news lifes :)

+5
Mag
RupertDrop
Corbex
offset
Kondomm
9 participants

Page 12 sur 22 Précédent  1 ... 7 ... 11, 12, 13 ... 17 ... 22  Suivant

Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Lun 9 Mai 2016 - 20:49

HazaH a écrit:
Zeish a écrit:sympathique  
Alors toi, je ne sais pas si ça tient à ton pseudonyme, mais ce dernier me rappelle quelqu'un que j'ai connu via un autre forum..  Wink (Et d'ailleurs si tu es la Zeish que je connais, tu me reconnaitras peut-être aussi)

Bon ben moi je ne me mêle pas des futurs couples des z'autres Smile sinon après on part dans le triangle, toussa toussa.



Ca sent le complot du New order votre truc Smile Je ne veux rien savoir je suis timide  Very Happy

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Lun 9 Mai 2016 - 21:07

La caravane est passée...... les chiens n'ont pas aboyé, mais quand j'ai reçu le chameau... j'ai failli piquer un phare dunkerquois......


news lifes :) - Page 13 Photo259


Le phare dunkerquois ça ressemble à une beat


news lifes :) - Page 13 Photo260



En fait j'ai aussi le don de pouvoir faire apparaître, grâce à la "crypte tonique" (pardon Smile c'est venu en flux intuitif) bleue, le cd de Monsieur Fata Morgana au milieu de mes mouettes de salon (oui oui on danse la "mouette de salon"),

Alors j'ai pu répondre à la question : Adultes surdoués, cadeau ou fardeau ?

Cadeau !!!! et avec des bonuxnews lifes :) - Page 13 Photo261


Les petits joueurs eux écoutent "Renoud"... et moi j'écoute "Run out".


Certains voient passer des éléphants roses, moi désormais je vois passer des chameaux.....

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 11:51

Le doigt de se tromper

L’âme burger 

Métaphysique de l'amour 

Vous, doctes à la haute et profonde science, Vous qui devinez et qui savez Comment, où et quand tout s'unit, Pourquoi tout s'aime et se caresse; Vous, grands savants, instruisez-moi! Découvrez-moi ce que j'ai là, Découvrez-moi où, comment, quand Et pourquoi pareille chose m'arriva. 
BÜRGER.

http://www.echosdumaquis.com/Accueil/Textes_(A-Z)_files/Scho%20Me%CC%81taphysique%20de%20l'amour.pdf

---------------------------------------------------
Mets ta physique de coté, on va se coucher
------------------------------------------------

http://albaab.free.fr/Beigbeder,%20Fr%C3%A9d%C3%A9ric%20-%20L'amour%20dure%20trois%20ans.pdf
-----------------------------------------------------------
Et après
-----------------------------------------------------
https://beq.ebooksgratuits.com/vents/barbey-amour.pdf
--------------------------------------------
Il commence à te barber, et tu files à Barbes, en mode Mano solo ? avé la Sncf c'est possible ?
--------------------------------------------------
https://w2.vatican.va/content/dam/francesco/pdf/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20160319_amoris-laetitia_fr.pdf
-----------------------------------------------------
Ah Maurice
---------------------------------------
http://classiques.uqac.ca/classiques/janet_pierre/amour_et_haine/janet_amour_et_haine.pdf
---------------------------------------------
L'amour sans jeu d'échecs, il est le roi, elle est la reine.

Sors tes couverts, j'ai fait des tags à t'elles
------------------------------------------------
http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/433.pdf
-------------------------------------------
L'insconstance

http://www.leboucher.com/pdf/dorat/dorat.pdf

http://www.eyrolles.com/Chapitres/9782212538380/Chap5_Lamy.pdf
--------------------------------------------
Pas d'hasard, Biohazard



Bref si on s'arrête à ses pensées, ses émotions, ses ressentis.... disorder
-------------------------------------
«ÞCe que la physique nous apprend de la propriété des corps et de la lumière ne rend pas l’herbe moins verte.Þ» Robert Musil1
----------------------------------
C'est juste physique ?
----------------------------------
http://www.seuil.com/extraits/9782021054347.pdf
--------------------------------
Bipéde et F, be "pdf"
-----------------------------
Sois un acrobate reader
---------------------------------------

http://www.jeromebonnetto.net/guests/L'Amour%20absolu.pdf
------------------------
Lab soluce
-----------------------------------------
« Quels sont vos moyens d’existence ? — Je n’ai point de ressource, En maison ni en bien : J’ai cinq sous dans ma bourse, Voilà tout mon moyen. » 

CHARLES DEULIN Contes et légendes d’un bon flamand.
------------------------------------------------
http://www.jeromebonnetto.net/guests/L'Amour%20absolu.pdf


La violence nuit gravement à l'amour - Canton du Jura

https://www.jura.ch/Htdocs/Files/.../pdf/BrochureJetaimeweb.pdf?...1


[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[*]
[/list]

l'esprit qu'il existe également des garçons victimes de violences et des filles auteur-e-s de violences. ... de l'engrenage, pour qu'enfin en amour, on puisse se la.

--------------------------------------
Après Charles, Harles
------------------------------------------------

http://lepreaucdr.fr/wp15/wp-content/uploads/2015/06/DP_Arlequin_poli_par_l_amour.pdf

-----------------------------------------

« Parler le silence  : les mots de l’amour »



https://www.erudit.org/culture/spirale1048177/spirale1050354/17879ac.pdf


-------------------------------------------------------------
- Parlez moi d'amour, dites moi des choses tendres
- Euh, "Pimousse" ?


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:58, édité 1 fois (Raison : Mis en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 11:58

https://books.google.fr/books?id=DNA5AAAAcAAJ&pg=PA135&lpg=PA135&dq=l%27amour+pdf&source=bl&ots=m3HZi9J65t&sig=SGtFGwTq1tzPiwRi-bjszE9MXhM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiRvPrZnc_MAhXBVxQKHcZPBDY4WhDoAQgyMAQ#v=onepage&q=l'amour%20pdf&f=false



Alors du coup Elmer fout le beat, mais du coup dans quel sens ?

La profondeur de la poésie parfois....


L'alibi DO

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:05

La méditation sensuelle mène au râle et liens.
-----------------------------
http://www.forum-religion.org/bouddhisme/qu-est-ce-que-la-meditation-t29170.html
---------------------------------------
C'est vrai que c'était marqué aussi que c'était différent chez le doué. Il faut que je retrouve la page.
-----------------
Al Caline.
-----------------------------
ÉPANOUISSEMENT 

La méditation C'est l'acte total de vivre La vie pleine et harmonieuse C'est l'être silencieux Intemporel et sans mouvement. La méditation C'est réaliser pleinement Le divin dans l'humain. Tout le reste est partiel Et faux. 
http://www.vimalathakar.fr/media/la_meditation.pdf
---------------------------------------------------
Du coup alors on finit dans le divan ?
-------------------------------------------------
http://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-maroc-medieval-dossier-de-presse.pdf
------------------------------------------------------
Toi, il faut toujours que tu l'ouvres, hein ?
Ben oui là je vais chez le dentiste, je suis obligée, sinon il va avoir une dent contre moi Smile (tu visualises l'expression : avoir une dent contre moi ? funny, hein ? la langue française..
-----------------------------------------------------------------------------------------


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:59, édité 1 fois (Raison : mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:09

http://1s2descartes.free.fr/FO2Sq2Se1.pdf

Quand je m'ennuie, je me relis (oui mais alors du coup dans quel sens ?)



Ca remet tout en question le double sens en fait.

Mais alors le double sens on le met où ? dans les 5 sens ? et t'as passé à aller faire de l'essence ? pour avoir un coté attracteur ? la pelle de la plaine...

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:11

Comme dit un de mes potes homo (j'en ai aussi un arabe et tout et tout, pour faire bien Smile au café dessert) :

"on n'est jamais trop pdf"

Ce genre de choses peut me faire marrer au moins une semaine et de façon aléatoire...

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:13

Ah l'effleure du Mâle : 

Parfois t'as les fleurs, parfois tu as le "tiens, y'a du monde au balcon", 

L'important est qu'il soit beau de l'air...

Et ça fait 45 ans que ça dure... je ne me lasse pas Smile 

C'est les sens y'elle  tongue

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:18

http://www.asperger-integration.com/mediapool/76/764074/data/Microsoft_Word_-_Chronique_Amitie.pdf

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:19

http://olivier.godechot.free.fr/hopfichiers/amitie.pdf

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:21

http://www.igm.org.il/_Uploads/DigitalLibrary/Theses/ido.pdf

Et si c'est rond ?
Ben ça veut dire que c'est pas carré,

et on en revient toujours au chocolat. La la la lala

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 12:25

et s'étirer dans tous les sens, ça prend aussi une autre tournure.

http://www.livresnumeriquesgratuits.com/uploads/Les_39_secrets_de_l_amitie.pdf

Je n'aime pas les piqûres. J'ai toujours du prévoir 1 heure pour les prises de sang, 20 minutes pour m'évanouir presque avant, le temps de la prise, et le temps de m'évanouir après.

http://sescho.free.fr/Ciceron_Biens-Maux.pdf

C'est chaud.

https://www.sos-amitie.com/documents/10181/0/Observatoire+2015.pdf/ff9dc371-b724-49ea-8cda-32948113369d

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 16:25

Dormir pour nettoyer et réinitialiser le cerveau

Le cerveau à tous les niveaux, le 4 novembre 2013, 15h34

Il est toujours étonnant de se rappeler qu’on passe le tiers de notre vie à dormir et qu’on ne sait pas encore exactement à quoi sert le sommeil ! Deux études récentes viennent cependant jeter un peu de lumière sur cette obscure question.


news lifes :) - Page 13 Swr
Cliquer sur la photo pour agrandir

La première, de Lulu Xie et son équipe, publiée dans la revue Science en octobre dernier, montre comment le sommeil nettoie notre cerveau des toxines accumulées durant la journée. 
En utilisant une technique de microscopie dite « à deux photons », ils ont pu observer chez la souris vivante un taux d’évacuation des déchets métaboliques plus élevé durant son sommeil que lorsque la souris est éveillée. Ce nettoyage nocturne serait rendu possible par la dilatation des flux de liquide interstitiel permettant une plus grande évacuation des substances toxiques, incluant la protéine bêta-amyloïdeimpliquée dans l’Alzheimer.
La seconde étude vient renforcer une fonction qui a reçu toutes sortes d’appuis plus ou moins directs au cours des dernières années, celle de la consolidation mnésique. Autrement dit, dormir aide à retenir les apprentissages de la journée et, probablement aussi, à oublier tout ce qui n’était pas nécessaire dans le bombardement sensoriel subi durant l’éveil. Bref, à faire une sorte de réinitialisation des synapses, ces lieux de connexion entre les neurones dont l’efficacité est modulable par l’apprentissage.
L’étude de Olena Bukalo, publiée pour sa part en mars dernier, part de l’observation que, durant le sommeil profond ainsi que durant l’état d’éveil “tranquille” (« quiet wakefulness”, en anglais), les neurones de l’hippocampe déchargent de brèves séries de potentiels d’action à haute fréquence (100-300 Hz) en synchronicité appelées “Sharp-Wave Ripple complexes » (SWR), en anglais.
On savait que perturber ces bouffées de potentiels d’action diminue la rétention de ces informations, suggérant qu’elles sont essentielles à la consolidation de la mémoire. Mais on connaissait peu de chose sur la façon dont ces influx nerveux affectaient l’efficacité synaptique associée à la mémoire dans l’hippocampe.
C’est ici qu’entrent en jeu d’autres études qui avaient pu démontrer que les “sharp-wave ripple complexes » se propagent de manière « antidromiques » sur les axones des neurones de la région CA1 de l’hippocampe, c’est-à-dire dans le sens inverse du sens habituel de la propagation de l’influx nerveux (qui va des dendrites vers l’axone). Comme ces bouffées de potentiels d’action antidromiques peuvent ainsi remonter jusque dans les dendrites des neurones de CA1, l’efficacité des connexions synaptiques à cet endroit pourrait y être modifiée.
Bukalo et ses collègues ont réussi à produire des potentiels d’action antidromiques en dépolarisant ces axones par application du neurotransmetteur GABA ou augmentation de l’efficacité des « gap junctions » (par où les “sharp-wave ripple complexes » en provenance d’autres neurones s’introduiraient dans l’axone). Cette dépolarisation a produit une réduction de l’efficacité des synapses dans les dendrites du neurone. De plus, une stimulation électrique directe (et donc plus intense) des axones induisait quant à elle une dépression synaptique largement répandue et de longue durée dans les dendrites de ces neurones. .
Mais ce qui rend cette expérience vraiment intéressante, c’est la constatation qu’une stimulation synaptique arrivant par la suite dans les dendrites de ces neurones en provenance d’un autre neurone situé en amont (donc dans la direction classique de la propagation de l’influx nerveux) et qui était auparavant trop faible pour produire une potentialisation synaptique, était maintenant capable d’induire une augmentation de l’efficacité synaptique de longue durée.
Comme si le cerveau opérait durant la nuit une vaste opération de réinitialisation (« rescaling » ou « reset », en anglais) des synapses dans cette structure essentielle au stockage de nos souvenirs explicites qu’est l’hippocampe. Ces “sharp-wave ripple complexes » qui envahissent le neurone dans le « mauvais sens » pourraient ainsi contribuer à une consolidation sélective de certains souvenirs : ceux qui, par leur signification pour le sujet, parviendraient à se démarquer de cette remise à niveau généralisée de tout ce qui n’a pas été retenu comme important dans la journée précédant une bonne nuit de sommeil.
http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2013/11/04/dormir-pour-nettoyer-reinitialiser-cerveau
---------------------------------------------------------------------------------
CELLULES SOUCHES 
La sieste sélectionne les neurones


vie - par Propos recueillis par Marine Cygler dans mensuel n°457 daté novembre 2011 à la page 20 (490 mots) | Gratuit

Pierre-Marie Lledo dirige le laboratoire perception et mémoire à l'Institut Pasteur. Il est spécialiste des cellules souches neurales chez l'adulte.

Une équipe japonaise vient de montrer que le sommeil joue un rôle dans la vie et la mort des neurones récemment formés dans le cerveau. En quoi ces travaux sont-ils novateurs ?

P.-M.L. Takeshi Yokoyama et son équipe de l'université de Tokyo se sont intéressés au bulbe olfactif, une des rares régions du cerveau où de nouveaux neurones apparaissent constamment à l'âge adulte. On savait que la moitié de ces nouveaux neurones disparaissent deux semaines après avoir intégré les circuits nerveux. Et l'on savait également que ces neurones éliminés sont remplacés par de nouvelles cellules nerveuses, dont la moitié disparaît à son tour. 

Jusqu'à présent on pensait que les cellules qui disparaissaient étaient génétiquement prédisposées à mourir. Mais nos confrères japonais viennent de montrer que c'est l'environnement de la cellule, le contexte dans lequel elle est produite, qui fait qu'elle meurt ou pas. Plus précisément, ils ont montré que le sommeil joue un rôle majeur dans ce processus : il sélectionne les neurones destinés à mourir [1].


Comment ont-ils fait ce lien entre sommeil et tri des neurones ?

P.-M.L. En comptant les neurones dans des coupes de bulbe olfactif de souris à différentes heures de la journée, ils ont découvert que le processus de mort cellulaire se déroulait pendant le sommeil qui suit un repas. Plus précisément, les neurones destinés à mourir sont sélectionnés durant la phase de sommeil paradoxal, pendant laquelle l'animal rêve. Il se pourrait que cette sélection ait lieu sous l'effet d'une hormone sécrétée pendant le sommeil, d'un peptide fabriqué après l'ingestion de nourriture, ou encore d'un peptide sécrété par les centres
nerveux lors du rêve.

L'ensemble des neurones présents reçoit ce signal. Pourquoi ne meurent-ils pas tous ?

P.-M.L. Les auteurs ont essayé d'identifier des facteurs susceptibles d'expliquer la survie de la moitié de ces neurones. Ils ont découvert que les neurones qui survivaient étaient ceux activés par les odeurs émises durant le repas précédant le sommeil. Lorsqu'une molécule odorante se fixe sur son récepteur, dans le nez, un message électrique parvient jusqu'au bulbe olfactif. Les nouveaux neurones qui s'y
trouvent et qui réceptionnent le signal électrique sont alors « marqués », d'une façon qui n'a pas encore été identifiée. Lors du sommeil paradoxal qui suit le repas, ils sont les seuls à échapper à la mort.

Quel est l'intérêt d'avoir sans cesse de nouveaux neurones ?
P.-M.L. 

En 2009, notre équipe a découvert que les cellules qui viennent de naître sont hyperréactives : elles discriminent très bien les différentes odeurs et assurent une très bonne mémorisation de l'information ainsi perçue. Or cette propriété se perd très vite, en moyenne quatre semaines après la naissance des nouveaux neurones. On comprend dès lors l'intérêt de renouveler perpétuellement le pool de cellules nerveuses qui viennent de naître, de façon à n'avoir que de jeunes neurones.

Par Propos recueillis par Marine Cygler

http://www.larecherche.fr/actualite/vie/cellules-souches-sieste-selectionne-neurones-01-11-2011-70031


--------------------------------------------------------------------------

Nettoyage de printemps pour neurones en surcharge pondérale

Publié le 12 avril, 2015 par Helene Hug

news lifes :) - Page 13 Printemps

Nettoyage de printemps avec une cure d’optimisme pour retrouver une seconde jeunesse neuronale, ça vous dit ? Vous est-il arrivé de vous sentir cérébralement submergé au point d’être à la limite du burnout ou dit autrement, du pétage de plomb ? Vous est-il arrivé de ressentir une pression telle dans votre cerveau que vous-vous demandiez si vous n’alliez pas être victime d’un incident de santé ? Ces symptômes ne ressembleraient-ils pas à du surmenage ? 

Vos neurones ont-ils la capacité de souffrir de surcharge pondérale ? 

Assurément ! Votre boite crânienne n’étant pas extensible, un nettoyage de printemps avec une cure d’optimisme s’impose d’elle-même. Voici donc une cure d’optimisme à pratiquer sans modération, pour retrouver une seconde jeunesse neuronale, en compagnie de Dame Philosophie en personne accompagnée de Sir Sans stress.

Cet article participe à l’évènement inter blogueur du site developpementpersonnel.org pour le festival de la croisée des blogs d’avril 2015 organisé par Katibel.


Nettoyage de printemps  s’invite avec Dame Philosophie et Sir Sans Stress



Au début de l’an 2014, pour faire face aux inévitables évènements stressant de la vie, j’ai pris la décision de développer ma propre philosophie de vie pour que ces évènements, dits stressants, le soient moins. 

Cette philosophie de vie pourrait très bien s’appeler « Nettoyage de printemps pour neurones en surcharge pondérale », ou cure d’optimisme. D’ailleurs cette cure d’optimisme à durer plus d’un printemps puisque j’ai perduré dans le temps. Après plus d’une année de cette pratique, je vous en communique le bilan en vous faisant part de ce qui a marché, de ce qui est perfectible et de mes principales pistes me portant encore actuellement. (Décidément, aimant les bonnes choses de la vie, et bien j’y ai pris goût !)

Car ce qui est propre pour une personne, ne l’est pas forcément pour l’autre. A chacun de développer ses outils pour garder ses neurones en santé. Chacun est libre d’adapter son nettoyage de printemps, une cure d’optimisme pour neurones en surcharge pondérale est toujours bonne pour la santé. A essayer sans limite… Et l’essayer, c’est l’adopter ! J’en suis la preuve !


news lifes :) - Page 13 Confianc-en-soi


Nettoyage de printemps, choisir le mieux pour vous

Bilan du nettoyage de printemps 2014 

ma cure d’optimisme a connu des hauts et des bas. Mais dans l’ensemble, ce nettoyage de printemps m’a permis de garder le cap dans les périodes de tempêtes. Mes neurones ainsi allégées par ce nettoyage de printemps, n’étaient plus en surcharge pondérale et se sentaient plus à même de braver les intempéries de la vie. Pendant les premiers mois de cette cure d’optimisme, j’ai prêté attention à mes pensées en les nettoyants de tout négativisme inutile. En fait, je n’avais pas de résolution précise pour l’année 2014. Sauf celle de suivre une cure d’optimisme. 

Cette résolution unique, je l’ai tenue. Ce qui a donné un regain d’énergie à mes neurones, du moins dans la façon de voir l’existence et d’appréhender toutes situations confortables et moins confortable. Pourquoi parler des situations confortables ? Je vais vous expliquer cela.

J’oubliais de vous dire, que pendant des décennies, j’étais d’un naturel à me faire du souci pour tout et n’importe quoi. Ces dernières années, bien que ma tendance était à l’optimisme, me restait encore à travailler ma philosophie de vie pour tendre à une meilleure qualité de vie. C’est dit, passons à la recette mitonnée avec l’amour du cœur.


Nettoyage de printemps ou cure d’optimisme pour neurones en surcharge pondérale, recette partagée par Dame Philosophie et de Sir Sans stress :



Ingrédients du nettoyage de printemps : 

votre vie, attitude mentale, souplesse d’esprit et du cœur, zen attitude, patience, persévérance, amour de l’autre et de soi, empathie, attention pour soi et pour l’autre,

Quantités du nettoyage de printemps : 

à discrétion… Sans limite, il n’y a pas de surdosage, quelle chance !

Application du nettoyage de printemps : 

suivre à la lettre ce qui suit sans s’inquiéter du résultat qui ne sera que réussi. Enfin une recette inratable, sacrée bonne nouvelle, par les temps qui courent !

news lifes :) - Page 13 Quantite


Recette du nettoyage de printemps

Résultat du nettoyage de printemps : 

vie plus en zénitude, énergie retrouvée, clarté des idées, bien-être au quotidien, décisions objectives, paix de l’esprit, joie de vivre… Optimisme retrouvé… avec neurones tout en jeunesse.


[list="color: rgb(56, 99, 37); font-family: 'Times New Roman', Times, serif; font-size: 15.96px; line-height: 23.94px; border: 0px; border-image-source: initial; border-image-slice: initial; border-image-width: initial; border-image-outset: initial; border-image-repeat: initial; margin-right: 0px; margin-bottom: 1.5em; margin-left: 2em; outline: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; vertical-align: baseline; word-wrap: break-word; list-style-position: outside; text-align: justify; background-image: initial; background-attachment: initial; background-color: transparent; background-size: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-position: initial; background-repeat: initial;"]
[*]Dans le grand saladier de la vie, en premier lieu, remplissez-le de votre vie absolument comme elle vient, vous allez économiser beaucoup d’énergie sur le plan neuronal. Génial, plus de gaspillage ! Votre saladier est plein ?

[*]Puis ajouter l’attitude mentale : Ce que j’ai coutume de dire autour de moi : si tu te fais du souci, du mouron pour une chose, il n’y a que toi que cela ennuie. L’autre s’en moque éperdument, ce n’est pas son problème !


[*]Verser la zen attitude, il est plus facile de prendre le recul nécessaire pour observer ce qui nous soucie et prendre ensuite les décisions qui s’imposent… Si nécessaire bien évidemment !


[*]Il est temps de verser la patience, l’empathie, la persévérance dans le saladier.

[*]Avec une solide spatule dotée des pouvoirs de la souplesse d’esprit et du cœur, de l’amour de l’autre et de soi et de l’attention pour soi et pour l’autre, remuer jusqu’à obtention d’un juste équilibre d’une philosophie homogène vous rendant pleinement heureux.

[*]Laisser reposer jusqu’à équilibre de toutes ces forces en vous et capacité d’en intégrer le bienfondé pour votre bien-être avant de le partager autour de vous.

[*]Dégustez et partager sans modération aucune !


[/list]
PS : je n’ai pas oublié, pourquoi parler des moments heureux ? 

Dame Philosophie et Sir Sans stress vous livre quelques pensées  : les moments heureux arrivent parfois par surprise. Je l’ai vécu. Ma gratitude envers ces moments heureux me permet d’engranger des forces pour avoir une attitude adaptée devant des évènements moins plaisants. 

Nettoyage de printemps ou cure d’optimiste ? Peu importe, ma recette pour pallier aux neurones en surcharge pondérale est fonctionnelle. Nettoyage de printemps oblige : chaque évènement de la vie, heureux en l’occurrence permet d’engranger une foi sans faille face aux évènements moins heureux de notre vie. Surtout, garder toujours en tête ces moments heureux dans une attitude de gratitude. C’est un état d’esprit : chaque évènement, heureux ou moins heureux de notre vie est une opportunité pour grandir et nous aider à prendre la vie comme elle vient pour en tirer les bienfaits que cette vie nous offre. Sachons apprécier les bienfaits de nos vie. Bon nettoyage de printemps, tout à sa raison d’être. Merci la vie, sacré enseignante celle-ci ! Et vous, qu’est-ce que la vie vous a enseigné et que vous avez pris comme un cadeau ?


PPS : Ce qui reste perfectible dans le nettoyage de printemps, 

rien n’est jamais parfait vous vous en doutez, n’est-ce pas ? Quand j’ai décidé et proclamé ma philosophie de vie, je ne savais pas que parfois j’allais être confrontée à quelques difficultés. La vie n’est-elle pas jalonnée de cailloux, pierres que nous devons surmonter pour continuer d’avancer ? Chaque difficulté rencontrée durant ces derniers mois m’ont confronté à cette philosophie de vie comme si celle-ci voulait me mettre à l’épreuve. Nettoyage de printemps, ou cure d’optimisme tire souvent par la chemise Dame Philosophie et Sir Sans Stress pour alerter sur la nécessité de vigilance de notre état d’esprit dans notre vie au quotidien. Restons donc vigilant !

http://www.reussitepossible.com/nettoyage-de-printemps-pour-neurones-en-surcharge-ponderale/


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 16:10, édité 1 fois (Raison : Mis en papage (on aura remarqué le ps ps :))

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 16:32

Une nouvelle étude nous éclaire sur la dégénérescence régionale dans la MH
news lifes :) - Page 13 Score-4-408bde711e235feea170c3cf9b68e364

Pourquoi certains neurones meurent dans la MH? Une nouvelle étude suggère un lien avec leur efficacité à recycler.


Par [url=http://fr.hdbuzz.net/people/Kurt Jensen]Dr Kurt Jensen[/url] le 11 avril 2014Edité par [url=http://fr.hdbuzz.net/people/Jeff Carroll]Dr Jeff Carroll[/url]; Traduit par [url=http://fr.hdbuzz.net/people/Laurie Galvan]Laurie Galvan[/url]



Initialement publié le 12 novembre 2013


Certaines régions du cerveau dégénèrent plus vite que d’autres dans la maladie de Huntington. L’équipe de Steven Finkbeiner a montré que cette différence est basée sur la variabilité d’aptitude des cellules de ces régions du cerveau, d’identifier et d’éliminer la protéine mutante HD. Plus précisément, les neurones des régions les plus vulnérables sont les plus lents à éliminer cette protéine.



Savoir comment les plier

Les protéines sont de grosses molécules biologiques qui exécutent divers mais essentiels travaux pour la cellule. Quant une protéine est créée par un assemblage ordonné d’acides aminés, elle se met à se plier un peu comme un Bretzel afin de créer une forme unique en trois dimensions. C’est seulement quand la protéine est pliée correctement qu’elle peut accomplir son travail.





news lifes :) - Page 13 Article_codev-2013-07-03-34104ed998-neuron

Les neurones sont les cellules du cerveau qui meurent dans les maladies neurodégénératives. Les travaux de recherche du Dr Finkbeiner démontrent des différences d'efficacité de recyclage parmi les neurones de différentes régions du cerveau.
Malheureusement, certaines protéines s’abiment en chemin et ne peuvent plus être pliées correctement. Dans la MH, la mutation génétique affecte un des acides aminés de la chaine d’assemblage de la protéine huntingtine (Htt) de manière à ce qu’il soit répété encore et encore, comme un tourne disque raillé (ou comme un bégaiement si vous être trop jeune pour connaitre les tourne-disques).

Cette expansion/répétition produit un mauvais repliement de la Htt, qui devient toxique pour la cellule, et s’agrège les unes aux autres en tas, que les scientifiques appellent “agrégats”. 

Une bonne illustration pour cela est la boule de cheveux dans le drain de la douche : les cheveux seuls sont ok mais ensemble ils forment un amas qui bloque tout.

Chez les patients atteints de la MH, chaque cellule du corps semble exprimer la protéine Httmutante mais ce sont les cellules du cerveau qui préférentiellement meurent pendant la progression de la maladie. C’est pourquoi on parle de maladie « neurodégénèrative ». En réalité, il n’y a pas que les cellules du cerveau qui meurent mais ce sont elles qui meurent précocement et donc semblent être vulnérables.

La région du cerveau qui montre une perte massive et précoce des cellules/neurones est appelé le striatum. Le striatum est localisé au centre du cerveau. Son job est de coordonner les mouvements volontaires, les pensées, les interactions sociales et s’assurer que les choses ne soient pas hors de contrôles.

Se figer sur place, arrêter une conversation ou un mouvement est du ressort du striatum. Ce qui est extrêmement important mais pas actuellement compris, c’est pourquoi cette région est susceptible à la dégénérescence dans HD alors que d’autres régions semblent s’en sortir bien mieux, et plus longtemps dans la gestion de la Htt mutante avant de mourir.

«Les neurones surchargés avec Nrf2 ont éliminé plus rapidement la Htt mutante qu’à la normale et ils ont été moins susceptibles de mourir. Cela suggère donc, que favoriser la voie de recyclage pourrait être une cible thérapeutique potentielle pour HD.»


Sortez les papiers, les poubelles et la huntingtine mutante

Deux explications possibles pour cette différence ont été explorées par l’équipe de recherche du Dr. Steven Finkbeiner à l’Université de Californie à San Francisco. La première réside dans la variabilité du taux d’assemblage de la Htt mutante chez les différentes cellules du cerveau. Pour reprendre notre image, à quelle vitesse les cheveux s’assemblent pour former une boule dans la douche ?

Une autre possibilité pour expliquer cette perte sélective de cellules, est que ces régions du cerveau éliminent ou disposent de manière différente la htt mutante. Est-ce que certaines cellules sont des pro du nettoyage ?

Les auteurs ont conçu une technique pour leur permettre de mesurer les propriétés d’assemblage et d’élimination chez des cellules du cerveau en culture. Elles ont été remplies avec une protéine fluorescente appelée « Dendra2 ». Cette protéine est super cool parce qu’elle fluoresce, d’abord dans le vert (comme les bâtons lumineux qu’on donne aux enfants) puis lorsqu’elle est illuminée par une couleur spéciale, elle fluoresce en rouge.

Cet outil nous permet de faire pousser des neurones remplis de dendra2 verte puis après les avoir illuminés, la dendra2 devient rouge. Le but est d’observer comment de temps va mettre la cellule pour produite un nouveau stock de protéines dendra2 vertes mais surtout, combien de temps il lui faut pour se débarrasser des vieilles protéines dendra 2 rouges.
news lifes :) - Page 13 Article_codev-2013-07-03-03bafb56bc-Striatum
Le striatum,illustré en rouge, est la région du cerveau qui dégénère le plus rapidement chez les porteurs de la mutation dans la MH. Le cortex, aussi étudié par le groupe du Dr Finkbeiner, est la partie plissée située dans la partie la plus extérieure du cerveau.

Crédits graphiques: Life Science Databases
A l’évidence on se soucie peu de dendra2. Ce qui est vraiment important c’est de savoir comme les cellules du cerveau gèrent la protéine normale Httet si cette gestion est modifiée par la mutation causée dans la maladie de Huntington. Pour réponde à cette question, les scientifiques ont utilisés une astuce qui consiste à fusionner la protéine Htt normale et mutante avec la protéine dendra2. Maintenant ils peuvent utiliser la même astuce du changement de couleur pour étudier le devenir de la protéine Htt.

Equipe de nettoyage professionnelle

En utilisant ce système, ils ont remarqué que la protéine Htt mutante était éliminée des neurones du striatum plus rapidement que la Htt normale. Çà c’est une surprise…… nombreux scientifiques auraient prédit l’inverse en pensant que la forme mutante resterait plus longtemps ce qui causerait son accumulation en agrégat. Cela suggère que les neurones sont capables de reconnaitre la protéine mutante et la cibler pour élimination.

De plus, le microscope automatisé que l’équipe de Finkbeiner a développé, leur a permis de voir que le plus rapidement une cellule élimine la Htt mutante, le plus longtemps elle survit. Ce qui a du sens, nettoyer ce qui toxique protège les cellules du cerveau.

Donc si une cellule a un système de détection de protéine mutante et aussi de quarantaine, où est le problème ? Il s’avère que certains neurones sont meilleurs pour nettoyer que d’autres, comme ceux du cortex. Le cortex est la région plissée à l’extérieur du cerveau. En général, les cellules du cortex succombent à la MH bien après celles du striatum. Dans l’espoir de comprendre pourquoi, les auteurs ont comparé l’élimination de la protéine mutante dans HD dans le striatum versus le cortex.

«La principale découverte mentionnée dans cet article est le fait que les neurones de différentes régions du cerveau présentent une variabilité de vulnérabilité vis à vis de la Htt mutée.Cela pourrait expliquer pourquoi la maladie démarre dans un endroit du cerveau et pas dans un autre.»


Les neurones du cortex ont été capables de se débarrasser de la Htt mutante bien plus rapidement. Les neurones du cortex vivent plus longtemps que ceux du striatum. Les auteurs conclurent que la variabilité observée dans différentes régions du cerveau dans le processus d’élimination de la htt mutante pourrait être imputée aux propriétés intrinsèques de leurs systèmes de recyclage.

Quand les protéines deviennent vieilles et se désagrègent, la cellule dispose d’un système pour les recycler. Les chercheurs ont exploré si ces observations pouvaient être expliquées en modifiant le système de dégradation. En particulier, ils ont focalisés leur attention sur Nrf2, une protéine qui active la voie de recyclage.

Les scientifiques peuvent étudier comment un processus cellulaire contribue à un effet comme la mort de cellule ou le recyclage en augmentant le volume de production ou en le supprimant. Dans ce cas, parce qu’ils ont cru que le programme de recyclage enclenché par Nrf2 était important, ils ont donné aux cellules plus de Nrf2 ou l’ont enlevé. Cette astuce aide à établir ce qui est important dans le processus de recyclage.



C’est exactement ce qu’ils ont fait pour étudier Nrf2 et le recyclage de la Htt mutante. Les neurones surchargés avec Nrf2 ont éliminé plus rapidement la Htt mutante qu’à la normale et ils ont été moins susceptibles de mourir. Cela suggère donc, que favoriser la voie de recyclage pourrait être une cible thérapeutique potentielle pour HD.

Réciproquement lorsque les scientifiques réduisent artificiellement les déchets des cellules ou diminuent leur recyclage avec des traitements, les cellules sont moins capables de se débarrasser de la Htt mutante. Cette voie de recyclage semble donc être cruciale pour les neurones afin de gérer la protéine toxique.

news lifes :) - Page 13 Article_codev-2013-11-12-cefe9701c0-tsvetkov-finkbeiner-660x286
Le premier auteur ainsi que le chercheur principal- Andrey Tsvetkov, PhD (L) and Steve Finkbeiner, MD, PhD, sont tous les deux au Gladstone Insitutes et UCSF.
Crédits graphiques: Chris Goodfellow
Qu’est que cela signifie pour HD ?

La principale découverte mentionnée dans cet article est le fait que les neurones de différentes régions du cerveau présentent une variabilité de vulnérabilité vis à vis de la Htt mutée. Cela pourrait expliquer pourquoi la maladie démarre dans un endroit du cerveau et pas dans un autre. Le fait le plus intéressant est que cette vulnérabilité semblerait être basé sur les différentes capacités des neurones à gérer et dégrader les protéines mutantes plutôt que la toxicité intrinsèque de ces protéines.

Cela est très important car l’aptitude des neurones à gérer la protéine Htt mutante ouvre de nouvelles voies à de potentielles thérapies. En se basant sur cette étude, nous pouvons faire l’assomption qu’un traitement boostant la capacité des neurones à dégrader la protéine Httmutant devrait aider les neurones à vivre plus longtemps.
Cependant, nous devons envisager cette possibilité dans son contexte. Premièrement, cette étude a été réalisée entièrement en utilisant des neurones qui ont grandit dans une boite à Pétri. Il reste à déterminer si le même phénomène peut être observé dans un cerveau humain malade.

Secondairement, ces découvertes sont préliminaires et les thérapies décrites tantôt n’existent pas encore. Cela va prendre du temps pour trouver un composé intéressant et le tester dans d’autres modèles de la MH avant qu’il soit amené chez l’humain. Par exemple, personne ne sait quels sont les effets secondaires de l’activation artificielle de Nrf2 sur du long terme.

Ces observations sont très intéressantes dans le contexte de la science fondamentale dans la MH. Il n’y a pas à ce jour, de traitements curatifs de la maladie de Huntington, des études comme celles-ci fournissent une meilleure compréhension des mécanismes de cette maladie et aident à éclairer la voie pour le développement de nouveaux traitements.

http://fr.hdbuzz.net/148

Tu vois je l'avais que Julie Piétri elle avait un coté un peu mutante


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 16:23, édité 1 fois (Raison : Mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 16:39

news lifes :) - Page 13 Photo263



http://www.tabagir.fr/doc/DiaposFemmesFR.pdf

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:12

Les neurosciences, limites épistémologiques (3)


  mercredi, Sep 02 2015   Recherche  Écrit par  Giordan André
news lifes :) - Page 13 5d1f0c309597094fa83786e1b3ac0681_L
  
Un domaine aussi complexe que celui du cerveau et de la cognition demande qu’on s’interroge également et plus largement sur son contexte et sur ses soubassements : concepts en jeu, modèles envisagés et paradigmes sous-jacents et sur l’histoire des idées portant sur le domaine d’investigation.
L’approche épistémologique, avec son volet historique, est incontournable ; elle devrait porter au minimum sur 3 aspects incontournables.
Pour comprendre le cerveau et son fonctionnement, il fallut d’abord dépasser les considérations religieuses ; celles-ci condamnaient l’idée que l’esprit put avoir un ancrage matériel. Ces circonspections retardèrent pendant des siècles toute approche sérieuse de la cognition. Cet obstacle dépassé, un débat virulent se mit en place entre les partisans d’un fonctionnement holiste du cerveau et les phrénologistes, partisans d’une théorie selon laquelle les bosses du crâne d'un être humain reflètent son caractère. Au début du XIXème siècle, un anatomiste allemand, exilé en France, Franz Joseph Gall développe une théorie localisationiste ; les facultés mentales sont liées spécifiquement à certaines parties du cerveau qu'il baptisa « crânioscopie » et que l'un de ses disciples, Johann Gaspar Spurzheim rebaptisa « phrénologie » en 1810[1]. Cette ambition de vouloir lier une fonction cérébrale à l’anatomie en fait donc un précurseur des neurosciences cognitives.
Pierre Flourens, en physiologiste rigoureux, critique sévèrement les méthodes des phrénologistes. Alors qu'il parvient à identifier le rôle du cervelet dans la motricité et du bulbe rachidien dans la régulation végétative, il suppose, notamment sur la base d'observations sur les oiseaux, que le cerveau est un organe indifférencié. Il ne peut fonctionner que comme un tout dans la production des activités comportementales et même dans la production de la pensée.
Néanmoins les recherches de Gall auront le plus grands des succès[2] ; elles ouvriront la voie à un ensemble de travaux portant sur les liens entre les aires du cerveau et les facultés mentales. En particulier, Paul Broca, professeur de pathologie chirurgicale à l'Université de Paris, déterminera, suite à des cas cliniques, la localisation cérébrale du langage articulé en 1861. Nombre de corrélations anatomo-cliniques furent alors recherchées.  
Ces travaux furent développés par des neurologues ou des psychiatres comme Karl Wernicke, John Harlow, William Osler, sur des patients ayant subi des traumastismes spécifiques. Et en 1913, apparaît le mot « neuropsychologie » pour désigner la science étudiant les relations entre les perturbations cognitives et émotionnelles, ou encore les désordres de la personnalité et  les lésions du cerveau. Dans ce cadre, deux « découvertes » importantes seront formulées, dans la première moitié du 20 ème siècle :
- les aires de Brodmann[3]
- les homoncules de Wilder Penfield[4].
Devant ces succès et la place prise par le réductionnisme en sciences, la phrénologie, désormais appelée « localisationnisme » l’emporte largement. Et c’est toujours ce modèle qui est très présent, implicitement, dans les recherches en neurosciences actuelles. Pourtant nombre de données nouvelles réfutent totalement ces paradigmes et relancent le débat localisationnisme-holisme.
1. Certes, l’association d’une région cérébrale propre à chaque faculté et d’une «bosse » correspondante sur la boîte crânienne (dont la célèbre « bosse des maths») n’est plus de mise.
En revanche, la croyance d’une dissociation de la pensée en composants élémentaires correspondant à des compétences spécifiques se maintient chez nombre de neurologistes et de psychoneurologistes. Toutefois la cartographie avancée reste sommaire et surtout épistémologiquement infondée : « la carte n’est pas le territoire ! » Une fonction cérébrale donnée est en général assumée par plusieurs centres connectés entre eux, réalisant des circuits se modifiant au cours du temps. Les activités cognitives sont largement distribuées dans l’ensemble du cerveau par le biais de réseaux de neurones. Chaque tâche, aussi précise soit-elle, est produite par des réseaux de neurones localisés en divers endroits du cerveau. En permanence de nouveaux réseaux peuvent se constituer pour faire face à des lésions ou sous l’influence de l’environnement.
Néanmoins, des publications continuent par habitude ou facilité de mettre directement en relation l’activité du cerveau et une faculté mentale, quand elles n’associent pas en sus une catégorie sociale !.. Une étude par exemple met en relation l’activité cérébrale de personnes de milieux défavorisés à celle observée chez des patients souffrant de lésions localisées dans le lobe frontal[5]. L’activité de l’amygdale est présentée comme le lieu de reconnaissance et d’expression des émotions. Elle est considérée plus importante chez les enfants de milieu défavorisé[6] !
2. Dans nombre de cas, l’approche expérimentale envisagée dans les neurosciences reste classique et dans le cadre d’une logique binaire. On introduit une comparaison de deux populations dont on fait varier un seul paramètre à la fois. Rarement, on traite la complexité du fonctionnement du cerveau de façon systémique. Cette approche expérimentale réduite à deux dimensions est trop frustre, dans la mesure où il est admis que le facteur X n’entraine pas automatiquement l’activité Y. D’autres facteurs V, W et Z –d’origines biologiques, culturelles ou environnementales, etc- peuvent interférer pour amplifier le phénomène ou l’inhiber.
Pour obtenir une plus grande fiabilité, une combinatoire serait nécessaire. Or sur les plans méthodologique et technologique, elle n’est pas aisée à mettre en œuvre. Le plus ennuyeux est que ce mode de raisonnement entretient une vision très finaliste.
Les conclusions des articles ont tendance à expliquer que telle structure ou telle molécule sert à telle fonction. Ces conclusions sont reprises dans les médias de façon plus schématique : « la dopamine est la molécule de la récompense », « le cortex préfrontal est la zone de prise de décision » ou l’amygdale est tout à la fois le centre de l’émotion et de… la mémoire, alors qu’il serait préférable de l’envisager comme une « zone d’aiguillage »… D’autres magazines vont jusqu’à formuler l’existence d’« un gène de la maladie d'Alzheimer »[7]. Or, ce qu'on appelle par commodité une « fonction » apparaît plutôt actuellement comme une propriété émergente du vivant qui a été conservée par les mécanismes de l'évolution car elle fournit un avantage aux organismes qui en sont dotés.
3. Le biais épistémologique le plus délicat, car le moins établis, concerne la cognition, et par là de l’apprentissage. Le cerveau n'est pas la pensée, tout comme les gènes ne sont pas l’individu. Sans aucune contestation possible, la pensée, les émotions, les intentions ou le désir ont un support biologique indéniable. Toutefois la pensée d’une part, les émotions d’autre part se situent à un autre niveau de complexité que celui des régions du cerveau, des synapses et des neurotransmetteurs… Il existe une rupture épistémologique entre le « monde » des neurones et celui des idées.
Une activité mentale donnée -par exemple : la motivation- ne résulte pas seulement de l’activité neuronale mais aussi de l’organisation fonctionnelle du cerveau, divisée entre différents circuits et réseaux de neurones synchronisant leurs activités. Elle est une émergence de « cascades » où interviennent certes des éléments génétiques et neuroniques, mais également de façon très active et prépondérante le contexte, l’environnement social et culturel qui ont interagi avec l’individu au cours de son histoire de vie.
La pensée, véhiculée par les mots, les concepts et les émotions, a un support biologique objectif, qui met en jeu également des circuits et des connections neuronales. Cependant l’activité métabolique des différents centres ou des circuits cérébraux est modifiée par les situations vécues par la personne. On a constaté une interaction semblable entre l’environnement et les gènes, ce qui a donné lieu à une nouvelle approche, l’épigénétique. Celle-ci montre comment le contexte peut modifier l’expression des gènes sans modifier leur structure en agissant sur des facteurs de régulation génétique.
Comprendre comment la conscience et les émotions émergent à partir de processus neurochimiques reste encore une énigme.
Il y a sûrement une interaction constante entre le psychique et le biologique, sans qu’on puisse les réduire l’un à l’autre.  L’enthousiasme de l'imagerie cérébrale à révéler le contenu de nos comportements ou de nos pensées ou à présenter la physiologie cérébrale comme étant le niveau d'explication le plus pertinent n’est pas fondée et peu pertinent pour expliquer les situations qui favorisent l’apprendre. Le neuro-polémiste Raymond Tallis – qui avait lancé en 2011 sa propre offensive contre la vulgarisation neuroscientifique, va plus loin avec ses critiques dans les colonnes de The Observer[8]. Il affirme que les « études qui isolent des phénomènes irréductiblement sociaux (…) dans les fonctions ou les dysfonctions de bouts de nos cerveaux sont conceptuellement fausses».
Ce qui conduit les neuro-psychologues Evelyne Clément, Fabrice Guillaume, Guy Tiberghien et Bruno Vivicorsi[9] a conclure un article dans le Monde diplomatique ainsi :
«(..) le cerveau est le substrat matériel de notre activité mentale, mais il ne pense pas ; seule la personne pense. Et le contenu de ses pensées trouve son origine à l’extérieur du cerveau, dans son environnement interne et externe. L’image ne donne pas à voir des pensées, mais des corrélats biologiques de ce que fait un être humain quand nous disons qu’il pense : activité électrique, variation du flux sanguin, etc. Le cerveau est la condition objective de la réalité mentale, mais c’est cette réalité mentale qui le façonne. Oublier ces deux faits relève de la neuromythologie scientiste. »
Conclusion provisoire
Les neuroscientifiques ne sont toujours pas sortis de leur phase d’enthousiasme ! Ils continuent de baigner dans une douce euphorie : « leurs trente glorieuses » comme ils déclarent ! Nombre de collègues universitaires entrent alors en résonnance, vu les crédits et les postes à portée de main. On ne parle plus de pédagogie, mais de « neuropédagogie », de didactique des maths ou du français, mais de « neurodidactique des maths ou du français » ! Certains vont même jusqu’à vouloir prédire dans le cerveau les potentialités d’un élève, tout comme il y a vingt ans, on voulait découvrir dans les gènes les potentiels physiologiques ou criminogènes d’une personne.
Pourtant l’étendue de notre ignorance reste immense en la matière. Malgré les crédits avancés, il nous faudra au moins 10 à 20 ans pour aller vers quelques certitudes durables. Quelques signes rassurants cependant, de plus en plus de neurobiologistes commencent à en prendre conscience, comme Hervé Chneiweiss au Symposiuml’aventure des neurosciences (Angers 2015) qui appelle enfin à la « prudence », tant comme on vient de le voir les résultats avancés manquent de fiabilité et de crédibilité.
Sans doute faut-il dénoncer ici la pratique éditoriale des revues de références en neurosciences, le manque de rigueur et d’exigence de leurs referees. Contrairement aux autres domaines scientifiques, ceux-ci se permettent de laisser passer des articles qui seraient certainement retoqués ailleurs, parce que pas suffisamment fondés sur le plan expérimental. Leur Comité éditorial refusent en sus de publier les études complémentaires qui dupliquent sur une plus grande échelle des données déjà parues ; surtout elles recalent les travaux qui contredisent des études précédentes. Cela entraîne une faible reproductibilité des résultats. Il faudra donc attendre quelques années pour faire le point sur les supposées avancées actuelles.
Ce problème dépend en grande partie des succès de la médiation du domaine et de la fameuse pression mise sur les laboratoires de recherche, en lien avec les crédits engagés. Le « Publish or perish" induit des publications trop rapides, et par manque de recul, insuffisamment argumentées et surtout peu établies.
En l’état, un autre neuroscientifique, Steve Masson, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), directeur du Laboratoire de recherche en neuroéducation (LRN), directeur en chef de la revue Neuroéducation et Président de l’Association pour la recherche en neuroéducation, un organisme ayant pour mission le développement et la diffusion de la recherche en neuroéducation a essayé de faire honnêtement le point de la question des relations entre cerveau et enseignement dans le cadre d’un Symposium international qui s’est tenu à Anger en 2015[10]. On ne peut pas dire que ses conclusions apportent beaucoup de données pour transformer l’éducation !
Après avoir dénoncé plusieurs « neuromythes », ses propositions se limitent à avancer que l'apprentissage influence le cerveau, en insistant sur la neuroplasticité de cet organe et l’établissement de connexions neuronales.
Réciproquement, le fonctionnement du cerveau influence l'apprentissage ; notamment pour lui, « l'activation neuronale répétée améliore l'apprentissage ». De même, l'espacement des séances sur un même thème est nécessaire pour réactiver les neurones et faciliter la compréhension.
Enfin, « l'enseignement influence le fonctionnement du cerveau » : il insiste sur l’importance de « rendre actif le cerveau de l'apprenant autour de la notion à acquérir ».
Comment faire évoluer l’organisation de l’école et les pratiques d’apprentissage avec si peu de données confirmées, qui de plus ne sont pas nouvelles !..
Quand on sait, à travers les études concernant l’Evolution, que le cerveau recycle des réseaux neuroniques anciens pour permettre des acquisitions culturelles et si l’on met cela en lien avec la plasticité du cerveau, on peut faire l’hypothèse que ce n’est pas le cerveau qui est actuellement le facteur limitant de l’apprendre, même s’il en est le support.
Le contexte social, l’environnement culturel, les conditions de la classe sont largement prépondérants sur le plan scolaire. Les recherches portant sur les situations, les activités, les apports des enseignants et des médias qui favorisent le désir d’apprendre et « nourrissent » l’apprenant devraient plutôt être considérées comme prioritaires par les décideurs.
André Giordan
Neurophysiologiste et Epistémologue
 Article (1) : http://www.educavox.fr/innovation/recherche/les-neurosciences-la-grande-illusion-en-education
Article (2) : http://www.educavox.fr/innovation/recherche/les-neurosciences-en-education-les-limites-methodologiques-2


[1] Cette théorie localise les fonctions cérébrales dans des régions précises du cerveau. Pour ses partisans, le développement du cerveau influerait sur la forme du crâne. Une capacité particulièrement développée (gaieté, causalité, bienveillance, etc.) inscrirait donc sa trace sur la « carte » qui apparaît sur le crâne phrénologique de Gall.
[2] Rapidement, Gall en vint à généraliser cette idée au point de déterminer une trentaine d'organes de ce type : organe de l'amour physique, de l'amitié, de l'esprit métaphysique, etc
[3] Korbinian Brodmann, nerophysiologiste allemand, suppose en 1909 que le cortex est subdivisé en 52 aires.
[4] Par stimulation électrique du cerveau, Wilder Penfield, neurochirurgien canadien, identifie les parties du cortex consacrées aux sensations et celles consacrées à la motricité (1937). Après avoir cartographié la répartition de ces zones, Penfield signe avec Theodore Brown Rasmussen The Cerebral Cortex of Man (1950) qui présente l'homoncule moteur et l'homoncule sensitif.
[5] Rajeev D. S. Raizada et Mark M. Kishiyama, Effects of socioeconomic status on brain development, and how cognitive neuroscience may contribute to levelling the playing field, Frontiers in Human Neuroscience, vol. 4, no 3, Lausanne, 2010.
[6] Pilyoung Kim (sous la dir. de), « Effects of childhood poverty and chronic stress on emotion regulatory brain function in adulthood » (PDF), Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 110, no 46, Washington, DC, 2013.
[7]http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-alzheimer-un-gene-retarderait-la-maladie-de-ans_13931.html
[8] Raymond Tallis, The Observer, Sunday 2 June 2013.
[9] Respectivement maître de conférences à l’université de Rouen, maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille (Laboratoire de psychologie cognitive), professeur honoraire à l’Institut universitaire de France et à l’université de Grenoble, maître de conférences à l’université de Rouen.
[10] http://www.uco.fr/evenements/colloqueneurosciences/conferences-plenieres-du-3-juin/

http://www.educavox.fr/innovation/recherche/les-neurosciences-limites-epistemologiques-3




Il existe des "oh mon cul" et ça, personne il te le dit Smile

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:15

[4] Par stimulation électrique du cerveau, Wilder Penfield, neurochirurgien canadien, identifie les parties du cortex consacrées aux sensations et celles consacrées à la motricité (1937). Après avoir cartographié la répartition de ces zones, Penfield signe avec Theodore Brown Rasmussen The Cerebral Cortex of Man (1950) qui présente l'homoncule moteur et l'homoncule sensitif.


http://www.educavox.fr/innovation/recherche/les-neurosciences-limites-epistemologiques-3

Elle avait donc constamment la tête dans le luc... la sensualité ça serait en deux parties en plus : 

l'homoncule moteur et l'homoncule sensitif.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:24

Eddy Bauer : 1902-1972

retro.seals.ch/cntmng?pid=szg-006:1972:22::829


[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[/list]

S'il fut un polemiste ardent et combien talentueux, s'il reduisit au silence prudent des faibles ou ... les memes lobes de son cerveau. Eddy Bauer impressionnait ...


----------------------------------------------------------------------------------



Comment lire les émotions dans le cerveau par IRMf


En recrutant des acteurs et en photographiant leur cerveau dans des états émotionnels différents, des chercheurs américains ont mis en place un programme pour lire dans les pensées. Cette technologie pourrait permettre de mieux comprendre comment les sentiments sont créés.

Le 25/06/2013 à 09:16 - Agnès Roux, Futura-Sciences


Aucun commentaire  [size=11]RÉAGISSEZ








[/size]


news lifes :) - Page 13 54bc2330cb_38798_cerveau-IRM_Mark%20Lythgoe-Chloe%20Hutton-wellcome%20images-flickr-cc-by-nc-nd-20Le cerveau humain, ici vu sous IRM, recèle encore de nombreux mystères. Dans une étude, les scientifiques ont réussi à identifier une émotion à partir d'une image cérébrale. © Mark Lythgoe, Chloe Hutton, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0













Le cerveau coordonne tous nos mouvements et fait naître nos émotions. Chacune de ses activités est précisément contrôlée et active des régions cérébrales particulières. Autant dire que la neuroscience a du pain sur la planche pour percer tous les mystères de cet organe extraordinaire.

Cependant, le progrès avance à grande vitesse, et les techniques médicales d’examen du système nerveux sont de plus en plus sophistiquées. Ainsi, après l’observation de l’activité des neurones in vivo, une nouvelle étude présente un dispositif qui permettrait de lire les émotions directement dans le cerveau. Ses travaux sont publiés dans la revue Plos One.

news lifes :) - Page 13 RTEmagicC_IRM-2
Exemples d'images du cerveau par IRMf trahissant des sentiments heureux (à gauche) ou triste (à droite). © Université Carnegie-Mellon, DP


Pour surmonter cet obstacle, les scientifiques ont eu l’idée ingénieuse de recruter des acteurs, habitués à jouer la comédie. Les 10 participants ont adopté 9 états émotionnels différents : le bonheur, la colère, le dégoût, l’envie, la honte, la luxure, l’orgueil, la peur et la tristesse. Au cours de ces différentes interprétations, des images de leur cerveau ont été réalisées grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).


Signature cérébrale caractéristique pour chaque émotion




« Les résultats montrent que le cerveau s’allume de manière similaire chez différents individus qui ressentent la même chose », explique Amanda Markey, qui a participé à cette étude. Grâce à ces travaux, les auteurs ont maintenant à leur disposition des données leur permettant d’associer uneimage cérébrale à un sentiment.

L’étude ne s’est pourtant pas arrêtée là. Les chercheurs ont dû valider leur technique et vérifier que les états émotionnels adoptés par les acteurs étaient proches d’émotions véritablement ressenties. Pour ce faire, ils ont présenté aux mêmes acteurs des photographies censées induire différentes émotions, et ont réalisé des images par IRMf. En comparant ces images avec les précédentes, dans 84 % des cas, le programme informatique était capable d’associer le bon sentiment à une image d’IRMf. En n’utilisant que les images d’une partie des acteurs pour déterminer les émotions d’un autre, la précision baissait et passait à 70 %, un score relativement élevé.

Les images montrent aussi que les émotions ne sont pas confinées dans une région particulière du cerveau, mais sont lisibles dans plusieurs zones cérébrales. Dans le futur, les chercheurs veulent appliquer cette technologie sur un échantillon d’individus plus large afin d’éclaircir le mystère de la naissance des sentiments.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:24

Darwin aurait tort : l’expression faciale des émotions n'est pas universelle
Depuis 1872 et les travaux de Charles Darwin, on considérait que les Hommes manifestaient leurs émotions à travers six grandes catégories d’expressions faciales. Le concept vient d’être ébranlé par des scientifiques selon lesquels la culture intervient également. Et cela n’est pas tout à fait sans conséquences…

Le 18/04/2012 à 15:41 - Janlou Chaput, Futura-Sciences

[size=11]20 commentaires  RÉAGIR








[/size]
news lifes :) - Page 13 Fd983d2551_sourire_AmUnivers-fotopedia-cc-by-nc-sa-20Le sourire est une expression humaine qui se caractérise par la contraction simultanée de nombreux muscles du visage. Il semble universel et manifeste un sentiment de joie. D'autres émotions, en revanche, peuvent être plus difficiles à cerner en fonction des cultures. © AmUnivers, Fotopédia, cc by nc sa 2.0









L’histoire commence en 1872. Charles Darwin publie un ouvrage intitulé L’expression des émotions chez l’Homme et les animaux, dans lequel il défend l’idée que l’espèce humaine présente six états émotionnels fondamentaux : la joie, la surprise, la peur, le dégoût, la colère et la tristesse. D’après ses recherches et celles de ses contemporains, les expressions facialesreprésentant ces émotions étaient universelles et interprétées de la même manière par tous les Hommes.
Se basant sur la théorie de l'évolution par la sélection naturelle qu’il avait exposée treize ans auparavant, il en déduit que s’il n'était question que de culture, la manifestation des émotionsaurait considérablement varié dans les différentes régions du monde depuis l’ancêtre commun à tous les êtres humains, comme le font des espèces qui divergent et qui évoluent. Cela devait donc être inné.
Depuis près d’un siècle et demi, différentes études ont confirmé les travaux du naturaliste britannique. Mais certains scientifiques, comme Rachael Jack de l’université de Glasgow, se demandent si ces recherches sont allées assez loin dans la précision et si certains biais dans desprotocoles n’auraient pas pu fausser les données. En voulant le vérifier, ils se sont rendu compte que Darwin n’avait pas tout à fait raison : la culture interviendrait également !
news lifes :) - Page 13 RTEmagicC_38209_Darwin_J.-Cameron-DP_02_txdam29234_9dd4e4
Charles Darwin expliquait en 1872 que les expressions faciales caractérisant les émotions humaines pouvaient être lues par n'importe quel être humain. Cela ne serait pas complètement vrai, mais il y a malgré tout une part de vérité. Il considérait que ce trait de notre comportement était hérité de l'ancêtre commun à toute l'humanité. Il pourrait même remonter plus loin pour certaines émotions, dans la mesure où il nous est possible aussi de distinguer certaines émotions sur les visages de chimpanzés. © J. Cameron, Wikipédia, DP

Les émotions : une histoire de nature et de culture

Pour procéder, 30 volontaires ont été recrutés. La moitié d’entre eux étaient des Occidentaux, la seconde moitié était composée d’Asiatiques immigrants arrivés récemment et pas encore imprégnés par la culture locale. Leur mission consistait à identifier laquelle des six grandes catégories d’émotions animait 4.800 visages différents, façonnés par ordinateur.
Le logiciel tendait à représenter au plus près les manifestations des diverses expressions en contractant virtuellement les muscles faciaux, soulevant ou abaissant le coin de la bouche, élargissant ou rétrécissant les yeux, et ainsi de suite. Certains visages étant peu expressifs, les sujets étaient autorisés à répondre qu’ils ne parvenaient pas à décrypter l’état émotionnel de la personne. L’intensité de l’émotion était également notée sur une échelle allant de 1 à 5.
Les résultats, présentés dans les Pnas, montrent plusieurs tendances. D’une part, les Occidentaux s’accordent très bien pour ranger les émotions des visages dans les grandes catégories et évaluer le niveau d’intensité. En revanche, les Asiatiques en ont une perception différente, mis à part pour le sourire. Pour eux, les expressions marquant le dégoût, la peur, la surprise et la colère étaient difficiles à classer correctement. D’autre part, l’intensité émotionnelle passe davantage par l’activité des yeux que pour d’autres traits auxquels sont plus sensibles les Occidentaux.
news lifes :) - Page 13 RTEmagicC_38209_Expressions-visages-Duchenne_guillaume_duchenne-Mecanisme_de_la_physionomie_Humaine-wiki-dp_txdam29235_9dd4e4
En 1862, dix ans avant Darwin, le Français Guillaume-Benjamin Duchenne s'était déjà intéressé aux émotions que l'on pouvait lire sur les visages. Il démontre notamment qu'un vrai sourire (aujourd'hui appelé « sourire de Duchenne ») ne se caractérise pas uniquement par la contraction de muscles buccaux, mais aussi par celle du muscle orbitaire de l'œil. Cette contraction est quasiment impossible à faire de manière volontaire et non spontanée, ce qui signifie que l'on peut mesurer la sincérité d'un sourire. © Guillaume Duchenne, Mécanisme de la physiologie humaine, Wikipédia, DP

Expressions faciales, tests d’intelligence et sécurité nationale

L’idée soutenue par Rachael Jack et son équipe est que chaque culture possède ses émotions fondamentales, pouvant varier d’une région à l’autre. Ainsi, les Occidentaux ont défini six grandes catégories, mais les Asiatiques pourraient en avoir d’autres, incluant notamment la honte, la fierté ou la culpabilité.
Il faut malgré tout relativiser ces résultats, établis à partir d’une quinzaine de volontaires censés représenter l’ensemble de leurs sociétés originelles. D’autre part, une culture se compose elle-même de sous-cultures, chaque pays, chaque région ayant ses particularités. C’est aussi vrai dans le monde occidental que dans le monde asiatique. Mais à quel degré de précision devons-nous nous arrêter ?
Malgré tout, ce travail revêt un intérêt certain, économique comme sanitaire. Pour Lisa Feldman-Barret (Northeastern University, Boston), si cette hypothèse de l’universalité des émotions est erronée, cela n’est pas sans conséquences. Car elle le rappelle, ces tests sont utilisés dans certains pays pour diagnostiquer des maladies mentales. Les États-Unis, à eux seuls, dépensent chaque année des millions de dollars pour apprendre à leurs agents de sécurité à décrypter les émotions sur les visages. Un modèle qu’il faudra peut-être bientôt revoir…
http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/actu/d/sentiments-lire-emotions-cerveau-irmf-47341/

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:27




Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:37



https://books.google.fr/books?id=xit4CwAAQBAJ&pg=PT24&lpg=PT24&dq=comment+s%27arr%C3%AAter+les+douleurs+des+souvenirs&source=bl&ots=U6vKW4iDS1&sig=xKvQeH7-kL38NF6Tl-gk_vM6_qg&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwih9c2B6s_MAhVI2xoKHffrA00Q6AEIOTAE#v=onepage&q=comment%20s'arr%C3%AAter%20les%20douleurs%20des%20souvenirs&f=false



http://bien.vieillir.perso.neuf.fr/paix-avec-son-passe.htm



3. Devenez psychologue : faites de votre propre pensée votre objet d’étude.
 
Vivre dans le présent, c’est devenir progressivement capable d’observer ce qui nous entoure, mais c’est aussi observer notre vie intérieure : notre vie psychique, nos mécanismes de pensée et comment ces pensées ainsi que nos souvenirs nous arrivent...
« [...] il est inutile d’imaginer en nous une région entièrement obscure où la conscience n’existerait pas. Il n’y a pas de vide, pas d’insensibilité complète, pas d’obscurité absolue dans notre conscience. [...] Il y a des nébuleuses de la conscience. »...
Habituellement, nous ne parvenons pas à simplement repérer l’apparition de nos pensées et de nos souvenirs sans y attacher des significations particulières ou sans les croire. Nous n’avons pas l’habitude de  nous décentrer par rapport à notre vie psychique... Et cela peut se révéler particulièrement problématique quand des souvenirs désagréables apparaissent ou réapparaissent sans cesse... Repérer des événements de pensée pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire de simples produits de notre activité psychique, constitue une démarche salutaire mais complexe... Nous avons pris l’habitude de recourir en permanence à notre pensée. Mais, dans certains cas, particulièrement lorsque nous ne sommes pas à même de modifier le cours des choses, il est préférable de sortir de cette perpétuelle analyse et de devenir simple observateur de ce qui se passe en nous... Il est particulièrement complexe de contrôler sa pensée. Parfois, cela peut même conduire à celui qui est recherché. Dans ces conditions précises, celles qui consistent en des contenus psychiques indésirables qui surgissent malgré nous, vouloir les analyser et leur donner sens, chercher à les contrôler, les supprimer ou les modifier, est particulièrement contre-productif.
La démarche la plus pertinente consiste alors à simplement repérer leur apparition, sans les critiquer ou les juger, mais en se contentant de les « regarder passer », à en devenir simplement témoin. C’est cette démarche qui est mise en avant dans certaines formes de méditation dans lesquelles les pensées sont considérées comme des nuages passant dans le ciel. Et, pour prolonger l’analogie météorologique, il s’agit alors de se consi­dérer comme le ciel, et non comme « le temps qu’il fait ». Plu­tôt que de vivre nos souvenirs comme des vérités accablantes que nous subissons, apprendre petit à petit à en prendre note depuis une position d’observateur extérieur. Au lieu de revi­vre le souvenir d’un décès par exemple, chercher à observer que ce souvenir m’apparaît et que j’en observe l’apparition comme si ma pensée était le théâtre d’événements psychiques que je considérerais d’un point de vue extérieur.
Devenir son propre psychologue n’est pas simple (même pour les psychologues !), car nous avons tous l’habitude de faire intégralement confiance à notre analyse langagière. Il est très rare que nous la discutions. Il est encore moins fréquent que nous nous contentions de l’observer de façon neutre.
 
4. Prendre pleinement conscience de ses souvenirs, même les pires d’entre eux
 
Nous avons vu que nos principales difficultés apparaissent lorsque nous tentons d’oublier nos souvenirs ou d’éviter d’être conscients de nos événements psychologiques. À l’opposé de cette habitude que nous avons tous, prendre conscience plei­nement de ce qui nous arrive, à l’esprit comme au corps, est au centre de nouvelles démarches thérapeutiques appelées « thé­rapie de pleine conscience » et « thérapie d’acceptation et d’engagement »qui commencent à donner des résultats fort intéressants dans des domaines variés. Leur but principal est d’aider à prendre volontairement et complètement conscience de nous-mêmes, de nos pensées, de nos émotions et donc de nos souvenirs, même les plus désagréables d’entre eux.
Et c’est peut-être bien là que se trouve la solution à nos souvenirs douloureux. Il est important de parvenir à une régulation émotionnelle, mais cette régulation passe plus par une acceptation volontaire de nos émotions que par une ten­tative de contrôle de celles-ci. La cible centrale de ces nouvel­les thérapies est constituée des évitements et notamment les évitements d’expériences, cette tendance à tout mettre en oeuvre pour que n’apparaisse aucune émotion ni sensation désagréable.
Ces thérapies passent par une exposition volon­taire et mesurée à ces souvenirs qui nous hantent, mais aussi et surtout aux pensées et aux émotions qui s’y rattachent. Elles passent également par l’apprentissage d’une concentra­tion sur ce que nous vivons dans l’instant présent. Elles impli­quent enfin de parvenir à changer notre mode de relation à nos événements psychologiques et de leur laisser vivre leur propre vie, sans chercher à lutter contre eux.
 
Lâchez prise !
 
Puisqu’il est impossible de contrôler sa mémoire, mieux vaut y renoncer et arrêter de gaspiller autant d’énergie vers ce but inaccessible.
Si je parviens progressivement à observer mes événements psychiques depuis un point de vue extérieur, je peux égale­ment renoncer à essayer de les contrôler, d’éviter qu’ils appa­raissent, de m’en distraire, de les faire disparaître. Là encore, ce n’est pas chose aisée car nous sommes habitués à appliquer un raisonnement sur ce qui nous pose problème. Toute notre activité psychique a été préparée et entraînée pour résoudre des problèmes, chercher des solutions. Mais, nous l’avons vu, cela conduit au pire pour ce qui concerne les événements qui se déroulent en nous (émotions, sensations, pensées, souve­nirs), qui sont vraisemblablement incontrôlables. Aussi faut-il essayer de parvenir à «lâcher prise »c’est-à-dire accepter que nous ne parvenons pas à contrôler ces événements psychiques et arrêter de nous épuiser à essayer de le faire, cesser de nous battre contre eux.
Schématiquement, la démarche à adopter se trouve à mi-chemin entre les ruminations, au cours desquelles on cherche à tout contrôler, à résoudre la moindre manifestation émo­tionnelle désagréable, et la distraction, au cours de laquelle ce qui est recherché est de chasser le problème de son esprit, de faire comme si la difficulté n’existait pas. La position à attein­dre consiste à placer son curseur sur le « laisser-faire » et le « lâcher-prise »
               
news lifes :) - Page 13 Image002
 
... Le « lâcher-prise » c’est renoncer à discuter le contenu d’un souvenir ou chercher à le comprendre ou à le juger... Arrêtez de vous épuiser à tenter d’utiliser votre intelligence pour résoudre des problèmes qui n’ont pas de solution, abandonnez la lutte contre vous-même, et commencez à vivre pleinement votre vie.
Le message est clair : arrêtez de vivre votre passé. Laissez-le vivre. Nous ne pouvons pas modifier nos souvenirs, alors arrêtons de les entretenirs.
 
5. Au quotidien : quels exercices faire seul pour mieux vivre avec ses souvenirs ?
 
Développer sa conscience
 
Le développement de la conscience va se réaliser au moyen d’une augmentation de la concentration et de l’attention sur tout ce que nous vivons. Cela permet de vivre le moment présent.
En pratique, cela passe par un apprentissage progressif de concentration de notre attention sur certains actes que nous accomplissons automatiquement, ainsi que sur les perceptions auxquelles nous ne faisons plus attention, en les acceptant pour ce qu’elles sont.
... Les méthodes présentées ici correspondent à des adaptations de pratiques bouddhistes... Parmi elles, une pratique consistant essentiellement à focaliser son attention sur un point particulier, un élément du paysage ou un détail de la pièce dans laquelle on se trouve. Une autre forme de méditation consiste à devenir de plus en plus conscient de tout ce qui se passe à l’intérieur de nous, nos sensations, nos émotions et nos pensées.
 
Respirations en pleine conscience... Elle peut servir à revenir dans l’instant présent quand notre pensée vagabonde.
 
Balayage corporel. Il s’agit cette fois de focaliser son attention en la déplaçant sur les différentes parties du corps... Ne soyez pas agacé d’une distraction de l’attention, elle fait partie de l’exercice. Ne cherchez ni à la juger ni à l’interpréter, mais prenez-en juste conscience, remarquez que votre pensée s’est égarée, et centrez de nouveau votre attention sur la partie du corps à laquelle vous étiez resté.
 
Pleine conscience au quotidien...Il est possible de se concentrer sur chacun des actes de la vie quotidienne : manger, marcher, conduire, etc...
 
Observer ses pensées
 
... Attachez-vous à diriger votre attention sur la détection d’appa­rition de pensées ou de souvenirs. Observez-les apparaître, et contentez-vous de les regarder passer. Certains méditants conseillent par exemple d’imaginer que vous êtes au bord d’une rivière qui transporte des feuilles mortes. Lorsqu’une nouvelle pensée surgit, déposez-la en imagination sur une des feuilles et regardez-la s’éloigner au gré du courant. Essayez de ne pas rester fixé sur une pensée ou un souvenir particulier en l’analysant ou en le discutant. Si cela vous arrive, constatez-le et déposez cette pensée ou ce souvenir sur une nouvelle feuille morte qui passe et qui va progressivement s’éloigner. Contentez-vous d’« observer » cette rivière qui s’écoule paisi­blement, en continuant de détecter toute nouvelle pensée qui fera son apparition. Prenez-en note, et laissez-la passer son chemin sur une de ces feuilles.
 
Observer ses souvenirs et les émotions qu’ils évoquent.
...S’exposer volontairement à des souvenirs, aux émotions et aux pensées qu’on redoute et qu’on évite d’habitude, n’a pas grand-chose à voir avec le fait d’être confronté involontairement à ce qui nous fait peur ou souffrir...
S’entraîner à repérer l’apparition de pensées et de souvenirs... L’intérêt principal en est de moins subir les vagabondages de votre pensée qui vous mènent parfois à ressentir les émotions du passé et à lutter contre elles. Au contraire, vous parviendrez davantage à repérer la survenue de ces événements de votre vie psychique, l’évocation de vos souvenirs. Vous ne pouvez pas les contrôler , mais rien ne vous oblige à leur donner du crédit en écoutant systématiquement ce que ces pensées, ces souvenirs et ces émotions ont à vous dire. Acceptez leur présence, ne cherchez pas à lutter contre eux car cela leur donnerait de la force. Ne les fuyez pas, mais ne les cultivez pas non plus. Laissez-les simplement apparaître et repartir...



MÉMOIRE À COURT TERME
news lifes :) - Page 13 D_suj_1_ovrnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_2

Les occasions ne manquent pas, au cours d'une journée, où nous avons à retenir quelque chose quelques instants dans notre tête. Que ce soit une retenue dans un calcul ou un argument dans une discussion, à chaque fois nous mettons à contribution notre mémoire à court terme.
De plus, un élément retenu un court instant sert la plupart du temps à accomplir quelque chose que l'on a planifié, que ce soit calculer ses dépenses ou convaincre quelqu'un. Poussée à l'extrême, c'est cette mémoire à court terme qui permet au champion d'échec d'explorer plusieurs solutions possibles avant de choisir celle qui mènera au mat !
Cette capacité de retenir temporairement une information en vu de mener à bien une tâche est spécifiquement humaine. Elle rend très active certaines régions de notre cerveau, en particulier le lobe préfrontal.
news lifes :) - Page 13 D_07_cr_tra_1a%20copy Cette région située tout en avant du cerveau est très développée chez l'être humain. C'est elle qui nous donne notre grand front droit plutôt que le front fuyant de nos cousins primates. Il n'est donc pas étonnant que la région du cerveau qui semble la plus active dans une des activités les plus humaines soit située justement dans cette région préfrontale qui n'est bien développée que chez nous…
Mais la mémoire humaine est complexe et d'autres régions du cerveau sont évidemment impliquées…

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:38

MÉMOIRE À LONG TERME
news lifes :) - Page 13 D_suj_1news lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_2_ovr
Le passage de la mémoire à court terme (ou la mémoire de travail) à la mémoire à long terme s'effectue grâce à l'hippocampe, dont la forme incurvée rappelle la queue d'un hippocampe marin. L'hippocampe est une partie très ancienne du cortex situé dans le repli interne du lobe temporal.
 
Toutes les informations décodées dans les différentes aires sensorielles du cortex convergent vers l'hippocampe qui les retourne ensuite d'où elles viennent. C'est un peu comme un centre de tri qui comparerait ces sensations nouvelles avec celles déjà enregistrées. L'hippocampe crée aussi des liens entre les différentes caractéristiques d'une chose.
 
La répétition ou les différents trucs qui nous permettent de retenir des faits nouveauxcorrespondent donc à de multiples passages dans l'hippocampe. Celle-ci va renforcer les liens entre ces nouveaux éléments, si bien qu'au bout d'un certain temps, son travail ne sera plus nécessaire : le cortex aura appris à lier lui-même ces différentes caractéristiques pour en faire ce qu'on appelle un souvenir.
news lifes :) - Page 13 D_07_cr_tra_2a%20copy news lifes :) - Page 13 D_07_cr_tra_2b%20copy
news lifes :) - Page 13 D_07_cr_tra_2c%20copy
source: collection de Carol Donner
Mais l'hippocampe et le cortex ne sont pas les seules structures associées à la mémoire à long terme et à ses différents types de manifestation dans le cerveau…


http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_07/d_07_cr/d_07_cr_tra/d_07_cr_tra.html

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:47

[size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b]MÉMOIRE ET APPRENTISSAGE[/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size]
news lifes :) - Page 13 D_suj_1_p_ovrnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_2_pnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_3_p
La mémoire et l'apprentissage sont si intimement liés qu'on confond souvent les deux. Pour ceux qui les étudient, ces deux notions renvoient cependant à des phénomènes différents.
L'apprentissage désigne un processus qui va modifier un comportement ultérieur. La mémoire est notre capacité de se rappeler des expériences passées.
J'apprends une nouvelle langue en l'étudiant, mais je la parle ensuite grâce à ma mémoire qui puise dans les mots appris.
La mémoire est donc essentielle à tout apprentissage puisqu'elle permet le stockage et le rappel des informations apprises. La mémoire, au fond, n'est rien d'autre que la trace qui reste d'un apprentissage.
De plus, non seulement la mémoire dépend de l'apprentissage, mais l'apprentissage dépend aussi de la mémoire. En effet, les connaissances mémorisées constituent une trame sur laquelle viennent se greffer les nouvelles connaissances. Plus notre bagage de connaissance est grand, plus on pourra y greffer de nouvelles informations facilement.
En plus d'être associative, notre mémoire est aussi une reconstruction.

Si vous savez qu'une Porsche est une voiture, vous pouvez dire qu'une Porsche a des freins. Même si vous ne les avez jamais vu, vous savez que toutes les voitures ont des freins. Ce type de raisonnement fort utile, l'inférence, se fait essentiellement à partir des connaissances stockées en mémoire. On voit donc que plus on a de connaissances mémorisées, plus on sera capable de faire d'inférences.
[size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b]MÉMOIRE SENSORIELLE, À COURT ET À LONG TERME[/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size]
news lifes :) - Page 13 D_suj_1_pnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_2_p_ovrnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_3_p



[size=16]
[size=16]
[size=16]
[size=16]
[size=16]
[size=16]

La mémoire humaine n'est pas un processus unitaire. Au niveau psychologique,
les recherches suggèrent que différents types de mémoire sont à l'œuvre
chez l'être humain. Il semble d'ailleurs de plus en plus probable que ces
systèmes mettent en jeu différentes parties du cerveau.
Un premier critère, celui de la durée du souvenir, permet de distinguer
au moins trois types de mémoire : la mémoire sensorielle, la mémoire
à court terme et la mémoire à long terme (mais d'autres critères amènent 
d'autres subdivisions…).



[/size]
[/size]
[/size]
[/size]
[/size]
[/size]
La mémoire sensorielle conserve fidèlement mais très brièvement l'information apportée par les sens. Sa durée est si courte (de l'ordre de quelques centaines de millisecondes à une ou deux secondes) qu'elle est souvent considérée comme faisant partie du processus de perception. Elle n'en constitue pas moins un passage obligé pour le stockage dans la mémoire à court terme.
La mémoire à court terme enregistre temporairement les événements qui s'enchaînent dans nos vies. C'est un visage croisé dans la rue ou un numéro de téléphone entendu qui se dissipera rapidement à tout jamais si on ne fait pas un effort conscient pour s'en rappeler. Sa capacité de stockage est limitée à environ 7 items et elle dure quelques dizaines de secondes seulement. Encore une fois ici, la mémoire à court terme est ce qui va permettre le stade de rétention suivant, la mémoire à long terme.
La mémoire à long terme sert non seulement à emmagasiner tous les événements significatifs qui jalonnent notre existence, mais aussi à retenir le sens des mots et les habiletés manuelles apprises. Sa capacité semble illimitée et elle peut durer des jours, des mois, des années, voire toute une vie ! Toutefois, elle est loin d'être infaillible, déforme parfois les faits et sa fiabilité tend à décroître avec l'âge.
 news lifes :) - Page 13 D_07_p_tra_2a%20copy
[size]








Bien que chacune ait son mode de fonctionnement particulier, 
[color:2169=009999]ces mémoires fonctionnent en étroite collaboration dans le processus
de mémorisation
.
[/size]
news lifes :) - Page 13 Spacer
    
news lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 Capsule_experience
news lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_expnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 Capsule_liens
news lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_liennews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 Spacer

news lifes :) - Page 13 Spacer
[size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b]DIFFÉRENTS TYPES DE MÉMOIRE
À LONG TERME
[/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size]
news lifes :) - Page 13 D_suj_1_pnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_2_pnews lifes :) - Page 13 Spacernews lifes :) - Page 13 D_suj_3_p_ovr

Quand on parle de la mémoire à long terme,
on fait référence à des souvenirs durables.
Mais d'autres critères que la durée peuvent nous aider à
décortiquer le phénomène complexe de la mémoire.
Un autre de ces critères est notre capacité
ou non à verbaliser un souvenir.
Deux grands systèmes de mémoire se dessinent alors.



news lifes :) - Page 13 D_07_p_tra_3a%20copy
D'une part une mémoire déclarative qui est celle
de toutes ces choses dont on a conscience de se souvenir
et que l'on peut décrire verbalement. On qualifie aussi
cette mémoire d'explicite parce que l'on peut décrire
et nommer explicitement ces souvenirs, que ce soit
notre date de naissance, la signification
du mot "berceau" ou encore ce que l'on a mangé la veille.

D'autre part, nous avons également
une mémoire non-déclarative qu'on appelle
aussi mémoire implicite parce qu'elle s'exprime
autrement qu'avec des mots. Aller à bicyclette,
jongler ou simplement attacher son lacet font appel à
un apprentissage moteur qui n'a pas besoin
du langage pour s'exprimer. La mémoire d'un savoir-faire
est un type particulier de mémoire implicite,
mais il y en a d'autres...


news lifes :) - Page 13 D_07_p_tra_2a%20copy


[size=16][b][size=16][b]LA MÉMOIRE COLLECTIVE[/b][/size][/b][/size]
news lifes :) - Page 13 D_suj_1_s_ovr
La mémoire a une fonction essentielle dans l'établissement des sociétés humaines. En effet, tout groupe social se perpétue grâce à des connaissances transmises au fil des générations. Ces comportements et ce savoir-faire peuvent passer dans la mémoire collective de deux façons : par l'oralité ou par l'écriture, les deux grands modes de transmission qui sont apparus successivement au cours de l'histoire.
 
