«Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
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Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'avais vu cette image, qui m'avait beaucoup plu :
Source : http://kekexililand.tumblr.com/post/147788263891
Et puis voilà une vidéo similaire, mais plus "crémeuse" et "frizante"
https://vimeo.com/178430038
Source : http://kekexililand.tumblr.com/post/147788263891
Et puis voilà une vidéo similaire, mais plus "crémeuse" et "frizante"
https://vimeo.com/178430038
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ibrahim Maalouf : naît dans une famille d'intellectuels et d'artistes libanais : fils de Nassim Maalouf(trompettiste) et de Nada Maalouf (pianiste), neveu de l'écrivain Amin Maalouf, petit-fils du poète, journaliste et musicologue Rushdi Maalouf. Il est le seul trompettiste au monde à jouer la musique arabe sur l'instrument inventé par son père dans les années 1960 : la trompette à quarts de ton - Wikipedia (j'ai rayé arabe, c'est de la musique, voilà tout - cette manie de faire des clans !)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Argh ! Je craque !!! C'est tellement beau !!!
Pour moi c'est l'llustration de notre vie du point de vue de l'éther !!
Des émotions qui roulent, des bulles de pensées qui éclatent, les dessins des rencontres...
Pourkôi c'est si plat après vu d'en bas ???
P.S. Merci
Pour moi c'est l'llustration de notre vie du point de vue de l'éther !!
Des émotions qui roulent, des bulles de pensées qui éclatent, les dessins des rencontres...
Pourkôi c'est si plat après vu d'en bas ???
P.S. Merci
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
@Mag : C'est exactement pourquoi je l'ai posté.
@Revz : les tonalités orientales lui donnent plus de chaleur, presque l'esprit du blues.
@Revz : les tonalités orientales lui donnent plus de chaleur, presque l'esprit du blues.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Merci merci (j'apprend j'apprend, j'écoutais pas du tout de jazz jusqu'à il y a quelques mois )Ours de la MAZ a écrit:@Revz : les tonalités orientales lui donnent plus de chaleur, presque l'esprit du blues.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ours j'ai enregistré la vidéo pour me la repasser quand je craque dans un moment triste et plat et puis j'ai regardé comment il fait pour essayer
me rend compte que j'ai toujours eu la fascination pour les mélanges de fluides et les bulles dans mes observations ...
comprend seulement maintenant (un peu) pourquoi il y avait derrière ce parfum de méditation profondément transcendantale...
Revz pour apprendre agréablement sur le jazz tu as sur ce forum les fils de présentation de Harpo (je ne sais plus s'il avait ouvert d'autres fils à ce sujet )
me rend compte que j'ai toujours eu la fascination pour les mélanges de fluides et les bulles dans mes observations ...
comprend seulement maintenant (un peu) pourquoi il y avait derrière ce parfum de méditation profondément transcendantale...
Revz pour apprendre agréablement sur le jazz tu as sur ce forum les fils de présentation de Harpo (je ne sais plus s'il avait ouvert d'autres fils à ce sujet )
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Mag a écrit:
Revz pour apprendre agréablement sur le jazz tu as sur ce forum les fils de présentation de Harpo (je ne sais plus s'il avait ouvert d'autres fils à ce sujet )
Merci mag, t'es un
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Oserai-je dire.... ?
Y pas que les math ou la philo, la psycho ou le sexo, le ...
Y pas que les math ou la philo, la psycho ou le sexo, le ...
- Il y a cela :
et depuis quelques heures
Bon, faut attendre encore 4 mois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Voila, j'ai perdu mon amie depuis 2 jours....
Durant les 2 dernières semaines et un peu plus, je passais mes temps libres avec Saga (série Bron/Broen en VO - Saison 1,2,3). Mais son séjour chez moi s'est interrompu. Y aura-t-il une saison 4 ?
J'avais déjà vu la version franco britannique, Tunnel. Mais c'est plus profond.
Difficile de témoigner du "comment" ces 30 heures d'images m'ont touché. Je mesure l'écart de logique de vie qu'il y a entre un tel personnage, moi et le reste du monde.
Quel aura été sur moi l'effet Barnum qui m'a conduit à une si forte d'empathie audiovisuelle, de temps à autre lui disant, : "tu aurais pu le dire de façon moins brutale", régissant comme elle à l'intervention de ses collègues.
Je ne sais pas quelle est la réalité/qualité "clinique" du personnage. Parce que raisonnablement, je ne suis pas comme cela, enfin pas tant que cela.
Pourtant je sais que j'ai adhéré naturellement (au sens de "sans m'en rendre") à son univers et que je n'en ai été tiré que par l'intervention des autres personnages de la série, qui surgissaient dans "notre" univers logique comme des perturbateurs.
Je me suis demandé aussi quel était la part affective homme-femme dans ma relation avec elle. Difficile à déterminer mais bien sur, elle a joué un rôle.
J'ai regardé 2 épisodes d'un autre truc récent que l'on m'avait conseillé. Je ne cite pas parce que je ne voudrais vexer personne, au cas où. Puis j'ai filé hier soir et entre 12 et 14h00 vers Mr Robot.
J'ai retrouvé un univers similaire.
A un moment, (premier épisode) il suit des yeux les canalisations au plafond d'un couloir genre transport en commun... Pas plus tard que ce matin, en attendant mon dirigeant sur la coursive des bureaux, je cherchais des yeux une logique de distribution du faisceau disparate des canalisations fixées au garde fou de la rambarde. Et que n'ai-je circulé la tête en l'air sur le trottoir roulant de la connexion de Montparnasse au risque de chuter lourdement... et d'aussi loin que je me souvienne, l'inter-station de métro commençait par DUBO, DUBON, DUBONNET accompagné rapidement par les festons des guirlandes de câbles noirs sur les parois des boyaux. C'était rassurant ce balancement, comme celui des lignes électriques en train.
Pourquoi dois-je encore revenir sur cela, leitmotiv nombriliste ?
Je crois qu'en parler, place comme des repères qui balisent la frontière entre normalité/acceptabilité et anomalie sociale.
Il me vient un bout de phrase de Mei (enfin, je crois que c'est d'elle) que je réécris ainsi : c'est pas fun, c'est pas drôle au quotidien tout cela.
Durant les 2 dernières semaines et un peu plus, je passais mes temps libres avec Saga (série Bron/Broen en VO - Saison 1,2,3). Mais son séjour chez moi s'est interrompu. Y aura-t-il une saison 4 ?
J'avais déjà vu la version franco britannique, Tunnel. Mais c'est plus profond.
Difficile de témoigner du "comment" ces 30 heures d'images m'ont touché. Je mesure l'écart de logique de vie qu'il y a entre un tel personnage, moi et le reste du monde.
Quel aura été sur moi l'effet Barnum qui m'a conduit à une si forte d'empathie audiovisuelle, de temps à autre lui disant, : "tu aurais pu le dire de façon moins brutale", régissant comme elle à l'intervention de ses collègues.
Je ne sais pas quelle est la réalité/qualité "clinique" du personnage. Parce que raisonnablement, je ne suis pas comme cela, enfin pas tant que cela.
Pourtant je sais que j'ai adhéré naturellement (au sens de "sans m'en rendre") à son univers et que je n'en ai été tiré que par l'intervention des autres personnages de la série, qui surgissaient dans "notre" univers logique comme des perturbateurs.
Je me suis demandé aussi quel était la part affective homme-femme dans ma relation avec elle. Difficile à déterminer mais bien sur, elle a joué un rôle.
J'ai regardé 2 épisodes d'un autre truc récent que l'on m'avait conseillé. Je ne cite pas parce que je ne voudrais vexer personne, au cas où. Puis j'ai filé hier soir et entre 12 et 14h00 vers Mr Robot.
J'ai retrouvé un univers similaire.
A un moment, (premier épisode) il suit des yeux les canalisations au plafond d'un couloir genre transport en commun... Pas plus tard que ce matin, en attendant mon dirigeant sur la coursive des bureaux, je cherchais des yeux une logique de distribution du faisceau disparate des canalisations fixées au garde fou de la rambarde. Et que n'ai-je circulé la tête en l'air sur le trottoir roulant de la connexion de Montparnasse au risque de chuter lourdement... et d'aussi loin que je me souvienne, l'inter-station de métro commençait par DUBO, DUBON, DUBONNET accompagné rapidement par les festons des guirlandes de câbles noirs sur les parois des boyaux. C'était rassurant ce balancement, comme celui des lignes électriques en train.
Pourquoi dois-je encore revenir sur cela, leitmotiv nombriliste ?
Je crois qu'en parler, place comme des repères qui balisent la frontière entre normalité/acceptabilité et anomalie sociale.
Il me vient un bout de phrase de Mei (enfin, je crois que c'est d'elle) que je réécris ainsi : c'est pas fun, c'est pas drôle au quotidien tout cela.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Jeu 18 Aoû 2016 - 19:45, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Soir 15 août 2016 - Plage du sel, Hyeres
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ce que j'ai vu, je l'ai écrit
comme la pluie sur les vitres
et les larmes des roses, et tout
ce que j'ai oublié demeure
là, dans ce grand sac de voyelles
posé contre le pied de la table
où le temps passe entre ma vie
et moi sans blesser personne.
Quand plus rien ne chante au-dehors
je puise dans le sac et sème
sur la page un peu de poussière
d'oubli et le jour paraît comme
un musicien qui tend son chapeau.
***
Guy Goffette (né à Jamoigne, Belgique en 1947) – Petits riens pour jours absolus (2016)
Source : Beauty will save the world
comme la pluie sur les vitres
et les larmes des roses, et tout
ce que j'ai oublié demeure
là, dans ce grand sac de voyelles
posé contre le pied de la table
où le temps passe entre ma vie
et moi sans blesser personne.
Quand plus rien ne chante au-dehors
je puise dans le sac et sème
sur la page un peu de poussière
d'oubli et le jour paraît comme
un musicien qui tend son chapeau.
***
Guy Goffette (né à Jamoigne, Belgique en 1947) – Petits riens pour jours absolus (2016)
Source : Beauty will save the world
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
A la réflexion, cette écriture me plait beaucoup. Alors j'ai recherché un peu plus et ci dessous ce que notre ami a trouvé.
Sous spoiler pour ne pas encombrer... ceux que cela encombrerait.
Et puis peut-être cela, complété par l'auteur du premier site :
Ce que j'ai voulu, je l'ignore. Un train
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Dans un monde à bout de souffle à bout d’amour figé d’effroi il édifie des terrains vagues où l’on peut se caresser dans les orties du désir. Il reste acteur de ses songes. Un jour un jour grâce à ses poèmes nous serons l’un contre l’autre dans la même goutte d’eau à nous raconter tous nos sortilèges, serrés l’un contre l’autre nous verrons le temps tomber dans une cruche bleue. Nous aurons lu Goffette et nous pourrons rêver notre vie encore une fois, encore une fois.
Sous spoiler pour ne pas encombrer... ceux que cela encombrerait.
- Du site Esprits Nomades :
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/goffette/goffetteguy.html
Le jardin est entré dans la cuisine
avec le cheval ivre et le ruisseau lointain
parce que la table était ouverte
à la page la plus blanche de l’été
là où convergent toutes ces routes
que tisse le poème
pour l’aveugle immobile
mains posées sur le bois
la pointe du couteau fichée dans la mémoire.
Extrait de “ Éloge pour une petite cuisine de province”
Couteau et peigne sur la table
l'un près de l'autre avec
le silence sur eux
plus profond que la mer
Entre ces phares l'histoire d'une femme
Qui trancha seule
Les amarres du jour
Puis la nuit brusquement
retire son échelle
et comme s'il tombait de plus haut
le mot amour dans les vitrines
éclabousse comme du sang
le visage du matin
La nuit en province tombe dans les yeux bien avant l'âge
comme si la musique bleue autour du temps
devenait plus insupportable à cause de l'aventure
des branches des oiseaux saouls de vertige
- et leurs voiles tissés d'attentes de regrets
les veuves en garnissent le front ridé des fenêtres
dont les plis se resserrent encore au passage des filles peintes : trame
d'une vie jetée comme la nuit
dans un bas sans couture.
"Le palier"
Le soleil debout dans le vert
avec les troupeaux frais
réapprend pas à pas la rondeur du monde
et l'équilibre au convalescent
qui va sous sa propre chemise.
Main posée sur l'échine des jours
il gravit lentement chaque marche du ciel
jusqu'à ce palier derrière ta nuque
où ce qui est advenu
et ce que tu attends
partagent la même ombre
"Maintenant c'est le noir"
Maintenant c'est le noir
Les mots c'était hier
dans le front de la pluie
à la risée des écoliers qui
traversent l'automne et la
littérature
comme l'enfer et le paradis
des marelles
Tu prêchais la conversion pénible
des mesures agraires
à des souliers vernis
des sabreuses de douze ans
qui pincent le nez des rues
et giflent la pudeur
des campagnes étroites
Tu prêchais dans les flammes
du bouleau du tilleul
à des glaciers qui n'ont
pas vu la mer encore
et qui la veulent tout de suite
et qui la veulent maintenant
Maintenant c'est le noir tu
changes un livre de place
comme s'il allait dépendre
de ce geste risible en soi
que le chant te revienne
et détourne enfin
avec la poigne de la nuit
le cours forcé
de ta biographie
- Du site Babelio :
http://www.babelio.com/auteur/Guy-Goffette/23689
J'ai cru longtemps qu'il suffisait de toucher
le bois d'une table pour marcher avec la forêt,
de caresser le galbe d'une statue pour donner
un corps tout neuf à l'amour, de croquer
un fruit vert pour que s'ouvre à nouveau
le jardin de l'enfance et que la mer appareille
qui était blanche comme tout ce qui endure
sans parler le feu des longs désirs,
j'ignorais
que là où l'enfant peut entrer de plain-pied
un mur se dresse que le temps a bâti
avec nos cœurs aveugles, avides, nos belles
promesses, nos serments de papier,
et c'est celui-là même où nos rêves se brisent
que tu défais, poète, pierre après pierre,
avec des mots de rien, des mots de peu
que les pluies ont lavés, les silences taillés
comme un diamant dans la lumière des jours.
Et puis peut-être cela, complété par l'auteur du premier site :
Ce que j'ai voulu, je l'ignore. Un train
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Dans un monde à bout de souffle à bout d’amour figé d’effroi il édifie des terrains vagues où l’on peut se caresser dans les orties du désir. Il reste acteur de ses songes. Un jour un jour grâce à ses poèmes nous serons l’un contre l’autre dans la même goutte d’eau à nous raconter tous nos sortilèges, serrés l’un contre l’autre nous verrons le temps tomber dans une cruche bleue. Nous aurons lu Goffette et nous pourrons rêver notre vie encore une fois, encore une fois.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Ce que j'ai voulu, je l'ignore. Un train
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Très surprenant pour moi, cela continue à "travailler".
Quand j'étais petit, pas loin de 4 ou 5 ans, je demandais à écouter "en boucle", comme savent le faire les enfants, l'un des 2 45T que ma mère avait.
Il y avait Alain Barrière (son chouchou) et Richard Anthony.
J'identifiais ce dernier à mon père, peut-être était-ce une question de corpulence. Et je me souviens de cette mélancolie puissante qui m’envahissait à l'écoute de la mélodie et des paroles auxquelles je ne devais pas comprendre grand chose. Mais peu importe, ce que je ressentais (comme maintenant d'ailleurs) était une histoire de train et de départ dans la nuit.
Ce poème est étonnamment raccord. J'aime toujours les départs, j'aime toujours la nuit désertique quand s'éclairent les fenêtres et les quartiers
Etonnant, parce que cela revient en force en ce moment.
A moins de 3 mois du jugement de divorce, c'est comme si je sentais enfin craquer la carapace de "xoir" (devoir, croire, pouvoir, savoir), cette armure d'oppression que je porte depuis un temps immémorial, peut-être du temps où mon père a pris la décision d'abandonner son fils à peine né et sa jeune mère.
J'ai été adulte, mari et père. Père je le resterai, ce n'est pas le plus compliqué au final. Mes filles sont grandes, désormais.
Par ce que j'ai fait, j'ai nettoyé mes écuries. Il me reste moins de 3 mois à tenir.
Et ce cycle sera terminé. Il aura duré 56 ans...
Juste 3 mois encore à vivre cette ancienne vie.
Après je m'occuperai de moi, de moi pour pouvoir à nouveau offrir de la vie sans arrière pensée.
file dans le soir : je ne suis ni dedans
ni dehors. Tout se passe comme si
je logeais dans une ombre
que la nuit roule comme un drap
et jette au pied du talus. Au matin,
dégager le corps, un bras puis l'autre
avec le temps au poignet qui bat. Ce que j'ai voulu, un train
l'emporte : chaque fenêtre éclaire
un autre passager en moi
que celui dont j'écarte au réveil
le visage de bois, les traverses, la mort.
