Tant va la cruche
+2
Linstantprésent
traz
6 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Re: Tant va la cruche
Alors que ma vie se vidait
Que le sable coulait entre mes doigts
Que le silence avait engourdi mon âme
Pour longtemps
Un oiseau s'est posé sur mon épaule.
« Cui-cui, cui-cui…! »
M'a-t-il dit à l'oreille
En faisant la cabriole.
Je ne comprenais pas.
Mais dans la solitude
La parole est une fête
Alors j'ai jeté mon chapelet
Et j'ai dansé.
Un oiseau c'est beau
Hélas, il a des ailes.
Comme elles lui servent pour se poser
Elles lui servent pour s'envoler.
C'est tout le drame avec les oiseaux.
Que le sable coulait entre mes doigts
Que le silence avait engourdi mon âme
Pour longtemps
Un oiseau s'est posé sur mon épaule.
« Cui-cui, cui-cui…! »
M'a-t-il dit à l'oreille
En faisant la cabriole.
Je ne comprenais pas.
Mais dans la solitude
La parole est une fête
Alors j'ai jeté mon chapelet
Et j'ai dansé.
Un oiseau c'est beau
Hélas, il a des ailes.
Comme elles lui servent pour se poser
Elles lui servent pour s'envoler.
C'est tout le drame avec les oiseaux.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
La religion fait peut-être aimer Dieu mais rien n'est plus fort qu'elle pour faire détester l'homme et haïr l'humanité.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
La présence d’une autre personne – même une seule – entrave aussitôt ma pensée et, tandis que pour un homme normal le contact avec autrui est un stimulant pour son expression et son discours, ce contact chez moi, est un antistimulant – si toutefois ce mot forgé de toutes pièces est jugé recevable par la langue.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Je vous écris aujourd’hui, poussé par un besoin sentimental – un désir aigu et douloureux de vous parler. Comme on peut le déduire facilement, je n’ai rien à vous dire. Seulement ceci – que je me trouve aujourd’hui au fond d’une dépression sans fond. L’absurdité de l’expression parlera pour moi.
Je suis dans un de ces jours où je n’ai jamais eu d’avenir. Il n’y a qu’un présent immobile, encerclé d’un mur d’angoisse. La rive d’en face du fleuve n’est jamais, puisqu’elle se trouve en face, la rive de ce côté-ci ; c’est là toute la raison de mes souffrances. Il est des bateaux qui aborderont à bien des ports, mais aucun n’abordera à celui où la vie cesse de faire souffrir, et il n’ai pas de quai où l’on puisse oublier. Tout cela s’est passé voici bien longtemps, mais ma tristesse est plus ancienne encore.
Je suis dans un de ces jours où je n’ai jamais eu d’avenir. Il n’y a qu’un présent immobile, encerclé d’un mur d’angoisse. La rive d’en face du fleuve n’est jamais, puisqu’elle se trouve en face, la rive de ce côté-ci ; c’est là toute la raison de mes souffrances. Il est des bateaux qui aborderont à bien des ports, mais aucun n’abordera à celui où la vie cesse de faire souffrir, et il n’ai pas de quai où l’on puisse oublier. Tout cela s’est passé voici bien longtemps, mais ma tristesse est plus ancienne encore.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Nous sommes qui nous ne sommes pas, la vie est brève et triste. Le bruit des vagues, la nuit, est celui de la nuit même; et combien l'ont entendu retentir au fond de leur âme, tel l'espoir qui se brise perpétuellement dans l'obscurité, avec un bruit sourd d'écume résonnant dans les profondeurs!
Combien de larmes pleurées par ceux qui obtenaient, combien de larmes perdues par ceux qui réussissaient ! Et tout cela, durant ma promenade au bord de la mer, est devenu pour moi le secret de la nuit et la confidence de l'abîme.
Que nous sommes nombreux à vivre, nombreux à nous leurrer! Quelles mers résonnent au fond de nous, dans cette nuit d'exister, sur ces plages que nous nous sentons être, et où déferle l'émotion en marées hautes !
Combien de larmes pleurées par ceux qui obtenaient, combien de larmes perdues par ceux qui réussissaient ! Et tout cela, durant ma promenade au bord de la mer, est devenu pour moi le secret de la nuit et la confidence de l'abîme.