La tradition orale est le principal et presque unique moyen de conservation des acquis du passé dans les sociétés sans écriture. L'ensemble des énoncés oraux qui constituent cette tradition expriment aussi bien les règles de conduite individuelle que celles des relations sociales. Parmi eux, on retrouve les mythes fondateurs, les récits historiques, les devises, les proverbes, les contes et les récits légendaires, les chants, les poèmes, les invocations, etc.
Dans ces sociétés sans écriture, d'autres supports que le langage permettent aussi de réactualiser des savoirs. Ainsi les rituels, notamment dans le domaine religieux, comportent des gestes qui sont un rappel non seulement des croyances mais aussi des faits passés: fondation d'un village, alliance entre divers groupes, partage d'un repas, etc. Mais, au fil du temps, le sens de ces séquences sacrées peut être perdu par les acteurs sociaux, qui n'en reproduisent plus que la forme.
 Tout comme la parole, l'écriturepermet de stocker et d'échanger de l'information. Mais si les sociétés humaines semblent utiliser un langage articulé depuis environ 100 000 ans, l'écriture ne serait apparue que depuis un peu plus de 5 000 ans.
L'écriture fut à l'origine d'un basculement fondamental de la civilisation. Elle favorisa l'apparition des grandes villes, des codes de lois, des comptes de marchandises et du commerce en remplacement du troc. D'ailleurs, la frappe de la monnaie constitue une autre forme de stockage de données rendue possible par l'écriture.
Certains anthropologues associent l'invention de la logique, de la science et de la philosophie à celle de l'écriture alphabétique. Enfin, la pédagogie, c'est-à-dire la transmission élargie de ces connaissances, bénéficia aussi grandement de l'avènement de l'écriture.
 
news lifes :) - Page 13 D_07_s_tra_1a%20copy
Tablette d'argile (2 400 ans av. J.-C.) en écriture cunéiforme
 L'invention de l'écriture permet pour la première fois à l'être humain de conserver de façon très précise à l'extérieur de son cerveau des traces de ses apprentissages. Du coup, elle crée l'histoire, cette discipline qui interprète les traces écrites du passé.
news lifes :) - Page 13 I_out_ori
 
LA MÉMOIRE COLLECTIVE
news lifes :) - Page 13 I_suj_1_s_ovr

L'Homme a toujours cherché à garder des traces de ses apprentissages, que ce soit par la tradition orale, les rituels ou les peintures rupestres. Les égyptiens de l'antiquité ont par la suite glorifié leur pharaon avec des pictogrammes appelés hiéroglyphes. Puis l'écriture alphabétique est devenue la première mémoire externe réellement accessible à tous. C'est la naissance de l'histoire.

 
Or ces "mémoires externes" collectives (par rapport à la mémoire interne individuelle de notre cerveau) ont fait un bond de géant avec l'avènement de l'imprimerie et des ordinateurs.
 
Jusqu'au milieu du XVème siècle, les moines copistes transcrivaient les manuscrits à la main en utilisant différentes techniques d'écriture. Mais vers 1450, Gutenberg perfectionne certaines techniques qui mèneront à la révolution del'imprimerie. Révolution car on pouvait tout d'un coup produire relativement facilement une grande quantité d'exemplaires d'un ouvrage écrit.
En créant le livre à bon marché, l'imprimerie a rendu possible la diffusion de toutes les idées et d'une société basée sur la connaissance. Apparaissent alors les sciences expérimentales, mais également les idées humanistes propagées par le livre grâce à Rabelais, Montaigne et bien d'autres. L'imprimerie ouvre ainsi la voie aux encyclopédies du siècle des lumières.
 
news lifes :) - Page 13 I_07_s_tra_1a%20copy
Atelier d'imprimerie à Lyon, A. Vénard, enluminure du XVIe siècle.
 
news lifes :) - Page 13 I_07_s_tra_1b%20copy
La machine d'arithmétique de Pascal (1659), modèle à six chiffres: l'ancêtre de nos ordinateurs.
Source: Conservatoire des Arts et Métiers.
 Comme l'invention de l'imprimerie il y a quelques siècles, la venue del'ordinateur révolutionne la capacité de l'humanité à emmagasiner des informations, images ou langages. Aujourd'hui, le stockage magnétique et optique de l'information atteignent des densités de débit inimaginables il y a peine quelques années.
L'information y est emmagasinée sur des mémoires périphériques qui sont principalement de deux types: magnétique ou optique. Sur les disques durs et les disquettes, l'information est stockée grâce à l'orientation de petits éléments magnétiques. Tandis que sur les disques optiques traditionnels (CD), ce sont des microcuvettes (des petites dépressions) de longueur variable gravées sur le disque qui sont lues avec un faisceau laser.
L'écriture, l'imprimerie et les ordinateurs sont des outils qui permettent d'associer du sens à des représentations. Et l'on pourrait presque dire que cette externalisation de nos représentations et de nos souvenirs est la principale caractéristique des sociétés humaines.
 


Avec l'invention de l'écriture, la mémoire sociale n'est plus tributaire des mémoires individuelles mais s'extériorise sous une forme solide, mobile et reproductible. Des événements passés peuvent alors être revécus à volonté, même en l'absence de leur témoins.
Mais l'écriture a aussi favorisé le développement de la pensée en fournissant de nouveaux instruments intellectuels comme les listes, les tables, les recettes, les algorithmes de calcul, etc. Le fait de pouvoir disposer de telles mémoires de travail externes fiables et extensibles a aussi permis de déployer la pensée au-delà des limites de notremémoire de travail interne limitée. D'où l'invention subséquente d'autres artéfacts cognitifs encore plus élaborés comme les cartes et les instruments de calcul dont les ordinateurs sont aujourd'hui l'aboutissement.
Enfin, avec Internet et la mise en réseau des ordinateurs apparaît une nouvelle forme de mémoire externe, capable de classer et de pré-traiter l'information à notre place. Le phénomène est encore trop récent pour que ses effets cognitifs et culturels sur l'être humain soit décelable, mais on peut déjà prédire qu'ils seront importants.




Penser à faire un don à ce monsieur ? ou cette dame ou les gens qui ont pris le temps de faire ce site Smile c'est forcément des hommes, les femmes ça ne pense pas .... suis je bête.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:51

Comment fonctionne la mémoire et quelles régions du cerveau jouent un rôle clé pour la mémoire?

La mémoire est une fonction bien connue quoiqu’assez complexe. Afin de mieux cerner qu’est-ce qu’elle est, il est important de bien différencier les différents types de mémoire.


  • Mémoire sensorielle : La mémoire sensorielle est celle qui perçoit l’information extérieure. Elle sert à maintenir toute l’information perçue par nos sens durant quelques millisecondes avant que celle-ci accède au autre type de mémoire si elle est pertinente.
  • Mémoire à court terme : La mémoire à court terme retient l’information temporairement. C’est un passage essentiel vers la mémoire à long terme. Par contre, ce n’est pas toute l’information contenue dans la mémoire à court terme qui va être conservée en mémoire à long terme. En effet, une bonne partie de celle-ci s’estompera ou se dégradera au bout de quelques secondes.
  • Mémoire de travail : Son rôle est de manipuler ce qui est contenu dans la mémoire à court terme (on dit que la mémoire de travail fait partie de la mémoire à court terme). En d’autres mots, il s’agit du traitement de l’information.


Mémoire à long terme : La mémoire à long terme nous permet de nous rappeler de nos souvenirs lointains. L’information qui se trouve dans la mémoire à long terme n’est pas accessible à tout moment. Par exemple, on ne se souvient pas à chaque moment de ce que l’on a vécu lors de nos dernières vacances. Par contre, avec un certain effort, on peut reconsolider nos souvenirs. Plus nous possédons d’indices contextuels favorisant le rappel, plus le rappel sera facile. Nous pourrions comparer ce type de mémoire à une banque de données où l’on peut, par différents moyens, avoir accès à un bagage mnésique plus ancien.


  • Explicite : Les souvenirs qui font partie de la mémoire explicite peuvent être consciemment rappelés.

    • Mémoire sémantique : Elle contient des informations sur nos connaissances générales. Par exemple, se souvenir du nom d’un objet ou encore de la signification d’un terme précis.
    • Mémoire épisodique : Elle contient des informations sur des évènements que nous avons vécus. Contrairement à la mémoire sémantique, la mémoire épisodique est associée à un temps et un espace précis (ex: on ne sait plus où et quand on a appris ce que « ordinateur » signifie, mais on sait où et quand nous avons dansez notre premier « slow »). Le mémoire épisodique est plus fragile que la mémoire sémantique, c’est pourquoi il nous arrive fréquemment d’oublier le nom d’une personne ou ce qui est arrivé lorsque nous sommes allés à tel endroit.

        La mémoire épisodique peut être rétrospective ou prospective:
      • Mémoire rétrospective : Il s’agit simplement du souvenir des évènements passés.
      • Mémoire prospective : Il s’agit de se remémorer les actions futures que l’on doit faire. Par exemple, se souvenir que mercredi à 8h on a un rendez-vous chez le dentiste. Ce type de mémoire est associé au cortex frontal puisqu’il s’agit de planifier des actions. Elle est donc très liée à l’attention et requiert beaucoup de ressources mentales.
                              




  • Implicite : La mémoire implicite fait référence aux choses que l’on apprend « inconsciemment ». Par exemple, la mémoire procédurale est un système qui nous permet d’appendre de nouvelles habiletés motrices. La plupart des gens savent faire du vélo, mais nous n’avons pas besoin de commander consciemment nos muscles d’une certaine façon pour y arriver.


news lifes :) - Page 13 Velo

Comment fonctionne la mémoire?


La mémoire fonctionne principalement grâce à trois processus : l’encodage, le stockage ou la consolidation et la récupération.
Tout d’abord, l’encodage est le processus qui permet au cerveau d’enregistrer l’information et donc de former ce que l’on appelle des traces mnésiques. L’encodage est grandement influencé par l’attention et la motivation. Par exemple, si vous êtes au parc en train de lire avec intérêt votre nouveau roman et qu’un de vos amis passe à côté de vous, il est fort probable que vous ne le remarquerez pas. Il est alors impossible que vous créiez le souvenir d’avoir vu votre ami puisque vous étiez trop concentré par l’intrigue de votre roman. Par contre, si vous étiez justement en train de prendre une petite pause de lecture et que votre ami passe à côté de vous, vous allez surement le remarquer. C’est à ce moment que l’encodage de cet évènement devient possible.
Une fois que l’information est enregistrée dans notre cerveau, il faut que cette trace mnésique devienne durable. Le stockage (ou consolidation) est alors responsable de transformer la trace mnésique pour que cette dernière soit conservée en mémoire. La consolidation qui est en fait un ensemble de stratégies pour maintenir l’information à long terme permet de conserver une trace mnésique forte. Par exemple, pour se remémorer d’avoir croisé votre ami dans le parc, votre cerveau devra effectuer des liens avec des informations déjà existantes, comme les souvenirs que vous avez de votre ami, les souvenirs que vous avez de ce parc, etc. Ces souvenirs sont des sources d’informations précieuses afin de bien intégrer l’évènement dans votre mémoire. Bref, le stockage sert à créer des liens entre les différentes informations que nous avons en mémoire. C’est ce qui nous permet ultérieurement d’avoir un meilleur rappel. Il est également à retenir que la consolidation est un processus qui se fait de manière inconsciente et automatique, mais qui peut être favorisée (par de bonnes méthodes d’études par exemple).
Par la suite, une fois que le souvenir est bel et bien enregistré et maintenu en mémoire, il faut, bien sûr, être capable d’aller le chercher. Pour avoir accès à un évènement stocké en mémoire à long terme, le cerveau utilise un processus qui est appelé récupération. La récupération est un moyen de réactiver les souvenirs. Pour ce faire, il est possible d’utiliser des indices mentaux (ex: penser à la dernière fois qu’on a vu notre ami) ou encore des indices externes, comme le lieu, l’odeur, etc. (ex: aller au parc peut nous rappeler la rencontre qu’on a eue avec notre ami) pour nous aider à nous souvenir de ce qui s’est passé.
Parmi ces trois processus, l’encodage et la récupération sont facilement affectés par des facteurs pouvant nuire à la mémoire de nos souvenirs. Comme nous l’avons déjà mentionné, l’encodage est grandement influencé par l’attention, la motivation et aussi par les stratégies que notre cerveau utilise pour mettre en mémoire le souvenir. Les mêmes facteurs jouent un rôle lors de la récupération. La consolidation est le seul processus qui n’est pas influencé par les facteurs externes, puisqu’il se fait de manière plus automatique. Comme l’encodage et la récupération sont les processus les plus affectés par des facteurs externes, ce sont aussi eux qui deviennent moins efficaces avec l’âge (voir dans la capsule: qu’est-ce qu’un vieillissement normal, le trouble cognitif léger et la maladie d’Alzheimer?). Par contre, il ne faut pas oublier que, peu importe l’âge, il est toujours possible d’appendre de nouvelles stratégies pour bien encoder ou récupérer l’information. En voici quelques-unes qui peuvent être intéressantes :


  • Si vous avez une liste de mots à apprendre, vous pouvez créer une phrase simple contenant les mots que vous devez mémoriser.
  • Pour vous aider à retenir des choses à faire ou une liste de mots, vous pouvez aussi utiliser la stratégie de l’imagerie mentale. Par exemple, si vous devez aller chercher un gâteau au chocolat à la pâtisserie et faire le ménage de votre frigidaire. Vous pouvez vous créer une image mentale qui inclut les deux choses à faire (ex: le gâteau dans le frigidaire).
  • Si vous avez de la difficulté à vous souvenir du nom d’une personne, vous pouvez associer son nom avec un attribut ou un trait qui vous marque chez cette personne (ex: cette personne a de beaux grands yeux verts)


Il est important de noter que la stratégie qui consiste à répéter plusieurs fois dans notre tête les mots que nous devons nous rappeler n’est pas la stratégie la plus efficace. Cette façon d’encoder l’information est très sensible à l’interférence.

Où se situe la mémoire?


Il n’est pas possible de préciser l’endroit exact où se situe la mémoire dans le cerveau, mais nous savons que certaines zones cérébrales sont responsables de certains processus. On dit que la mémoire est une fonction multimodale, ce qui veut dire qu’elle utilise plusieurs modalités et donc plusieurs régions cérébrales. Voici les structures les plus impliquées dans le fonctionnement de la mémoire :


  • Lobe frontal : Il régit l’encodage et la récupération. L’encodage ne peut se faire sans que nous portions (à l’aide du lobe frontal) notre attention sur la chose à mémoriser. C’est le lobe frontal qui cherche les souvenirs dans la mémoire grâce à de multiples stratégies. Finalement, il permet de faire un jugement et d’inhiber les souvenirs qui ne sont pas utiles à un moment précis (il diminue l’interférence). Le lobe frontal est celui qui contrôle l’ensemble du cerveau.
  • Lobe temporal : Il sert à entreposer l’information qui est conservée en mémoire à long terme. Contrairement au lobe frontal qui joue le rôle de moteur de recherche, le lobe temporal est comparable à une banque de données. Pour réactiver un souvenir en mémoire à long terme, ces deux régions cérébrales sont donc indispensables et complémentaires.
  • Hippocampe : Il est responsable de la consolidation des souvenirs. Il va transformer la trace mnésique en mémoire à court terme en souvenir dans la mémoire à long terme. C’est cette structure qui est responsable d’associer ensemble les différentes parties d’un évènement pour former un souvenir complet. L’hippocampe joue un rôle essentiel pour créer de nouveaux souvenirs ou apprentissages, il consolide l’information pour la stocker dans le cortex.
  • Amygdale : Elle joue un rôle déterminant pour la consolidation des souvenirs émotifs. Cette structure associe le souvenir avec l’émotion appropriée, ce qui peut favoriser ultérieurement le rappel de ce souvenir.



news lifes :) - Page 13 Lobe


Si toi aussi en plus de l'ami qui fait des blagues pourries mais tu l'aimes bien quand même, tu as un ami qui comprend que dalle mais tu l'aimes bien quand même aussi. C'est pas parce qu'on est aussi bien cervelet que par soi même, que notre esprit ne doit pas aller fornixquer parfois ailleurs. si le corps cale.

http://www.lesca.ca/2014/02/16/comment-fonctionne-la-memoire-et-quelles-regions-du-cerveau-jouent-un-role-cle-pour-la-memoire/

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 17:55

LA NEUROMATRICE DE LA DOULEUR
news lifes :) - Page 13 A_suj_1_ovr
On a cherché en vain un « centre de la douleur » dans le cerveau. Si un tel centre avait existé, on aurait pu envisager d’atténuer les douleurs chroniques de millions de gens en en faisant l’ablation ou en essayant de le neutraliser chimiquement. Mais ces efforts n’ont pas abouti. La douleur est en effet un phénomène subjectif aux multiples dimensions, tant discriminatives, affectives que cognitives. Il n’est donc pas étonnant de découvrir qu’un stimulus nociceptif active de nombreuses structures cérébrales qui vont interagir pour construire une sensation douloureuse particulière.
On découvre aussi que l’activité dans ce réseau est très sensible aux processus de régulation « de haut en bas » (« top down », en anglais) ce qui expliquerait des phénomènes comme l’effet placebo. Sans compter l’intégration d’une douleur particulière avec notre expérience personnelle et notre héritage culturel qui étend encore davantage le spectre des zones cérébrales impliquées.
Cela dit, on admet aujourd’hui qu’il existe une spécialisation fonctionnelle au moins partielle des régions cérébrales impliquées dans les différentes composantes de la douleur. On tente donc maintenant d’associer à ces différentes composantes des sous-ensembles de structures cérébrales et de proposer ainsi un modèle fonctionnel global de la douleur. Étant donné la complexité du phénomène dont veulent rendre compte ces modèles, de vifs débats leur ont toujours été associés.
Grosso modo, on peut dire que la conception sous-jacente aux théories de la douleur est passée d'une causalité linéaire à une causalité circulaire. On a pu d’abord parler d’une théorie de l’intensité, où la douleur résulte de l’activité excessive de certains nerfs qui ne lui sont pas nécessairement spécifiques. Puis, au XVIIe siècle, René Descartes fut l’un des premiers à parler de la douleur comme d’une sensation spécifique, au même titre que la vue, l’ouïe ou l’odorat.
En 1894, Von Frey énonce de façon explicite une théorie de la spécificité des sensations. Pour lui, c’est le type de terminaison nerveuse qui détermine la nature et la qualité de la sensation perçue. L’information circule ensuite essentiellement de la périphérie vers les centres supérieurs (où elle rejoint quelque chose qui ressemble à un « centre de la douleur »), pour redescendre ensuite en commande motrice sans grande altération. Cette théorie ne laisse donc pas de place à des modulations d’origine psychologiques comme l’attention ou l’expérience passée qui donne un sens à une situation particulière. Le cerveau et les relais sous-corticaux étant ici rien de plus que des récepteurs passifs.
 
news lifes :) - Page 13 A_03_cr_dou_1a
Source : Charest, Lavignolle, Chenard, Provencher et Marchand, 1994 École interactionnelle du dos. Rhumatologie, 46, 221-237.
 
 Incapable d’expliquer convenablement des phénomènes comme la douleur chronique, la théorie de la spécificité a par la suite fait place à différentesthéories du pattern (ou des patrons d’activation) qui ajoutent à cette voie ascendante linéaire différents relais. Ceux-ci permettent d’amorcer une certaine intégration de l’activité de fibres nerveuses ayant des propriétés réceptrices différentes, intégration qui s’effectue par exemple au niveau de lasubstance gélatineuse de la moelle épinière, des noyaux ventro-postérieurs du thalamus et du cortex somatosensoriel. Le retour vers la commande motrice se fait ensuite linéairement vers le bas.
Le développement de la théorie du portillon à partir des années 1960 et par la suite de la théorie de la neuromatrice s’appuie sur le constat que la douleur résulte d'une multitude d'interactions et d'échanges d'informations à plusieurs étages du système nerveux. Et la modulation de l’information nociceptive ascendante se fait à chacun de ces multiples relais avant d’être intégrée comme une perception douloureuse. Ce modèle circulaire de la douleur permet surtout de mieux comprendre comment les composantes nociceptives, discriminatives, affectives et comportementales peuvent s'influencer mutuellement.
Le concept de neuromatrice a été mis de l’avant par Ronald Melzack à la fin des années 1980 pour tenter d’expliquer l’étrange phénomène des douleurs aux membres fantômes. Il est en effet très fréquent que des personnes amputées ressentent des douleurs bien réelles qui leur semblent provenir du membre amputé. Ce phénomène illustre clairement que la douleur n’est pas générée par un système à sens unique. Pour l’expliquer, Melzack propose que c’est l’activité nerveuse dans un réseau comprenant plusieurs structures cérébrales qui générait la douleur. Et ce réseau pouvait même générer de la douleur sans qu’il n’y ait de stimulus sensoriel déclencheur.
Dans le cas des douleurs fantômes, un conflit entre la rétroaction visuelle et les représentations proprioceptives du membre amputé pouvait induire dans la neuromatrice une confusion génératrice de douleur. L’utilisation d’un miroir pour donner l’illusion visuelle au patient qu’il a par exemple à nouveau sa main amputée s’est d’ailleurs montrée efficace pour apaiser certaines douleurs fantômes.
news lifes :) - Page 13 A_03_cr_dou_1b
Activation de régions de la neuromatrice de la douleur, dont l’insula, le cortex cingulaire antérieur, la substance grise périaqueducale, le cortex préfrontal médian et l’aire motrice supplémentaire.
 Cette matrice de la douleur, ou neuromatrice, constitue donc l’ensemble des régions du cerveau dont l’activité varie lors d’une expérience douloureuse. C’est un vaste espace neuronal où peuvent être codésdifférents types de douleur. Chacune de ces douleurs singulières auront ce que Melzack appelle une «neurosignature» particulière, c’est-à-dire un pattern d’activation unique de la neuromatrice ou d’un sous-ensemble de celle-ci.
D’autres emploient l’expressiond’assemblée de neurones pour décrire ce type d’association neuronale. Et comme les connexions des cerveaux de chaque individu sont différentes dans le détail, les neurosignatures de chaque individu sont forcément différentes. De même, les connexions synaptiques étant modifiables avec l’expérience, une neurosignature va être structurellement différente dans un même cerveau avec le temps qui passe.
Pour tenir compte de toutes les facettes du phénomène des douleurs fantômes, Melzack a proposé une neuromatrice comprenant de nombreuses structures cérébrales impliquées tant dans l’aspect discriminatif, affectif, cognitif et moteur de l’expérience douloureuse des amputés.
Sa neuromatrice incluait au moins trois circuits neuronaux majeurs dont l’importance a été confirmée par les nombreuses études d’imagerie cérébrale qui ont suivi. D’abord une voie nociceptive ascendante spinothalamique latérale discriminative, qui comprend les noyaux ventropostérieurs du thalamus et le cortex somatosensoriel. Ensuite une voie spinothalamique médiane plutôt affective et motivationnelleimpliquant le tronc cérébral, les noyaux ventro-médians du thalamus, le système limbique et le cortex frontal). Et finalement des régions associatives du cortex pariétal inférieur.
Le tableau s’est aussi enrichi de régions comme le cortex orbitofrontal, préfrontal (dans les aires de Brodmann 9, 10, 44), moteur (comme l’aire 6 de Brodmann et le cortex moteur supplémentaire), sans oublier certaines régions du mésencéphale comme celle de la substance grise périaqueducale et du noyau lentiforme (ou lenticulaire).
Des régions comme le cortex cingulaire antérieur et l’insula sont même devenues aux yeux de plusieurs des régions clé dont l’activation va nécessairement de pair avec certaines facettes de la douleur, notamment sa composante affective. Sans revenir en arrière et en faire des « centres de la douleur », les neurones de ces régions montrent une grande spécificité à certains aspects de la douleur. Ce qui montre que la neuromatrice de la douleur peut avoir des « nœuds » dont l’activité est plus significative que d’autres.


Après Bio Man, Brode Man..... quand t'as mis tout ça dans ta tête, après t'as plus de place en fait ? tu m'étonnes que j'avais fait de la rétention de l'entrée d'infos à l'époque

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 18:16

[size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b]LE CIRCUIT DE LA RÉCOMPENSE[/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size]
news lifes :) - Page 13 I_suj_1_cl_ovr
L’activation de plusieurs zones cérébrales peut avoir des effets gratifiants, mais
c’est la stimulation d’une voie particulière qui provoque le plaisir le plus intense.

Il s’agit de ce que l’on nomme en anglais le « medial forebrain bundle" ou MFB,
qui traverse entre autre l’aire tegmentale ventrale et l’hypothalamus latéral.

C’est au sein de ce faisceau que l’on retrouve les fibres nerveuses du circuit de la récompense. Celui-ci est un sous-ensemble du MFB formé par les axones des neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale qui se projettent vers le noyau accumbens.
Le circuit de la récompense (ou MFB) comprend aussi d’autres connexions (voir le diagramme). Ainsi, les neurones de l’ATV rejoignent aussi ceux de l’amygdale, du septum et du cortex préfrontal. Ces dernières connexions avec le cortex préfrontal laissent d’ailleurs entrevoir comment les parties les plus primitives du cerveau peuvent avoir encore une influence prépondérante sur nos comportements. Le néocortex se trouvant bien souvent obligé de puiser dans l’art de la rhétorique pour justifier sa conduite…
news lifes :) - Page 13 I_03_cl_que_1a

Le MFB n’est pas le seul circuit utilisant la dopamine dans le cerveau. Il constitue l'un des trois circuits majeurs à l’origine de nos comportements….
news lifes :) - Page 13 Spacer
news lifes :) - Page 13 I_r3news lifes :) - Page 13 I_hl_btm
news lifes :) - Page 13 I_03_cl_que_1a

[size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b][size=16][b]LES ASSEMBLÉES DE NEURONES ET LA SYNCHRONISATION D'ACTIVITÉ[/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size][/b][/size]
news lifes :) - Page 13 D_suj_1_cl_ovr
Comment une idée consciente vient-elle à notre esprit ? Et par quels mécanismes notre conscience passe-t-elle d’une idée à une autre ? Les modèles neurobiologiques de la conscience offrent des pistes de réponse intéressantes à ces questions vieilles comme le monde.
Il faut ici rappeler deux choses. D’abord que ces modèles se situent philosophiquement dans un cadre matérialiste. Ensuite que l'hypothèse générale de cette approche est qu’il existe des « corrélats neuronaux » de la conscience, autrement dit que tout changement dans nos états mentaux amène forcément un changement dans nos états neuronaux.
news lifes :) - Page 13 D_12_cl_con_1a[size=16][size=16][size=16][size=16][size=16][size=16]Concrètement, la plupart de ces modèles s’entendent sur le fait que tant nos perceptions que nos concepts plus abstraits correspondent à de vastes réseaux ou «assemblées de neurones» dont l’activité obéit à une dynamique complexe (voir encadré).[/size][/size][/size][/size][/size][/size]
La plupart des modèles reconnaissent également que le cerveau traite à tout moment beaucoup plus d’information que celles dont nous sommes conscients. On n’a qu’à penser au système visuel et à la fausse impression que nous avons d’avoir conscience de toute la scène qui est devant nous alors que nous ne faisons l’expérience consciente que d’une faible proportion seulement de celle-ci.
Qu’est-ce qui nous permet alors de faire une différence entre la multitude de données traitées inconsciemment et l’unique contenu de conscience à un moment donné ? Il faut en effet rappeler qu’il ne peut y avoir qu’une seule chose à la fois dans notre conscience, même si celle-ci peut alterner très rapidement entre différents contenus.
En terme neuronal, notre question devient : quelle assemblée de neurones deviendra celle dont on peut associer l’activité à une pensée consciente à un moment donné ? Les différentes assemblées de neurones entrent donc d’une certaine façon en compétition pour passer dans la porte étroite de la conscience. Suffit-il alors de dire que ce sont les assemblées de neurones les plus actives qui formeront le contenu de notre conscience ?
Un problème de taille survient quand on essaie d’expliquer ainsi la différence entre le conscient et l’inconscient seulement en terme d’importance de l’activité neuronale. C’est que l’activité d’un neurone, qui s’exprime concrètement par la fréquence des influx nerveux émis par ce neurone, est déjà utilisée par le cerveau pour représenter l’intensité des stimuli (le fait qu’il y ait plus ou moins de lumière ou qu’un son soit plus ou moins fort, par exemple).
Il doit donc forcément y avoir un autre mécanisme par lequel on sélectionne un contenu conscient car la fréquence de l’influx nerveux ne peut pas à la fois indiquer l’intensité d’un stimulus et s’il est conscient ou non. Comment le cerveau ferait-il alors pour distinguer un stimulus intense mais inconscient (les paroles de la chanson qui joue très fort dans un bar mais auxquelles on ne porte pas attention) d’un stimulus moins intense mais conscient (les mots doux qu’on nous chuchote à l’oreille et auxquels nous sommes on ne peut plus attentif) ?
Il doit donc y avoir un autre mécanisme qui permette au cerveau d’intégrer à la fois l’importance objective d’un stimulus et de distinguer entre les représentations conscientes et inconscientes.
Ce mécanisme devra aussi rendre compte d’un autre problème qui n’en a pas l’air d’un lorsque l’on ignore comment se fait le traitement de l’information sensorielle dans notre cerveau, mais qui devient un véritable casse-tête quand on en tient compte. Cette difficulté découle du fait que notre cerveau traite en parallèle, grâce à de nombreux circuits spécialisés, différentes propriétés des objets perçus.
Prenons l’exemple d’une personne qui regarde un chapeau. Des aires visuelles distinctes, situées dans le cortex occipital, vont traiter en même temps différentes propriétés du chapeau.
Certaines vont être sensibles au contour du chapeau, d'autres à sa couleur, d'autres à sa forme, d'autres à sa texture, d'autres à sa localisation dans l'espace, etc. On voit déjà poindre le problème à l’horizon : comment le cerveau va-t-il s’y prendre pour intégrer toutes ces propriétés décodées à différents endroits et pour nous donner cette perception subjective d’un seul objet, en l’occurrence ici un chapeau ?
news lifes :) - Page 13 D_12_cl_con_1b
(d’après Engel et al, 1999)
[size=16][size=16][size=16][size=16][size=16][size=16]Mais les choses peuvent être encore plus compliquées. Qu'arrive-t-il par exemple lorsque l'on voit une valise verte à côté d'un chapeau bleu par exemple ? Nos aires visuelles de la couleur enregistrent le bleu et le vert, celles de la forme un rectangle et une forme plutôt arrondie, celle de la position un objet à gauche et un objet à droite, etc. Mais où les caractéristiques d’un même objet sont-elles mises ensemble pour former la perception consciente et distincte que l’on a de chacun des deux objets, sans en mélanger les caractéristiques ? Voilà qui pose problème. Un problème de liaison ou, selon l’expression anglaise consacrée, un «binding problem».[/size][/size][/size][/size][/size][/size]
Ce problème de liaison des différentes propriétés d’un objet en une seule perception consciente et cohérente est intimement lié au phénomène nous permettant de sélectionner quelles assemblées de neurones quittent l’inconscient pour accéder à la conscience.
Parmi les propositions s’adressant à ces deux problèmes, la synchronisation des oscillations neuronales est certainement l’un des mécanismes les plus débattus. D’autres sont allés encore plus loin en ajoutant un deuxième système de synchronisation temporelle au premier.

Peut-on associer les phénomènes conscients avec l’activité d’un type de neurone particulier ? Bien entendu, cela ne peut pas être aussi simple. Toutefois, des chercheurs pensent que certains types de neurones particuliers pourraient y jouer un rôle non négligeable. C’est le cas desgrandes cellules nerveuses allongées en forme de fuseau appelées VEN.
Les neurones VEN, nommés d’après les initiales de C. von Economo qui les a le premier décrits en 1925, sont des neurones bipolaires situés exclusivement dans la couche V du cortex cingulaire antérieur et de l’insula.
De plus, ces neurones ne se retrouvent que chez les grands singes et chez l’être humain. Et comme par hasard, c’est l’humain qui, de loin, en a le plus. Ceci suggère que ces neurones sont apparus bien tardivement à l’échelle de l’évolution, il y a quelque chose comme 15 millions d’années.
Leur relative jeunesse du point de vue évolutif ainsi que leur localisation dans des régions du lobe frontal impliquées dans nos fonctions cognitives supérieures en ont fait un point d’intérêt de certains modèles neurobiologiques de la conscience. Leur morphologie et leur localisation suggèrent en effet que ces neurones reçoivent un large éventail de stimuli qu’ils pourraient intégrer et traiter très rapidement.
Ces résultats tendent à appuyer la thèse voulant qu’il existe des mécanismes physiologiques précis derrière ce que l’on perçoit subjectivement comme un continuum, à savoir le passage de la douleur à l’arrêt de celle-ci, puis à des sensations agréables ou fortement plaisantes. Cette conception que le plaisir et la douleur font partie d’un même spectre remonte d’ailleurs à des penseurs comme Spinoza et Bentham qui l’ont mis de l’avant dans leur philosophie.


Musicothérapie

Fibromyalgie: la musique adoucit la douleur

par Afsané Sabouhi

Soulager les douleurs aiguës et chroniques par la musique, c’est le concept de la musicothérapie. A Montpellier ou à Limoges, les médedins l'utilisent en pratique courante.


news lifes :) - Page 13 Uploded_03f223880fb5fd90bc14a06c27d71840_QA300712D


(ça c'est le mode "chameau")



« Quand on m’a proposé la musicothérapie, ça m’a plutôt fait rire. Franchement, je n’y croyais pas. Mais je me sentais tellement ligotée par mes douleurs que j’étais prête à tout tenter. Et contre toute attente, ça a vraiment changé ma vie », raconte Claudine Comolli. En 2007, sa fibromyalgie est si douloureuse qu’elle l’empêche de marcher et monter des escaliers est un véritable calvaire. 
Hospitalisée au Centre anti-douleur du CHU de Montpellier, elle découvre la musicothérapie. « Aujourd’hui, j’en fais une séance chaque soir pour atténuer la douleur et parvenir à m’endormir. Et si je suis en crise, j’en fais aussi pendant la journée. Ça m’a permis d’arrêter complètement les anti-douleurs opiacés ! », confie-t-elle enthousiaste.

Claudine Comolli n’est pas la seule dans ce cas. Stéphane Guétin, son musicothérapeute montpelliérain, a mené une étude chez des patients hospitalisés comme elle pour fibromyalgie ou lombalgie chronique. 90% consommaient des anxiolytiques tous les jours. Au bout de 2 mois de traitement, la moitié des patients ayant bénéficié en plus de la musicothérapie pouvaient se passer de ces médicaments contre seulement un quart pour ceux qui n’avaient eu que la prise en charge classique.

Ecoutez Stéphane Guétin
, psychologue clinicien et musicothérapeute à Montpellier : « La musicothérapie réduit la douleur, l’anxiété et le stress et par là la prise médicamenteuse »  


On ignore encore la façon exacte dont la musique agit sur notre cerveau. Certaines publications ont mis en évidence qu’elle stimule la production de dopamine, le neurotransmetteur du plaisir et inhibe celle du cortisol, l’hormone du stress. La musique jouerait un rôle stimulant sur la mémoire. « Il reste encore beaucoup de recherches à mener, c’est vrai mais le constat de l’efficacité de la musicothérapie, je le fais au quotidien dans mon service, témoigne le Pr Jacques Touchon, chef du service de neurologie du CHU de Montpellier. Pas comme une alternative aux médicaments mais en complément ». 
Chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer, elle permet de diminuer la consommation d’antidépresseurs et de neuroleptiques, ce qui est très positif car les neuroleptiques peuvent avoir un effet néfaste pour les malades Alzheimer.
Ecouter son disque préféré n’et pas exactement de la musicothérapie même si les goûts sont effectivement primordiaux. « Il n’y a pas une musique efficace par pathologie. Ce qui compte c’est ce que le patient a envie d’écouter à un instant donné », précise Stéphane Guétin. Le musicothérapeute a mis au point une technique baptisée montage en U qui permet d’accompagner le patient avec le style musical de son choix dans une détente progressive avant une phase d’éveil.

Ecoutez Stéphane Guétin
 : « En bas du U, le tempo est ralenti, la formation orchestrale réduite et le patient quasiment endormi »  


 

 
Si le CHU de Montpellier est un des berceaux de la musicothérapie en France, d’autres hôpitaux font progressivement une place à cette thérapie complémentaire. C’est le cas du CHU de Limoges où Karine Le Goff est infirmière en chirurgie cardiaque et vasculaire. Son équipe mène actuellement une étude chez des patients âgés souffrant d’artérite, c’est-à-dire de lésions des artères souvent localisées dans les jambes. 
Ces patients ont des douleurs chroniques et également une douleur aigue au moment des réfections de pansements. « On procède donc au soin pendant la séance de musicothérapie, explique l’infirmière. L’étude est encore en cours mais les retours des patients sont très positifs. La musique détourne leur attention de la douleur ». Karine Le Goff cherche maintenant à confirmer ce ressenti grâce à des échelles d’évaluation de la douleur et en mesurant la tension artérielle et les fréquences cardiaque et respiratoire des patients pendant le changement du pansement. Résultats attendus pour fin 2013.





L'estime Ulus ça pête hein ? non ? si ? bon d'accord, non émulation, rien à voir avec le chameau ça, tu t'égares, mais où es tu ....

------------------------------------------------------------------------------------------------

http://www.chambon.ac-versailles.fr/science/sante/sens/

Les organes sont reliés aux centres nerveux grâce à des nerfs.
 
On utilise le terme innervation pour désigner le fait qu'un organe reçoit des nerfs.
 
Un nerf est un cordon blanchâtre formé par des faisceaux de fibres nerveuses, conducteur des messages nerveux et reliant un centre nerveux à un organe. On distingue deux sortes de nerfs : 

  • Nerf moteur : Nerf reliant un centre nerveux aux muscles.

  • Nerf sensitif : Nerf transmettant les messages nerveux provenant des organes des sens.


-----------------------------------------------------------------------------------------------

news lifes :) - Page 13 B310sna-3

1/ Naissance dans le cerveau  


Tout d'abord, le rire est provoqué par un stimulus qui peut être  :
- visuel   (situation cocasse)
- auditif (bruit marrant, blague)
- tactil   (chatouilles notamment sur  certaines parties sensibles du corps  comme les côtes,           sous les    aisselles, ou sur la plante des pieds.)
- olfactif (protoxyde d'azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant  composé chimique de          formule N2O dont  l'inhalation provoque des hallucinations chez l'individu et un rire          incontrolé)

Capté en premier lieu par les organes sensoriels (nez, langue, oreilles, yeux...) , ce stimulus est ensuite traité par les aires sensorielles du cortex cérébral et est analysé selon le cas soit :
- par cortex auditif , situé dans le lobe temporal
- par le  cortex visuel, situé dans le lobe occipital
- par le cortex somatosensoriel , situé dans le lobe pariétal
Le rire peut également être déclenché par un souvenir venant de la mémoire.


SCHEMA DES AIRES SENSORIELLES DU CORTEX CEREBRAL 

news lifes :) - Page 13 200px-neuron-figure-fr-svg-3
 
Un neurone, est une cellule excitable de base du système nerveux. On en compte environ 100 milliards dans le cerveau.. Les neurones ont deux propriétés physiologiques : l'excitabilité, c'est-à-dire la capacité de répondre aux stimulations et de transformer celles-ci en impulsions nerveuses, et la conductivité, c'est-à-dire la capacité de transmettre les impulsions. Les neurones assurent la transmission signal bioélectrique qui porte le nom d' influx nerveux.

                                                                                                                SCHEMA D'UN NEURONE ==> 
                                                                                                                                                                                         

 
Par la suite, ces zones sensorielles du cerveau envoient des signaux nerveux vers le centre cortical du rire situé dans le lobe pré-frontal du cortex cérébral qui contrôle nos comportements et choisit la réponse approprié face à telle ou telle situation. Ces influx nerveux sont ensuite transportés vers le système limbique, où naissent les émotions (comme le plaisir, la peur...).


news lifes :) - Page 13 Corted-prefrontal-systeme-limbique-2



CORTEX PREFRONTAL ET SYSTEME LIMBIQUE 


Le système limbique  ,groupe de noyaux situés dans la partie inférieure du prosencéphale, a pour fonction de réguler les émotions et le comportement. C'est le lieu où nos réactions cérébrales les plus primaires naissent ainsi que la plupart de nos besoins vitaux. De ce fait, il existe dans notre cerveau des circuites dont le rôle est de récompenser ces fonctions vitales par une sensation de plaisir. Ce système est composé entre autre de l'hypothalamus, de l'hypocampe et de l'amygdale.
L'hypothalamus est un petit noyau de neurones situé à la base du cerveau. Il joue un rôle primordial puisqu'il est responsable de nombreuses fonctions comme le sommeil et l'éveil, la faim, la soif, les pulsions sexuelles. Il est en connexion avec le système limbique.

 
news lifes :) - Page 13 Hypothalamus-2

COUPE LATERAL D'UN ENCEPHALE SUR LAQUELLE ON PEUT VOIR L'AMYGDALE OU ENCORE L'HYPHOTALAMUS 


 
Via l'hypothalamus, ce système va ajuster l'intensité de la réponse émotionnelle en fonction du message reçu par le cortex c'est ce qui fera que l'on rira discrètement ou alors aux éclats . De plus, le système limbique a la capacité de déconnecter le cortex conscient, ce qui serait à l'origine des fous rires incontrôlés.
Le système nerveux végétatif, (ou autonome) permet de contrôler différentes fonctions automatiques du corps humain (respiration, circulation et pression artérielle...). Les centres régulateurs du système nerveux autonome se trouvent dans la moelle épinière,le cerveau et le tronc cérébral.
Il est composé :
- du système nerveux parasympathique (ralentissement général des organes, stimulation     du système digestif).
   Il est   associé à un neurotransmetteur : l'acétylcholine.
- du système nerveux sympathique responsable du contrôle d'un grand nombre d'activités inconscientes de l'organisme, telles que le rythme cardiaque    ou la contraction des muscles lisses. Il est associé à l'activité de 2 neurotransmetteurss : la noradrénaline et l'adrénaline (dilatation des bronches, accélération de l'activité cardiaque et respiratoire, dilatation des pupilles, augmentation da la sécrétion). 