Très surprenant pour moi, cela continue à "travailler".
Quand j'étais petit, pas loin de 4 ou 5 ans, je demandais à écouter "en boucle", comme savent le faire les enfants, l'un des 2 45T que ma mère avait.
Il y avait Alain Barrière (son chouchou) et Richard Anthony.
J'identifiais ce dernier à mon père, peut-être était-ce une question de corpulence. Et je me souviens de cette mélancolie puissante qui m’envahissait à l'écoute de la mélodie et des paroles auxquelles je ne devais pas comprendre grand chose. Mais peu importe, ce que je ressentais (comme maintenant d'ailleurs) était une histoire de train et de départ dans la nuit.
- YouTube:
Ce poème est étonnamment raccord. J'aime toujours les départs, j'aime toujours la nuit désertique quand s'éclairent les fenêtres et les quartiers
- Images:
Etonnant, parce que cela revient en force en ce moment.
A moins de 3 mois du jugement de divorce, c'est comme si je sentais enfin craquer la carapace de "xoir" (devoir, croire, pouvoir, savoir), cette armure d'oppression que je porte depuis un temps immémorial, peut-être du temps où mon père a pris la décision d'abandonner son fils à peine né et sa jeune mère.
J'ai été adulte, mari et père. Père je le resterai, ce n'est pas le plus compliqué au final. Mes filles sont grandes, désormais.
Par ce que j'ai fait, j'ai nettoyé mes écuries. Il me reste moins de 3 mois à tenir.
Et ce cycle sera terminé. Il aura duré 56 ans...
Juste 3 mois encore à vivre cette ancienne vie.
Après je m'occuperai de moi, de moi pour pouvoir à nouveau offrir de la vie sans arrière pensée.
Chochem- Messages : 12
Date d'inscription : 23/08/2016
Localisation : On va dire Paris
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
FB nous rebat les oreilles avec le centenaire de Léo Ferré.
J'ai eu envie de déposer celle-là, la plus énigmatique peut-être, reprise moult fois par des grands interprètes et par des inconnus aussi.
Je suis attachés à ces mots, sans plus comprendre que quidam ce qu'ils veulent dire.
J'ai eu envie de déposer celle-là, la plus énigmatique peut-être, reprise moult fois par des grands interprètes et par des inconnus aussi.
Je suis attachés à ces mots, sans plus comprendre que quidam ce qu'ils veulent dire.
- Paroles :
- La marée, je l'ai dans le coeur
Qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite soeur, de mon enfance et de mon cygne
Un bateau, ça dépend comment
On l'arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament
Des années lumières et j'en laisse
Je suis le fantôme jersey
Celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser
Et te ramasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet
Où luisait le loup solitaire
Celui que je voyais briller
Aux doigts du sable de la terre
Rappelle-toi ce chien de mer
Que nous libérions sur parole
Et qui gueule dans le désert
Des goémons de nécropole
Je suis sûr que la vie est là
Avec ses poumons de flanelle
Quand il pleure de ces temps-là
Le froid tout gris qui nous appelle
Je me souviens des soirs là-bas
Et des sprints gagnés sur l'écume
Cette bave des chevaux ras
Au ras des rocs qui se consument
Ô l'ange des plaisirs perdus
Ô rumeurs d'une autre habitude
Mes désirs dès lors ne sont plus
Qu'un chagrin de ma solitude
Et le diable des soirs conquis
Avec ses pâleurs de rescousse
Et le squale des paradis
Dans le matin mouillé de mousse
Reviens fille verte des fjords
Reviens violon des violonades
Dans le port fanfare les cors
Pour le retour des camarades
Ô parfum rare des salants
Dans le poivre feu des gerçures
Quand j'allais, géométrisant,
Mon âme au creux de ta blessure
Dans le désordre de ton cul
Poissé dans des draps d'aube fine
Je voyais un vitrail de plus,
Et toi fille verte, mon spleen
Les coquillages figurant
Sous les sunlights cassés liquides
Jouent de la castagnette tant
Qu'on dirait l'Espagne livide
Dieux des granits, ayez pitié
De leur vocation de parure
Quand le couteau vient s'immiscer
Dans leur castagnette figure
Et je voyais ce qu'on pressent
Quand on pressent l'entrevoyure
Entre les persiennes du sang
Et que les globules figurent
Une mathématique bleue,
Dans cette mer jamais étale
D'où me remonte peu à peu
Cette mémoire des étoiles
Cette rumeur qui vient de là
Sous l'arc copain où je m'aveugle
Ces mains qui me font du fla-fla
Ces mains ruminantes qui meuglent
Cette rumeur me suit longtemps
Comme un mendiant sous l'anathème
Comme l'ombre qui perd son temps
À dessiner mon théorème
Et sur mon maquillage roux
S'en vient battre comme une porte
Cette rumeur qui va debout
Dans la rue, aux musiques mortes
C'est fini, la mer, c'est fini
Sur la plage, le sable bêle
Comme des moutons d'infini...
Quand la mer bergère m'appelle
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je ne suis pas un admirateur inconditionnel, il est très daté dans sa forme. Mais le fond est souvent magnifique.
"Léo Ferré ne voulait plus chanter Les Anarchistes parce qu'il pensait que le drapeau noir c'est encore un drapeau"
Newletter France Culture : http://www.franceculture.fr/dossiers/la-nuit-speciale-leo-ferre-par-philippe-garbit#xtor=EPR-2-[LaLettre25082016]
Une telle citation, en ces périodes agitées politiquement, nous renvoie à nos engagements, nos déclarations péremptoires, nos encartements partisans....
Quel est le chemin vers le plus d'humanité ?
Vaut-il mieux être debout la nuit ou actif le jour ?
Doit-on disserter plutôt que faire ?
Est-il efficient de prôner une révolution et des lendemains qui chantent ou notre devoir est-il d'agir à l'échelle individuelle, en proximité et par subsidiarité ?
"Poète ! Vos papiers !"
"Léo Ferré ne voulait plus chanter Les Anarchistes parce qu'il pensait que le drapeau noir c'est encore un drapeau"
Newletter France Culture : http://www.franceculture.fr/dossiers/la-nuit-speciale-leo-ferre-par-philippe-garbit#xtor=EPR-2-[LaLettre25082016]
Une telle citation, en ces périodes agitées politiquement, nous renvoie à nos engagements, nos déclarations péremptoires, nos encartements partisans....
Quel est le chemin vers le plus d'humanité ?
Vaut-il mieux être debout la nuit ou actif le jour ?
Doit-on disserter plutôt que faire ?
Est-il efficient de prôner une révolution et des lendemains qui chantent ou notre devoir est-il d'agir à l'échelle individuelle, en proximité et par subsidiarité ?
"Poète ! Vos papiers !"
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai vu récemment un cliché d'elle à l'occasion de la remise à Locarno d'un prix pour l'ensemble de son œuvre ; cette femme est gravement malade - je crains fort qu'elle ne s'éteigne.
Pour moi, c'est une amie qui part, curieuse relation à sens unique. Sa voix, son filet de voix souvent, me fait frissonner.
Adolescent boutonneux, j'avais dans mes cachettes le "Lui" ou elle posa ; il a rejoint le monde enchanté des souvenirs.
Un jour, un journaliste annoncera son départ et lira sa nécro, déjà prête bien entendu. On éditera un ultime Best Of, on regardera intrigué celle qui aura été aussi étrange et sensible et surdouée et fragile que "Serdge".
Puis on l'oubliera.
Cet après midi, j'ai travaillé avec "Arabesque" en boucle dans les oreilles.
Et il y a une chanson, "Comment te dire adieux", qui exprime bien plus qu'un chagrin d'amour. C'est une prise lors d'un concert. Et elle dit quelque chose comme cela, la voix pleine d'émotion "C'est si joli de vous voir, merci..." - je suppose que les techniciens, à ce moment, éclairèrent la salle.
Elle est tellement belle :
"Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu"
Adieu à la scène, c'est fort probable désormais.
Ce post pour rendre hommage à cette amie intime.
Faisons confiance à "son ange Gabrielle" pour le dire encore qu'il y a des gens qui pensent à elle.
Pour moi, c'est une amie qui part, curieuse relation à sens unique. Sa voix, son filet de voix souvent, me fait frissonner.
Adolescent boutonneux, j'avais dans mes cachettes le "Lui" ou elle posa ; il a rejoint le monde enchanté des souvenirs.
Un jour, un journaliste annoncera son départ et lira sa nécro, déjà prête bien entendu. On éditera un ultime Best Of, on regardera intrigué celle qui aura été aussi étrange et sensible et surdouée et fragile que "Serdge".
Puis on l'oubliera.
Cet après midi, j'ai travaillé avec "Arabesque" en boucle dans les oreilles.
Et il y a une chanson, "Comment te dire adieux", qui exprime bien plus qu'un chagrin d'amour. C'est une prise lors d'un concert. Et elle dit quelque chose comme cela, la voix pleine d'émotion "C'est si joli de vous voir, merci..." - je suppose que les techniciens, à ce moment, éclairèrent la salle.
Elle est tellement belle :
"Sous aucun prétexte
Je ne veux
Devant toi surexposer mes yeux
Derrière un kleenex je saurais mieux
Comment te dire adieu
Comment te dire adieu"
Adieu à la scène, c'est fort probable désormais.
Ce post pour rendre hommage à cette amie intime.
Faisons confiance à "son ange Gabrielle" pour le dire encore qu'il y a des gens qui pensent à elle.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Quelque fois la mélancolie est plus forte que la raison.
Quelque fois.
Quelque fois.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Urbanité marseillaise complexe un 3 septembre au soir
Ouest - plein ouest
Dans le grand embrasement du soir
on éprouve quoi ? une absence
et les chants d'oiseaux voix d'un dieu
qui console se font lointains
les rythmes du temps s'exaspèrent
avant d'engloutir la contrée
ce que je crains c'est ce que j'espère
une parole un aveu un silence
l'instant de mon aveuglement
***
Jean-Claude Pirotte (Namur, Belgique 1939-2014)
on éprouve quoi ? une absence
et les chants d'oiseaux voix d'un dieu
qui console se font lointains
les rythmes du temps s'exaspèrent
avant d'engloutir la contrée
ce que je crains c'est ce que j'espère
une parole un aveu un silence
l'instant de mon aveuglement
***
Jean-Claude Pirotte (Namur, Belgique 1939-2014)
Source : Beauty will save the world
Dernière édition par Ours de la MAZ le Dim 11 Sep 2016 - 6:42, édité 1 fois (Raison : Ajout d'un extrait poétique)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
J'ai enfin quitté Christine (and the queens), enfin libéré, presque 9 mois de prison musicale.
J'ai erré depuis, passant de Jonasz, à Barbara, de ma très chère amie Hélène Grimaud à Dvorak, de Miossec à Léo.
Et puis des chansons enchantées m'ont peu à peu ramenées vers Daran. C'est peut-être l'épuisement de la réponse à un appel d'offres disproportionné pour notre structure. Peut-être aussi une tendresse et une loyauté qui m'accompagne.
Et puis Culture Box affiche ce jour une nouvelle chanson de Véronique Sanson.
J'ai peu connu ma mère, j'aurai aimé avoir comme ce qu'elle chante, un point de repère, un "zéro la barre" pour savoir. Pour un garçon puis un homme, c'est peut-être plus son père ? Mais là aussi c'est franchement .... De toute façon, c'est depuis longtemps impossible.
Véronique (elle me pardonnera cette familiarité) a toujours marqué ma vie. Or, cette fois-ci elle désigne une légende pour moi... Cela me concerne-t-il directement ou cela concerne-t-il quelqu'un qui est en moi et qui quoiqu'il advienne y restera ? Ma première impression fut que cela ait été pour une forme de dédicace.
Et ce jour est un peu spécial, enfin si l'on s'attache à des signes qui n'en sont probablement pas mais qui nous simulent un semblant de cohérence, une consolation.
Si l'on conjugue, sur un coin de table 09/09/2016, cela donne un triple 9, soit 27, soit réduit 9 à nouveau : L'ermite au triple voire au quadruple, combien d'années de solitude, combien d'années à marcher au nom de ses propres convictions, au nom de ses propres chimères.
"De quoi avez-vous besoin, là, tout de suite ?" : qu'on me dise "j'ai confiance en toi pour moi, j'ai confiance en toi pour nous".
J'ai erré depuis, passant de Jonasz, à Barbara, de ma très chère amie Hélène Grimaud à Dvorak, de Miossec à Léo.
Et puis des chansons enchantées m'ont peu à peu ramenées vers Daran. C'est peut-être l'épuisement de la réponse à un appel d'offres disproportionné pour notre structure. Peut-être aussi une tendresse et une loyauté qui m'accompagne.
Et puis Culture Box affiche ce jour une nouvelle chanson de Véronique Sanson.
J'ai peu connu ma mère, j'aurai aimé avoir comme ce qu'elle chante, un point de repère, un "zéro la barre" pour savoir. Pour un garçon puis un homme, c'est peut-être plus son père ? Mais là aussi c'est franchement .... De toute façon, c'est depuis longtemps impossible.
Véronique (elle me pardonnera cette familiarité) a toujours marqué ma vie. Or, cette fois-ci elle désigne une légende pour moi... Cela me concerne-t-il directement ou cela concerne-t-il quelqu'un qui est en moi et qui quoiqu'il advienne y restera ? Ma première impression fut que cela ait été pour une forme de dédicace.
Et ce jour est un peu spécial, enfin si l'on s'attache à des signes qui n'en sont probablement pas mais qui nous simulent un semblant de cohérence, une consolation.
Si l'on conjugue, sur un coin de table 09/09/2016, cela donne un triple 9, soit 27, soit réduit 9 à nouveau : L'ermite au triple voire au quadruple, combien d'années de solitude, combien d'années à marcher au nom de ses propres convictions, au nom de ses propres chimères.
"De quoi avez-vous besoin, là, tout de suite ?" : qu'on me dise "j'ai confiance en toi pour moi, j'ai confiance en toi pour nous".
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
A l'aube d'un dimanche de travail, quelques mots et sentiments matinaux.
Un "parti" pour qui j'éprouve comme un compagnonnage, bien que nos vies, idées, géographies, métiers, ..., bref que tout nous sépare et pourtant...
Peut être rejoint-il ma mythologie personnelle, mythologie au sens de paradis perdu, il y a fort longtemps. Sorte de montagne glissante que, pale Sisyphe que je suis, je cherche chaque matin à gravir.
Qu'en est-il des choses et des gens que j'aime et de leur lien à celle-ci ? C'est une question à laquelle je ne veux pas répondre, il y a trop de risques, je ne veux plus plonger dans mes abysses.
Peut-être réside là, ce compagnonnage : la conscience de la mort, la lucidité aiguisée sur la vie, les mots, les notes et les cris pour habiller de pudeur la farouche espérance en la minute qui vient.
Un "parti" pour qui j'éprouve comme un compagnonnage, bien que nos vies, idées, géographies, métiers, ..., bref que tout nous sépare et pourtant...
Peut être rejoint-il ma mythologie personnelle, mythologie au sens de paradis perdu, il y a fort longtemps. Sorte de montagne glissante que, pale Sisyphe que je suis, je cherche chaque matin à gravir.
Qu'en est-il des choses et des gens que j'aime et de leur lien à celle-ci ? C'est une question à laquelle je ne veux pas répondre, il y a trop de risques, je ne veux plus plonger dans mes abysses.
Peut-être réside là, ce compagnonnage : la conscience de la mort, la lucidité aiguisée sur la vie, les mots, les notes et les cris pour habiller de pudeur la farouche espérance en la minute qui vient.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
oublie ta fatigue
refuse de convenir
que tu as marché
en vain
jusqu'à ce jour
oublie ta fatigue
étouffe la voix
qui t'invite
à renoncer
et sache faire
meilleur accueil
à ton besoin
du retour
oublie ta fatigue
dresse-toi
à nouveau
chemine
à nouveau
n'admets pas
que ta patrie
soit l'exil
Charles Juliet (né en 1934 à Jujurieux) - Lueur après labour (1982)
Source : Beauty will save the world
refuse de convenir
que tu as marché
en vain
jusqu'à ce jour
oublie ta fatigue
étouffe la voix
qui t'invite
à renoncer
et sache faire
meilleur accueil
à ton besoin
du retour
oublie ta fatigue
dresse-toi
à nouveau
chemine
à nouveau
n'admets pas
que ta patrie
soit l'exil
Charles Juliet (né en 1934 à Jujurieux) - Lueur après labour (1982)
Source : Beauty will save the world
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
On dirait presque que tu ressens mon émotion du moment tant ce poème semble me parler
Fatigue et découragement.