Que nous sommes nombreux à vivre, nombreux à nous leurrer! Quelles mers résonnent au fond de nous, dans cette nuit d'exister, sur ces plages que nous nous sentons être, et où déferle l'émotion en marées hautes !
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Bienheureux ceux qui ne confient leur vie à personne.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Nous n'aimons jamais vraiment quelqu'un. Nous aimons uniquement l'idée que nous nous faisons de ce quelqu'un. Ce que nous aimons, c'est un concept forgé par nous — et en fin de compte, c'est nous-mêmes.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
La solitude me désespère ; la compagnie des autres me pèse.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
La seule réalité pour moi, ce sont mes sensations.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Les choses n'ont de valeur que par l'interprétation qu'on en donne.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Passer des fantômes de la foi aux spectres de la raison, c'est simplement changer de cellule.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Rien n'a d'importance, et je crois que bien des gens ont considéré la vie comme un enfant turbulent, en soupirant après le calme qu'ils allaient enfin connaître quand il irait se coucher.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
J'ai pris une telle habitude de ressentir le faux comme le vrai, les choses rêvées aussi nettement que les choses vues, que j'ai perdu la capacité humaine, erronée me semble-t-il, de distinguer la vérité du mensonge.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
J'éprouve un dégoût physique pour l'humanité ordinaire : c'est d'ailleurs la seule qui existe.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Renoncer, c'est nous libérer. Ne rien vouloir, c'est pouvoir.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Nous sommes faits de telle sorte que notre intelligence, qui ennoblit certaines de nos émotions ou de nos sensations, et les élève au-dessus des autres, les rabaisse aussi quand elle pousse son analyse jusqu'à les comparer à d'autres. J'écris comme un qui dort, et ma vie tout entière est un reçu sans signature.
Dans le poulailler qu'il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu'on lui a donné deux perchoirs.
Dans le poulailler qu'il ne quittera que pour mourir, le coq chante des hymnes à la liberté parce qu'on lui a donné deux perchoirs.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Presque tous les hommes, dans le secret de leur cœur, rêvent d'un grand impérialisme bien à eux, de la sujétion de tous les hommes, de la soumission de toutes les femmes, de l'adoration de tous les peuples et, pour les plus nobles, de toutes les époques...
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
La plupart des gens souffrent de cette infirmité de ne pas savoir dire ce qu'ils voient ou ce qu'ils pensent. [...] La littérature tout entière est un effort pour rendre la vie bien réelle. Comme nous le savons tous, même quand nous agissons sans le savoir, la vie est absolument irréelle dans sa réalité directe : les champs, les villes, les idées, sont des choses totalement fictives, nées de notre sensation complexe de nous-mêmes. Toutes nos impressions sont incommunicables, sauf si nous en faisons de la littérature.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
C'est peut-être le dernier jour de ma vie,
J'ai salué le soleil, en levant la main droite,
Mais je ne l'ai pas salué pour lui dire adieu,
J'ai fait signe que j'aimais bien le voir encore : rien d'autre.
J'ai salué le soleil, en levant la main droite,
Mais je ne l'ai pas salué pour lui dire adieu,
J'ai fait signe que j'aimais bien le voir encore : rien d'autre.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Putain, on dirait du Kiss.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Tant va la cruche
Ben nan ma couille Kiss y produit sa propre cuisine,
moi je control vé !
moi je control vé !
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Nan, mais je veux dire quand il est chiant.
Numero6- Messages : 6843
Date d'inscription : 15/12/2012
Age : 64
Re: Tant va la cruche
Ah oui c'est à dire tout le temps depuis ses premiers écrits de jeunesse quoi !
Mais je me propose d'être plus chiant encore, sans le frontisme en bandoulière.