  • Cinq de ces molécules sont impliquées dans le rire :



 

==> l'acétylcholine : déclenche la contraction musculaire 

news lifes :) - Page 13 200px-acetylcholine-svg-1news lifes :) - Page 13 200px-ach-stick-2

  • Formule brut :  C7 H16 NO2

[size]
 
 
 
==> la dopamine : provoque l'émotion plaisante 
 
news lifes :) - Page 13 225px-dopamine2-svgnews lifes :) - Page 13 200px-dopamine-3d-cpk-1
[/size]

  •    Formule brut : C8 H11 NO2



            

 

==> la gaba : l'inhibition des mouvements anormaux (spasmes, gestes non coordonnés..) 

news lifes :) - Page 13 Molecule-gaba


  •    Formule brut : C4 H9 NO2



 

 

 

 

 

==> la sérotonine : responsable du contrôle de l'humeur

 




news lifes :) - Page 13 200px-serotonin-5-ht-svgnews lifes :) - Page 13 210px-serotonine-3d


  •   Formule brut : C10 H12 N2O



        

 

==> la noradrénaline : maintient l'état d'éveil cérébral


                                 
 
news lifes :) - Page 13 200px-noradrenalinenews lifes :) - Page 13 200px-noradrenaline

  •    Formule brut : C8 H11 NO3                                                                                                                                          


 
 
 
 
2) Mise en action musculaire
news lifes :) - Page 13 Cortex-moteur-4


[b]Le système limbique, envoie dès lors un message bioélectrique 
aux aires motrices du cerveau reliées au mouvement. Ce signal correspond à la réaction musculaire propre au rire.

[/b]

                                                                                                              AIRES MOTRICES DU CORTEX
                                                                                                                          CEREBRAL ==>  


En premier lieu , les aires motrices du cortex correspondent avec les centres de la respiration qui se trouvent dans le tronc cérébral. Ces centres de la  respiration envoient alors des signaux nerveux aux muscles intercostaux et au diaphragme, muscles responsables de la respiration.
Le rire provoque des contractions courtes et des spasmes du diaphragme. Ce dernier se redresse. Le contenu abdominal est abaissé de haut en bas. Sous l'effet des muscles de la respiration, les épaules sont secouées et les autres zones musculaires se détendent.
 
 

news lifes :) - Page 13 Centre-resp-tronc-cerebral-1news lifes :) - Page 13 Respiration-nerfs-1
        
                   
En outre, les aires motrices du cortex cérébral envoient des signaux vers plusieurs autres muscles. Ces signaux passent par le tronc cérébral et le cervelet avant d'être acheminés aux muscles concernés. Le cervelet est la partie qui coordonne ces mouvements.

 
news lifes :) - Page 13 Tronc-cerebral-cervelet-1SCHEMA COUPE LATERAL D'UN CERVEAU SUR LEQUEL ON PEUT VOIR
LE CERVELET AINSI QUE LE TRONC CEREBRAL
 
 
De plus, le rire déclenche la mise en action de plusieurs muscles qui sont sit dits striés. Cela déclenche alors la stimulation des petits muscles du visage, les muscles du larynx, les muscles de l'abdomen... . Les muscles du visage provoque l'expression rieuse. Ils attirent les coins de la bouche et les paupières vers le haut. Les muscles des mâchoires – aussi puissants sont-ils - sont relâchés. Ce sont pas moins de 400 muscles de notre corps qui sont stimulés lorsqu'on rigole. Par ailleurs le rire libère les muscles du larynx provoquant toutes sortes de vocalisations  ou de cris. La tête se balance, les mains s'ouvrent, les jambes deviennent molles.

 

 
 

 
news lifes :) - Page 13 Muscles-visage                   LES MUSCLES DU VISAGE EN ACTION LORSQUE NOUS RIONS.
 
 
3) Régulation & biochimie
Le système limbique communique avec l'hypothalamus lorsque l'on rit. L'hypothalamus communique lui-même avec le système nerveux végétatif afin de changer certaines fonctions de la régulation. Le système nerveux végétatif peut modifier quelques fonctions des organes et ce, rapidement.
 
news lifes :) - Page 13 Snerveux
L'hyphotalamus envoie donc des messages nerveux vers les centres  végétatifs situés dans le tronc cérébral .Ces signaux se déplacent au travers des nerfs pour atteindre les organes ciblés.


[b]Le rythme cardiaque s'intensifie pour diminuer ensuite de manière considérable.[/b]

[b]Les muscles lisses des artères s'élargissent et font ainsi baisser la pression[/b]

artérielle. La musculature lisse des bronches se relâche et leur permet

de s'ouvrir davantage et ainsi d'augmenter la ventilation pulmonaire.

 

 

En outre, des substances chimiques sont libérées dans le sang.

 

 

Dans certains cas, le rire peut mener à la production de larmes par les glandes lacrymonales

et provoquer quelques surprises puisque, la vessie se contracte et le sphincter anal se relâche.

 

Lorsque nous nous mettons à rire, des catécholamines sont sécrétées par le système nerveux sympathique. Les catécholamines sont composées de 80% d'adrenaline et de 20% de noradrénaline.

La noradrénaline augmente l'activité du cœur (voir expérience ) et de

la pression artérielle. L'adrénaline accroit l'excitabilité de l'organisme.

En outre, la libération de glucose dans le sang se fait de manière plus rapide.

Les organes sont stimulés.

Des endorphines -qui ont la fonction d'inhiber la perception de la douleur- s

ont libérées dans le sang.

On note donc d'abord un effet excitant provoqué par les catécholamines puis

[b]un effet analgésique provoqué par les endorphines.[/b]




http://rireetsante.e-monsite.com/pages/les-mecanismes-du-rire-du-stimulus-a-l-euphorie.html

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 18:19

LE RIRE MEDECIN


DES CLOWNS A L’HÔPITAL !





En France, un enfant sur deux est hospitalisé avant l’âge de 15 ans. Cette 
expérience est souvent synonyme news lifes :) - Page 13 Les-clowns-du-rire-medecin-ont-aussi-un-reel-effet-therapeutiquephoto-dr


d’angoisse et de solitude. En 1991, Caroline Simonds fonde Le Rire médecin convaincue que l’intervention de clowns professionnels peut permettre aux enfants et à leur famille de mieux vivre ces moments difficiles.
 
 
D'après elle :

 «   Pour ces enfants et leurs parents, un séjour à l'hôpital ou une simple visite est souvent synonyme d'angoisse, de solitude et de détresse.  A un moment où l'enfant construit sa future personnalité d'adulte, l'hospitalisation constitue une expérience cruciale. Selon qu'elle aura été positive ou négative, heureuse ou traumatisante, cette expérience va influencer significativement la suite de la vie de l'enfant et son attitude face aux problèmes, tant physiques que psychiques, qu'il rencontrera ultérieurement. L'intuition qui a présidé au lancement du Rire Médecin était qu'en faisant s'exprimer l'enfant hospitalisé, en le faisant participer ludiquement, en l'impliquant dans une mini-aventure improvisée, en l'emmenant dans un monde imaginaire, le clown allait lui permettre de continuer d'exister et de se développer.



Par le jeu, la stimulation de l'imaginaire, la mise en scène des émotions, la parodie des pouvoirs, les nez rouges du Rire Médecin permettent à l'enfant de rejoindre son monde, de s'y ressourcer.  Le pari est que, s'il n'est certainement pas un thérapeute, le clown à l'hôpital a des vertus thérapeutiques ; que s'il ne soigne pas, il pourrait bien être lui-même une sorte de remède, une pilule du bonheur ou, si l'on préfère, en reprenant la belle formule du grand psychiatre Stanislas Tomkiewiz, un « tuteur de résilience ».



L'« effet-clown » n'agit pas que sur l'enfant, il étend ses bienfaits sur l'ensemble de la communauté thérapeutique qui l'entoure : les parents, la famille, les proches mais aussi les médecins et l'équipe soignante qui découvrent ou redécouvrent que l'humour, le rêve et la fantaisie ont leur place à l'hôpital. »
 
news lifes :) - Page 13 Un-medecin-clown-au-chevet-d-un-enfant-hospitalise
 
 
HISTOIRE DE L'ASSOCIATION DES " CLOWNS MEDECINS"
 

  • 1988 : Le Docteur Girafe débute à New York


 Après trois ans et demi passés « à faire le clown » au sein de l'équipe du Big Apple Circus -Clown Care Unit, Caroline Simonds décide de fonder sa propre association qu'elle baptise « Le Rire Médecin ».

  •  1991 : Le Rire Médecin entre en scène  


 Cette année-là, Caroline Simonds (alias Docteur Girafe) obtient l'agrément du Ministère français de la Culture et de la Fondation de France, et sa première subvention accordée par la Fondation Florence Gould.  Début avril, elle rencontre le Professeur Jean Lemerle, chef du service d'oncologie pédiatrique de l'Institut Gustave Roussy. 

Après deux heures d'entretien, il lui pose une seule question : « Quand commencez-vous ? ». Il lui faudra attendre octobre pour l'accueillir dans son service. En septembre, l'association obtient une nouvelle subvention de la Fondation Crédit Lyonnais, équivalente à trois ans de fonctionnement. Grâce à elle, Le Rire Médecin lance ses premiers programmes et commence à recruter des hôpiclowns. Anne Vissuzaine (alias Dr Claudia Choux-fleur), à la fois clown et première administratrice de l'association, et Caroline Simonds vont ainsi sélectionner 3 nouveaux clowns parmi les 50 auditionnés. En octobre, le Dr Girafe et le Dr Claudia Choux-fleur investissent en « grandes pompes » l'Institut Gustave Roussy et l'hôpital Louis Mourier. Ce début simultané dans deux hôpitaux très différents traduit la volonté du Rire Médecin d'intervenir dans ous types de services pédiatriques.


  •  1993 : Le grand public découvre les hôpiclowns





Ouverture d'un nouveau programme à l'hôpital Armand Trousseau et diffusion du film de Fernand Moszkowicz « Le Rire pour la vie » dans l'émission « Envoyé Spécial ». Grâce à ce film, le grand public découvre l'association.



  •  1994 : Code de déontologie et début de la mise en oeuvre d'une politique de formation 




 Preuve de son engagement éthique et de son professionnalisme, Le Rire Médecin publie le code de déontologie de l'association. Et dispense sa première formation à un groupe de clowns souhaitant intervenir au CHU de Genève. Depuis lors, Le Rire Médecin n'a cessé de former des professionnels de santé et des comédiens.

  • A partir de 1995 : l'association étend son action en région


 Le Rire Médecin initie son développement en province en s'implantant à l'hôpital Mère-Enfant du CHU de Nantes. L'association ne cessera de poursuivre cette politique nationale. 

  • 1997 : Les clowns font l'objet de différentes publications


La célèbre revue médicale Lancet publie un article intitulé « Des clowns dans des services pédiatriques hospitaliers ». Cet article est la preuve de la reconnaissance accordée par le monde médical à l'association.  Cette année-là, Caroline Simonds (alias Docteur Girafe) obtient l'agrément du Ministère français de la Culture et de la Fondation de France, et sa première subvention accordée par la Fondation Florence Gould.



Début avril, elle rencontre le Professeur Jean Lemerle, chef du service d'oncologie pédiatrique de l'Institut Gustave Roussy. Après deux heures d'entretien, il lui pose une seule question : « Quand commencez-vous ? ». Il lui faudra attendre octobre pour l'accueillir dans son service.
En septembre, l'association obtient une nouvelle subvention de la Fondation Crédit Lyonnais, équivalente à trois ans de fonctionnement. Grâce à elle, Le Rire Médecin lance ses

  • 2001 : Le Rire Médecin fête ses 10 ans d'existence.

A cette occasion, Albin Michel publie « le Rire Médecin, Journal du docteur Girafe ». Enorme succès et réédition en version de poche chez Pocket pour ce livre cosigné par Caroline Simonds et Bernie Warren, professeur d'art dramatique à l'université de Windsor au Canada.

  • 2005 : Approbation par le conseil d'administration du plan de développement 2005-2015

Ce document fixe les principaux objectifs de l'association : 

  • Assurer la pérennité des programmes existant.
  •  Favoriser un développement harmonieux et contrôlé des programmes
  • Former au métier d'hôpiclown pour permettre la création de nouveaux programmes,
  • Promouvoir l'engagement pour le bien-être des enfants hospitalisés                                          

 

  • 2006 : L'association recrute son 50ème clown.


  • 2008 : Deux innovations

Naissance d'un nouveau programme à Nancy : Le Rire Médecin adopte le groupe Nancéen « Sourire Rire Guérir » pour donner naissance à l'association Le Rire Médecin - « CHU Nancy ».

Lancement de l'étude Doloclown : Le Rire Médecin a accepté d'être l'objet d'une évaluation scientifique menée dans le service d'hématologie pédiatrique du Professeur Baruchel (Hôpital Saint Louis - Paris). Baptisée « Étude Doloclown », elle respecte les règles strictes de tout protocole d'évaluation scientifique (échantillonnage aléatoire, questionnaire validé,...) et porte sur « l'incidence de l'accompagnement de soins douloureux par les clowns ». 2009 : Le Rire Médecin fait ses premiers pas au sein de l'hôpital Robert Debré (Paris).

 

  • 2010 : Création de l'Institut de Formation du Rire Médecin

 Organe de formation professionnelle initiale et continue, l'Institut de Formation du Rire Médecin regroupe toutes ses activités liées au développement du métier de clown hospitalier et à la promotion de la bientraitance des enfants hospitalisés. Activa Capital est le mécène fondateur de l'Institut de Formation du Rire Médecin.


  • 2011 : Première promotion de la formation professionnelle "Comédien - Clown à l'hôpital"

 
 
Déroulement 


  • Les clowns du Rire médecin interviennent 2 fois par semaine et tout au long de l’année dans chacun des services où ils sont présents
  • Ce sont tous des comédiens professionnels, spécifiquement formés pour intervenir à l’hôpital
  • Intervenant toujours en duo, les clowns proposent à chaque enfant un spectacle improvisé et personnalisé
  • Ils travaillent main dans la main avec les équipes médicales et soignantes et sont soumis à un code de déontologie.

 
 

  • Voici une vidéo sur laquelle on peut voir travailler de vrais clowns médecins dans un hôpital et faire oublier momentanément les souffrance des enfants hospitalisés...../....

http://rireetsante.e-monsite.com/pages/le-rire-medecin.html


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:14, édité 1 fois (Raison : Mise en page ou déformation professionnelle ou révision de mon métier.)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 18:37

http://www.lyceedadultes.fr/sitepedagogique/documents/SVT/SVT1S/16_Le_cortex_sensoriel_et_la_plasticite_du_systeme_nerveux_central.pdf

--------------------------------------------------------------

NEURO: Ce réseau de saillance qui sélectionne les stimuli pertinents – Nature Neuroscience

Publié le 15/12/2014


Le cerveau est constamment bombardé de stimuli et l’évidence ou la saillance relative de ces stimuli détermine ceux qui sont dignes d’attention. 

Cette nouvelle recherche de l’Université de Miami, contribue à la compréhension de la façon dont le cerveau sélectionne certaines données de l’environnement qui sont signifiantes pour le sujet à un moment et dans un contexte donnés. 

Les résultats, publiés dans la revue Nature Neuroscience montrent que le dysfonctionnement de ce système de saillance peut expliquer plusieurs troubles tels que l’autisme, la psychose ou la démence.



 


[size=13]    [/size]

Plusieurs recherches ont déjà cherché à définir le système qui, dans un environnement visuel encombré de données multiples et en constante évolution, nous permet d’ignorer certains stimuli non pertinents pour la tâche à accomplir. 




Une [size=13][size=14]étude de l’Université Simon Fraser (Canada), publiée dans le Journal of Neuroscience a déjà expliqué comment notre cerveau, grâce à un mécanisme de suppression, évite d’être distrait par des informations non pertinentes alors que nous nous concentrons sur ​​un élément ou une tâche donnée. Un mécanisme de suppression vient réduire également la saillance visuelle des éléments qui pourraient détourner de la tâche principale[/size] a également été décrit lors d’une récente étude de neuroscientifiques américains, publiée dans PLoS ONE. [/size]




Cette nouvelle étude vient corréler le dysfonctionnement de ce système de saillance à des troubles tels que l’autisme, la psychose, et la démence.

 news lifes :) - Page 13 VISUEL%20GCHEnews lifes :) - Page 13 VOSUEL%20CERVEAU%20DTE

Lucina Q. Uddin, professeur de Psychologie à l’Université de Miami et responsable du Brain Connectivity and Cognition Laboratory nous explique que ce réseau de saillance exerce non seulement un rôle central dans la détection des stimuli pertinents mas aussi dans la coordination des ressources pour les neurones. Sa recherche, via l’imagerie, met en avant le rôle critique d’une zone du cerveau, l’insula dans la réponse aux stimuli pertinents : « Quand cette région du cerveau ne fonctionne pas correctement, on peut voir les effets frappants sur différents aspects de plusieurs troubles cérébraux répandus « .

Sa recherche montre que  l’insula n’est pas une zone homogène et peut être séparée en différentes subdivisions qui vont jouer dans la coordination d’autres régions du cerveau impliquées dans l’orientation de l’attention.

 

De prochaines recherches sont déjà prévues pour caractériser les dysfonctions de l’insula associées aux principaux troubles du cerveau.

 
- See more at: http://blog.santelog.com/2014/12/15/neuro-ce-reseau-de-saillance-qui-selectionne-les-stimuli-pertinents-nature-neuroscience/#sthash.QY2ZrD1P.dpuf

------------------------------------------------------------------------------------------


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:19, édité 1 fois (Raison : mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 18:52

http://www.education-emotionnelle.com/wp-content/uploads/2014/01/Dossier-Neuro-p%C3%A9dagogie-Francine-Mounier-Barreau1.pdf

--------------------------------------------------------------------------------------------------


L'amour est un «trouble» neurologique

[size=12]Planète Santé
 

[/size]
news lifes :) - Page 13 Chou_rouge
Chou rouge / fdecomite via FlickrCC Licence by

Grâce à la neuro-imagerie, on peut faire la différence entre le grand amour et celui qui l’est nettement moins.




Plus qu’une simple émotion (comme la joie, la tristesse ou le mépris) l’amour est une«fonction supérieure», avance le Dr Francesco Bianchi-Demicheli, psychiatre sexologue des Hôpitaux Universitaires de Genève. 
En collaboration avec Stéphanie Ortigue, chercheuse à l'université de Syracuse, à New York, il est parvenu à mettre en lumière la sublime fonction de l’amour grâce à ce qu’ils appellent la «neuro-imagerie de l’amour», soit l’analyse des réactions du cerveau face au sentiment amoureux.
Le fait d’aimer irait selon eux bien au-delà des simples aires émotionnelles du cerveau. Lorsque l’amour apparaît, c’est en effet pratiquement tout l’ensemble cérébral qui s’agite. «Bien entendu, les aires émotionnelles se réveillent, mais la neuro-imagerie a pu démontrer que les régions les plus évoluées du cerveau, là où s’élaborent les processus cérébraux les plus complexes, s’éveillent également, explique le médecin spécialiste. L’amour n’est donc pas qu’une émotion, c’est bien plus que cela.»

Amour passionnel ou amour compagnon?



Pour mener à bien leur étude, qui s’insère dans une ligne de recherche et une collaboration scientifique entre Genève et les Etats-Unis, le Dr Bianchi-Demicheli et sa collègue se sont intéressés au cerveau de trente-six femmes, âgées en moyenne de 20 ans ― et amoureuses. Un amour qui a pu être défini grâce à une grille très précise: l’échelle de la passion Hatfield & Spracher. Celle-ci permet, selon différents critères, de comprendre si l’on est en présence de l’amour passionnel ou d’un amour «compagnon»
.
«[size=13]Nous avons alors pris des personnes passionnément amoureuses et des personnes qui vivaient un simple amour ‘’compagnon’’, que l’on peut définir par un attachement, un lien de confiance, ou de l’amitié, explique le sexologue. Nous avons alors envoyé des stimuli liés à la personne aimée de manière aléatoire.

Avec ces stimuli on pouvait constater l’activation de certaines zones du cerveau, les mêmes pour tout le monde. Nous avons tenté la même expérience avec des mots en liens avec l’être aimé et le résultat était le même.

En faisant des stimulations très rapides, et ce même si concrètement la personne ne ‘’voyait’’ pas distinctement les images qui lui étaient proposées, son cerveau réagissait, et ce de manière bilatérale. C’est ainsi que nous avons donc pu construire notre étude, sur la base de ces résultats
[/size]

En opérant des activations corticales, ces chercheurs ont ainsi pu déceler qu’au total une douzaine d’aires cérébrales étaient directement activées sous l’effet de la passion. Dès lors, considérer cet amour comme un simple sentiment, reviendrait à ignorer tout ce que l’état amoureux déclenche dans notre cerveau. «L’amour est un réseau distribué dans le cerveau, surenchérit le Dr Bianchi Demicheli. C’est un phénomène dynamique!»

La peur et l'agressivité éliminées par l'amour


Parmi les aires touchées, l’amour va mettre en mouvement le système cognitif de l’individu, les aires liées à la motivation et à la récompense, ainsi que celles impliquées dans la cognition sociale, soit la capacité qu’à un individu à socialiser. En parallèle, les chercheurs ont observé que les aires connues pour être en lien à la peur ou à l’agressivité se désactivent sous l’effet de l’amour. 
Le réseau de l’attention et surtout l’aire du «self» sont également très actives. Enfin, le gyrus angulaire directement impliqué dans les processus mathématiques les plus complexes et impliqué dans des fonctions très avancées du langage (comme la sémantique) se réveille lui aussi.
L’amour devient alors une entité très complexe que le cerveau traite à partir de sensations physiologiques et psychiques, mais aussi à partir du vécu de la personne, de concepts culturaux, et plus généralement d’une expérience personnelle ancrée dans la mémoire.
http://www.slate.fr/story/57839/amour-cerveau-neurologie
------------------------------------------------
news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcS0eMOldRoj78wIoLmjAq_2ZVUul3JW44x4SylQ5VpZrnjDhKjyt9T-cL3Q



Vision personnelle et scénario
Jérôme 6 septembre 2008


news lifes :) - Page 13 Scenario50x50
Durant les derniers Ateliers d’été, j’ai participé à un atelier présenté par Serge Eskenazi sur la Vision personnelle, outil de réflexion fondé sur les travaux de Victor Frankl. Particulièrement intéressé par les alternatives que cette approche offre à chacun en termes de dynamique personnelle, j’ai réfléchi aux liens possibles avec le scénario. 
Mes questions sont les suivantes : 
concrètement, comment articuler logique de finalité, Vision personnelle et dynamique scénarique ? La logique de finalité et la Vision personnelle peuvent-elles nous permettre de « sortir » de la seconde ? Je vous livre ici le résultat auquel je suis parvenu : il s’agit bien d’une invitation à un échange d’idées et non d’un résultat académique.
[list="font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; font-stretch: inherit; font-size: inherit; line-height: inherit; font-family: inherit; margin: 0.4em 0px 0.4em 1.3em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; vertical-align: baseline; text-align: justify;"]
[*]La dynamique du scénario
[*]Logique de finalité et Vision personnelle
[*]Quels écueils ?
[*]Les solutions envisageables


[/list]

1- La dynamique du scénario



Lorsque l’enfant se heurte à une situation, un environnement qui ne répond pas à ses besoins, à ses attentes, il éprouve un manque. Dès qu’il acquiert les capacités pour y réfléchir, il y cherche une explication. Il ressent en effet à la fois le manque et le besoin d’explication ; le plus souvent ce dernier sert à combler le premier : « Maman ne me donne jamais de câlins, c’est parce que j’ai quelque chose qui cloche – ou – c’est parce qu’elle a quelque chose qui cloche » (origine de la position de vie existentielle). 


L’explication cognitive a pour fonction de « combler » le manque (gestalt secondaire) qui lui n’a rien de cognitif, il est affectif, émotionnel, corporel, etc.
L’enfant se construit une logique interne en réponse à un environnement qui en manque bien souvent à ses yeux. 
Il va ainsi, de ses premiers vécus, se forger des croyances sur lui, les autres et le monde qu’il va le plus souvent ensuite généraliser. Cette construction est essentielle, elle permet deux choses : de rendre la vie prévisible (si a → b, alors à chaque fois que a, toujours b) et, comme nous le rappelle Alain Crespelle[size=14]1, de répondre à notre besoin de structure. [/size]
Rappelons-nous en effet, pour ceux qui l’on vécu, notre sentiment angoissé face à une situation de rupture, un licenciement par exemple : « Mais qu’est ce que je vais faire demain ? », alors imaginons un enfant face à l’infini des possibilités que lui offre la vie : donner une structure c’est essentiel, ça s’appelle le scénario.
Le scénario permet donc de se donner un cadre protecteur d’autant plus sûr qu’il a sa propre dynamique auto-validante. C’est ce qu’ont montré Richard Erskine et Marilyn Zalcman avec le circuit du sentiment-parasite[size=14]2, rebaptisé d’ailleurs depuis « circuit du scénario ».[/size]
Le scénario est donc protecteur, mais aussi, comme tel, limitant. Je construis ma vie en fonction de mes croyances, je « filtre » ce que je vis pour en assurer l’adéquation avec ma logique interne, je méconnais ce qui y est étranger. C’est une logique répétitive.
 De ce fait, bien souvent, puisqu’ il s’agit d’une construction interne qui date de mon enfance, elle n’est plus adaptée et la vie que je mène ne me convient pas.
Une solution : revisiter cette logique et l’actualiser. Il ne s’agit pas tant de « sortir du scénario », puisqu’il a un côté protecteur et structurant, que de se diriger vers plus d’autonomie (faire le tri entre ce qui me va et ce qui ne me convient plus).
Cette solution consiste à s’interroger sur la logique de causalité. Ce que je suis aujourd’hui trouve sa cause dans le passé, pour « changer » aujourd’hui, je revisite mon passé.
Il y a d’autres possibilités, celle qui m’intéresse ici c’est celle qui consiste à m’interroger sur mon futur. C’est ce que l’on appelle la logique de finalité et la Vision personnelle.

2- Logique de finalité et Vision personnelle



Will Schutz (1905-2002, américain, psychologue, créateur de « l’Elément Humain ») s’est retrouvé à un moment de sa jeunesse à devoir faire un choix : pour ou contre la guerre du Vietnam. 
Répondre « contre » c’est, lui assure alors son père, se fermer demain toutes les portes de la fonction publique, c’est la garantie de figurer en bonne place sur la liste noire de l’administration pour le reste de ses jours. 
Il y réfléchit un temps, puis se dit : « Ce qui compte pour moi, et ce qui me guide, c’est la question suivante : quel homme veux-je devenir ? Et c’est en fonction de ce critère que je veux faire mes choix».


En d’autres termes, ce que je deviendrai demain ne dépend pas uniquement de celui que j’étais hier, mais de ce que je décide aujourd’hui.
 news lifes :) - Page 13 Dynamiquesens450x338
Dans cette perspective, la logique d’identité (qui suis-je ?) dépend d’hier (logique de causalité), de ma relation aujourd’hui à autrui (logique d’altérité – je ne peux me définir seul) ETde celui que je veux être demain (logique de finalité).
Si revisiter ses choix scénariques permet de se libérer de décisions devenues aujourd’hui encombrantes, cela ne dispense pas de s’interroger sur ce que l’on veut pour demain (c’est l’objectif plus spécifique de ce que l’on appelle le développement personnel qui nous dirige vers celui que nous voulons être).
La Vision personnelle de Victor Frankl (1905-1997, américain, créateur de la logothérapie, la thérapie par le sens) est, dans le cadre de cette logique de finalité, une invitation à s’interroger sur :
Ma vocation, mon ambition pour moi pour demain, mes missions vis-à-vis de (mes enfants, mon aïeul en maison de retraite…), les traces que je veux laisser de mon passage (qu’est-ce que j’aimerais que l’on dise de moi quand je ne serai plus ?), les valeurs auxquelles je crois et ce que je suis prêt à faire concrètement pour elles, mes grands projets professionnels pour les cinq années à venir, et si j’avais une devise quelle serait-elle…
C’est donc une invitation au questionnement, à la conscientisation. En termes d’États du moi, c’est une possibilité puissante qui nous est offerte de sortir des automatismes de l’Enfant Adapté ou du Parent et une excellente opportunité de favoriser, dans une perspective interactionnelle des États du moi, un dialogue interne fructueux, ou – si l’on se place dans le cadre de référence de Richard Erskine – de favoriser l’émergence d’un Adulte intégré.
Enfant, nous avons pris un certain nombre de décisions inconscientes notamment parce que notre A2 n’avait pas la capacité d’envisager autrement les choses ; il en est autrement aujourd’hui. Il s’agit donc ici, je le comprends comme tel, de ne plus laisser aux mains de notre scénario l’apanage de notre définition et de notre devenir.

3- Quels écueils ?



Personnellement, cette vision m’a d’abord semblé très puissante dans le questionnement qu’elle offre… mais quid des réponses ??
À la mise en pratique, je me suis dis : les questions, on me les donne (ce qui m’évite un « questionnement auto-sélectif » scénarique)… mais les réponses ? Ne suis-je pas à nouveau aux prises avec mes propres limites ?
Je vois la Vision personnelle et la logique de finalité comme une incursion d’une dynamique de Sens dans une logique de sens scénarique. Jusque-là, hors scénario, point de sens : le sens se définit par le sens scénarique (c’est-à-dire que j’explique ma situation actuelle, je lui donne du sens, en l’appuyant sur mes croyances scénariques). 
Dans quelles mesures vais-je pouvoir sortir de ma structure scénarique protectrice ? 
Dans quelles mesures vais-je accepter l’imprévisible, l’inconnu ? Et son sentiment associé, la peur ?
Par ailleurs, comment m’assurer que mes réponses que je suppose Adulte, le sont bien ? 
Comment m’assurer que ce n’est pas de l’Adulte contaminé ? Que je ne fais pas de méconnaissances ? 
Qu’il ne s’agit pas, par exemple, d’une réponse de l’Enfant Adapté Rebelle ?
Je pense ici à cet australien qui vient de décider, arriver à la quarantaine et suite à une déception amoureuse, de vendre sa vie sur eBay. Il a trouvé acquéreur : pour 236 000 euros il a tout vendu maison, voiture, vêtements il a même présenté à ses amis son « successeur » !
Voici ce qu’il dit : « Quand j’ai décidé de me lancer dans ce projet, je n’avais pas de réponse. Je savais seulement que je rêvais de quelque chose d’aventureux, de quelque chose d’excitant, de quelque chose comme d’un défi ».
Dans cet exemple, le danger est grand d’avoir une ambition personnelle motivée par un « refus de » (une vie « planplan » comme il dit lui-même, par exemple) plus que pour un projet « pour » (et qu’il s’agisse donc d’un choix scénarique). (pour la petite histoire, il s’est fixé une série de 100 buts (voyages, rencontres…) à atteindre en 100 semaines).

4- Les solutions envisageables



Il s’agit simplement de valider un travail autant intuitif que réflexif. Il est bien entendu possible de faire un travail à partir des États du moi (confrontation pour révéler une éventuelle contamination, vérification de la faisabilité effective, de la connaissance des options possibles, etc.), il est également bienvenu de partir des sentiments vécus (dans quelles mesures sont-ils adaptés, ou sont-ils des revécus, de la reproduction…) mais je veux vous exposer ici un outil que je trouve excellent.
 
Il permet d’explorer la cohérence entre les convictions dont nous pouvons être porteurs, et les actes posés en conséquence 
(« Quel homme veux-je être ? → quelles convictions ? → quels actes ?).
Il se présente en deux parties, la première permet de faire le lien entre les convictions que nous portons et leurs fondements intimes, la seconde permet d’aligner les actes dans le droit fil des convictions ainsi affirmées.
Question : Qu’est-ce qui est important pour moi ? (votre réponse)

  • Pourquoi ? (votre réponse)
  • Pourquoi (cette réponse là) ? (votre réponse)
  • Pourquoi (cette nouvelle réponse) ?
  • Déroulez les pourquoi (en général 3 c’est pas mal) et répondez ensuite à la seconde partie :
  • Donc pour moi cela implique ? (votre réponse)
  • Ce qui implique ? (votre réponse)
  • Ce qui implique ? (votre réponse)


« C’est le désir qui met en mouvement, plus que la satisfaction du désir »

Alain Crespelle[size=14]3.[/size]

Pour accompagner ce texte, je vous propose de poursuivre par la lecture de son écho poétique, L’homme-qui-avance par Evelyne Blain-Joguet, dans la rubrique « Au fil de l’eau ».

http://analysetransactionnelle.fr/vision-personnelle-et-scenario/

-----------------------------------------------------------------------------------------

Apercu, histoire et développement  
news lifes :) - Page 13 Boule  Communiquer   
news lifes :) - Page 13 Boule   Ecrire l'histoire de notre vie   
news lifes :) - Page 13 Boule  Trouver les réponses à nos besoins 
news lifes :) - Page 13 Boule   Les freins à l'autonomie 
news lifes :) - Page 13 Boule   Les pièges relationnels  
news lifes :) - Page 13 Boule   Vivre l'autonomie
news lifes :) - Page 13 Boulehome

LES STRATAGÈMES OU JEUX PSYCHOLOGIQUES

1. Définition des stratagèmes ou jeux psychologiques 

Définition 

Pour Eric BERNE, un jeu psychologique est une série de transactions complémentaires avec un message secret, qui conduit à un bénéfice négatif psychologique prévisible. 
(Eric BERNE : Des jeux et des hommes).



2. Raisons pour lesquelles on joue des jeux 

Nous jouons des jeux pour renforcer les croyances scénariques et justifier notre position de vie. 

Quand les solutions d’hier deviennent les problèmes d’aujourd’hui ! 

En jouant nous produisons des stratégies périmées. Quand nous étions enfants, nous avons opté pour des décisions et des croyances qui nous permettaient d’obtenir ce que nous voulions de notre environnement. 
Mais dans la vie adulte, nous avons d’autres options qui sont plus efficaces.


3. Bénéfices des jeux psychologiques 

Selon Richard ERSKINE et Eric BERNE, les jeux psychologiques apportent six avantages :


- Biologique 
Obtenir des stimulations “garanties”. 
- Existentiel 
Maintenir la position de vie. 
- Psychologique externe 
Eviter l’intimité, la responsabilité, éviter de grandir. 
- Psychologique interne 
Eviter les sentiments originels douloureux ou le souvenir d’une souffrance liée au manque. 
-Social externe 
Structurer le temps en société. 
- Social interne 
Structurer le temps et le vécu intra-psychique à travers les “fantasmes”.



4. Exemples de stratagèmes ou jeux 

Nous jouons trois types de jeux :

- des jeux de victime 

“jambes de bois” - “Pourquoi faut-il que ça m’arrive toujours à moi ?” - “Pauvre de moi” - “C’est affreux” - “J’essaie de faire de mon mieux” - “Oui mais” - “Pardonne-moi”
(Schlemiel)
 

- des jeux de persécuteurs 

“Les défauts” - “La psychiatrie” - “Coincé” - “Maintenant je te tiens !” - “Le viol” - “Oui mais” - “Battez-vous tous les deux” - “Le mien est meilleur que le tien” - “Pourquoi faut-il toujours que tu...” - “Regarde ce que tu m’as fais faire” 

- des jeux de sauveteurs 

“J’essaie seulement de vous aider” - “Laisse-moi le faire à ta place” - “Heureux de vous rendre service” - “Raconte-moi tes malheurs” - “A votre place je...”

5. Degrés de Stratagèmes 

Il a y trois degrés évolutifs :

- Jeux du premier degré 

Se jouent au niveau social, en société, (léger malaise ou désagrément qui ne dure pas). 

- Jeux du deuxième degré 

Ils se jouent en partie privée, car le bénéfice négatif est caché du public. Ils sont durables, les dommages corporels sont réversibles (famille - travail). 


- Jeux du troisième degré 

C’est l’intensité de jeu la plus élevée. Les dommages corporels et psychologiques sont irréversibles et les conséquences sociales sont permanentes (prison - morgue - hôpital psychiatrique).

6. Diagramme des jeux psychologiques 

Selon Eric BERNE, il y quatre manières de diagrammer un jeu : 

- Diagramme des transactions 
- La formule J 
- Le triangle de KARPMAN 
- Le diagramme symbiotique des SCHIFF

a. Le Diagramme Transactionnel : 

Dans son analyse formelle des jeux Eric BERNE parle du diagramme transactionnel qui comporte un niveau social (transaction apparente) et un niveau psychologique (transaction cachée).
(E.B. Des jeux et des hommes).

news lifes :) - Page 13 !101f-st 
 Paradigme transactionnel

 b. La Formule du jeu (G Formula) 

APPAT+ FAIBLESSE = REPONSE ---> COUP DE THEATRE*--->STUPEFACTION--->BENEFICE  PSYCHOLOGIQUE 

(*Les deux partenaires changent de position dans le triangle dramatique) 
(Eric BERNE : Sexe and Human loving et “Bonjour”)


c. Le Triangle dramatique 

Selon Steph KARPAMN nous jouons des rôles à partir de nos positions de vie : 

Le triangle se compose de trois positions : 

- victime 
- persécuteur 
- sauveteur 

Il y a jeu lorsque : 

- les protagonistes se trouvent dans l’un des trois rôles du triangle 
- ils changent de rôle 
-et que dans chaque position sont vécus le niveau social et le niveau psychologique 

Prix Eric BERNE 1972 - Stephen KARTMAN : Les triangles dramatiques. 
 


ANALYSE DES SENTIMENTS PARASITES

1. Définition des sentiments parasites et des timbres-ristourne

Définition : 

Un sentiment parasite est une émotion habituelle, apprise et encouragée dans l’enfance et vécue dans de nombreuses situations de stress. Cette émotion est inappropriée comme moyen adulte de résoudre des problèmes. 
La littérature A.T. propose différentes sortes de parasitages et de sentiments parasites, nous retiendrons : les sentiments racket et les sentiments élastiques


Les sentiments racket : 

Comme la mafia qui propose une protection sous menaces et en extorquant des fonds, ces sentiments sont fallacieux. 

C’est souvent le sentiment parasite le plus habituel (peur - colère - tristesse - honte - joie - culpabilité) 

Caractéristiques :


- c’est un sentiment répétitif 
- il est inapproprié, inadéquat et pas en rapport avec la situation actuelle 
- il est substitutif (sentiment de remplacement, vécu à la place d’un autre sentiment) 
- il est ancien et basé sur un système de croyance 
- il résulte d’une ou plusieurs méconnaissances


Les sentiments élastiques : 

Une séquence vécue dans le présent peut nous rappeler une séquence négative vécue dans le passé. Dans ce cas, l’émotion vécue dans le passé vient nous envahir et nous parasiter, en empêchant la séquence du présent de se dérouler positivement (comme un élastique qui serait tendu depuis le passé et qui lâcherait soudainement en venant percuter le présent). Il nous faudra alors identifier le souvenir négatif du passé pour “décrocher” le sentiment élastique et vivre la séquence présente de façon adaptée.

PARASITAGE 

Certains analystes transactionnels définissent le parasitage comme un ensemble de comportements scénariques, adoptés inconsciemment comme moyens de manipulation de l’environnement et entraînant la personne à éprouver un sentiment parasite.


Prix Eric BERNE 1978 - Fanita ENGLISH : Sentiments parasites et sentiments vrais : le facteur de substitution.

LES TIMBRES 

Si nous vivons un sentiment désagréable, nous pouvons l’exprimer sur le champ. Pour renforcer notre scénario, nous pouvons aussi mettre en réserve ce sentiment parasite et le garder pour plus tard. En faisant cela, nous collons un timbre ristourne et nous remplissons notre collection. Ainsi nous pourrons la rendre par la suite avec perte et fracas.


2. Importance des processus internes/intra psychiques 

Timbres et scénarios 

Quel est l’avantage de collectionner des timbres ? 
Eric BERNE propose la réponse suivante : parce qu’en échangeant les timbres négatifs ou en rendant nos collections, nous avançons vers le bénéfice de notre scénario. 

Les gens qui ont un scénario banal font de plus petites collections. 

Les gens qui ont un scénario “harmatique” font de grosses collections qu’ils échangent contre des bénéfices importants. 

Les gens qui ont un scénario gagnant apprennent à collectionner les “timbres en or” au vue de leurs résultats positifs.


Les sentiments parasites sont des sentiments appris : 

- appris par imitation 
- renforcés par la famille 
- définis ou attribués par les parents à la place de l’enfant


3. Relation entre les sentiments parasites et les transactions, les stratagèmes et le scénario 


Marilyn ZALCMAN et Richard ERSKINE ont développé le circuit des sentiments parasites. 

Ce processus explique comment nos manifestations de parasitage provoquent chez les autres des comportements qui renforcent les souvenirs négatifs et nous amènent à revivre des sentiments négatifs. Ces sentiments négatifs renforcent nos croyances et sentiments scénariques. 

Prix Eric BERNE 1982 - Marilyn ZALCMAN et Richard ERSKINE : Le circuit des sentiments parasites et l’analyse du parasitage.


DIFFERENCE ENTRE UN SENTIMENT SPONTANE ET UN SENTIMENT PARASITE : 

- il se passe dans l’ici et maintenant 
- il est adapté à la réalité 
- il s’arrête quand la tension provoquée est résolue 
- il ne dure que quelques instants



http://seve.free.fr/anatpieges.htm
-------------------------------------------------------------------------------------------------


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:39, édité 2 fois (Raison : Mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 18:55

Les Mécanismes d'échec



news lifes :) - Page 13 Outils-rouages-00024



Composante du modèle, les Mécanismes d'échec constituent un ensemble dynamique de comportements sous différents degrés de stress propre à chaque Type de Personnalité ,  et dont le processus peut conduire à l'échec de la relation, d'un projet du fait de comportements et d'actions inadaptés à la situation.




Vous trouverez la description des Mécanismes d'échec de chaque Type de Personnalité sur le site de la Process Communication.  


Pour compléter la description, seront abordés dans ce billet les concepts de scénariomini-scénario(survol des notions : positions de vie, sentiments parasites, injonctions) et ainsi montrer l'intérêt que peut représenter, pour soi, l'identification des premiers clignotants du stress (négatif), leur signification et ainsi balayer les options pour sortir du processus qui conduirait vers les mécanismes d'échec.  



"En chaque position du mini-scénario se joue une tendance dynamique vers la survie.... si les personnes se bloquent dans celui-ci, c'est pour survivre, car elles ne réalisent pas leur capacité de vivre pleinement la vie dans ce qu'elle comporte de meilleur." (Hedges Capers et Louise Goodman, article p66 CAT 4)




news lifes :) - Page 13 Rack_and_pinion_animation


Concept de scénario



Dans la photo animée ci-après, le scénario serait l'axe horizontal et les mécanismes d'échec la roue qui se déplace sur l'axe horizontal : les deux composantes interagissent. (voir le billet sur les processus scénariques en Process Com)

Eric Berne disait en 1970 dans Amour, Sexe et Relations p 157 :   



Dès les premiers mois, l'enfant apprend ce qu'il doit faire, mais aussi ce qu'il doit voir, entendre, toucher, penser et sentir. Et en outre, il apprend aussi s'il doit être un gagnant ou un perdant, comment sa vie va finir. Toutes ces instructions sont programmées dans son esprit et son cerveau aussi nettement que si c'étaient des cartes perforées insérées dans la mémoire d'un ordinateur. 



Dans les années qui suivent, ce qu'il considère comme indépendance ou son autonomie, n'est en fait que sa liberté de choisir certaines cartes, mais pour la plupart, les anciennes perforations restent là où elles étaient à l'origine.
Issu des recherches en neurosciences, voir l'article d'une consoeur, Bernadette Lecerf-Thomas,  qui indique à quel point notre identité est constituée de plusieurs cultures et d'histoires.





Le Mini-scénario



Par le mini-scénario, pour lequel il reçu le prix Eric Berne en 1977, Taibi kahler répond à une remarque d'Eric Berne : "le clinicien qui trouvera comment identifier le scénario d'un patient en une séance fera un apport capital en termes de connaissance de l'homme et de son fonctionnement psychologique".

news lifes :) - Page 13 0032

Le mini-scénario (OK ou non-OK) est une séquence de comportements en l'espace de quelques minutes ou même quelques secondes, qui renforce le plan de vie. (Article de Taibi Kahler et Hedges Capers, CAT 2, page 43)
A tout moment de sa vie, une personne se trouve dans son mini-scénario OK ou dans son mini-scénario non-OK. Quand elle est dans son mini-scénario non-OK, elle engendre de l’énergie pour renforcer son scénario de vie non-OK.  Elle renforcera alors un des scénarios de vie possibles (Berne énumère Jamais, Toujours, Après, Jusqu'à, Sans fin, Encore et Encore …)
Voir le début de la séquence de stress pour chaque type de personnalité : Drivers ou messages contraignants 
Je vous propose un schéma issu de l'article de H. Capers et T. Kahler qui représente la séquence du mini-scénario non-OK (stress négatif) et du mini-scénario OK (sortir du stress négatif)

news lifes :) - Page 13 Mini+scenario+process+communication



H.Capers : Lorsqu'une personne voit son mini-scénario non-OK écrit sur un tableau noir, elle se trouve devant ce choix : ou s'y tenir, ou bien l'abandonner et faire de nouveaux choix. Nous avons observé des réactions qui vont du "Chic ! j'ai compris" et "Je puis changer ça!" jusqu'à la question effrayée : "Et maintenant, que vais-je faire ?". 

news lifes :) - Page 13 Mort+de+Bip+Bip
Continuer à dérouler le scénario ?
Image improbable, le scénario de Coyote est
Encore et Encore  
news lifes :) - Page 13 Que+vais+je+faire+maintenant
Re-décider et affronter la fin des jeux ?
Difficile pour Coyote de lâcher
Bip Bip quand il a été programmé pour essayer de l'attraper


En arrêtant les messages contraignants, on met un terme aux jeux, aux sentiments parasites, aux positions non-OK et aux scénarios de vie non-OK. Prendre conscience de ses comportements, de ses besoins et de ses émotions dans l'ici et maintenant, c'est à dire sans faire de régression, et l'un des apports du modèle Process Communication, notamment en coaching. Le mini-scénario OK est le processus par lequel l'on va répondre à ses besoins, remplacer les messages contraignants par des messages permissifsPar exemple, pour le Type de Personnalité Travaillomane,  "Sois parfait" par "c'est ok d'être soi-même" 
Pour la guérison du scénario (niveaux comportemental, intrapsychique et physiologique) voir également l'article en 1980 de Richard G.Erskine, traduction CAT 2, p 202, dont voici le résumé. L'article montre les limites du seul aspect comportemental de la guérison si l'on ne tient pas compte de la dimension cognitive et affective (intrapsychique) et de la dimension somatique (physiologique)

  • voir aussi l'article de Richard G. Erskine et Marilyn J. Zalcman le circuit du sentiment parasite, 1979; Le circuit du sentiment parasite se définit comme un système déformant et se renforçant lui-même, formé de sentiments, de pensées et de comportements que les personnes entretiennent sous l'emprise de leur scénario. Ses trois composantes sont interdépendantes : les croyances et sentiments de scénario, les manifestations parasitaires et les souvenirs renforçants  

-----------------------------------------------------------------------------------------------

Les Drivers


Les Drivers sont des comportements subtils qui indiquent qu'une personne entre en mécommunication. 
 
C'est le début d'une séquence de détresse. 
Une séquence de détresse est constituée de comportements négatifs prévisibles manifestés par une personne lorsqu'elle n'obtient pas suffisamment de satisfaction positive de ses besoins psychologiques ou que le canal de communication proposé ne lui convient pas. Cet échange peut aboutir à un échec, en étant passé par des conflits plus ou moins exprimés. 
 
Dans ces situations les interlocuteurs vivent des situations de stress. 
Il est utile de reconnaître les comportements Drivers chez nous et chez notre interlocuteur, car ils permettent d'intervenir au tout début de la séquence de détresse. 

Il existe 5 Drivers 


  • Sois Parfait 
  • Sois Fort 
  • Fais des efforts 
  • Fais plaisir 
  • Dépêche-toi 





Les Drivers sont des comportements développés dans l'enfance et qui nous permettaient d'obtenir de l'attention. Lorsque aujourd'hui nos besoins ne sont pas satisfaits, nous allons montrer ces comportements qui sont comme des "séquences automatiques" qui nous entraînent vers la mécommunication. 
 
L'aspect négatif du Driver réside dans le fait que nous nous sentons obligés d'être parfaits, de faire plaisir aux autres, d'être fort ou de faire des efforts.
Nous parlons alors de " Driver Enfant ".
En revanche si nous attendons des autres qu'ils soient parfaits ou forts, nous parlons alors de " Driver Parent "
 
Remarque:

Le driver Dépêche-toi est un driver secondaire qui n'est pas spécifique d'un type de personnalité. Il est généralement utilisé en complément d'un autre driver. 
 
Type de PersonnalitésDriverCaractéristique
PersévérantSois Parfait (P)
Attend la perfection chez autrui 
(souligne ce qui ne va pas et non ce qui va bien)
PromoteurSois Fort (P)
Attend des autres qu'ils se prennent
eux-mêmes en charge.
(Ne supporte pas les gens dépendants)
EmpathiqueFais Plaisir
Se suradapte à autrui
(Ne s'affirme pas, ne demande pas directement)
RêveurSois Fort
A besoin de se "protéger" et se met en retrait
(Attend passivement, ne décide pas)
TravaillomaneSois Parfait
 Exige de lui la perfection
(A des problèmes de délégation)
RebelleFais - Efforts
Invite l'autre à "faire" ou à "penser" à sa place
(Délègue de façon inappropriée et n'importe comment)

http://cafecom-rouen-processcom.blogspot.fr/2013/06/mecanismes-echec.html


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:44, édité 1 fois (Raison : mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 18:59

http://ifat.net/pdf/monsieur-madame.pdf



http://ifat.net/pdf/monsieur_madame_decryptage.pdf

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 19:16

[ltr]Comment le désir sexuel se lit dans votre cerveau[/ltr]



[ltr]LeHuffPost/AFP[/ltr]

[ltr]Publication: 13/03/2013 11h38 CET Mis à jour: 14/03/2013 10h53 CET[/ltr]

[ltr]news lifes :) - Page 13 R-DESIR-SEXUALITE-large570[/ltr]






[ltr]NEUROSCIENCES [/ltr]




[ltr]- Le désir sexuel humain peut se lire dans le cerveau : il se traduit par l'activation ou l'inactivation de zones qui sont globalement les mêmes quels que soient le sexe ou l'orientation sexuelle des personnes concernées, selon le chercheur Serge Stoléru.[/ltr]

Ces nouvelles connaissances pourraient permettre un jour de mieux cerner les troubles de la sexualité, notamment chez les délinquants sexuels comme les pédophiles.


Lire aussi:

» Neurosciences: Obama veut cartographier le cerveau humain

» BLOG Science: comment réagit votre cerveau pendant le coup de foudre




Tous les humains réagissent de la même façon. La seule chose qui change sont les stimuli visuels qui provoquent ces réactions qui n'interviennent pas toutes en même temps: photos érotiques de personnes du sexe opposé ou du même sexe, selon les goûts.

Observation en temps réel


"Même s'il peut y avoir des variations d'une personne à l'autre, on retrouve les mêmes grandes lignes" explique à l'AFP le docteur Stoléru, qui dirige au sein de l'Inserm le seul groupe de recherche consacré au désir sexuel en France.
Ses travaux ont été grandement facilités ces quinze dernières années par les progrès de la neuro-imagerie, avec des techniques telles que la tomographie ou l'IRM fonctionnelle (imagerie par résonance magnétique) qui permettent d'obtenir des vues en 3D de l'activité du cerveau.
"On ne peut pas montrer une pulsion mais on peut voir les modifications qui se passent dans le cerveau au moment de l'excitation", explique le psychiatre, un des spécialistes participant à la semaine du cerveau (11 au 17 mars).
Plusieurs zones stimulées

Mais le désir sexuel n'est pas une entité homogène, il fait intervenir diverses composantes telles que l'aspect cognitif, mais également l'émotion et la motivation et les réactions physiques, qui sont associées chacune à l'activation de plusieurs régions spécifiques du cerveau.
Lorsqu'une image érotique est présentée, c'est ainsi le cortex orbito-frontal, au-dessus de l'oeil, qui s'active. Il en va de même pour l'imagination des gestes érotiques qui est associée à l'activation d'autres régions des lobes frontaux. L'émotion sexuelle passe en revanche par les deux amygdales, des parties du cerveau qui nous permettent de ressentir ou de percevoir des émotions.
Au-delà des régions du cerveau qui s'animent, le chercheur a également observé des zones - comme certaines parties des lobes temporaux et du cortex frontal - qui s'éteignent sous l'effet de stimuli érotiques et se rallument ensuite.

Des zones allumées ou éteintes


Constamment éteintes, ces régions entretiennent l'excitation sexuelle, ce qui se produit dans certaines pathologies, comme des tumeurs du lobe temporal ou lors d'une épilepsie démarrant dans ces zones. On assiste alors à des phénomènes d'hyper-sexualité, comme celui d'orgasmes spontanés.
A l'inverse, lorsqu'elles sont constamment activées, ces zones entraînent une forte diminution ou une absence de désir sexuel.
Les chercheurs sur ce sujet restent peu nombreux à travers le monde, avec des équipes qui travaillent notamment en Allemagne, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, au Canada, en Chine et en Corée du sud, en plus de l'équipe de monsieur Stoléru.

Démasquer les pédophiles?


Son équipe étudie également les délinquants sexuels, notamment les pédophiles. Les rares études qui existent suggèrent que leur cerveau répond à des photos d'enfants par une activation des mêmes zones du cerveau que chez une personne attirée par un adulte, et qu'il s'agirait de "réponses cérébrales automatiques, non délibérées".
Un chercheur allemand, Jorge Ponseti (université de Kiel), qui a travaillé sur le sujet affirme même pouvoir, grâce à la neuro-imagerie du cerveau, distinguer une personne attirée par les enfants avec un risque d'erreur de 5%, mais le docteur Stoléru reste très prudent quant à l'utilisation éventuelle de ces travaux devant les tribunaux.
"Cela ne signifie pas que la personne qui a cette activation du cerveau va passer à l'acte, ni que celle qui ne l'a pas ne passera pas à l'acte" relève-t-il, avant de lancer un appel pour que les troubles de la sexualité fassent l'objet d'un plus grand nombre de recherches.
[ltr]

Faire du sport est bon pour votre cerveau, entretenez-le![/ltr]


http://www.huffingtonpost.fr/2013/03/12/comment-le-desir-sexuel-se-lite-dans-le-cerveau_n_2861081.html

Chéri on va se coucher  Arrow

-------------------------------------------------------------------------------------------------

http://www.brams.org/

------------------------------------------------------------------------------------------------


Les musiciens utilisent leur cerveau différemment

Psychomédia


Publié le 3 octobre 2008

news lifes :) - Page 13 19191-44728-image


Les musiciens utilisent plus efficacement une technique de créativité appelée pensée divergente et utilisent davantage les hémisphères droits et gauches du cerveau que la moyenne des gens selon une récente recherche publiée dans la revue Brain and Cognition. 


Une explication possible pour la plus grande utilisation des deux hémisphères pourrait être qu'ils doivent être capables d'utiliser les deux mains indépendamment pour jouer de leurs instruments, considèrent les chercheurs (1) car chaque main est contrôlée par l'hémisphère opposé.

Les musiciens peuvent être particulièrement aptes à accéder efficacement aux informations des deux hémisphères et à les intégrer", dit Folley. "Ils intègrent souvent des lignes mélodiques différentes pour chaque main. Ils doivent aussi lire les symboles musicaux, qui sont comparables au langage basé dans l'hémisphère gauche, tout en intégrant leur interprétation, qui a été liée à l'hémisphère droit. 
Des recherches antérieures sur la créativité se sont centrées sur la pensée divergente (2), qui est la capacité de trouver de nouvelles solutions à des problèmes ouverts et comportant de multiples facettes. Les gens très créatifs manifestent souvent plus de pensée divergente que ceux qui le sont moins. 
Les chercheurs ont recruté 20 étudiants en musique classique et 20 étudiants non-musiciens d'un cours d'introduction à la psychologie. Les participants devaient trouver de nouvelles fonctions pour une variété d'objets courants. Ils passaient aussi un test écrit d'associations de mots. 

Les musiciens ont donné davantage de réponses correctes au test d'association de mots, ce que les chercheurs attribuent à une plus grande habileté verbale. Ils proposaient également davantage de nouvelles utilisations pour les objets. 

"Quand nous mesurions l'activité du cortex préfrontal pendant cette dernière tâche, nous avons constaté que les musiciens utilisaient davantage les deux côtés du cerveau. Parce que nous avons pairé les musiciens et non musiciens ayant des performances égales, ce résultat n'était pas simplement dû au fait que les musiciens trouvaient plus d'utilisations. Il semble y avoir une différence qualitative dans la façon dont ils pensent", dit Folley. 

Les chercheurs ont également constaté que les musiciens avaient, dans l'ensemble, un quotient intellectuel (QI) plus élevé, ce qui supporte l'idée qu'un entrainement musical intensif pourrait être associé à un QI plus élevé. 

(1) Crystal Gibson, Bradley Folley et Sohee Park. 

(2) La pensée ou l'intelligence divergente est opposée à la pensée ou l'intelligence convergente qui utilise des raisonnements basés sur la déduction logique pour résoudre des problèmes bien définis. 
----------------------------------------------------------------------------------------
Le trouble obsessionnel-compulsif lié à des déficits des fonctions exécutives


Psychomédia


Publié le 12 août 2014
news lifes :) - Page 13 35682-47685-image




Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC), caractérisé par des pensées intrusives et persistantes souvent accompagnées d'actes répétitifs ou ritualisés, peut avoir un impact significatif sur la capacité d'une personne à fonctionner dans la vie quotidienne.

Des données de neuroimagerie ont suggéré un lien entre le TOC et des régions du cerveau qui contribuent aux fonctions exécutives qui sont des capacités cognitives essentielles régulant les processus cognitifs dits de niveau inférieur.
-------------------------------------------------------------------------------




Les fonctions exécutives permettent de "sortir des habitudes, prendre des décisions et évaluer les risques, planifier l'avenir, prioriser et ordonner des actions et faire face à des situations nouvelles", expliquent les chercheurs. Des déficits des fonctions exécutives, par conséquent, pourraient contribuer à une incapacité à passer d'une tâche à une autre ainsi qu'à la répétition et la persévération si souvent observées chez les personnes souffrant du trouble.
Hannah Snyder de l'Université de Denver et ses collègues ont réalisé une méta-analyse (combinaison des données) de 110 études qui comparaient la performance de 3,162 personnes atteintes du trouble à celle de 3,153 personnes indemnes à des tâches mesurant des fonctions exécutives. Leurs résultats sont publiés dans la revueClinical Psychological Science.
Les personnes atteintes du TOC présentaient des déficits en ce qui concerne plusieurs composantes des fonctions exécutives incluant: les capacités d'inhibition (stopper une réponse devenue automatique), de déplacer l'attention d'une tâche à une autre, de mettre à jour l'information, de mémoire de travail, de mémoire de travail visuospatiale et de planification.
L'ensemble de ces résultats suggèrent que le TOC est associé à des déficits larges des fonctions exécutives, et non pas seulement à des déficits sélectifs de déplacement de l'attention ou d'inhibition, comme certains chercheurs ont émis l'hypothèse.
Ces résultats suggèrent que ces déficits, sous-tendues par un dysfonctionnement dans les circuits préfrontaux-striataux, peuvent sous-tendre le TOC, concluent les chercheurs tout en soulignant que plus de recherches sont nécessaires afin de construire un modèle neurobiologique précis.
Une meilleure compréhension de quand et comment les déficits se manifestent peut avoir des implications importantes pour le traitement, tel que des interventions pharmacologiques qui ciblent des aspects spécifiques des fonctions préfrontales ou des programmes d'entraînement visant l'amélioration des fonctions exécutives ou l'enseignement des stratégies compensatoires pour atténuer les effets des déficiences, ajoutent-ils.
Psychomédia avec sources: Association for Psychologial Science, Clinical Psychological Science
Tous droits réservés


------------------------------------------------------------------------------------
Définition: Flexibilité cognitive (ou mentale)

Psychomédia
Publié le 24 août 2013
news lifes :) - Page 13 Article-lexique

Lexique :
Psychologie et santé

Terme :


Flexibilité cognitive (ou mentale)

La flexibilité cognitive désigne la capacité de passer d'une tâche cognitive à une autre, d'un comportement à un autre en fonction des exigences; de réfléchir à plusieurs possibilités à un moment donné pour résoudre les problèmes…
http://www.psychomedia.qc.ca/lexique/definition/flexibilite-cognitive


-----------------------------------------------------------------------------------------


Introduction « La créativité distingue l'homme du primate. » 


"C'est de cette citation d'un docteur en psychologie que j'ai posé mes premières réflexions. La créativité est un phénomène exclusivement humain, celui qui lui permet une si grande capacité d'adaptation, qui l'a fait passé de l'état de nature à la culture.".../...


http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00735191/document



-------------------------------------------------------------------


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 15:54, édité 2 fois (Raison : mise à page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 19:33

http://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_1960_num_60_2_6905

--------------------------------------------------------------------------------------
http://www.persee.fr/docAsPDF/psy_0003-5033_1960_num_60_2_6905.pdf
------------------------------------------------------------------------------------------


La structure de l'intelligence et le raisonnement
.../...


Que notre balance psychique vienne à pencher du côté de notre tendance à voyager dans l’espace imaginaire et nous voilà submergés par un flot d’idées impossible à classer, à organiser pour en faire des matériaux de communication, en l’absence d’attitude critique. 
Mais il suffit qu’elle penche du côté de notre tendance convergente à couper les cheveux en quatre, pour nous inciter à analyser, à critiquer, à multiplier les objections multiples. Car sans contrepartie divergente, l’attitude convergente paralyse nos moindres initiatives, étouffe dans l’œuf la plus petite idée avant même qu’elle n’ait commencé à germer. 
L’imagination créatrice semble ne pouvoir faire l’économie de l’une ou l’autre de ces deux composantes psychiques : coincé entre rêve et réalité, notre pouvoir créateur ne pourrait-il prendre corps que si elle parvient à faire cohabiter ces deux mondes antinomiques et pourtant indispensables à son bon fonctionnement ? C’est en tous cas l’hypothèse que je tenterai ici de développer. Existe-t-il des moyens qui permettent de jouer avec l’équilibre de notre balance et de faire cohabiter le rêve et la réalité .../...

http://plasticites-sciences-arts.org/PLASTIR/Danetis%20P19.pdf

----------------------------------------------------------

27 mars 2013 | 


“L’hypothèse de la planète des singes” serait-elle le reflet de notre surestimation de l’intelligence humaine ?
news lifes :) - Page 13 NYC70727_thumb

Charley Lineweaver, un cosmologiste à l’université nationale d’Australie, croit que  "l’hypothèse de la Planète des Singes", que l’intelligence correspondant à celle de l’homme est une caractéristique de l’évolution convergente (une niche d’intelligence dans laquelle d’autres espèces évolueraient si l’espèce humaine était amenée à disparaitre) serait basé sur une notion erronée de l’évolution. Donc pour lui, la théorie sur laquelle repose le film, ainsi que souscrite par Carl Sagan et les astronomes impliqués dans la recherche de vie extraterrestre (Search for Extraterrestrial Intelligence-SETI) est fausse et elle pourrait avoir des conséquences graves dans notre recherche de vie intelligente ailleurs dans la Voie Lactée.



Jetons un coup d’œil sur l’intrigue du film de 1968, "La planète des singes", avec Charlton Heston jouant le rôle de Taylor, un astronaute qui effectue un voyage interstellaire. Après avoir voyagé pendant plus de deux mille ans à presque la vitesse de la lumière (au cours duquel l’équipage d’astronautes ne vieillit que de seulement 18 mois en raison de la dilatation du temps), le vaisseau spatial fini par s’écraser sur une planète dont l’atmosphère comprend 20 % d’oxygène et où un jour sidéral correspond à 23 heures et 56 minutes.

Sans vraiment savoir où ils sont dans la galaxie, ils découvrent rapidement que sur ce nouveau monde étrange, les chimpanzés et les autres primates ont évolué pour ressembler à l’homme à la fois physiquement et dans le développement de leur société. Les êtres humains, des animaux muets qui sont capturés et utilisés pour l’expérimentation scientifique, occupent un échelon plus bas dans la hiérarchie de l’intelligence. Cette planète possède du maïs, des chevaux et des gorilles qui utilisent des fusils et des chimpanzés qui utilisent des appareils photographiques. Il ne lui vient pas à l’idée que cette planète est, en fait, la Terre. Charlton Heston tombe amoureux d’une Homo sapiens muette et après un long périple, ils découvrent les restes de la statue de la Liberté. Ce n’est qu’alors qu’il se rend compte que c’est la planète Terre… il n’y a plus à rentrer à la maison, ils y sont déjà en tant qu’espèce subordonnée.

Dans une interview avec la revue Astrobiology (lien plus bas), Lineweaver souligne que “l’hypothèse de la Planète des singes” indique qu’une telle niche existe, que les êtres humains ont développé un gros cerveau parce qu’il y avait une pression de sélection pour entrer dans cette niche de l’évolution. Une autre façon de formuler cette idée est que les organismes intelligents sont plus à l’aise et plus adaptés que les organismes stupides dans tout type d’environnement, et donc il faut s’attendre à ce que toutes espèces, partout dans l’univers, deviennent plus intelligentes que ce que nous considérons être.

Carl Sagan les a appelés des “équivalents humains fonctionnels”. C’est ce sur quoi le programme SETI a été basé. Il y a une grande polarisation scientifique entre des chercheurs en sciences physiques comme Paul Davies, Carl Sagan et Frank Drake, d’une part, et les biologistes comme Ernst Mayr et George Gaylord Simpson qui disent que la vie est si bizarre, que les êtres humains n’évoluerons jamais de nouveau. Si une espèce disparait, elle ne revient pas. Il peut y avoir une niche qui s’ouvre quand une espèce s’éteint, mais la même espèce ou même quelque chose de semblable ne ré-évoluera pas vers cette niche.

Si l’intelligence est efficace pour tous les environnements, nous devrions observer une tendance dans le quotient d’encéphalisation (taille du cerveau) chez tous les organismes en fonction du temps. Mais les données ne montrent pas cela. Des preuves sur Terre pointent vers une conclusion inverse. La Terre a réalisé ses propres expériences avec l’évolution grâce à la dérive des continents. Nouvelle-Zélande, Madagascar, Inde, Amérique du Sud … une demi-douzaine d’expériences indépendantes qui s’étalent sur plus de 10, 20, 50, voire 100 millions d’années d’évolution n’a rien produit de ce qui ce qui ressemble à l’homme quand elles ont commencé. Donc, c’est une idée stupide de penser que les espèces vont évoluer vers nous.

Si vous allez sur ces autres continents et que vous demandez aux zoologistes : Que pensez-vous être la chose la plus intelligente ici ? Est-ce d’essayer de devenir humain ? Est-il aussi possible qu’aujourd’hui, de construire un radiotélescope il y a 50 millions d’années ? Je pense que la réponse serait non. Si c’est la réponse, alors il n’y a aucune tendance vers une intelligence semblable à celle de l’humain, et toute cette idée de l’intelligence qui serait convergente est juste une vaine prétention fondée sur ce que nous voulons croire au sujet de nous-mêmes.


Une seule espèce, sur des milliards qui ont existé sur Terre, a montré une aptitude pour les radiotélescopes et même si nous n’avons pas réussi à en construire durant les premiers 99% de nos 7 millions d’années d’histoire.

Quand vous regardez l’arbre de vie, c’est vraiment un buisson. Toutes les choses qui sont encore en vie aujourd’hui sont vers le haut et vers le bas, au fond, nous avons une convergence parce que toute vie a évolué à partir d’un certain LUCA (le dernier ancêtre commun universel).

Si vous regardez toutes les espèces il y a 600 millions d’années, il n’y en avait qu’une seule qui avait une tête. Nous les voyons partout, mais seulement parce que cette seule espèce a rayonné. La séquence d’ADN d’une espèce en particulier est très unique. Ce n’est pas quelque chose de déterministe, comme la formation des planètes. Nous sommes dans le domaine de la biologie, et non pas dans le domaine de la physique.
Si les têtes sont aussi excentriques en tant qu’espèce, alors vous pouvez vous demander, devrons-nous nous attendre à avoir des éléphants indiens dans l’espace ? Pas des éléphants d’Afrique, mais des éléphants indiens. Maintenant, si vous ne vous attendez pas à trouver un éléphant indien sur une planète en orbite autour d’Alpha Centauri, alors vous ne pouvez pas vous attendre à quelque chose d’autre qui est spécifique de l’espèce sur le marché.

Il est important de réaliser que la construction de radiotélescopes est une caractéristique propre à une espèce. Pourtant, nous tenons à maintenir que c’est quelque chose que l’intelligence fait en général. Nous avons tous été endoctrinés à croire que notre intelligence est si merveilleuse que toutes les autres espèces la voudraient, y compris tous les extraterrestres.


Selon les estimations actuelles, il y a environ 100 milliards d’étoiles dans notre galaxie (et une planète par étoile), juste pour la Voie Lactée et 10 milliards de milliards d’étoiles dans l’univers. Il y a plus d’étoiles dans l’existence que de jours depuis que l’univers s’est formé. Pourtant, le silence assourdissant de l’espace n’est pas surprenant. Il doit y avoir d’autres émetteurs radio là-haut, mais peut-être pas dans notre galaxie. Si l’homo sapiens survie assez longtemps, le temps nous le dira.

Lineweaver conclut :

Il ne faut pas s’attendre à voir d’autres formes de vie qui soient génétiquement, intellectuellement et fonctionnellement semblables à nous. Je soupçonne fortement que nos parents les plus proches de l’univers sont ici sur Terre, et ils ne sont pas susceptibles d’être ailleurs.


Mais la NASA et les différents organismes de recherche spatiale à travers le monde restent à l’écoute et nos futures recherches ont été reconfigurées pour explorer des formes de vie qui ne seraient pas à base de carbone (et d’inconnue).

A partir de l’interview de Charley Lineweaver : Pondering the Planet of the Apes.
http://www.gurumed.org/2013/03/27/lhypothse-de-la-plante-des-singes-serait-elle-le-reflet-de-notre-surestimation-de-lintelligence-humaine/
----------------------------------------------------------
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/23560/2007_21_31.pdf?sequence=1

La culture de la convergence Henry Jenkins, professeur de littérature, fondateur et directeur du programme Comparative Media Studies, MIT Dans cet extrait de l’introduction de son ouvrage Convergence Culture, When Old and New Media Collide, Henry Jenkins propose trois entrées pour comprendre l’évolution du système médiatique contemporain : une convergence culturelle entre médias, une culture participante redéfinissant le rôle des consommateurs de la culture de masse et l’intelligence collective qui en résulte pour l’intérêt général..../...
------------------------------------------------------------
La pensée divergente : à quoi ça sert ? comment la développer ?




PAR CAROLINE · 10 JUILLET 2014


J’ai déjà parlé de la pensée divergente (divergent thinking en anglais) sur le blog  dans le cadre d’une intervention de Ken Robinson sur la perte de créativité à l’école.


news lifes :) - Page 13 Divergent-thinking-1024x521




Je voudrais donc revenir sur ce terme de pensée divergente que j’ai rencontré à nouveau au gré de la lecture du livre de Francine Ferland « Raconte-moi une histoire : pourquoi ? laquelle ? comment ? ».

Comment définir la pensée divergente ?


Selon Ken Robinson, la pensée divergente n’est pas synonyme de créativité.
Il s’agit de la capacité à :


  • adopter plusieurs points de vue dans une situation donnée,



  • imaginer un grand nombre de solutions à un même problème ou une même question,



  • voir les choses avec un autre œil que l’habitude, que les conventions sociales ou scolaires,



  • ne pas penser seulement de manière linéaire mais en faisant des connexions, des arborescences, des liens entre des idées qui n’en ont pas a priori.


news lifes :) - Page 13 Pens%C3%A9e-divergente-brasseur

Par exemple, lors de la lecture d’un livre à des enfants, on pourrait faire une pause dans le déroulé de l’histoire et leur demander ce qui va arriver aux personnages. Cet exercice permet de stimuler leur imagination, d’imaginer une suite complètement différente de celle de l’auteur, de laisser libre cours à leur originalité sans risquer d’être jugé ou moqué.
 
 
On peut parler de 3 dimensions dans la pensée divergente :

1. la Fluidité des idées

Les personnes qui font preuve de pensée divergente arrivent facilement à trouver plusieurs usages à un même matériel (de jeu par exemple) ou plusieurs solutions à un même problème.

2. la Flexibilité des idées


Les personnes qui font preuve de pensée divergente sont capables de multiplier leurs perceptions et leurs représentations, de suggérer des idées complètement différentes les unes des autres.

3. l’Originalité des idées

Les personnes qui font preuve de pensée divergente trouvent des réponses ou des solutions moins habituelles que les personnes qui ont été habitués à penser « dans la boîte ».
Qui sont les personnes qui ont le plus haut potentiel de pensée divergente ?
Ken Robinson explique que les personnes les plus douées pour la pensée divergente sont… les enfants de moins de 5 ans ! Vous avez bien lu : les personnes les plus créatives au monde sont les enfants de maternelle !
Dans la vidéo Changing Educating Paradigms, il décrit un test mené pour évaluer le potentiel en termes de pensée divergente : 98% des enfants de moins de 5 ans évalués sont considérés comme des génies en termes de pensée divergente. Ce pourcentage diminue régulièrement quand les enfants vieillissent.
 
Ken Robinson en tire deux conclusions :
[list="margin-right: 0px; margin-bottom: 15px; margin-left: 30px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px; font-style: inherit; font-variant: inherit; font-weight: inherit; font-stretch: inherit; font-size: inherit; line-height: inherit; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style: none;"]
[*]

Nous possédons tous une capacité naturelle à penser de manière divergente,

[*]

Cette capacité se détériore avec le temps.


[/list]
Il accuse l’école de participer à cette détérioration. Les enfants y apprennent que :


  • il n’existe qu’une seule solution à la question,



  • ils doivent la trouver par eux-mêmes sans s’aider de livres ni demander d’aide à l’enseignant ou aux camarades. Ken Robinson remarque au passage que la triche à l’école est considérée comme de la collaboration en dehors de l’école ! Sur ce point, il rejoint la vidéo 5 qualités qui font échouer à l’école mais réussir dans la vie.





Comment encourager la pensée divergente chez nos enfants ?


L’adulte a un rôle à jouer pour que les enfants ne perdent pas leur capacité à penser de manière divergente :


  • favoriser le goût de la lecture car les histoires et la lecture sont propices à l’élan créateur de l’enfant (voir cet articlepour aider les enfants à aimer lire),



  • avoir confiance en l’intelligence de l’enfant,



  • valoriser, encourager les réponses même si elles semblent farfelues,



  • poser des questions pour permettre à l’enfant de développer son raisonnement et de lever les incohérences si besoin (voir cet article pour une question clé à poser aux enfants pour leurs apprentissages et leur confiance en eux),



  • apprendre à l’enfant à se poser des questions (plusieurs pistes dans cet article : Apprenons aux enfants à se poser des questions),



  • ne pas juger ni se moquer,



  • ne pas chercher à imposer une seule lecture d’un livre ou une seule morale à la fin d’une histoire,



  • solliciter la curiosité de l’enfant en l’entraînant vers d’autres voies : « et si ? »



  • garder en tête qu’il n’y a pas d’erreur bête, qu’il n’y a que des erreurs intelligentes. Cette affirmation part du principe que les enfants raisonnent, prennent appui sur des représentations qui leur sont propres pour établir des pensées et des idées. C’est à l’adulte de comprendre le raisonnement de l’enfant :-).



Mon conseil lecture
news lifes :) - Page 13 Q?_encoding=UTF8&ASIN=220303985X&Format=_SL110_&ID=AsinImage&MarketPlace=FR&ServiceVersion=20070822&WS=1&tag=apprendreaeduquer-21news lifes :) - Page 13 Ir?t=apprendreaeduquer-21&l=as2&o=8&a=220303985X

Dans son livre Génie toi-même !, Philippe Brasseur indique de nombreuses pistes pour apprendre à penser autrement.
L’auteur estime que les génies sont curieux, imaginatifs et déterminés. Il propose dans ce cadre de nombreux jeux pour apprendre aux enfants à créer de nouvelles connexions dans leur cerveau. Retrouvez ma chronique à ce lien.
 
Il explique notamment que de nombreuses inventions sont nées du mariage de 2 idées qui appartiennent a priori à des univers différents (comme le kitesurf à partir d’un surf et d’une voile). Pour les enfants, il propose de combiner deux images au hasard et d’imaginer quelles innovations pourraient naître de ces rencontres. Par exemple, un chat et une bague : des bijoux pour animaux ? ou encore une bague en forme de chat qui ronronne quand on la caresse ?

news lifes :) - Page 13 20141203_222830-e1417643721920-645x1024

Voici un autre exercice de créativité à proposer aux enfants :
Un exercice de créativité : parce qu’il n’y a pas qu’une seule « bonne » réponse
Je vous conseille vivement le livre Génie toi-même si vous souhaiter développer la créativité et la pensée divergente des enfants mais aussi des parents !

http://apprendreaeduquer.fr/pensee-divergente-ca-sert-comment-developper/

-------------------------------------------------------------------------------------------------

Son livre L’Élément : Quand trouver sa voie peut tout changer !news lifes :) - Page 13 Ir?t=apprendreaeduquer-21&l=as2&o=8&a=2809649723 est un best seller. « Avec un humour pétillant et une profonde humanité, Ken Robinson nous encourage à ignorer les rabats-joie, à s’écarter de la pensée dominante (…). C’est un livre des plus stimulants. » – New York Times
----------------------------------------------------------------------------------------------
LA PENSÉE DIvergente DANS L'ENSEIGNEMENT ET L'APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS 
https://www.erudit.org/culture/qf1076656/qf1227732/44505ac.pdf
--------------------------------------------------------------------------------------------


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 16:36, édité 1 fois (Raison : Mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 20:06

news lifes :) - Page 13 Maigrir-vite-et-bien
http://cartes-heuristiques.over-blog.com/article-perdre-du-poids-en-utilisant-le-mind-mapping-117187581.html

-----------------------------------------------------------

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcSg_N-2ZeBwjPCTQWL_tAu5dgF9APfGbh-Uq4l4BFzD0i925-si

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcSnVm3SvtFzxjKXpOg7lEPIIqprjgSXuBWJlS99sl2uj2SwNqKy

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcRaY2UWJK0GVSFJpGbdiSE_koxC0TJu1x-ZC_624zllAYgoFC5e-w

news lifes :) - Page 13 Ea988a10

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcQCDmeoibGI1rwtUKk3bp2F3YbBoPhU9AhAXWPXIpkKqGEg1AhK2g

news lifes :) - Page 13 Mind-map-dimensions-du-mode-mental-pr-frontal-vs-automatique

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcTuA5DVRkuU7FWMHNUYqoIPtF0p0HS8kherUsV4jBPXvYqTOQqfCg

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcRk-iYllPg4Z2MsnDz8xsCTRCtXbLkpEuMRi0GM_ZA-muxjw_spbg

news lifes :) - Page 13 Symptomes-tdah-adulte
https://format30.com/2012/12/04/mindmapping-et-trouble-de-lattention-tdah-chez-ladulte/

--------------------------------------------------------------------------------------
Il n’y a pas si longtemps que l’on reconnaît les troubles de l’attention chez les adultes.   Trouble que beaucoup croient encore réservé aux enfants. Mais ces enfants grandissent…

Il est vrai que ce trouble se manifeste souvent de façon moins spectaculaire chez l’adulte que chez les enfants ou les adolescents.  Souvent, l’adulte n’est pas hyper-actif.  Mais par contre, ses pensées alternent à la vitesse de la lumière.  Ce qui peut aider à la créativité.  

Mais peut aussi créer de la confusion.  Ou conduire au contraire la personne à restée hyper-concentrée sur une même rêverie pendant un temps considérable.   Car la perception du temps est également altérée chez ces personnes.  On parle de « temps élastique ».  Nous éprouvons tous cette sensation du temps qui s’écoule lentement lorsque nous nous ennuyons ou très vite lorsque nous éprouvons du plaisir.  Mais ces perceptions sont extrêmes  chez les personnes TDA.

La mémoire a court terme – mémoire de travail – fonctionne généralement très mal ou de manière cahotique.  Certains scientifiques ne font d’ailleurs pas la distinction entre « attention » et « mémoire de travail« .  (1)    Cela expliquerait pourquoi les personnes souffrant d’un déficit de l’attention présentent également des troubles de la mémoire à court terme.
Ces personnes sont souvent impulsives, agissant sous le coup de l’émotion.  Elles sont sujettes à des sautes d’humeur ou à des achats compulsifs qui agissent comme moyen de diminuer la tension intérieure.

Enfin, elles souffrent souvent d’une mauvaise estime de soi et présentent le « syndrome de l’imposteur » : on les entend répéter suite à une réussite, « ce n’est pas moi qui ai réussi cela, ce n’est pas possible. »  Ou bien encore « j’ai eu de la chance, tout simplement« …

Un coaching structurant





J’ai accompagné plusieurs personnes – jeunes adultes et quadragénaires – qui présentaient ce type de trouble de l’attention.

Un des problèmes majeurs de ces personnes TDA est de s’organiser : 

organisation de ses pensées, de ses projets, de son temps.

Vous aurez compris que le mindmapping, avec ses éléments structurants, offre un support précieux pour organiser les pensées et les projets de personnes TDA.  Le fait est qu’elles peuvent difficilement se concentrer sur quelque chose d’ennuyeux.  Ce qui explique également les nombreux cas de procrastination lorsqu’il faut faire face à une tâche routinière ou rébarbative.

Or, la mindmap avec son côté coloré, ses images et sa structuration spatiale particulière apparaît comme quelque chose d’un peu ludique, ou en tout cas, de moins ennuyeux à créer ou à suivre qu’un texte suivi.

L’articulation des branches autour du centre et la synthétisation de la pensée en mots-clés aident aussi à mieux structurer sa pensée, à rassembler dans une hiérarchisation forte des pensées qui sinon s’égailleraient sans doute dans tous les sens.

Le mindmapping n’est évidemment pas le seul exercice que je propose : je tente de « coller » le plus possible aux besoins de la personne TDA : et donc, nous travaillons ensemble la concentration à l’aide d’exercices, mais aussi la relaxation, la visualisation.  Nous abordons également la gestion du temps et la répartition des tâches – de travail ou d’études selon les cas – sur la journée, la semaine, le mois, le quadrimestre, etc.

Des outils comme Focus Booster dont j’ai déjà parlé sur ce site facilitent aussi grandement la concentration et l’aération du cerveau pendant les pauses.

Et vous ?  Quelles sont vos expériences en la matière ?  Connaissez-vous des personnes sujettes à ce trouble ?  Comment s’organisent-elles ?  Ont-elles aussi recours à ce type de techniques ?
-------------------------------------------------------------------------------------------

news lifes :) - Page 13 51bd8835e5b14475431e0c4e16b789e5news lifes :) - Page 13 CR6_k5ZWwAAFbGe

news lifes :) - Page 13 8cdd5f687907c343189950da79c80de5

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcTVr3QHf9dvAYgC6kzlR54tBUT2YU9af9kAN_sF43uyvEtpOrd4Bw

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcQ6sO3umn6FO3B2sNedVfFcSI-GUOgui8DyoCpkNE52leOOc3zc

news lifes :) - Page 13 Images?q=tbn:ANd9GcSvabjguhEc-J_O0pGdydurulPJISh1UsvpEv--lOSLEmCNaITmcA


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Mer 11 Mai 2016 - 16:40, édité 1 fois (Raison : Mise en page)

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 20:34

On peut cependant distinguer quelques «types » (résultat très empirique de mon expérience !): 

Le «parfait », celui qui est, aux yeux de la plupart des gens, le seul vrai «surdoué » ; il travaille très bien, est toujours en tête de classe, s’intègre sans problème, et est même bon en sport, en musique, etc.… Extrait du colloque AFEP du Mans - 12 - www.afep-asso.fr L’enfant précoce : besoins particuliers 

Le «savant », toujours dans ses idées et ses recherches, qu’on surnomme généralement l’ « intello », et qui est, par contre, maladroit, nul en sport. L’agitateur, le rebelle, qui est a-scolaire. 

Le «clown », celui qui passe son temps à faire rire les autres, pour se faire accepter – souvent, au détriment de ses résultats scolaires… 

Le «perturbé », celui qui a des «failles » psychologiques, que la précocité accentue. 

L’anxieux, qui est toujours inquiet, a peur de tout ; même s’il sait qu’il réussit, il s’angoisse en permanence avant les contrôles… 

L’apathique, qui s’est déjà trop ennuyé, et a renoncé… 

Le «téflon » : c’est un cas particulier, d’enfant sur qui «tout glisse ». Il se sert en priorité de son intelligence, ce qui peut lui donne une apparence froide.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 21:02

http://blog.ac-versailles.fr/ressourcesdysgarches/public/PDF/attention_et_syndrome_dysexecutif.pdf

--------------------------------------------------------------

http://www.lepetitprinceadit.com/mes-rencontres-avec-lautisme-au-fil-du-temps/

------------------------------------------------------------

http://www.lepetitprinceadit.com/petites-confidences-a-laube-de-mes-40-ans/#more-2229

------------------------------------------------------------

http://www.lepetitprinceadit.com/opposition-autisme#more-2133

------------------------------------------------------------

news lifes :) - Page 13 H6gK8_VwjS5NseIcV57tzvTk6DY@467x332

http://enfants-differents.eklablog.com/les-troubles-neuro-developpementaux-a125217018

------------------------------------------------------------

Hauts potentiels : construction intellectuelle et perspective de l’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement)

Par David Vandenbosch & Thérèse Delabye



 Thérapie brève
 
 ACT Thérapie d’Acceptation et d’Engagement
 
 Hauts Potentiels (personne à)


news lifes :) - Page 13 Arton3029-08815
"On ne peut pas se penser intel­li­gent, quand on mesure ses pro­pres fai­bles­ses avec la luci­dité aiguë du sur­doué, qui ne lui permet aucun aveu­gle­ment." Arielle Adda

Dans le cadre d’une pratique clinique, plusieurs personnes adultes ayant un profil type Haut-Potentiel se sont présentées à la consultation. Leurs personnalités sont différentes, leurs parcours et leurs histoires aussi. Certains sont brillants dans leur carrière professionnelle, d’autres se questionnent sur leur devenir ou se réorientent après plusieurs déceptions. D’autres encore vivent avec l’impression de ne pas avoir fait le bon choix et d’avoir été mis sur des rails par leur famille, un besoin de satisfaire à la norme,.... Ils témoignent également de l’anxiété et du stress lié à la sélection d’un chemin. En effet, la nécessité de prendre une route pousse au renoncement de l’ensemble des autres pourtant alléchantes. 
Dès lors, pourquoi ne pas toutes les emprunter en même temps ?
Ils sont mariés, célibataires, veufs,… Ils peuvent être un peu désorientés, en panne de communication, en révolte contre un système, en période de pression et de stress au travail. De temps à autre, ils souffrent d’anxiété, de phobies diverses, de dépression, de burn-out,…
Des problématiques, en fait, qui peuplent le quotidien d’une consultation en psychologie dans un hôpital Universitaire.
Cependant, au cours de nos échanges, certains points se recoupent et se retrouvent dans plusieurs témoignages. Ces éléments peuvent être livrés, de manière variable en fonction des consultations : teintés d’amusement, de cynisme, de neutralité, de colère, de tristesse, ou de toute autre humeur du moment.
Dans cet article nous allons vous livrer certains points rencontrés dans le cadre d’une pratique clinique. Ils sont le point de départ d’une réflexion. Ils ne sont ni exhaustifs et ne pourraient constituer une réalité pour l’ensemble. 
Ce récit permettra, également et surtout, de « d’expérientier » (mot non répertorié ayant comme signification de vivre de l’intérieur un processus plutôt que de l’aborder par une simple lecture).
La suite ne sera pas nécessairement une révélation, son contenu se retrouve dans d’autres écrits ou livres. Cette introduction est, entre autres, une accroche, un biais pour faire l’expérience de…
Même si à la lecture, tout vous paraît clair et évident et si l’envie d’accélérer se présente, freinez, ralentissez. Si vous avez l’habitude de survoler un texte, profitez-en pour changer votre habitude.
Pour rendre plus accessible et vivant les conglomérats de récits, nous avons choisi de les relater à la première personne
« Je travaille dans l’industriel mais rêve de social, je suis littéraire mais j’ai fait des études scientifiques, je suis rationnel mais déborde de créativité, je crois en la science et autant en la réincarnation, je crois pouvoir tout faire et souvent ne fais rien alors que j’ai l’impression de tout tenir au bout des doigts. Souvent, je m’enthousiasme pour les projets des autres, je suis partant pour tout, après tout « tout est expérience ». J’ai parfois l’impression que la vie est simple et belle mais trop de simplicité ne peut être réalité alors je la complique. J’ai l’impression parfois de tout comprendre pour ensuite me rendre compte que je ne possède qu’à peine les bases. Les tâches du quotidien me paraissent insurmontables. 
Bref, je suis paradoxal et complexe et peu de gens me comprennent, me suivent et sont capables de me soutenir, de plus j’ai tendance à considérer certaines de mes pensées comme de possibles délires ou autant de vérités absolues et indiscutables.
Je me sens isolé même parmi le monde, j’essaye de correspondre mais l’illusion ne perdure pas ni pour moi ni pour les autres. J’essaye, je tente, j’expérimente, je recherche des hobbies des loisirs, des groupes où on accepte des gens comme moi, qui ne vont pas me décevoir. J’ai envie de faire partie d’une communauté. Dans cette optique, je fréquente des écoles, j’étudie des langues, parcourent des pays, des philosophies, des religions, cherche sans cesse de nouvelles activités, des rencontres…ou m’enferme chez moi. Intérêts, déceptions et déconstructions se succèdent dans un brouhaha d’enthousiasme ou de ras-le-bol. 
Pour m’inclure et appartenir, souvent je m’adapte. C’est normal, il faut concéder pour s’insérer. Je maintiens l’illusion, dans un effort plus ou moins grand, au point de temps à autre de me perdre. Mieux vaut faire partie que de se retrouver seul. Dans la théorie de l’évolution l’exclu est un homme en sursis, presque mort. Alors, je multiplie les expériences ou les cercles, je papillonne de groupe en groupe. J’en abandonne en cours de route, la déception, la curiosité d’autres latitudes et la lassitude ont accompli leur œuvre. 
J’aimerais faire autrement, mais c’est impossible ! (me dit mon cerveau).
J’ai l’impression que je comprends le monde et ne cesse, toutefois, de me questionner à son égard. J’observe et analyse l’environnement et ses composants, je décortique les relations, j’élabore des théories interactionnelles. Mon œil est jugeant, aimant, amusé, frustré, inquiet,… mais toujours noyé de curiosité. Je classe, je catégorise et reclasse et catégorise. Une construction sans cesse démontée, complétée, voire détruite avant de remettre des fondations. Une grande partie de mon quotidien est consacré à cet édifice qu’il me plaît de ne pas voir brinquebalant, de toute façon il m’est impossible de me l’imaginer ne pas l’être…
Et si j’arrête que va-t-il se passer ? Je doute d’en être capable et je crains l’effondrement car ne pas construire mentalement c’est risquer de ne pas contrôler… ne pas contrôler est bien trop dangereux.
Arrêtez-vous quelques secondes, fermez les yeux et noter les trois pensées qui apparaissent dans votre esprit !
Le monde que nous avons créé est le résultat de notre niveau de réflexion, mais les problèmes qu’il engendre ne sauraient être résolus au même niveau de réflexion.
Albert Einstein.
Je suis en permanence accompagné d’un sentiment qu’avec volonté et opiniâtreté les voies de l’inaccessible me sont offertes. Parfois, je pense que je pourrais tout faire, que tout est abordable et n’arrive point à me décider… Parfois tout se déconstruit et je m’effondre. Je reconstruis et je m’élève à nouveau. Ballet incessant m’entraînant sans cesse dans une danse où s’alterne confiance/ brio et doute/chutes diminuant encore ma confiance en moi.
Et si je m’arrête que va-t-il se passer ? Je préfère souvent ne pas prendre le risque.
Si vous parcourez votre corps en faisant une sorte de scan de la tête aux pieds, indiquez les cinq sensations physiques ressenties.
L’avenir n’est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire.
Gaston Bachelard
Souvent, je redouble d’activité, je fonde des projets, je me motive pour mes ambitions et j’aide les autres dans l’accomplissement de celles qui leur sont personnelles.
Mes journées s’allongent, mon énergie m’apparaît sans limite et malgré tout, toujours cette impression de ne pas en faire assez.
Je connais la cyclicité du processus : ascension, plateau, chute,… ascension, plateau, chute,… Je m’isole, je tombe malade, je rumine, je squatte les lits et les canapés, dévore des livres, scrute le net, visionne des films d’une importance capitale, trouve toutes les excuses pour ne pas sortir de chez moi… Mon ton est caustique, mon humeur maussade, j’use du blâme comme une flagellation curative, je fréquente le doute. 
J’ai déjà essayé d’arrêter… quelques accalmies mais nul succès retentissant.
Quelles émotions ressentez-vous ici et maintenant ?
Je fluctue, voguant au rythme de ma confiance, de mes pensées, de mes doutes et mes pseudo certitudes. Mon être change selon mes émotions et mes cognitions.
Le reflet dans le miroir me fait miroiter quelqu’un plein de talents pour se troubler juste après en une image sombre ou noire de moi-même.
J’aimerais briguer une certaine stabilité, vivre quelques périodes de plus grande constance. Je n’y suis pas encore parvenu.
Dans cet exercice, vous pourrez vous observer trois fois par jour (arbitrairement le matin, le midi et le soir) face à un miroir. Pendant une minute, vous vous centrerez sur votre reflet et allez consigner par écrit quatre éléments :cinq détails de votre visage et votre silhouette, les pensées qui se sont présentées, deux sensations dans votre corps et deux émotions du moment. Vous noterez également votre humeur de 1 à 10 (1 très mauvaise humeur, 10 humeur exceptionnellement bonne)
Ces éléments ont-ils été constants et identiques ?
Je consomme des psys et des sites internet dans une quête insatiable de réponses hypothétiques. Parfois le verdict tombe ; je suis neuro droitier, voir HP, bref mon mode de fonctionnement est différent. Parfois aussi mon psy me caractérise de dépressif, de borderline, de bipolaire, en tout cas complexe et instable. 
A l’instar des Danaïdes, je me sens poussé voir condamné, sans autre possibilité, à remplir de contenu les jarres de ce que je suis. Parfois, J’ignore que celles-ci sont percées et je me meus sans me rendre compte que plus les contours se précisent et plus ils m’échappent. Dans certains cas, pertinemment j’en suis conscient mais ne peut y mettre un terme : ne plus rien verser dans le récipient équivaudrait à une sécheresse, peut-être même une absence d’être. Par conséquent, je m’astreins à la complétion de cette tâche absurde, sans fin ou impossible.
Ce que vous venez de lire n’est pas totalement compréhensible, vous vous demandez peut-être ce que cela signifie ? Comment vous sentez-vous en constatant cela ? Qu’allez-vous faire maintenant ? Relire ? Vous dire que de toute façon ce n’est pas clair ? Revenir dessus plus tard ? Ou vivre avec cette frustration sans y porter remède ?
Imaginons que dès maintenant et ce pendant une semaine vous n’effectuiez plus aucune recherche dans ce domaine : réflexions, échanges avec des proches, lectures, émissions, … tout est proscrit (même s’il est interdit d’interdire).

Quelles sont les pensées qui vous viennent ? 
« C’est impossible ! A quoi cela va-t-il servir ? Une semaine c’est long… » 
Allez-vous suivre ces pensées et ne pas expérimenter ? 
Quelle(s) émotion(s) ressentez-vous ?
J’investis dans l’absolu, je recherche des idéaux, je plonge dans des relations marquées du sceau de l’impossible. Mes idées sont belles à observer, je les adore en théorie. 
Bientôt, ma vision de ce qui devrait être m’apparaît tronquée. Pourtant tout a été accompli pour courber la réalité sur la tangente de mon absolu. Rien y fait l’éloignement est inéluctable et la déception concomitante à celui-ci. Je m’éloigne.
J’aimerais me contenter de quelque chose à vivre au quotidien, simple et agréable. Pour le moment le chant des sirènes m’a à chaque fois ramené à ma quête de beauté. Comment font les autres pour vivre simplement ? Car bien évidemment je me compare et envie leur apparente capacité à investir la vie. Et après le diagnostique d’une supposée « douance », soulagement, je m’empresse de le communiquer comme une excuse à mon instabilité, ma différence mais là où j’annonce ‘aimez moi je suis différent’ on entends de la prétention, là où il faut comprendre intelligence au sens premier du terme c’est-à dire hypersensibilité, capacité à saisir, on l’entends comme « je suis intelligent, tu es con ». Ce qui réveille à nouveau ma culpabilité d’être différent d’où doutes et remises en questions,…et le cercle infernal reprends.
La meilleure façon de ne pas avancer est de suivre une idée fixe
Jacques Prévert
Les émotions ne sont que des manifestations bizarres intenses et fortes qui apparaissent toujours sans prévenir. Je les enfonce à coup de « ce n’est rien, je maîtrise, ça va passer » je m’active, j’agis, je crée, j’aide,… Je les évite ou les contourne. Souvent, par la suite, au détour d’un chemin, ses manifestations remontent et explosent au grand jour. Pleurs, tristesse, colère, culpabilité, honte,…Incompréhensibles car trop intenses et inadaptées. Tout est en même temps, exacerbé et impromptu. Il m’arrive parfois de savoir me retenir jusqu’au moment où je me réfugie derrière un mur, dans ma solitude.
J’aimerais vivre mes émotions au quotidien, les partager mais j’ignore comment faire ?
Quelles sont vos astuces utilisées pour atténuer, contrer, dévier une émotion ?
Notez en minimum cinq.
Laissez tout arriver : La beauté et la terreur. Rien n’est permanent
R. Maria Rilke
« Finalement quel est le sens de tout cela ? A quoi cela sert ? »
La quête de sens, de signification est centrale à ma vie, elle peuple mon quotidien, elle guide mes actions, mes appartenances, mes lectures,… au final, cette recherche semble être la seule chose qui pourrait donner un sens à ma vie. Tout comme la curiosité elle m’amène à m’engager dans plein de directions, à tenter plein d’expériences, espérant y trouver une matière de vécu au delà de la simple vie. Mon implication dans la nouvelle voie est surmultipliée, j’ai déjà entrevu et construit tout ce que ce nouvel investissement pourra me faire découvrir. Je lis, je me renseigne, je partage, je vis et je dors en contact avec cet hypothétique futur sésame. L’entreprise en se construisant concrètement s’essouffle, les frustrations apparaissent, les déceptions pleuvent. Je délaisse petit à petit mon nouveau jouet, il perd de sa raison d’être. Et par la même j’abandonne une part de mes illusions. A force de tester, ma croyance dans le sens s’essouffle et mon énergie pour le trouver s’amenuise. Je peux me comporter en blasé, me sentir perdu, sans ressources, plus rien n’y personne ne me donnera ce que je cherche à rechercher. Parfois même je pense au suicide, 
A quoi bon vivre une vie si je ne peux y mettre un sens profond ?
Et si l’action de placer un sens antérieurement à la construction, diminuait le lien avec les petites étapes dans l’ici et maintenant ? Et si le sens n’était pas dans ce vers quoi on va mais dans ce qu’on réalise ? Dans le chemin pour y arriver…
Cela vous semble trop simple ? Vous y tenez à quel point à cette quête ? 
Etes-vous prêt à perdre tout velléité à le trouver pour le découvrir ?
C’est important l’intelligence. L’intelligence, c’est le seul outil qui permet à l’homme de mesurer l’étendue de son malheur.
Pierre Desproges
La peur, l’appréhension de ne pas être accepté dans ma différence peut m’amener à prendre la position caméléon. A ce moment, je m’adapte coûte que coûte pour ne pas être rejeté : je concède, je sacrifie, je retiens, je souris, je blague, je questionne,… J’enclenche cette séduction que je perçois comme vitale et que je juge nécessaire. Comme je ne peux m’aimer moi dans toutes mes incertitudes comment les autres pourraient-ils le faire sans tous ces artifices.
"L’art du surdoué, c’est d’apparaître potentiellement non dangereux."
Marilyn Merlo
Dans les deux heures qui suivent la lecture vous allez observer les actions ou attitudes que vous mettez en place pour mieux correspondre à ce que vous croyez que l’autre attend de vous ? Notez ces stratégies
Avez-vous réussi à ralentir ? Si la réponse est non, quelle raison avez-vous invoqué pour ne pas réaliser cet exercice ? (« Je n’ai pas le temps pour le moment, c’est trop difficile, je ne vois aucune raison de faire cela, d’abord je lis et je ferai cela plus tard, cela ne sert à rien… »). 
Vous arrive-t-il souvent de penser de la sorte ?
Dans l’ensemble de ce récit, un processus, entre autres, revient souvent. Nous lui donnerons temporairement le sobriquet de « construction mentale ». Sous certains angles, celle-ci apparaît comme la pierre angulaire de l’édifice.
En parcourant les différents points ci-dessus, elle est soit omniprésente ou fait comme Hitchcock des apparitions furtives.
Par exemple, elle me permet d’avoir l’impression rassurante de comprendre le monde, elle me permet d’élaborer un futur où tout est possible. Si nous nous approchons des émotions, cette construction apparaît souvent comme un refuge temporaire aux assauts de ces dernières. 
Elle s’érige pour certains en sauveuse obligatoire dans un triangle dramatique en se plaçant entre moi et ce qui m’arrive (au sens large).
D’où l’impression fréquente chez le hp d’observer sa vie comme une tierce personne, comme celle d’un acteur de théâtre qui se regarde jouer.
La construction mentale permet de faire face aux émotions, de pallier l’incompréhension des autres, de combler les moments de solitude, de donner une illusion de contrôle.
Supposons que cette propension à l’intellectualisation soit la solution et le problème, que les pensées salvatrices libèrent et enferment, que ces dernières ouvrent et cadenassent.
Examinons cette supposition dans le cadre des montagnes russes de l’humeur et dans la constante fluctuation de la confiance en soi.
« Afin de me préserver de multiples menaces, j’ai construit un univers mental riche, complexe et en constante évolution. J’utilise cet édifice comme carte de lecture de moi-même et des autres, comme rempart et dans bien d’autres optiques également. De brinquebalant, j’aimerais en faire un édifice rompu à l’exercice du temps. Cependant je ne récolte des bases friables et un édifice trop sensible au changement. »
Les croyances dans la pertinence des pensées, la volonté de les ériger en vérités et la confusion parfois inconsciente de ces dernières avec la réalité entraînent un effondrement de soi lorsque celles ci sont mises en péril. La tentative d’appréhender le monde dans son infinie complexité mène à un résultat inverse de celui escompté. Rêvant de contrôle, il n’en résulte que de ponctuels et insatisfaisants moments de stabilité éphémère. Lorsque se présente l’exception, l’édifice se fissure et s’effondre jusqu’à ce qu’une retraite ou une réflexion redresse la tour cognitive. Le problème s’origine de la solution, qui est elle même le problème. Un bricolage incessant s’opère pour combler les fissures et pour maintenir en place le tout établi usant une énergie considérable et inutile.
« Vous ne voulez donc que je ne pense plus ? »
La réponse est plus nuancée. En effet, être entraîné dans le passé n’est pas négatif, il peut nous faire revivre des émotions douces ou amères. Il nous permet de penser aux actions accomplies, de nous rappeler des personnes chères. Se projeter dans l’avenir est, également, un puissant outil qui permet de prévoir et d’organiser le présent. Il nous permet aussi de rêver et d’imaginer.
Cependant, accepter que la construction puisse faire partie du problème pourrait être insupportable. En effet, ne plus construire serait ne plus penser, ce qui est impossible. Et si une part de la solution ne venait pas de la dichotomie mais d’une alternative : la conscience de la construction. Le but ne serait plus de ne plus actionner le cerveau mais de faire la part des choses entre contact avec la réalité et construction, interprétation, jugement de cette dernière. Un autre objectif résiderait dans la différence entre l’utilisation en vue d’évitement expérientiels ou celui dans une perspective d’engagement dans la vie.
Ce processus d’observation se ferait en plusieurs étapes : 
news lifes :) - Page 13 Puce  « Je prends conscience des moments où je pense » 
news lifes :) - Page 13 Puce  « Je me rends compte que ces pensées ne sont qu’une réalité » 
news lifes :) - Page 13 Puce  « Je choisis de les suivre ou non «  
news lifes :) - Page 13 Puce  « Je suis conscient qu’il s’agit d’un évitement expérientiel ou non »
Vous me direz que ce qui précède est également une construction et vous avez raison. Je vous propose, dès lors d’expérimenter. 
Ne vous fiez à aucune idée, même à celle-ci !
Ce sont souvent les tentatives de résoudre le problème qui, en fait le maintiennent. La solution mise en oeuvre devient le vrai problème.
Nardone et Watzlawick
Désirer le changement peut, en effet, être un chemin sans fin. Je suis celui qui désire autre chose mais ne connais que ce qu’il vit. Et si on essayait de ne pas changer. 
Ralentissons car nous avons beaucoup à accomplir.
Choisir ! C’est l’éclair de l’intelligence. Hésitez-vous ?... Tout est dit, vous vous trompez.
news lifes :) - Page 13 Puce Thérèse Delabye & David Vandenbosch



Article publié le 26 août 2012


http://www.mieux-etre.org/Hauts-potentiels-construction.html



---------------------------------------------------------------------------------



Hauts potentiels et les mots qui les emprisonnent



  • 12
    Shares



  • 12











news lifes :) - Page 13 Hauts-potentiels-et-les-mots-qui-les-emprisonnent-300x195
Dans l’article paru sur mieux-etre.org, Hauts potentiels : Construction intellectuelle et perspective de l’ACT thérapie d’acceptation et d’engagement, j’ai évoqué toute une série de fonctionnements HP qui peuvent déboucher sur une certaine souffrance.
La pierre angulaire de ces différents processus résiderait dans un mécanisme humain et normal d’intellectualisation du monde : la construction intellectuelle.

Hauts Potentiels


Nous avions laissé Nathalie, notre personnage labellisée haut potentiel, en plein milieu de cet édifice cognitif et émotionnel.
Emprisonnée entre quatre murs, notre héroïne HP (haut potentiel) déambule au sein d’un décor dont elle crée elle-même les limites, les détours et les obstacles.
Cet article est consacré aux différents moyens à sa disposition pour étoffer son labyrinthe.
Allons donc observer ce qui se passe à l’intérieur de son « immeuble ».
Au sein de cet immeuble, dans certains moments douloureux, en plein milieu de la frustration, face au terrible astre de la déception, parfois désespérée Nathalie creuse le trou de son désespoir et y verse un flot de pensées pathétiques.
Samedi j ai organisé une soirée qui comme toujours s’est terminée par une terrible déception. Je n’arrive jamais à communiquer avec certaines personnes. On ne se comprend pas. Il faut toujours faire semblant d être agréable et surtout pas choquer les gens.
Et au fond de moi, cette voix continue de murmurer inlassablement : « Le mensonge est la politesse qu’on doit aux autres pour ne pas les ennuyer ».
 Je suis lasse de tout cela. Lasse  d’être différente et inadaptée, tous mes efforts s’effondrent.
Sur place un mec m’a parlé de cette éternelle rengaine typique de tous les hommes il m’a tenu la litanie habituelle et sans surprise du paraître et du fric.
C’est impossible pour moi de rester concentrée sur ce type de personnage. Alors comme d’hab je me suis adaptée et j’ai comme toujours fait semblant de m’intéresser. J’ai fait des aller retour à la cuisine sans aucune aide : « Pas une personne ne s est proposée pour m’aider comme à l’accoutumée ! ». C’est entièrement de ma faute, je me laisse faire, je ne mets aucune limite…
« J’en ai marre d être celle qui aide, fait, prépare et n’a rien en retour !! »
Cela sert à quoi de se forcer encore et encore je dois être plus ferme et solide.
Enfermée dans les murs de son impatience, de son analyse et de son humeur, sa complexité se résume à une vision presque étriquée de sa réalité. Et oui notre complexe HP (hauts potentiels) est parfois aussi binaire qu’un épisode triste des feux de l’amour.
Dans la thérapie d’acceptation et d’engagement, on définit un certains nombres d’éléments comme des “mots prisons” ( Kelly G Wilson – University of Mississippi) qui enferment son utilisateur dans  une vision généralisante et simplifiée d une situation.
À ce moment il est difficile de sortir de son carcan par une distanciation cognitive et émotionnelle, et rentrer en résonance avec le fait que « la réalité n’est pas telle qu’elle est mais telle que tu es ».
La nuance a déserté  le récit et risque d’entraîner une phase troglodyte ermite (qui sera développée ultérieurement) à grands renforts de pelle ou pelleteuse.
Ces vocables qui nous emprisonnent sont entre autres :
Je dois, il faut, encore, toujours, impossible, jamais, tout le monde, tous, que…, je dois,…, aucun,… Au sujet des mots qui nous emprisonnent, je vous suggère la vidéo très intéressante d’Emmanuel Nicaise : Les mots qui nous emprisonnent – ACT.
Les mots à consonance émotionnelle alourdissent, aussi, la structure et renforcent le pathétique : lasse, déçue, effondrée,…
en effet, prendre au sérieux le sérieux rend les événements lourds et graves!
Vous pouvez maintenant relire ce texte en ôtant ou remplaçant les mots repris ci-dessus et re-envisager l’effet suscité
Le pathétique est-il toujours aussi prégnant ! Sature-t-il encore le récit ?
Le pathos n’est pas une fatalité !
HP du monde entier unissez vous contre son diktat avilissant.
Libérez la nuance, la justesse et la complexité.



http://act-therapie.com/hauts-potentiels-et-les-mots-qui-les-emprisonnent/



----------------------------------------------------------------------------------------



Définition et processus de la thérapie d’acceptation et d’engagement














news lifes :) - Page 13 Definition-et-processus-de-lact
Traditionnellement, la définition trône au commencement d’un article. C’est donc de cette manière que nous introduirons la thérapie d’acceptation et d’engagement en empruntant les mots de deux de ses représentants.
 
Frédérick Dionne et Cristel Neveu abordent l’ACT de la manière suivante dans leur article consacré à cette thérapie.
 
« Sur le plan clinique, l’ACT ajoute une couleur humaniste-existentielle aux thérapies comportementales et cognitives en adoptant des thèmes qui rappellent l’acceptation inconditionnelle de Rogers en insistant sur l’importance d’une existence pleine de sens (comme la logothérapie de Frankl) et en mettant l’accent sur la notion de « moment présent » (comme la Gestalt). Toutefois, elle diffère des autres approches par ses fondements philosophiques et théoriques. L’ACT ne vise pas directement les symptômes du client en cherchant à modifier la fréquence des phénomènes psychologiques douloureux (pensées, émotions, etc.), leur contenu (p. ex. modifier une pensée irrationnelle en pensée rationnelle) ou leur forme (p. ex. transformer une sensation de tension en relaxation). Elle cherche plutôt à intervenir sur la manière dont le client aborde l’émergence de ses phénomènes intérieurs pour qu’ils ne l’empêchent plus d’agir en direction du sens qu’il veut donner à sa vie. Elle est donc « comportementale » par l’importance accordée à l’activation comportementale dans ses objectifs thérapeutiques. »
 
Le processus qui consiste à travailler le contenu d’une pensée en essayant de le changer peut s’avérer au mieux contre productif. En effet, la nature même du langage le rend inévitable : pour ne pas y penser je dois penser à ne pas y penser et dès lors j’y pense. (Hayes et al., 2001).
 
Il en résulte que les efforts quotidiens pour modifier, mettre à l’écart les phénomènes psychologiques (ou physiques) peut résulter en un combat intérieur contre des manifestations dont il cherche à se distancer après les avoir jugés négatives. A ce moment, l’individu peut entrer dans une lutte au sein de laquelle il risque de placer des stratégies de contrôle et ou de fuite afin d’atténuer ou supprimer l’inconfort perçu.
 
Dans la même optique, il peut également faire en sorte d’éviter les situations potentiellement à même de les faire ressurgir.
Cet évitement expérientiel a souvent comme conséquence de limiter le répertoire comportemental de l’individu et d’engendrer une certaine rigidité psychologique. Cette rigidité s’oppose au sein de la thérapie d’acceptation et d’engagement et de la langue française à la notion très importante de flexibilité psychologique qui permet d’ouvrir le répertoire d’action face à une situation donnée.

http://act-therapie.com/definition-et-processus-de-la-therapie-dacceptation-et-dengagement/

------------------------------------------------------------------------------------------------

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 21:23

Rivista Italiana di Educazione Familiare, n. 2 - 2011, pp. 79-99 
Enfants à hauts potentiels: les facteurs de protection mis en œuvres par les parents1 Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois 
Introduction 
La recherche «La résilience des enfants à hauts potentiels» est une Action de recherche concertée de l’Académie Wallonie-Bruxelles. 
Elle est menée depuis 2008 par le CERIS, à l’Université de Mons en Belgique. La question de recherche est la suivante: «En quoi les père et mère peuvent-ils constituer une ressource qui contribue à la résilience de leur enfant à hauts potentiels?». Dans cette perspective, nous avons mené une recherche documentaire visant à repérer dans la littérature les facteurs familiaux qui contribuent à la «résilience des enfants à hauts potentiels»; nous entendons par là l’actualisation de leur potentiel intellectuel et la réussite de leur intégration sociale. La recherche se donne pour objectif d’explorer un domaine émergent au sein de la littérature: les parents des enfants à hauts potentiels et la relation à leur enfant. 
Si, pour tout enfant, les parents jouent un rôle décisif dans son développement, notamment affectif, cognitif, social et relationnel, leur rôle est particulier lorsqu’il s’avère que l’enfant dispose d’un «haut potentiel». Dans la littérature, il existe une relation presque systématique entre la notion de «haut potentiel» et les tableaux de caractéristiques négatives (Beylouneh, 2008). Des associations ou des spécialistes tiennent souvent un discours alarmiste sur le sujet. Beylouneh (2008) souligne que des enfants à hauts potentiels peuvent, certes être mal dans leur peau, agressifs mais tout comme peuvent l’être certains enfants à Q.I. «normal». D’où l’intérêt de la présente recherche qui se centre, non pas sur la vulnérabilité des sujets, mais sur leurs ressources et leurs compétences. Notons qu’elle ne néglige pas pour autant les facteurs de risque. 
1. L’enfant à hauts potentiels 
Afin de nous positionner par rapport à l’incertitude terminologique, nous utiliserons le pluriel («enfant et adolescent à hauts potentiels», «hautes potentialités») afin d’évoquer la complexité des dimensions de l’intelligence. 
En effet, les capacités supérieures à la norme de certains enfant ou adolescent peuvent se manifester dans une multiplicité de domaines (verbal, logicomathématique, musical, sensorimoteur, interpersonnel, etc.) et selon différents champs d’aptitudes possibles (affectif, cognitif, créatif, etc.) (Braconnier, 2008). 
En utilisant le pluriel, nous sommes cohérents avec la terminologie employée dans les recherches les plus récentes, comme celle soutenue par la Communauté française de Belgique: «Réseau interuniversitaire d’écoute et d’accompagnement des jeunes à hauts potentiels et de leur entourage». 
La littérature témoigne d’une grande hétérogénéité au sein de la population des enfants à hauts potentiels. Les nombreuses différences inter- et intra-individuelles, mais également intergroupes, intergenres ou encore interculturelles, qui seront évoquées ci-dessous, nous conduirons à privilégier une approche multifactorielle du sujet. 
Pour Côte et Kiss (2009), l’enfant à hauts potentiels «équilibré» a les caractéristiques suivantes: 
un élève brillant, curieux, en demande de savoir scientifique, de stimulation sur le plan intellectuel, altruiste, allant vers les autres, organisant des activités pour les autres, aimant les défis. Pour appréhender l’enfant à hauts potentiels à l’âge scolaire, Vaivre-Douret (2006) précise qu’il est nécessaire de considérer différents facteurs en interaction: 
la maturation physiologique du sujet, le contexte physique ainsi que social et affectif dans lequel il évolue, son fonctionnement affectif, son équipement neurobiologique et, enfin, son équipement corporel et morphologique. Tous ces facteurs sont à envisager en interaction avec la temporalité du développement de l’enfant. Vaivre-Douret (ibid.) souligne toute l’importance de l’activité corporelle chez l’enfant à hauts potentiels pour une meilleure autorégulation et un plus grand épanouissement de soi. Une difficulté souvent rencontrée par l’enfant à hauts potentiels est d’amener son développement corporel au même niveau que son développement cognitif, plus facilement sollicitable. 
Par conséquent, il résulte un déséquilibre au détriment de fonctions corporelles, pourtant existantes mais qui n’ont pas  été mobilisées par le sujet et encouragées par ses parents. L’auteur précise également qu’il faut considérer les interactions sociales et familiales qui vont valoriser, ou non, certains secteurs de son développement. L’enfant à hauts potentiels risque de répondre à un idéal parental, aux attentes de ses parents sur le plan cognitif au détriment de son développement psychomoteur. Notons que les interactions avec l’entourage vont également influencer la construction et le fonctionnement des réseaux neuronaux et donc le développement psychomoteur de l’individu. Adda (2006) s’est centrée sur l’enfant à hauts potentiels et ses relations affectives au sein de la famille: selon elle, la place qu’il occupe va être déterminante dans sa construction identitaire. 
Ce constat concerne tous les enfants en général qui disposent d’une personnalité, de goûts qui leur sont personnels, et plus particulièrement les enfants à hauts potentiels, dont les caractéristiques sont spécifiques à leur fonctionnement intellectuel. L’auteur rapporte que le premier né, longtemps enfant unique, a été dans la majorité des cas, très désiré; il est porteur, avant même sa venue au monde, d’une histoire familiale qu’il va devoir poursuivre ou modifier. 
A cette place, l’enfant à hauts potentiels brille: il est éveillé, facile à élever, curieux de tout, imaginatif et indépendant. Ses parents le voudraient «parfait» et il remplit très bien ce rôle au départ. 
Mais pour Siaud-Facchin (2008), l’enjeu de la réussite est un piège qui peut être un frein au développement identitaire de l’enfant à hauts potentiels. Afin de se sentir aimé, il peut tenter de s’ajuster à l’image que ses parents ont de lui. 
Selon Miller (1996), les enfants à hauts potentiels sont, de par leur sensibilité et leurs capacités à percevoir les besoins de leurs parents, capables de correspondre trop parfaitement à l’enfant idéal issu des fantasmes parentaux. Cela les place dans une position de toute puissance insécurisante, dont il est difficile de se dégager. Miller (1996) y voit une problématique de faux self dont les enfants à hauts potentiels peuvent demeurer prisonniers. Contrairement au stéréotype véhiculé, Adda (ibid.) rappelle que l’enfant à hauts potentiels n’est pas forcément un tyran et qu’il revient aux parents de lui faire comprendre les normes, les structures et les règles à respecter sans pour autant contrarier son haut développement intellectuel. Ce qui est sûr, ajoute l’auteur, c’est que l’enfant à hauts potentiels, très mûr pour son âge, perçoit les failles de ses parents et qu’il tente de les combler. Trop souvent, l’entourage confond immaturité avec sensibilité: «combien d’enfants sont taxés d’immaturité parce qu’ils refusent de quitter leurs parents…? 
Il apparaît souvent que ces enfants s’affligent parce qu’ils s’inquiètent pour leurs parents et qu’ils se demandent comment ceux-ci se débrouillent sans eux» (ivi, p. 133). Les cadets à hauts potentiels ont, selon Adda (ibid.), une place plus inconfortable en ce sens qu’ils peuvent se développer dans l’ombre de l’aîné; et lorsque celui-ci est un «haut potentiel», il perçoit avec une plus grande sensibilité les points faibles de son cadet. 
2. L’intégration sociale de l’enfant à hauts potentiels
Grawitz (1999) définit l’intégration sociale par l’ensemble des interactions entre les membres d’un système, provoquant un sentiment d’identification au groupe et à ses valeurs. 
L’intégration sociale véritable ne pourra se réaliser que si l’enfant entre en contact avec l’Autre et entreprend des démarches pour rencontrer l’Autre. Les enfants à hauts potentiels peuvent présenter des caractéristiques relationnelles variées; il existe d’abondantes différences individuelles au sein de cette population. Toutefois, leur intégration sociale peut être plus difficile, compte-tenu de leurs caractéristiques «hors normes». Pour que l’enfant à hauts potentiels soit intégré socialement, il faut qu’il soit reconnu dans sa différence et que cette singularité soit acceptée par son entourage (Siaud-Facchin, 2008). 
Le besoin d’acceptation doit donc être satisfait (Pourtois, Desmet, 1997). «La reconnaissance de l’autre dans la réalité de ce qu’il est et non pas selon nos propres projections est la base de toute possibilité de construction identitaire» (Siaud-Facchin, 2008, p. 137). 
Terrassier et Gouillou (1998) parlent de «tests de similarité»: afin d’entrer en relation avec un autre enfant qu’il ne connaît pas, l’enfant tend naturellement à imiter les actes de cet autre. Il trouve ainsi une sorte de miroir vis- à-vis duquel il peut se construire. Cette construction sociale peut se révéler difficile à surmonter par l’enfant à hauts potentiels quand il se confronte à l’image d’un enfant «normal». 
Selon Terrassier et Gouillou (ibid.), le seul espoir pour l’enfant d’échapper à une singularisation problématique est qu’il ne soit pas le seul dans la classe ou dans son entourage. Sans miroir proche de lui, l’enfant manquera de repères indispensables à sa construction identitaire et à sa stabilisation (ibid.). Les auteurs conseillent de permettre à l’enfant à hauts potentiels de pouvoir se retrouver assez souvent parmi des enfants présentant des caractéristiques semblables. 
3. La réalité scolaire de l’enfant à hauts potentiels 
L’actualisation du potentiel intellectuel de l’enfant /de l’adolescent à hauts potentiels se traduit par l’exploitation de ses potentialités. Par les indices reflétant cette actualisation, se trouve la réussite scolaire. Celle-ci apparaît comme liée à la bonne intégration sociale de l’enfant; une fois le besoin d’acceptation satisfait, l’enfant se sent reconnu et va pouvoir envisager la réussite au-delà de sa singularité. 
Mais le système scolaire apparaît souvent comme non ou mal adapté à cet enfant qui pré- sente des besoins spécifiques. La réalité scolaire, normalisante, envoie des messages de manière implicite ou explicite à l’enfant à hauts potentiels qui doit se conformer à ce qu’on attend de lui. 
Or, son mode de fonctionnement, son raisonnement souvent divergent et ses modalités de pensée ont toutes les chances d’aller à l’encontre de ce système. L’adolescence peut être précoce chez l’enfant à hauts potentiels et dé- buter dès l’âge de neuf ou dix ans (Côte, Kiss, 2009). Avec l’adolescence survient le sens de la réalité et la menace de l’échec scolaire; la scolarité, devenue plus exigeante, déstabilise l’adolescent à hauts potentiels qui n’a pas développé le goût de l’effort et du travail durant le primaire et qui ne peut donc faire face au travail à accomplir. 
A terme, le risque de voir l’adolescent à hauts potentiels honteux et refermé sur lui-même est de plus en plus important (Adda, 2006). La joie et la curiosité laissent place au désespoir. Cet écueil peut être évité si les parents ou l’entourage de l’enfant à hauts potentiels s’attèlent à lui transmettre, dès le début de sa scolarité, une méthode de travail et le goût de l’effort. C’est alors que l’adolescence peut être la période de tous les possibles, avec une multiplicité de centres d’intérêts et d’activités enrichissantes. L’adolescent peut également renoncer à l’idée que le bonheur de ses parents dépend de lui et s’accomplir en tant que sujet à part entière (Adda, 2006.). 
Les élèves à hauts potentiels qui atteignent la réussite valoriseraient la maîtrise de nouvelles compétences et l’acquisition de connaissances sur le plan intellectuel (Renzulli, 1994; Siegle, McCoach, 2002; Albaili, 2003, cités dans Villatte, De Leonardis, 2010). Les sujets à hauts potentiels réussiraient d’autant mieux lorsque leur motivation intrinsèque va de pair avec un intérêt identitaire (l’importance accordée par le sujet à un apprentissage en fonction de la perception de son identité propre) ou utilitaire (le sens attribué par le sujet à un savoir en fonction de ses objectifs pour le futur) (Wigfield, 1994; Peterson, 2000; Siegle, Mc Coach, 2002, cités dans Villattet, De Leonardis, 2010). 
Rogers (2007) a mis en évidence quatre besoins fondamentaux des élèves à hauts potentiels, élémentaires pour leur réussite: 
• une stimulation suffisante et des défis proposés de manière régulière; 
• la possibilité d’apprentissages autonomes et/ou effectués à un rythme adéquat, en fonction des capacités et des intérêts de l’élève; si certains élèves à hauts potentiels travaillent de manière indépendante, d’autres auront besoin de soutien dans leurs apprentissages; 
• un entourage de pairs ayant un niveau semblable sur le plan intellectuel; 
• des apprentissages qui font sens pour l’élève. Rogers (ibid.) souligne, par ailleurs, que trois caractéristiques significatives sont à prendre en compte dans le cas de l’élève à hauts potentiels: 
• la précocité du savoir: un apprentissage plus rapide que les autres élèves; 
• l’intensité: celle-ci peut se révéler à la fois dans la sphère cognitive et affective (intensité émotionnelle, intensité de la concentration ou encore intensité de la persévérance dans la tâche réalisée); 
• la complexité: l’élève à hauts potentiels peut se livrer à des tâches d’une complexité plus importante que celles proposées à des enfants du même âge; il apprécie un travail stimulant au-delà de son niveau actuel de compétences et peut faire des liens ou voir des relations entre plusieurs concepts provenant de divers champs de savoirs. 
Villatte et De Leonardis (2010) ont mené une étude sur le rapport au savoir des adolescents à hauts potentiels. Les résultats de cette recherche montrent que les adolescents à hauts potentiels font preuve d’une motivation intrinsèque plus grande que celle de leurs camarades de classe «tout-venant». Leur autonomie dans les apprentissages semble primordiale et pourrait leur permettre de pallier un manque de stimulation de l’école. De même, ils montrent une confiance importante en leur capacité d’apprenants. 
Les auteurs soulignent le fait que l’identité sociale des adolescents influe sur leur rapport à l’école. De plus, le statut de l’adolescent à hauts potentiels est à mettre en regard avec plusieurs variables comme le statut scolaire mais également avec les conséquences de la socialisation différenciée. Enfin, les auteurs montrent que le fait de valoriser le savoir en tant que tel favorise la réussite scolaire. Ce rapport «savant» au savoir se retrouve chez les élèves à hauts potentiels, mais aussi chez les apprenants en réussite, issus de milieux socioculturellement favorisés. 
Concernant les différences inter-genre, les résultats de l’étude soulignent que les garçons témoignent d’une plus grande confiance en leurs capacités intellectuelles, tandis que les filles sont plus focalisées sur le domaine psychoaffectif et sur les apprentissages relationnels. Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois /Enfants … 85 
Enfin, concernant l’investissement scolaire, Fontaine et Antunes (2007) estiment que la perception et l’estime de soi seraient la cause et non la conséquence des résultats scolaires. Une haute estime de soi est un facteur de protection face à la dépression et l’instabilité émotionnelle. 
En ce sens, une bonne estime de soi chez l’enfant ou l’adolescent à hauts potentiels engage davantage celui-ci à accepter les défis et à s’adapter plus facilement aux changements. A l’inverse, une faible estime de soi peut entraîner un refus de se confronter à des situations difficiles, à des obstacles et, à terme, une diminution de l’actualisation du potentiel intellectuel de l’enfant ou de l’adolescent. 
4. Les parents d’enfants à hauts potentiels 
Courtinat-Camp (2009) a mené une étude sur la socialisation familiale, l’estime de soi et l’expérience scolaire des jeunes à hauts potentiels. Elle souligne plusieurs éléments essentiels: 
• le niveau d’estime de soi du jeune est en cohérence avec la réussite ou l’échec de la scolarité; 
• un climat familial positif est associé au rapport positif que le jeune à hauts potentiels entretient avec l’école; à l’inverse, un climat familial négatif est associé à un rapport à l’école difficile; 
• le soutien, les encouragements et l’intérêt des deux parents à l’égard de la scolarité du jeune à hauts potentiels sont favorables à l’investissement scolaire de ce dernier; 
• les filles à hauts potentiels réussissent mieux que les garçons sur le plan scolaire; leur expérience est plus positive; au sein de l’échantillon, elles apparaissent comme bénéficiant d’un soutien parental plus favorable à l’investissement scolaire; par conséquent, il semble que les filles correspondent davantage que les garçons à «un modèle d’élève conjuguant les qualités d’enfant et d’élève attendues à la fois par les parents et les enseignants» (Courtinat-Camp, 2009, p. 25). 
Concernant l’investissement des parents dans la scolarité du jeune, Courtinat-Camp (ibid.) distingue trois types de configurations familiales: 
• «une dynamique familiale harmonieuse» où les parents sont soutenants sur le plan de l’éducation; 
• «une dynamique familiale conflictuelle» marquée par le conflit et un désinvestissement du père sur le plan scolaire; 86 Rivista Italiana di Educazione Familiare, n. 2 - 2011 
• «une dynamique familiale désinvestie sur le plan scolaire», où les deux parents se désintéressent de la scolarité de l’enfant à hauts potentiels. Les résultats de cette recherche affirment que les jeunes qui ont le sentiment d’être peu encouragés par leurs parents sur le plan scolaire remettent en question le sens de leur scolarité. A terme, ces attitudes éducatives, ainsi que des conflits familiaux peuvent amener le jeune à se démobiliser par rapport à son investissement scolaire. Ces différentes constatations mettent en évidence l’importance du soutien parental pour les enfants et les adolescents en général, et plus particulièrement pour les «hauts potentiels». 
Plusieurs autres études (Bergonnier-Dupuy, 2005; De Leonardis et al., 2005, cités dans Courtinat-Camp 2009) ont mis en évidence le fait qu’une dynamique familiale empreinte de sécurité et de loi encourage le jeune à hauts potentiels à se mobiliser sur le plan scolaire. Nous sommes donc face à une satisfaction du besoin d’attachement et du besoin de structures de l’enfant et de l’adolescent à hauts potentiels (Pourtois, Desmet, 1997), combinée à une disponibilité affective et un encouragement à l’autonomie (Courtinat-Camp, 2009). 
Les résultats de la recherche menée par Courtinat-Camp montrent que le profil de l’enfant à hauts potentiels qui réussit à l’école, qui a une attitude positive à l’égard de l’école, une bonne intégration sociale, des parents soutenants et une bonne estime de soi, correspondrait à l’image d’une préadolescente et le profil de l’enfant à hauts potentiels sous-réalisateur à celle d’un adolescent plus âgé. L’auteur rappelle qu’il faut considérer les caractéristiques du «haut potentiel» sans toutefois négliger les processus liés à l’adolescence en général. 
En conclusion, la (dé)-mobilisation scolaire relèverait «d’un processus complexe, à la fois individuel, familial et institutionnel, d’un rapport social et personnel au monde et à soi confronté à un vécu scolaire souvent éprouvant ou décalé par rapport aux attentes scolaires classiques. Le rapport au savoir est donc infléchi par les socialisations familiale et scolaire et représente pour l’adolescent(e) une façon de traduire son appropriation de ces socialisations plurielles» (Courtinat-Camp, 2009, p. 16). Côte et Kiss (2009) soulignent l’importance de l’investissement parental: dans les cas extrêmes, certains parents en font trop et survalorisent leur enfant qui devient soit l’objet réparateur de leurs échecs personnels, soit l’objet de leur fierté. 
Certains parents tendent à surstimuler et à surprotéger l’enfant au détriment de son développement émotionnel. D’autres parents en font trop peu et dévalorisent leur enfant Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois /Enfants … 87 qui risque alors, inconsciemment, de renoncer à ses dons. Ces comportements seraient dus, dans la plupart des cas, à des conflits psychiques parentaux projetés sur la filiation. 
L’entourage social joue un rôle important pour les parents d’enfants à hauts potentiels. Si les parents sont à l’écoute de leur enfant ou de leur adolescent à hauts potentiels, ils ont eux aussi besoin d’être aidés, écoutés par leur entourage, leur famille ou encore un professionnel (Autain-Pléros, 2009). A l’annonce du «haut potentiel» de leur enfant, leurs relations avec l’entourage peuvent être amenées à évoluer, à prendre des teintes diffé- rentes. Renucci (2008) distingue cinq types de parents. 
Les «réjouis» sont sincères et généreux; ils soulignent que leur intuition était juste à propos des particularités de l’enfant mais qu’ils n’avaient rien voulu dire; ils aiment écouter des anecdotes sur le quotidien de la famille. 
Les «mutiques» posent beaucoup de questions puis se taisent; l’enfant, qui dérange, disparaît des discussions, des échanges; un malaise s’installe et les parents n’osent plus parler de leur enfant, par crainte de passer pour des prétentieux. 
Les «suspicieux» émettent des doutes quant à l’existence du «haut potentiel»; les parents de l’enfant deviennent suspects, coupables d’égo surdimensionné et de coacher leur enfant. 
Les «moi aussi» et les «bienvenue au club» estiment qu’ils sont eux aussi à «haut potentiel» et que celui-ci touche probablement leur enfant; si les parents sont concernés, pourquoi pas leurs enfants? 
Les «grignoteurs» veulent des détails croustillants, des anecdotes à pouvoir raconter à leurs amis; ils s’attachent à l’aspect «hors normes» du «haut potentiel» mais sont en vérité dans l’ignorance. 
5. Facteurs de protection parentaux des enfants et des adolescents à hauts potentiels 
On le sait, les pères et mères jouent un rôle décisif dans le développement affectif, social et relationnel de leur enfant. Ce rôle peut être particulier, voire déstabilisant, au vu des caractéristiques et du développement propres à l’enfant à hauts potentiels. Les facteurs de protection sont des ressources en matière de soutien et d’opportunités s’adressant à tous les jeunes, et non pas seulement à ceux qui sont considérés comme à risque (Bénard, 2004, cité dans Deslandes, 2007). 
Ainsi, la réussite scolaire d’un élève dépend, entre autres, de la qualité des interactions entre ses milieux de vie, en particulier des relations école-famille. Selon Cyrulnik et Pourtois (2007), l’enfant entre à l’école avec ses acquisitions intrafamiliales. Pourtois et Desmet (2007) soulignent que  cette transmission intrafamiliale s’effectue très précocement par le biais de comportements, d’attitudes ou encore de stratégies éducatives. Ainsi, la famille influence le développement intellectuel et identitaire de l’enfant et également son adaptation scolaire (Pourtois, Desmet, 2007). 
La recension de la littérature nous permet de dégager un ensemble de facteurs de protection et de facteurs de risques parentaux pour le développement, l’actualisation du potentiel et l’intégration sociale de l’enfant ou de l’adolescent, plus particulièrement lorsqu’il est concerné par le «haut potentiel». Nous avons choisi de nous centrer sur les facteurs de protection au niveau parental sans pour autant négliger les facteurs de vulnérabilité. Cet ensemble de facteurs est non exhaustif et est amené à évoluer au cours de la recherche. 
Nous avons constaté que la grande majorité des facteurs de risque soulignés dans la littérature correspondent, en négatif, aux facteurs de protection mis en évidence au niveau parental (prise en compte des besoins de l’enfant à hauts potentiels/projet parental imposé à l’enfant; un cadre familial solide/le divorce des parents; etc.). Les facteurs de risque font l’objet d’une étude spécifique dans le cadre d’une autre recherche au sein du CERIS. 
5.1 Le développement de l’enfant et de l’adolescent à hauts potentiels 
Les facteurs suivants peuvent constituer une ressource, une protection de la part des pères et/ou des mères pour le développement de l’enfant et l’adolescent à hauts potentiels: 
• l’acceptation de la spécificité de l’enfant à hauts potentiels: ses grandes capacités tout comme ses difficultés (Côte, 2003; Binda et Giordan, 2006; Autain-Pléros, 2009); 
• la connaissance et la compréhension du développement et du fonctionnement de l’enfant à hauts potentiels (Côte, 2002; Siaud-Facchin, 2007; Renucci, 2008); 
• le soutien et la prise en compte des besoins de l’enfant et de l’adolescent à hauts potentiels (Côte, 2003); • le diagnostic précoce de l’enfant à hauts potentiels: il s’agit d’alerter les parents pour intervenir au mieux et s’adapter aux besoins de l’enfant. L’idée est de ne pas attendre que surviennent les problèmes mais de les anticiper. Il existe des risques graves sur le plan psychologique pour un sujet à hauts potentiels non diagnostiqué..../....

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 21:35

.../...
 L’enfant ou l’adolescent à hauts potentiels risque d’expliquer sa différence au moyen d’autres pistes, de perdre de l’énergie, du temps et de construire son identité sur des bases erronées (Gottfried, Bathrust, Wright-Guérin, 1994; Terrassier, Gouillou, 1998; Binda, Giordan, 2006; Durandeau, 2007); 
• l’investissement important dans le développement de l’enfant à hauts potentiels. Il est important pour les parents de le soutenir sans lui imposer des attentes parentales excessives (Feldman, Goldsmith, 1991, cités dans Lubart, 2006; Grubar, Duyme, Côte, 1997; Beylouneh, 2008; Louis, 2010); 
• l’écoute attentive de l’enfant ou de l’adolescent à hauts potentiels et le développement d’une relation de confiance avec ce dernier, sans le juger, ni le surprotéger (Grubar et al., 1997; Durandeau, 2007; Beylouneh, 2008; Autain-Pléros, 2009); 
• les structures, le cadre familial solide et exigeant avec des obligations et des rituels tout en laissant de la place à la créativité et l’originalité; plus un enfant évolue dans un environnement structuré, c’est-à-dire plus l’harmonie et la cohérence dans les différents secteurs de vie sont importantes, plus l’enfant a des facilités, des possibilités d’harmoniser et de structurer sa pensée. Or les enfants à hauts potentiels ont justement des difficultés à structurer leur pensée (pensée en arborescence) car ce sont des enfants qui évoluent dans un monde de contradictions (Binda, Giordan, 2006; Durandeau, 2007; Lebihain, 2008; Louis, 2010); 


• l’image valorisante renvoyée à l’enfant ou à l’adolescent à hauts potentiels; une haute estime de soi est un facteur de protection face à la dépression et l’instabilité émotionnelle. En ce sens, une bonne estime de soi chez l’enfant ou l’adolescent à hauts potentiels l’engage davantage à accepter les défis et à s’adapter plus facilement aux changements. A l’inverse, une faible estime de soi peut entraîner un refus de se confronter à des situations difficiles, à des obstacles et, à terme, une diminution de l’actualisation du potentiel intellectuel de l’enfant ou l’adolescent (Fontaine, Antunes, 2007; Siaud-Facchin, 2008; Courtinat-Camp, 2009; Louis, 2010); 
• l’attention portée au fait de ne pas renvoyer à l’enfant l’image d’un être «surdoué» mais d’un enfant comme tous les autres avec des besoins particuliers; l’important est ne pas accentuer le sentiment de différence ou d’anormalité présent chez l’enfant (Louis, 2010); 
• un espace d’autonomie suffisant pour l’enfant et l’adolescent à hauts potentiels: il est important que les parents puissent lui laisser faire les 90 Rivista Italiana di Educazione Familiare, n. 2 - 2011 tâches et stimuler chez lui le sentiment d’être responsable de ses actes (Grubar et al., 1997; Binda, Giordan, 2006; Louis, 2010); 
• des gestes, des mots d’amour de la part des parents qui permettent à l’enfant à hauts potentiels de se sentir exister, de se construire une identité tout en étant sécurisé (Louis, 2010); 
• une bonne entente familiale: plus la cohésion, la cohérence entre les parents et l’entourage de l’enfant ou l’adolescent est importante, plus les chances d’intégration et de réussite de l’enfant sont grandes (Grubar et al., 1997; Beylouneh, 2008; Courtinat-Camp, 2009; Louis, 2010); 
• le fait que les parents puissent admettre l’idée que l’enfant ou l’adolescent aborde des questions complexes, peu en adéquation avec son âge ou, d’une manière générale, le fait d’aborder des thématiques existentielles avec les enfants et les adolescents à hauts potentiels: de cette manière, ces derniers sont encouragés à acquérir le droit de penser par eux-mêmes (Binda, Giordan, 2006; Beylouneh, 2008; AutainPléros, 2009); • le fait de ne pas minimiser la souffrance de l’enfant ou de l’adolescent qui se confie et ainsi ne pas négliger les soubassements émotionnels propres à l’identité de la personne. Une attention particulière doit être portée à la vie émotionnelle de l’enfant à hauts potentiels: sa sensibilité souvent exacerbée peut devenir le terrain de nombreuses angoisses. Les émotions déterminent la construction de la personnalité de l’enfant et la manière avec laquelle il affronte les situations de vie. Elles sont le fondement de la relation aux autres (Beylouneh, 2008; Louis, 2010); • la disposition des parents à intervenir à l’école ou à consulter un psychologue ou un psychiatre avec l’enfant ou l’adolescent si le besoin s’en fait sentir (Gottfried, Bathrust, Wright-Guérin, 1994; Beylouneh, 2008; Renucci, 2008); • un soutien afin d’aider l’enfant à hauts potentiels à se décentrer et ainsi éviter le surinvestissement intellectuel. Les activités corporelles, physiques, sportives ou créatives sont essentielles à l’épanouissement et à l’autorégulation de soi. La dyssynchronie n’est, en aucun cas, une fatalité (Vaivre-Douret, 2006; Beylouneh, 2008); • le fait de considérer l’enfant ou l’adolescent, non pas comme une catégorie, mais le prendre dans sa spécificité, dans son histoire, dans sa singularité: il s’agit de lui témoigner de l’attention plutôt que de se focaliser sur un Q.I., de lui montrer que ses parents l’aiment pour luimême et non pour son intelligence (Binda, Giordan, 2006; Lebihain, 2008; Autain-Pléros, 2009); Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois /Enfants … 91 
• la disposition des parents, eux-mêmes concernés par le «haut potentiel», à laisser le libre-arbitre à l’enfant pour lui permettre d’évoluer et de se sortir de problématiques éventuelles: «C’était mon chemin, je te propose de le continuer, mais si tu en trouves un autre, prends le, ne te sens pas obligé de prendre le mien». Certains parents ne comprennent que tardivement qu’ils sont eux aussi concernés par le «haut potentiel» et peuvent considérer cela comme un échec; ils ne peuvent, alors, tolérer un second échec pour leur enfant (Binda, Giordan, 2006); 
• la capacité du parent, en particulier de la mère de l’enfant ou de l’adolescent à hauts potentiels, à se battre contre l’envie permanente de limiter la souffrance de son enfant. Ce dernier doit apprendre à respecter des règles en société, ce qui est parfois une véritable épreuve; le parent ne doit pas se laisser manipuler (Binda, Giordan, 2006); • l’attitude parents qui renvoie leur enfant à hauts potentiels à son enfance. Le rôle des parents est de le conduire à vivre son statut d’enfant sans brûler les étapes indispensables à la construction identitaire (Louis, 2010); • la gestion du temps peut être un facteur de dégradation des relations parents-enfant à hauts potentiels; il est essentiel pour les parents d’aider leur enfant à gérer son temps seul en posant des cadres structurants (emploi du temps, agenda, montre), l’encourager devant les difficultés et le responsabiliser face aux conséquences de ses retards (Grubar, Duyme, Côte, 1997; Louis, 2010). 
5.2 L’actualisation du potentiel de l’enfant et de l’adolescent à hauts potentiels 
Les facteurs suivants peuvent constituer une ressource, une protection de la part des pères et/ou des mères pour l’actualisation du potentiel de l’enfant et l’adolescent à hauts potentiels: 
• le niveau socioculturel et professionnel supérieur des parents; l’enfant s’épanouit d’autant plus qu’il évolue au sein d’un milieu favorisé (Gottfried, Bathurst, Wright-Guérin 1994; Grubar, Duyme, Côte, 1997); 
• la reconnaissance du potentiel par les parents et par les enseignants; une relation positive entre parent et enseignant peut permettre à l’enfant de vivre une scolarité normale en lui offrant un cadre sécurisant (Bloom, 1985; Louis, 2010); 92 Rivista Italiana di Educazione Familiare, n. 2 - 2011 
• la qualité de la communication entre les parents et l’enfant à hauts potentiels va contribuer à sa formation et à l’entretien de son potentiel intellectuel (richesse des messages, expression des émotions, acceptation de ses nombreuses questions qui vont le sécuriser) (Louis, 2010); 
• le fait d’avoir deux parents présents ou plusieurs personnes ressources dans l’entourage de l’enfant ou de l’adolescent à hauts potentiels qui peuvent être une ressource et proposer un vaste éventail de connaissances (Adda, 1999); 
• la décision de procéder à un saut de classe et ce, dans des conditions favorables: une intégration positive (attitude bienveillante des camarades et du professeur), la cohésion des adultes (parents, enseignant, direction) par rapport au projet de l’enfant et un temps d’adaptation suffisant en classe (Beylouneh, 2008); 
• le fait d’insister et d’expliciter clairement ce que l’on attend de l’enfant, que cela soit à l’école, en cabinet, à la maison; préciser la demande et être vigilant quant à la forme avec laquelle on demande les choses. Il est important d’explorer avec l’enfant ce qu’il ne semble pas comprendre et ce qui lui paraît tout à fait insolite. Il est aussi indispensable d’être extrêmement attentif aux mots que l’on emploie et préciser la demande à l’enfant ou à l’adolescent: «qu’est ce que tu as compris de ce que je te demand?» (Lebihain, 2008); 
• le fait d’insister, dès la petite enfance, sur une double opération métacognitive (demander à l’enfant comment «il sait ce qu’il sait»). Il est nécessaire de penser à réfléchir car, pour pouvoir activer l’ensemble de ces processus, il est important d’avoir cet acte mental conscient et volontaire et ne pas oublier que, pour être performant, il faut d’abord réfléchir. La métacognition est au centre de la réussite scolaire. Un enfant qui aura des systèmes métacognitifs performants avec lesquels on aura travaillé les procédures sera un enfant doté d’une plus grande facilité scolaire qu’un enfant qui fonctionne sans savoir ce qu’il utilise de ses ressources pour fonctionner (Siaud-Facchin, 2008; Louis, 2010); 
• le soutien, les encouragements et l’intérêt des deux parents à l’égard de la scolarité du jeune à hauts potentiels. Ces trois éléments sont favorables à l’investissement scolaire de ce dernier (Courtinat-Camp, 2009); 
• la transmission à l’enfant à hauts potentiels, dès le début de sa scolarité, du goût et du sens de l’effort et la rencontre avec la difficulté envisagée comme un obstacle à dépasser ensemble, et non comme une erreur ou un échec insurmontable. Cela permet d’éviter la menace de l’échec et du désinvestissement scolaire avec une scolarité plus exigeante au niveau du secondaire. De même, il est important de Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois /Enfants … 93 ne pas céder devant la démotivation ou l’abandon de l’enfant et de le stimuler à persévérer dans les actions qu’il entreprend (Adda, 2006; Binda, Giordan, 2006; Louis, 2010); 
• un climat ouvert, non directif et une communication épanouie va permettre à l’enfant à hauts potentiels de concrétiser sa création enfantine. Il est important de permettre à l’enfant de développer son potentiel imaginaire, notamment par son exposition importante dans des activités culturellement et intellectuellement stimulantes (éducation musicale, arts plastiques, etc.) (Gottfried, Bathurst, Wright-Gué- rin, 1994; Côte, 2002; Durandeau, 2007; Louis, 2010). 5.3 L’intégration sociale de l’enfant et l’adolescent à hauts potentiels Les facteurs suivants peuvent constituer, selon la littérature, une ressource, une protection de la part des pères et/ou des mères pour l’inté- gration sociale de l’enfant et l’adolescent à hauts potentiels: 
• l’implication, surtout dans les activités extrascolaires de l’enfant et de l’adolescent à hauts potentiels (Feldman, Piirto, 2002; Côte, 2002); 
• le développement du respect de l’Autre: expliquer à l’enfant qu’il fonctionne différemment et non de manière supérieure aux autres et qu’il existe bien d’autres formes d’excellence chez les autres enfants. Cette pratique serait un moyen d’accepter l’Autre dans sa singularité, tout comme l’enfant à hauts potentiels souhaite être accepté à son tour. Il est important de valoriser les enfants qui n’ont pas les mêmes caractéristiques (Binda, Giordan, 2006; Autain-Pléros, 2009); 
• la présentation de situations qui permettent à l’enfant ou à l’adolescent à hauts potentiels de se montrer tel qu’il est afin de pouvoir se sentir reconnu dans sa singularité (rencontre avec d’autres «hauts potentiels», loisirs adaptés aux besoins de l’enfant ou de l’adolescent). L’enfant /l’adolescent se voit confronté à la nécessité pour lui de s’adapter aux rythmes des autres, notamment dans le contexte scolaire au sein duquel il peut se sentir frustré, voire dépressif (Terrassier, Gouillou, 1998; Autain-Pléros, 2009); 
• l’encouragement à pratiquer des activités «nature» (balades, activités sportives, sports collectifs), dès l’âge de cinq ou six ans, afin de développer la coordination motrice et d’éviter que l’enfant ne se referme sur lui-même (Binda, Giordan, 2006); • la possibilité laissée à l’enfant ou à l’adolescent à hauts potentiels d’avoir du temps libre, sans contraintes et sans pressions du résultat, durant lequel il va pouvoir agir selon son propre rythme (AutainPléros, 2009). 
Au CERIS, nous avons mené des focus-groupe avec les parents, dans le cadre de la phase exploratoire de la recherche sur la «résilience des enfants à hauts potentiels». Plusieurs facteurs de protection parentaux favorables à l’intégration sociale du jeune à hauts potentiels ont été mis en évidence (Daubechies et al., 2009): 
• inviter des camarades à la maison pour faciliter la socialisation avec les pairs; 
• motiver l’enfant à hauts potentiels à respecter ses engagements dans une activité ou dans un loisir, plutôt que de baisser les bras à la première difficulté; 
• éviter, pour les parents, de projeter leur ressenti, leur sentiment sur leur enfant: «On transfère notre sentiment de solitude sur l’enfant. C’est risquer de créer des problèmes là où il n’y en a pas» (Charles); 
• préparer, entourer, rassurer l’enfant pour lui permettre d’aller de l’avant; lui permettre à l’enfant de vivre sa vie d’enfant malgré ses différences, loin des préoccupations d’adulte; 
• poser un cadre, des limites afin de sécuriser l’enfant ou l’adolescent à hauts potentiels (établir des projets et des contrats afin de structurer le quotidien), de lui permettre de se structurer; ce qui peut faciliter son intégration sociale; 
• donner des responsabilités à l’enfant ou à l’adolescent à hauts potentiels; l’amener à l’autonomie («le laisser faire»), afin de lui donner confiance en lui-même; 
• clarifier le rôle et la place de chacun au sein d’une configuration familiale explicitée, ce qui facilitera l’intégration sociale du jeune à hauts potentiels, plus particulièrement par rapport à la fratrie; 
• pratiquer une communication non violente avec l’enfant ou l’adolescent à hauts potentiels pour lui permettre d’exprimer ses émotions et ses besoins. 
6. Conclusion Suite à cette recherche documentaire, deux remarques s’imposent: d’abord, il convient de souligner que si tous les facteurs de protection repérés concernent particulièrement les enfants à hauts potentiels et leurs  parents, beaucoup peuvent aussi s’appliquer aux jeunes tout-venant et à leurs parents; ensuite, il faut noter qu’une triangulation des différentes sources théoriques est nécessaire pour prendre en considération la complexité du sujet à hauts potentiels. Par ailleurs, il existe de nombreuses interactions entre les facteurs de protection et les facteurs de risque au niveau d’un sujet. De même, un facteur de protection ou un facteur de risque est difficile à déterminer étant donné qu’il peut participer au risque ou à la protection selon le sujet (Anaut, 2005). 
Le diagnostic précoce du «haut potentiel» peut être un facteur de protection quand il permet aux parents de mieux s’adapter aux besoins spécifiques de leur enfant (Gottfried, Bathrust, Wright-Guérin, 1994; Terrassier, Gouillou, 1998; Binda, Giordan, 2006; Durandeau, 2007). 
Cependant, le diagnostic précoce de l’enfant à hauts potentiels peut également être un facteur de risque avéré (Planche, 2008). Il peut faire émerger des attentes ou des représentations lourdes de conséquences de la part de l’enfant ou de l’adolescent lui-même, des parents, de la famille et du milieu scolaire sur les épaules de l’enfant ou de l’adolescent (des effets d’attentes, des représentations d’excellence, plus «le droit à l’erreur», ou encore des craintes des parents vis-à-vis de l’éducation de leur enfant «différent»). 
Par conséquent, il conviendrait mieux de parler de facteurs opératoires pouvant être à caractère positif ou à caractère négatif pour l’enfant à hauts potentiels. Afin de baliser la recherche au sein de la littérature relative aux jeunes à hauts potentiels, nous nous sommes centrés sur les facteurs de protection propres à la relation parents-enfants. 
Nous examinons actuellement les facteurs de risque. Nous avons repéré les facteurs signalés comme ressources pour le développement global du jeune à hauts potentiels, pour l’actualisation de son potentiel et, enfin, pour son intégration sociale. 
A ce stade, nous pouvons réaliser trois constats majeurs: 
• les facteurs de protection repérés par rapport au développement du jeune à hauts potentiels recouvrent la grande majorité des besoins psychosociaux au fondement de la construction identitaire de tout sujet (Pourtois, Desmet, 1997): 
les besoins affectifs – l’attachement (la cohésion familiale, le soutien, la sécurité), l’acceptation (la prise en compte des singularités du jeune), l’investissement (dans le développement futur du jeune), les besoins cognitifs –la stimulation (de l’ensemble des potentialités du jeune), l’expérimentation (le respect du besoin de recherche autonome), le renforcement (les encouragements) et les besoins sociaux – la communication (l’écoute attentive par les parents), la considération (l’image valorisante du jeune par les parents), et les structures (un cadre familial solide); 
• les facteurs de protection parentaux propres à l’actualisation du potentiel du jeune concernent principalement les besoins cognitifs du sujet (Pourtois, Desmet, 1997): la stimulation (des ressources et un éventail de connaissances), l’expérimentation (le saut de classe, les activités) et le renforcement (les encouragements et le goût de l’effort pour le travail scolaire); 
• enfin, les facteurs de protection parentaux repérés dans la littérature qui concernent l’intégration sociale du jeune à hauts potentiels recouvrent à la fois le besoin d’attachement (les liens avec les pairs, l’implication des parents), d’acceptation (une place parmi les pairs, la confiance), de stimulation (la découverte, la variété des activités), de considération (une différence et non une supériorité par rapport aux autre jeunes, la réalisation de soi) et le besoin d’expérimentation (le développement de diverses capacités). 
La recherche entreprise va nous amener à interroger ces divers facteurs de protection et facteurs de risque liés aux parents de l’enfant à hauts potentiels, recensés dans la littérature traitant du «haut potentiel». 
En effet, des questions restent posées. Parmi ces facteurs, spécifiquement liés aux parents, lesquels sont les plus susceptibles de contribuer à la résilience de l’enfant? 
Lesquels interviennent davantage lors de la petite enfance ou lors de l’adolescence? Ces facteurs sont-ils propres à la mère, au père, au couple parental? Quels facteurs ont spécifiquement pour objectif l’intégration sociale et l’actualisation du potentiel du sujet?
Pour répondre à ces questions, nous mettons actuellement en place un dispositif de recherche qui fait appel à des triangulations de sources, de méthodes et de théories. De plus, nous travaillons également à la construction d’une grille de facteurs qui va nous permettre de repérer les facteurs de protection présents dans les familles de notre échantillon de parents d’enfants à hauts potentiels. 
Bibliographie Adda A. (1999): Le livre de l’enfant doué. Paris: Editions Solar Famille. Adda A. (2006): L’affectivité de l’enfant «doué» au sein de sa famille, dans Giordan A., Binda M. (2006): Comment accompagner les enfants intellectuellement précoces. Paris: Delagrave. Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois /Enfants … 97 Albaili M.A. (2003): Motivational goal orientations of intellectually gifted achieving and underachieving students in the United Arab Emirates. Social behavior and personnality, 31 (2), pp. 107-120. Autain-Pleros E. (2009): Je suis précoce, mes parents vont bien. Lyon: Chronique sociale. Benard B. (2004): Resiliency. What we have learned, San Francisco: West ED. Bergonnier-Dupuy G. (2005): Famille(s) et scolarisation. Revue française de pédagogie, 151, pp. 5-16. Beylouneh C. (2008): Mon enfant est précoce, comment l’accompagner? Paris: Marabout. Bloom B.S. (1985): Developing talent in young people. New-York: Ballantine. Braconnier V. (2007-2008). L’ennui scolaire des enfants à hauts potentiels. Etude descriptive du fonctionnement relationnel et affectif, Mémoire de DEA, Université de Mons-Hainaut, 2007-2008. Calmettes-Jean S. (2003): Surdoués: quels pansements? Journal français de Psychiatrie. La culture des surdoués, n.18, Cairn, 2003/1, pp. 14-17. Côte S. (2002): Doué, surdoué, précoce. L’enfant prometteur et l’école. Paris: Albin Michel. Côte S. (2003): Petit surdoué deviendra grand. L’avenir de l’enfant précoce. Paris: Albin Michel. Côte S., Kiss L. (2009): L’épanouissement de l’enfant doué. Paris: Albin Michel. Courtinat-Camp A. (2009): Socialisation familiale, estime de soi et expérience scolaire chez des collégien(ne)s à haut potentiel, Pratiques psychologiques. Date de dépôt: 24 juin 2009. . Cyrulnik B., Pourtois J.-P. (2007): Ecole et Résilience. Paris: Odile Jacob. Daubechies C., Pourtois J.-P., Desmet H. (2009): La Résilience des enfants à hauts potentiels, rapport sur l’état d’avancement des travaux- année 2009, Action de Recherche Concertée, Université de Mons. De Leonardis M., Capdevielle-Mougnibas V., Preteur Y. (2005a). Sens de l’orientation vers l’apprentissage chez des apprentis de niveau V: entre expérience scolaire et rapport à l’avenir. L’Orientation scolaire et professionnelle, 1 (35), pp. 5-27. De Leonardis M., Fechant H., Preteur Y. (2005b). Modalités de l’expérience scolaire et socialisation familiale chez des collégiens de troisième générale. Revue française de pédagogie, 151, pp. 47-59. Deslandes R. (2007): Rôle de la famille, liens école-famille et résilience scolaire, dans Cyrulnik B., Pourtois J.-P., Ecole et résilience. Paris: Odile Jacob. Durandeau T. (2007): Le Q.I. chez l’enfant et l’adolescent. Paris: Eclairages, Studyparents. Feldman D.H., Goldsmith L.T. (1991): Nature’s gambit: Child prodigies and the development of human potential. New-York: Teachers College Press. Feldman D.H., Piirto J. (2002-2ème édition). Parenting talented children, dans Handbook of parenting. Vol. 5: Practical issues in parenting, Mahwah: Erlbaum, pp. 195-219. 98 Rivista Italiana di Educazione Familiare, n. 2 - 2011 Fontaine A.-M., Antunes C. (2007): Famille et résilience en milieu scolaire: l’influence des attitudes parentales sur l’estime de soi et les résultats scolaires des adolescents, dans Cyrulnik B., Pourtois J.-P., Ecole et résilience, Paris: Odile Jacob. Forget J.-M. (2003): Les surdoués ont-ils encore père et mère? Journal français de la psychiatrie, 18, pp. 20-22. Giordan A., Binda M. (2006): Comment accompagner les enfants intellectuellement précoces. Paris: Delagrave. Gottfried A.W., Gottfried A.E., Bathurst K., Wright-Guerin D. (1994): Gifted IQ, Early developmental aspects, the Fullerton longitudinal study, New-York: Plenum. Grawitz M. (1999-7ème édition). Lexique des sciences sociales. Paris: Dalloz. Grubar J.-C., Duyme M., Côte S. (1997): La précocité intellectuelle: de la mythologie à la génétique. Liège et Bruxelles: Mardaga. Lebihain L. (2008): Enfants à haut potentiel en difficulté: compétences et inhibitions, mieux comprendre l’hyperactivité et les troubles socio-affectifs, formation «Comment aider les enfants à haut potentiel en difficulté? Mieux repérer et comprendre, mieux évaluer et prendre en charge», Unité pour Surdoués en Difficulté, Paris. Lebihain L., Tordjman S. (2005): L’enfant surdoué dans tous ses états: de la symptomatologie à une prise en charge adaptée. Dans : Tordjman S., Enfants surdoués en difficulté. De l’identification à une prise en charge adaptée. Rennes: Presses Universitaires de Rennes,pp. 111-144. Lebihain L., Tordjman S. (2006): Approches psychopathologiques des enfants surdoués. Dans Lubart T. (2006), Enfants exceptionnels. Précocité intellectuelle, haut potentiel et talent, Paris: Bréal. Louis J.-M. (2010): Mon enfant est-il précoce? Comment l’aider et l’intégrer en famille et à l’école. Paris: Dunod-InterEditions. Lubart T. (2006): Enfants exceptionnels, précocité intellectuelle, haut potentiel et talent. Paris: Bréal. Miller A. (1996): L’avenir du drame de l’enfant doué. Paris: Presses Universitaires de France, collection «Le Fil rouge». Peterson J.S. (2000): A follow-up study of one group of achievers and underachievers four years after high school graduation. Roeper review, 22, pp. 217-224. Planche P. (2008): Les enfants à haut potentiel. Caractéristiques cognitives et développementales. Paris: Tikinagan. Pourtois J.-P., Desmet H. (1997a-2ème édition). Epistémologie et instrumentation en sciences humaines. Liège et Bruxelles: Mardaga. Pourtois J.-P., Desmet H. (1997b). L’éducation postmoderne. Paris: Presses Universitaires de France. Pourtois J.-P., Desmet H. (2007): L’éducation comme facteur de résilience. Dans : Cyrulnik B., Pourtois J.-P., Ecole et résilience. Paris: Odile Jacob. Renucci C. (2008): Enfants surdoués: arrêtons le gâchis! Montrouge: Bayard. Cindy Daubechies, Huguette Desmet, Jean-Pierre Pourtois /Enfants … 99 Renzulli J.S. (1978): What makes giftedness? Re-examining a definition. Phi Delta Kappan, 60, 180-184. Renzulli J.S. (1994): Schools for talent development: a practical plan for total school improvement. Mansfield Center, CT: Creative Learning Press. Rogers K.B. (2007): Lessons learned about educating the gifted and talented: a synthesis of the research on educational practice. Gifted child quarterly, 51, pp. 382-396. Siaud-Facchin J. (2007): Mais qui sont vraiment ces enfants surdoués? Archives de pédiatrie, 4, Elsevier Masson, pp. 683-684. Siaud-Facchin (2008): L’enfant surdoué. L’aider à grandir, l’aider à réussir. Paris: Odile Jacob. Siegle D., McCoach D.B. (2002): Promoting a positive achievement attitude with gifted and talented students. Dans: Neihart M., Reis S.M., Robinson N.M., Moon S. (eds.), The social and emotional development of gifted children: What do we know? Waco, Texas: Prufrock press, pp. 237-249. Terrassier J.-C., Gouillou P. (1998): Guide pratique de l’enfant surdoué: Comment réussir en étant surdoué? Paris: ESF. Tomlinson C.A., McTigue J. (2006): Integrating differentiated instruction: Understanding by design. Heatherton, Vic: Hawker Brownlow Education. Vaivre-Douret (2006): Spécificités développementales des enfants à hautes potentialités et vulnérabilité. dans Giordan A., Binda M. (2006): Comment accompagner les enfants intellectuellement précoces. Paris: Delagrave. Villatte A., De Leonardis M. (2010): Le rapport au savoir chez des lycéens à haut potentiel. Approche comparative avec des lycéens tout-venant, Pratiques psychologiques, Volume 16, numéro 3, pp. 273-286. Wiegfield A. (1994): The role of children’s achievement values in the self-regulation of their learning outcomes. Dans: Schunk D.H., Zimmerman B.J. (eds.), Self-regulation of learning and performance: Issues and educational applications. Mahwah (NJ): Erlbaum, pp. 101-124.

http://www.fupress.net/index.php/rief/article/viewFile/11998/11391

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 22:27

3.2. : APPROCHE PHENOMENOLOGIQUE DE L’ÊTRE A HAUT POTENTIEL ET DE LA GÉNIALITÉ : TRAVERSÉES ET FOYER TENSIONNEL DE LA PENSÉE DE HENRI MALDINEY.   DR. ADO HUYGENS    PUBLIÉ DANS LE JOURNAL DU PSYCHIATRE 2007

 
Phenomenological approach of the high potential being and of brilliancy

                        Crossing Henri Maldiney’s thinking and discovering its tensional focus
 
 
 



MOTS CLEFS : Haut potentiel : découvreur de sens ; génialité : création, transformation du creux de l’Être en ouverture ; pensée géniale de Maldiney : non lieu de l’étant, éclaircie pour le psychiatre.  
 
 
 
IDEES ESSENTIELLES : Le haut potentiel est ouvreur d’intelligibilité. Ses prises de conscience le déstabilise et l’appelle à créer. Intranquille, il n’existe qu’à exister son rapport irréductible au sans-fond. La génialité est la transformation surprenante de ce haut potentiel qui nécessite ascèse et discipline. En quête d’une qualité de co-présence, d’une rencontre de l’existant, il préfère se retirer que de côtoyer le bavardage. Respectant et écoutant la trans-présence du rien, en crise perpétuelle, il souffre et intègre la rupture à soi, au monde. L’écriture de Henri Maldiney est un témoignage de la signifiance événementielle de l’Être, une traversée de la vie, une habitation du Vide jusqu’à sa déchirure-ouverture : l’apparaître. Pensée géniale et libre, son écriture offre à l’ineffable un horizon de paroles qui demeure un non-lieu de l’étant. Traversé par une conscience réceptive non intentionnelle – il n’y a pas de mémoire de l’existant -, il ne peut qu’y être. Seul l’étant se présentifie. Ses analyses esthétiques en milieu psychiatrique restituent au patient son pouvoir-être. Sa pensée est un amer pour le psychiatre qui se risque sur les hauts-fonds de la maladie mentale, un appel à la vigilance de ne jamais oublier qu’il reste en présence d’existants.

 
 
 
 
KEY WORDS :          High potential (being)  : discoverer of intelligibility ; brilliance : creation, transforming of the Being’s hollow into openness ; Maldiney’s brilliant thinking : non-place of the existant, sunny spell for the psychiatrist.
 
 
MAIN IDEAS : A high potential being opens up intelligibility. Its realizations destabilize it and summon it to be creative. Un-peaceful, it only exists to make his irreducible relation exist with the absence of the deep down. Brilliancy is the surprising transformation of this high potential which calls for ascetism and discipline. In its quest for a co-presence quality, for a meeting with the existant, it prefers to retire than hearing the people’s chattering. Respecting and listening to the trans-presence of nothingness, it suffers and integrates the rupture with its own being, with the world. Henry Maldiney’s style of writing is a testimony of the evenemential significance of the Being, a crossing of life, inhabiting the Void until his tearing-opening : the coming to light. Support of a brilliant and free thinking, his style of writing offers the ineffable a horizon of words which remain a non-place of the existant. Crossed by a non-intentional and receptive awareness – there is no memory of the existant – he can only be alone there. Only what is makes itself present. His aesthetic analyses in psychiatry endow the patient again with his power-being. His thinking is a seamark to the psychiatrist who ventures on the shallows of mental illness, an appeal to his vigilance, i.e. never forget that he is always in the presence of existants.



« Le génie d’Einstein se reconnaît à cette faculté d’associer, de combiner et d’identifier des concepts apparemment lointains. Dans l’esprit du penseur, chaque concept est entouré d’une nuée de contraintes virtuelles ou d’un champ de forces qui capture les nouveaux concepts, les organise souvent, les lie aux concepts connus et remplace les vieilles idées par des idées nouvelles. La marque du génie réside dans l’étendue du pouvoir d’une telle nuée, de l’intensité d’un tel champ ou du rayon d’action de telles forces. »
B. Kouznetsov

 
 
« L'existence est rare – nous sommes constamment, mais nous n'existons que quelquefois, lorsqu'un véritable événement nous transforme »
Henri Maldiney

 
 
Dans le flux incessant des stimulations multiples et variées de la vie, certains visages déchirent de leur présence énigmatique la trame habituelle de notre quotidien pour nous confronter à « l’excédent » qui, au-delà de toute thématisation, sous-tend comme seul mode d’entendement la rencontre. Je pense à certains de mes patients – Julien, Clémence, Arnaud – qui n’existent qu’à exister même si nous sommes constamment. Qu’advient-il de ces êtres « à haut potentiel » qui agonisent dans la médiocrité, le bavardage ou l’affairement curieux et superficiel du commun des mortels ? Si la misère, l’handicap, l’injustice des moins privilégiés suscitent facilement empathie et compassion, la souffrance des hauts potentiels n’intéresse personne car fondamentalement incomprise, voire même déniée. La sentence populaire est impitoyable : ils sont excentriques, asociaux, étranges, lunatiques, solitaires... Leur vécu du quotidien n’en est que plus douloureux, plus lourd à  porter.
 
Nul fardeau n’est plus écrasant que celui de la lucidité, celui de prises de conscience incessantes qui bouleversent à chaque fois leur mode d’être-au-monde. J’entends par « prise de conscience » le déploiement du savoir, de la connaissance ou de la perception jusqu’à l’intime, le lieu même de la structure constituante de sens. Dès lors qu’il y a prise de conscience, plus rien n’est pareil.
 
En partageant leur monde, le phénoménologue ne peut que s’interroger. Faut-il « s’intéresser à » pour qu’advienne toute intelligibilité ? Dois-je résolument tourner mon regard vers le phénomène apparaissant pour qu’il me livre son sens ? N’y a-t-il pas un mode de réception qui bouleverse celui de la donation ? Le radicalement nouveau est-il pensable sur fond d’intentionnalité ou d’une seule et unique dynamique noético-noématique ? La conscience est-t-elle toujours conscience de quelque chose ?
 
La génialité ne se réduit pas à un quotient intellectuel plus élevé mais s’exprime à même le sens qui se déploie là ou il demeure muet pour la majorité. Ces êtres sont à ce titre les éclaireurs du monde. Ils ne remplacent pas simplement vos yeux mais vous fraie, en tant qu’ouvreurs d’intelligibilité, un chemin dans le rien  transmutant l’absence en présence. Ce à quoi ils ouvrent n’est pas uniquement une possibilité de comprendre ce qui s’avérait jusqu’alors impénétrable mais surtout l’irréductibilité de la passibilité aperturale au « il y a » imprévisible et inattendu.
 
 
N’imaginez pas que leur parcours soit celui de l’évidence ou de la facilité. Cette manière d’être à fleur et fond de monde, témoins inlassables et privilégiés de la phénoménalité évènementielle de la transcendance au sein de l’immanence les met en devoir de créativité, de transformation pour ne pas sombrer dans la folie, la violence ou la mort.
 
Créer ! Transformer les béances signitives du vivre en patences signifiantes de l’exister. L’exhorter à s’exprimer ! Quoi ? Le latent, l’invisible, le silence, le vide qui imprime son abîme vertigineux et angoissant dans leur chair, l’exhorter à se tenir dans la clarté du monde. Les premiers soubresauts de la génialité ébranlent la tranquillité de l’insignifiance pour ne cesser de signifier l’insignifiable. L’être à haut potentiel est un être évidé de toute plénitude insouciante, en proie à l’Ouvert, tenaillé par l’appel qui le maintient dans l’intranquillité.
 
Rares sont ceux qui parviennent à « donner forme » à cette signifiance insignifiable pour pouvoir s’apaiser. Point de répit. Des hauts potentiels en mal de se réaliser, les uns errent, écorchés, incompris ; les autres s’affairent à mille projets dont aucun ne répond à l’essentiel ou sombrent dans la béance infinie d’une exigence absolue sans retour possible à la communauté. Prolongeant Husserl, nous pourrions les comprendre comme des « ego transcendantaux » clivé de l’« ego empirique », comme des funambules sur cette ligne de fracture qui ne peut être. En termes heideggériens, ils pénètrent sans concession la question de la différence ontologique en se perdant dans l’ouverture de l’être inarticulée, car sans grand intérêt, à la découverte de l’étant. Loin de les confondre, ils discernent les modes de donation de l’Être et de l’étant mais se lassent malgré eux de celle de  l’étant.
 
Leur souffrance se révèle dans une symptomatologie que d’aucuns pourraient confondre, au jour des références normatives, avec des pathologies  clairement répertoriées tels que la dépression existentielle, la cyclothymie, la phobie scolaire, les troubles du déficit d’attention avec hyperactivité ou des troubles de l’apprentissage. Si associer le vécu souffrant des hauts potentiels à ces pathologies leur est préjudiciable, il l’est tout autant de leur dénier toute pathologie. Personne n’est à l’abri du choir. Celui des hauts potentiels s’inscrit, me semble-t-il, essentiellement dans les tourments du « fond » ou plus exactement dans la conscience intime du « sans-fond ». La génialité délite ce fond provisoire et nécessaire qui permet de s’installer dans la quotidienneté pour confronter la pensée à la présence incessante du « Rien », matrice originale, singulière et unique de laquelle tout «surgir» inaugure un nouvel horizon d’intelligibilité qui ne relève ni de l’objet, ni du signe mais de la pure phénoménalité du « il y a ». L’apparaître en question ne  donne pas, au jour d’une intentionnalité, un objet à voir, un signe à décoder ou une place à assiéger mais ouvre dans la trame serrée du quotidien une éclaircie événementielle : la fondation de l’originaire. Tel est le seul fond sur lequel ils peuvent se poser, le temps que le temps se temporalise et le monde se mondanise. L’être à haut potentiel est, sans le vouloir, un fondateur d’origine. A draguer inlassablement le sans-fond pour subrepticement  l’amener à la présence sans le trahir par un quelconque prédicat, à ne se satisfaire d’aucun miroir aux alouettes, à n’exiger que la perfection, à se situer en deçà de la dialectique de l’étant et du néant, ils incarnent le fondement même de la mélancolie.
 
Je vous convoque aux fondements pré-objectivables de la mélancolie et non à ses résurgences dites pathologiques ou nosographiques.
 
La mélancolie est peut-être un frisson existentiel, l’affect d’un temps intensifié, réduit au primat du présent. Cette mélancolie du présent renvoie à un terme japonais difficile à traduire : aware : être sensible à telle émotion, développer une empathie avec l’être de l’éphémère. 
  Christine Buci - Glucksmann

 
Aux sources de la mélancolie s’articulent, à l’impossible, une sensibilité exacerbée à l’impermanence de toutes choses et la quête désespérée et désespérante d’une essence que seule une existence radicale peut révéler.
Mélancolie et haute potentialité s’originent mutuellement d’un rapport irréductible au sans-fond, au vécu ante prédicatif de l’indéterminé. Elles resteront liées tant que la création ne frayera à cette dernière une voie éphémère de repos et de hauteur. Mais, perfectionnistes, les êtres à haut potentiel n’en demeurent pas moins insatisfaits de leur propre « pouvoir-être », en suspens dans l’abîme et sondant inlassablement le comment dire l’indicible, le comment exprimer l’inexprimable.
Tout « haut potentiel » puissent-t-ils être, ils n’échappent pas pour autant à la loi implacable de la création qui exige précisément que l’espace potentiel s’actualise dans l’événement qu’il suscite. Entre ces deux potentialités se forment un « Gestaltkreiss », un cercle de la forme où potentialité existentiale et potentialité créatrice se donnent l’une à l’autre dans une alternance de rejet et d’attirance : mouvements diastolique et systolique, de repos et de créativité, de retrait et d’expansion du moi qui, au pire scandent, au mieux rythment l’impossible destinée de s’arracher d’elle-même pour s’ouvrir à ce qui était impensable avant de l’avoir ouvert.
La présence mélancolique – absence essentielle – est inversement proportionnelle à la réalisation de la potentialité. J’appellerai désormais « génialité » ou « être génial », l’être à haut potentiel qui, authentique, entre en résonance avec sa potentialité et n’a de cesse de la réaliser. Cette manière authentique d’être-au-monde, sans la qualifier de troublée ou de pathologique, colore inéluctablement la dimension du contact d’une tonalité qui lui est spécifique. Si le mélancolique ne rejoint jamais les autres, l’être génial les rejoint rarement, uniquement au jour de la brèche inaugurée par la rencontre.
 
Au large de tout ici,
Sans ailleurs,
La rencontre est suspendue hors de soi
Au péril de l’espace,
Dans l’Ouvert.                 Henri Maldiney
 
Hors rencontre, il privilégie la solitude, ne s’égarant jamais dans la quotidienneté déliquescente du côtoiement ou dans la temporalité anesthésiante du divertissement collectif. Ne vous méprenez pas ! Il n’est ni hautain, ni toisant. Serait-il élitiste ? La question mérite le détour de celle de l’altérité. La lucidité de l’être génial ne transforme pas uniformément son horizon des étants mais redimensionne tout particulièrement celui de ceux pour qui il y va en leur être de cet être. Il prend conscience que sa conscience lui donne accès au radicalement étranger, à un autre que lui, tout aussi irréductible, inaccessible appartenant par essence à la sphère du propre. A l’égard de ses semblables trop souvent dépourvus d’empathie, il ressent principalement déception et méfiance tant l’écart que seul la rencontre peut abolir devient infranchissable. Il s’isole malgré lui, ce qui favorise une mélancolie annihilante plutôt que féconde. Il ne se sent pas supérieur mais incompris, plus souvent triste et résolu qu’en colère. Ne se rencontrent que des existants, que des présences en présence d’elles-mêmes, c’est-à-dire en absence d’elles-mêmes puisque être présent sous-tend une sortie de soi, une absence à soi, une rupture à soi. L’être génial éprouve un manque cruel, celui de ne pouvoir être inauthentique, hypocrite, celui de ne pouvoir négocier sur le terrain de l’existence. S’il apprend à se détacher, il ne peut ni ne veut se soustraire complètement au besoin d’aimer et d’être aimé d’un amour transcendantal où jamais la pulsion objectale prend le pas sur la pulsation existentiale. La rencontre entre deux existants balaie toute inégalité ontique pour brasser fondamentalement la sphère passive et dépasser, le temps de l’instant, la différence ontologique au profit de l’Ouvert. Si la rencontre rend possible l’impossible – s’ouvrir à la libre étendue –  l’être génial en profitera plus fondamentalement, sans colmatage, sans concession. De cette rencontre providentielle, l’inégalité ne s’en fera que plus ressentir. Dès lors, malheureusement, seul une rencontre de deux êtres à haut potentiel peut déployer à l’infini ce qu’ils ignorent d’eux-mêmes et qu’ils découvrent chez l’autre, et ce, réciproquement. S’agit-il d’élitisme ? Je ne le crois pas. J’opterais plutôt pour une exigence vitale d’une co-présence de qualité. Quand la contrée humaine fait défaut de l’homme lui-même en chair et en os, une co-présence sauve celui qui se désespère, celle de l’œuvre d’art. L’œuvre s’épure et devient nue lorsque l’étant qu’elle est se retire au profit de l’Être, lorsque ne subsiste plus que la lumière du témoignage de l’événement. La puissance de la présence d’une œuvre d’art  n’a d’égale que celle de l’absence de son auteur qui en se retirant ontiquement ouvre l’espace paysage, thymique de l’humanité.
Cette co-présence irradie passivement l’excédent. Non objectivable, sa perception ne peut être intentionnelle et son intuition, sensible. Il n’y a précisément « rien » vers où tourner son regard, ni dans ce monde, ni dans un arrière monde. Et pourtant ce Rien se donne mais non comme une chose ou un étant.
 
 
Nous voici à la frontière de la génialité et de la science. La science abhorre le rien, se méfie d’une génialité sans production d’un étant sur lequel elle peut avoir prise et emprise. Cet étant peut être aussi inattendu, surprenant, voire même aussi impensable que « E = MC² » pourvu qu’on puisse se mettre à calculer, à vérifier, à disséquer, à démontrer jusqu’au moment de vérité ou de mensonge. Après l’avoir validé, érigé en vérité, l’étant et son auteur sont reconnus géniaux et non pas délirants ou illuminés.  Nuançons et rendons hommage à ces hommes de science tel Prigogine qui, hors du commun, sont sortis de ces clivages quelquefois nécessaires pour transcender la science de notions philosophiques non démontrables mais fondamentales au jour desquelles la vérité devient une représentation ou un idéal qu’il ne s’agit plus de posséder ou conquérir mais bien dévoiler. Leur pensée plus féconde articule l’aire de création et celle de validation. Il n’en demeure pas moins vrai que toute recherche de vérité, modèle emblématique de nos pensées occidentales, implique un choix qui exclut une possibilité pour en retenir une autre. Nous n’envisageons jamais, comme le préconise l’Orient, la compossibilité des opposés ce qui nous emporterait dans un saut qualitatif vers une autre rive d’intelligibilité. Nous restons prisonniers des représentations mentales que construisent nos familles d’appartenance. Il en va autrement pour les êtres à haut potentiel hanté par le doute dont la conscience ne se sédimente pas de la même manière. Rien n’est jamais acquis, validé une fois pour toute. La potentialité ne se fonde-t-elle pas au sein de la passivité originaire où l’être s’ouvre « au monde », vierge de toute empreinte de la raison. Au moi opérant, systolique, tourné vers le monde et les autres répond, en soubassement, sans s’opposer, un moi passif, diastolique, intériorisé où le monde devient « chair » à l’abri de la volonté, une antichambre pour toutes ces pensées qui semblent surgir de nulle part. La génialité a reconnu cet espace comme fondateur de toute fondation de sens et respecte en son être cet « être-en-veille ». L’être génial prend le temps d’ouvrir le temps à l’espace et l’espace au temps ; il respecte au creux de son être la trans-présence du Rien et la présence au Rien en s’ouvrant à un mode de donation qui lui échappe sans cesse et qui se concrétise sous le mode de la rupture ou de la crise. Il traverse la crise jusqu’à sa faille dans l’abîme duquel il séjourne, le temps nécessaire aux scories de se transformer en foyer tensionnel d’une pensée ou identité nouvelle mais tout aussi éphémère. L’être génial est un être en rupture à soi et au monde, en brisure d’images et de représentations, en froissement de visages. Sa réponse kinesthético-tactile (pathique) à l’abîme lui permet d’en soutenir le vertige et le transformer.  Si « la haute potentialité » naît au sein de la sphère passive, sa transformation en génialité relève d’une discipline et ascèse exacerbées par le souci de perfection où se réalisent la compossibilité et la mutation des valences  opposées et/ou  incompatibles pour qu’advienne une unité qui ne se phénoménalise pas en essence. Vous pouvez imaginer la souffrance de celui qui sent la puissance de ses hautes potentialités et qui ne peut les transformer en génialité faute de ne pouvoir s’inscrire dans le codex de la réalité et l’exigence de l’effort. Si la haute potentialité est un don, la génialité en est sa humble mais fulgurante trans-formation. Précisons néanmoins qu’elle n’est pas une résultante, le fruit d’une stratégie ou l’effet d’une cause – il n’y a causalité que d’étant à étant –, elle surprend. Evénementielle, elle n’est pas un projet puisque je ne peux me projeter que dans le possible. La génialité franchit d’un saut qualitatif l’étendue du possible pour projeter l’homme dans un au-delà de lui-même.
 
Le phénoménologue n’invente pas son objet de recherche pas plus qu’il n’objectalise, pour autant faire se peut, le phénomène qui le préoccupe. Il séjourne auprès du phénomène, respectant la temporalité de sa phénoménalité et demeure au plus proche de ce qui se donne. Si j’ai pu rester durant de longues années dans la contrée d’enfants à haut potentiel dont j’ai pu vivre pour les uns le plus profond désarroi, pour d’autres la transformation ou le tournant génial, il est un événement dans ma vie, prépondérant et décisif, dont j’aimerais témoigner aujourd’hui : la double rencontre qui trouble depuis plus de vingt ans ma conscience et la convoque chaque jour plus intensément à l’existence : celle de la co-présence qui sauve celui qui se désespère : l’écriture et la pensée d’Henri Maldiney et celle, extraordinaire, de l’être lui-même en chair et en os.
 
« S’il n’est exposé au Rien, à la possibilité du Rien, où se ressource l’étonnement devant le monde, un artiste n’est plus que l’illustrateur de sa déchéance au monde de la banalité et du On. »            Henri Maldiney
 
L’écriture d’Henri Maldiney déploie les plis recroquevillés de la pensée et appelle en silence l’existant à exister. Géniale, elle se démarque de toute instrumentalisation, de tous modes de donation objectale. Elle se donne là où elle se retire : dans les silences, dans les respirations, dans ce rythme qui vous prend ou, à défaut, vous laisse sur le seuil d’une intelligibilité close sur vous-mêmes. 
La pensée d’Henri Maldiney ne se réduit pas aux concepts qu’elle a engendrés malgré elle. Comment résumer les mots-souffles qui animent et habitent son écriture ? Dépourvus du rythme, de simples signes signifiants ne pourraient que desservir, dénaturer sa pensée qui résonne plus que raisonne, résonne avec ce que de l’homme étonne et  surprend : l’exhortation à s’arracher de sa mondanéité obnubilante. 
 
Henri Maldiney écrit en tant que témoin de la signifiance de l'Être qui le traverse et l'enveloppe irruptivement [1], signifiance qui bouleverse sa conscience et meut sa pensée à faire œuvre au plus proche de cette  présence ivre de sentir .  La transcendance de ses mots redimensionne de leur signifiance insignifiable l’objectif premier de la sémantique pour partager, au-delà du discours et du dit, une intuition aléthique et épiphanique. Retiré dans son antre, en dialogue avec une oeuvre ou escaladant les sommets, fuyant le brouhaha mondain mais toujours ouvert à la rencontre, il habite le moment cosmogénétiqued’une courbe, d’une saillie, d’un creux, d’une couleur, d’un regard, d’un geste. Son écriture met le monde en mouvement ou en tension, dans un espace toujours prêt à frémir de l’apparition de l’Autre à même son champ de présence. Son œuvre en devient bouleversante d’accueil. Ecrire sans en prédéterminer le fond dont la phénoménalité scripturale met notre propre fond en abîme.
 
Pédagogue et professeur dans l’âme, il a toujours réussi le pari difficile d’harmoniser extériorité et intériorité, contenu et contenant. Si Henri Maldiney n’interpelle pas le lecteur activement en s’adressant à lui à la deuxième personne, s’il ne s’implique pas plus à la première personne hormis dans son œuvre la plus intimiste et marginale « In Media Vita », le texte n’en demeure pas moins traversées interpellantes de la vie – la sienne comme la nôtre – dans lesquelles il y va de sa présence à l'espace ouvert du monde, traversées dont le foyer tensionnel nous convoque inlassablement au présent en incidence « je peux », « j’existe ». Un des tenseurs primordiaux de ce foyer et de sa pensée est la dialectique de la présence inéluctable du « vide » en nos vies, en amont et en aval de tout œuvre et sa déchirure-ouverture dont l’occurrence événementielle est l’apparaître. Quelque chose m’apparaît dans l’Ouvert en tant que je suis le là de son ouverture. Être témoin de cet apparaître, en devenir le grand épistolier sans destinataire sous-tend le retrait de sa propre personne, voire la désintégration du moi, le renoncement total à la défense du moi. Il ne s’agit pas d’instrumentaliser « l’apparaître » pour paraître. Le désétablissement extatique dans le vide exclut toute égodiastole. A l’instar d’Henri Maldiney, ne peut le rencontrer, lui, son œuvre, que celui qui se donne à lui, à son œuvre dans une passivité transcendantale, dans une passibilité fondamentale, absolument indéterminable et sans détermination.
 
Pour s’exprimer avec autant de justesse, pour que ses mots plutôt qu’un signe soient un amer de l’espace, de l’espace de la présence, pour que ses mots ne fassent signe vers rien mais hantent tout, pour queson écriture, en energeia, en œuvre, embrase le sens, « je » doit disparaître en une egodiastole comme la peinture de paysage est, en Chine, un art du disparaître. Y être sans laisser de trace si ce n’est celle d’une ouverture! Telle est la définition même de l’écoute et de la présence-à dont la puissance allophanique ne touche jamais autant les écrits d’Henri Maldiney que lorsqu’ils existent l’amitié : Tal-Coat, du Bouchet, Kuhn,…  Binswanger.[2]
 
La dimension egosystolique, quant à elle, n’en est pour autant pas absente. Elle trans-forme – mutation des contraires, compossibilité des opposés –  l’impression-recueil égodiastolique de la traversée ducreux de l’Être en une expression, un élan créateur qui triomphe de ce creux : du creux à l’Ouvert. La systole ne peut triompher que dans la pulsation, dans un là où elle puisse se retirer, dans un là-rythme qui transcende l’espace-temps et mute la béance en patence. Il ne s’agit pas que de traverser et d’être traversé, il s’agit aussi de pouvoir habiter. Le Vide, la Vacuité, l’Ouvert n’est pas traversable.
La transpassibilité, être passible de l’imprévisible, n’est pas une simple formule mais un irréductible inaccessible que personne ne peut atteindre, la Voie (Tao) que nul n’emprunte car il n’y a plus de Voie lorsqu’elle devient un piétonnier. Oserais-je ? La Voie est au Taoïsme ce que la transpassibilité est à Maldiney. Voie et transpassibilité s’originent du Vide et y retournent. Ils font partie de ces termes qu’une langue forge sans jamais les posséder. Aussitôt formés, ils s’arrachent de tout conditionnement ou inféodation. Ils demeurent ante prédicatif dans leur prédication. La problématique de la transpassibilité n’est pas de se détacher mais de ne pas s’y engager, s’engager dans le phénomène c'est-à-dire remplir ou colmater la phénoménalité. Pour habiter, il faut laisser du vide au Vide. L’habitation exclut l’adhérence, la possession ou la collection.
 
La pensée maldinéyenne ne peut se résumer car elle n’interroge pas plus l’étant que l’être. Interroge-t-elle ? N’est-elle pas plutôt épreuve, emperia et libre trans-formation, metamorfh. Demeurant en avant d’elle-même, elle s’inscrit dans une temporalité qui la convoque et la résout au présent-en-advenir de la présence. Il n’y a pas de mémoire d’une œuvre d’art, pas plus qu’il n’y a une mémoire de l’Ouvert ou de l’événement. Seul l’étant se présentifie. L’œuvre d’art, l’événement, le Rien exigent qu’on y soit, dans un là qui n’a pas de lieu mais qui est paysage.  La génialité maldinéyenne est d’offrir à l’ineffable un horizon de parole, une libre étendue à fleur et fond de signifiance qui demeure un non-lieu de l’étant. Elle seule peut, me semble-t-il, sauver la psychiatrie du pire danger qui la guette et dont Binswanger fut l’éclaireur et la sentinelle : une psychiatrie qui ostracise de sa pensée l’homme et la pensée. Il n’y a pas de mémoire de l’homme, de son pouvoir-être. C’est la raison pour laquelle s’érige le mémorial qui étantifie. La clinique nous le rappelle. Chaque patient est unique et singulier et ne me renvoie à rien si ce n’est à lui-même, un existant. C’est de ce rien, du respect de ce vide initial que peut naître une rencontre. Mais Henri Maldiney me fit très justement remarquer que l’existence pathologique est encombrée, que la dépression est encombrée d’un vide positif qui n’est pas le vide ouvert. Du vide-compact, du vide-étant ne peut surgir aucune rencontre. Mais l’encombrement n’est-il pas le parasite du contact humain, de l’éducation, le prix à payer pour s’humaniser ? Dans notre monde où tout se capitalise, l’encombrement – remplissage par l’étant –  a atteint son acmé, ne laissant plus de place au vide, au temps de la pensée. A l’encombrement de l’existence pathologique répond l’encombrement de la formation psychiatrique, des exigences de la société. Nulle issue si ce n’est la crise, non celle de la psychiatrie mais celle du psychiatre, non celle d’un système mais celle de l’homme. Nulle issue si ce n’est l’événement, une déchirure dans la trame de l’être-au-monde, donc à la fois de la présence et du monde dont elle est le là. Soudain, ce qui était possible – s’objectaliser – ne l’est plus. Confronté à l’existence, faisant de son être un être à l’impossible au regard de l’étant, la fissure de son identité, de ses croyances, du flux des causalités lui ouvre une voie. Prise de conscience. Lucidité fulgurante. Plus rien n’est pareil. L’être est mis en demeure de s’anéantir, de se colmater ou de se transformer. La transformation ne sera possible qu’au jour d’un nouvel horizon d’intelligibilité qu’instaure la philosophie. Restons vigilants. La philosophie connaît les mêmes avatars que la psychiatrie. Je parle d’une philosophie qui pense, qui exclut tout conditionnement. Binswanger et Maldiney furent tous deux marqués par deux grands penseurs : Husserl et Heidegger. A l’aune de ces regards phénoménologiques tournés l’un vers la conscience, l’autre vers le découvrement (Entdeckheit)  de l’Être, le psychiatre et le philosophe ont analysé l’existence humaine : « ErfahrenVerstehenDeuten. »[3]
 
 
 
En fréquentant les malades de l’hôpital psychiatrique, Maldiney a pu au jour de ses analyses esthétiques restituer à ces êtres ce dont la psychiatrie les avait, in illo tempore, destitués : leur pouvoir-être. En deçà de toute pathologie, l’existence d’un psychotique possède une dimension pathique authentique dont les formes esthétiques sont l’unique logos. Un nouvel horizon de sens s’ouvre au fil et dans l’écart des mots : charge thymique, tonalité, climatique propres à chaque ligne, surface, tension spatiale, couleur, texture… sont-elles plus primitives que celles du mot ?  
 
Lorsque Henri Maldiney se trouve là où seul le « où ? » prend sens, en présence-à, hors de l’étant et de ses repères[4], il écrit à même le vide qui le surprend. La véritable conscience est une conscience réceptive qui ne souffre aucun a-priori. Son écriture est témoin de cette conscience qui n’est pas conscience de quelque chose car il n’y a pas d’intentionnalité dans le vide. Son écriture est témoin d’une existence dont l’essence n’est pas sous la juridiction du projet. Tout comme Binswanger n’était pas inféodé à Freud, Maldiney ne l’est ni à Husserl, ni à Heidegger, ni… à ses lecteurs. Sa pensée est libre, sa conscience réceptive. Il n’a rien à démontrer, à valider ou vérifier mais demeure dans le là de l’ouverture de ce qui lui est donné. Il a libéré la phénoménologie de ses phénomènes obsessionnels et de ses objectifs pour lui permettre de les atteindre : une manière d’être au monde qui laisse l’être et le monde se déployer dans leur propre phénoménalité, sans orientation ou manipulation du regard ou de la perception.  
 
« Se mettre à l’épreuve
   Se mettre au service des « choses mêmes »,
   Prêter sa voix à ce qui est encore sans paroles et sans signification,
   Se laisser éblouir par ce qui échappe au regard scrutateur :
   Voilà l’esprit de la phénoménologie que Husserl nous a léguée. » 
Rudolf Bernet

   
A être au plus proche du vide et de la lumière qui touchent Maldiney en présence d’un existant,  nous prenons conscience que l’existant ne se donne nullement comme un étant. Il se donne sans que vous puissiez en posséder, capitaliser, conclure, cerner les donations, sans que vous puissiez le réduire à un thème.
 
A lire l’œuvre d’Henri Maldiney, à « ouvrir le rien », à le cheminer et le comprendre, à revenir sans cesse sur ses textes, à rester au plus proche de la phénoménalité de la signifiance de son témoignage, le clinicien que je suis apprend à soutenir le regard numineux d’un visage, à séjourner dans l’angoissante béance de l’autre, à accueillir le mystère de l’altérité sans l’instrumentaliser inutilement dans un diagnostic. Ceci n’est possible que lorsque comme Maldiney, je ne veux ni séduire, ni convaincre : me mettre en avant. Son propos comme le nôtre n’est pas à être aimable, à créer du lien – ce qui n’exclut pas le liant. La génialité ne se soucie pas des autres parce que la génialité existe l’autre. « On » ne parle jamais autant d’amour que lorsqu’il fait défaut, autant de communication que lorsqu’il s’abîme dans le bavardage. Certes, nous existons rarement, nous sommes constamment. La psychiatrie croulera toujours sous le poids des administrations, des contingences financières, de la rareté du temps, des impératifs de la science mais l’ontique ne peut triompher. Le psychiatre plus que jamais se doit d’être conscient de sa responsabilité d’existant. Exister, c’est tenir l’être en ayant ma tenue hors de l’étant auquel je suis livré, lequel me donne une contenance qui risque de me combler. Pourra-t-il malgré l’invasion et la contamination d’un verbe pré-déterminé, de formules convaincantes et insipides prendre le temps de se confronter à un texte qui ne se comprend ni à la première lecture, ni à la deuxième, qui n’offre aucune panacée et nous laisse seuls sans filet au dessus de l’abysse de notre propre vie lorsque, devenue existence, elle s’arrache de l’ordre de l’étant dans lequel elle fut jetée ?
 
Comment le psychiatre emprisonné dans la bureaucratie, happé par l’urgence, laminé par les impondérables de la santé mentale pourra-t-il accueillir, endurer l’événement d’une telle rencontre et être mis en abîme, mis en demeure de surgir unique dans l’instant éclaté ? Nul ne peut répondre. Car l’événement d’une telle rencontre bouleverse le moi et son monde. Ce à quoi il ouvre est hors attente. Et ce hors attente est bien, comme nous le précise Maldiney, le réel. N’est-ce pas en présence de ce réel que pourra s’opérer la mutation du pouvoir-être du patient ? Accueillir un patient sans l’étantifier, l’écouter sans jugement, sans à-priori, être dans le là, dans l’ouverture « de lui, de soi », du « je et tu » ne resteront que des formules pour celui qui ne peut se mettre en péril. Un péril n’en vaut pas un autre : celui de bannir de la pensée psychiatrique l’homme et la pensée ou celui de bannir chez le psychiatre une représentation de la psychiatrie. Il n’y a pas de représentation du patient. Il ne peut qu’être là et sa présence ne peut que me bouleverser.
De ma rencontre avec la génialité, de ma rencontre avec Henri Maldiney, il n’y a rien à se souvenir car
 
                                                                            « de l’inoubliable, je n’ai pas à me souvenir » 
André du Bouchet   

 
 
 
[size=11]1:   Roger Munier , Mélancolie, Paris, le Nyctalope, 1987,

 
2:   Charles BAUDELAIRE , les fleurs du  mal : Spleen et idéal, un Fantôme , les ténèbres.
 
3:  Michèle GENNART, La disposition affective chez Heidegger, dans  " Le  CONTACT", Textes 
      colléctés par Jacques schotte aux éditions De Boeck.1990 

 
4:   Jacques HASSOUN, La cruauté mélancolique , Aubier psychanalyse 1995
 
 
 
 [/size]




[1] : Les caractères italiques identifient les passages que j’ai empruntés à l’œuvre d’Henri Maldiney ou transcrits lors de nos entretiens dont le dernier très porteur fut cet été, en août 2005. La bibliographie complète d’Henri Maldiney est disponible sur www.Daseinsanalyse.be
[2] : Henri Maldiney a écrit de nombreux articles herméneutiques qui « habitent » la peinture de Tal-Coat, la poésie d’André du Bouchet ou la Daseinsanalyse de Binswanger et Kuhn.

[size=13][3] : Injonction de Binswanger. Il s’agit en psychothérapie d’éprouver, de comprendre avant d’interpréter.

[4] : en présence d’une œuvre d’art : la montagne St Victoire de Cézanne ; en présence d’un existant[/size]


http://www.daseinsanalyse.be/files/Pour-mieux-comprendre-3-2.htm

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 22:57

http://podtail.com/podcast/choses-a-savoir/y-a-t-il-une-limite-au-quotient-intellectuel/

---------------------------------------------------------------

http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/149/?sequence=14

------------------------------------------------------------


[size=46]A
près avoir rencontré un grand nombre d’enfants dits « surdoués » au cours des cinq dernières années au Laboratoire d’exploration cognitive intégrée du Service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (Pitié-Salpêtrière), j’ai élaboré une hypothèse générale selon laquelle l’enfant qui possède un QI égal ou supérieur à 140 et appartient ainsi au premier 1% le plus performant de la population générale, n’est pas simplement un enfant très intelligent. Il me semble en effet que la simple supériorité intellectuelle d’un enfant a tout le loisir de s’exprimer entre 110 et 130 de QI, mais qu’au-delà de 140 et lorsque les différents subtests constituant son QI Total sont harmonieusement excellents, on se trouve aussi face à un surinvestissement pathologique de la pensée.

2
Cette idée est née en observant l’état de précarité affective de ces enfants, notamment à travers l’étude de leurs protocoles projectifs. Des protocoles qui, bien que très différents dans la forme – parfois très pauvres et secs, parfois foisonnants et aux frontières de l’éparpillement – laissaient toujours apparaître une grave dépression narcissique. Leur traditionnelle obsession du savoir et de la logique mathématique s’inscrivait dans un surinvestissement de la réalité externe avec, pour fonction dans ces organisations psychiques, d’une part de contenir et pare-exciter le manque de limites, d’autre part d’offrir des gratifications narcissiques réparatrices.

3
Face à cette redondance, la question d’une généralisation s’est imposée : doit-on considérer qu’au-delà d’un QI de 140, l’enfant souffre toujours ? Cette intelligence très supérieure peut-elle s’inscrire, exister, chez une personnalité névrotique ? Quelles différences nous offrirait à voir cette nouvelle clinique ? Afin d’éclairer ces questions, j’ai entrepris de réunir des enfants possédant exactement les mêmes critères quantitatifs (mêmes âges, mêmes QI), mais ignorant tout à fait leur supériorité intellectuelle et traversant une scolarité classique. Ces surdoués anonymes ont donc été recrutés dans un établissement scolaire privé sous contrat (accueillant des élèves généralement issus d’un environnement très favorisé), à l’aide de passations collectives du PM38, puis de passations individuelles du WISC-III. Ils totalisaient un échantillon ainsi réparti : quinze sujets consultants en psychiatrie (Laboratoire) et quinze autres non-consultants (établissement scolaire). Parmi ces deux groupes de quinze sujets, figureront à terme de façon symétrique : cinq enfants âgés de 7 à 9 ans, cinq pré-adolescents de 10 à 13 ans et cinq adolescents de 14 à 17 ans.

4
Agrandir l’échantillon jusqu’à cet âge me permettait, tout d’abord, d’enrichir de façon indiscutable ma perspective sur les ressources, à long terme, de la dynamique psychique de ces enfants. Ensuite, cela me permettait d’approcher une énigme : où sont les adolescents surdoués ? Pourquoi ce Laboratoire, pris d’assaut par d’incessantes suspicions (parentales, professorales, médicales) de surdon, croise-t-il aussi peu de sujets post-pubères surdoués, alors que les autres pathologies restent bien représentées? Cela signifie-t-il que les enfants surdoués ne le restent pas après le passage de la puberté ? Ou poursuivraient-ils dans les lycées une scolarité heureuse et exempte de troubles psychiques ? À ce jour, je ne connais que six adolescents surdoués : trois sujets consultants, et trois sujets non-consultants.

5
Ma présente réflexion est relative au passage entre enfance et adolescence, et postule que l’expérience de la puberté met à mal le surinvestissement intellectuel défensif de la latence. Je m’attends à ce que le surdon, fondé sur une dépression infantile toujours active, ne permette chez l’adolescent surdoué l’installation des digues psychiques évoquées par Freud, et qu’il ne consiste qu’en une parade narcissique s’effondrant avec l’arrivée des émergences pubertaires.

[/size]
Singularités cliniques


6
Quelles singularités chez ces adolescents ? Tout d’abord, il s’agit essentiellement de filles (quatre sur les six), ce qui s’inscrit en contradiction totale avec le monde des surdoués, connu pour être très largement masculin (parmi mes autres sujets consultants, dix sur onze sont des garçons). Ce facteur, bien loin de répondre à notre question relative au devenir des anciens (garçons) surdoués, continue donc de l’entretenir : seul l’un d’entre eux (Éraste) s’illustre dans cette catégorie.

7
Ensuite, ces adolescents se situent tous hors des sentiers de la séduction érotisée : cette considération provient de leur apparence, de mes sentiments contre-transférentiels et de leurs réponses projectives. Leurs vêtements sont minimalistes et hors des critères de mode, les filles ne sont jamais maquillées malgré l’acné, leurs lunettes sont peu flatteuses et leurs cheveux tirés en arrière. Tous affirment ne pas comprendre l’intérêt de leurs pairs pour l’aventure amoureuse, à laquelle ils préfèrent nettement un bon livre – et autres investissements typiques de la latence. En lieu et place de l’érotisation pourtant si largement prisée à ces âges, on trouve des exigences narcissiques majeures, qui se traduisent par une politesse presque excessive et une morale franchement rébarbative, qui ne manque pas d’infiltrer tous les domaines.

8

Ainsi, Agathe refuse d’entretenir le culte de l’apparence du microcosme parisien dont elle est issue, de se disputer avec ses parents, de connaître une histoire d’amour de peur qu’elle soit trop légère, et d’avoir un téléphone portable (car « ce serait jeter de l’argent par les fenêtres »).
Tom, face à ma tentative de mettre en mots ce qu’il semble penser des autres adolescents – « légers et creux » –, m’empêche avec autorité de formuler toute idée relative à la supériorité des uns par rapport aux autres (!).
Annabelle, elle, souhaite devenir diplomate car elle « s’intéresse à tout ».
Éraste, dans un fantasme bruyamment revendiqué de « défense de la liberté », refuse fermement l’alcool, le tabac, et hait le Front National ainsi que la religion, au point d’avoir récemment refusé la visite d’un monastère avec sa classe.


9
Le troisième élément de singularité de ces adolescents, sans doute le plus significatif d’entre tous, est lié au fait que toute rencontre avec eux suggère immanquablement les mots : figé(e) ou figeant(e). Il y a chez chacun quelque chose de l’ordre de la retenue, de l’immobilisme, qui bien que permettant une grande connivence intellectuelle et une certaine chaleur relationnelle, exclut la notion d’intimité. Lélie et Agathe, qui sont pourtant respectivement la plus en souffrance et la plus épanouie de nos six sujets, l’expriment toutes les deux : « Je suis souvent mal à l’aise dans la relation, je me sens différente des autres adolescentes, je ne sais pas toujours quoi leur dire, je ne parviens pas à combler les blancs des conversations, qui durent, et ne font que creuser la distance. » