'enroulent autour de la région équatoriale nucléée de chaque fibre intrafusale. Les fibres sensitives secondaires II, qui perdent également leur gaine de myéline à proximité des fuseaux, s'enroulent presque exclusivement autour des parties juxtaéquatoriales des fibres à chaîne nucléaire.
Innervation motrice
Ces fibres intrafusales à chaîne et à sac reçoivent une innervation motrice spécifique. Les fibres gamma, fusimotrices innervent les parties striées contractiles des fibres intrafusales. Ces fibres fusimotrices, en assurant la contraction des fibres intrafusales, modifient l'excitabilité des fibres sensitives innervant les fuseaux, en déformant mécaniquement le récepteur.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Fofnm
D'après Figure 2.29 - Psychophysiologie sensorielle. Neurophysiologie Fonctionnelle II. P. Buser et M. Imbert. Hermann Paris - Collection Méthodes.
Les fibres Ia ont (1) une réponse dynamique à l'étirement musculaire, qui dépend linéairement de la vitesse d'étirement du muscle puis (2) une réponse statique pendant tout le temps de l'étirement.
Les fibres II ont essentiellement une réponse statique, avec une réponse dynamique quasiment nulle.
Les fibres primaires (Ia - fibres de 10-12 µm de diamètre) et secondaires (II - fibres de 5-6 µm de diamètre) des fuseaux neuro-musculaires répondent à l'étirement du muscle. Ces récepteurs de longueur ont une adaptation pratiquement nulle : les fibres ont une fréquence de décharge quasi constante pendant tout le temps de l'étirement musculaire.
LES MÉCANORÉCEPTEURS TENDINEUX : LES ORGANES TENDINEUX DE GOLGI
Les organes tendineux de Golgi sont situés aux jonctions myotendineuses. Ils sont constitués de faisceaux de collagène entourés par une capsule fibro-conjonctive fusiforme. À l'une des extrémités de l'organe tendineux, ces fibres de collagène s'insèrent sur les aponévroses tendineuses. À l'autre extrémité, elles se connectent avec 5-25 fibres musculaires de toute nature appartenant à plusieurs unités motrices différentes. Réciproquement, une unité motrice active 4 à 6 organes tendineux différents par plusieurs de ces fibres constitutives. Il est très important de noter que l'organe tendineux ne s'insère que sur une partie seulement des fibres musculaires : les autres fibres musculaires s'insèrent directement sur le tendon et agissent donc en parallèle avec l'organe tendineux voisin. Leur contraction a tendance à diminuer la déformation de l'organe tendineux, que provoque la contraction des fibres musculaires placées en série sur l'organe tendineux.
Les organes tendineux de Golgi sont innervés par des fibres Ib (fibres de 10-12 µm de diamètre). Ces fibres Ib pénètrent dans la capsule de l'organe tendineux, perdent leur gaine de myéline et se ramifient en plusieurs branches amyéliniques, qui s'insinuent entre les fibres de collagène. Les organes tendineux de Golgi présentent une sensibilité dynamique très développée et renseignent le système nerveux central sur les variations de la force contractile du muscle (stimulus = contraction musculaire active).
LES MÉCANORÉCEPTEURS ARTICULAIRES
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Frarticul
D'après Figure 2.40 - Psychophysiologie sensorielle. Neurophysiologie Fonctionnelle II. P. Buser et M. Imbert. Hermann Paris - Collection Méthodes.
Les fibres myélinisées fines du groupe III et les fibres amyéliniques du groupe IV se terminent par des terminaisons libres.
Les récepteurs de Ruffini des capsules articulaires, les récepteurs de Golgi des ligaments articulaires donnent essentiellement naissance à des fibres myélinisées de gros diamètre (40-60 m. sec-1).
Les récepteurs de Ruffini des capsules articulaires constituent la majorité des récepteurs articulaires. Ils sont à la fois dynamiques et statiques. Ils sont actifs pour un angle précis d'activation, proche des positions extrêmes du membre (flexion ou extension). Lorsqu'un mouvement articulaire est effectué autour de l'angle d'activation du récepteur étudié, on observe une augmentation de la décharge du nerf d'autant plus important que la vitesse de rotation de l'articulation est importante. Lorsque la rotation articulaire est terminée, la décharge nerveuse rejoint le niveau tonique de décharge spécifique de la nouvelle position articulaire.
Ces récepteurs articulaires sont des récepteurs phasico-toniques, qui renseignent sur les mouvements articulaires comme sur la position de l'articulation.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Flechehaut [SUITE]
http://neurobranches.chez-alice.fr/systnerv/systsens/somesthesie2.html




http://neurobranches.chez-alice.fr/pdf/pdf.html
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:31

365 jours ouvrables - Paroles

Diabologum







Paroles de 365 jours ouvrables par Diabologum
A part dire ce qui passe par la tête
comme inverser la rotation de la planète
ou changer de sphère



puis revenir sur la terre à l'époque présente
tomber sur l'annonce suivante
"échange chef d'état contre prophète"
signe Incurable n°1 du service après-vente
A part boire des litres
remplir les poches
dater les registres du partage
trouver des titres
que dire sans être à la page?
peut-être le mal du siècle c'est l'emballage
à part de meilleures garanties
tel un pourcentage sur l'assurance-vie
ou s'arranger la frange
ne plus croire en la loi des échanges
de la fange qui a faim ou du gratin qui mange
à part sortir quand c'est fini
main dans la main de celle qui nous a choisis

il n'y a rien à gagner ici

à part tourner en rond dans l'atmosphère
frayer avec pour seuls frères
P.E.T.E.R
à grands coups de métal pour faire sauter la caisse
pour voir dans quel état ça nous laisse
D.E.N.'S
la mort dans les jeux vidéos
trois fois par pièce
K.R.O
philosophes partisans
nous n'avons pas besoin d'aide
T.A.D.Z
profiteurs du malaise
"mais putain qu'ils se taisent!"
à part faire le saut de l'ange entre deux chaises
ou reparler d'Incurable n°1 tueur de rêves qu'on dit irrévocable

rien à gagner ici

La post-avant-garde cassera les prix
mais jamais l'ambiance
à part des partis-pris en chiens de faïence
des voyages sans exil
de l'élixir sous les manches
et pour toute la descendance
en plus de ce que j'ai déjà dit
à part gâcher sa vie

il n'y a rien à gagner ici





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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:31

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 15:57

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 18:10

"... comment peut-on voir la lumière sans l'ombre, percevoir le silence sans bruit, atteindre la sagesse sans la folie? Devenir fou n'est pas un art. Mais de la folie extraire la sagesse, voilà sans doute le comble de l'art. La folie est la mère des sages, jamais l'intelligence. "
C.G. Jung, L'âme et la vie.


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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 18:22

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 20:32

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 20:51

https://books.google.fr/books?id=2LEDHilkweQC&pg=PT71&lpg=PT71&dq=les+surdou%C3%A9s+et+la+pr%C3%A9carit%C3%A9&source=bl&ots=WMrcVMn6z2&sig=sPp22Oinygj5kB_UqvLhNe3WJj4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi9htbI6o_QAhXGVRQKHRqaCT8Q6AEIVTAI#v=onepage&q=les%20surdou%C3%A9s%20et%20la%20pr%C3%A9carit%C3%A9&f=false

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https://books.google.fr/books?id=J6vfBgAAQBAJ&pg=PT8&lpg=PT8&dq=les+surdou%C3%A9s+et+la+pr%C3%A9carit%C3%A9&source=bl&ots=PPAaD8pVx_&sig=JqnQvpNL22APUx7dKA9kZH43tL4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjb2bKk7I_QAhUHchQKHWYLCf44ChDoAQgoMAI#v=onepage&q=les%20surdou%C3%A9s%20et%20la%20pr%C3%A9carit%C3%A9&f=false

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http://www.corsematin.com/article/corse/une-jeune-bastiaise-surdouee-en-maths-fait-fureur-aux-usa

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https://books.google.fr/books?id=kK9FoH4hOlgC&pg=PA1046&lpg=PA1046&dq=les+surdou%C3%A9s+et+la+pr%C3%A9carit%C3%A9&source=bl&ots=60XYCMLjir&sig=rWYyifGEwvOEuLg0Ifms7UUMpwM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjE_M-H7Y_QAhXsLsAKHbhABIw4FBDoAQgpMAI#v=onepage&q=les%20surdou%C3%A9s%20et%20la%20pr%C3%A9carit%C3%A9&f=false
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 20:54

11. Informer  •  Thémathèque
 11.1.c. Surdoués et Violences 

  Généralités, Enquêtes et Réalités

« Tant qu'on n'aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l'utilisent et tant que l'on n'aura pas dit que jusqu'ici cela a toujours été pour dominer l'autre, il y a peu de chance qu'il y ait quoi que ce soit qui change. »

Henri Laborit [1], in Éloge de la fuite

Depuis quelque temps, la violence à l’école fait la une des médias, à la suite notamment d’une enquête statistique réalisée pour l’UNICEF, par l’Observatoire international de la violence à l’école [2] et du rapport SIVIS [3] pilotés par l'Éducation Nationale et de celle moins connue, mais plus proche des réalités de Trajectoire/AFEV [4].
         Depuis 20 ans, au cours des rencontres avec les personnes surdouées ou leur famille, nous avons eu à connaître de nombreux faits de violence verbale et/ou physique à l’encontre des enfants surdoués, essentiellement dans le cadre scolaire.
          Mais, avant d'étudier les chiffres proposés il y a lieu de bien différencier  les  notions d'agressivité et de violence. Si les deux sont réactionnelles, impulsives, elles ne visent pas le même objectif. Si la première reste soumise aux codifications sociales et à la maîtrise, la seconde ne l'est que très peu.
        

 A. De l'agressivité

Du latin : agressus, attaqué. L'agressivité est un compor- tement présent chez tous les êtres vivants, dont l’humain. Il se manifeste par des signaux de menace, de violence simu- lée (paroles, cris, gestes, postures et attitudes). Il peut s'exprimer à l'encontre d’êtres de la même espèce, d’espèces différentes, d’objets ou de l’individu lui-même. 
       Elle est, selon Henri Laborit [1], l’un des trois systèmes de défense de l’individu ou du groupe social : 

agressivité, fuite ou inhibition.

Pour Konrad Lorentz [5], c'est un instinct naturel qui n’agit qu’envers des membres de la même espèce, lié à la concurrence pour la satisfaction des besoins vitaux. Elle est élément positif, liée à l’instinct de vie ou de survie, quand la violence l'est à l’instinct de mort.

L'agressivité s’exerce dans trois secteurs différents :
• l'instinct de survie, surtout lié au territoire (nutrition) ou à la protection individuelle ;
• l'instinct de reproduction : éloignement du rival, pro- tection de la femelle ;
• l'instinct parental : protection des petits.





Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Agressivite
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Les attitudes ou les gestes agressifs sont propres à chaque espèce, plus ou moins codifiés et pour l’homme plus ou moins tolérés selon les normes sociales et les époques.
       L'agressivité est déclenchée par le système limbique (émotionnel), mais contrôlée par l’instinct chez l’animal et réflexe ou régulée chez l’homme (cortex préfrontal),  mise en œuvre par le système reptilien (automatismes de défense) et véhiculée par le système hormonal : adré- naline, testostérone, ocytocine, et régulée par la cortex préfrontal.
       L’hypoglycémie, e manque de sommeil, l’intoxication par certains pesticides ou drogues (alcool, cocaïne, ecstasy, amphétamines...)peuvent induire des comportements agressifs ou en amplifier l'expression.
       Elle peut être tournée contre l’individu lui-même : auto-agression. Résultant de l’inhibition des autre moyens de défense : agressivité à l'encontre de l'autre ou fuite, elle se tourne alors contre le corps et produit des somatisations parfois importantes.


 B. De la violence

Du latin : vis qui signifie la force, sans égard à la pertinence de son usage. L’agressivité n’est alors plus contenue par le cortex et les codes sociaux et l’individu ne maîtrise plus son compor- tement. Cette perte de maîtrise peut provenir d’un niveau de stress trop important, au-delà du seuil individuel de tolérance, mais aussi de certains excitants : alcool, barbituriques, neuro- leptiques, ou d’atteintes cérébrales (tumeurs).

Elle est pilotée par le cerveau limbique (émotions) sans inter- vention du cortex (raisonnement) qui semble alors déconnecté. Elle n’est plus une posture visant à intimider l’autre ou à provoquer son éloignement ou sa soumission, mais à son élimination psychique et/ou physique.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Violence%20sch

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Violence%20sch

Définitions
Pour l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé),  la violence se définit comme :
 
« L’usage intentionnel de la force physique, du pouvoir sous forme de menace ou d’action contre soi-même, autrui ou un groupe ou une communauté́ dont la conséquence réelle ou probable est une blessure, la mort, un traumatisme psychologique, un mauvais développement ou encore la précarité » (WHO, 1995).

Et pour Hurrelmann (in Vettenburg, 1998) :

« La violence à l'école recouvre la totalité du spectre des activités et des actions qui entraînent la souffrance ou des dommages physiques ou psychiques chez des personnes qui sont actives dans ou autour de l’école, ou qui visent à endommager des objets à l’école ».

Nous préférons la définition suivante :
       L’usage intentionnel de la force psychique et/ou physique, du pouvoir institutionnel ou groupal, visant la dégradation de biens meubles ou immeubles, ou à l'encontre d'un individu, groupe ou communauté, sous formes d'injonctions, de menaces ou d’actes physiques, de façon ponctuelle ou habituelle. Elle a pour conséquence une perte financière, d'usage de biens, ou un traumatisme psychique ou physique, pouvant entraîner mauvais développement psychique ou physique, précarité ou mort.


 C. Les quatre formes de la violence 

On peut distinguer plusieurs champs de manifestation : individuel ou collectif, politique, économique, etc. mais surtout plusieurs formes d'expression de la violence, par ordre de gravité :

 C.1. La violence de déprédation 
Elle vise exclusivement les biens, soit de façon ciblée (ceux de tel individu : vengeance, etc.), soit de façon symbolique ceux repré- sentant telle catégorie sociale ou ethnique (par ex. Nuit de Cristal), telle  autorité  (par ex. caillassage des voitures de pompiers et de policiers dans les banlieues) ou de façon plus confuse les vitrines de magasins, les voitures, lors des manifestations, celles-ci étant sensées représenter la société, les riches, l'ordre, etc. Elle est gratuite en ce sens qu'elle ne vise pas l'appropriation des biens, mais simplement leur dégradation ou leur destruction.

C.2. La violence de prédation 
Elle consiste à s’approprier le bien d’autrui, sous forme d’arnaque, d’agression. C’est le vol individuel (racket, dépouillement...) ou collectif, étatique (spoliation), économique (espionnage, contre-façon, falsification) ou militaire (pillage). Par exemple : l'appropriation de terres en Afrique, à Madagascar, en Argentine... par le capitalisme international, au détriment des populations agricoles autochtones, avec la complicité des dirigeants, spoliation "légale" des plus pauvres pour enrichir les plus puissants.

 C.3. La violence de domination / normalisation 
Il s’agit de comportements de domination ou d’asservissement de l’autre sous forme :
- verbale : dévalorisation, injures, provocations ;
- psychologique : injonctions paradoxales, harcèlement verbal, stigmatisation, etc. ;
- de privation : des droits ou de la liberté, abus de pouvoir ;
- physique : coups, viol, torture.
Le bouc émissaire peut être la victime de ces quatre formes. Elle est parfois pédagogique dans les quatre champs..

Elle peut prendre une forme économique : blocus, mais aussi plus insidieuse en considérant le client non plus comme un partenaire, mais exclusivement comme une source de profit avec une disproportion de moyens : contrats léonins, monopoles, etc.             Elle vise à l’affaiblissement psychique, à une inhibition telle de l’individu qu’il finira par accepter la domination, il est alors objetisé et disparaît comme être singulier. Elle peut être consciente ou non, entre pairs (couple, concurrents, partenaires, états, etc.) ou hiérarchique (parents/enfants, supérieurs/subordonnés, état/citoyens...). Elle est fréquente à l'encontre de enfants et personnes surdoués sous le prétexte de normalisation.

 C.4. La violence d’élimination
Elle vise non plus à la domination, mais à l’élimination psychique ou physique de l’autre, symbolique (rejet, exclusion) ou réelle et létale (meurtre, génocide). L'exclusion en est la forme psychosociale, l’assassinat, le terrorisme, le génocide (juifs, arméniens...) en sont la forme physique.
          La forme économique vise à la disparition du concurrent par faillite ou absorption.
        Elle peut être cependant parfois juste, légitime et nécessaire : prison, tyrannicide, guerre de défense, pour rétablir le droit et protéger une population. 
        Elle peut être politique : élimination physique d'une population (Gengis Khan, Hitler, Staline, Mao, Kadhafi et Benghazi, Daesh (califat) envers les chrétiens, chiites ou Kurdes), pour s'assurer le pouvoir par la terreur.


 D. Trois cas particuliers

La violence pathologique
De nombreux troubles mentaux produisent des pulsions violentes : schizophrénie, Alzheimer, paranoïa, etc. Elle peut être également l’effet direct de substances (alcool, saturnisme, PCP, barbiturates) ou indirect (en cas de manque), de perturbations endocriniennes (sérotonine, adrénaline, testostérone, par exemple), ou de la dégradation cérébrale  (tumeurs, maladie d’Alzheimer).

La violence naturelle
Tempêtes, inondations, tremblements de terre, incendies de forêt, tsunamis ne doivent pas être pris comme violence. L’agressivité animale non plus, dans la mesure où elle est purement instinctuelle et qu’elle ne vise pas à l’élimination systématique de l'autre, mais à son éloignement (combats sexuels entre mâles) ou à l’exercice normal de l’alimentation (carnivores).

La violence intraindividuelle ou autoagression
En l’absence de résolution d'une situation négative, l’individu peut retourner la violence contre lui-même, de façon non-consciente (somatisations) ou consciente (scarifications, conduites à risques, suicide). Les somatisations sont assez fréquentes chez les surdoués malmenés, le suicide se présente plus comme suicide intellectuel (inhibition majeure) que comme autolyse.



 E. La violence « discrète » : le harcèlement 

Chaque groupe humain cherche à définir des normes (système de valeurs, opinions, comportements, codes, règles, modèles). Ces normes prétendent synthétiser et modéliser le comportement du groupe, servent à le différencier des autres groupes (identité) et tendent de s’imposer de façon hégémonique à tous les membres du groupe (signes d’appartenance et d’allégeance).


« Le conformisme se manifeste par le fait qu’un individu modifie ses comportements, ses attitudes, ses opinions, pour les mettre en harmonie avec ce qu’il perçoit être les comportements, les attitudes, les opinions du groupe dans lequel il est inséré ou il souhaite être accepté. »

Jean-Paul Codol [6], in Bulletin de psychologie, 2001
 
Le conformisme implique un affaiblissement de la personnalité individuelle, du trop différent vers le modèle groupal, en échange il sera reconnu comme membre, intégré et assuré de la protection de celui-ci. Ne pas confondre conformisme et conformation, dans le premier cas le sujet mime les normes du groupe sans y adhérer forcément pour se faire accepter et conserve ses valeurs propres, mais ne les exprime pas publiquement : masquage ; dans le second, il finit par adhérer pleinement aux normes du groupe au détriment de sa singularité qu'il abandonne : inhibition.

Le harcèlement vise des individus estimés différents de la moyenne du groupe (le bon élève, le mauvais élève, le mal ou trop bien habillé, le sujet fragile ou avec un physique ingrat, l’immigré, l’enfant surdoué, etc.) dans une tentative de conformation ou de normalisation de l'individu à la moyenne puis, en cas d'échec, à lui faire payer sa différence en servant de bouc-émissaire au groupe ou à la personne  maltraitante.

Le harcèlement est donc le véhicule le plus courant de la normalisation. C'est une suite d'actions "correctives", puis agressives, puis violentes, envers un individu qui visent, par répétition, à son affaiblissement psychologique puis, s'il ne soumet pas, à sa marginalisation, voire à son exclusion. Il se caractérise, selon Jean Pierre Bellon [7], par trois critères :
        1- la durée ;
        2- la répétition ;
        3- la disproportion des forces 
(de statut, de stature ou de nombre).

Il serait bon, pour être complet, d'en rajouter cinq :
        4- la diffusion ;
        5- la gradation ;
        6- l'omerta ;
        7- la négation ;
        8- le retournement.

      La durée 
est généralement longue de plusieurs mois à plusieurs années et le harcèlement passe bien souvent inaperçu : la personne se sentant coupable n'ose pas en parler ou redoute les mesures de rétorsions, comme les témoins... muets en cas de dénonciation. 

       La répétition 
peut être factuelle (en réponse à une "déviance" elle aussi factuelle), mais le plus souvent elle est quotidienne (quolibets, insultes dès l'apparition dans le groupe, avant même toute "déviation").

        La disproportion 
est grande : individuelle (de stature par écart d'âge, 4e contre 6e), groupale (en moyenne 3 à 4 contre 1), pédagogique (stature et statut d'adulte ou de pouvoir hiérarchique) qui, par contagion et conformisme corporatif elle peut devenir groupale (plusieurs enseignants et/ou relayée par le groupe classe avec la bénédiction magistrale).

      La diffusion. 
Naguère, le harcèlement était circonscrit au groupe restreint, mais aujourd'hui, les facilités offertes par Internet ont changé la donne. La situation peut s'aggraver fortement du fait de la diffusion sur les réseaux sociaux des insultes et autres dépréciations et de la protection de l'anonymat offerte aux auteurs.

      La gradation. Chaque fait qui constitue le harcèlement peut être jugé comme insignifiant par l'entourage et c'est bien là le danger, car sans coup d'arrêt porté, la spirale se met en marche, on va passer des moqueries aux injures et des injures aux coups (parfois filmés et publiés sur le net). Debarbieux, UNICEF [1] :

« Plus le taux de harcèlement augmente plus celui-ci est agi par un groupe : à chaque catégorie de victimation correspond pour le harcèle une universalisation de cette victimation. […] Même pour quelque chose d’aussi apparemment banal que le vol de matériel scolaire cette relation est spectaculaire : 1,3% des non-victimes de harcèlement déclarent avoir souvent été victimes de ce type de vol, vs 48% des victimes de harcèlement très sévère et 28% des victimes de harcèlement sévère. […] Par exemple, chez les élèves non-victimes de harcèlement 0,2% sont victimes de menaces par un groupe de garçons et de filles, contre 23% de ceux qui subissent un harcèlement sévère ou très sévère. »
   
       L'omerta. 
Elle n'est pas réservée aux Corses ou aux délinquants. Elle intervient sur trois champs :

1. La victime  qui  se sent coupable de ne pas savoir/pouvoir gérer la situation, de ne pas être "à la hauteur", de ne pas savoir se défendre et qui n'ose rien dire pour ne pas perdre le peu d'estime qu'elle a d'elle-même en avouant son impuissance ou pour ne pas perdre l'amour de ses parents.
2. Le haceleur pour ne pas être puni et qui souvent ne fait que reconduire sur autrui ce qu'il a lui-même vécu plus jeune.

3. L'institution de peur de voir son image dégradée aux yeux des parents et des instances officielles. Parfois aussi, c'est la loi de la jungle érigée comme principe éducatif  : "Il faut bien qu'il apprenne à se défendre".

Le recours à l'adulte est peu utilisé : la plainte n'étant pas prise au sérieux, chaque acte semble bénin et est souvent peu visible (opéré sournoisement). La peur de représailles éventuelles à l'encontre du dénonciateur ferme les bouches. Le groupe se satisfait aussi assez facilement de la création du bouc-émissaire (qui évite à chacun de l'être) et il le rend responsable de la situation. La victime finit aussi par le penser, ne dit rien du traitement qu'elle subit ( peur des représailles encore plus dures, perte de confiance en l'adulte, etc.) ce qui ne fait que renforcer la situation.


        La dénégation. 
Elle est fréquente, et pas uniquement de la part du harceleur. Souvent l'institution cherche à minimiser les faits en les faisant passer pour broutilles d'enfants sans importance. "Je n'ai rien vu, rien entendu..."

         Le retournement. 
C'est le plus vicieux. Lorsque l'enfant harcelé réagit, à bout de patience, souvent par la violence physique, c'est lui qui se fait punir. De victime, il devient la cause du désordre et comme tel n'en subit que plus fortement les harcèlements, les acteurs  ayant été dédouanés, voire confortés.



 F. Quels signes ? 

Ils
 sont nombreux, mais souvent peu visibles, du moins au début, car progressifs et indirects :


Signes ± caractéristiques du harcèlement Mais, chez les surdoués...
Solitude à l’école (récréation).Centre d'intérêts trop différent.
Baisse du rendement scolaire.Ennui progressif par inadaptation du rythme d'enseignement.
Difficulté d’endormissement.Ce signe est récurent en dehors de tout harcèlement.
Cauchemar à répétition.Peut avoir d'autres causes.
Perte d’appétit ou boulimie.Peut avoir d'autres causes.
Perte d’affaires (vol, racket).Inattention, manque d'intérêt pour les contingences matérielles.
Somatisations (maux de ventre, maux de têtes... en période scolaire).Ennui massif, inadaptation pédagogique.
Retards fréquents et ciblés.Ennui.
Humeur changeante.Forte réactivité émotionnelle.
Vêtements abimés et déchirés (bousculades, violence physique).Inattention, manque d'intérêt pour les contingences matérielles.
Trace de coups (hématomes fréquents avec explication embarrassée = agressions physiques).Maladresse.
Refus scolaire.Ennui massif, inadaptation pédagogique.
Changement brutal ou progressif de comportement : agressivité, déprime, anorexie, boulimie, pleurs..colères.Ennui massif, inadaptation pédagogique.

  Un seul signe n'est pas suffisant, mais implique une attention soutenue
 



 G. Quelles conséquences ? 


- perte de l’estime de soi, d'importante à très importante,
- repli social,
- absentéisme,
- phobie scolaire (un quart des élèves absents chroniques ne peuvent entrer à l’école parce qu’ils ont peur),
- phobie sociale,
- dépression,
- autoagression (conduites à risque et conduites addictives, prises de risques sexuels, tentatives de suicide. Selon le chercheur norvégien Dan Olweus, un enfant qui est harcelé présente quatre fois plus de risques d'avoir une tendance suicidaire qu'un autre).
- agression (les victimes de violence ont près de 5 fois plus de risques de devenir auteur de violences envers les autres).




 H. Quels chiffres ?

Il est important de mesurer l'impact des différentes formes de la violence et leur importance dans la vie scolaire. Nous nous appuyons sur les données de l'étude UNICEF (2009-2010), de celle de SIVIS (toutes deux avec le concours de l'Éducation nationale) que nous pondérerons par l'étude Baromètre Trajectoires/Afev [4]. Mais aucune étude n'a été réalisée spécifiquement sur notre population.
        Les chiffres rapportés par les deux premières études ne concernent que les faits graves ayant donnés lieu à plainte judiciaire, conseil de discipline ou exclusion temporaire ou définitive. Ils sont donc totalement sous-évalués. Ils ne concernent que les établissements publics qui affichent globalement : 11,20 incidents graves pour 1000 élèves. Mais, les chiffres sont très différents selon le type d'établissement :

Type d'établissement2007-82008-92009-10
 École maternelle0,33 ‰0,20 ‰0,31‰
 École primaire0,53 ‰0,44 ‰0,43 ‰
 Collèges13,10 ‰12,00 ‰12,20 ‰
 Lycées professionnels15,10 ‰13,10 ‰17,20 ‰
 Lycées généraux et technologiques4,00 ‰3,60 ‰4,30 ‰


L'étude de Pacal Bavoux [7] in Trajectoires/AFEV [4] révèle une toute autre appréciation, certes circonscrite au collège, mais qu'on peut extrapoler. Si un quart des élèves y trouvent leur compte, pour 75 % des élèves le collège ne semble pas ou très modérément répondre à leurs attentes ! Situation fort préoccupante et qui provient en grande partie de la structure unique du collège trop orienté vers la voie classique et trop loin des besoins d'aujourd'hui. Par exemple : 16% ne comprennent pas ce qu'on leur demande, et 68% pas souvent, 21% s'ennuient, dont souvent 14%, toujours 7% ; 30% n'aime pas du tout ou pas trop l'école.
        Une des conséquences de ce profond malaise s'inscrit dans la violence : Bavoux note que 52% des enfants se disent victimes des autres élèves ! La différence est plus qu'importante avec l'UNICEF, qui, rappelons-le, ne comptabilise que les actes ayant donné lieu à plainte judiciaire, certificat médical... Or, vu l'omerta entretenue tant par les enfants (bourreaux ou victimes) que par les institutions (minimalisation, déni),  l'évaluation de Pascal Bavoux nous semble plus proche des réalités et de notre expérience que les chiffres officiels :
    
Types de violence   UNICEFTraj./AFEV
Verbale14,4 %81 %
Prédation (hors racket)23,1 %23 %
Physique10,1 %32 %
Racket4,6 %9 %

Les violences sexuelles : dont 18,1% (UNICEF) des enfants s'en estiment victimes, soit  :
        - voyeurisme aux toilettes : 20,3%, 
        - déshabillage forcé : 14,1%,
        - baiser forcé : 20%.

Les jeux dangereux  (foulard, cannettes) ne concernent heureusement que 7,4% des enfants (UNICEF).

Les harcèlement verbaux (les plus fréquents) ne sont  pas que des mots, mais de véritables maux !