Mais je me propose d'être plus chiant encore, sans le frontisme en bandoulière.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Une sorte de prénévrose de ce que je serai quand je ne serai plus, me glace le corps et l'âme, comme un souvenir de ma mort future qui me hérisse au-dedans de moi. Dans un brouillard d'intuition, je me sens matière morte, couché sous la pluie, pleuré par le vent. Et le froid de ce que je ne sentirai pas étreint mon cœur d'à présent.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
J'ai honte des rituels, des symboles, honte aussi d'acheter quelque chose dans la rue. On pourrait ne pas bien empaqueter mes bananes, ne pas me les vendre comme on doit les vendre, parce que je ne saurais pas les acheter comme on doit les acheter. On pourrait trouver ma voix bizarre, quand je demanderais le prix. Mieux vaut écrire que risquer de vivre, même si vivre se réduit à acheter des bananes au soleil, aussi longtemps que dure le soleil et qu'il y a des bananes à vendre.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Je raconte avec indifférence mon autobiographie sans événements, mon histoire sans vie. [...] Si j'écris ce que je ressens, c'est qu'ainsi je diminue la fièvre de ressentir. Ce que je confie n'a pas d'importance, car rien n'a d'importance. Je fais des paysages de ce que j'éprouve. Je m'offre des vacances de mes sensations.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Pieyre a écrit:Et le temps seul peut parfois sauver.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Les maux de l'esprit, malheureusement, font moins souffrir que ceux de la sensibilité, et ceux-ci moins que ceux du corps. Je dis « malheureusement » parce que la dignité humaine demanderait l'inverse. Aucune sensation angoissée du mystère ne peut faire souffrir comme l'amour, la jalousie ou le regret, ne peut suffoquer comme une peur physique intense, ou transformer comme la colère ou l'ambition. Mais il est également vrai qu'aucune des douleurs qui déchirent l'âme ne parvient à être aussi réellement douleur qu'une rage de dents, une crise de coliques ou (j'imagine) les douleurs de l'enfantement.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Numero6 a écrit:Les répliques ne font jamais écho, ça c'est bon pour les mémères. Tu guettes pas le rebond, à chaque fois c'est new balls.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
En fin de compte, qui suis-je, lorsque je ne joue pas ? Un pauvre orphelin abandonné dans les rues des Sensations, grelottant de froid aux coins venteux de la Réalité, obligé de dormir sur les marches de la Tristesse et de mendier le pain de l'Imaginaire. [...]
Mais le vent traîne dans les rues, les feuilles tombent sur le trottoir... Je lève les yeux et je vois les étoiles, qui n'ont aucun sens... Et au milieu de tout cela il ne reste que moi, pauvre enfant abandonné, dont aucun Amour n'a voulu pour fils adoptif, ni aucune Amitié pour compagnon de jeu.
Mais le vent traîne dans les rues, les feuilles tombent sur le trottoir... Je lève les yeux et je vois les étoiles, qui n'ont aucun sens... Et au milieu de tout cela il ne reste que moi, pauvre enfant abandonné, dont aucun Amour n'a voulu pour fils adoptif, ni aucune Amitié pour compagnon de jeu.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Certains ont dans leur vie un grand rêve, et ils le trahissent. D'autres n'ont pas dans leur vie le moindre rêve — et ils le trahissent tout autant.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Je me trouve ici sans raison, comme tout dans la vie.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Je ne distingue pas, fondamentalement, un homme d'un arbre ; et, sans aucun doute, ma préférence va à celui des deux qui produit le meilleur effet décoratif, et qui intéresse davantage mes yeux pensants. Si c'est le cas de l'arbre, alors je souffre davantage de voir couper l'arbre que de voir l'homme mourir. Il est des départs de soleil couchant plus douloureux pour moi que la mort d'un enfant.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Éternels passagers de nous-mêmes, il n'est pas d'autre paysage que ce que nous sommes. Nous ne possédons rien, car nous ne nous possédons pas nous-mêmes. Nous n'avons rien parce que nous ne sommes rien. Quelles mains pourrais-je tendre, et vers quel univers ? Car l'univers n'est pas à moi : c'est moi qui suis l'univers.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Mais avec le temps quelque chose en nous résiste à la contagion du spleen.
Fata Morgana- Messages : 20818
Date d'inscription : 09/02/2011
Age : 66
Localisation : Un pied hors de la tombe
Re: Tant va la cruche
Ce que l'on a perdu, ce que l'on aurait dû vouloir, ce que l'on a obtenu et gagné par erreur ; ce que nous avons aimé pour le perdre ensuite et constater, après l'avoir perdu et l'aimant pour cela même, que tout d'abord nous ne l'aimions pas.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Aucune idée brillante ne peut être mise en circulation sans qu'on y ajoute quelque élément de stupidité. La pensée collective est stupide parce qu'elle est collective : rien ne peut franchir les barrières du collectif sans y laisser, comme une dîme inévitable, la plus grande part de ce qu'elle peut comporter d'intelligent.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
J'assiste à moi-même. Je suis mon propre spectateur. Mes sensations défilent devant je ne sais quel regard intérieur, comme des choses extérieures. Je m'ennuie de moi-même en tout. Toutes les choses, jusqu'à leurs racines de mystère, ont la couleur de mon ennui.
