O.S.E.F.
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'C.Z.
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Re: O.S.E.F.
Jolie fiche 'C.Z., pleine de lucidité et tout et tout.
En souhaitant que tu trouves l'être qui te va.
En souhaitant que tu trouves l'être qui te va.
8dePool- Messages : 73
Date d'inscription : 08/04/2016
Re: O.S.E.F.
Sacrée C.Z., tu ne serais pas si géographiquement inaccessible...
Linstantprésent- Messages : 209
Date d'inscription : 07/04/2016
Age : 45
Localisation : Namur (Belgique)
Re: O.S.E.F.
Tendre CZ,
Imagine d'ores et déjà que je suis devenue mâle, le temps de ta future lecture.
J'ai p'tre l'avantage d'avoir passé deux jours avec toi... bon ok il y avait 40 personnes entre nous, MAIS :
voilà ce que j'ai retenu : un corps frêle, une personne douce que j'ai laissée m'enlacer, une générosité débordante, l'enthousiasme, la soif d'aimer.
Alors on aurait pu, pour une seconde ou pour la vie j'en sais rien. Mais ça aurait pu.
Imagine d'ores et déjà que je suis devenue mâle, le temps de ta future lecture.
J'ai p'tre l'avantage d'avoir passé deux jours avec toi... bon ok il y avait 40 personnes entre nous, MAIS :
voilà ce que j'ai retenu : un corps frêle, une personne douce que j'ai laissée m'enlacer, une générosité débordante, l'enthousiasme, la soif d'aimer.
Alors on aurait pu, pour une seconde ou pour la vie j'en sais rien. Mais ça aurait pu.
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
@ vlv : Tu ne viens pas demain...
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
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Re: O.S.E.F.
COMMENT C'ETAIT BIEN LES BREIZH DEIZ ! J'VEUX DES PETITS DEJ' COMME CA TOUS LES JOURS !! <3
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
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Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
'C.Z. a écrit:COMMENT C'ETAIT BIEN LES BREIZH DEIZ ! J'VEUX DES PETITS DEJ' COMME CA TOUS LES JOURS !! <3
Comment ça j'ai rien de plus à dire ?
Ah si
- Spoiler:
- t'es une connasse avec un B
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
Toi aussi ma Mily <3
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Je ne peux pas raconter toutes les conneries que j'ai dites... Ton double maléfique va me kicker sinon... Heureusement qu'aux BD le Point Princesse n'est pas censuré !
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Dieu dit : "Que Fantasme et Réalité se promènent sur un ruban de Möbius" et ils marchèrent ensemble, la tête en bas, la tête en l'air, avançant sur le tapis roulant de la vie.
Dieu crut que c'était bon, mais Fantasme cassa le ruban et voulut tourner en boucle fuyant Réalité qui ne le regardait pas.
Dieu, furieux, déchaîna Déluge qui effondra le ciel sur la maison. Fantasme se débattit, s'accrochant à tout ce qui semblait Réalité perdue. Fantasme pria, tira, poussa, demanda pardon, demanda une chance. Dieu se tut.
Fantasme arrêta de se débattre, s'allongea dans l'eau et se pardonna. Dieu fit alors baisser les eaux. La boucle se cassa et redevint ruban de Möbius. Fantasme prit la main de Réalité, lui fit un sourire timide qui demande pardon, mais Réalité n'a pas de sentiment. Fantasme apprend depuis lors à aimer ce qui est, à aimer Réalité sans attendre ses regards, sa reconnaissance. Fantasme pensa un instant à disparaître car le danger Déluge venait de lui, mais l'harmonie du ruban n'existe pas sans Fantasme et Réalité.
Dieu vit que c'était bon et bénit Fantasme qui avait grandi sans devenir monstrueux. Dieu vit qu'il n'avait pas besoin de bénir Réalité donc n'en fit rien. Il y eut un soir et il y eut un matin ; ce fut la première année après Déluge.
Dieu crut que c'était bon, mais Fantasme cassa le ruban et voulut tourner en boucle fuyant Réalité qui ne le regardait pas.
Dieu, furieux, déchaîna Déluge qui effondra le ciel sur la maison. Fantasme se débattit, s'accrochant à tout ce qui semblait Réalité perdue. Fantasme pria, tira, poussa, demanda pardon, demanda une chance. Dieu se tut.
Fantasme arrêta de se débattre, s'allongea dans l'eau et se pardonna. Dieu fit alors baisser les eaux. La boucle se cassa et redevint ruban de Möbius. Fantasme prit la main de Réalité, lui fit un sourire timide qui demande pardon, mais Réalité n'a pas de sentiment. Fantasme apprend depuis lors à aimer ce qui est, à aimer Réalité sans attendre ses regards, sa reconnaissance. Fantasme pensa un instant à disparaître car le danger Déluge venait de lui, mais l'harmonie du ruban n'existe pas sans Fantasme et Réalité.
Dieu vit que c'était bon et bénit Fantasme qui avait grandi sans devenir monstrueux. Dieu vit qu'il n'avait pas besoin de bénir Réalité donc n'en fit rien. Il y eut un soir et il y eut un matin ; ce fut la première année après Déluge.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Hello,
Je découvre ta présentation, très bien formulée ( quelle plume ) et tout a fait comme cela que je t'imaginais.
A travers tes posts et ton avatar notamment.
Tu as une très belle vision du monde et tu respire la liberté, toute attendrissante
Magnifique texte du matin si tu nous ramène pas le soleil avec ça
Je découvre ta présentation, très bien formulée ( quelle plume ) et tout a fait comme cela que je t'imaginais.
A travers tes posts et ton avatar notamment.
Tu as une très belle vision du monde et tu respire la liberté, toute attendrissante
Magnifique texte du matin si tu nous ramène pas le soleil avec ça
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
La vache, c'est beau...
Pas facile d’écrire quoi que ça soit après ça, ça éclaire ta présentation du début sans en ôter tout le mystère, c'est intelligent et tellement bien trouvé le ruban de Möbius que parcourent fantasme et Réalité, ça fait réfléchir...
Bref bravo.
C'est ça que tu aurais du écrire dans la Bible du Tigre de Kalthu, on dirait d'ailleurs que tu en a repris un peu la forme ^^
Une question me taraude tout de même, j'ai du mal à accorder ton ancien pseudo de canard qui n'a qu'un bec avec ce qui transparaît de ce que tu écris et ce que tu dégages.
Le canard de la chanson a ses deux pattes palmées bien ancrées dans la Réalité et ne cherche pas à voir ce qu'il y a de l'autre coté du ruban contrairement aux "sauvages" qui voyagent avec Fantasme.
Je suppose que ton histoire de ruban répond un peu à cette question, la boucle est bouclée en quelque sorte, mais ce pseudo m'a étonné en tout cas.
Et si tu veux mettre d'autres petits textes, n’hésite pas, c'est magnifique.
Pas facile d’écrire quoi que ça soit après ça, ça éclaire ta présentation du début sans en ôter tout le mystère, c'est intelligent et tellement bien trouvé le ruban de Möbius que parcourent fantasme et Réalité, ça fait réfléchir...
Bref bravo.
C'est ça que tu aurais du écrire dans la Bible du Tigre de Kalthu, on dirait d'ailleurs que tu en a repris un peu la forme ^^
Une question me taraude tout de même, j'ai du mal à accorder ton ancien pseudo de canard qui n'a qu'un bec avec ce qui transparaît de ce que tu écris et ce que tu dégages.
Le canard de la chanson a ses deux pattes palmées bien ancrées dans la Réalité et ne cherche pas à voir ce qu'il y a de l'autre coté du ruban contrairement aux "sauvages" qui voyagent avec Fantasme.
Je suppose que ton histoire de ruban répond un peu à cette question, la boucle est bouclée en quelque sorte, mais ce pseudo m'a étonné en tout cas.
Et si tu veux mettre d'autres petits textes, n’hésite pas, c'est magnifique.
Gwel56- Messages : 134
Date d'inscription : 30/04/2016
Age : 42
Localisation : Hautes Alpes
Re: O.S.E.F.
Le fantasme c'est de croire que les oiseaux de passage ne vivent pas la réalité. Les oiseaux de passage vivent, le canard qui n'a qu'un bec ne fait que survivre dans son fantasme de la réalité où il ne peut qu'être domestique.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Si je me suis appelée Canardquin'aqu'unbec au départ, c'est que ne savait pas comment vivre, m'envoler vers mes désirs, parce que je n'en avais pas (ni de ne plus en avoir, ni d'en avoir deux...) et/ou parce que j'avais peur d'en avoir de trop grands pour moi même et/ou les autres.
Mais j'étais déjà bien hypocrite, puisque mon avatar de l'époque contredisait mon pseudo :
La vie trouve toujours son chemin... (C'est pas dans Jurassic Park ça ?)
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Oui en effet, mais sans doute n'arrivent ils à la vivre qu'à l'aide de leurs chimères, de leur soif d'azur, et de leur folie.Le fantasme c'est de croire que les oiseaux de passage ne vivent pas la réalité.
Et c'est bien vrai que les seuls moments ou l'on se sent vivre sont ceux là, mais ils ne sont pas facile à faire durer malheureusement...mais l'harmonie du ruban n'existe pas sans Fantasme et Réalité.
Et merci à méa d'illustrer si parfaitement l'avant dernier vers du poème :
Quel à propos ! Et surtout baisse la tête si tu vois passer un gros piaf au dessus de toi, à ce niveau là, c'est limite dangereux.Et le peu qui viendra d'eux à vous, c'est leur fiente.
Gwel56- Messages : 134
Date d'inscription : 30/04/2016
Age : 42
Localisation : Hautes Alpes
Re: O.S.E.F.
Je volerai trop haut pour que qui que ce soit puisse me chier dessus
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Fait gaff', tu vas finir dans les étoiles'C.Z. a écrit:Je volerai trop haut pour que qui que ce soit puisse me chier dessus
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
"Mundi placet et spiritus minima", ça n'a aucun sens mais on pourrait très bien imaginer une traduction du type : "Le roseau plie, mais ne cède... qu'en cas de pépin" ce qui ne veut rien dire non plus.
Roi Loth
Roi Loth
Kasi- Messages : 137
Date d'inscription : 13/05/2013
Localisation : Dans une ville légère
Re: O.S.E.F.
@ Casi "Bon, moi je la suis, parce que je suis très amoureux..." Rooooo t'es meugnon !!
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
'C.Z. a écrit:@ Casi "Bon, moi je la suis, parce que je suis très amoureux..." Rooooo t'es meugnon !!
hihi (content que ma réunion soit fini pour venir vous faire un kikou )
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
Mea Tulpa a écrit:Fais de beaux rêves
De toi !
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
J'ai envie d'écrire un truc bien senti pour commencer la journée et rien ne sort... Pas le bon jour ! Demain peut être.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Tu peux t'inspirer ici si tu veux http://informationsnutritionnelles.fr/roquefort
Enfin quand je parle d'inspiration, rien ne t'empêche de te boucher les narines en rédigeant ton texte
Enfin quand je parle d'inspiration, rien ne t'empêche de te boucher les narines en rédigeant ton texte
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
Je suis dégoûtée... J'ai acheté 8 yaourts à la semoule pour le petit dèj' à la place des yaourts au riz et j'aime pas ça, ça passe mal... Ça va être une corvée pendant 8 jours... Alors le roquefort, j'imagine même pas... L'odeur encore, mais la texture... sûr que tout ça pu !
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Bref, faut que je me ressaisisse.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Ça n'a pas de sens pour moi Méa...
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
À moins que cela veuille dire "arrête avec ton masque de bébé !" ?
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Victor HUGO (1802-1885)
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l'on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N'attendre rien d'en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues !
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d'être en ne pensant pas.
Ils s'appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
Ils sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N'a jamais de figure et n'a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s'écroule en nuage ;
Ceux qu'on ne connaît pas, ceux qu'on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L'ombre obscure autour d'eux se prolonge et recule ;
Ils n'ont du plein midi qu'un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l'on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l'astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l'âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N'attendre rien d'en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d'immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j'aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu'une âme en vos cohues !
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
'C.Z. a écrit:Ça n'a pas de sens pour moi Méa...
Pour moi non plus, pas tant que je ne l'ai pas décidé :p
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
Bon, j'me up, parce que j'aime bien me voir en haut de la liste quand même
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Écris que tu es une femme très jolie, très seule et que tu te demandes qui aura le courage de te supporter et de te faire oublier tes malheurs. Tu verras, on devrait te up.
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
C.Z. j'aime vraiment bien ton texte !
Omnia vanitas- Messages : 131
Date d'inscription : 20/04/2016
Localisation : Rit-pas, ville riante (ou pas)
Re: O.S.E.F.
Mea Tulpa a écrit:Écris que tu es une femme très jolie, très seule et que tu te demandes qui aura le courage de te supporter et de te faire oublier tes malheurs. Tu verras, on devrait te up.
Ouais mais non, j'suis pas une mytho !
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Mea Tulpa a écrit:"j'suis pas une mytho" <- c'est vrai ce mensonge ?!?
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Il y a bien longtemps, bien avant que l'homme ne lui vole le rôle principal, la Terre était le Dragon et le Dragon était la Vie.
- suite:
- Et vous croyez vraiment que je vais vous écrire la suite ici ? Hors de question. Pas de privilégiés, pas d'anonyme, pas de nom non plus. Le conte sera écouté, entendu, oublié, retenu, ni avant, ni plus tard. Le conte ne sera pas écrit.
- suite:
- J'ai pas encore les dates, faites pas chier.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Mea Tulpa a écrit:Cette trahison...
Tu as douté de moi, je m'en suis allée. Tu pourras m'entendre, mais pas plus ni moins que les autres, le jour dit.
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Faux ! Je t'ai prévenue que j'étais une critique sévère, c'tout :/
Je ne pense pas pouvoir me déplacer pour t'entendre ce jour précis, donc tu vas me faire le plaisir de le retenir bien comme il faut et tu me le réciteras quand on se verra. Oui madame. Sinon je retiens ma respiration.
Je ne pense pas pouvoir me déplacer pour t'entendre ce jour précis, donc tu vas me faire le plaisir de le retenir bien comme il faut et tu me le réciteras quand on se verra. Oui madame. Sinon je retiens ma respiration.
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
Mea Tulpa a écrit:Sinon je retiens ma respiration.
Je croyais que c'était moi la princesse ?
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
Jalouse
'C.Z.- Messages : 2910
Date d'inscription : 16/02/2015
Age : 42
Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
En allant au tabac, E m'a draguée.
Faut dire qu'en ce moment, mon air décidé et un chouïa arrogant me file des regards.
E, je l'avais déjà rencontré ; il avait déjà joué au renard avec moi, et moi, amusée sur mon cheval perchée j'avais accepté le numéro de son fromage. Il m'avait dit vouloir me contempler sur la plage, amazone chargeant les mouettes. Il se voyait déjà monter en croupe et son regard à peine masqué par son sourire respirait l'absence de doute de celui qui pose devant sa z3. Je le pris alors au mot et l'invitai sur la plage, un cheval pour lui, un cheval pour moi. Il se désista. Qu'est-ce qui peut donc bien pousser les pêcheurs à ne pas se laisser porter vers les mers inexplorées ? Qu'ils sont petits ces pêcheurs face à la mer !
E dégaina son sourire, n'avait visiblement pas pris sa douche et fit mine de s'agenouiller, confondant le panache et l'abandon :
« C'est vous ! Je vous retrouve et suis à nouveau ébloui ! Permettez moi de vous offrir un café, laissez moi vous contempler…
- (Tu vas te cramer la rétine mon pauvre) Je suis pressée, feignant de rougir.
- Toujours en couple ?
- Jamais ! Avec panache ? »
Lunettes de soleil enfin chaussées, je file au tabac, mais il m'attendait au retour, insistant :
« Vous m'avez envoyé un message une fois, mais je ne pouvais pas venir… Et j'ai changé de téléphone, je n'ai plus votre numéro...
- Fallait pas le perdre, il est précieux ! (T'approche pas trop mec… t'as dormi dans ta voiture ou quoi ? C'est quoi c't'odeur?)
- Prenez au moins le mien belle amazone, j'aimerais tant apprendre à monter avec vous. Vous donnez des cours ?
- Non. (J'estime trop mes chevaux.)
- Vous pourriez ?
- Je n'ai pas les diplômes. (Merde… J'ai plus de prospectus des clubs du coin...)
- Mais vous en êtes capable ! Je vous paierai.
- (Atta… tu me prends pour une mono ou une pute ? C'quoi l'projet?) Certainement pas !
- J'aimerais tellement vous offrir un café… Je suis un contemplatif... laissez moi goûter à votre sourire !
- (J'aimerais que tu prennes le numéro de mon dentiste plutôt.) Je suis pressée.
- Ah ! Votre voiture est aussi propre que la mienne ! C'est un signe !
- (C'est pour repousser les mecs comme toi mon enfant... Va falloir que je change de stratégie.) Bonne soirée.
- Vous avez raison de vouloir rester seule. Comme ça personne ne pourra plus vous avoir. »
(T'as de l'entraînement sur celle là, ça se voit. C'est bien, tu risques d'en avoir encore besoin.)
Je fais ma connasse, mais je ne peux pas m'empêcher de sourire. Merci E.
Faut dire qu'en ce moment, mon air décidé et un chouïa arrogant me file des regards.
E, je l'avais déjà rencontré ; il avait déjà joué au renard avec moi, et moi, amusée sur mon cheval perchée j'avais accepté le numéro de son fromage. Il m'avait dit vouloir me contempler sur la plage, amazone chargeant les mouettes. Il se voyait déjà monter en croupe et son regard à peine masqué par son sourire respirait l'absence de doute de celui qui pose devant sa z3. Je le pris alors au mot et l'invitai sur la plage, un cheval pour lui, un cheval pour moi. Il se désista. Qu'est-ce qui peut donc bien pousser les pêcheurs à ne pas se laisser porter vers les mers inexplorées ? Qu'ils sont petits ces pêcheurs face à la mer !
E dégaina son sourire, n'avait visiblement pas pris sa douche et fit mine de s'agenouiller, confondant le panache et l'abandon :
« C'est vous ! Je vous retrouve et suis à nouveau ébloui ! Permettez moi de vous offrir un café, laissez moi vous contempler…
- (Tu vas te cramer la rétine mon pauvre) Je suis pressée, feignant de rougir.
- Toujours en couple ?
- Jamais ! Avec panache ? »
Lunettes de soleil enfin chaussées, je file au tabac, mais il m'attendait au retour, insistant :
« Vous m'avez envoyé un message une fois, mais je ne pouvais pas venir… Et j'ai changé de téléphone, je n'ai plus votre numéro...
- Fallait pas le perdre, il est précieux ! (T'approche pas trop mec… t'as dormi dans ta voiture ou quoi ? C'est quoi c't'odeur?)
- Prenez au moins le mien belle amazone, j'aimerais tant apprendre à monter avec vous. Vous donnez des cours ?
- Non. (J'estime trop mes chevaux.)
- Vous pourriez ?
- Je n'ai pas les diplômes. (Merde… J'ai plus de prospectus des clubs du coin...)
- Mais vous en êtes capable ! Je vous paierai.
- (Atta… tu me prends pour une mono ou une pute ? C'quoi l'projet?) Certainement pas !
- J'aimerais tellement vous offrir un café… Je suis un contemplatif... laissez moi goûter à votre sourire !
- (J'aimerais que tu prennes le numéro de mon dentiste plutôt.) Je suis pressée.
- Ah ! Votre voiture est aussi propre que la mienne ! C'est un signe !
- (C'est pour repousser les mecs comme toi mon enfant... Va falloir que je change de stratégie.) Bonne soirée.
- Vous avez raison de vouloir rester seule. Comme ça personne ne pourra plus vous avoir. »
(T'as de l'entraînement sur celle là, ça se voit. C'est bien, tu risques d'en avoir encore besoin.)
Je fais ma connasse, mais je ne peux pas m'empêcher de sourire. Merci E.
Dernière édition par 'C.Z. le Sam 18 Juin 2016 - 19:36, édité 6 fois
'C.Z.- Messages : 2910
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Localisation : Côte d'Azur (de la Bretonie)
Re: O.S.E.F.
"Vous avez raison de vouloir rester seule. Comme ça personne ne pourra plus vous avoir."
Notée dans mon calepin. Ce fil est décidément fort instructif.
Notée dans mon calepin. Ce fil est décidément fort instructif.
Invité- Invité
Re: O.S.E.F.
J'ai tendance à penser que lorsqu'on ressent quelque chose, que ce soit pour un autre ou non, de la colère ou de la tendresse, et bien on le ressent, j'veux dire, c'est à nous de vivre avec, l'autre, c'est pas son problème.
J'ai aussi tendance à penser qu'on fait le choix de ce qu'on ressent la plupart du temps, mais qu'on a tendance à croire qu'on subit, parce que ça nous arrange, surtout quand il s'agit de dire que les autres sont cons d'agir ainsi, au lieu de se dire qu'on n'a pas que ça à foutre de ressentir de la merde.
L'amour est sublime pourtant, il est toujours là quand on le désire.
Je pense à cela et je désire. Je ne désire rien, je désire tout court.
J'ai aussi tendance à penser qu'on fait le choix de ce qu'on ressent la plupart du temps, mais qu'on a tendance à croire qu'on subit, parce que ça nous arrange, surtout quand il s'agit de dire que les autres sont cons d'agir ainsi, au lieu de se dire qu'on n'a pas que ça à foutre de ressentir de la merde.
L'amour est sublime pourtant, il est toujours là quand on le désire.
Je pense à cela et je désire. Je ne désire rien, je désire tout court.
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