Je t'aime

Où as-tu vu Apollinaire, toi ?
Y'a pas d'Apollinaire qui traîne par ici ? Si ?
Ici si. Voir élections égyptiennes.
On s'éloigne lentement des Ptolémées.

Je reprends néanmoins mon inspiration, sinon je vais mourir, quoi.
Et mon expiration.
Et mon inspiration.
Et......

Perdre ce que je n'ai pas en moi : tiens, un nouveau concept.

On voit par là qu'on a changé de sexe...euh...de siècle...
enfin de sexe aussi, why not ? ça ne me déplairait pas.

Mais là n'est pas le propos. Où est-il, d'ailleurs ?
Je me perds. Je viens d'écrire un long texte ardu, alors.

Ouahh ! 0h15 ! M'étonne pas. Chuis creuvé.

Tu refuses Apollinaire, toi ?
Moi aussi (ou moi non plus).

Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.
La vie. La mort. La vie. La mort.

Je tapote donc je vis.
Youpi.(s) (pour la rime riche).

Je n'ai pas coutume de citer des auteurs
mais le désir me prend d'écrire ici ce poème
...................
...ULYSSE


Au sud du bastingage
il n'y a plus rien jusque la terre antarctique
Léviathans et sirènes labourent ces prés marins
ce portulan gaufré de vagues
où d'immenses pans de ciel
s'abattent en averses fourbues
sans que Dieu lui-même en soit informé


Chaque soir tu regardes la timbale du soleil 
plonger en hurlant dans la mer pommelée
clins d'oeil des forts matous lovés dans les cordages
Les espadons bleus filent devant l'étrave
bande de bijoutiers en fuite


Au delà des mois que tu n'as pas reçu de lettres
tu es le dernier des parias à bord de ce navire
le coeur rendu, un torchon d'étoupe à la main
tout noir de souvenirs déjà
tu t'abolis dans le tremblement des hélices
tu écoutes le chant ancien du sang dans tes oreilles


Caillots ensoleillés de la mémoire
et dénombrement des merveilles
quand tu savais vivre de peu
ta vie t'accompagnait comme un essaim d'abeilles
et tu payais sans marchander
le prix exorbitant de la beauté.


(Nicolas Bouvier)

@If : Apollinaire p.24
"Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer." J'aime bien faire ça aussi !
Genre la beauté par la souffrance ? Ou bien je n'ai pas compris le poème de Nicolas Bouvier, ou bien ce discours me semble révoltant. J'ai horreur des figures de martyrs..


Il y a deux semaines, j'ai oublié ma montre chez lui.
Je ne m'en suis rendue compte qu'aujourd'hui..

https://www.youtube.com/watch?v=478g2BmCS6I

ahahaha ! J'adore !

tiens pour la peine : https://www.youtube.com/watch?v=cefQAaQJD-o

Merci.

https://www.youtube.com/watch?v=fljEohAElDs

rooooooooh sans déconner !?
Wow

Aarghhh ! je cherche le titre d'une chanson de Gainsbourg (chantée par Birkin, je crois)...
et qui a un rapport avec la phrase mystérieuse de Grey : 
"Tu perdrais ce que tu n'as pas en toi".

Non ce n'est pas : 
"Je suis venu te dire que je m'en vais
et tes larmes n'y pourront rien changer
comme dit si bien Verlaine au vent mauvais
je suis venu te dire que je m'en vais"

titre qui transcende la poésie de Prévert, et qui m'a toujours ému au plus profond.

@psy : tu connais Nicolas Bouvier ? Un type à découvrir.
Le modèle parfait de l'écrivain voyageur.
Qui ne manque pas d'humour lorsqu'il écrit qu'il vaut parfois mieux un voyageur qui écrit qu'un écrivain qui voyage.   Non ? Ca te parle pas ?
Et Sylvain Tesson ? 

Non, ce ne sont pas martyrs, ce sont personnes allant au bout de leurs rêves, au prix parfois élevé, j'en conviens, de la souffrance (physique).

Tu as oublié ta montre chez Apollinaire ? Ouaah !
C'est assez...surréaliste. Une montre molle ?

Je suis allé, p 24. Ah la belle voix de Guillaume Gallienne !
Oui, OK, c'est bien écrit, j'en conviens (on écrivait fort bien, à l'époque. Même mon arrière grand-père... Bon, Pas d'histoire d'ancien combattant  )
Reste que je suis pas fou/fou de l'érotisme selon Apollon-ère.
Mais je suis prêt à admettre que ça te séduise. 
Ils sont assez rares, en fait, les poètes qui osèrent.
Et j'ai tendance à préférer les femmes, encore + rares, mais tellement plus...plus...
Oui, une femme est plus, de toute manière.

Cat Power..... 
Les matous possèdent-ils ce pouvoir ? C'est la question du jour.

Peut-être pas allée à bonne école ? Toute une éducation à refaire...

https://www.youtube.com/watch?v=2lIFl_9pfng

Si, très bonne école, Hortense.

Cette chanson est délicieuse.

Et Maxime est bien le seul à avoir chanté Brassens de manière convaincante.
C'est une référence, non ?

Thank you !

Ouaah, ça y est ! 
J'ai encore mes neurones !
C'est la fêêête ! 

"fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve"

J'adresse cette pensée profonde
à tous les êtres que j'aime, 
en particulier à

https://www.youtube.com/watch?v=XXQX1U8mJwY

Porgi, amor,
qualche ristoro
al mio duolo
a'miei sospir!

O mi rendi
il mio tesoro,
o mi lascia almen morir!

ifness a écrit:Ouaah, ça y est ! 
J'ai encore mes neurones !
C'est la fêêête ! 

"fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve"

J'adresse cette pensée profonde
à tous les êtres que j'aime, 
en particulier à

beh il est déjà loin quand l'auto-saboteur est là.

c'est l'auto-saboteur ou auto-saboteuse qu'il faut écouter. patiemment, longtemps. une blessure est présente, elle ne partira pas tant qu'elle n'aura pas été écoutée.

et le bonheur apparaît.

@LoreleiS

Bien vu !
Elle est délicieuse , cette chanson.
Bien écrite, bien chantée, 
et tellement exacte. Et délicate.

Je lis "54 messages".
Tu fais fort.
54 diamants insérés dans Zc.

On se prend à rêver...

Elle me déchire le coeur, cette chanson. Sans trop que je sache pourquoi.

ifness a écrit:
...ULYSSE


Au sud du bastingage
il n'y a plus rien jusque la terre antarctique
Léviathans et sirènes labourent ces prés marins
ce portulan gaufré de vagues
où d'immenses pans de ciel
s'abattent en averses fourbues
sans que Dieu lui-même en soit informé


Chaque soir tu regardes la timbale du soleil 
plonger en hurlant dans la mer pommelée
clins d'oeil des forts matous lovés dans les cordages
Les espadons bleus filent devant l'étrave
bande de bijoutiers en fuite


Au delà des mois que tu n'as pas reçu de lettres
tu es le dernier des parias à bord de ce navire
le coeur rendu, un torchon d'étoupe à la main
tout noir de souvenirs déjà
tu t'abolis dans le tremblement des hélices
tu écoutes le chant ancien du sang dans tes oreilles


Caillots ensoleillés de la mémoire
et dénombrement des merveilles
quand tu savais vivre de peu
ta vie t'accompagnait comme un essaim d'abeilles
et tu payais sans marchander
le prix exorbitant de la beauté.


(Nicolas Bouvier)

Merci pour ce beau partage !
Et ayant croisé le nom d'Apollinaire, allez, un de ses chefs d'oeuvre magnifiquement mis en musique par Léo Ferré :

.

Ses mots disent ne pas m'aimer, quand sa présence dit le contraire. Et ses gestes... tout et son contraire.

C'est beau ce que tu écris Hiémale. J'aime beaucoup. Je le crierai dans la rue, depuis mon balcon.

.

Ah ouais, Grey a un balcon...

Mais oui, suis-je bête, elle a loué un balcon et planté sa tente dessus.

Ainsi de là-haut déclame-t-elle les vers de son Charles B.
Tu es une petite privilégiée, Hiém', entre 2 poésies de Charles, elle criera la tienne !

Oui, généralement, Grey est très sympa.
.................
Allez lire simplement sur "Le désir plus suave que l'acte"
le dernier post de Bimbang. Aujourd'hui à 21 h 33.

Il mériterait de figurer sur ce fil de poésie.
1) Pour son concept maîtrisé des rapports désirs/actes
2) Pour sa superbe image de l'oiseau/ du plaisir.

Enfin, en bref, chuis jaloux   parce que c'est trop beau.
C'est l'alliage parfait de l'étain argenté de l'intelligence des choses
et du cuivré du soleil qui nous brûle de poésie.

C'est le bronze, éternel. L'arme des héros homériques. En plus serein.

Le silence.

L'amour est un jardin qui se dévoile à qui ne veut pas toujours se voir.

.....un reflet de l'espace, ou du temps, qui permet à chacun qui ne veut pas s'y voir de s'y apercevoir......

Quelque chose comme ça, m'a écrit X.
A propos de la poésie.

Ta phrase, izo, un long haïku, 
mais dont on ne pourrait rien retrancher.

J'attendais, une ligne de toi. Je sais que tu suis ces fils.
Et tu aimes ce qui a trait à l'aimer.

Merci pour ton post.

J'aime les messages d' Invité, en particulier le dernier, qui ne demandait qu'une forme plus nette.



Étrange cet Aimer qui dit mais n'est jamais
N'est jamais sûr de qui ou de ce qui nous prend
Le coeur, le corps, les sens, l'essence car l'âme est
L'Absence qu'étrangère à elle-même rend.

Ô le cirque ubuesque des amours humaines
Plurielles incertaines qu'Aphrodite mènent,
Le cinéma clownesque de l'amour humain
Que Narcisse malmène singulier amant!

Il est là, il vous tend la main, comme un clodo
Sous vos yeux, mais incognito, l'eldorado :
Absurdes sentencieux vous le prenez pour Dieu,
Absurdes sentant Dieu vous le croyez aux Cieux

Quand l'Ange fait silence en vos coeurs foudroyés.
Étrange cet Aimer jamais ne le voyiez.

(mes quartiers d'été sont toujours à Ioannina)

Magnifique...

1. Il n'est pire en amour que d’être l'obligé de celui qu'on aime.
2. Un artiste qui n'a jamais aimé est un cul de jatte à Marathon et aux Thermopyles.
3.De Vénus, Mars reçue l'amour mais à Athéna il donna son viril hommage. Ainsi fut l'enfer de la disgracieuse Vénus et l' Élysée d'Athéna.
4. Profitez de l'amour car quand l'on est à l'hiver de nos âmes, il est a jamais perdue.
5 .Si toutes les femmes sont reines, le cœur des hommes est l'empire de leur douce tyrannie.
6. "hey, vous vous faites désirer!", "C'est parce-que je suis désirable".
7."Restons amis","Bien, vous reconnaissez donc que vous ne me méritez pas"
8.Je vous dis que je vous aime, vous fuirez, si je vous dis que vous m'êtes indifférente je serais l'objet de vos chasses. Taisons nous donc et aimons nous.
9.L'idiot aimera le corps, le sage aimera l'âme
10. Bouddha dit: "l'amour engendre la haine", Bouddha est un idiot car il faut bien les atomes de nos corps s’aiment pour que nous existions. De ce fait nous somme donc des créatures fait d'amour et si haine il y avait, nous fondrions comme un château de sable.

Euh....scuses

on comprend pas, là.
Mars/Arès combattit bien Athena. Par "viril hommage" tu veux dire qu'il a tenté de la combattre ? (Iliade, guerre de Troie)
Oui, et Athena a poursuivi Vénus/Aphrodite venue au secours de son amant, la laissant à terre.
Mais tout le monde souriait un peu : c'étaient des immortels qui se tapaient dessus.
Je ne vois donc pas ce que viennent faire Enfer et Elysée là-dedans.

Et tu es bien le premier à changer le titre du fil.
Au 3ème message.
Bizarre.

if

if

if

if

Je me suis absentée quelques jours et vous me subjuguez !
@If : tu connais Nicolas Bouvier ? Euh... Non. Un type à découvrir.
Le modèle parfait de l'écrivain voyageur. Au top, Vamos !
Qui ne manque pas d'humour lorsqu'il écrit qu'il vaut parfois mieux un voyageur qui écrit qu'un écrivain qui voyage.  Smile Non ? Ca te parle pas ? Bin.. non non... Toujours pas.
Et Sylvain Tesson ? Décidément ! Eh non ! Encore loupé.

@Hortense Peut-être pas allée à bonne école ? Toute une éducation à refaire...
Piourf, j'en conviens ;D

Non, ce ne sont pas martyrs, ce sont personnes allant au bout de leurs rêves, au prix parfois élevé, j'en conviens, de la souffrance (physique).
Je prend l'Homme comme une globalité, la souffrance possède toujours une part psychologique.
Il serait injuste de considérer que le prix des rêves est la souffrance, non ?

Tu as oublié ta montre chez Apollinaire ? Ouaah !
C'est assez...surréaliste. Une montre molle ? Hahaha non, mais figures-toi qu'il ressemble à Dr Strange

J'ai encore mes neurones !

Pour les autres personnes qui ont postées dernièrement : bravo

                 uuuu_
                 (____  \
                ______) )
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 <o--\/_/             )
 >(  :ô3)      --/--CB
 <o--/\--\____\__CB

Psydo sous acide, 

c'est 
piourff

Bon, on prend les personnes dans l'état où on les trouve, hein.

Selon moi, psy, à 21 h 12, t'es pas en état de tout comprendre.

On se revoit plus tard ?
Bisous.
Bonne descente.

Putain de rave(s) !

Oh non, je suis tout à fait sobre.
Je mets simplement mon intelligence au service de la communauté.
Bisou

if

Heureux sont les fêlés dit-on...
C'est un plaisir de partager mes lumières cher If.

Avec amour

itou

Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Et toujours je pleure, et toujours je ris.

Ouah, grey, t'as encore pompé ça quelque part !

Bon, c'est beau.
"Et toujours je pleure, et toujours je ris"
c'est moi, ça, non ?

Petites constructions ou grands monuments,
Qu'importe, pourvus qu'ils nous touchent.

Je m'absente ce WE mais vous lirai.
if