Déjà flétries, les fleurs que les Heures avaient déposées pour moi. […] La moindre action m'est aussi pénible qu'un acte d'héroïsme. […] Je n'aspire à rien. J'ai mal à la vie. J'ai mal là où je me trouve, et j'ai déjà mal là où j'imagine pouvoir me trouver.
Déjà flétries, les fleurs que les Heures avaient déposées pour moi. […] La moindre action m'est aussi pénible qu'un acte d'héroïsme. […] Je n'aspire à rien. J'ai mal à la vie. J'ai mal là où je me trouve, et j'ai déjà mal là où j'imagine pouvoir me trouver.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
On me tend la foi comme un paquet bien ficelé sur un plateau tombé de nulle part. On voudrait que je l'accepte, mais sans l'ouvrir. On me tend la science comme un couteau sur un plat, pour ouvrir les pages d'un livre dont toutes les pages sont blanches. On me tend le doute comme de la poussière au fond d'une boîte ; mais pourquoi m'apporter cette boîte, qui ne contient que de la poussière ?
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Chaque fois que mes desseins se sont élevés, sous l'influence de mes rêves, au-dessus du niveau de me vie quotidienne, et que, pour un instant, je me suis cru dans les hauteurs, comme l'enfant en haut de sa balançoire — chaque fois j'ai dû, tout comme lui, redescendre au niveau du jardin public et reconnaître ma défaite. [...]
Je suppose que la plupart des gens, croisés au hasard des rues, emportent eux aussi [...] un même élan vers cette guerre inutile d'une armée sans bannières. Et eux tous [...] doivent connaître, comme moi, la grande, la sordide défaite, [...] une défaite minable et boutiquière.
Ils ont tous, comme moi, une âme exaltée et triste. [...] Ils ont tous, comme moi, leur avenir derrière eux.
Je suppose que la plupart des gens, croisés au hasard des rues, emportent eux aussi [...] un même élan vers cette guerre inutile d'une armée sans bannières. Et eux tous [...] doivent connaître, comme moi, la grande, la sordide défaite, [...] une défaite minable et boutiquière.
Ils ont tous, comme moi, une âme exaltée et triste. [...] Ils ont tous, comme moi, leur avenir derrière eux.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Toutes les lettres d’amour sont ridicules. Ce ne serait pas des lettres d’amour si elles n’étaient pas ridicules…
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
Si je meurs très jeune, écoutez ceci :
je ne fus jamais qu’un enfant qui jouait.
je fus idolâtre comme le soleil et l’eau
d’une religion ignorée des seuls humains.
Je fus heureux parce que je ne demandai rien.
non plus que je ne me livrai à aucune recherche ;
de plus je ne trouvai qu’il y eût d’autre explication
que le fait pour le mot explication d’être privé de tout sens.
je ne fus jamais qu’un enfant qui jouait.
je fus idolâtre comme le soleil et l’eau
d’une religion ignorée des seuls humains.
Je fus heureux parce que je ne demandai rien.
non plus que je ne me livrai à aucune recherche ;
de plus je ne trouvai qu’il y eût d’autre explication
que le fait pour le mot explication d’être privé de tout sens.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
L'inconscience est le fondement de la vie. S'il pouvait penser, le cœur s'arrêterait.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Re: Tant va la cruche
La vie est creuse, notre âme est creuse, le monde entier est creux. Tous les dieux meurent, d'une mort plus profonde que la mort. Tout est plus vide que le vide. Tout se réduit à un chaos de choses nulles.
traz- Messages : 159
Date d'inscription : 15/04/2016
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Pourquoi tant de méchancetés ?
» Une HQI parmi tant d'autres!
» modèle original mais pas tant!
» Pourquoi y a t’il tant de TSA chez les HPI?
» Tant pis pour vous...
» Une HQI parmi tant d'autres!
» modèle original mais pas tant!
» Pourquoi y a t’il tant de TSA chez les HPI?
» Tant pis pour vous...
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum