Zébritude et fraterie

Bonjour !

Ma première question sur ce fowfow sur un détail qui m'intrigue.

J'ai lu sur moult sites que quand on est zèbre, il y a de grosses grosses probabilités pour que le reste de la fraterie le soit aussi, et au moins un des deux parents. J'avais demandé à la psychologue qui m'a fait passé le test, elle m'avait répondu que ce n'était pas systématique du tout, juste probable.
Du coup, qu'en pensez vous ?

Cela m'amène à une autre question. Il me semble qu'entre zèbres, on se détecte assez. Or, si on ne détecte rien de ce genre chez son entourage, est-ce une erreur, une mauvaise évaluation, ou juste qu'ils ne sont pas surdoués, tout simplement ?

Désolée si la question a déjà été posée. ^^

Bonjour Anarloth,

Je te répondrais plus précisément d'ici quelques mois, quand notre fille passera les tests .
Son frère a été identifié comme HPI il y a un an et demi environ, et moi peu de temps après : les similitudes de fonctionnement sont telles entre notre fils et moi qu'on n'avait plus beaucoup de doutes me concernant.

Notre fille a un fonctionnement radicalement différent, beaucoup moins "à fleur de peau" (plus comme sa mère en fait). Il n'empêche qu'elle présente des signes d'une grosse activité intellectuelle : elle est passionnée par les chiffres, a un vocabulaire très étendu et toujours utilisé fort à propos, etc.

Tout ceci pour dire que mon opinion est qu'on se détecte entre zèbres, à condition de fonctionner de la même manière. Si j'avais su que j'étais HPI, j'aurais deviné que mon fils l'était aussi sans aucun doute, mais je n'aurais peut-être pas identifié ma fille (si tant est qu'elle le soit).

Enfin, en ce qui concerne la transmission parents-enfants : j'ai entendu il y a quelques semaines parler de l'héritabilité, au contraire de l'hérédité. Il semble que le HPI soit héritable (c'est à dire un pourcentage de chances d'être transmis, au même titre que la couleur de cheveux, la taille ou d'autres critères physiques) et non pas héréditaire (comme le gêne récessif des yeux bleus par exemple).

Ah merci pour ta réponse !

Je me demande cela car depuis que j'ai été testée et détectée, on me sort presque systématiquement "ah mais ton frère aussi l'est", alors qu'il n'a jamais été testé. De plus, comme j'ai toujours ressenti un fonctionnement Totalement opposé au mien chez lui, j'ai d'énormes doutes. Dans le genre à chaque fois que je sors quelques chose issu de ma pensée arborescente je ne vois pas qu'il ne saisit pas - pire il se fiche carrément de moi et/ou me renvoie à la tronche que je suis à coté de la plaque et que ce que je dis n'a rien à voir avec le sujet - et jamais je n'ai ressenti de truc, dans ce qu'il dit, qui aurait pu être issu de ce genre de fonctionnement. Ou alors cache-t-il bien son jeu ?
Cela dit, il a bien des intérêts "scientifiques" mais bon il y a pas mal de non surdoués qui aiment bien les sciences aussi non ?

Bon je m'éloigne un peu désolée, et je ne veux pas dire qu'il ne le soit pas ou quoi, mais le truc c'est que nous avons toujours été comparés l'un à l'autre, et à chaque fois c'était lui qui s'en tirait bien : lui l'intelligent, lui le mec normal, lui celui qui sait se comporter...
Et là j'ai une "différence avantageuse" (aux yeux de certains) mais on dirait que ça ne plait pas que je puisse avoir ça et pas lui.

Comment faire comprendre que ce n'est pas systématique et surtout comment gérer de mon coté si vraiment il l'était ?
Bon cela dit il n'a aucune intention de passer le moindre test a priori, mais ils ont l'intention de faire tester leur ainée - "parce que tata est surdouée, et donc parce que papa doit forcément l'être".

Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que ta famille (tes parents ?) tendent à vouloir vous "homogénéiser" ton frère et toi, afin de ne pas créer un prétendu déséquilibre si tu es HPI et que ton frère ne l'est pas.
Ou bien cela peut aussi être une façon de minimiser le HPI ("oui, bon, ça va, tu n'es pas la seule").

C'est dommage si c'est cela.

Pour ta nièce, je trouve dommage d'aller passer des tests "pour savoir". Soit il y a un souci, on passe des tests et on met des actions en place, soit il n'y a pas de souci et ce n'est pas la peine d'aller en chercher.

Ce qu'il faut comprendre, c'est que, dans les phénomènes complexes, notamment ceux qui touchent à la vie, on peut déterminer des corrélations statistiques, donc a posteriori, qu'on tente de relier à des causalités a priori, mais pas de façon systématique.

Il y a des gènes qui ont été reconnus comme indicateurs de capacités intellectuelles, mais ce n'est pas comme pour la couleur des yeux : il y en a sans doute des quantités considérables, dont la plupart sont inconnus, et qui contribuent non directement mais en combinaison, ce qui complique encore.

Prenons un exemple, très réducteur, celui de la somme du lancer de deux dés, chaque dé représentant l'un des parents. Le plus probable, c'est qu'on obtienne 7, mais on peut aussi obtenir toutes les valeur entre 2 et 12. Maintenant, si ces dés sont numérotés de 2 à 7 plutôt que de 1 à 6, on obtiendra en moyenne 8 et non pas 7, mais on pourra aussi obtenir toutes les valeurs entre 4 et 14.

Et puis, il n'y a pas que la somme qui compte. Obtenir 4 + 5, c'est élevé et homogène; obtenir 3 + 7, c'est plus élevé mais hétérogène. Comment comparer ?

C'est une première loterie de la vie. Ensuite, bien sûr, il y a celle qui correspond à l'éducation, à la fois l'instruction et les conditions de vie au sein de la famille et de l'entourage...

fift a écrit:Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que ta famille (tes parents ?) tendent à vouloir vous "homogénéiser" ton frère et toi, afin de ne pas créer un prétendu déséquilibre si tu es HPI et que ton frère ne l'est pas.
Ou bien cela peut aussi être une façon de minimiser le HPI ("oui, bon, ça va, tu n'es pas la seule").

Un peu des deux sans doute. Ils m'ont souvent reproché (et mon frère aussi) de "ne pas être comme les autres", "de ne rien faire comme les autres", "ne pas me comporter comme les autres". A priori le diagnostic ne leur a pas donné d'explication à mon fonctionnement... Et depuis j'ai en effet droit à "il y a une bonne partie des gens qui sont comme toi, et ça ne les empêche pas de vivre normalement".

fift a écrit:Pour ta nièce, je trouve dommage d'aller passer des tests "pour savoir". Soit il y a un souci, on passe des tests et on met des actions en place, soit il n'y a pas de souci et ce n'est pas la peine d'aller en chercher.

Bah "pour savoir", et sans doute par "fierté" d'avoir une gosse surdouée ?
*Hausse les épaules...


Pieyre, merci pour ton avis aussi sur la question, je pense que cela résume bien la chose en effet. Enfin, je suppose car je n'ai pas étudié la génétique et tout. XD