« Aux exigences scolaires plus importantes s’ajoute la pression qui s’instaure entre les élèves en classe. Ainsi 55% des élèves enquêtés déclarent qu’il leur est arrivé que des copains/copines se moquent d’eux. Parmi eux : 51% ont subi des moqueries parce qu’ils ont eu une mauvaise note, 49% parce qu’ils ont donné une mauvaise réponse, 15% parce qu’ils ont eu une bonne note et enfin 11% parce qu’ils ont levé le doigt pour répondre. Ces moqueries en cours ne participent pas à faire de l’espace scolaire un lieu d’apprentissage pour l’ensemble des élèves, quels que soient leur niveau et leurs difficultés. Le « contrôle social » ainsi exercé par les camarades est  à prendre en compte pour comprendre le rapport tendu que peuvent entretenir avec l’École certains élèves, en particulier les plus en difficulté, et ce notamment au regard de l’importance que les élèves enquêtés accordent au regard que peuvent porter leurs camarades sur eux. »

Pascal Bavoux (o.c.) in Baromètre Trajectoires / Afev

Comme 25% des collégiens ne possèdent pas une maîtrise suffisante de la langue française et traînent échec et dévalorisation depuis le début de leur scolarité (en l'absence de mesures d'aides efficaces), il est logique que, ne pouvant négocier par oral, il ne leur reste, s'ils ne sombrent pas dans la passivité, que la violence pour s'affirmer et se valoriser en terme d'estime de soi.
       
« Il faut donc dire que nos résultats rejoignent largement la recherche internationale (voir résumé in Royer 2010) sur la prédominance des garçons à la fois comme victimes et comme agresseurs. Elles montrent qu’y compris dans les catégories des surnoms méchants, de la rumeur ou de la médisance ils sont plus souvent agresseurs que les filles, ce qui permet au passage de tordre le cou à la naturalisation de la violence « sournoise » des filles contre la violence plus brutale (virile ?) des garçons... » UNICEF (o.c.) 

Les plus violents physiquement  sont les garçons et la majorité de ceux-ci ont eux-mêmes subis les avanies qu'ils projettent sur les plus jeunes. Un enfant harcelé présente 5 fois plus de risques de devenir harceleur à son tour.

Mais le harcèlement ne concerne pas que les pairs, hélas!

« Qu’il s’agisse de collégiens ou d’élèves de primaire, les enfants perçoivent avant tout leurs enseignants comme des personnes leur transmettant un savoir. En second lieu, un tiers des enfants se sent « compris » par son ou ses enseignants : ce taux  atteint 58% des élèves de primaire, mais n’est toutefois que de 25% pour les collégiens. Les enfants  déclarant ne pas aimer aller à l’école ont une  vision plus critique de leurs enseignants, 20% estimant qu’ils ne les comprennent pas, 16% qu’ils les sanctionnent et 10% qu’ils les dévalorisent. »  [7]

Si un tiers ou un quart seulement des enfants se sentent compris par leur enseignants, c'est quand même préoccupant ! Mais il y a pire, hélas : les insultes viennent pour 4,1% des enseignants, les coups d'adultes de l'école pour 7,2%, mais cela peut s'aggraver pour les garçons, les élèves en retard (2 fois plus souvent), bien que 33% des élèves frappés aient un bon niveau scolaire (UNICEF, o.c.).
  
« Le goût de punir est souvent fort trouble : humilier, dompter, frapper un être fragile, le réduire au silence ou à l'immobilité, ces jeux cruels sont savourés par plus de bonnes âmes qu'on ne croit. Le métier d'éducateur, qui est un métier d'amour, est envahi de sadiques légers. Aussi faut-il distinguer entre la vocation de chef, et ce que P. Janet appelle « fausse énergie de faible. » Celle-ci se manifeste dans l'irritabilité, les exigences tatillonnes, la fréquence et le raffinement des châtiments, dans les rapports avec les inférieurs ; et, à l'envers, dans les rapports avec les supérieurs, par la platitude et la servilité. De la sorte, la complaisance à obéir pourrait parfois être le moyen d'obtenir licence de commander. » 

Maurice Marsal, in L'Autorité, édit. PUF, Paris, 1974.    


 Mesures officielles mises en place 

Luc Chatel, lors des Assises nationales sur le harcèlement à l'école, présenta un plan de lutte contre le harcèlement à l'école, pour la rentrée 2011-2012. Il le définissait sur quatre axes [Lien] :
    
1- Mieux connaître le harcèlement, notamment par des enquêtes tous les deux ans.
        => Mais il faudrait que ces enquêtes ne reposent pas que sur les cas les plus graves (plaintes) et soumis à la seule déclaration des responsables d'institutions. Il faut aussi interroger les élèves et les parents.

2- Mobiliser tous les acteurs.
        => Mais quand on voit le poids de la parole des parents face à l'institution, le déni systématique opposé par les enseignants quand on parle de harcèlement et le rejet habituel de la cause sur l'enfant harcelé...

3- Former les chefs d'établissement, les enseignants, les équipes éducatives et les représentants des parents, par le moyen de réseau de formateurs dans chaque académie.
          => Mais quand on sait le peu d'emprise de la formation chez les enseignants...

4- Sensibiliser les élèves.
« … par le biais de l'éducation aux valeurs d'humanité, de sympathie, de respect de l'autre. » Luc Chatel « demande à chaque enseignant de faire de la lutte contre le harcèlement un cas concret de mise en œuvre des valeurs acquises dans le cadre du pilier 6 du socle commun de connaissances et de compétences. »
        -> Mais quand l'enseignant est lui même le harceleur ?

Nouveautés 2013 (Lien)
« Les 4 axes du plan de prévention du harcèlement et de la campagne lancée le 26 novembre 2013 : sensibiliser, prévenir, former, prendre en charge. »
        => Un seul vrai changement : la prise en charge.

Mais enfin, des outils concrets à disposition des équipes et des familles
     - un guide "Que faire dans mon école contre le harcèlement ?" et "Que faire dans mon collège et mon lycée contre le harcèlement ?".
    - un guide sur la cyberviolence est à disposition des équipes ainsi que les ressources réalisées par l’association E-Enfance, la Cnil jeune ou encore le 
      programme Internet sans crainte
    - un protocole de traitement des situations de harcèlement
    - des conseils sur le site "Agir contre le harcèlement
    - pour les élèves du CP au CM1,  10 dessins animés réalisés par les « Petits citoyens » + guide. 
    - pour les élèves de CM1/CM2, plusieurs vidéos réalisées par des élèves pour le prix "Mobilisons-nous contre le harcèlement".
    - pour le second degré, les trois vidéos, "les claques", "les injures" et "les rumeurs" réalisées en 2012 + guides pédagogiques.          
    - 44 vidéos sont mises à disposition sur le Dailymotion Éducation.
    - une plateforme avec une dizaine d’écoutants professionnels, (lundi/vendredi, 9h/18h), ouverte toute l’année sauf du 15 juillet/15 août. (2014 : 3 619 appels).

Quant au cyber-harcèlement, il serait pris en compte et intégré dans le Brevet informatique et Internet. Les élèves devront s'engager expressément à ne pas intimider ou harceler un autre utilisateur. Je doute que ce soit dissuasif. Le partenariat avec Facebook pour fermer le compte des élèves harceleur est un début, nulle autre sanction n'étant prévue, donc dans les deux jours qui suivront le harceleur pourra ouvrir un nouveau compte sur le site et recommencer. Et quid de Twitter, Identi.ca, MySpace, Skyrock,  LinkedIn... ?


 I. Que faire ?

Prendre contact avec l'institution : enseignant, puis directeur, en s'appuyant sur des faits précis et concrets (qui, quand, quoi..., témoignages de camarades, constat médical éventuel). Si rien ne bouge, passer à l'étage au-dessus : numéros verts nationaux : 

stop harcèlement 0808 807 010 ou net écoute 0800 200 000
Enfin, s'adresser au référent académique "harcèlement" de chaque académie et département .
        Mais avant toute chose, si les faits sont graves : retirer provisoirement l'enfant de l'école, en attendant la mise en place d'un règlement de la situation et faire suivre l'enfant.


 Conclusion 

Le problème est posé officiellement, mais les bonnes intentions ministérielles seront-elles suivies d'effets probants et rapidement, là est la question. En attendant, ce sont aux parents de rester vigilants, d'exiger l'application des textes, la création des instances prévues.
        L'enfant surdoué, parce que différent, peu enclin naturellement à la violence (sauf carence éducative), trè réactif et idéalisant fortement les rapports humains est, plus souvent que d'autres, victime du harcèlement tant pédagogique que paritaire. Il y a donc lieu d'être particulièrement vigilant, sans tomber pour autant dans la paranoïa et faire du moindre coup reçu d'un copain un attentat à son intégrité physique.
         Mais, l'institution n'est-elle pas elle-même parfois génératrice de violence faite à l'enfant par le déni de sa spécificité ? 
     Changer d'école n'est qu'un pis-aller, si l'on n'aide pas l'enfant harcelé, comme le harceleur, à changer de comportement, ils reproduiront ailleurs la même situation. Pourtant la chose n'est pas impossible, sans révolution, certains établissements, après formation, y réussissent, mais cela implique l'accompagnement individuel.

Je remercie Pascal Bavoux (Baromètre Trajectoires / Afev) de nous avoir autorisé à citer de larges extraits de son excellente étude. Elle pose les vrais problèmes, restent à trouver les vraies réponses et à les appliquer vraiment.

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 20:57

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11. Informer  •  Mythothèque
 11.2.f.  Absence de pensée séquentielle ?


« L’enfant HP ne possède pas naturellement la faculté d’organiser ses pensées de façon séquentielle. »
ASEP, Association Suisse pour les Enfants Précoces (1998-2015). Lien.

  L'origine du mythe

Avatar des légendes urbaines que l'association cite abondamment. Nous avons dans le texte, dont est issue cette pensée pour le moins étonnante, un florilège fort intéressant des mythes concernant les personnes surdouées.

  Analyse logique 

Cette affirmation péremptoire est précédée d'une phrase à laquelle elle sert de conclusion « logique » :

« De la même manière pour la rédaction d’un texte racontant ses vacances, alors que l’enfant classique racontera une anecdote comportant un début, un milieu et une fin ; l’enfant HP se perdra dans ses pensées et ses souvenirs, chaque réflexion en amenant une autre, et au bout d’une heure, bien loin de son sujet et devant sa feuille restée blanche il écrira n’importe quoi et se retrouvera « hors-sujet ».
Commençons par définir séquentiel, objet central du thème :
« Qui appartient, se rapporte à une séquence, à une suite ordonnée d'opérations. » (Larousse.fr)

Or, dans  : « L’enfant HP se perdra dans ses pensées et ses souvenirs, chaque réflexion en amenant une autre […] » nous sommes bien en face d'une succession de souvenirs, organisés dans une séquence (pensée globale), dans un ordre logique (ordonné) qui appartient à l'enfant X, même si l'ensemble lui est spécifique. Nous somme donc bien dans une pensée séquentielle. 
S'il se perd dans ses pensées ce n'est pas en raison d'une absence de capacité d'organisation séquentielle, mais au choix :
1/ par manque d'inhibition de latence qui ne lui permet pas de repérer le ou les éléments essentiels au but poursuivi ;
2/ par manque d'intérêt pour le sujet imposé, il préfère s'évader dans la rêverie ;
3/ parce qu' il n'aime pas évoquer sa vie personnelle, soit par pudeur, soit par peur des moqueries suscitées par ses centres d'intérêt hors-normes ;
4/ parce que la charge émotionnelle est par trop distractive.

Un enfant ne possédant pas la faculté d'organisation séquentielle ne réussirait pas à obtenir les scores qui définissent les enfants surdoués ou HP. Il serait même incapable de parler : ce qui implique une organisation séquentielle : un mot après l'autre ou d'apprendre à marcher : un pas après l'autre.
 
« Dans son livre l’enfant surdoué, l’aider à grandir, l’aider à réussir, Jeanne Siaud-Facchin explique que des études sur le cerveau ont démontré que les HP utilisent davantage leur hémisphère droit, celui qui traite les informations de manière globale, simultanée et gère les émotions, que leur hémisphère gauche qui analyse et décompose l’information de manière séquentielle. De plus, leur cerveau, semble-t-il reçoit une plus grande quantité d’information au même moment et l’échange entre les deux hémisphères se fait de manière plus rapide. »

Quelles sont donc ces improbables études scientifiques relatant un tel fonctionnement exclusif  allors que les études scientifiques prouvent le contraire [lien] ? L'utilisation de la pensée analogique n'est pas propre aux surdoués, elle universelle. Ce mode est préférentiel pour tous dans la vie courante, parce qu'il est rapide et suffisant pour les situations connues. Par contre, dans la résolution de problèmes, et les surdoués n'y sont pas rétifs - voir leur appétence particulière pour les jeux de stratégies -  ils sont tous tout-à-fait capables non seulement de passer au mode analytique, mais même d'y démontrer des capacités là aussi hors-normes. Voir : cerveau droit vs gauche.
        En termes de pensée, ils ne ne reçoivent pas en même temps une grande quantité d'information, contrairement au mythe de la pensée simultanée ; ils traitent successivement une grande quantité d'informations de façon très rapide dans la pensée analogique, ou plus lente dans la pensée analytique. Le mode de pensée alterne selon la situation de l'analogique à l'analytique, selon qu'il s'agit de donner une réponse rapide même approximative ou, au contraire, précise et documentée. 
Voir : pensée analytique et analogique. Enfin, si les deux hémisphères sont connectés en permanence et que « l’échange entre les deux hémisphères se fait de manière plus rapide », c'est bien qu'il n'y a pas d'exclusive d'utilisation de l'un ou de l'autre.

Utiliser la pensée analytique, plus lente, demande un effort soutenu, encore faut-il que le jeu en vaille la chandelle. Ce qui prime chez l'enfant : c'est le plaisir, celui de faire, de se réaliser, de se dépasser, mais il lui faut en retirer un bénéfice pas trop lointain, sinon c'est l'évasion (rêverie), le refus plus ou moins larvé (procrastination) ou encore la page blanche. Ce qui n'a rien à voir avec une déficience de la pensée séquentielle, mais tout à voir avec le manque de plaisir.

Il est improbable que de telles orientations puissent aider l'enfant surdoué à grandir et à réussir. Navrant de lire de tels discours pseudo-analogiques ("ça ressemble à ça, donc c'est ça" : paradis des illusionnistes, magiciens et autres mythographes [1]), qui oublient un peu vite que dans "analogique" : il y a d'abord "logique", au moins celle du discours.
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 20:59

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5. Surdouement : approche psychoaffective
5.3. Les pensées récurrentes
La pensée récurrente [1] est un système réactionnel, défensif, pseudo-rationnel, d'interprétation d'un fait, à forte pression émotionnelle négative (peurs, angoisses) et à émergence automatique. La pensée récurrente se compose de cinq éléments constitutifs :
1. le retour d'une émotion passée « ± traumatique », mémorisée, d'origine parfois très lointaine ;
2. la fixation : ces éléments négatifs se constituent en règles intangibles avec dépréciation de soi et sur-valorisation des autres. 
3. la projection de ces valeurs négatives dans le futur ("Ce sera toujours ainsi...") ;
4. la rapidité d'émergence (forte réactivité émotionnelle) ;
5. l'automatisme d'émergence, donc non-conscient.

Mais, une pensée ou un sentiment ne sont pas des faits objectifs. Ces automatismes de pensée sont des interprétations excessives de la réalité (généralisation abusive, analogie trompeuse, fausses prémisses...), d'apparence cohérente, bien intégrées, sur une base expérientielle, avec une forte origine psycho-sociale. Ces pensées récurrentes règlent le comportement de façon réflexe, donc infra-consciente. Il s'en suit une hypervigilance et un seuil très bas de déclenchement à toute situation plus ou moins similaire à la situation génératrice.

Du fait de la forte réactivité émotionnelle, les personnes surdouées sont particulièrement susceptibles de donner dans ces formes de pensée. Notre étude SEIn100 montre effectivement que 53% de l'échantillon (7-25 ans) possèdent une basse estime de soi, dont 13%  une très basse estime de soi, avec une dégradation avec l'avancée en âge, quand seulement 12% sont supérieurs à la moyenne. Les garçons étant légèrement plus touchés que les filles.  C'est la conséquence notamment des pensées récurrentes.

Le démontage de ces automatismes négatifs acquis n'est pas simple par le discours rationnel. Leur mise en évidence est très souvent déniée ou ressentie comme agressive, car  sapant un mécanisme de défense primaire. S'il n'est pas question de laisser la personne sans mécanisme de défense, on peut l'amener progressivement à élaborer des stratégies plus efficaces et moins pénalisantes.



5.4. Les pensées procurrentes


Elles répondent du même processus de construction que les pensées récurrentes, mais avec une différence essentielle : un contenu résolument positif quant à soi, quant aux autres et au milieu. Si elles peuvent mener l'individu à une excessive confiance en soi, bien utilisées elles sont de bon usage pour contrer les pensées récurrentes, à condition qu'elles s'appuient sur des fait avérés. 



5.5. Changer la stratégie


Faire prendre conscience à la personne de ses pensées récurrentes en lui faisant se souvenir et analyser la situation génératrice est difficile et douloureux, donc peu efficace. Par contre, le passage par un questionnaire autodoxe [2] est une bonne solution dans la mesure où c'est la personne qui fait le constat de leur existence par rapport à des critères normés. Le résultat est alors ressenti par le sujet comme plus objectif et neutre. Mais, constater est insuffisant.

Il s'agit alors de faire prendre conscience concrètement à la personne de l'existence chez elle de contenus expérientiels émotion- nellement positifs (sur faits avérés), dans des situations proches des pensée récurrente ou de lui faire vivre des expériences émotion- nellement positives dans le domaine considéré. Ainsi, elle sera en mesure de substituer aux contenus négatifs, des contenus positifs.



Exemple : C, 15 ans souffrait d'une perte d'orientation récurrente. En dépit d'un QI > 140, elle n'avait trouvé comme seule stratégie, lorsqu'elle s'égarait dans sa ville natale, que de s'assoir sur le trottoir et de se mettre à pleurer jusqu'à ce que quelqu'un la prenne en charge. Son profil intellectuel faisait apparaitre effectivement un Cube à 5 au WISC IV. 
       Passer par le jeu, nous sembla une piste intéressante dans la mesure où l'aspect ludique pouvait diminuer la charge émo- tionnelle négative et gagner en plaisir. Nous lui proposâmes un jeu vidéo de labyrinthe en trois dimensions. Après quelques réactions du genre : « Ça, je ne pourrai jamais ! », elle finit par accepter que nous le fassions ensemble (rassurance), puis, une fois l'angoisse descendue, à le faire seule. Prise par l'intérêt du jeu et renforcée par une première victoire, elle finit par rejouer plusieurs fois et obtenir des scores plus qu'honorables. Alors, de lui montrer que les capacités mise en œuvre dans le jeu étaient les mêmes que dans la rue, stress en moins, plaisir en plus, et que ce qui était obtenu dans le jeu pouvait se transposer dans la vie réelle. 


C'est là un des processus qui permet de sortir des pensées récurrentes, délétères aussi bien sur le plan personnel que social. Il comporte plusieurs étapes plus ou moins longues selon l'ancienneté et l'amplitude des choses. Ces étapes ont été bien décrites par McGuire (1968) dans sa théorie du traitement de l'information [2] :


Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Changement%20de%20comportement


En situation de crise, tout discours rationnel est in-entendable par la personne, la seule réponse possible est alors purement affective : présence, écoute active, réconfort. C'est seulement une fois le calme revenu et les tensions apaisées que peut intervenir la reconstruction de la pensée sur l'examen des faits objectifs et positifs.


 C'est une des finalité de la douistique.

Sommaire  •  Thémathèque • Haut de page
http://www.acsis-pm.org/5.3.Affectif.html#proc


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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 21:00

5. Surdouement : approche psychoaffective

5.2. Les 7 peurs de l'enfant et de l'adulte surdoué


Dans le registre des émotions, ces peurs sont multiples et parfois changeantes au fil des jours, des milieux de vie et surtout des discours entendus. En voici les principales, liste non-exhaustive :

• Peur de l'anormalité.
Se sentir différent est un problème, si cette différence n'est pas nommée et expliquée. Quand elle l'est, elle se gère bien. Quand elle ne l'est pas, elle est trop souvent vécue comme une anomalie, une déficience, une tare, avec en sus : la culpabilité, « C'est de ma faute ! ». Quand, de plus, trop souvent, c'est le discours des "autres" : copains, famille, enseignants, cela ne peut que renforcer cette fâcheuse impression qui se changera rapidement en certitude : « Je ne suis pas normal ! » 

• Peur de l'incompétence.
Plutôt que de valoriser ce qu'il sait très bien faire, mieux et plus vite que les autres, le surdoué va se focaliser sur ses incom- pétences et se dévaloriser. C'est trop souvent l'enseignant qui est à l'origine de ce sentiment : « Voyons, Paul, tu ne sais pas faire ça et on dit que tu es surdoué? » Comme si le fait d'être surdoué impliquait l'omniscience. 
       Pour peu que l'on insiste quotidiennement et publiquement sur les faiblesses avérées, mais bien provisoires, disons par exemple l'écriture, on arrivera au blocage, à la dévalorisation de soi, au déni de son propre surdouement. Ce qui était une banale difficulté d'apprentissage, par inadaptation pédagogique, finit en supposée pathologie, avec envoi plus ou moins rapide vers un professionnel qui, non-averti et formé, ne sera pas d'un grand secours.

• Peur de l'imposture. 
C'est plus fréquent chez les adultes. Du fait de leurs compétences autodidactiques avérées et reconnues par autrui, on les charge (voire surcharge) de travaux divers, en dehors de leur "compétence officielle" ou de leur secteur dévolu. Leur empathie les empêche de refuser d'autant plus que cette compétence offre une certaine reconnaissance sociale. Comme ils s'en tirent généralement très bien : recrudescence de demandes. Alors, s'installe la peur : c'est le syndrome de l'imposteur [1]. On va découvrir que je n'ai pas les titres, les habilitations... voulues, alors ... ce sera la honte.

• Peur de l'échec.
L'échec est une péripétie normale dans tout apprentissage. Pour la personne surdouée, l'échec n'est vécu pas comme : « J'ai produit un acte inapproprié. », mais comme : « Je ne vaux rien. ». L'échec ne remet pas en question son action ou sa stratégie, mais sa personne, d'autant plus fortement que son estime d'elle-même est déjà basse. 
       Curieusement, pour la même bévue, en mathématiques on parlera d'« erreur », quand en français le verdict sera « faute » avec son cortège de culpabilité et sa connotation quasi-délictuelle. 
        Cette peur est aussi liée aux facilités cognitives qui occultent la notion de travail, d'effort. Cette attitude (basée essentiellement sur la mémoire) fonctionne bien, en général, au primaire  et au début du secondaire, mais devient problématique à partir de la 4e, voire de la seconde pour les plus hauts QI.

Peur du rejet social.
Comme je ne suis pas dans la norme du groupe, on va me rejeter. C'est très prégnant au collège, il faut passer par les diktats du groupe, adhérer à son langage, à sa façon de se vêtir, aux potacheries traditionnelles, etc.  Avec son vocabulaire riche, sa bonne syntaxe, son peu d'intérêt pour la mode, son sens de l'humour décalé et fin, l'enfant surdoué se fait vite repérer et sera condamné à passer  ses récréations avec un livre au lieu d'interagir avec les autres. 
        S'il cherche absolument à s'intégrer, il se construira un faux-moi bien conforme, au détriment de sa vraie personnalité. Mais cela ne fonctionnera qu'un temps et finira généralement ou dans le rejet plus ou moins agressif des autres ou dans la dépression. Stade ultime, l'acceptation, avec comme seul rôle social dévolu, de celui de bouc-émissaire, de souffre-douleur. 

Peur du non-amour.
Différent, comment va-t-on pouvoir m'aimer ? Mes parents doivent avoir honte de moi. Je n'ai pas d'amis...
        Le doute s'installe, perdure, s'amplifie. La demande affective croît de même et finit par exaspérer les parents qui, croyant bien faire, mettent de la distance. Si la mère répond à la demande, la maîtresse s'insurge, traite l'enfant de bébé, parle d'attachement excessif à la mère, de relation fusionnelle, conseille fortement le psychologue avec menace plus ou moins larvée de dénonciation aux travailleurs sociaux. Nous avons maintenant deux angoissés : la mère et l'enfant.
      Jérémy n'avait qu'un seul ami Victor, avec qui s'était installée une vraie complicité et une émulation certaine, mais avec quelques bavardages intempestifs en classe (ennui ?). Changement de classe, l'ancienne maîtresse impose de séparer les deux amis, ce qui est fait. Depuis, Jéremy est ailleurs, bâcle son travail, erre sans but dans la cour, est parfois agressif avec les autres...

Peur de son intelligence.
Paradoxe là aussi. C'est la peur de l'amplitude des informations, mais aussi celle de la rapidité du traitement. L'amplitude pose la question : « Mon cerveau a-t-il des limites ? » ; la rapidité celle de la normalité par rapport aux autres et celle de l'ennui.
        Cette peur est entretenue par la fausse théorie de la « pensée en arborescence » [2] qui confond l'arborisation terminale des axones avec le fonctionnement de la pensée. Si c'était le cas, le sujet décéderait rapidement de cette pensée exponentielle, le cerveau étant alors incapable de subvenir aux autres besoins biologique fondamentaux (60 à 80 % de son activité). La pensée est bien séquentielle et non-simultanée, il faut du temps pour passer d'un neurone à un autre et assembler les informations de façon cohérente, même si ce temps est très court, surtout chez les personnes surdouées. 

Ces peurs sont à l'origine de bien des problématiques chez les personnes surdouées, notamment des pensées récurrentes.
http://www.acsis-pm.org/5.2.Affectif.html


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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 21:07

2. Surdoués : un comportement différent

2.2. Le repérage comportemental du surdouement.


Nous avons recherché, depuis 1994, en observant les personnes surdouées (enfants, adolescents et adultes), à recenser les différentes attitudes récurrentes, différentes de la moyenne de la population générale. La grille comportementale de Terrassier (23 items) [1] nous avait semblé par trop succincte. Ayant confronté nos observations avec les plus significatives de l'excellente étude de Jacques Bert [2], nous avons retenu 88 comportements comme les plus fréquents, sur les trois champs où ils apparaissent le plus fréquemment :
 1/ comportement général2/ atteintes somatiques et 3/ attitudes scolaires.

Ces champs comportementaux, distribués sur trois grilles d'analyse, comportent des items parfois contradictoires, tant il est vrai que tous les surdoués ne réagissent pas identiquement face à une même situation ou dans la durée : certains seront révoltés, d’autres déprimés, d’autres encore pratiqueront la fuite ou somatiseront, ou même essayeront successivement ou alternativement différents modes réactifs, ce qui ne simplifie pas leur repérage.

Ces trois grilles ne prétendent, en aucun cas, se substituer à un test d'efficience intellectuelle, qui est du ressort exclusif du psy- chologue. Seul le test permettra de certifier et de quantifier un éventuel surdouement intellectuel. Cependant, issues d'observations sur de nombreux sujets, elles permettent aux parents, mais aussi aux enseignants et aux intervenants d'être alertés sur d'autres bases que l'intuition ou le hasard et amènent plus objectivement sur la nécessité du test d'efficience intellectuelle :
• La première grille se base sur 32 comportements généraux, observables dans la vie courante, notamment dans le milieu familial et très tôt dans la vie de l'enfant.
• La seconde repère 23 manifestations somatiques, parfois importantes et récurrentes, que les mésajustements psychosociaux produisent. Même sans atteintes physiques manifestes, la souffrance est bien réelle et doit être prise en compte.
• La troisième relève, au sein du milieu scolaire, 33 attitudes typiques des enfants surdoués, notamment quand l'offre pédagogique ne correspond ni à leurs attentes légitimes ni à leurs besoins élémentaires.

Chacun de ces signes en lui-même n'est pas exclusivement significatifs des personnes surdouées, c'est leur présence à la fois sur les trois grilles, leur amplitude (très forte, forte), leur fréquence (toujours, très souvent) et la précocité de leur apparition (très tôt) qui sont porteuses de sens et indiquent la forte probabilité d'un surdouement intellectuel. Aucun enfant ne répond de tous les items.

Sommaire  •  Thémathèque • Haut de page

--------------------------------

2. Surdoués : un comportement différent

2.3. Grille I  •  Comportement global.


Nous avons recensé ici 32 comportements assez typiques des enfants surdoués dans leur vie quotidienne, tant sur le plan cognitif que relationnel. Si la phrase vous semble correspondre habituellement à votre enfant reportez le coefficient donné dans la colonne note. 
Un total des points obtenus ≥ 16 indique une forte probabilité de surdouement.

[i][i][i]N°[/i][/i][/i][i][i][i]Le sujet (enfant ou adulte dans son passé)...[/i][/i][/i][i][i][i]Coef.[/i][/i][/i][i][i][i]Note[/i][/i][/i]
01 a montré, très tôt, un vocabulaire très riche et une syntaxe bien en place (n’a jamais parlé bébé).3
02 apporte peu d’attention et de soin à la vie quotidienne (toilette, habillement, repas).2
03 très susceptible, a très peu le sens de l’humour envers lui(elle)-même.1
04 possède un sens de l’humour (y compris féroce et très ajusté) envers les autres.3
05 choisit des camarades plus âgés ou beaucoup plus jeunes ou marginaux.2
06 s’entend mieux avec les adultes qu’avec les enfants de son âge.3
07 juge les gens avec finesse et pertinence, voire impertinence ou intransigeance.3
08 décèle vite les failles des autres et tente volontiers de manipuler pour arriver à ses fins.2
 09 est très jaloux(se) de ses frères et sœurs, voire de ses copains (copines).2
 10 est très exclusif(ve) avec ses parents, ses ami(e)s, son enseignant(e).2
11 intéressé(e), a une grande mémoire, moins bonne ou nulle dans le cas contraire.3
 12 pousse les raisonnements jusqu’au bout de la logique.3
13 est passionné(e) par (et/ou) : histoire, antiquité, mythologie, astronomie, préhistoire, philosophie.3
14 à la recherche des limites, pousse les adultes à bout (négociation).2
 15 est maladroit(e) ou gauche par inattention.2
 16 souvent distrait(e), dans la lune, ne semble pas avoir entendu, mais a tout compris.3
 17 face à l’échec, se juge comme nul(le) de façon globale et baisse les bras.3
 18 exerce un véritable chantage affectif (pouvant aller jusqu’à parler de mort ou de suicide).1
 19 profère des jugements à l’emporte-pièce, manque de nuances (tout noir ou tout blanc). 2
 20 réagit mal à l’autorité maternelle, mieux à l’autorité paternelle.2
 21 réagit mal à l’autorité de principe ou de statut, mieux à l’autorité de compétence.3
 22 hypersensible, réagit fortement (pleurs, colères, déprime) à des événements jugés bénins par l'entourage.3
 23 rapidement après une forte réaction, passe à autre chose comme si de rien n’était.3
 24 a une affectivité vue comme en-dessous de son âge (même adolescent) ou une forte demande affective.2
 25 devant les difficultés, tient un discours minimaliste ou fataliste, voire les nie (surtout adolescent).2
 26 s’exprime peu quant à lui(elle)-même, secret(te) ou très discret(te).2
 27 a demandé à lire ou à compter avant cinq ans et y a donné suite avec succès.3
 28 a su lire correctement (avec le sens du texte) avant six ans.3
29 est d'une curiosité sans limites.3
30 déclare ne pas avoir d'ami(e)s.2
31 s'intéresse beaucoup et très tôt aux nombres et au calcul.2
32 change soudainement de passion (pense en avoir fait le tour).2

Total des points : 
http://www.acsis-pm.org/2.3.Comportements.html
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http://www.acsis-pm.org/2.4.Comportements.html

Tableau de somatisations.
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Comment griller une saucisse dans la vie courante, oui ça court aussi une saucisse, ça va vite, très vite  Razz
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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 21:33

http://www.carnetpsy.com/article.php?id=1967&PHPSESSID=gafjuplmpith1hur66b30p28s3

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« La photographie n’est pas dans ce qui est gravé sur le papier mais dans le regard de celui qui un jour la contemple »

 Martine LANI-BAYLE : « secrets de famille et histoires de vie » Journal des psychologues n° 256 avril 2008 p. 68

De l’UN `a l’autre : subjectivation au temps de l’enfance Gaby Keiser
https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00926852/document

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https://www.infochretienne.com/entretien-avec-manon-corvoisier-chretienne-bipolaire-et-surdouee/
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.../...

Dimensions de l 'Hyperactivité et enjeux socioaffectifs associés .................. 21 
Hyperactivité intellectuelle .................................................................... 21 
Hyperactivité émotionnelle .................................................................... 23 
Hyperactivité imaginative ...................................................................... 25 
Hyperactivité psychomotrice ................................................................. 26 
Hyperactivité sensitive ........................................................................... 27
.../...

http://depot-e.uqtr.ca/6878/1/030466615.pdf
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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 22:00

Sensorielle, sensuelle, mentale ou encore relationnelle, l'hyperesthésie est un développement extrême de nos perceptions qui peut ouvrir grand la porte des images poétiques.





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Hyperesthésie sensorielle





Citons ces trois exemples d'hyperesthésie :

 
- L'ouïe



Certaines personnes sont très sensibles aux bruits. Cela est un avantage certain pour écouter de la musique, juger de la qualité d'un système acoustique pour audiophiles. C'est entendre des différences imperceptibles pour le commun des mortels, ressentir avec une extrême finesse la scène sonore jouée par un disque, un ampli et des enceintes.





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Système acoustique pour audiophile

 
Mais cela peut aussi être une douleur physique lorsque trop de sons de certaines fréquences arrivent aux oreilles (hyperacousie). L'hyperacousie rend ces sons là insupportables : coup de klaxon, sirène d'ambulances, travaux routiers, mais aussi le bruit de ses propres pas, d'un torrent, d'oiseaux ou d'un vieux téléviseur cathodique qui siffle (fréquence de 15625Hz). Ce sont des bruits extérieurs qui dérangent et non des illusions (acouphènes).

 


Même si aucune explication n'est certaine sur l'hyperacousie, elle peut être due à une exposition excessive au bruit. On peut devenir hyperacousique après un coup de feu ou un concert trop bruyant.

 


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Evénement riche en décibels





- L'odorat

 
Certaines personnes sont très sensibles aux odeurs. Dans la littérature, on peut citer le personnage de Jean-Baptiste Grenouille (dans Le parfum de Suskind) qui est un véritable nez. Dans la vie courante, cette hyperesthésie peut être dérangeante : sentir que quelqu'un est allé à la piscine la veille, de quel plat son collègue s'est taché à son dernier repas. Dans la foule, les odeurs (pas toujours agréables) abondent...

 


Mais la description des odeurs évoque souvent des souvenirs, la nostalgie d'un passé révolu où l'on sent, on savoure "ces parfums d’herbe et d’étoiles, la nuit, certains soirs où le coeur se détend"(Camus, Le mythe de Sisyphe).





Ici, on pressent déjà la correspondance des sens - la synesthésie - qui ouvre vers l'association propre à la poésie.

 


- Le toucher

 


La place du toucher est essentielle, même si souvent oubliée ou discrète. Notre peau ne nous sert pas seulement de protection, elle nous sert aussi à entrer en contact avec le monde extérieur, avec l'autre. La peau est notre organe du toucher, ses deux mètres carrés en font l'organe le plus étendu du corps. Notre corps est un ami et nous soignons sa peau - notre peau ? - par des crèmes, des traitements, des maquillages qui la chargent de beauté, au soleil ou en soirée.

 


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Nous entretenons sur notre peau une atmosphère tropicale primitive de 30-32°C en permanence en ajoutant une couche de vêtement quand le froid fait rage. L'hyperesthésie peut se manifester pour des personnes extrêmement sensibles au chaud et au froid.

 


Les sensations épidermiques nous sont connues avant la naissance, puis les souvenirs agréables sont souvent tactiles chez le bébé. Une poignée de main est utile pour saluer ou faire la paix. La plupart d'entre nous apprécient les massages. L'idée d'amour sans contact physique peut alors surprendre. Un baiser exprime un sentiment, mais il le déclenche aussi...

 


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Amour exprimé ou déclenché ?

 


Le toucher nous accompagne de l'affection tendre à l'étreinte sexuelle, dans le recueil exquis des plaisirs de la peau - et non de la chair.

 


L'hyperesthésie mentale

 


Une forme de "surefficience mentale" (douance) se caractérise par l'hyperesthésie, mais aussi une grande susceptibilité, un fonctionnement cérébral par associations, une curiosité et une créativité étonnantes, des intérêts variés, un sens de l'humour pas toujours compris.

 


Les perceptions vives qui viennent de l'extérieur perturbent sans cesse, il peut être difficile de ne faire qu'une seule chose à la fois, d'être détendu malgré les pensées et les musiques incessantes.

 


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On peut dire que l'hyperesthésie n'est, pour ces profils atypiques, qu'une caractéristique parmi d'autres.

 


Le repli peut sembler une solution pour s'intégrer aux autres, en se présentant volontairement comme une personnalité simplifiée, tronquée. Une tentative de réponse serait plutôt d'accepter sa propre différence, apprécier de s'émerveiller d'un rien, de comprendre vite, d'avoir une grande empathie, de ressentir intensément un morceau de musique ou une oeuvre d'art.

 


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"L'art du surdoué, c'est d'apparaître potentiellement non dangereux." 
Marilyn Merlo


 


"C'est un grand tort que d'avoir eu raison avant les autres." 
Edgard Faure


 


L'hyperesthésie de la sensualité

 


Certaines zones de la peau sont douées d'une sensibilité sexuelle particulière, surtout chez les femmes. Ces zones érogènes sont souvent localisées sur les lèvres, mais aussi sur le lobe des oreilles, la nuque, le genou ou le petit doigt.

 


La précision extrême du détail est facilitée par l'hyperesthésie. On peut citer la richesse des détails de la vierge du chancelier Rolin (Van Eyck) qui ouvre sur quelque chose de presque irréel et qui éclaire l'oeuvre.

 


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La sensibilité à un degré extrême permet d'expliquer des cas de fétichisme érotique où sont excitantes des matières bien précises : soie, velours, tissus, etc... Le contact avec ces matières peut déclencher par leur vue, leur odeur, leur toucher, l'hyperesthésie de la sensualité. 

 


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Dauphins ou étreinte ?

 


Une association d'impressions, de symboles, une construction intellectuelle sont le chemin de la sublimation du désir sexuel. Paradoxalement, plus on se perd dans le détail, plus le sens semble apparaître. Du morceau élu, du parfum, de l'objet jusqu'à l'ouverture spirituelle se déploie la diversité d'une sensualité hyperesthésiée. En ce sens, à partir de peu, de très peu, le fétichisme fait parvenir aux choses infinies "qui chantent les transports de l’esprit et des sens" (Baudelaire, Correspondances).

 


L'hyperesthésie : une entrée dans la poésie

 


La poésie consiste à privilégier la forme du message par rapport au fond du message. On laisse un peu de côté la transmission de l'information (le signifié) pour travailler la forme (le signifiant). Le signifiant s'ouvre sur un ensemble de signifiés, d'associations d'images, d'idées, d'émotions. La rime et le vers symbolisent la forme de la poésie.

 


L'hyperesthésie favorise la perception d'images, d'associations d'idées qui sont la conséquence positive d'une distraction spontanée. Si ces images sont surprenantes et joliment exprimées, elles nourissent une imagination utile à la création artistique ou littéraire. Les synesthésies (correspondances entre les sens) aident encore à cela, et les personnes désirant exprimer leur ressenti joueront de cela avec un vocabulaire étendu, parfois spécialisé.

 


- Un oenologue dira d'un vin qu'il est boisé, clair, étoffé, fruité, ou encore généreux.




- Un audiophile décrira un rendu sonore velouté, brillant, cristallin.


 


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Lumière cristalline

 


Et nous voilà à décrire ce que nous ressentons avec des images, des correspondances, pour essayer aussi de transmettre notre émotion... Camus, dans Le mythe de Sisyphe, affirme l'ignorance qu'offre les théories des scientifiques : "Vous m'expliquez ce monde avec une image. Je reconnais alors que vous en êtes venus à la poésie, je ne connaitrai jamais."

 


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Invitation de tous les voyages

 


Le poème Correspondances de Baudelaire établit de façon certaine les synesthésies : "Les parfums, les couleurs et les sons se répondent". Les parfums y sont assimilés à des impressions tactiles, ensuite vues comme des sons, ou encore des images.

 


L'hyperesthésie relationnelle

 


L'hyperesthésie relationnelle se caractérise par une grande sensibilité et une

 


- tendance à l'autocritique
- intériorisation pénible des échecs
- paranoïaque par la pensée, méfiance exagérée (s'imaginer que les autres pensent du mal)
- risque suicidaire
- attente de l'approbation d'autrui
- vif désir de se faire aimer


 


Parfois malmenées comme des locomotives, surtout trop émotives, ces personnes hypersensibles sont difficilement fréquentables et finissent souvent par provoquer le rejet tant redouté. L'erreur de jugement d'une situation entraine une interprétation erronée du vécu. On explique d'ailleurs aussi ainsi certains phénomènes paranormaux comme les voix électroniques.

 


Conclusion sur l'hyperesthésie

 


Au contraire de l'anesthésie, l'hyperesthésie est une réactivité extrême aux perceptions de notre environnement, ou aux contacts sociaux. Le sens du toucher est en lien étroit avec la sensualité. Pour décrire les sensations vives et nos émotions, nous utilisons des images autant pour tenter de décrire un ressenti que pour verser dans la création artistique. L'hyperesthésie souligne le lien entre sens, sensualité et poésie.

 


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http://www.astuces-pratiques.fr/sante/l-hyperesthesie-definition



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Le polyamour : définition



Le polyamour : définition




Le polyamour, c'est être en couple avec plusieurs personnes simultanément. Ces multiples relations amoureuses et sexuelles se vivent en même temps, avec le consentement de toutes les personnes impliquées dans ces relations de couple. Le terme de polyamour remonte aux années 1960 et désigne alors les relations non monogames consenties, mais est entré dans le grand public dans les années 1990.


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Coeur et infini : un symbole du polyamour






Relations possibles dans le polyamour






Etre en couple avec plusieurs personnes en même temps, ce n'est pas être en "couple libre". En effet, dans un "couple libre", on conçoit une seule relation de "couple" autour de laquelle gravitent divers amants, maîtresses, et autres personnages aux plaisirs de la chair.


L'infidélité n'est pas du polyamour parce qu'elle n'est pas consentie par l'autre partenaire. A la différence du polyamour sincère et honnête, l'infidélité prend la forme de "triche" et de mensonge. L'échangisme n'est pas non plus du polyamour parce qu'aucune relation de "couple" n'est envisagée avec l'autre partenaire qui n'a alors qu'un but temporaire de plaisir.


Polyamour et fidélité






Si on pense polyamour, la fidélité doit être redéfinie puisqu'elle n'est pas l'exclusivité d'un partenaire de couple. Les polyamoureux(ses) définissent volontiers la fidélité comme un rapport de confiance, c'est-à-dire honnête et attentif à son partenaire. Ceux qui préfèrent voir des maitresses en cachette trouvent que l'hypocrisie est moins grave que la fidélité. Ce n'est pas l'infidélité qui choque, c'est la franchise !


Tolérance face aux rapports amoureux






Le polyamour sort de la façon traditionnelle hétérosexuelle de s'aimer, vivre et mourir ensemble dans les murs de sa maison. On peut parfois y voir une pointe de critique vis à vis des modèles sociaux (de moins en moins) établis. Certains polyamoureux s'indignent de la monogamie et rêvent de relations où la sincérité, l'écoute, le partage ou encore l'attention à l'autre sont les vraies priorités. La peur du regard et du jugement des autres semble un frein au polyamour : époux cocu, briseur de couple, personne bizarre... Françoise Simpère qualifie le polyamour de "libertaire, anarchiste et révolutionnaire". Contrairement à la polygamie (plusieurs mariages), le polyamour ne donne aucun droit en termes juridiques.


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Certaines intolérances semblent aujourd'hui inhumaines. Voici une caractéristique de l'humain : l'inhumain. A-t-on déjà vu un bovin devenir imbovin ?


Critiques du polyamour






On ne peut pas consacrer beaucoup de temps à ses relations si elles sont nombreuses. Si un(e) polyamoureux(se) prétend aimer plusieurs personnes à la fois, il ou elle les aime forcément moins. De la même façon que plus on partage un gâteau, moins il y en a pour chacun(e). L'amour est alors vu en quantité finie, comme un bien matériel par exemple. Certains considèrent d'ailleurs aussi le travail de la même façon : si certains travaillent beaucoup, d'autres sont alors au chômage. Mais celles et ceux qui travaillent beaucoup sont aussi des créateurs d'emplois sans toujours s'en rendre compte. Ainsi de l'innovation et de la recherche par exemple.


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Gâteau : plus on partage, moins il y en a pour chacun(e)


La relation sentimentale nécessite du temps, même dans une ère où les transports s'accélèrent. Certains considèrent aussi que le polyamour est instable sur le long terme.






Etre polyamoureux(se)





On ne choisit pas de devenir tout à coup polyamoureux(se), dans le seul but d'être avec deux personnes à la fois, alors qu'on est célibataire ou en couple. Ce serait un simple effet de mode, de même qu'on s'achète le dernier gadget en vogue pour être à la page. Certains se jettent sur les derniers téléphones sans fil, et bientôt sans téléphone Smile

En réalité, la sensibilité polyamoureuse se révèle lorsqu'on imagine être en couple avec plusieurs personnes de façon harmonieuse et sereine. On peut avoir envie de partager certaines choses avec une personne et non avec une autre, et inversement. Le polyamour délivre alors de multiples façons d'aimer différentes, c'est aimer au pluriel, dans la diversité du frémissement amoureux. Aimer plusieurs à la fois devient possible si lorsqu'on est avec une personne, on ne pense pas à une autre, c'est-à-dire qu'on aime de tout soi-même. "Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup ?" interroge Camus.

Certain(e)s sont convaincus que les coups de foudre existent. Pour les polyamoureux, il est possible de concrétiser une relation amoureuse, qu'on soit seul(e) ou déjà en couple. On peut constater que certains tombent amoureux plus fréquemment que d'autres. Ce n'est pas une question de (mal)chance, mais plutôt un état d'esprit.

Tomber amoureux facilement

On peut par exemple partager une relation épistolaire, correspondance brûlante et emportée, tout en vivant une autre relation de couple plus classique, si on peut dire.

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Passion de plume grand format

La relation épistolaire sentimentale est intéressante parce qu'elle diffère dans sa nature des autres relations. Voici par exemple le début d'une correspondance entre deux jeunes gens où un sentiment amoureux s'installe très vite :

Ar

Amie du soir bonsoir, 
un léger voile recouvre l'image, et la suite du profil n'en parle plus. A choisir, je choisis plutot la lumière que les ténèbres... J'ai fini par cliquer, mais je ne te dis pas à cause de quelle ligne^^ J'espère qu'on apprendra à se connaitre mieux.. A bientot, mais nul ne sait encore si tu me répondras.

Sh

J'aimerais bien savoir pour quelle ligne tu as cliqué ^^ Eh oui, je réponds, je réponds toujours quand y'a plus que "salut ça va" dans le message. Que je te connaisse mieux, parce que là, cette absence de photo de perturbe, je suis plutôt méfiante, hein, je préviens, donc, si je pouvais avoir des images, ce serait sympa ! La nuit .. Un épais manteau, dont on ne peut se dépétrer que par le temps .. Il ne sert à rien de lutter .. Elle est une camisole qui vous retient sous l'emprise des cauchemars pendant de longues heures .. Une éternité, à mes yeux .. 
Bisou ^^

Ar

"Musicien, tendre, affectueux, cherchant longue relation ? Un Clik, ou presque, suffirait ?" C'était cette ligne là. Tu sais, c'est un peu comme une belle image dans la rue, qui nous fait tourner la tete quelques secondes. Je viens aussi de modifier mon profil, et il y aura une photo. Mon dernier cauchemar remonte à longtemps. Finalement la nuit est douce, j'aime son calme, l'impression jubilatoire de régner sur son temps sans être dérangé ni stressé. Bisous

Sh

Une belle image dans la rue, tiens tiens. Dois-je trouver ça flatteur ? Euh, moi, le site, ça m'arrange pas du tout, tu veux vraiment pas me passer ton adresse ? Le mien remonte à hier. Et à avant hier. Et à avant avant hier .. Ca ne s'arrête jamais. Je ne jubile pas, moi, au contraire, quoique j'aime son duvet frais qui repose sur mes épaules nues lorsque je sors .. Mais sinon .. Elle est synonyme pour moi de trop d'horreur pour que je la prenne en affection 
Bisous, Sh

Sh

T'es long à répondre, je te fais peur ?

Ar

Je cligne des yeux^^ mais mes paupières ont du mal à repousser le sommeil... Allez, c'est bien pour toi, parce que même mon chat s'est endormi, alors je n'ai plus que toi avec qui échanger. Tu profites bien de tes vacances à part ca? Au moins, j'aurai gagné à te connaitre aujourd'hui. La nuit est douce et les cauchemars sont loin quand je t'écris, ca ressemble presque à un beau rêve...

Sh

je m'égare souvent à rêver que ma simple petite volonté d'humaine puisse changer quelque chose aux malheurs de ce monde. Tu dois trouver ça stupide et pourtant, c'est réellement ce que je pense .. Mes paupières, à moi, sont grandes ouvertes, je guette le moindre de tes mots, je me délecte de la moindre parole, et je souris à la moindre expression de ta galanterie flagrante.. Dis, crois-tu que je sois folle ?

Ar

Si tu dors, je veille, et si je tombe, tu prends ma relève, c'est pour ça que je reprends à ta pause, à la fin de ton message. C'est vraiment joli ce que tu écris, de plus en plus, comme une fleur qui s'ouvre de nuit, dans l'insomnie, et qu'un manteau neutre, pendant le jour, nous cache. Tu ressembles aux papillons qui ouvrent leurs ailes tard, au jour tombé, et qu'on voit, de temps en temps, à la lueur des nuages. Tu es celle que j'attendais ce soir. J'aime ton inspiration, tes phrases fortes qui m'emportent dans notre direction à nous, le long de cette côte sinueuse et tendre qui fait le long chemin de la rencontre.

Sh

Internet. Mon meilleur ami, mon pire ennemi, aussi. Sincèrement, je ne voulais pas m'inscrire sur ce site, c'est une amie qui me l'a fait découvrir, me sachant pucelle de tout amour, et croyant vraiment que mon Prince, je le rencontrerai ici. J'ai d'abord refusé, longuement, et à maintes reprises elle m'a relancée, cherchant à me faire céder. Pour moi, un site tel que celui ci, regorgeait de garçons nuls, ne voyant pas plus loin que le bout de leur museau d'étalon sauvage, qui ne savaient pas parler autre qu'en sms ou en un jargon qui me dépasse, tel que "je kiffe", ou autre. Et aujourd'hui .. Je te rencontre ^^ La providence, si elle existe, a bien fait les choses, car je ne regrette absolument pas cette nuit fabuleuse, que nous sommes en train de passer .. Je suis en train de nous comparer, à deux amants, timides, réservés, mais emplis d'affection à revendre .. Dans le noir .. Les yeux dans les yeux, ils se cherchent .. Et lors d'un passage bref de la lune, on aperçoit leurs corps nus, se frôlant dans les ténèbres épaisses de la nuit noire .. Oui, je sais, je me laisse aller .. Je t'avais dit, que j'étais folle .. Tu as le droit d'aller te coucher si je te choque .. Je suis crue, mais je me dévoile .. Prends ça comme tu veux .. Mon cher ..






Polyamour, un défi





Aimer au pluriel est un défi. Le polyamoureux doit positionner sa relation amoureuse comme non unique, laisser du temps aux autres relations (pour soi ou l'autre) avec bienveillance et attention. La gestion de ses propres émotions ainsi que celles de l'autre n'est pas plus facile dans le polyamour, au contraire. Le polyamour demande de la subtilité et de l'équilibre sur le triangle de deux relations. Une des clés de la réussite est le dialogue et l'écoute de l'autre : rien de neuf sous le soleil, les psychologues nous enseignent déjà que c'est aussi vrai dans un "simple" couple.

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Ecoute de l'autre, une clé de la réussite du polyamour



Mot de la fin





Le polyamour consiste à vivre l'amour au pluriel. Plusieurs relations de couple menées ensemble, dans la sincérité et l'écoute de l'autre, en tenant compte des besoins des partenaires. On confond parfois le polyamour avec l'infidélité ou les couples libres. De la relation sensuelle à la correspondance épistolaire, en passant par la tendresse et l'échange intellectuel, le polyamour se décline en autant de relations amoureuses différentes. Le polyamour offre généreusement la richesse fleurie d'un bouquet d'amoureux. "Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie", écrivait en son temps - mais pour d'autres raisons - Pierre de Ronsard...

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Fleur d'un autre temps

http://www.astuces-pratiques.fr/sante/l
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Adultes HP : les problématiques
Atypiques à bien des égards, les adultes à haut potentiel font face à des problématiques particulières. La première d’entre elles étant d’être correctement identifiés comme adultes HP. Le sentiment de décalage induit par leur différence peut les amener à suspecter des troubles du comportement, ou les thérapeutes qu’ils consultent à diagnostiquer des pathologies, là où il ne s’agit que de comportements normaux pour des hauts potentiels. Ceci étant posé, les problématiques classiques sont :
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 L’hypersensibilité, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 L’hyperactivité et/ou le déficit d’attention, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Le perfectionnisme, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 la confiance en soi, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Le syndrome de l’imposteur, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 La (mauvaise) résistance à la frustration, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 l’imagination, la créativité, la pensée divergente, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Le syndrome de Cassandre, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 La procrastination : tendance à différer, à remettre au lendemain, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 l’altruisme, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 L’obsession du contrôle, le lâcher-prise, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Les comportements à risque, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Paresse ou manque d’intérêt ? 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 L’ennui : en classe, au boulot, en société ... 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Les changements de boulot, l’instabilité, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Couple de HP ou couple "mixte", 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Les implicites, obstacles à la communication, la compréhension, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Idéaliste, mais lucide, et ça ne fait pas toujours bon ménage ... 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Le sens de l’humour, un humour très particulier ... 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Le sens de la justice, l’intolérance à l’injustice, 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 L’inhibition intellectuelle, le "complexe de l’albatros", 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 La résilience : capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit de l’adversité.
Adultes HP : Que faire ?
Par sa connaissance des caractéristiques et des problématiques du haut potentiel, votre coach vous aidera à :
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Reconnaître, admettre et gérer votre haut potentiel. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Expliquer, faire reconnaître votre haut potentiel par votre famille, vos amis, vos collègues ; obtenir leur soutien. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Identifier, dans votre entourage, ceux qui partagent vos centres d’intérêt, vos passions, votre mode de fonctionnement. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Développer une vocation, un but. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Vous autoriser à changer, à croître, à être imparfait. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Tirer avantage de vos particularités. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Apprendre des techniques d’adaptation comme reconnaître et gérer le stress, apprendre à communiquer efficacement, apprendre à lâcher prise ...

.../...

L’intelligent
"Personne ne voit le vent ; ni vous ni moi. Mais quand les arbres courbent la tête, c’est le vent qui passe."
L’intelligence, c’est un peu la même chose : personne ne peut la définir avec précision, mais chacun peut en reconnaître les manifestations. Qu’on croie ou non à la validité du QI (quotient intellectuel) comme mesure de l’intelligence, certains ont des capacités intellectuelles hors-normes et parfois le vivent mal. Comprendre plus rapidement, voir la solution comme si elle sautait aux yeux, là où d’autres ne voient rien, percevoir ce que d’autres ne perçoivent pas, peut entraîner un décalage, une difficulté à fonctionner avec les autres et parfois une forme d’isolement.

.../...
Le visionnaire
La plus belle des filles de Priam, Cassandre fut aimée d’Apollon, qui lui accorda le don de prophétie. Mais lorsqu’elle repoussa son amour, le dieu la condamna à toujours prophétiser la vérité sans être crue. La première malheureuse prédiction concerne bien sûr la guerre de Troie et ses conséquences. Plus Cassandre voit les événements avec précision, moins on écoute les terribles choses qu’elle prédit. Ainsi vouée à rester seule, elle ne se mariera pas.
Le syndrome de Cassandre
Comme elle, que ce soit par des déductions logiques ou un "sixième sens", les Cassandres perçoivent les événements à venir et leurs conséquences, mais ne sont jamais crus. Ils s’épuisent à avertir leur entourage, se désolent de voir des individus entreprenants courir à leur perte, des êtres mal assortis décider de vivre ensemble, alors qu’eux-mêmes sont traités de jaloux, de pessimistes, de prétentieux ...

.../...
 Que faire entre pairs ?

Se réunir sur "faire" est plus facile que se réunir sur "être"

mardi 18 novembre 2008, lu 964 fois
J’ai fait partie de 3 associations dans ma vie : Aides, A Jeu Egal et Mensa.
La première est une association de lutte contre le Sida, la seconde une associations de gays et lesbiennes, la troisième une association de surdoués.
J’ai constaté que me retrouver entre mes pairs, homos ou surdoués, m’ennuie. Certes, ces gens ont un point commun avec moi. Mais cela suffit-il pour prendre plaisir à se réunir ?
Je reconnais que me trouver avec des homos permet d’être dans un environnement sécurisé où il n’y aura pas un bœuf de base qui viendra nous engueuler ou nous injurier.
Se retrouver entre surdoués, ça permet aussi d’arrêter de se cacher, d’arrêter de faire semblant d’être comme tout le monde, d’être en face de gens qui pensent vite, comprennent vite : plus besoin de se ralentir pour être à la même vitesse qu’un autre interlocuteur.
Mais... à chaque fois cette réunion identitaire présente un inconvénient. Entre gays, c’était la séduction : comme c’est difficile de draguer un mec dans la rue (le "risque" de tomber sur un hétéro est assez élevé, et en général les hétéros apprécient peu de se faire draguer par un mec, allez savoir pourquoi), les gays réunis entre eux ont tendance à entrer très vite dans la séduction. Bon, c’est agréable un moment, un peu limité à force.
Chez les surdoués, c’est pas la séduction qui joue vraiment. Plutôt la compétition. C’est à qui trouvera l’énigme la plus insolvable, le problème le plus ardu, le savoir le plus étendu. C’est agréable un moment d’être dans l’émulation, mais quand on a du mal à en sortir, c’est un peu limité.
J’aurais envie de créer un groupe de gens qui ont envie d’être, simplement. Mais qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble pour "être" ???
http://www.spherick.net/spip.php?article836
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 22:06

Gérer et tirer avantage des surexcitabilités
Comprendre les caractéristiques innées qui peuvent accompagner le surdouement aide également à le stimuler. L’oeuvre de Kazimierz Dabrowski (1902-1980) fournit un excellent cadre pour comprendre l’hypersensibilité et la surexcitabilité fréquemment rencontrées chez les individus doués intellectuellement créativement. Dabrowski a décrit les surexcitabilités (SEs) comme une capacité élevée de recevoir des stimuli et d’y répondre. Trouvées à un degré plus élevé chez les doués et créatifs, les surexcitabilités s’expriment par une sensibilité accrue, une conscience, une intensité, et représentent une vraie différence dans la structuration de la vie et la qualité de l’expérience. Dabrowski a identifié cinq domaines d’intensité psychomotrice, sensorielle, intellectuelle, imaginaire et émotionnelle. Une personne peut posséder une plusieurs de ces SEs. Les individus possédant ces caractéristiques voient le monde à travers un prisme différent. Il sont souvent perçus comme réagissant trop ou trop intensément. C’est cette expérience intérieure riche, complexe et turbulente qui peut être une bénédiction ou un fardeau pour la personne douée et son entourage. Les adultes peuvent avoir à gérer et tirer avantage de leurs intensités et aider à transformer dissonances en symphonies (voir Lind,1994 et Lind, 1996 pour plus d’information.) Pour commencer, accepter que les SEs sont héréditaires et font partie intégrante de l’essence-même d’une personne a un effet remarquablement libérateur et rassurant. L’étape suivante est de reconnaître que les individus ayant des SEs différentes ressentent qu’ils ne parlent pas le même langage, agissent en fonction de perspectives différentes, ou ont une autre culture, que leurs collègues, leurs amis ou les membres de famille. Ils sont dyssynchrones. 
Des sentiments d’aliénation et d’incompréhension sont ressentis à la fois les individus surexcitables et non surexcitables dans une même relation. Cette inadéquation dans une famille, au travail ou dans des relations personnelles peut mener à des difficultés comme :
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Le respect mutuel, la crédibilité et la compréhension peuvent être difficile à établir ou maintenir, par manque de partage des mêmes réalités ou expériences. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Trouver un langage commun pour décrire l’expérience et exprimer les besoins est malaisé et demande beaucoup de travail. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Les autres sont parfois perçus comme tordus ou psychologiquement atteints et donc incapables d’assurer leur part de la relation. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Les valeurs peuvent différer grandement, causant ainsi des fractures dans la relation. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Trouver des passions ou des centres d’intérêt communs peut se révéler ardu.
Pour pallier à ces inconvénients, on peut essayer de :
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 respecter et valoriser les différences individuelles 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 ajuster les attentes en y incorporant les différences 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 considérer que la réalité décrite par l’autre personne est OK ; ne pas chercher automatiquement une pathologie quelconque. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 s’assurer que les deux parties d’une relation sont au fait des surexcitabilités. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 reformuler l’un pour l’autre ; essayer de décrire votre expérience d’une manière qui fait sens pour l’autre personne. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Utiliser des métaphores, des exemples tirés de la littérature, de l’art, du théâtre, du monde animal, etc. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 chercher des semblables pour trouver le soutien émotionnel, intellectuel, imaginaire, sensoriel, physique que vous ne pouvez obtenir dans la relation. 
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Puce-cebf5 Se souvenir que les surexcitabilités sont innées et doivent être acceptées sans restriction, comme on accepte sa pointure ou ses préférences.
http://www.spherick.net/spip.php?article407

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Auditif Séquentiel ou Visuel Spatial

Euh... pas simple de savoir !

mercredi 2 août 2006, lu 2751 fois , noté 5.00
[size=36]Auditif Séquentiel ou Visuel Spatial ?[/size]
On parle depuis longtemps d’hémisphère gauche ou droit ou, plus simplement, de "cerveau gauche" ou "cerveau droit". Ces modes de pensée (et d’apprentissage) ont été récemment redéfinis en "auditif séquentiel" et "visuel spatial".
[th]Auditif Séquentiel (AS)[/th][th]Visuel Spatial (VS)[/th]
Pense principalement en utilisant des mots, apprend les paroles facilement.Pense principalement en images et préfère voir les tâches démontrées.
Préfère les explications verbales.Préfère les explications visuelles.
Traite l’information et exécute les tâches séquentiellement.Traite l’information globalement ; préfère survoler l’ensemble avant de voir les détails.
Préfère les faits et les détails ; aime les instructions détaillées.Préfère la pensée abstraite ; aime les objectifs généraux, les grandes directions.
Exécute une tâche à la fois, de façon linéaire, ordonnée.Préfère gérer plusieurs tâches en même temps, aime le « chaos multitâches ».
Aime la structure, est très organisé ; préfère travailler avec le bon matériel dans le bon environnement.Préfère les situations ouvertes, fluides ; créé sa propre structure ; aime improviser ; recherche des modèles, des patrons.
Penseur analytique ; déduit les implications logiquement.Aime synthétiser ; produit des idées intuitivement.
Préfère résoudre des problèmes existants.Préfère résoudre des problèmes nouveaux ou qu’il génère lui-même.
Préfère les tâches concrètes qui n’ont qu’une seule bonne réponse.Préfère les concepts ; meilleur en raisonnement qu’en calcul.
Aborde la plupart des situations de façon sérieuse.Aborde la plupart des situations par le jeu, l’humour.
Si certains se retrouvent un peu de deux côtés, ce sont les HP aux deux extrêmes qui courent le plus de risques de mauvais diagnostics (voir Les défis des adultes HP).

http://www.spherick.net/spip.php?article893
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 22:09

Réparer

Itinéraire d’un adulte surdoué qui fait ce qu’il peut pour se sentir bien

jeudi 3 avril 2008, lu 17717 fois
Juste un mot.
Je voudrais dire merci à Jeanne Siaud-Fracchin. Pour son dernier livre, "Trop intelligent pour être heureux ?".
Vous êtes nombreux (plus que je n’aurais cru) à venir sur ce site pour lire les quelques articles que j’avais pu réunir sur la douance de l’adulte.
Si ce sujet vous intéresse, que vous soyez directement ou indirectement concerné, pour vous, un enfant, un proche, un ami, je vous recommande ce livre. A fond.
A chaque page, j’ai pleuré. 
A chaque page, j’ai ragé. 
A chaque page, j’ai tremblé. 
A chaque page, j’ai revécu.
Mais à chaque page, j’ai trouvé aussi un fil conducteur qui m’a aidé à renforcer ce travail que je fais en moi : me donner le droit d’être celui que je suis. Me donner le droit d’être moi, avec mes envies, mes peurs, mes mécanismes, mes évitements, mes crises, mes folies, mes croyances, mes fulgurances, mes larmes, mes souvenirs, mes désirs de bien faire et mes peurs de faire trop bien ou pas assez, mes sentiments d’être un extra-terrestre et ma croyance de n’être qu’un homme, mes amours et mes détestations, mes forces et mes blessures, mes maladresses, et surtout, avec cette féroce, profonde, orgueilleuse, indomptable envie de REPARER et de libérer, d’ouvrir mes ailes dirait celui que j’aime. Me donner le droit d’être celui que je deviens, celui que je choisis, celui que je sens au fond de moi...
Je ne me suis pas reconnu dans toutes les caractéristiques, loin de là. Mais putain qu’est-ce que ça fait du bien d’entendre (oups, de lire) un psy ENFIN dire "c’est normal, c’est ce que tu es, c’est difficile et c’est comme ça".
Jeanne a réussi ce tour de force pour moi. J’espère qu’elle le réussira pour vous, si vous désirez l’entendre, si vous pouvez l’entendre. Et si vous ne pouvez pas (encore ?), si vous ne voulez pas, si ses mots vous heurtent, si l’espoir vous fait peur parce qu’il est si fragile... je vous souhaite bon courage... bonne route... je vous souhaite de laisser murir en vous, je vous souhaite de prendre soin de vous, et, si c’est possible, de laisser une place à cet espoir, justement parce qu’il est fragile...
Eric (c’était finalement plus que juste un mot... argh !)


Ce passage m’a touché, parce qu’il parle de réparation, de cette réparation à laquelle je crois depuis toujours, que je cherche depuis si longtemps et qu’on m’a si longtemps dit être impossible...
Itinéraire d’un adulte surdoué qui fait ce qu’il peut pour se sentir bien
On ne pas juste dire : pour être bien, il faut décider d’être bien... Et pourtant c’est - presque - vrai !
Quand on a vécu une enfance chaotique, que l’on en sort fragilisé, blessé et que l’on se sent seul pour affronter l’avenir. Quand on a perdu l’espoir d’être bien et de se faire accepter et aimer... Quand tout semble bouché... eh bien, tout n’est pas perdu car le cerveau va ici encore venir à notre secours.
Vous croyez savoir, car des générations de psys l’ont répété, que l’on ne peut "guérir de son enfance" ou encore que "tout est joué avant 6 ans". Vous voyez, vous le croyez ! Or aujourd’hui on sait que... c’est faux !
Pour deux raisons principales : [...]

http://www.spherick.net/spip.php?article1581
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 22:10

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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 23:09

Peut-on tricher aux tests de QI ?
Oui, bien entendu.
Mais je vois mal un pauvre (*) gâcher 250 euros chez un psy pour un test faussé !!
(*) Note importante : le terme "pauvre", s'il est un peu provocateur ne l'est pas, évidemment, à l'encontre des pauvres. 

Il se veut juste rappeler qu'il y a des pauvres.

Par contre, je comprend bien que ce raccourci peut apparaître insultant pour une personne du "Tiers Monde" pour qui nos pauvres sont des milliardaires 

(en tout cas : vivants et pas systématiquement mourants ou violés). 

Le terme "pauvre" désigne ici une personne vivant en France (cette FAQ est destinée à la France) et qui ne peut se payer la plupart des choses dont il est question sur les forums et sur le site !

Plan de cette page:

  • Jouer sur les mots
  • Faire travailler la mémoire
  • S'entraîner
  • Faire partie de la famille
  • Spécial THQI
  • Se faire remplacer
  • Conclusion : prouver quoi?

Retour au sommaire de la FAQ Qi

On peut donc tricher à un test de QI ?














OUI. Évidemment.














Hormis perdre 250 euros en passant un test faussé, l'intérêt est très très limité !!
Cependant : Les tests de QI ressemblent beaucoup à certains tests de recrutement ( en informatique, souvent, et pour des postes dits de "haut niveau", genre chef de projet, cadre, etc. C'est dû au fait que la boite qui recrute doit avoir les moyens financiers de faire passer de tels tests ).

DONC : ça peut avoir un intérêt !!
Autre intérêt, assez égocentrique et/ou narcissique, ou bien carrément politique (noyautage) : intégrer une association de personnes dites à "haut QI" genre Mensa, ou, plus, Pi, Sigma, etc. En plus, les tests de recrutement des adhérents sont parfois à la portée de toutes les bourses...

Comment ?













Je fais confiance aux diverses associations de personnes à Haut QI ou Très Haut QI, ou boites de recrutement, pour être parfaitement au courant des stratégies employées par les aspirants impétrants. Libres à elles de mettre en place, ou non ( complicités internes ) des stratégies antagonistes.
Je ne considère pas que je donne des "trucs". Je ne suis pas une spécialiste du genre et j'en conclus humblement que ce que je dis est déjà connu et hyper connu des aspirants "génies", et de n'importe quel étudiant en première année de psy... et autre pékin moyen : moi, par exemple.
Donc : si quelqu'un vous paraît avoir usé de ces trucs, à vous de voir où vous le placez dans votre estime.
C'est tout.

1- Jouer sur les mots.














Ainsi, l'écart-type étant différent entre le WAIS et le Cattell, 130 au WAIS équivaut à 148 au Cattell !! J'ai personnellement vu des gens vanter sur des forums leur QI de 160 ou 180, sans savoir à quel test... Comme, en France, on passe plutôt le WAIS... Les gens s'imaginent donc qu'il s'agit de celui-là.
Notre bon ex-Président lui-même m'a informée un jour - il me croyait donc néophyte - qu'il "y avait une différence" !! hi !! ( je vous rassure : je le sais depuis un bon bout de temps... Mais croyant la chose commune, je n'étais point intervenue sur ces forums ou de malheureux génies parlaient de leur 160... ) Comme quoi, même un président du Gappesm peut être naïf. Et donc n'importe qui, a fortiori ! C'est pourquoi il est important, si vous passez des tests en ligne, de prendre le temps de lire les explications, et la courbe de répartition souvent donnée en fin de test.
Explication rapide : pour attraper les génies dans sa courbe de Gauss, invisibles avec le WAIS, le Cattell l'aplatit, avec un écart-type de 24 au lieu de 15.
Tableau des équivalences entre les QI

2- Mémoire.














- Il faut soudoyer quelqu'un.
... Trouver une personne, genre hypermnésique ( grosse mémoire ), qui ira illico transcrire au café du coin toutes les questions dont elle se souvient. On lui aura demandé de se concentrer surtout sur les questions, par exemple.
Après : eh bien, passer quelques mois à trouver les solutions, en groupe... :-)
Certains forums d'assoces "spécialisée HQI" ont vu ainsi passer des thèmes du genre : "discutons sur les tests" !!!
- Ou bien : tenir compte de "l'effet mémoire", hyper connu.
Résumé : même plusieurs mois plus tard, une personne se souviendra "mieux" des objets (mots, chiffres, etc.) qu'elle a déjà vus. Dans une liste à mémoriser, par exemple, les mots "connus", déjà rencontrés, auront une fréquence de citation supérieure, ou la personne s'en rappellera plus facilement, ou plus vite. Ce phénomène semble jouer en dehors de la volonté. La personne peut sincèrement penser avoir tout oublié et ne rien se rappeler de ce qu'elle a vu quelques mois plus tôt. Cependant, aux tests, les résultats sont là.
Comme les tests de QI tiennent compte du facteur "temps", on peut comprendre qu'une personne ayant déjà passé les mêmes tests 6 mois auparavant (cas Mensa) ira un peu plus vite pour lire les questions, et y répondre; et a donc un peu plus de chances de récupérer ainsi les quelques points qui lui manquent.

Cas extrême : prendre rendez-vous chez deux psys à une demi-journée d'intervalle, pour passer le même test !!

Evidemment : lire les items ( au moins ! ) sera plus rapide la 2ème fois. En plus, on se rappellera de certaines réponses ( souvent les plus ardues ) qu'on aura eu du mal à trouver la première fois. Je suis prête à tenir le pari --> gain de 10 à 30 points assurés au WAIS !! Chiche !
Personnellement, je me rappelle encore de certaines questions d'un test de recrutement en stage informatique il y a 16 ans ! (Je vous rassure : je m'en souviens justement parce que, moi qui me croyais nulle en informatique, j'ai cassé la baraque ! Et ce sont des questions qui m'ont interpellée -émotionnellement ? - à l'époque. C'est ainsi que, quelques années plus tard, j'ai décidé de passer les tests de Mensa, croyant avoir sérieusement régressé entre-temps, n'ayant toujours pas intégré mes résultats qui ne correspondaient pas à mes capacités sur le terrain)
Là, il ne s'agit même pas de truc compliqué : juste d'un peu de mémoire, tout court. C'est pourquoi, par exemple, de nombreux tests gratuits en ligne recommandent de ne pas repasser les tests tout de suite... Mais comment estimer ce dont la personne va se rappeler ? Et combien de mois seront donc nécessaire à l'oubli ?
Bon : ça coûte plus cher ( DEUX psys )... Mais si ça suffit pour intégrer une association de super génies genre 1/5000, au lieu d'une association de simples génies... On est content !! ( notons qu'un groupuscule nazi quelconque peut être prêt à payer encore plus pour noyauter une assoce d'élite )

3- Entraînement et adaptation.














- Certaines boites qui vendent des tests détournent le truc en déclarant que c'est de la Gym pour les neurones. Ainsi justifient-elles qu'on puisse acheter leurs tests pour s'entraîner --> notre cerveau serait mieux pourvu en neurones après, plus gros, etc. ! A l'instar des muscles, à force de faire et refaire les exercices, celui-ci aurait acquis des capacités nouvelles... (*)
Ne nous leurrons pas. On ne devient pas forcément plus intelligent parce qu'on a refait 30 fois le même test jusqu'à obtenir un bon score ( voir plus haut : mémoire, etc. ). Mais si les autres facteurs nécessitent de s'y connaître ( ex : tests sur ordi !! ), c'est normal d'apprivoiser d'abord "la bête". (1)
Notons que même à l'ANPE, les formateurs vous recommandent de vous entraîner à passer des tests.
Parfois, lesdits tests de recrutement, donc, comprennent des tests de QI plus ou moins déguisés : vous n'aurez pas de "note" officielle, ou pas traduite en QI. On vous dira juste si vous correspondez ou non au profil recherché.
Vous pouvez demander à avoir ces résultats.
Dans le même ordre d'idée, un site pour étudiant vous propose de télécharger un didacticiel -sic- pour 2 euros, et de nombreux sites internet proposent des "entraînements" --> voir page des liens sur les tests de QI.
Conclusion : ça n'est pas forcément de la triche.(2)
- Ceci dit : d'aucuns considèrent, à l'inverse, que la capacité d'adaptation et l'aisance dans l'acquisition de nouvelles stratégies de raisonnement, la réappropriation de données nouvelles, etc. sont de l'intelligence.
En ce sens, et je serais assez d'accord : voir son QI augmenter au fur et à mesure qu'on passe des tests serait bien une preuve d'intelligence !!
CQFD. 
Pour peu que ce ne soit pas toujours et uniquement le même test. Justement.
De plus, même en javanais, je me fais fort de reconnaître certaines questions récurrentes.
Il est dès lors indéniable que je vais aller plus vite pour répondre, ne perdant que très peu de temps à lire la question. Certains "principes", certaines "logiques" dans ces tests sont toujours, ou presque, les mêmes ( voir plus bas ).
Genre : si "argrouiplok" veut dire " zut" et "troubebolleaffairé" veut dire "non" alors "argrouiplok troubebolleaffairé zob" veut dire...
Par exemple : une fois que j'ai trouvé MON truc pour ne pas me planter dans les séries numériques, je suis devenue plus fortiche. C'est tout. Comme la plupart des séries numériques se ressemblent, je peux estimer que c'est pour ça, moi "nulle" avec les chiffres et nombres, assez bloquée, que j'ai des résultats géniaux en séries numériques. Ouiche.
La plupart du temps, c'est le même principe.
Voici par exemple MON truc, de visuelle ( en tout cas, moins nulle qu'en "numérique" ) complètement paumée en intervalles, pour ne pas me planter.
On peut estimer que, pour chacun, trouver SON truc pour pallier une difficulté EST de l'intelligence. Na.
MON truc : Tracer des colliers à plusieurs rangs.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Collier
Crayon et brouillon doivent être autorisés. C'est souvent le cas. Au moins une gomme et un crayon (moi, je gribouille dessous les séries : ce n'est pas interdit).
Nb : si mon truc sert à d'autres, je ne vois pas en quoi ça diminue l'estime (faible) que j'ai de moi, ou l'estimation de mes capacités.

C'est à VOUS d'être honnête avec vous-même, et de comprendre que se réapproprier une idée qui vous convient, c'est OK. La copier bêtement sans l'intégrer, c'est autre chose. En l'occurrence, ici, la copier implique tout de même de se l'approprier. Autrement, ça vous demandera plus de temps (temps de gribouiller dessous, etc.) et c'est idiot ! Si vous allez plus vite autrement, évidemment qu'il ne faut pas s'inspirer de mon truc.
- Comprendre une fois pour toute le principe de chaque test ou de chaque item, et se le faire expliquer longuement au besoin. On évite ainsi la phase, parfois longue, de l'entraînement. Il suffit de consulter le bon bouquin, par exemple "Introduction aux méthodes de l'examen psychologique", téléchargeable en pdf sur le site de douance.be ( 449 ko ), lire à partir de la page 35....Euh... Il faut cotiser !
Le site http://www.aide-emploi.net/test.htm reprend les exemples et les développe pour vous donner toutes les sortes de solutions selon les tests et vous donne les trucs nécessaires ( par exemple, telle solution est la plus courante, donc commencer par la vérifier, puis c'est celle-ci, etc.)

3-bis. Acheter le test à l'avance. Acheter le test et le passer...














Complet à partir de 300 francs suisses sur Internet ?
Voici la WAIS ( CD de correction ), etc. Consulter le catalogue complet, suivant ses moyens.
Condition : comprendre le baragoin du formulaire ( "A l'intéresse de mes clients, je m'oblige..." Ouk ) et photocopier un diplôme de bazar ( ou celui de la personne chez qui on le repassera pour officialiser... S'il est affiché dans le cabinet : noter de mémoire toutes les indications utiles ).

Si un sm (ou non sm) fauché veut leur proposer la transcription dudit document en français correct, sinon élégant... --> testzentrale@hogrefe.ch !

4- Faire partie de la famille.













- Si on vous arrête dans la rue pour participer à une étude de marché sur un produit quelconque, vous aurez à affirmer que ni vous ni personne de votre famille ne travaille dans la pub, etc.
Croyez-vous que c'est parce qu'on pense que vous risquez de mentir pour avantager (ou désavantager) le produit ? Pas forcément : si vous faites partie du "milieu", vous aurez un autre regard sur le produit, un regard de professionnel, donc biaisé. Vous savez comment tout cela marche, etc. Vous êtes tombé dedans étant petit, si ça se trouve ! Tout le monde autour de vous parle de "ça".
Enfant de psy ou autre... Chers petits, pouvez-vous prouver que jamais, au grand jamais, des feuilles de tests ne vous sont tombées sous les yeux ? tombées du sac de papa, traînant sur la table basse du salon, dans le coffre à gants de la voiture de maman, au bureau où vous vous rendiez après la classe ?... Ils n'ont pas testé leur test tout juste acheté sur vous, vous en êtes certains aussi ?? Et ils n'en parlaient jamais à table ?
Êtes-vous certains qu'avoir un surdoué dans la famille ne les arrangeait pas pour arracher ainsi la clientèle des surdoués des environs à la concurrence ? En ce cas, un bon entraînement du bambin, même inconsciemment, ça aide !
- Bien entendu : soudoyer le psy, ou l'avoir de son côté, être son ami ou complice, c'est encore plus simple.
On ne peut rien prouver : comme on sait, les résultats aux tests varient selon l'état du sujet
Dépressif, celui-ci perdra beaucoup de points !! ( et accuser un type de triche, oui, ça peut le rendre dépressif !! ). Et, en principe, tout le monde admet que c'est le meilleur score obtenu qui compte.
Donc : n'importe quel psy habilité peut déclarer que mon chien Clovis a 112 de QI. Si Clovis foire ensuite aux nouveaux tests, il me suffit de le déclarer en "dépression sévère" ( symptômes ? eh bien --> il se sent persécuté -il pense qu'on l'accuse de tricherie- et... son QI a baissé !!) ou qu'il est tombé sur la tête ( traumatisme crânien ? --> la preuve, son QI a baissé ! ). On m'a déjà fait le coup, pour m'attendrir.
L'enjeu peut être de taille si on songe aux assurances !!
Quand j'étais enfant, mes parents (instits) racontaient parfois, en souriant jaune, l'histoire de X, victime d'un accident de mobylette, qui aurait perdu 70 % de son QI dans l'accident... En fait, selon mes parents, X avait perdu beaucoup moins que ça !! X devait avoir auparavant... 70 de QI ? 

Je me souviens en effet de X, copain de classe. Il était le seul à avoir répondu n'importe quoi ( "la banane est un légume" ), de son propre aveu, et sans s'expliquer, aux tests de l'école en CM2.

Bien entendu, si X avait été sénégalais et non breton d'origine, son estimation de la banane aurait due être révisée ( Banane Plantain ).
- J'oubliais une évidence : être psy, celui qui fait passer des tests, les corrige, et peut les acheter, etc. Passer à son tour les tests, ceux-là même qu'on corrige depuis 10 ans... C'est une sinécure !
Spécial VHQI (3): (vraiment très hauts QI

(note : on comprendra que j'en reste à des généralités sans citer d'exemples précis afin de ne pas risquer de donner, même involontairement, des indices sur des tests)
- Simplement : imaginez que vous croisiez la personne qui a rédigé les sujets du BAC Philo dans la rue... Et qu'elle se mette à raconter sa vie, parce qu'elle se sent seule. Si vous êtes malin(e), fin(e) et attentif/ve, et motivé(e) parce que l'épreuve a lieu le lendemain, vous l'invitez au bar du coin pour continuer cette intéressante conversation. La personne est honnête, certes, et ne dira rien sur le sujet. MAIS, au bout de quelques heures, vous saurez tout de ses goûts, de sa culture, son éducation, etc. Bref : ses auteurs préférés, ses opinions politiques, ses thèmes de prédilection en philo, son amour pour son boulot, son état d'esprit du moment et ses obsessions !
Vous qui êtes si fin(e)... N'auriez-vous pas alors une idée sur le sujet rédigé par cette personne ? En tout cas, sur le genre de réponse qu'elle attend ?
C'est pourquoi les associations de THQI interdisent qu'on communique sur les tests. Donc, en principe, y faire même allusion est interdit... Nous sommes entre génies surdoués, n'oublions pas.
Le problème est que les rédacteurs et/ou bêta-testeurs sont aussi des être humains normaux, avec, en plus, un ego à problème bien souvent ( autrement, que font-ils dans les parages ? ) et qu'on les trouve même sur Internet, racontant qu'ils ont rédigé ci ou ça, corrigé ou aidé à étalonner, avec leur immense QI, le Grand Test de Telle assoce élitiste. Ensuite, redirigé(e) sur leur site perso, le/la surfeur/se génial(e) peut se faire une gentille petite idée des goûts et des couleurs de la personne.
Quand certains tests, non limités dans le temps, comportent des items composés d'un SEUL mot, et qu'il faut trouver l'autre... TOUT renseignement extérieur est bon à prendre.
Notons que certains tests semblent prendre en compte cette possibilité de fouinage --> usage du terme "sérendipité" ! Ceci dit, certaines personnes ont moins la possibilité de se renseigner de la sorte. Et celles qui connaissent bien l'auteur ou un des auteurs du test sont tout de même avantagées.
- Demander aux autres... Oui, oui ! N'oublions pas les bases, tout de même. Selon le même principe que ci-dessus, il se trouvera des gens pour vous donner fièrement la solution.http://www.mensa.fr/~forum/viewtopic.php?f=19&t=299 ( un peu de flatterie et hop ! "Est il possible de demander à un génie (au dessus de 190 meme 195)
de m'expliquer comment résoudre les tests pour génie et de m'en fournir les résulats " )
- Rédiger son propre test. C'est aussi un bon truc. Et créer dans la foulée l'association de HQI qui va avec : ne pas oublier de s'attribuer une bonne note !
- Être " membre d'honneur " ou équivalent, d'une association de super génies... Souvent, ça veut juste dire qu'on a filé un coup de main pour les tests, voire dessiné un tore ou deux. Mais on est dispensé, du coup, de les passer, ces fameux tests ! Parfois, on a même servi de mètre étalon.
Mais, pour la plupart des gens, on fait partie de telle ou telle association de personnes à vraiment super très gros gros QI, c'est tout ce qu'on comprend.

5- Envoyer quelqu'un d'autre les passer !














C'est assez rare que le psychologue vous demande une pièce d'identité. Et encore plus rare qu'il soit apte à discerner les faux papiers... Certains tests ou résultats aux tests s'envoient même par la Poste, alors...
- Il reste aussi la solution "photocopie" + un peu de blanc, ou "traitement de texte" pour arranger le score ou changer le nom. Bien entendu, secret professionnel oblige, la personne habilitée à faire passer les tests ne peut communiquer les résultats à un tiers ( et vlan ! ) C'est invérifiable par définition.

Conclusion : Prouver ? Prouver quoi ?














Si, à deux tests mesurant la même chose, la personne obtient des scores différents, il suffit d'invoquer une forte fièvre ( qui peut stimuler certaines fonctions du cerveau, car le sang circule plus vite, etc. ) ou une carence en sommeil, les heures de la journées, les jours du mois, une dépression... ( voir cas Clovis ) (4)
On a vieilli, ou on était trop immature, ou on avait ses règles, ou reluqué le jean moulant de l'assistant, ou mal aux dents, ou peur de l'araignée au plafond.

Pire : l'ignoble doute envers nous nous a traumatisé, et le stress a saboté la passation--> portons plainte ! ( rappelons qu'un stress intense peut même crâmer nos neurones à jamais )

Essayer le détecteur de mensonge ? Aaahh. Mais c'est quoi, tricher ? L'intelligence, n'est-ce pas de trouver la meilleure stratégie pour réussir ? La personne peut avoir l'âme en paix et penser sincèrement avoir joué le jeu. 

Un super soi-disant THQI (180) me rappelait que, selon lui, le bien et le mal étaient des notions relatives... En ce cas, pourquoi penserais-je qu'il a honnêtement - selon moi - passé les tests ?

Résumé : oui, on peut tricher aux tests de QI, prétendre le contraire serait un vil mensonge, mais il faut en voir l'intérêt.
Par contre, l'intérêt de prétendre qu'on ne peut pas tricher aux tests ? Eh bien, c'est à la fois rassurer le tricheur en le confortant dans son bon droit ( car, si la personne qui le prétend se présente comme spécialiste, elle envoit le message tacite suivant --> tricher est une preuve d'intelligence et ça fait partie du test ), et réaffirmer leur fiabilité ; ou valider son propre score, point.
Prétendre aussi que l'entraînement ne sert à rien, c'est jouer sur les mots, car en théorie, le QI mesure un truc stable. Si le résultat varie, par définition c'est la mesure qui a varié ! ( sauf cas de maladie ou d'accident ) (5)
L'intérêt ? Ça justifie le fait qu'une personne passe 20 fois un test avant de le " réussir ", par exemple... et paie à chaque fois ( je pense à certaines associations ) !
- si la personne est informaticienne, et a passé les tests sur un ordi... Voire a programmé lesdits tests dessus ( ça se faisait, dans les années 80 puisqu'il fallait des fois taper le programme à la main. Tous les magazines d'informatique de l'époque procédaient ainsi, en joignant ou non une disquette ), etc., elle sait bien que ces tripotages peuvent passer pour de l'entraînement.
- paradoxalement, on peut donc vendre ou distribuer des tas de tests sous prétexte de familiariser les gens ( admirons la nuance ), mais ce n'est pas grave car s'entraîner ne "sert à rien" et ne fausse pas la mesure du QI.
C'est pourquoi, n'est-ce pas, vous pouvez exploiter ce texte comme il vous plaira.
Lauranne

Notes

















(*) Réf : "Softs et Micros", octobre 1984 in "Match contre Einstein" (rien que ça !)

(1) Mon premier test sur "machine" a été sur Minitel ; et j'ai obtenu royalement 113, y'a plus de 15 ans. Je ne savais même pas où cliquer. Argh. Maintenant, si je ne picole pas trop pendant, j'arrive parfois à 148 sur des tests WAIS, et en anglais !

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(2) J'expliquerai aisément à tout contradicteur me soupçonnant de triche que les variations de mon QI sont dues à la dépression atypique sévère dont je souffre depuis mon plus jeune âge -joke ?-. En fait, donc, mon nouveau QI de 148 devrait bien correspondre à 200 ( au WAIS ) si je n'étais pas dépressive, n'est-ce pas...

Ceci dit : les tests psy en ligne affirmant que je suis vraiment très très dépressive. ... Ne vous étonnez donc pas si cette FAQ s'interrompt brusquement.
Pardon à l'avance ( rire jaune cynique ).
(3) VHQI : Vraiment Haut Quotient Intellectuel. Ou bien THQI : Très Haut QI ( VHIQ en anglais : very high IQ ), ou HQI ( Haut QI ), HIQ ( High IQ )... En général, par extension, désigne la personne elle-même. Ainsi, on dit facilement un HQI.

(4) Enfin si, une baisse d'efficience intellectuelle mise en évidence par un examen psychométrique reflète une altération des fonctions cérébrales, elle ne préjuge ni de son origine organique, ni de son caractère définitif. En effet, la baisse de l'efficience peut être la conséquence d'un état dépressif, réversible sous traitement spécifique. Cependant, certains tests faisant appel aux capacités perceptives : copie d'une figure de Rey, test de rétention visuelle de Benton permettent plus particulièrement de suspecter une lésion organique.
Extrait de " Examen psychométrique " de Juliette Grémion.
Cours de psychiatrie des DCEM3, questions d'Internat. Faculté de Médecine de Paris-Sud
(5) Plusieurs facteurs peuvent provoquer des variations des mesures ( c'est moi qui souligne ) de l'intelligence chez un même sujet au cours du temps : fidélité imparfaite de l'instrument de mesure, effet d'apprentissage, stimulations offertes par le milieu, nature du travail professionnel et des loisirs, vieillissement. in " Introduction aux méthodes de l'examen psychologique ", A. Van Daele, pages 25 à 28
Sommaire de la FAQ Qi
https://gappesm.net/QI/Tricher/
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Ben oui mais si tu triches, après ? ça se voit quand même que tu es con ou intelligent ? sauf les cons qui ne se voient pas eux mêmes eux Smile même quand ils se reconnaissent entre pairs  Razz Wink

C'est pour cette raison que je n'ai rien lu sur les tests, j'avais peur que toutes ces informations m’encombrent Very Happy mentalement Very Happy , et pour peu que j'eusses (tu connais Pequejus ? je te raconterais un autre jour) quelques infos ou ziks intéressantes,  je craignais que ça ne les pousse à l'extérieur.... ben on sait pas, ça se pourrait, déjà qu'on sait pas où se situe le système de triage ni le système de vidange. Ah si là peut être :
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Comment notre cerveau fait le tri entre utile et inutile pour nous permettre d'agir et de penser

Une étude publiée dans le très sérieux Journal of Neuroscience explique comment le cerveau trie en permanence les informations qu'il reçoit. Des résultats qui ouvriront des recherches pour trouver de nouveaux traitements contre la douleur, et pour les troubles de l'attention.

Sélection naturelle


Publié le 23 Août 2015 - Mis à jour le 28 Août 2015

Le cerveau trie en permanence les informations qu'il reçoit. Crédit wikipédia

Atlantico : La sensation des vêtements sur notre peau, les multiples sons et bruits que nos oreilles écoutent en permanence... Une équipe de chercheur a récemment publié une étude dans laquelle ils décrivent comment notre cerveau écarte les informations parasites pour que nous puissions nous concentrer sur l'essentiel ([size=14]lire ici). Pouvez-vous nous présenter leurs travaux ?[/size]


Philippe Vernier : Les chercheurs de l’équipe de Stephanie Jones et Catherine Kerr de l’université de Brown à Providence (USA) ont identifié un mécanisme par lequel notre cerveau est capable d’inhiber les sensations parasites ou secondaires (des bruits, des images, des odeurs…) pour permettre de se concentrer sur les informations importantes et nécessaires pour commencer ou poursuivre une action, une réflexion. Elles ont pour cela analysé à l’aide d’une méthode d’imagerie cérébrale "en temps réel" (la magnétoencéphalographie) le fonctionnement de certaines régions cérébrales lorsque l’on demande à des sujets de fixer leur attention sur une sensation précise (pression sur la main par exemple) alors que l’on touche d’autres parties du corps (le pied par exemple).

C’est un des mécanismes qui permet d’être vraiment efficace quand on doit exécuter une tâche minutieuse par exemple, quand on doit résoudre une question difficile ou apprendre quelque chose. Ce sont des mécanismes similaires qui sont à l’œuvre lors de pratiques comme la méditation.

Quels sont les différents types d'information -dont nous pourrions être conscients- que notre cerveau doit gérer ?


Notre cerveau reçoit en permanence des informations sur l’état de notre corps, sur la position dans laquelle nous nous trouvons, sur le monde qui nous entoure. Ces milliers d’informations élémentaires sont transmises par les récepteurs de nos organes des sens, ceux de nos yeux,  de nos oreilles, de notre nez par exemple, mais aussi par tous les capteurs de pression et de tension que nous avons dans nos muscles et nos tendons, par les systèmes d’équilibration de notre oreille interne... Nous n’avons pas conscience de l’immense majorité de ces informations, mais elles nous sont indispensables pour pouvoir penser et agir de façon appropriée. Imaginez que vous deviez vous lever de la chaise où vous êtes assis, ou bien vous lever de votre lit. Les gestes à faire ne sont pas les mêmes dans les deux cas, et pourtant, une fois que vous avez décidé de vous lever, vous le faites de façon automatique, sans penser à chaque geste nécessaire dans chacune des situations. La plus grande partie de nos actions et de nos comportements sont réalisées de façon largement automatique, à partir d’informations inconscientes, mais bien réelles. Dans un autre registre, quand il faut fixer son attention, pour lire cet article par exemple, ou pour conduire sa voiture, il ne faut pas que des bruits parasites nous dérangent, que la sonnerie du téléphone nous empêche de poursuivre la tâche en cours de réalisation, par exemple. Notre cerveau doit alors ignorer ces sollicitations pour continuer de se concentrer sur l’action la plus importante à réaliser. C’est ce qu’ont étudié les auteures de l’article pré-cité.

Quel est l'intérêt pour le cerveau de faire cette sélection, à quoi ressemblerait un cerveau qui ne pourrait par la faire ? 

Si nous ne pouvions pas ignorer les perturbations qui surviennent dans notre environnement, alors que nous devons fixer notre attention sur une tâche précise, il deviendrait impossible de réfléchir et d’agir de façon correcte, d’aller au bout des actions entreprises. Si notre cerveau était incapable d’inhiber les informations parasites, nous aurions tendance à essayer de percevoir tout ce qui se passe autour de nous, sans pouvoir choisir les informations importantes, ce qui rendrait très difficile la prise des décisions indispensables, même les plus élémentaires, le choix des gestes à faire, des actions à entreprendre… Nous aurions tendance à passer d’une action à l’autre sans aller au bout de rien, ou même à ne plus rien faire du tout. 
C’est un peu ce qui se passe chez les enfants ou adolescents victimes de déficits d’attention avec hyperactivité. Ces enfants n’arrivent pas à fixer leur attention, souvent parce qu’ils sont en faite incapable de bloquer les informations parasites dans leur environnement.

Que deviennent les informations jugées non-utiles ?



Lorsque l’attention est fixée sur un objet particulier, l’écoute d’un morceau de musique, le spectacle d’un match de football ou l’observation d’un oiseau par exemple, le reste des informations qui sont perçues par notre cerveau, la position dans laquelle nous nous trouvons, le bruit d’un avion qui passe, ou la présence de quelqu’un à côté de nous, restent largement ignorés. Ces informations secondaires sont perçues dans notre cerveau de la même façon que celles dont nous avons conscience, mais elles sont en quelque sorte bloquées dans leur accès à cette conscience, et deviennent inintelligibles. Il faut déporter notre attention sur ces informations pour que nous nous rendions compte qu’elles existent effectivement.  

En quoi cette étude est-elle importante scientifiquement ? Vers quelles autres recherches ouvre-t-elle la voie ?



Cette étude est importante parce qu’elle objective l’existence de phénomènes de blocage des informations reçues par le cerveau quand notre attention se fixe sur une partie d’entre elles. Elle identifie aussi une région du cerveau, le cortex frontal inférieur droit, qui semble très importante pour arriver à ce que les auteurs appellent un état « d’inattention optimale ». Il s’agit là de rendre inconsciente ces informations secondaires, capables de perturber nos choix ou l’efficacité des actions entreprises. Ces travaux de recherche ont des implications importantes pour la compréhension et le traitement des troubles de l’attention, qui perturbent la vie de nombreux enfants d’âge scolaire. Ces observations peuvent aussi trouver une application dans le traitement de la douleur, en particulier quand cette dernière devient chronique, et prend une trop grande place dans notre esprit. Détourner l’attention de cette douleur, et donc ne plus la percevoir, pourrait être un moyen efficace de la traiter. 
Article publié le 10 février

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-notre-cerveau-fait-tri-entre-utile-et-inutile-pour-permettre-agir-et-penser-philippe-vernier-2294697.html#gtIZeHs1cAxDmeS4.99
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On comprendra ici mieux pourquoi un dit np ici peut "te trier" d'un coup d'un seul et en entier, t'es pas une information intéressante !!!! Il faut le savoir, ça aide. D'ailleurs il semblerait que des doués en soient équipés puisqu'il trie en "paquets de cons"  Razz
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.../...

Quelques avantages d'être "surefficent mental" (source : groupe de soutien pour surdoués)
 

  • Etre en extase même avec un tout petit quelque chose

  • Ne jamais s'ennuyer, comprendre vite

  • Expérimenter et beaucoup apprendre

  • Avoir une sensibilité aux personnes, une empathie naturelle

  • Faire les choses de manière personnelle

  • Avoir la possibilité de "jouer" avec la vie

  • Avoir des sensations fortes en musique et en art

  • Ne pas être impressionné

  • Avoir une capacité d'ouverture


 
 
Etre surefficient c'est avoir des ressentis, des perceptions, des compréhensions du monde plus fins et plus intenses que la majorité des gens. Et si les perceptions sont plus intenses, les réactions le sont aussi, dans tous les domaines : allant de la physiologie et du fonctionnement du système nerveux aux réactions émotionnelles. Cette caractéristique entraîne rapidement une saturation d'informations qui peut engendrer fatigue, irritabilité, besoin de se protéger, de se retirer.
 
Trop sensible, trop fragile, décalé, souvent diagnostiqués comme souffrant de troubles dépressivo-anxieux, de phobies, de TOC, d'addictions : voici à quoi peut amener le fonctionnement hors norme du surefficient. Certains se sentent d'ailleurs tellement décalés qu'ils se croient idiots, fous, névrosés ou souffrant d'un mal inconnu. 
 
Le fonctionnement cognitif riche et puissant du surefficient s’appuie sur une haute intensité de l’activation cérébrale et un nombre de connexions neuronales plus élevé et plus rapides que la moyenne. Il en résulte une pensée plus complexe, systémique, holographique : tout est toujours analysé dans son contexte, le tout est dans la partie et la partie dans le tout. Le surefficient peut ainsi discerner un plus grand nombre de données en même temps et a également les moyens de faire une synthèse instantanée de tous ces éléments. 
 
Ce traitement particulier des informations cognitives a pour corollaire, quantité de connexions et d’associations d’idées qui ont du mal à se structurer. Il y a également un déficit de l’inhibition, qui oblige le cerveau à intégrer toutes les informations sans tri préalable suffisant. L’intelligence du surefficient est plutôt intuitive et imagée et les mots ont du mal à suivre : la structure du langage peine à exprimer le débordement d’images et d’associations d’idées (ce qui peut parfois donner l'impression à certains d'un fonctionnement immature ou enfantin). Un autre problème est que la pensée complexe "décroche" quand les choses ne sont pas assez complexes.
 
La surefficience s’étend à toutes les sphères de la vie : intellectuelle, créative, artistique, manuelle ou sportive. Mais il faut avoir été bien accompagné pour que ces potentialités se développent pleinement. La plupart des adultes surefficients vivant actuellement ont malheureusement grandi dans un monde d’incompréhension face à leur différence et leur sensibilité. Non détectés étant enfant, ne bénéficiant pas d'un entourage adapté, leur potentiel reste sous utilisé voire sans utilité. La construction de leur personnalité s'en est trouvée limitée et l'adulte surefficient peine à s'épanouir et trouver un équilibre de vie.
 
En général, les adultes surefficients se focalisent sur leur décalage et leur malaise, sans entrevoir la possibilité de faire de leur différence un atout dont ils doivent prendre conscience. Ils ont également du mal à considérer leur fonctionnement intellectuel comme éventuellement plus performant que l'individu normal.

.../...

http://www.cerf-hypnose-vibration.fr/2015/08/28/la-surefficience/

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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 23:20

[size=47]Comment notre cerveau hiérarchise l'information[/size]

Repéré par Peggy Sastre
 

Science & santé
 27.09.2016 - 10 h 56, mis à jour le 27.09.2016 à 13 h 50Cerveau | DigitalRalph via Flickr CC [url=http://www.slate.fr/story/123955/cr%C3%A9dit photo]License by[/url]
Une nouvelle théorie détaille comment, grâce à des neurones «aiguilleurs», le cerveau peut s'y prendre pour trier les informations les plus pertinentes en fonction du contexte dans lequel nous nous trouvons
Imaginez: vous avez décidé de passer l'après-midi dans un café à bouquiner. Pour vous concentrer sur votre lecture, il vous faut ignorer les conversations de vos voisins, le va-et-vient des serveurs, les notifications sur votre téléphone portable... Comment votre cerveau réussit-il à filtrer les informations «polluantes» qui arrivent à vos différents organes sensoriels pour se focaliser sur les seules informations pertinentes dans ce cas de figure – les mots imprimés sur la page?




Dans un article théorique publié le 20 septembre sur le site de Nature Communications, trois chercheurs en neurosciences et en psychiatrie ont conçu un modèle permettant d'expliquer comment notre cerveau effectue et réussit cette «curation» de notre environnement, à l'aide de neurones «aiguilleurs».




«Dans notre vie quotidienne, il est fondamental que notre cerveau réussisse à extraire les informations les plus importantes de toutes celles qui lui sont présentées, résume Xiao-Jing Wang, auteur principal de l'étude. Dans le cerveau, au sein d'un circuit neuronal extrêmement complexe, il doit forcément y avoir un mécanisme de triage pour orienter les bonnes informations au bon endroit et au bon moment.»








Circuit neuronal








Selon les scientifiques, les aiguilleurs de ce trafic cérébral sont à chercher du côté des neurones inhibiteurs –des cellules qui assurent la justesse des réponses neurologiques à tel ou tel stimuli en faisant taire d'autres neurones et en régulant les neurones excitateurs, dont le but est de stimuler l'activité neuronale.




«Notre modèle se sert d'un élément fondamental du circuit cérébral, qui intègre différents types de neurones inhibiteurs, pour atteindre cet objectif, précise Wang. Notre modèle computationnel montre que les neurones inhibiteurs peuvent générer un circuit neuronal qui autorise la circulation de certaines voies d'informations, tout en barrant la route à d'autres.»




En particulier, les chercheurs se sont focalisés sur un type spécifique de neurones inhibiteurs, ceux qui ciblent les dentrites des neurones excitateurs –ces excroissances filamenteuses des cellules cérébrales grâce auxquelles elles receptionnent et traitent l'influx nerveux. Pour ce faire, ces neurones inhibiteurs avaient été marqués à la somatostatine, afin de rendre possible une analyse expérimentale sélective.

Tri précis



Après avoir fait tourner différentes variantes de leur modèle, les scientifiques concluent que ces neurones contrôlent non seulement l'influx général qu'une cellule cérébrale doit traiter, mais aussi l'influx spécifique à telle ou telle voie –par exemple, l'auditive ou la visuelle, quand elles convergent vers un neurone.
Une simulation informatique qui montre aussi que même lors de connexions a priori aléatoires, ces neurones pisteurs de dentrites sont capables de trier des voies spécifiques en s'alignant avec les influx des neurones excitateurs –un alignement qui s'effectue via la plasticité synaptique, soit le mécanisme cérébral de l'apprentissage.  

http://www.slate.fr/story/123955/comment-notre-cerveau-hierarchise-linformation
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C'est curieux, moi le mot "hiérarchiser" , ça me provoque plein de sensations bounce , c'est doux pour moi. J'ai du me rendre que ça calmait le fauve  Razz "Bon je vais me brosser les dentrites", je ne sais pas ou quand je vais pouvoir placer cette phrase mais je la placerais un jour....

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Neuroinformatique et neurosciences computationnelles
Directeur scientifique : Patrick Netter, directeur de l'Institut des sciences biologiques
Directeur du programme : Alain Destexhe
Contact Mission pour l'interdisciplinarité : Laurence El Khouri
 

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Présentation du programme

Contexte

Comprendre le cerveau reste encore à l’heure actuelle un défi majeur pour les scientifiques de toutes disciplines. Le cerveau représente la structure la plus complexe jamais construite par la nature: cent milliards (1011) de neurones connectés par un réseau d'une complexité inimaginable (1014 à 1015connections), et qui est capable de traiter des informations très complexes en un temps record, comme l'analyse instantanée d'une scène visuelle. Ce traitement d'information se fait au travers de la mise en action simultanée de groupes de neurones qui forment des patrons d'activité spécifiques. La grande complexité du cerveau lui permet non seulement de traiter des informations complexes, mais aussi elle rend le cerveau d'autant plus vulnérable à divers dysfonctionnements, qui résultent en pathologies telles que la schizophrénie, l'épilepsie, les troubles de la mémoire, du language, etc.
La compréhension des mécanismes cérébraux dépasse donc largement la recherche fondamentale: elle possède des implications directes dans la compréhension et le traitement de pathologies. Elle possède aussi des implications directes au niveau technologique, dans la construction de machines capables de traiter l'information de façon « intelligente », tel que le traitement d'informations du monde réel, scènes visuelles, auditives, etc.
Les neurosciences computationnelles représentent une discipline relativement récente et dynamique, et dont le but affiché est de comprendre le cerveau par des moyens théoriques et informatiques. Cette discipline combine l'expérimentation avec la théorie et les simulations numériques, ce qui permet d'ouvrir toute une série de possibilités nouvelles au niveau scientifique et d'applications technologiques. La neuroinformatique concerne plus spécifiquement les aspects informatiques, tels que la conception et la réalision de méthodes d’analyse mathématiques, la constitution de bases de données en neurosciences et les outils qui s’y rapportent. Les neurosciences computationnelles et la neuroinformatique combinent donc des spécialistes d'horizons différents, tels que les biologistes, physiciens, mathématiciens, informaticiens, ingénieurs, et médecins. Ces spécialistes identifient les principes du fonctionnement cérébral, et ils formalisent ces principes sous forme de modèles théoriques qui sont ensuite testés par la simulation numérique. Ces modèles peuvent également être implémentés directement sur des circuits électroniques, dans le but de créer de nouvelles générations de calculateurs. Ils peuvent aussi être utilisés comme outil pour investiguer les dysfonctionnements du cerveau, en particulier dans le cas où les pathologies résultent d’interactions multiples.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Fleche-montante haut de page
Mais plutôt que de représenter des domaines séparés, les neurosciences théoriques et expérimentales fonctionnent souvent ensemble, de façon synergique. Aux USA et en Europe, il existe de nombreux centres où les laboratoires expérimentaux et théoriques se côtoient, comme les centres Bernstein allemands ou Gatsby anglais, le Brain & Mind Institute et l’Institute for Neuroinformatics en Suisse, le RIKEN Institute au Japon, et les nombreux centres américains (Keck, Sloan, Swartz centers, etc) [Pour une liste des centres de neurosciences computationnelles, et leurs coordonnées sur Internet, voir : http://home.earthlink.net/~perlewitz/centers.html]. La France est plus timide à ce niveau, avec plusieurs unités INSERM ou CNRS qui combinent les expertises théoriques et expérimentales, mais aucun institut ou centre plus ambitieux n’a encore pu voir le jour (cfr. Faugeras, Samuelides & Frégnac, A future for systems and computational neuroscience in France ? J. Physiol. Paris 101 : 1-3, 2007).
À l’image de cette interaction théorie/expérience, de nombreux projets Européens ont vu le jour, et certains de ces projets ont une renommée internationale. Il faut noter l’existence de programmes spécifiquement inter-disciplinaires, comme le programme Future and Emerging Technologies (FET) de la Communauté Européenne, et qui vise à subventionner des projets pluri-disciplinaires, ambitieux et innovants. De nombreux projets de neurosciences, alliant la théorie et l’expérimentation, avec des nouvelles technologies, ont été subventionnés par ce programme. En particulier, des projets récents tels que FACETS, DAISY et SECO consistent à allier l’expérimentation biologique, pour caractériser les neurones et les circuits neuronaux, avec des approches théoriques pour formaliser ces principes biologiques, et ensuite l’ingénierie pour implémenter ces modèles sur des circuits intégrés. Il en résultera de nouvelles générations de circuits intégrés qui fonctionneront de façon analogue aux circuits neuronaux réels. Ces circuits pourront être utilisés pour tester des principes biologiques, et aider à l’exploration des propriétés des circuits neuronaux, suggérer de nouvelles expériences, etc, la boucle est bouclée. Une des réalisation de ces projets a été la conception de circuits intégrés contenant un grand nombre de neurones de type intègre-et-tire, qui permettront la simulation (analogique) de réseaux de centaines de milliers de neurones, avec une vitesse de calcul de 100,000 fois plus rapide que le temps réel, une performance qui dépasse celle des plus gros calculateurs parallèles !
Même si des groupes Français occupent une place importante dans des projets tels que FACETS et DAISY, il faut déplorer l’absence de programmes ambitieux à l’échelle nationale. Plusieurs actions ont vu le jour (ACI neurosciences computationnelles, programmes CTI et neuroinformatique, par exemple), et elles ont mené à des projets intéressants, mais leur budget limité n’a pas permis de vraiment structurer la communauté théorique et computationnelle en neurosciences. Réaliser une telle structuration, et la stabiliser, nécessiterait de mettre sur pied un réseau d’excellence avec un budget important et des postes pour les nombreux jeunes chercheurs du domaine. Par exemple, l’inititative récente des Bernstein Centersen Allemagne a permis de structurer le domaine de façon très significative en créant plusieurs centres, et de nombreux postes de chercheurs. Aucune initiative de cette envergure n'a encore pu voir le jour en France.
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Objectifs et plus-value attendue

L'objectif du programme Neuro-IC est double :

  • de soutenir des actions fortement interdisciplinaires comme exposé ci-dessous. Le but de ce soutien est de jouer un rôle de tremplin vers la réalisation et l'élaboration de projets ambitieux qui combinent différentes disciplines, comme la biologie, la physique, l'ingénierie et l'informatique;

  • d'identifier différentes équipes fortes dans le domaine et qui formeraient le noyau d'un éventuel futur réseau d'excellence dans le domaine des neurosciences computationnelles et de la neuroinformatique.


 

Descriptif du programme

Le programme Neuro-IC soutiendra des projets de recherche fondamentale et de recherche appliquée sur des problématiques liées aux Neurosciences, abordées de manière interdisciplinaire avec la participation significative de chercheurs de disciplines telles que les Mathématiques, la Physique, l’Informatique, la Robotique ou le Traitement du signal. Une attention particulière sera donnée aux projets à l'interface neurosciences/sciences humaines. Le but du programme est en particulier de soutenir des actions interdisciplinaires qui constituent des projets aux idées radicalement nouvelles, de préférence entre partenaires qui n’ont jamais collaboré, et/ou jamais contribué à ce champ de recherche. Les projets qui comportent un facteur de risque substantiel sont particulièrement encouragés. Typiquement, le programme soutiendra des actions à caractère exploratoire et dont le niveau de risque (et l’absence de données préliminaires) interdisent l’écriture d’un projet de type ANR ou européen. Le programme servira donc de tremplin vers l’élaboration de projets plus ambitieux – cet aspect fondateur sera particulièrement important dans l’évaluation des projets.
Il n’y a pas de restriction thématique pour autant que les projets allient clairement les neurosciences avec au moins une autre discipline, dans le cadre d'un projet de nature théorique, numérique ou d’ingénierie. A titre d'exemples de thèmes, on peut mentionner l’étude de la relation structure-fonction dans les réseaux neuronaux (lien entre connectivité et comportement), l’étude de la dynamique d’émergence d’états pathologiques, l’étude du codage neuronal, de l’attention ou de la cognition, ainsi que la conception de nouveaux types de calculateurs inspirés de l’architecture du cerveau, des projets de robotique bio-inspirée, ou encore des projets alliant expérimentation et modélisation sur des thèmes issus des sciences humaines et sociales. Le programme soutiendra les thèmes traditionnels de la neuroinformatique, tels que la constitution de bases de données en neuroscience, ou la conception de nouvelles méthodes d’analyse de données. L’aide à la conception et/ou l’étude de faisabilité de nouvelles techniques expérimentales en neuroscience (par exemple nouvelles techniques d’imagerie) sera également soutenue, pour autant que ce type d’étude soit exploratoire et fondateur. Enfin, l'application de nouvelles méthodes de la physique théorique aux neurosciences est encouragée.
Les budgets demandés seront typiquement du fonctionnement, de l’équipement et des missions, de l’ordre de 30,000 Eur. Le programme ne pourra pas financer de salaire. Il est important qu’il y ait une adéquation entre le projet demandé et le budget (les « recyclages » de projets antérieurs ne seront pas évalués). L'usage envisagé de la somme demandée doit faire l'objet d'un budget détaillé et clairement motivé (une page maximum).
Les demandes devront faire l'objet d'une présentation scientifique courte, 5 pages maximum (sans annexe, références incluses), complétée d'un CV bref des partenaires principaux (une page maximum). Les aspects exploratoires et interdisciplinaires doivent être explicités (ils constituent les critères principaux d’acceptation, en plus de l’excellence scientifique du projet). Chaque projet sera examiné par 2 ou 3 rapporteurs de disciplines différentes.
L’appel à projet sera publié début janvier, avec une date limite de soumission début février. Ceci permettra de financer les projets retenus en mars de l’année d’acceptation. Les subventions accordées, utilisables pour toute dépense à l'exception de salaires ou vacations, seront à dépenser avant le 31 décembre de la même année.
À l’issue du projet, il sera demandé aux auteurs de rédiger un rapport court (de l'ordre de 5 pages) sur les résultats obtenus au cours du projet et les développements qu’il a contribué à réaliser (publications, soumission de projet ANR ou Européen, démarrage d’autres projets plus ambitieux, etc).
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Enjeu scientifique interdisciplinaire

Le rôle majeur de ce programme est de favoriser, par le rapprochement Neurosciences-Neuroinformatique, une meilleure dynamique dans l’approche de la complexité du système nerveux. Déjà opérationnelle dans quelques grands centres (Bernstein, Gatsby, Brain & Mind Institute, Institute for Neuroinformatics, RIKEN Institute, Keck, Sloan, Swartz centers, etc), cette approche contribue au développement de la recherche fondamentale mais aussi, dans des pathologies chroniques, graves et fréquentes (maladies neurodégénératives, paraplégie, douleur, maladies mentales) à la définition de nouvelles stratégies thérapeutiques (prothèse, robot, nanotechnologie et neurostimulation, réalité virtuelle et troubles de la représentation du corps dans l’autisme…). Cette approche est également indispensable dans la conception de nouvelles architectures de calcul, inspirées du cerveau.
Le programme Neuroinformatique et Neurosciences Computationnelles peut aussi être vu comme une étape préliminaire et nécessaire à un plan d’action structurant plus ambitieux à venir, et dont la mise en place dépendra de l’ambition scientifique des institutions concernées).
 

Archives des AO


  • Appel d'offres 2010 (pdf)


http://www.cnrs.fr/prg/PIR/programmes-termines/neuro-ic/neuro-ic.htm



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http://www.nature.com/articles/ncomms12815



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Do you con pute ? or do not ? (celle là je la placerais aussi un jour) peut être avec biatch dans la même phrase, à moins que cela ne fasse trop lourd ? je vais réfléchir mais pas trop


---------------------------------------------------------------------------------------


C'était marqué dans un des livres, la psychologue qui dit à un enfant : toi t'as pas trié ton cerveau mais alors lequel, je vais chercher mais pas trop.
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Message par I am So Sure Ven 4 Nov 2016 - 23:25

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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:04

Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous

de Sandra Véringa | 17 février 2015
240 commentaires


      

Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous. Je me suis toujours posé la question : « Pourquoi suis-je attirée par les gens qui ne sont pas bien pour moi ? »




Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Pour-nous-1



Et la réponse est assez simple en fait : Parce que votre soi blessé joue un rôle d’attraction.





Maintenant que je sais que le terme « soi blessé » peut sembler un peu intense, laissez-moi donc vous expliquer. Nous avons tous « le petit soi » (ou le soi blessé, l’ego) et le « Soi spirituel » «(le soi supérieur, le soi adulte, ou l’âme).
Pourquoi nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous : 

Le soi blessé est la partie de vous qui se sent incomplète. Il s’interroge sur votre valeur et votre importance : il ne se sent pas entier, ou il se sent en quelque sorte imparfait. Mon soi blessé est le « petit soi » qui se demande si je suis vraiment aimable.
D’autre part, nous avons aussi un Soi Spirituel. C’est votre soi supérieur, votre âme. C’est la partie de vous qui est liée à l’amour, la vérité, la sagesse et la paix intérieure. Votre Soi Spirituel, sait, sans aucun doute, à quel point vous êtes aimable et précieux. De bien des manières, c’est le contraire de l’ego.
À un moment donné, nous fonctionnons à partir de l’un de ces deux soi. Malheureusement, nous sommes nombreux à fonctionner à partir de l’ego la plupart du temps. Voilà pourquoi nous croyons que nous sommes insignifiants et impuissants d’une certaine façon, et nous essayons de combler ce manque.
L’ego cherche des choses à l’extérieur pour trouver la validation et la réalisation. Il croit qu’une fois qu’il aura plus (d’argent, un meilleur partenaire, un meilleur emploi, une maison plus belle , plus de vacances, etc…), il sera enfin heureux.
Mais, il n’est jamais heureux. Du moins, pas pour longtemps. Parce que la nature même de l’ego est de se sentir incomplet. Par conséquent, lorsque vous vivez à travers le point de vue de votre ego, vous êtes destiné à avoir l’impression qu’il manque quelque chose. La vie à travers l’ego n’est pas très amusante.
Nous avons tous été déçus ou blessés par une relation dans le passé ; nous portons la mémoire de cette blessure à l’âge adulte (parfois inconsciemment). Si une blessure d’enfance est toujours en vous, vous allez attirer des gens qui vont mettre en évidence le même sentiment. Par exemple, si votre blessure est centrée autour d’un sentiment de rejet ou d’invisibilité, il est probable que vous ressentiez la même chose dans vos relations à l’âge adulte.
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Pour-nous-3
 Nous sommes attirés par ceux qui ne sont pas bien pour nous

Votre inconscient est programmé pour attirer des gens qui activent vos blessures.





C’est une partie frustrante du processus de croissance ! Mais pensez-y de cette façon : vous réactivez vos blessures pour pouvoir enfin les guérir. Nous ne pouvons pas guérir ce que nous ne ressentons pas ; nous ne pouvons pas guérir des choses dont nous n’avons pas conscience ! Le sentiment désagréable doit faire surface pour que vous puissiez grandir au-delà.
Rappelez-vous, votre Soi supérieur est la partie de vous qui connaît la vérité sur vous. Il sait que vous êtes digne, étonnant, capable, et puissant. À travers le Soi supérieur, vous êtes entier. Oui, vous êtes un humain imparfait avec des défauts ; mais vous êtes avant tout une âme.
Vous êtes beau.
Vous êtes important.
Vous êtes spécial.
Vous êtes amour.

C’est ce que le soi supérieur sait sur vous, et il veut que vous le sachiez aussi.





En vous identifiant avec votre soi supérieur (l’amour en vous), vous êtes beaucoup moins attiré par les personnes qui ne sont pas bien pour vous, voire plus du tout dans certains cas.
Vous réalisez soudainement que les personnes « mauvaises » étaient seulement des enseignants pour vous mettre dans le bon état d’esprit qui ne remet pas en cause votre valeur ou votre importance.
Votre soi supérieur veut que vous vous identifiez à lui ; il veut que soyez celui que vous êtes vraiment. Récupérez l’amour en vous, et vous guérirez vos relations de l’intérieur.
S’il vous plaît laissez un commentaire ci-dessous et dites-nous quelles sont les qualités de votre Soi supérieur et comment vous prévoyez d’être plus connecté à cette partie de vous.
Shelly Bullard
Traduit par Sandra Véringa  Toute reproduction interdite sans notre permission
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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:04

[size=36]Les 6 types de deuil[/size]
Le deuil est l’un des états auxquels tous les êtres humains doivent se confronter plusieurs fois dans leur vie.
Nous ne sommes pas encore nés que nous commençons déjà à perdre des gens. Et chaque perte implique une souffrance qui doit être écoutée et surmontée. 
Ce qu’il y a de commun à tous les deuils, c’est qu’ils impliquent une perte. Cependant, et puisque les pertes peuvent être de diverses natures, il existe aussi différents types de deuil.

On parle de «deuils évolutifs» lorsqu’on se réfère aux pertes qui impliquent le passage d’un âge à un autre.
On parle aussi de «deuils sociaux», comme la perte d’un emploi, la retraite, l’exil ect.


“Seules les personnes capables d’aimer intensément peuvent souffrir de grande douleur, mais ce même besoin d’aimer sert à contrecarrer leurs deuils et les guérit».


-Léon Tolstoï-


Les deuils qui apportent le plus de difficultés sont tout de même ceux qui génèrent la perte de personnes aimées, principalement à cause de la mort.
Cela est dû en grande mesure au fait que le lien est rompu, mais pas l’amour qui le composait, ni les rêves, les fantasmes et les espoirs qui l’accompagnait.
C’est pour cela que la souffrance est intense et demande un grand travail pour être surmontée. D’un point de vue de la perte affective, il existe plusieurs types de deuil que nous allons vous décrire ici.

[size=30]Le deuil anticipé[/size]


Ce deuil a lieu lorsqu’on a conscience que l’on va souffrir d’une perte imminente, mais qu’elle n’est pas encore concrétisée.
Il se produit quand, par exemple, on prépare un divorce, un long voyage, lorsqu’une maladie se présente, ou même qu’une euthanasie est programmée.

image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Femme-deuil.jpg
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Femme-deuil

La différence avec d’autres deuils, c’est que dans le deuil anticipé, les sentiments ont tendance à être bien plus ambivalents et instables.
Comme la personne est toujours là, les souffrants alternent entre proximité et distance : ils veulent sentir une dernière fois la présence de cette personne, mais ils ont peur de l’attachement que cela génère en même temps.
Dans ces cas, le mieux est d’exprimer ces sentiments ouvertement et directement à la personne qui va partir.



[size=30]Le deuil absent[/size]


C’est une forme de deuil dans laquelle celui qui s’en trouve affecté bloque ses sentiments.
Il prétend agir comme si rien ne s’était passé et devient complètement hermétique au sujet. De fait, s’il le mentionne, il lui donne une valeur moindre, qu’il donnerait à n’importe quel autre sujet.
Dans ce cas, ce qui opère est un mécanisme de déni. L’impact est si fort que la personne ne se sent pas capable de l’affronter.
Le problème, c’est que la douleur occulte revient toujours, que ce soit sous forme d’irritabilité, d’anxiété ou de maladie physique, entre autres.

[size=30]Le deuil chronique[/size]


Le deuil chronique se présente quand une personne ne parvient à encaisser la perte de l’être cher.
D’une manière ou d’une autre, elle résiste  à l’idée d’accepter ce qui s’est passé et se concentre sur le fait de garder vivant le souvenir de cette personne qui n’est plus.
Elle finit par être paralysée dans sa vie et par se cantonner systématiquement à une position de douleur.

image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Pleurez-quand-vous-en-avez-besoin.jpg
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Pleurez-quand-vous-en-avez-besoin






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Les personnes aux tendances dépressives sont plus exposées à s’installer dans ce type de deuil, qui se convertit en une manière de vivre.
L’anxiété, la tristesse et la culpabilité priment sur le reste, ainsi qu’une sensation d’impuissance et de désillusion. Ce type de deuil requiert une aide professionnelle.

[size=30]Le deuil retardé[/size]


C’est, en général, un effet du deuil absent. Même si au début, la personne fait tout pour ignorer sa douleur, elle émerge très puissamment après un moment, et peut-être au moment le moins attendu.
Elle peut parfois mettre plusieurs années avant de réapparaître et de marquer le véritable début du deuil.
Il a également lieu lorsqu’une personne ne peut pas vivre le deuil au moment où la perte a lieu, à cause des conditions spéciales, comme un engagement professionnel trop exigeant, ou une situation familiale urgente.

La douleur en question apparaît plus tard et présente certaines complications car elle doit généralement être vécue en solitaire.

[size=30]Le deuil inhibé[/size]


Ce type de deuil est vécu par les personnes qui ont de grandes difficultés à exprimer leurs sentiments.
C’est le cas des enfants, qui n’arrivent pas à exprimer à travers des mots tout ce que la situation représente.
Dans de nombreux cas, les adultes ignorent leur douleur et ne les aident pas à la surmonter, car ils ont la conviction qu’ils ne comprennent pas.

image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Papillon.jpg
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Papillon

Le deuil est également inhibé dans des cas de de handicap cognitif ou dans des situations où l’on est père ou mère de famille et où l’on essaie de rester fort pour ne pas affecter les enfants.
Dans tous les cas,  l’inhibition se traduit en obsessions, en dépression constante, en anxiété etc.

[size=30]Le deuil non autorisé[/size]


Dans le deuil non autorisé, ce qui arrive, c’est un rejet de l’entourage envers la douleur que ressent la personne.
Les autres essaient en permanence d’empêcher le deuil car selon eux, celui qui vit cette souffrance doit l’oublier et reprendre sa vie comme avant, sans y penser.
Mais il y a aussi des situations spécifiques où l’on empêche le deuil dès son commencement.
Par exemple, lorsqu’un homme ou une femme qui avait une relation extra-conjugale meurt. L’amant ou la maîtresse «n’ont pas le droit» d’exprimer leur poids.
Cela s’applique aussi à la mort d’un animal de compagnie, car si elle provoque une grande douleur, il y aura toujours des gens qui minimiseront cette souffrance.

image: http://nospensees.fr/wp-content/uploads/2016/10/Visage-triste.jpg
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Visage-triste


En savoir plus sur http://nospensees.fr/les-6-types-de-deuil/#fOuLxERlVql7LtWw.99
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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:05

De la bêtise qui dévore le cerveau

Publié le 3 novembre 2016 par Ketrichen

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Bien le bonjour à vous amis TOUS SEULS !
J’espère que vous avez passé un bel été plein de ressourçation et autres reposements et que votre automne s’annonce dans la béatitude des connexions neuronales effervescentes.
Alors aujourd’hui, je vais vous parler d’un problème que nous rencontrons tous. Du cancer de notre quotidien, de l’eczèma de notre routine, de l’essaim de moustiques dans notre lit, du sarkozy ou de la marine comme voisin de palier (l’absence de majuscule est volontaire notez !) de la gangrène de nos soleils, la plaie de notre joie de vivre, la purulence de nos sourires… Et il s’agit bien sûr de : LA BETISE.
Ce qui est intéressant c’est que les TOUT LE MONDE sont eux aussi exaspérés par la bêtise. Ils n’aiment pas les « cons » et ils pestent contre eux. Ils vous diront souvent : « J’en ai marre de ces cons ! » ou « Quel gros con ! » et ils ne sont pas contents du tout d’être entourés de gens stupides… Huuummmmmm….. ????? (Je me gratte les cheveux d’une façon interrogative).
Vous savez, c’est comme cette phrase qu’ils disent quelques fois : « Je me sens seul. » C’est dur, c’est vrai, ils se sentent vraiment seul (sans compagne/compagnon, sans ami pour sortir faire la fête, tout ça tout ça.)
Je sens une pointe de cynisme aigüe en moi aujourd’hui. Pardonnez par avance la noirceur de mon humour, j’ai la sensation d’être un chouïa tendue. Je me demande bien pourquoi ? Serait-ce l’état du monde ?  Ok. J’avoue, ça n’aide pas. On dira : Etat du monde 1 / Ketrichen 0. Et allez on en rajoute un petit : Bêtise 1 / ketrichen -1 000.
Voilà Voilà. Donc, il faut bien comprendre que les TLM  ressentent les même choses que nous mais tellement différemment. Moins fort peut-être ? Probablement. Et moins longtemps, c’est certain. En tous cas, je pense pouvoir affirmer que quand ils se sentent seuls, ils ne ressentent pas le même gouffre, l’abîme profond qui les sépare de leurs contemporains. C’est douloureux, je ne le nie pas mais ce n’est  pas à la même échelle que nous et cela pourra se résoudre beaucoup plus facilement pour eux. Allez, je vous raconte une petite anecdote intéressante sur ce thème. C’est parti.
Comme vous le savez déjà, si vous avez lu l’article « Le champs des possibles », il m’arrive régulièrement d’aller consulter ostéopathes, chamans, masseurs de chakras et autres énergéticiens quand un trop plein de stress s’amasse dans mes petites cellules. J’en ressors souvent pleine de vitalité et de positivisme et c’est toujours bien meilleur à la santé que les petites pilules. Me v’là donc partie vendredi en 15 pour me faire faire le soin sus-nommé plus haut. Je n’en menais pas large, cette journée était plus que plus que lourde de tristesse et de tension. Mon énergéticienne est très gentille. C’est une TLM, bienveillante, attentive…. Et plutôt ouverte d’esprit. On commence le soin et on échange banalités, sur banalités sur banalités…. Au bout d’un moment, elle sent une résistance dans mon corps (elle me faisait mal la S…). Alors elle commence à me poser des questions sur ce que je vois, ce que je sens. Je lui réponds et lui donne mon interprétation. Et LA ! Là elle me dit, tout de go et très sérieusement : « Ketrichen, vous ne laissez pas les gens communiquer avec vous. Vous restez enfermée à l’intérieur de vous, c’est un problème, c’est ça qui bloque, il faut vous ouvrir pour recevoir ce qu’ils ont à vous donner. » Et elle insiste, elle insiste, elle insiste en massant de plus en plus fort et me demandant de lâcher « Lâchez me dit-elle ! Lâchez, vous êtes là pour ça ! »
Malheureuse ! A force de taper, elle a fini par ouvrir la boîte de Pandore ! Alors je craque et du tréfonds de mes sanglots toujours plus nombreux et intarissables, je lui crie « Mais c’est parce que je suis surdouée et que les gens sont tellement tellement mais TELLEMENT STUPIDES !!!! » (Appuyez très fort et longuement sur le « stupide ».)
« Ah ! » Puis silence interloquée de mon énergéticienne. Elle me dit : « Oui, mais il y a des surdoués des émotions et des surdoués du QI. » (Elle me dit ça parce que je me camoufle très bien et que oui, je suis capable de tenir des conversations totalement idiotes sans qu’on ne puisse voir à quel point je m’ennuie. Elle est donc convaincue que je ne peux pas être « une surdouée du QI ». Merci M’dame ! ) Je réponds donc (entre deux sanglots) : « Mais moi je suis les DEUX !! » (Je n’allais pas lui expliquer en quoi consiste réellement la douance, c’était déjà pas mal qu’elle en ait entendu parler.) Elle a donc dit : « Ah oui, c’est sûr, ça isole ! » (Ah ben ça, mon petit Louis, tu l’as dit !!) Et on avait l’air con toutes les deux. Elle parce qu’elle avait senti que j’avais besoin des autres et besoin de communiquer et qu’elle était persuadée qu’avec un petit coup de pouce… Hop ! Le problème serait réglé. (« Mais pourquoi ne vous livrez-vous pas aux autres ma petite Ketrichen ? Vous verrez, partagez avec les gens c’est super, ça fait du bien !! »  « Mais bien sûr, tout à fait. Venez faire un tour dans ma tête ma petite dame et on verra si vous avez toujours envie de communiquer avec moi !! ») Et moi parce qu’elle a juste mis le doigt sur le cercle vicieux nauséabond de : « Oui j’ai besoin des autres, mais quand je m’ouvre à eux, c’est de la douleur, de l’incompréhension et quelques fois même : du poison. » Et le pire, le plus ironique dans cette histoire c’est que même si ça m’a fait du bien de pleurer un bon coup, elle n’a pas compris ma réaction, elle ne peut même pas s’imaginer ce que je ressens. Aussi pleine de bonnes intentions soit-elle. En tous cas, c’est bien la première fois de ma vie que je mets un TLM  face à ses limites et face aux miennes. Bizarrement, elle a expédié la fin de la séance et hop, j’étais dehors, les yeux rouges et légèrement décontenancée par ce qu’elle m’avait fait « lâcher » « pour mon bien ».
Reprenons.
C’est un sujet lourd et difficile à traiter avec humour. C’est un sujet tellement présent et si douloureux à chaque minute de ma vie que l’aborder me coupe les jambes et le souffle. Le problème c’est que je suis là à vous dire sans cesse, on n’est pas tous seuls, on est tous ensemble blablabla. Mais la réalité mes merveilleux lecteurs, vous la connaissez bien, la réalité c’est que si on s’appelle les TOUS SEULS c’est qu’on est terriblement et atrocement seul et que ça fait mal comme un coup de poignard dans le plexus. Et ça c’est une chose avec laquelle on doit vivre à chaque seconde, à chaque minute et on multiplie ces secondes par des mois, des années et…Et…. Bah, on se remonte le moral en se disant qu’on est finalement qu’un petit grain de sable dans l’univers, que ce n’est pas très grave, l’important étant que la forêt respire et que les colibris s’ébattent dans le vent. (« Mais pour combien de temps ? » Vient rajouter la méchante petite voix de la raison qui est tout à fait consciente de ce qu’on fait subir à la forêt et aux colibris. (J’adore les colibris.) )
Recentrons nous. Ne soyez pas dupes, quand je ne vous écris pas c’est que je ne vais pas bien. Autant le dire carrément, je vais mal. Malgré mon incroyable chance de baigner dans le grand amour (Tout le monde n’a pas cette chance, j’en suis consciente ! Tiens, en passant, j’en profite : Ca vous intéresserait un site de rencontre pour les TSE ? - je ne sais pas comment je peux faire ça mais ça me titille en ce moment, qu’en pensez-vous ?-) Donc oui, je ne vais pas bien, je creuse le marasme de ma propre désespéritude et autant dire que ça ne présente aucun intérêt pour la toile. C’est pour cette raison que je silencieusonne…. Mais bon, 123 jours quand même sans vous écrire, c’est fessebouc qui vient se rappeler à mon bon souvenir…J’ai honte ! Et vous êtes suffisamment adorables pour continuer à venir me lire ou même à me partager. Chers inconnus : Merci. Vous m’envoyez tout plein de soleil dans le cœur alors, je vous offre un bouquet de coquelicots (parce que c’est joli les coquelicots.)
Il est vrai (parce que j’ai quand même des raisons d’aller mal, je ne fais pas ça gratos, pour le plaisir !) que le fait de passer 8 heures en compagnies de collègues désespérément stupides. Pour le moins… Comment dire… d’une débilité qui me donne envie de m’arracher les cheveux un par un en mangeant du foin (ça rime, notez !). Ce n’est pas facile à gérer. Quand j’ai commencé ce blog, j’étais au chômage (« Dieu du chômage, je te bénis, viens me prendre à nouveau dans tes bras… ») et j’avais suffisamment de ressource pécuniaire pour ne pas vivre dans la crainte de ne pas avoir de quoi payer mon loyer. (On appellera ces moments bénis : LIBERTE ! « Liberté comme je t’aime ! » - traduisez : « Chômage comme je te vénère ! »-).  Malheureusement… L’argent ne dure pas éternellement et mon vénéré sauveur non plus. (Mais je devrais pouvoir le faire ressusciter bientôt… Croisons nos 20 doigts.) Donc, j’en suis là (comme peut-être beaucoup d’entre vous) à passer plus d’une heure dans les transports en commun chaque matin pour faire un métier qui ne présente aucun intérêt (même un pas un micro-nano intérêt - « Mesdames, messieurs les physiciens, pardonnez-moi, je pense que l’unité de mesure que j’emploie n’existe pas » -) pour être sûre d’avoir un toit au-dessus de la tête et des pâtes dans mon placard. (Et c’est non négligeable !) Pour que ceci soit réalisable bien sûr, une certaine prise d’anxiolytique est de rigueur –de nécessité, dirons-nous- (Attention : « Les anxiolytiques rendent extrêmement dépendants, il faut les prendre avec parcimonie et surtout être suivi par un médecin qualifié. » –Ce message n’est pas sponsorisé par les laboratoires pharmaceutiques.)
Bref. L’autre soir, je dîne avec un ami qui m’est cher et qui est un TTTSE (c’est-à-dire que c’est un Très Très TOUS SEULS, c’est-à-dire qu’il a un QI qui ferait décoller une fusée et c’est pas facile tous les jours quoi !) Bref, nous passons une délicieuse soirée, je suis enfin à 100 % moi-même. On parle, on parle à demi-mot parce qu’on se comprend sans parler. Bref, c’est le bonheur. Et c’est là que ça m’a frappé, Paf ! En pleine tête ! Je me suis dit que si je ne prenais pas mes anxiolytiques religieusement tous les jours, j’arriverais au travail, je rentrerais dans mon bureau, je regarderais autour de moi et… Et je me dirais tout naturellement : « Mais qu’est-ce que je fais là moi ? » Puis je prendrais mes clics et mes clacs sans même leur dire  au-revoir. Je rentrerais chez moi, faire mes trucs à moi, à mon rythme à moi…Et ce serait merveilleux.
Mais au final je n’aurais plus de pâtes et plus de toit sur la tête.
En conclusion : les anxiolytiques ne sont pas une solution définitive mais ils peuvent aider  de façon TRANSITOIRE. N’oubliez jamais que le chômage est votre meilleur ami et que tout vient à point si on a un plan. Si vous traversez une sorte de désert intellectuel imposé par votre quotidien (parce que dès qu’on se met à réfléchir, le travail devient insupportable) mettez au point une stratégie. (Une stratégie pour vous retrouver au chômage.) Et après, trouvez un emploi qui vous plaise. Ça existe, c’est promis. Cherchez bien, prenez le temps, écoutez-vous. (Sinon vous pouvez toujours épouser un/une milliardaire. Pour ça, j’avoue que j’ai déconné !)
Si vous êtes un-e jeune lecteur-trice TSE et que vous faîtes actuellement vos études, je vous en prie : Allez aussi loin que possible, étudiez ce qui fait battre votre cœur et donnez-vous les moyens d’accéder à un métier épanouissant. Je sais que c’est contraignant, extrêmement contraignant et que la fac peut s’avérer d’un ennui mortel mais serrez les dents, faîtes l’amour pour vous détendre et passez un maximum de diplômes. Ouvrez-vous toutes les portes possibles, après vous n’aurez plus qu’à choisir et le chômage ne sera pas votre seule liberté. Je vous assure, c’est important.
Bon, ce fut court mais intense (enfin pour moi ce fut intense, pour vous… Je ne sais pas). En janvier, je devrais pouvoir rebrancher mon cerveau (en espérant qu’aucun de mes neurones n’ait grillé dans le four de la connerie) et dès que j’ai 5 heures devant moi, je vous écris un article pour de vrai qui parle d’amour, d’amitié et de l’équation qui fait tenir le tout pour être très épanoui dans sa vie et plus jamais tout seul.
Prenez-soin de vous.
Namaste.
Ketrichen.
http://www.manuel-de-survie-pour-zebres.com/2016/11/de-la-betise-qui-devore-le-cerveau.html
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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:06

Etre HP n’est pas nécessairement confortable – partie 1
par Nathalie ALSTEEN | 3 11 16 | Haut potentiel, HPI, Surdoués, Zèbres ... | 1 commentaire


Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 HP-mental-300x243Quand le mental prend le dessus



Je me sens comme un extra-ter­res­tre depuis tout petit !
Je n’ai jamais fonc­tionné comme les autres ! 
Enfant, je ne com­pre­nais pas ce qu’on me deman­dait à l’école,
pire je m’ennuyais ou je vivais de l’injus­tice. 
Je vis sou­vent de l’insé­cu­rité.
J’ai l’impres­sion d’être en déca­lage cons­tant avec la plu­part des gens.
Je suis hyper émotif, je res­sens tout ce qui se passe autour de moi…

Surdoué, haut potentiel (HP), haut potentiel intellectuel, enfants précoces, surefficient mental, zèbre, personnalité atypique, la littérature regorge de mots pour qualifier ces personnes aux comportements « différents », des comportements et une façon d’être qui ne collent pas forcément aux schémas « classiques ».
Mal connus du public, ces termes semblent conférer une surpuissance à ces personnes sous prétexte qu’elles sont plus intelligentes que les autres. Parce que de là viennent ces idées reçues : oui aujourd’hui le surdoué est « détecté » à travers des tests de QI. 
Et pourtant, ces tests ne disent rien du vécu de l’enfant ou de l’adulte surdoué, de son rapport à son environnement, de sa façon de fonctionner, de sa capacité à apprendre, de ses freins, de ses blessures et de ce qui le porte, de ce qui l’a aidé à avancer dans le monde.

Qui sont-ils vraiment et quels sont leurs enjeux ?




Un mental en constante surchauffe qui analyse, décortique, fait des liens à grande vitesse. Une intelligence émotionnelle potentiellement énorme et pas nécessairement vécue sous l’angle d’une force, voici quelques aspects qui font partie du quotidien de ces personnes :

  • Une façon de voir les choses sous un autre angle, cela peut se traduire par un sentiment de rejet puisque « je suis le seul à voir les choses de cette manière là » ou au contraire la conviction « que tous les autres sont cons » tant SA solution peut sembler évidente et facile au HP. C’est l’exemple de Julie dans le cadre de son travail, elle me dit « dans les groupes de travail, je me sens souvent frustrée parce que très vite je vois où est le problème et j’ai des idées de solutions qui m’arrivent instantanément. Je ne vois pas du tout l’intérêt de continuer à discuter sur des détails qui ne font pas avancer. Quand je propose quelque chose à mes collègues, j’ai l’impression de débarquer d’une autre planète, d’être tout à fait à côté de la plaque tant ils restent fermés à mes propositions. Parfois, cela me donne envie de tout plaquer là d’autant que c’est arrivé plusieurs fois que la solution que j’ai proposé soit finalement reprise mais des semaines plus tard, cela ne m’est même plus attribué. Quelle perte de temps pour l’entreprise et quelle frustration pour moi »





  • Des liens envahissants  : Une idée en amène une autre, les liens se font très vite au niveau des associations d’idées. A l’image de la navigation sur internet, une information nous amène vers d’autres sites et au bout de quelques secondes, votre ordinateur comporte une série de fenêtres ouvertes. Marie me parle de son travail, elle m’explique ses difficultés dans un dossier et très vite fait le lien avec une autre collègue, ce qui lui fait penser à une activité qu’elle a partagée avec elle et nous en arrivons à parler de tout à fait autre chose. Après un moment, je lui demande le lien entre ce qu’elle me dit et ses difficultés professionnelles … un grand silence et elle exprime « en soi il n’y en a aucun et cela illustre bien ma difficulté à être centrée. Je suis curieuse de tout, j’ai constamment besoin d’explorer et de faire des liens mais souvent je m’y perds, sans compter que mes interlocuteurs sont parfois agacés parce qu’ils ne me suivent plus. Quand j’étais aux études, un de mes profs m’a conseillé d’aller de A à B sans passer par tout l’alphabet, c’était gênant mais je ne sais toujours pas comment faire pour aller droit au but dans mes explications, j’ai l’impression que je dois retransmettre l’info comme elle voyage dans ma tête. Le problème c’est que je perds une partie de mes interlocuteurs en route. »





  • Option « interrupteur » non disponible : La vitesse de traitement des infos est un des éléments marquant au même titre que la « veille » continue. Damien illustre son mental surefficient à travers l’image d’un hamster qui tourne dans sa roue, il dit « ça ne s’arrête jamais. Je pense à toute une série de choses tout le temps et même pendant que je fais une série d’activités. Ce qui implique que je ne sais jamais profiter du moment présent, j’anticipe et cela peut me stresser, voire m’angoisser parce que j’ai l’impression que je n’ai aucune prise sur ce mental en surchauffe. J’essaie alors de m’occuper avec des activités plus prenantes, c’est comme ça que j’ai commencé à jouer aux jeux vidéos. Pendant que je me concentre, je ne pense plus à autre chose mais le problème c’est que je ne décroche plus et que cela m’empêche de dormir parce que quand je vais me coucher après avoir joué, c’est comme si je continuais le jeu dans mon sommeil et je dors hyper mal. Je ne sais plus quoi faire pour arrêter mon cerveau »





  • La précision du langage comme objet de discorde. La précision des mots et du sens donné à une phrase peut aussi bien participer à la clarification dans les échanges comme cela peut parfois amener à des surprises. Pour certains, le langage est fluide et recherché tant au niveau écrit qu’oral. D’autres, attachés à leur perfectionnisme, n’ont pas accès à cette fluidité, ce qui peut agacer certains interlocuteurs qui vivent mal la longueur des explications aussi pointues. 
    Chez certains la recherche des mots justes peut prendre une tournure plus délicate ainsi que le témoigne Robert « Je venais de faire une nouvelle rencontre amoureuse et ma copine m’avait dit qu’elle n’avait pas de télé. La première fois que je suis allé chez elle, il y avait une belle grande télé dans le living. Dans mon esprit elle m’avait menti et ça m’a pris plusieurs jours pour lui en parler. Quand j’ai enfin pu lâcher ma colère et aborder le sujet, elle m’a expliqué qu’elle n’avait pas la télédistribution, ni d’antenne ce qui ne lui donnait pas accès aux programmes. Pour elle, c’était ce qu’elle appelait « ne pas avoir de télé ». Quand même, je trouve sa manière de dire les choses pas très juste  ».





  • Une envie d’apprendre qui se traduit, dès l’enfance, par une multitude de questions à l’entourage proche, des lectures, des recherches via internet ou des formations dans divers domaines. Patrick explique « Enfant, je tannais mes parents avec 50.000 questions, je voulais tout savoir sur tout. Ma mère me disait souvent en riant « elle est où la télécommande pour te mettre sur pause ? », certains de mes professeurs ont d’ailleurs cassé cet élan parce que, selon eux, je me monopolisais trop l’attention en classe. Aujourd’hui, dès que je peux, je m’inscris à une formation proposée dans mon entreprise car ça me permet de faire plein de liens et de mettre tout ce que j’ai appris en application dans mon métier. Le choix de l’entreprise dans laquelle je travaille a d’ailleurs été influencé par cette possibilité d’apprendre, c’est vital pour moi »




Bien sûr, ces aspects sont ceux que l’on retrouve de manière courante et il y a bien d’autres éléments que ceux abordés ci-dessus. L’intelligence ne se limite par à un QI, l’intelligence émotionnelle et relationnelle sont également des axes de développement pour les HP. J’y reviendrai dans une série d’articles afin de mieux cerner les enjeux de la douance.
Comme l’exprime Marie « C’est pas le tout d’avoir un QI élevé, tu as tout le package qui vient avec. Parfois j’ai eu l’impression que c’était un cadeau empoisonné mais maintenant j’ai appris à accueillir ce que cette différence m’apporte. Quand je ne me sens pas à ma place j’arrive à prendre du recul à travers cette lecture HP. Je me comprends mieux et dès lors, je peux plus facilement apporter une réponse appropriée à ce que je vis. Je me sens plus sereine  »
Reconnaître sa douance c’est aussi se permettre de mieux comprendre son fonctionnement, c’est devenir plus conscient et donc (re)devenir acteur de sa propre vie pour mettre en œuvre les moyens qui vont ouvrir à de nouvelles possibilités.
http://emotifs-talentueux.com/etre-hp-nest-pas-necessairement-confortable-partie-1/
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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:07

Sept aspects qui vous montrent que vous prenez la bonne distance dans une relation toxique
par Nathalie ALSTEEN | 25 08 16 | Relations saines / toxiques | 0 commentaires

Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Avancer-dans-une-relation-toxique-300x240Se trouver confronter à des relations toxiques n’est jamais simple. Surtout quand on est hypersensible. Et pourtant, même si cela reste désagréable d’y faire face, il est possible de faire du chemin et de prendre du recul. Dans cet article, je vous invite à repérer les signaux qui vous montrent que vous faites du chemin Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 1f603
Une relation toxique est une relation dans laquelle les jeux de pouvoir s’installent de façon récurrente.
Vous avez tenté d’y remédier de bien des façons : vous avez communiqué ce que vous ressentiez et vos besoins, vous avez clarifié votre demande. Malgré cela, vous avez l’impression d’être continuellement sur un terrain glissant : la communication reste floue, inexistante, voire blessante… rien n’y fait !

  • Nos prises de conscience : Un des aspects compliqué dans les relations toxiques consiste à évaluer si nous sommes bien dans ce type de relation ou pas. C’est ainsi que de nombreuses personnes vivent des années dans un environnement qui n’est pas sain sans avoir aucune clé sur ce qui est « normal » ou pas. Certaines rencontres, des changements d’environnement (comme le pensionnat par exemple) ou encore des lectures peuvent nous montrer qu’il existe d’autres moyens d’être en relation. C’est une étape essentielle. Je dirais que si vous lisez cet article, il est probable que vous avez franchi cette étape !





  • Vos relations changent et vous constatez que vous attirez de plus en plus de gens respectueux ? En voilà une bonne nouvelle qui met en lumière que votre énergie change aussi. Vous avez probablement appris à vous positionner en mettant des limites en fonction de vos besoins. Bravo, c’est en vous respectant que vous apprendrez à prendre la distance parfois nécessaire avec les personnes qui ne sont plus dans la même énergie que vous et que tout naturellement vous laisserez de la place pour des relations plus harmonieuses.





  • L’intensité ressentie dans certaines situations : Quoi qu’on en dise, ça n’est pas parce que nous avons fait du chemin que nous sommes à l’abri des remarques blessantes voire assassines ! Et ouch ça peut encore être désagréable Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 1f614 Cela restera probablement toujours désagréable de recevoir une remarque non respectueuse ou méchante. Par contre, notre réaction peut varier en terme d’intensité. Imaginez quelqu’un qui vous cite face à un groupe en mettant en lumière une de vos erreurs : pas cool n’est-ce pas ? C’est là où il est intéressant de noter comment vous réagissez. Auriez-vous réagi de la même façon il y a quelques années ? Cela peut vous montrer combien vous avez évolué. Et si cela est encore intensément douloureux, la situation a déclenché quelque chose chez vous qui est peut être lié à une blessure qui a besoin d’être soignée, accordez-lui l’attention qu’elle mérite.





  • La durée de la « crise » : Dans certains cas, la violence verbale peut s’installer, un déni ou toute autre situation vécue de façon douloureuse. Cela fait mal bien sûr et il me semble essentiel de le reconnaître et d’accueillir l’émotion qui est associée à cette douleur. Au-delà de cette douleur, notez le temps qu’il vous faut pour vous apaiser ? Je me souviens d’une personne qui me disait que les remarques de son père pouvaient la terrasser et la mettre en détresse pendant des semaines. Aujourd’hui, elle se sent toujours heurtée par ses remarques mais elle accuse beaucoup plus rapidement le coup car elle a appris à trouver la sérénité en elle-même.





  • Rester en relation au lieu de fuir : Il existe plusieurs niveaux de relations toxiques et je ne dirai jamais assez qu’une relation avec un pervers narcissique nécessite de se protéger et de couper la relation si c’est possible ! Par contre, toutes les relations toxiques ne sont pas forcément le fruit d’un pervers narcissique (très à la mode dans la presse malheureusement). Je défendrai toujours la notion de lien et l’importance que chacun s’implique dans une relation pour qu’elle fonctionne. C’est difficile dans certaines relations tant le besoin de contrôle d’un ou des deux partenaires est important. Si vous constatez que vous avez moins tendance à prendre la fuite, voire à être relativement à l’aise en présence d’une personne qui vous « stressait » auparavant, voilà un nouveau signe de progrès.





  • Reprendre ses esprits sans être pétrifié : Peut-être avez-vous vécu des situations dans lesquelles vous avez perdu tous vos moyens face à une personne. Impossible de réagir et de réfléchir à quoi que ce soit. Vous avez eu l’impression de sortir de votre corps et d’en avoir perdu toutes les commandes. C’est qui se passe quand votre corps réagit à un danger (potentiel). C’est inconfortable et souvent source d’incompréhension et de culpabilité pour beaucoup de personnes qui s’en veulent de ne pas avoir réagi de manière appropriée. Cela met en lumière que votre cerveau a fait le lien avec une expérience traumatique antérieure. Il est intéressant de travailler avec un professionnel qui peut vous aider (dans certains cas, c’est assez rapide) à dépasser cela. Dans d’autres cas, une série de prise de consciences, un entourage bienveillant, des rencontres, des lectures ou autres peuvent devenir de vrais alliés pour permettre la reconstruction. Si vous constatez un changement et la possibilité de rester « ici et maintenant » dans ce qui vous terrorisait et vous inhibait complètement auparavant, c’est une bonne nouvelle !





  • Etre capable de rester centré sans partir en vrille : Avant il suffisait d’appuyer sur le « bon bouton » pour vous faire réagir ? A fleur de peau, toute une série d’éléments vous faisait bondir et vous heurtait ? Vous aviez d’ailleurs été traitée de personne susceptible, trop réactive ? Vous constatez que vous avez pris de la distance, que vous réagissez moins et moins vite, pas parce que vous vous contrôlez plus mais bien parce que cela ne vous atteint plus de la même manière. Cela montre également que vous avez réussi à créer un espace d’apaisement à l’intérieur de vous. Quel beau cadeau vous vous faites Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 2764




Ces 7 aspects montrent qu’il est possible de prendre de la distance face à une relation toxique. Certains d’entre vous ont pu constater le chemin parcouru. Parfois avec l’ensemble de ces relations, parfois plus avec une personne. Peut-être avez-vous l’impression que cet article pointe douloureusement des aspects non résolus, l’impression d’être coincé dans certaines relations qui ne vous permettent pas d’être vous-même sans en subir des conséquences émotionnellement difficiles à vivre. Certes, le chemin est parfois fastidieux, mais il est possible et pas nécessairement difficile. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui ont fait le choix de ne plus être victime, elles se sont entourées de personnes positives et ont fait un travail de reconstruction. Je souhaite que chacun d’entre vous puisse trouver cet espace de paix et de sécurité intérieure sur lequel pouvoir (enfin) se construire.
Sommes-nous des aimants à relations toxiques ?
par Nathalie ALSTEEN | 10 11 14 | Haut potentiel, HPI, Surdoués, Zèbres ..., Relations saines / toxiques | 2 commentaires

Comment trouver la juste distance dans nos relations quand nous sommes hyper réceptifs à des ambiances, quand un regard, un geste, une attitude nous questionne au plus haut point et que notre pensée s’emballe avec, en arrière-fond, une série d’interprétations sur le bien-fondé ou pas de notre comportement ?  
Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Fotolia_53431964_Subscription_XL1-300x200Une relation est saine lorsque chaque personne peut exprimer librement ce qu’elle pense et ressent dans un esprit de co-construction. Et cela n’est pas forcément simple car cela suppose que chacun puisse s’exprimer librement dans un climat de confiance suffisant : que ce soit au sujet de ce que nous pensons, nous ressentons ou pour formuler une demande. Un autre aspect passe aussi par le fait de prendre sa responsabilité dans la relation et de poser des demandes claires.
Régulièrement nous pouvons basculer dans ce fameux « triangle dramatique », précipice vers des relations toxiques si nous ne sommes pas vigilants.
Pour illustrer ce type de relation, voici un exemple :
Pauline vient de commencer à travailler comme assistante commerciale et est donc la « petite dernière » du service comme le dit sa manager.
Elle a envie de s’intégrer rapidement dans cette nouvelle équipe et est prêtre à montrer sa bonne volonté pour atteindre cet objectif. Elle attend donc d’être formée pour être au top dans sa nouvelle fonction mais rien ne passe concrètement dans ce sens là et elle commence à stresser. 
Ayant vraiment envie de montrer sa bonne volonté et son envie d’avancer, elle repère rapidement les personnes qui auraient besoin d’aide et les dossiers où elle pourrait apporter une réelle plus-value. Elle aborde donc une de ses collègues qui semble particulièrement se plaindre du trop de travail et lui dit qu’elle peut s’occuper de tel dossier. La collègue accueille avec enthousiasme cette nouvelle en annonçant à Pauline qu’elle peut la former sur certains dossiers et l’aider elle aussi !
Voilà donc une opération “gagnant – gagnant » me direz-vous ? … aïe, aïe …. c’est ici que les ennuis pourraient commencer Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 1f641
En effet, au bout d’un certain temps, ladite collègue ne voit plus d’un aussi bon oeil cette initiative. Pauline semble assez maline et il se pourrait qu’elle commence rapidement à mettre son nez dans son organisation et à la dépasser sur certains dossiers … pas confortable. Même si le désir de Pauline est de l’aider, la collègue a peur que de se dévoiler et d’avoir une mauvaise image au sein du service. Rattrapée par son manque de confiance en elle, elle va mettre en place une stratégie de défense (pas forcément consciente) : c’est à se moment là que Pauline va recevoir des messages agressifs tels que « tu viens d’arriver, c’est pas toi qui va m’expliquer mon boulot », « arrêtes de te mêler de choses que tu ne connais pas encore ». De victime (pauvre de moi, j’ai trop à faire), la collègue va passer à un statut de sauveuse (je peux t’aider, ce que les autres n’ont pas fait) et ensuite à celui de persécuteur (avec un message de fond “surtout gardes tes distance, tu n’es pas légitime »).

Si cet exemple semble pertinent vu de l’extérieur, notre vie quotidienne est truffée de relations qui peuvent glisser rapidement si nous ne sommes pas vigilants à garder notre responsabilité sans passer dans un de ces 3 rôles.
Quand on est un Emotif Talentueux, une simple observation, un sentiment d’inconfort et nous voilà entrain de remettre en question tout ce que nous aurions dû faire ou dire autrement ! Une porte grande ouverte vers l’autocritique et c’est une spirale infernale qui nous décentre et nous tire vers le bas laissant ainsi une porte ouverte vers des relations non assertives (être assertif, c’est être capable de se positionner en se respectant et en respectant l’autre également).
Coincé entre un désir de plaire à tout prix  afin de s’intégrer et une relation qui n’est pas forcément équilibrée, le risque est relativement important que l’Emotif Talentueux laisse passer des faits et de ressentis qu’il va juger subjectifs et non appropriés (il croit qu’il se fait des idées une fois de plus).
S’il ne met pas ces aspects en lumière, nous laissons place à des situations floues, non constructives ou déséquilibrées.

Pour une personne en quête de reconnaissance (régulièrement le cas chez les Emotifs Talentueux), baignée dans le doute c’est un vrai challenge que d’apprendre à se positionner et elle peut donc être plus souvent piégée dans des relations toxiques.
Parmi les clés pour avancer sereinement vers l’assertivité et éviter de se piéger :
– développer une conscience de soi nous permet de mieux nous connaître et ainsi d’accueillir nos ressentis avec plus de recul

– nous fixer des limites justes en fonction de nos besoins
– oser se positionner en respectant nos limites et en osant les exprimer nous permet d’être à notre place de façon plus naturelle et plus fluide
Relation toxique ? Pas toujours ! Et heureusement, de la simple manipulation quotidienne par laquelle nous passons tous à la relation perverse il y a bien heureusement de la marge mais dans tous les cas, même si nous sommes respectueux, voire emphatiques notre responsabilité est de prendre soin de nous dans la relation aussi !
http://emotifs-talentueux.com/emotifs-talentueux-aimants-relations-toxiques/
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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:07

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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:08

Le surdoué et l'amour #1





Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Fall_in_LOVE_by_paulie_nka

Photo de Paulie-nka, soucre : deviantart.com




L'autre jour, curieuse je regardais l'origine de mes visiteurs et je suis tombé sur cette requête Google : "surdoué et relation amoureuse".


L'occasion pour moi de vous présenter un peu ce sujet, à partir de quelques recherches, de nombreuses lectures passés et un peu d'expérience personnelle.


Comme dans tout, il faut prendre en compte le caractère particulier du surdoué pour comprendre sa facon de fonctionner : le surdoué est "trop". Il est hypersensible, a peur de décevoir, a besoin de se sentir accepté, a peur d’être rejeté, souvent tiraillé entre l'envie d'être aimé et la peur de l'abandon, il a une empathie très développée, bref, un surdoué, un zèbre comme disent certain à son comportement à lui, à un comportement à part.


Ensuite se posent plusieurs questions : comment un surdoué vit-il une relation amoureuse ? Peut-il s'épanouir dans une relation avec quelqu'un de "normal" ? Si oui, comment vivre cette différence ? Vaut il mieux pour lui trouver un autre surdoué ? et d'autres encore ..
Pour ne pas écrire un pavé illisible, je vais essayer de traiter ces questions en plusieurs articles.

Premièrement,comment le surdoué vit-il l'amour ?



La peur 



Très souvent, le surdoué a peur. Je dis bien très souvent, car je ne m'avancerai pas dans des vérités générales. Les surdoués ont beaucoup de point commun, une manière de fonctionner semblable  mais chacun à son caractère et son vécu.
Je disais donc, le surdoué a peur. De par son envie de plaire, souvent son vécu, rejeté des autres ou impression d'être constamment seul. Le surdoué veut communiquer, partager. Très souvent, voir trop souvent déçu, il se renferme sur lui-même. Il veut être aimé mais a peur de ce que cela implique. Car il sait que si il s'engage il ouvrira son coeur et pourra être blessé. Or comme il ressent tout de manière amplifié, je vous laisse imaginer (personnellement quand mon ex copain m'a quitté, j'ai fait une dépression de 2 mois, les 3 premiers jours je vomissais tellement mes crises d'angoisse me tordait l'estomac, le premier mois j'ai perdu 4-5kg, le second a été une décadence corporelle et mentale je m'auto détruisais lamentablement. Pas beau à voir du tout)
Cette peur va le freiner. Mais son envie d'amour, son côté idéaliste le poussera souvent au delà. C'est une très grande force. Car si certes nous avons nos faiblesses, nous avons aussi des forces. Il faut apprendre à voir le bon côté. Je me suis rendue compte avec le temps et le recul, que ce côté idéaliste nous pousse à rêver, espérer bien plus que quiconque. Parfois à nous accrocher à des choses qui nous font mal, mais aussi souvent à nous relever, à avancer sans regarder en arrière, poussés vers le futur, vers nos espoirs insensés mais salvateurs.




L'idéaliste



Sauf que malheureusement, ça a aussi un côté néfaste. notre idéalisme nous fait tout voir différemment  Pour nous l'amour est "parfait". Pour un surdoué, l'amour doit être beau, complet. Chaque instant doit être beau, magique. En tout cas c'est ce que l'on souhaite/espère.
L'amour est rarement vu de manière aussi "poétique" chez les gens normaux. Un surdoué se contentera rarement d'une relation "normale", comme je vois souvent autour de moi. Un amour vaguement partagé, des engueulades, des envies de séparation, aucun hobby en commun, etc etc. Je ne dis pas que tout le monde est ainsi bien sur, mais je vois souvent des couples qui sont ensemble plus pour ne pas être seul que par amour. Je ne critique pas, tant que chacun y trouve son compte, tant mieux. Mais ce n'est pas vraiment ce qu'un surdoué "envisage" comme relation, loin de là.
De plus, le surdoué a tendance, si il se sent bien avec quelqu'un a être sur de ce qu'il ressent, donc il est très vite près à vivre à 2 etc. Cette facilité à l'engagement peut faire peur. A l'inverse, certains surdoués entretenant des relations avec quelqu'un qui ne leur convient pas les "fuiront" parfois même de manière inconsciente.
Le surdoué vit beaucoup par l'émotion. Il vit tout par le coeur, là où beaucoup vivent les choses simplement. Ca peut rendre certains moment très beau, comme ça peut mettre dans une angoisse pour un geste, un mot, mal compris, mal interprété par l'autre.


L'empathie



A mon avis un des plus gros soucis, comme une des plus grosse force. Avec quelqu'un le comprenant, cette facilité à comprendre l'autre, à saisir chaque changement d'humeur sera une force dans le couple. Avec beaucoup, cela créera au contraire des conflits. Le surdoué saisissant chaque saute d'humeur, signe d'éloignement, problème non dit, voudra en parler alors que souvent l'autre n'est pas prêt  ou se sent coupé dans son élan, à l'impression d'être étouffé, d'être mis à nu. De même, le surdoué pourra se sentir mis à l'écart si l'autre ne lui parle pas d'un changement qu'il ressent, voir même abandonné si il perçoit des signes d'éloignement. Oui oui, un vrai bordel. 



Le regard du surdoué sur lui-même



Il joue, à mon avis, un très grand rôle. Le surdoué, consciemment ou non, se juge constamment. Il veut être parfait, agir parfaitement. Culpabilise vite, à l'impression de louper certaines choses à cause de détails imperceptibles par les autres. Il aura souvent tendance à se rabaisser. Si dans le couple l'autre appuie sur certains de ces défauts ou même a la critique facile, cela risque d'être très dur à vivre pour le surdoué, qui bien sur n'en dira pas un mot, essayera de s'améliorer, mais face à l'absence de réaction ou à son "imperfection" continue, il ne se sentira que plus mal. Il a besoin de quelqu'un de rassurant, et pour que cela puisse être possible, il est très important que le surdoué ai conscience de sa manière de se voir et de fonctionner, ainsi que l'autre.


Le décalage



Je vous ai dis que souvent il y avait un décalage dans les envies du couple, car le surdoué se sent soit très vite prêt à l'engagement, soit au contraire est très distant. Il en va de même pour tout. Le surdoué vivant "plus fort", il va être sur-affectif, sur-protecteur, sur-amoureux, câlin  trop mignon/romantique puis parfois, à cause de son regard sur lui-même ou de son empathie, va être froid, distant. L'autre aura du mal à suivre, à comprendre. Il pourra se sentir perdu, étouffé, etc.



Alors comment s'en sortir ? A lire tout cela on dirait qu'il vaux mieux rester seul, que l'on sera toujours trop différent. Et je dis NON, non et non. On peut trouver quelqu'un qui nous comprend. Bien sur, ca n'arrive pas en claquant des doigts. Certains ont plus de chances que d'autres. Mais il y a également de nombreux facteurs, qui, je pense, joue : la compréhension de soi (se connaitre c'est connaitre ses réactions, pouvoir les anticiper  les expliquer), l'empathie et la compréhension de l'autre, la personne avec qui l'on est en couple...
J'entrerai plus en détail dans un prochain article.
Mais j'affirme haut et fort, que oui, un surdoué peut être heureux en couple !
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http://journal-dune-surdouee.blogspot.fr/2013/01/le-surdoue-et-lamour-1.html

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Laisse, tendresse


Tendre S

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Matthieu Lassagne


Coach Professionnel Certifié et CEO COACHING & DOUANCE
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Gérer un collaborateur surdoué et haut potentiel dans un contexte relationnel tendu
29 janv. 2016


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Résumé
Dans un premier temps, nous tenterons de dessiner quelques traits communs entre ces collaborateurs à la fois surdoués et considérés hauts potentiels par leur organisation.
Nous expliquerons ensuite en quoi un conflit entre un surdoué et son entourage professionnel peut être le révélateur d'un enjeu de fond de l'organisation, parfois directement relié à son ADN et à son positionnement stratégique.
Enfin, nous donnerons quelques clés pour accompagner un surdoué à dépasser un conflit.
Cet article court complète d'autres articles de fond écrits autour des enjeux des talents surdoués et de leurs organisations.
(Pour être informé(e) de mes prochaines publications, cliquez sur le bouton "Suivre" en haut de cet article)

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Qu'est-ce qu'un collaborateur surdoué et haut potentiel ?
Nous définirons ici le haut potentiel comme un collaborateur expérimenté, qui a fait ses preuves, dont le profil et les performances laissent penser qu'il pourrait devenir membre du CODIR, ou atteindre le haut de l'organigramme au sein d'un grand groupe.
Par ailleurs, je propose d'envisager qu'un collaborateur haut potentiel est aussi surdoué lorsque ses proches collègues lui reconnaissent une capacité de travail et une rapidité de raisonnement hors du commun. Le surdoué dispose aussi d'un grand sens de la rigueur, de la logique et de la cohérence, d'une grande créativité, intuition, empathie.

Parfois, le N+1 est le premier à poser ce qualificatif de douance

Parfois, le N+1 est le premier à poser ce qualificatif de douance, surdoué, atypique, sur son collaborateur, car il ressent très fortement le décalage entre sa manière de travailler et celle de l'ensemble de l'équipe.
Chaque surdoué est singulier. Certains, face à une mission, vont "partir dans tous les sens" (illustration ci-dessous), sans méthode apparente, jusqu'à saisir les enjeux dans leur globalité et finalement trouver des solutions en un temps record, souvent au grand soulagement du manager : la mission qui semblait prendre du retard prend une avance parfois presque gênante (exemple des SSII : comment dire au client que ce qui devait prendre un an a pris deux mois ?). D'autres surdoués disposent d'un esprit extrêmement logique et synthétique, et enchaînent les tâches avec une grande rapidité.
Dans les deux cas, le collaborateur surdoué est en décalage par rapport à ses collègues, ce qui dans certains contextes, peut faire des vagues, à l'échelle de l'équipe ou même de l'organisation.

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Et donc, alors même que ce collaborateur est largement considéré comme haut potentiel au sein de l'organisation, ce décalage devient gênant, et peut tout remettre en question ?
Un surdoué peut très bien fonctionner au sein de diverses équipes pendant des années. Je le vois très souvent en tant que coach spécialisé sur ce type de profils. C'est lorsqu'un changement, parfois mineur, va le toucher sur une de ses problématiques, que ce décalage va devenir gênant pour lui-même et pour l'entourage professionnel.
Parfois, cela va se manifester par des conflits, par exemple entre le collaborateur et un collègue. Souvent, il dira trop directement ce que tout un chacun sait être la vérité, mais si dure à entendre. Parfois aussi, il se laissera submerger par l'émotion, face à une décision de direction qui va à l'encontre de son intuition. Bien évidemment, le surdoué peut aussi se laisser emporter par une fausse croyance qui l'a auparavant protégé. Croire que le collaborateur surdoué a toujours raison serait bien évidemment une illusion, mais dans tous les cas, le conflit, la problématique, vous donne l'opportunité en tant que N+1 de vous poser des questions de fond sur le fonctionnement du département, voire de l'organisation.
Pourquoi cela mérite-t-il parfois de se poser des questions stratégiques ?
Parce que les problématiques des surdoués tournent souvent autour de valeurs comme le sens du travail, de la rigueur et de la logique, de la justice, de l'équité et plus largement de l'humain. Souvent, l'innovation et le sens du résultatleurs semblent particulièrement importants pour préserver la pérennité de l'organisation. Par ailleurs, un surdoué s'engage rarement à travailler dans une société au hasard : le produit vendu, les valeurs défendues lui parlent.
Ainsi, lorsqu'un surdoué qui a déjà fait ses preuves devient gênant, rentre en état de stress, il peut s'agir d'une belle opportunité de prendre du recul et de regarder la direction que prend le groupe ou le département dans son ensemble.

se poser la question en quoi cet enjeu relationnel peut être vu comme une perturbation de surface, qui révèle un enjeu global de l'entreprise

La systémique nous a apprit qu'aucun conflit, aucun malaise ne saurait être l'œuvre d'une seule personne, mais de l'ensemble du collectif, co-responsable de la bonne marche de la structure. Il convient de se poser la question en quoi cet enjeu relationnel peut être vu comme une perturbation de surface, qui révèle un enjeu global de l'équipe, voir de l'entreprise, en particulier lorsque cet enjeu relationnel concerne cette personne hypersensible et intuitive qu'est le surdoué, qui catalyse les problématiques du système qui l'entoure.
Une caractéristique des surdoués est de détecter les lames de fond, les tendances, au sein de l'organisation comme du marché. A l'époque des Subprimes, beaucoup avaient réagi, s'étaient opposés, par intuition, sans même pouvoir se l'expliquer. Le collaborateur surdoué a une très forte intuition qu'il éprouvera des difficulté à exprimer de manière convaincante.
Souvent, il convient de ne pas s'arrêter aux conflits ponctuels provoqués par votre collaborateur, à son comportement parfois inadapté, mais de se demander: qu'est-ce que cela révèle sur le chemin que nous prenons ?

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Mais pour commencer, comment manager un collaborateur surdoué dans un contexte tendu ?
Se poser la question en ces termes démontre que vous avez effectué une grande partie du chemin : vous avez conscientisé que votre collaborateur ne réfléchit pas à la même vitesse que son équipe, qu'il n'a pas la même manière de penser.
Si vous avez bien conscience que ce terme très en vogue actuellement de "surdoué" cache une réalité assez floue, vous avez tout du moins posé un mot, fut-il imprécis ou inexact, sur cette différence qui caractérise votre collaborateur.

une différence qu'il conviendrait de conscientiser afin de la mettre au service du collectif

Prudemment, vous pouvez lui en parler, en soulignant que vous savez qu'il ne s'agit en rien d'une supériorité ni d'un handicap, mais d'une différence qu'il conviendrait de conscientiser afin de la mettre au service du collectif.
Si votre collaborateur n'a pas travaillé sur la question, il vous dira très probablement qu'il ne se sent pas particulièrement surdoué. C'est un des signes que vous ne vous êtes pas trompé : une des caractéristiques du surdoué est de largement remettre en question ce terme de "surdoué", qui introduirait une différence entre lui et les autres. Il ne se sent pas particulièrement intelligent, il ne voit pas en quoi les exigences qu'il impose à son équipe ou à ses supérieurs seraient hors de portée. Il dira souvent : c'est logique, voilà tout. Mais au fond de lui, il appréciera que vous reconnaissiez avec bienveillance cette différence qui fait partie intégrante de son identité. Rappelons au passage que la douance est une réalité, qui se voit à l'IRM et dans les réponses à des tests standardisés. Au travail, il ne s'agira surtout pas de lui proposer de passer un test, mais de l'accompagner à s'intéresser à la question, à lire à ce sujet.

bienveillance et absence de jugement sera une grande alliée

Méfiez-vous aussi de ceux qui disent le savoir depuis un test passé pendant l'enfance : un surdoué peut savoir qu'il est différent, et en occulter totalement les conséquences pour se protéger. Lui suggérer de prendre en compte cette différence lui permettra de prendre du recul sur son fonctionnement.
Dans un second temps, si votre collaborateur est difficilement gérable pour l'entreprise, votre bienveillance et absence de jugement sera une grande alliée. La conscience de la dimension systémique de l'entreprise est fondamentale. La question de fond à se poser est "comment, en coresponsabilité, pouvons-nous avancer ensemble, et co-créer, co-évoluer ?"

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En tant que N+1, je suis prêt à l'écouter, mais comment l'aborder ?
Souvent, les réactions du surdoué se font sur la base de valeurs bien à lui. Vous pouvez, si la qualité de votre relation le permet, l'amener à ce questionner sur ses valeurs : "tu n'aimes pas la politique, mais c'est quoi exactement la politique pour toi ?", "tu n'aimes pas l'injustice, est-ce tu peux me donner ta définition de ce que la justice peut représenter au sein de l'organisation ?". 
Amenez-le à préciser, clarifier, à passer de la généralité à l'exemple, ce qui peut vous permettre par la même occasion de clarifier votre demande vis à vis de lui. Parfois, il se rendra compte que sur certains aspects, il est plus transporté par des émotions réactionnelles (issues de l'enfance, adolescence ou premières expériences professionnelles) que par des valeurs précises. Le surdoué est logique, allez sur son terrain pour l'accompagner à explorer d'autres représentations de l'enjeu.
Dans certains cas, le collaborateur surdoué se considère comme un individu parmi les autres, et non avec les autres, même si pour lui, les relations et le travail en équipe sont importants. Vous pouvez alors l'accompagner à se rappeler qu'étant donné la complexité du maillage des relations au sein de l'entreprise, dissocier sa performance et ses enjeux de ceux des autres est impossible. Plus penser collectif est parfois un enjeu du surdoué, même si paradoxalement, plus penser à lui-même est un grand enjeu pour lui aussi.
CONCLUSION
De manière extrêmement schématique, soyons-en bien conscients, mon intention était de vous transmettre un peu d'inspiration pour transformer les enjeux relationnels d'une personne surdouée en opportunité de changement, pour elle-même, pour l'équipe, pour l'organisation.
Si le surdoué doit parfois développer une communication plus stratégique et structurée, il convient de ne pas ignorer les messages de ce détecteur sensibles d'opportunités de changements. Trop de talents surdoués proposent des innovations disruptives au ROI très élevé pour leur structure, ignorées par le middle management pour des raisons politiques, aux dépends des investisseurs et de la direction.
Matthieu Lassagne
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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:10

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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:12


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  • Lise Bartoli : “C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages”


[size=30]Lise Bartoli : “C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages”
[size=12]“J’étouffe”, “je diffère tout”… Pour la psychologue [size=12]Lise Bartoli, ces difficultés s’expliqueraient par les conditions de notre venue au monde. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, elle évoque les techniques qui l’aident à “réparer” ces blessures chez ses patients.
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Propos recueillis par Flavia Mazelin Salvi[/size]
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[size=15]Dis-moi comment tu es né, je te dirai qui tu es de Lise Bartoli. À l’aide d’une cinquantaine de cas cliniques, l’auteure explique à quel point les conditions de notre arrivée déterminent nos comportements futurs, et démontre l’importance d’une prise de conscience de ce qui se joue à ce moment clé (Payot).[/size]

Tels Irvin Yalom ou Boris Cyrulnik, Lise Bartoli est de ces psys qui se servent de leur vie comme matériau pour comprendre, avancer et affûter leurs outils thérapeutiques. C’est donc sur les conditions de sa naissance que la psychologue clinicienne, psychothérapeute et hypnothérapeute ouvre son dernier livre, Dis-moi comment tu es né, je te dirai qui tu es (lire p. 178). Passionnée par le sujet depuis ses grossesses, elle a expérimenté plusieurs techniques, dont la respiration holotropique et le rebirth, qui, en la plongeant dans des états modifiés de conscience, lui ont permis de revivre sa venue au monde, et d’avoir accès à des informations et à des messages transmis à ce moment-là. « Ma mère a ensuite confirmé ce que j’avais revécu, à savoir, entre autres, une forte résistance à sortir, confie-t-elle. Ces expériences m’ont aidée à mieux comprendre les peurs que j’avais ressenties enfant et les difficultés que j’avais à l’époque pour entrer en contact avec les autres. »
Depuis des années, la thérapeute note ce que ses patients évoquent en lien avec leur naissance. Il peut s’agir d’expressions comme « j’étouffe », « je ne supporte pas d’attendre », « je diffère tout », etc. C’est ainsi qu’elle s’est rendu compte que cette « expérience première » était la source de la plupart des problématiques qui lui étaient amenées en consultation. Son livre permet de comprendre ce qui se joue alors, et l’impact des conditions de notre arrivée sur notre vie future.

Psychologies : Le nouveau-né entre dans la vie avec des bagages bien remplis, très lourds parfois. Vous dites notamment que l’émotion de la mère est essentielle pendant la grossesse…



Lise Bartoli : Le fœtus ressent parfaitement ce que sa mère vit sur le plan émotionnel pendant les mois de symbiose. Il s’imprègne de l’émotion dominante : joie, tristesse, angoisse, colère, impatience… Mais il capte également l’émotion des grands-parents et arrière-grands-parents. La constellation familiale est bien présente dans l’inconscient du petit d’homme. Je raconte dans mon livre l’histoire de Danièle, une jeune femme qui, lors de la première consultation, évoque des acouphènes ayant surgi cinq ans auparavant, lors de la venue au monde de son enfant. Au cours de la séance, nous travaillons sur son sentiment de tristesse ; ma patiente me dit qu’elle est persuadée d’avoir perdu un bébé jumeau et que sa tristesse peut provenir de là. Elle évoque aussi le choc émotionnel qu’a vécu sa mère lorsqu’elle était enceinte d’elle : elle a perdu sa sœur, qui s’est suicidée à cause d’un chagrin d’amour. À ce chagrin s’ajoutait la peine d’être enceinte « par surprise », car sa mère et le compagnon de celle-ci, étudiants, trouvaient que ce n’était pas le bon moment. À la naissance de son propre bébé, Danièle a réactivé les histoires malheureuses d’enfantement chargées de souffrances qu’elle ne voulait pas entendre ou réentendre, et dont elle s’est en partie coupée inconsciemment « grâce » aux sifflements provoqués par les acouphènes. À la séance suivante, elle m’a annoncé qu’elle se sentait beaucoup moins stressée et que les acouphènes avaient nettement diminué.

Pendant la grossesse, le fœtus « se charge » émotionnellement, mais ce qu’il vit lors de l’accouchement a une influence déterminante sur sa vie future…



Lise Bartoli : Au moment de la naissance, la mère fabrique et libère de l’ocytocine. Cette hormone active les contractions et favorise le sentiment maternel, l’attachement. Si certains accouchements se déroulent « vite et bien », d’autres tiennent du parcours du combattant. Et, selon les circonstances, l’enfant vivra différemment sa sortie hors du ventre maternel. Le psychiatre Stanislav Grof a dénombré quatre stades par lesquels passe le bébé. Le premier est en relation avec le bien-être qu’il ressent dans la matrice. Le deuxième est celui des contractions : il tente de résister aux fortes pressions. Le troisième est celui de l’ouverture du col : le bébé est poussé vers la sortie, il est en lutte et se demande s’il va pouvoir y arriver. Le quatrième stade est celui de son accueil. Ces moments sont inscrits dans l’inconscient et dans le corps de chacun, et ils se réactiveront dès lors qu’une situation rappellera l’expérience première. À l’âge adulte, certains auront des difficultés à « aller au bout », d’autres « n’arriveront pas à avancer », d’autres encore attendront toujours l’aide d’un tiers, auront peur de l’inconnu ou seront claustrophobes… C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages et nos difficultés. Les titres des histoires que je raconte dans mon livre sont éloquents : « J’ai manqué d’oxygène, je me protège pour survivre », « On m’a violemment forcé à venir, je suis en rage dès que je suis contrarié », « On n’a pas respecté mon rythme, je ne supporte pas les contretemps », « J’ai déçu dès ma naissance, je m’imagine nuisible pour les autres ».

L’accueil du bébé est, selon vous, le quatrième facteur décisif. Quel serait le bon accueil de la part de l’équipe médicale et des parents ?



Lise Bartoli : Françoise Dolto soulignait très justement que tout ce qui se dit autour d’un berceau est comme « une bande enregistrée » que l’enfant gardera en lui, et qui le marquera tout au long de son évolution. Il est donc essentiel que les parents et les équipes médicales prennent davantage conscience de cet impact, mais aussi du fait que leur histoire et leurs émotions interfèrent avec celles des bébés qu’ils accueillent et accompagnent. Il s’agit donc de prêter attention, dans ces moments-là, aux phrases et aux petits mots, d’éviter les étiquettes et les prédictions. En consultation, je reçois des mères avec leurs grands enfants de 14 ou 16 ans qui me déclarent : « La sage-femme m’avait bien dit qu’il serait terrible. » Ce qui est terrible, ce sont ces projections dont le bébé est victime et qui vont lui coller à la peau, et finir par lui dicter inconsciemment son comportement… Mais, avant cet accueil verbal, il y a le lien d’attachement à la mère qu’il faut privilégier. Le bébé qui vient de naître a des attentes qui doivent être satisfaites : il a besoin d’être lové dans les bras de sa mère, de sentir son odeur, sa chaleur, son amour. Lorsque l’accueil n’est pas celui que l’enfant attendait, lorsque le bon portage a fait défaut, il en reste une empreinte qui s’inscrit au niveau inconscient et qui va influer sur sa vie. Plus tard, cette empreinte pourra être modifiée à la faveur d’une prise de conscience et d’un travail sur soi.
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  • N’est-il pas culpabilisant pour une mère qui a eu un accouchement difficile de savoir qu’il aura un effet sur son nouveau-né ?


[size=39]Lise Bartoli : “C’est au cœur de la naissance que se nichent nos blocages”[/size]






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N’est-il pas culpabilisant pour une mère qui a eu un accouchement difficile de savoir qu’il aura un effet sur son nouveau-né ?
Lise Bartoli : Ce n’est évidemment pas facile, mais il vaut mieux prendre conscience de ce qui se joue ou de ce qui s’est joué pour en faire quelque chose de positif. Je suis convaincue que les bébés arrivent en conscience, en sachant qu’ils ont quelque chose à dépasser. Ils ne sont pas passifs dans leur venue au monde. Françoise Dolto en était également persuadée. Je ne crois pas au hasard des circonstances : les enfants choisissent cette mère, cette famille, cette naissance. C’est pour cela que je conseille aux futures mamans de tenir le journal de leur grossesse, afin que leurs enfants disposent des éléments qui leur permettront de faire la lumière sur tel ou tel aspect de leur vie, et de comprendre et réparer leurs éventuels blocages, voire de donner ces informations au thérapeute s’ils décident un jour de consulter.

Justement, quels outils, quelle méthode utilisez-vous pour « comprendre et réparer » ces blessures originelles ?

Lise Bartoli : L’hypnose thérapeutique en fait partie. Elle induit un état amplifié de conscience dans lequel corps et esprit sont relâchés et peuvent accueillir les messages de l’inconscient. L’accueil ouvre la voie de la transformation ; après lui vient la solution, le nouvel éclairage de vie qui change notre façon de voir les choses. Lors de la première consultation, je demande : pourquoi êtes-vous venu me voir ? Qu’est-ce que vous souhaitez changer ? Et je note ce que le patient me dit. Ensuite, je me plonge dans un état d’ouverture de conscience pour accueillir les images et les sensations que son récit va faire naître en moi. Je me connecte à son inconscient. C’est ce que j’appelle l’état de résonance. Je prête attention aux mots qui disent quelque chose des conditions de la naissance, ce sont les expressions dont je vous ai parlé : « j’étouffe », « je n’avance pas », « je ne suis plus motivé »… Je vais ensuite faire part au patient des images et sensations que je reçois, et lui demander si ce que j’ai évoqué a une résonance en lui. Dernièrement, l’un d’eux me racontait son accident de voiture : les pompiers, disait-il, avaient passé plus d’une heure à le désincarcérer. J’ai eu une image de césarienne que je lui ai communiquée, et qui a fait tilt puisqu’il était en effet né par césarienne. Le travail a donc consisté à faire des liens entre cette naissance qui requiert l’intervention d’un tiers et sa difficulté à aller au bout des choses, à atteindre tout seul ses objectifs. J’ai conscience que, dit comme cela, ce travail pourrait paraître « magique », mais ce n’est pas le cas. Nous possédons un inconscient puissant, omniscient, et c’est lui qui fait le travail. Je propose donc des séances d’hypnose pour y avoir accès plus facilement. C’est le patient qui fait le lien, les associations, je ne propose aucune interprétation ; si mes images ou mes sensations ne lui évoquent rien, nous abandonnons la piste et en explorons une autre.




Vous avez le sentiment d'avoir été malmené lors de votre naissance ? Retrouvez un exercice de visualisation conçu par Lise Bartoli.

Vous travaillez également à partir de visualisations que vous proposez dans votre livre. À quoi servent-elles ?

Lise Bartoli : L’image est le langage de l’inconscient, qui est métaphorique. Les visualisations permettent de transformer et de réparer ce qui s’est passé dans le réel. L’inconscient ne connaît pas le temps, il vit toujours au présent. Lorsqu’on s’immerge dans une visualisation – prenons l’exercice de « l’amour inconditionnel de la mère universelle » –, on va ressentir tout l’amour que l’on n’a pas reçu, ou pas suffisamment, et cet amour va venir apaiser, réconforter, guérir dans le présent le bébé que nous avons été. Cela va avoir des effets sur notre vie présente. La visualisation est une opportunité de transformation, d’évolution, proposée à l’inconscient pour qu’il cesse de redonner la même réponse aux situations dans lesquelles la blessure originelle a été réactivée. C’est cela qui est formidable : nous pouvons dépasser les blessures, les blocages et les difficultés du passé. De manière générale, je dirais qu’il faudrait utiliser toutes les informations dont nous disposons sur notre naissance pour comprendre qui nous sommes aujourd’hui, pour identifier nos forces et nos ressources, mais aussi ce que nous souhaitons vraiment vivre dans un futur proche. 
http://www.psychologies.com/Therapies/Toutes-les-therapies/Psychotherapies/Interviews/Lise-Bartoli-C-est-au-coeur-de-la-naissance-que-se-nichent-nos-blocages/
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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Empty Re: Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse)

Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:15

http://www.telerama.fr/idees/cynthia-fleury-etre-courageux-c-est-parfois-endurer-parfois-rompre,130495.php

Philosophe et psychanalyste, elle insiste sur l'importance pour chacun de construire son propre destin. C'est à cette condition que la démocratie sera sauvegardée.
Quand elle était jeune doctorante en philosophie, Cynthia Fleury rêvait à une existence en retrait, consacrée à la recherche et à l'écriture, loin du brouhaha de la cité... La vie en a décidé autrement, et la jeune femme a progressivement appris à occuper le devant de la scène. Pour s'engager tous azimuts. La petite quarantaine, habituée des débats et appréciée des médias pour son verbe tranché et la clarté de sa vision, Cynthia Fleury cumule aujourd'hui les activités : chercheur en philosophie politique et psychanalyste, elle enseigne à l'American University of Paris. Membre du Comité consultatif national d'éthique, elle fait également partie du think tank de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme et intervient dans le cadre de la cellule d'urgence médico-psychologique de Paris (Samu). Depuis ces différents postes d'observation, la philosophe constate les dérives et les dysfonctionnements propres à l'individu et à la démocratie, à l'heure où, la crise aidant, chacun se replie sur soi. Comment y remédier ? Comment remettre le sujet au cœur du collectif ? C'est à ces questions brûlantes que s'attelle son nouvel essai, Les Irremplaçables, qui prolonge la réflexion entamée dans Les Pathologies de la démocratie et La Fin du courage.
Pourquoi ce titre, Les Irremplaçables, qui oriente le lecteur vers un horizon romanesque ?
La littérature est bien plus puissante que la philosophie puisqu'elle ne produit pas de discours dogmatique, figé. Avec ce titre romanesque, j'ai voulu évoquer le récit de soi, la puissance créatrice de chacun. Un être irremplaçable est en effet quelqu'un qui s'engage dans un processus d'individuation, autrement dit dans la construction de son propre destin. Le livre est publié au sein de la collection Blanche de Gallimard qui, en dehors de la fiction, a toujours connu une tradition d'existentialisme philosophique, avec Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, etc. Cela faisait sens d'investir le thème de l'irremplaçabilité de façon existentielle et ouverte, alors que la théorisation philosophique donne un sentiment de clôture. L'enjeu, c'était d'entrer dans cette dynamique d'engagement et de créer une responsabilité pour chacun de nous : comment ce destin individuel alimente-t-il un destin plus collectif ? Voilà la question essentielle.
Vous vous inscrivez dans le champ de la philosophie politique ; la démocratie est au centre de votre réflexion.
Oui, et les irremplaçables, au départ, c'était pour moi les démocrates. Si je parle précisément d'engagement, c'est que je ne vis pas dans cette illusion de la pérennité démocratique. A l'heure où les intégrismes, les fascismes et les populismes prolifèrent, le souci de la durabilité démocratique apparaît ; comment protéger la démocratie ? Comment fait-on pour que les individus aient le souci de conserver l'Etat de droit ? Je me suis rendu compte qu'un individu qui n'a pas travaillé à faire émerger une juste individuation ne se souciera pas de préserver la démocratie. Le souci de soi et le souci de la cité sont intimement liés.

De quelle façon ?
L'individuation et la démocratie fonctionnent à mes yeux comme un ruban de Möbius, comme les deux faces d'une même réalité. Bien sûr, l'Etat de droit produit les conditions d'émergence d'un individu, mais il ne perdure qu'à la condition d'être revitalisé, réinventé, réformé par les sujets libres. Si l'Etat de droit ne demeure qu'une réalité formelle, il entraîne une déception considérable qui le met en danger. Il doit donc s'incarner, et ce corps de l'Etat de droit, c'est celui des différents individus qui le composent. Mais, ces dernières années, le néolibéralisme a défiguré l'Etat de droit et désingularisé les sujets. L'Etat de droit signe là son arrêt de mort : car seul un sujet bien individué se soucie de le protéger, et non pas le sujet aliéné que l'on côtoie actuellement.

“La construction de l’Etat de droit, c’est l’aventure de ce fossé entre les principes et les pratiques.”
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Vous évoquez ainsi la dérive « entropique » des démocraties contemporaines. De quoi s'agit-il ?
En thermodynamique, l'entropie mesure l'état de désordre d'un système : elle croît lorsque celui-ci évolue vers un désordre accru. Or, depuis une trentaine d'années, les démocraties occidentales sont traversées par une dynamique de travestissement, de marchandisation délirante et sans précédent, qui fait de nous des entités interchangeables, remplaçables, mises au service de l'idole croissance. Chacun peut en faire l'expérience, que ce soit dans l'univers de la finance, de la consommation, de l'écologie, à travers tous ces phénomènes de captation, de rationalisation extrême, de rentabilité outrancière qui ne s'interrogent ni sur leurs présupposés ni sur leurs attendus. Mais l'expression d'entropie démocratique, c'est encore autre chose, cela renvoie au désordre interne de la démocratie, à ses dysfonctionnements qui relèvent de sa nature même. Cela, Tocqueville l'a parfaitement analysé en définissant ainsi la démocratie : de bons principes, théoriquement justes et éthiquement acceptables, qui produisent des effets pervers. La construction de l'Etat de droit, c'est l'aventure de ce fossé entre les principes et les pratiques.
Pourriez-vous donner un exemple ?
Chez Tocqueville, les principes se changent en passions ; ainsi, la passion du principe d'individuation, c'est l'individualisme. Le sujet individualiste est passionné par lui-même, autocentré, replié, grisé par l'ivresse de soi, alors que le sujet individué met en place un regard sur le monde extérieur, déploie et assure un socle, une assise, qui lui permet d'entrer en relation avec ce qui l'entoure. L'aventure de l'irremplaçabilité, la voie de l'individuation, ressemble ainsi sous maints aspects à celle de la dépersonnalisation. Il ne s'agit pas de devenir une personnalité, d'être dans la mise en scène de l'ego. L'enjeu est au contraire relationnel : il s'agit de se décentrer pour se lier aux autres, au monde, au sens.

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Les rocks et aussi les slows (mode radio radieuse) - Page 20 Cynthia-fleury-etre-courageux-c-est-parfois-endurer-parfois-rompre,M249017
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Comment accéder à cette individuation ?
Faire advenir du temps pour soi n'est pas gagné d'avance. C'est une exigence permanente. Pour se connaître soi-même et accéder à la qualité de présence qu'il doit au monde, le sujet doit passer par trois dynamiques de connaissance et de comportement, qui sont autant d'épreuves du feu : l'imagination, la douleur et l'humour. Avec la première, l'imaginatio vera, le sujet produit une imagination vraie, qui est « agente », qui crée du réel. Cette faculté de l'âme et du cœur, aux confins du monde sensible et du monde intellectuel, est une puissance de création inouïe. A cet égard, l'espace imaginaire, littéraire, est vraiment l'espace de configuration du réel ; il n'est en rien déréalisant, comme on le croit parfois. C'est lui qui nous permet de verbaliser et de comprendre ce qu'est le réel. La deuxième faculté, le pretium doloris, soit le prix de la douleur, nous enseigne que le geste de la pensée a un prix et que l'accès à la vérité peut être une expérience douloureu­se. Le procès de Socrate en est le symbole même : connaître et se connaître impliquent d'être en risque.
Qu'en est-il de l'humour ?
La vis comica, la force comique, opère un effet de décentrement, de distanciation qui fait surgir la conscience réflexive. La puissance de l'humour nous permet d'attraper l'absurdité du réel, ainsi que notre propre insuffisance et manque. Alors qu'on découvre l'absolue inanité, vanité, stupidité du sujet, on parvient quand même à en faire quelque chose. Cela est essentiel dans le processus d'individuation, qui est d'abord une conscience du manque, alors que l'individualisme, infatué par sa pseudo-toute-puissance, a totalement oublié qu'il était manquant. L'individuation, c'est une épreuve du réel, un accès à la vérité. C'est un dire qui s'oblige et non qui oblige, et qui rend ainsi le sujet fidèle à lui-même, irremplaçable. C'est une parole donnée, un effort que déploie l'individu pour se lier au discours qu'il énonce.
Le courageux, au centre de votre essai La Fin du courage, c'était déjà pour vous un sujet irremplaçable ?
Oui, irréductible aux autres, puisque le courageux ne délègue pas à d'autres le soin de faire ce qu'il y a à faire. Dans La Fin du courage. La reconquête d'une vertu démocratique, je montre comment l'éthique du courage est un moyen de lutter contre l'entropie démocratique. Cette vertu, qui réarticule l'éthique et le politique, est tout à la fois un outil de protection du sujet et de régulation des sociétés. Dans l'intimité profonde que le sujet courageux entretient avec sa conscience, il y a la qualité d'un engagement public, pour les autres. On peut être seul, voire contre les autres, quand on fait un acte courageux, mais ce geste préserve toujours une qualité de lien avec la communauté. Dans la vie de tous les jours, être courageux, c'est parfois endurer, parfois rompre ; c'est quitter un travail quand on est empêtré dans une situation perverse. Sur un plan plus historique, la palette va des leaders politiques comme Nelson Mandela aux lanceurs d'alerte d'aujourd'hui.

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“Il n'y a pas de projet démocratique sans projet éducatif”
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Individuation, courage : vos recherches croisent l'individuel et le collectif, la psychanalyse et la philosophie politique. Comment êtes-vous devenue psychanalyste ?
J'ai d'abord commencé une analyse assez jeune, vers l'âge de 17 ans. Je n'avais alors pas du tout en tête l'idée de devenir analyste ! Puis mon travail d'enseignant-chercheur en philosophie politique s'est fixé sur la question des dysfonctionnements, notamment au moment où j'ai écrit Pretium doloris et Les Pathologies de la démocratie. Réfléchissant à la souffrance au travail et aux passages à l'acte qui l'accompagnent parfois, j'ai été amenée à collaborer avec des médecins du travail, des cliniciens. J'ai eu envie de sonder de façon plus directe la parole de l'individu. C'est ainsi que je suis devenue psychanalyste. J'ai commencé mes sections cliniques en 2007 et reçois des patients de façon régulière depuis 2009. Je me suis vite rendu compte que les séances étaient consacrées à un discours sur le réel, sur la société : le travail, la mondialisation, le terrorisme, les religions, etc. Il fallait creuser pour retrouver un discours sur les parents, sur la famille.
Quelle place cette activité tient-elle dans votre quotidien ?
Je consulte toutes les fins de journée et les week-ends. C'est une partie déterminante de mon travail aujourd'hui, et cela viendra s'infiltrer encore davantage dans mon écriture à l'avenir. J'ai le sentiment que ce sur quoi je cherche le matin ou ce sur quoi j'enseigne l'après-midi, le soir, je l'entends formulé d'une autre façon, plus clinique, comme si la philosophie soudainement se dotait d'un terrain, alors qu'elle n'en a généralement pas. L'entropie démocratique dont nous parlions, j'en mesure chaque jour les effets en tant que psychanalyste : les individus se sentent découragés, broyés par l'Etat de droit qui serait censé les protéger. En prendre conscience, c'est déjà s'en extraire.
Le fait d'être une philosophe assez médiatisée influence-t-il votre travail de psychanalyste ?
Cela interfère nécessairement, avec des résultats très différenciés selon les patients. Avec ceux qui vous connaissent déjà, un phénomène de transfert vous précède. Or le transfert, soit les projections émotionnelles que l'analysé fait sur l'analyste, c'est quasiment magique... Même si cette situation nécessite des réajustements, elle peut être très efficace car elle donne tout d'un coup une espèce de vitesse à l'analyse, vu que tout un travail s'est fait ailleurs. A l'inverse, il y a ceux qui ne vous connaissent pas en dehors du champ confessionnel de la séance et qui vous redécouvrent ensuite dans un champ du social et, là, les réactions sont diverses. Comme nous vivons une époque en mal de reconnaissance, cela me semble plutôt aider ; il y a là aussi un phénomène de transfert — mon psychanalyste étant reconnu, je me sens moi-même pris dans cette sphère de reconnaissance. Ce sont des quiproquos, des malentendus, mais ce n'est pas grave, ce sont toujours des portes d'entrée dans l'analyse. Cela est très vrai pour les jeunes patients de moins de 18 ans, avec qui c'est toujours compliqué car, si certains viennent d'eux-mêmes, d'autres le font parce que leurs parents le souhaitent.
La fin des Irremplaçables est consacrée à l'éducation. Pourquoi ?
Il n'y a pas de projet démocratique sans projet éducatif, tout à la fois familial et social. Si intime soit-elle, liée à l'amour irremplaçable qui unit parents et enfants, l'éducation reste l'entreprise publique majeure. A cet égard, le temps de la transmission est un temps très particulier, un temps qui s'étire. Les enseignants le savent bien : vous avez deux heures seulement, vous avez le sentiment que c'est ridicule, mais, en fait, on bascule dans un autre espace-temps qui est un espace symbolique. Il s'est joué là un déclic, le début de quelque chose ; l'attention, l'autonomisation, l'émancipation, la conscience critique. C'est dans cet espace que surgissent les prémices de l'individuation. Il ne faut toutefois pas se leurrer : cela nécessite du travail, de la discipline. La discipline, ce n'est pas de la soumission qui nous transforme en mouton, en chaînon, en suiveur : c'est un savoir-faire, un geste technique, une manière d'être, qui nous rend plus libres.

1974 : Naissance à Paris.
2000 : Thèse de philosophie sur la « métaphysique de l'imagination ».
2005 : Publie Les Pathologies de la démocratie.
2010 : Chercheur au Muséum national d'histoire naturelle. Publie La Fin du courage.
2013 : Membre du Comité consultatif national d'éthique.
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À lire :
Les Irremplaçables, éd. Gallimard, 218 p., 16,90 €.
La Fin du courage, éd. Le Livre de poche, 192 p., 6,60 €.

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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:19

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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 13:55

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Détente
Pulsion, impulsion
Dépression, action, réaction
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Simplicité
Affection
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Message par I am So Sure Sam 5 Nov 2016 - 14:06

Merci d'exister.
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