J'ai beau être en région parisienne, le parcours de soin pour un enfant Asperger ressemble vraiment à un parcours du combattant.
Fatigue et découragement.
J'ai beau être en région parisienne, le parcours de soin pour un enfant Asperger ressemble vraiment à un parcours du combattant.
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Si je prétendais ne pas en être étonné, serais-tu surprise ?Parisette a écrit:On dirait presque que tu ressens mon émotion du moment tant ce poème semble me parler
Je ne peux guère te soutenir que par la pensée.Parisette a écrit:
Fatigue et découragement.
J'ai beau être en région parisienne, le parcours de soin pour un enfant Asperger ressemble vraiment à un parcours du combattant.
Si je puis me permettre, s'il sait que tu crois en lui, que tu as confiance en lui dans ce chemin escarpé et pentu, alors sa vie sera plus forte que toutes les institutions et tous les intervenants qui puissent exister.
Rien n'est plus constructeur que l'amour et la détermination d'une mère.
Et de cela tu n'en n'est pas dépourvue.
Pour vous : +
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
La pleine lune de surcroit, doit avoir un effet sur mon moral.
Merci Ours pour le soutien indéfectible
Merci Ours pour le soutien indéfectible
Invité- Invité
Le Don qui Chante- Messages : 2015
Date d'inscription : 05/01/2016
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Rencontrer l’œuvre de Pierre Soulages, en peinture ou en vitrail (Conques), c'est être envahi par l'évidence que seul le noir montre la lumière et seule la lumière permet de saisir les noirs.
Noir - Lumière, Lune - Soleil... et chacun de nous poussières d'étoiles.
Je ne pense pas assez souvent à cela quand la lune m'emplit de tristesses.
Source : http://thunderstruck9.tumblr.com/
Noir - Lumière, Lune - Soleil... et chacun de nous poussières d'étoiles.
Je ne pense pas assez souvent à cela quand la lune m'emplit de tristesses.
Source : http://thunderstruck9.tumblr.com/
Dernière édition par Ours de la MAZ le Ven 16 Sep 2016 - 10:20, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Merci Le Don qui chante pour Ibrahim Maalouf et le lac Baïkal.
Dans le thème des oppositions constructives Foule - Solitude, Silence - Musique, Froid - Chaleur....
Et j'ai beaucoup aimé les réflexions solitaires de Sylvain Tesson - Dans Les forêts de Sibérie.
Dans le thème des oppositions constructives Foule - Solitude, Silence - Musique, Froid - Chaleur....
Et j'ai beaucoup aimé les réflexions solitaires de Sylvain Tesson - Dans Les forêts de Sibérie.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Pas certain qu'elle reste longtemps en ligne :
Source : Fond d'accueil du site de la Sté Fila, producteur de crayons et de peintures scolaires
Source : Fond d'accueil du site de la Sté Fila, producteur de crayons et de peintures scolaires
Dernière édition par Ours de la MAZ le Lun 19 Sep 2016 - 18:24, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Djihad
Quand un auteur reprend à son compte "De l'ignorance nait la peur, de la peur nait la haine, de la haine nait la violence", nous qui cultivons souvent la connaissance comme co-naissance devrions être interpelés par cette pièce.
Je ne l'ai pas vu et ne pourrais donc la cautionner sans réserve. Mais ce que j'en sais me parait important et suffisamment important pour en être un relai.
Source et vidéo de présentation : http://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/theatre/djihad-la-tragi-comedie-belge-contre-la-haine-debarque-a-paris-246173#xtor=EREC-15-[Quotidienne]-20160919-[actu]
Quand un auteur reprend à son compte "De l'ignorance nait la peur, de la peur nait la haine, de la haine nait la violence", nous qui cultivons souvent la connaissance comme co-naissance devrions être interpelés par cette pièce.
Je ne l'ai pas vu et ne pourrais donc la cautionner sans réserve. Mais ce que j'en sais me parait important et suffisamment important pour en être un relai.
Source et vidéo de présentation : http://culturebox.francetvinfo.fr/scenes/theatre/djihad-la-tragi-comedie-belge-contre-la-haine-debarque-a-paris-246173#xtor=EREC-15-[Quotidienne]-20160919-[actu]
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Deux jolis textes, autour du trop fameux "lacher-prise".
A méditer pour qui s'obstine dans une quête de sens et dans un construction de son destin...., à commencer par moi !
--------------------
Le vent n'a pas d'ombre
les chiens
n'en connaissent
que les traces qu'il porte
le vent n'a pas d'ombre
mais soutient les oiseaux
la colère la caresse
et le chant
il dort dans les arbres
fait l'amour dans l'herbe
mais on peut lire son âme
sur l'eau
ce qu'il dit le laisse libre
de parler fort ou
de se taire
Werner Lambersy (né à Anvers, Belgique en 1941) - La perte du temps (2015)
Celui qui cherche un sens à sa vie
Ne sait pas que la vie, dans sa profusion même, est le sens.
Pas de ligne droite, pas d’horizon, pas de chemin tout tracé !
Mais partout où la nuit recule, les traits silencieux d’un amour,
Dans l’éclat de chaque instant, la brèche inespérée, le chevreuil bondissant,
Dans chaque paume ouverte, le sésame oublié,
Sur chaque mur qui se dresse, les graffitis de la joie !
Jean Lavoué (né en 1955)
Source : Beauty will save the world
A méditer pour qui s'obstine dans une quête de sens et dans un construction de son destin...., à commencer par moi !
--------------------
Le vent n'a pas d'ombre
les chiens
n'en connaissent
que les traces qu'il porte
le vent n'a pas d'ombre
mais soutient les oiseaux
la colère la caresse
et le chant
il dort dans les arbres
fait l'amour dans l'herbe
mais on peut lire son âme
sur l'eau
ce qu'il dit le laisse libre
de parler fort ou
de se taire
Werner Lambersy (né à Anvers, Belgique en 1941) - La perte du temps (2015)
Celui qui cherche un sens à sa vie
Ne sait pas que la vie, dans sa profusion même, est le sens.
Pas de ligne droite, pas d’horizon, pas de chemin tout tracé !
Mais partout où la nuit recule, les traits silencieux d’un amour,
Dans l’éclat de chaque instant, la brèche inespérée, le chevreuil bondissant,
Dans chaque paume ouverte, le sésame oublié,
Sur chaque mur qui se dresse, les graffitis de la joie !
Jean Lavoué (né en 1955)
Source : Beauty will save the world
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bonsoir Monsieur de la Maz,
J'aime beaucoup le 2eme texte, faut avouer que je n'ai pas trop compris le 1er
Tu vas comment ?
J'aime beaucoup le 2eme texte, faut avouer que je n'ai pas trop compris le 1er
Tu vas comment ?
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Bien, je récupère après un marathon professionnel.
Et toi, le planning multidimensionnel ?
Je ne sais pas s'il faut y comprendre quelque chose à ce texte. Je l'avais gardé en réserve, en attendant.
Il m'avait paru comme une chanson, une mélodie flottante, comme quelques notes que l'on croit échappées d'une fenêtre et dont on ne peut retrouver la source.
Et maintenant il sent le vent tiède, entrainant avec lui, en quelque volute de valse, 2 ou 3 herbes sèches, caressant nos chevilles et s'enfuyant à travers pré. C'est presqu'une âme. C'est peut être notre âme, celle qui par moment nous libère, nous mène à son gré et nous dépose par surprise aux rivages inattendus.
La vie, la grande la belle, ...
Et toi, le planning multidimensionnel ?
Je ne sais pas s'il faut y comprendre quelque chose à ce texte. Je l'avais gardé en réserve, en attendant.
Il m'avait paru comme une chanson, une mélodie flottante, comme quelques notes que l'on croit échappées d'une fenêtre et dont on ne peut retrouver la source.
Et maintenant il sent le vent tiède, entrainant avec lui, en quelque volute de valse, 2 ou 3 herbes sèches, caressant nos chevilles et s'enfuyant à travers pré. C'est presqu'une âme. C'est peut être notre âme, celle qui par moment nous libère, nous mène à son gré et nous dépose par surprise aux rivages inattendus.
La vie, la grande la belle, ...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Derrière ce vœu pieux de toujours vouloir "comprendre l'Autre" il y a le plus souvent la volonté de le "neutraliser" afin d'éviter que la rencontre avec l'Autre devienne une rencontre avec le Réel qui subvertirait radicalement notre propre position.
Nous nous confrontons véritablement au Réel (qui revient toujours à la même place) quand nous réalisons:
1/ que le Réel c'est le Réel de l'Autre dans sa plus radicale altérité et
2/ quand nous reconnaissons que l'obstacle ou l'impasse qui empêche l'Autre d'advenir à lui-mëme, de correspondre à lui-même, qui fait que l'Autre est "faillé" et en définitive inaccessible à nous comme à lui-même, est toujours déjà en vérité notre propre impasse, notre propre obstacle "intériorisé", ce qui en nous est "plus que nous-même", nous empêchant d'être "réellement" nous-même à jamais.
Voilà pourquoi il vaut toujours mieux commencer par apprendre à questionner (et même aimer) son symptôme avant de chercher par tous les moyens à le supprimer.
Aujourd'hui la médecine est devenue largement phobique, à l'image d'une société devenue paranoïaque, qui par compensation fétichiste passe son temps à prôner la tolérance et la "compréhension de l'Autre"..."
Source : Christian Dubuis Santini sur Facebook
Je suis "arrivé" à une attitude similaire par l'expérience de la non relation à l'autre en tant qu'elle était une non relation à moi-même. Je sais aussi, qu'un(e) autre qui perturbe ma relation à moi-même m'empêche toute relation à autrui et m'isole de fait.
Nous nous confrontons véritablement au Réel (qui revient toujours à la même place) quand nous réalisons:
1/ que le Réel c'est le Réel de l'Autre dans sa plus radicale altérité et
2/ quand nous reconnaissons que l'obstacle ou l'impasse qui empêche l'Autre d'advenir à lui-mëme, de correspondre à lui-même, qui fait que l'Autre est "faillé" et en définitive inaccessible à nous comme à lui-même, est toujours déjà en vérité notre propre impasse, notre propre obstacle "intériorisé", ce qui en nous est "plus que nous-même", nous empêchant d'être "réellement" nous-même à jamais.
Voilà pourquoi il vaut toujours mieux commencer par apprendre à questionner (et même aimer) son symptôme avant de chercher par tous les moyens à le supprimer.
Aujourd'hui la médecine est devenue largement phobique, à l'image d'une société devenue paranoïaque, qui par compensation fétichiste passe son temps à prôner la tolérance et la "compréhension de l'Autre"..."
Source : Christian Dubuis Santini sur Facebook
Je suis "arrivé" à une attitude similaire par l'expérience de la non relation à l'autre en tant qu'elle était une non relation à moi-même. Je sais aussi, qu'un(e) autre qui perturbe ma relation à moi-même m'empêche toute relation à autrui et m'isole de fait.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
"Que font les gens normaux quand ils sont si tristes ? Il se tournent vers leurs amis, vers leur famille, j'imagine ? Moi je ne peux pas, c'est pour cela que je prends " du rhum !
Source : Bologne- Guadeloupe et accessoirement Mr Robot Saison 1 "previously" épisode 4.
Au fond, c'est pas gai !
Source : Bologne- Guadeloupe et accessoirement Mr Robot Saison 1 "previously" épisode 4.
Au fond, c'est pas gai !
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Tu es triste Ours ?
Dommage de se confier à une bouteille. Tu me diras c'est sûrement moins saoulant qu'une amie
Dommage de se confier à une bouteille. Tu me diras c'est sûrement moins saoulant qu'une amie
Invité- Invité
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je suis passé par hasard sur des vieux fils de discussion.
Enfin par hasard, parce que je ne cherchais rien, une sorte d'errance dans ce monde dématérialisé et déréalisé qu'est ZC.
Le hasard nous est insupportable, alors on lui cherche une causalité, un sens.
Je suis retombé sur des échanges de juin 2013. Des moments joyeux, enthousiastes où il était question d'IRL, de visite d'un jardin extraordinaire, de post d'une certaine amie dont curieusement l'indication d'âge court toujours, comme si...
Alors j'ai déroulé dans ma tête tous ces moments, ces exubérances et ces peines intenses, ces portes ouvertes vers la confiance et le don, et puis l'alcool a fait son effet.
Par convention, je dirai que la nuit fut courte. Elle fut agitée, hachée. Rêverie cauchemardesque faite d'éloignements, de départs définitifs, de portes qui se ferment. Dans le noir structuré par quelques lueurs d’éclairage public et quelques diodes imbéciles d'appareils en veille, il n'y eut que des bruits, que des grimaces.
Sorte de dentelle de souvenirs discontinus brodée par moment aux fils aiguisés de l'incompréhension.
Il y a plus de vide dans l'écume ou la dentelle qu'il n'y a de plein ; à l'image de la vie.
Enfin par hasard, parce que je ne cherchais rien, une sorte d'errance dans ce monde dématérialisé et déréalisé qu'est ZC.
Le hasard nous est insupportable, alors on lui cherche une causalité, un sens.
Je suis retombé sur des échanges de juin 2013. Des moments joyeux, enthousiastes où il était question d'IRL, de visite d'un jardin extraordinaire, de post d'une certaine amie dont curieusement l'indication d'âge court toujours, comme si...
Alors j'ai déroulé dans ma tête tous ces moments, ces exubérances et ces peines intenses, ces portes ouvertes vers la confiance et le don, et puis l'alcool a fait son effet.
Par convention, je dirai que la nuit fut courte. Elle fut agitée, hachée. Rêverie cauchemardesque faite d'éloignements, de départs définitifs, de portes qui se ferment. Dans le noir structuré par quelques lueurs d’éclairage public et quelques diodes imbéciles d'appareils en veille, il n'y eut que des bruits, que des grimaces.
- Paroles:
- The Chamber Of 32 Doors
At the top of the stairs he finds a chamber. It is almost a
hemisphere with a great many doors all the way round its
circumference. There is a large crowd, huddled in various
groups. From the shouting, Rael learns that there are 32
doors, but only one that leads out. Their voices get louder
and louder until Rael screams "Shut up!" There is a
momentary silence and then Rael finds himself the focus as
they direct their advice and commands to their new found
recruit. Bred on trash, fed on ash the jigsaw master has got
to move faster. Rael sees a quiet corner and rushes to it.
At the top of the stairs, there's hundreds of people,
running around to all the doors.
They try to find, find themselves an audience;
their deductions need applause.
The rich man stands in front of me,
The poor man behind my back.
They believe they can control the game,
but the juggler holds another pack.
I need someone to believe in, someone to trust.
I need someone to believe in, someone to trust.
I'd rather trust a countryman than a townman,
You can judge by his eyes, take a look if you can,
He'll smile through his guard,
Survival trains hard.
I'd rather trust a man who works with his hands,
He looks at you once, you know he understands,
Don't need any shield,
When you're out in the field.
But down here,
I'm so alone with my fear,
With everything that I hear.
And every single door, that I've walked through...
Brings me back, back here again.
I've got to find my own way.
The priest and the magician,
Singing all the chants that they have ever heard;
and they're all calling out my name,
Even academics, searching printed word.
My father to the left of me,
My mother to the right,
Like everyone else they're pointing
But nowhere feels quite right.
And I need someone to believe in, someone to trust.
I need someone to believe in, someone to trust.
I'd rather trust a man who doesn't shout what he's found,
There's no need to sell if you're homeward bound.
If I choose a side,
He won't take me for a ride.
Back inside,
This chamber of so many doors;
I've nowhere, nowhere to hide.
I'd give you all of my dreams, if you'd help me,
Find a door, that doesn't lead me back again...
Take me away.
Sorte de dentelle de souvenirs discontinus brodée par moment aux fils aiguisés de l'incompréhension.
Il y a plus de vide dans l'écume ou la dentelle qu'il n'y a de plein ; à l'image de la vie.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Nicolas de Staël (1914-1955) " La plage à Agrigente."
De la lumière, de la couleur...
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Plein de mots, plus de phrase.
Plein de sons, plus de musique.
Plein de clichés, plus d'image.
Plein de passés.
Plein de fragments, plus d'unité.
Plein de savoirs, plus de compréhension.
Plein d'envies, plus de désir.
Plein d'agitations.
Et la mort pour la paix.
"Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent"
Plein de sons, plus de musique.
Plein de clichés, plus d'image.
Plein de passés.
Plein de fragments, plus d'unité.
Plein de savoirs, plus de compréhension.
Plein d'envies, plus de désir.
Plein d'agitations.
Et la mort pour la paix.
"Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent"
Dernière édition par Ours de la MAZ le Ven 23 Sep 2016 - 19:09, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Massimo Della Latta
Source : Tumblr
Et si ces fragmentations, ces "granulosités" n'étaient qu'une perception kaléidoscopique du réel et non ce que j'en ressens comme une hétérogénéité intérieure - ce ne serait pas moi qui part en morceaux, mais trop de morceaux qui entrent en moi.
Comme une attaque de serveur en déni de service.
Je n'arriverai simplement pas à répondre à toutes les "requêtes" du réel que je perçois.
Heureusement, il y a l'art et le geste de la couleur qui soudain apaisent.
J'ai vu quelques toiles de František Kupka, à Monaco, au Centre Pompidou et il me semble aussi, l'an dernier, à La Chapelle des Pénitents Blancs à Aix. Je me souviens d'une sensation de cohérence, de rentrer par son travail dans une forme de stabilité. J'ignorais qu'il travaillait entre autre à rapprocher les différentes expressions artistiques. C'est peut-être cela que j'en avais ressenti.
"Happy birthday to a pioneer of abstraction, František Kupka. While striving to unite musical and visual ideas in this canvas, Kupka also incorporated scientific theories of color and light—hence the title’s nod to both Isaac Newton and the Baroque fugue."
“Disks of Newton (Study for ‘Fugue in Two Colors’),” 1912, - František Kupka
Source : http://philamuseum.tumblr.com/
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Suppression de la video par youtube, probablement pour respecter un copyright
Dernière édition par Ours de la MAZ le Mar 27 Sep 2016 - 6:47, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
La différence entre le soir et l'autre rive, c'est que demain existe peut-être.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Le soleil devrait se lever...
Une nouvelle journée.
Un étape ou une attente ?
Encore des digues à franchir, des collines à gravir.
Une nouvelle journée.
Un étape ou une attente ?
Encore des digues à franchir, des collines à gravir.
Dernière édition par Ours de la MAZ le Mer 28 Sep 2016 - 13:16, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Pour les parisien(e)s et les amoureux(ses) de Paris :
Paris - 18° (siècle)
Et quelques photos "couleur" centenaires : http://www.openculture.com/2015/11/beautiful-color-photographs-of-paris-taken-100-years-ago.html
Source : http://www.openculture.com/
Paris - 18° (siècle)
Et quelques photos "couleur" centenaires : http://www.openculture.com/2015/11/beautiful-color-photographs-of-paris-taken-100-years-ago.html
Source : http://www.openculture.com/
Dernière édition par Ours de la MAZ le Mer 28 Sep 2016 - 13:17, édité 1 fois
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Vivre est une chute horizontale
"Il y a chez l'homme une sorte de fixatif .../...
Vivre est une chute horizontale. Sans ce fixatif une vie parfaitement et continuellement consciente de sa vitesse deviendrait intolérable. Ce fixatif me manque .../...
Tout me prouve chez les autres le fonctionnement de ce fixatif ridicule, aussi indispensable que l'habitude qui nous dissimule chaque jour l'épouvante d'avoir à se lever, à se raser, à s'habiller, à manger. Ne serait-ce que l'album de photographies, un des instincts les plus cocasses de faire d'une dégringolade une suite de monuments solennels.
Jean Cocteau - Opium
Source : ... + Google books : Jean Cocteau. La chute des angles - Danielle Chaperon
"Il y a chez l'homme une sorte de fixatif .../...
Vivre est une chute horizontale. Sans ce fixatif une vie parfaitement et continuellement consciente de sa vitesse deviendrait intolérable. Ce fixatif me manque .../...
Tout me prouve chez les autres le fonctionnement de ce fixatif ridicule, aussi indispensable que l'habitude qui nous dissimule chaque jour l'épouvante d'avoir à se lever, à se raser, à s'habiller, à manger. Ne serait-ce que l'album de photographies, un des instincts les plus cocasses de faire d'une dégringolade une suite de monuments solennels.
Jean Cocteau - Opium
Source : ... + Google books : Jean Cocteau. La chute des angles - Danielle Chaperon
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Je crois que l'on fait l'erreur de croire que l'issue de soi est en l'autre. Dans l'autre ou dans son œuvre. On ouvre de fait une porte aux manipulateurs. En fait, c'est une sorte de déresponsabilisation de soi.
De même, on croit culturellement que l'on atteindra un équilibre, à force d'offrande de vie, comme si l'on rachetais le "bonheur" de vivre.
Il s'agit à mon sens d'un même fourvoiement car directement ou indirectement, on interpelle l'autre comme media de notre propre existence. Il me semble qu'il y a là une erreur fondamentale. Si l'on en revient aux fondamentaux naturels, nous n'avons besoin de personne pour vivre. La vie que l'on nous a transmise et que nous avons peut-être transmis est un processus autonome où l'interaction n'existe pas, en dehors du temps de la transmission.
L'autre n'existe qu'à partir du moment où, pour des raisons génétiques, le brassage chromosomique assure une multiplicité phénotypique susceptible d'assurer une meilleure résistance de l'espèce. Cet impératif vital que nous ne comprenons pas, celui de perpétuer l'espèce, nous conduit imaginer des contextes de rencontres, à socialiser donc à construire une structure sur-individuelle. J'ai lu quelque part sur ZC, le terme "hormonothèque", c'est dire si au fond nous ne sommes pas dupe.
Au sein de cette structure, s'établit un jeu de relation "je prends-je donne" et nous percevons chaque élément de cette relation comme celle d'une égalité algébrique. Or c'est une erreur.
Le "je prends" est libre, à partir du moment où il ne s'oppose pas au "je donne", en tant qu'il n'est pas accompagné d'une violence, d'un don forcé. Par contre il est socialement connoté négativement.
Le "je donne" n'est pas libre : c'est une conséquence sociale, mettant en route un mécanisme de dépendance. Les systèmes mafieux sont basés sur le don : c'est parce que je te donne, que tu me dois et comme tu me dois tu me donneras. Dans un autre jeu de relations, mais toujours autour du don et de la liberté, l'ethnologue Marcel Mauss a décrit un système mortifère réel, basé sur le don et le contre-don prétendu libérateur.
La dépendance née du don se retrouve dans toutes nos relations dont nous acceptons plus ou moins la contrainte et que nous reproduisons volontiers parce que l'on nous a enseigné/inculqué/imposée... et pourtant, cette notion comme socialement positive.
Comment sortir de cette impasse ? En effet, si le "je prends" est libre mais "pas beau" et si le "je donne" est emprisonnant mais "valorisé", on comprend vite l'oppression sociale (en tout cas celle que je vis).
Une voie de sortie, celle des ermites, celle des Jésus, Bouddha et consort, c'est laisser à disposition ce que nous considérons comme excédentaire pour notre vie propre.
Comment traduire cela dans sa vie ? Au plan matériel et sans verser pour autant dans l'ascèse, cela donne un développement raisonné et une gestion respectueuses des communs. Au plan relationnel, c'est installer une limite, pour ne pas dire une frontière entre son "intimité" et ses relations en ayant une stratégie d'oignon. Au plan numérique, c'est raconter et offrir en partage son vécu, ses ressentis, ... c'est témoigner prudemment et accepter le témoignage prudent.
Ce que j'offre ne m'enlève rien et ce que je reçois ne m'apporte rien, du seul fait de ces échanges. Seul, ce que je peux faire de tout cela peut éventuellement me constituer et en cela, l'échange est merveilleux et souhaitable.
Bien, bien, bien...
Alors comment concilier cette péroraison avec le même individu, qui entre le rayon du riz et celui des soupes en brick, a ressenti l'évidence douloureuse, perçue comme injustement cruelle qu'il n'y aurait plus que lui qui se soucierait de choisir entre le velouté de cresson campagnard et le potiron châtaigne promotion. Et qu'en plus c'était dans l'ordre des choses, qu'il n'y avait lieu ni de le regretter, ni de se révolter.
Parait-il que la vie n'est pas le but mais le chemin, c'est de Montaigne, c'est dire que ce n'est pas d'hier... "Mais, dites, M.Cadburry, vous ne pourriez pas le faire un peu plus court ? Hein ?"
De même, on croit culturellement que l'on atteindra un équilibre, à force d'offrande de vie, comme si l'on rachetais le "bonheur" de vivre.
Il s'agit à mon sens d'un même fourvoiement car directement ou indirectement, on interpelle l'autre comme media de notre propre existence. Il me semble qu'il y a là une erreur fondamentale. Si l'on en revient aux fondamentaux naturels, nous n'avons besoin de personne pour vivre. La vie que l'on nous a transmise et que nous avons peut-être transmis est un processus autonome où l'interaction n'existe pas, en dehors du temps de la transmission.
L'autre n'existe qu'à partir du moment où, pour des raisons génétiques, le brassage chromosomique assure une multiplicité phénotypique susceptible d'assurer une meilleure résistance de l'espèce. Cet impératif vital que nous ne comprenons pas, celui de perpétuer l'espèce, nous conduit imaginer des contextes de rencontres, à socialiser donc à construire une structure sur-individuelle. J'ai lu quelque part sur ZC, le terme "hormonothèque", c'est dire si au fond nous ne sommes pas dupe.
Au sein de cette structure, s'établit un jeu de relation "je prends-je donne" et nous percevons chaque élément de cette relation comme celle d'une égalité algébrique. Or c'est une erreur.
Le "je prends" est libre, à partir du moment où il ne s'oppose pas au "je donne", en tant qu'il n'est pas accompagné d'une violence, d'un don forcé. Par contre il est socialement connoté négativement.
Le "je donne" n'est pas libre : c'est une conséquence sociale, mettant en route un mécanisme de dépendance. Les systèmes mafieux sont basés sur le don : c'est parce que je te donne, que tu me dois et comme tu me dois tu me donneras. Dans un autre jeu de relations, mais toujours autour du don et de la liberté, l'ethnologue Marcel Mauss a décrit un système mortifère réel, basé sur le don et le contre-don prétendu libérateur.
La dépendance née du don se retrouve dans toutes nos relations dont nous acceptons plus ou moins la contrainte et que nous reproduisons volontiers parce que l'on nous a enseigné/inculqué/imposée... et pourtant, cette notion comme socialement positive.
Comment sortir de cette impasse ? En effet, si le "je prends" est libre mais "pas beau" et si le "je donne" est emprisonnant mais "valorisé", on comprend vite l'oppression sociale (en tout cas celle que je vis).
Une voie de sortie, celle des ermites, celle des Jésus, Bouddha et consort, c'est laisser à disposition ce que nous considérons comme excédentaire pour notre vie propre.
Comment traduire cela dans sa vie ? Au plan matériel et sans verser pour autant dans l'ascèse, cela donne un développement raisonné et une gestion respectueuses des communs. Au plan relationnel, c'est installer une limite, pour ne pas dire une frontière entre son "intimité" et ses relations en ayant une stratégie d'oignon. Au plan numérique, c'est raconter et offrir en partage son vécu, ses ressentis, ... c'est témoigner prudemment et accepter le témoignage prudent.
Ce que j'offre ne m'enlève rien et ce que je reçois ne m'apporte rien, du seul fait de ces échanges. Seul, ce que je peux faire de tout cela peut éventuellement me constituer et en cela, l'échange est merveilleux et souhaitable.
Bien, bien, bien...
Alors comment concilier cette péroraison avec le même individu, qui entre le rayon du riz et celui des soupes en brick, a ressenti l'évidence douloureuse, perçue comme injustement cruelle qu'il n'y aurait plus que lui qui se soucierait de choisir entre le velouté de cresson campagnard et le potiron châtaigne promotion. Et qu'en plus c'était dans l'ordre des choses, qu'il n'y avait lieu ni de le regretter, ni de se révolter.
Parait-il que la vie n'est pas le but mais le chemin, c'est de Montaigne, c'est dire que ce n'est pas d'hier... "Mais, dites, M.Cadburry, vous ne pourriez pas le faire un peu plus court ? Hein ?"
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Hasards photographiques nocturnes (06/2016)
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Pour s'inscrire ou au moins écouter :
http://congres-douance.com/inscription-congres-douance/
21H00 : ARIELLE ADDA
«Vie amoureuse et de couple chez le haut potentiel »
Lors de cette interview Arielle Adda abordera une première question délicate « Est-il préférable d’être en couple avec une personne douée quand on l’est soi-même ? ».
D’autres questions seront également au programme en lien avec la fidélité chez les personnes dites Haut Potentiel, les aspects de la sexualité et le rôle de la sensibilité dans les relations amoureuses…
Elle parlera aussi des pièges qui peuvent parfois s’inscrire dans les relations de couples de personnes sensibles.
http://congres-douance.com/inscription-congres-douance/
21H00 : ARIELLE ADDA
«Vie amoureuse et de couple chez le haut potentiel »
Lors de cette interview Arielle Adda abordera une première question délicate « Est-il préférable d’être en couple avec une personne douée quand on l’est soi-même ? ».
D’autres questions seront également au programme en lien avec la fidélité chez les personnes dites Haut Potentiel, les aspects de la sexualité et le rôle de la sensibilité dans les relations amoureuses…
Elle parlera aussi des pièges qui peuvent parfois s’inscrire dans les relations de couples de personnes sensibles.
Re: «Nous vivons dans l’oubli de nos métamorphoses» - Paul Eluard
Congres douance J-2
Le programme du jour (Vendredi 30 septembre)
19h00 : ANNE-BENEDICTE DAMON
« Femme surdouée et heureuse : est-ce possible ? »
Lors de cette interview nous aborderons l’intelligence sous un autre angle : en quoi l’intelligence peut-elle être différentielle si nous sommes une femme ou un homme ?
Anne-Bénédicte Damon abordera les facteurs de stress des enfants « surdoués » selon qu’ils soient fille ou garçon ainsi que leur rapport au potentiel. Il sera question de réalisation de soi. Quelles sont les stratégies utilisées par les filles plus particulièrement ? Quelles sont les clés pour les accompagner et les aider à s’épanouir en restant connectées à leur potentiel. Comment, à l’âge adulte, une femme peut-elle se réaliser d’un point de vue personnel et professionnel ?
Surprise : Anne-Bénédicte proposera une séance de 30 minutes pour répondre à de nouvelles questions juste après l’interview.
Assister à cette interview en direct
21H00 : YVANE WIART
«Attachement et gestion des émotions chez la personne surdouée »
Yvane Wiart nous parlera du lien entre attachement et gestion des émotions chez la personne surdouée. Comment l’écoute des besoins affectifs de l’enfant et ensuite de l’adolescent peut-elle avoir une influence sur la gestion des caractéristiques hors norme de ces enfants ?
Quel est notre rôle en tant que parent sur ce plan ? Comment atteindre une harmonie intérieure et une utilisation appropriée de ces compétences ?
Et surtout Yvane nous expliquera comment la connaissance de soi permet de faire le lien entre éducation passée et réactions de protection actuelles !
Assister à cette interview en direct
Le programme du jour (Vendredi 30 septembre)
19h00 : ANNE-BENEDICTE DAMON
« Femme surdouée et heureuse : est-ce possible ? »
Lors de cette interview nous aborderons l’intelligence sous un autre angle : en quoi l’intelligence peut-elle être différentielle si nous sommes une femme ou un homme ?
Anne-Bénédicte Damon abordera les facteurs de stress des enfants « surdoués » selon qu’ils soient fille ou garçon ainsi que leur rapport au potentiel. Il sera question de réalisation de soi. Quelles sont les stratégies utilisées par les filles plus particulièrement ? Quelles sont les clés pour les accompagner et les aider à s’épanouir en restant connectées à leur potentiel. Comment, à l’âge adulte, une femme peut-elle se réaliser d’un point de vue personnel et professionnel ?
Surprise : Anne-Bénédicte proposera une séance de 30 minutes pour répondre à de nouvelles questions juste après l’interview.
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21H00 : YVANE WIART
«Attachement et gestion des émotions chez la personne surdouée »
Yvane Wiart nous parlera du lien entre attachement et gestion des émotions chez la personne surdouée. Comment l’écoute des besoins affectifs de l’enfant et ensuite de l’adolescent peut-elle avoir une influence sur la gestion des caractéristiques hors norme de ces enfants ?
Quel est notre rôle en tant que parent sur ce plan ? Comment atteindre une harmonie intérieure et une utilisation appropriée de ces compétences ?
Et surtout Yvane nous expliquera comment la connaissance de soi permet de faire le lien entre éducation passée et réactions de protection actuelles !
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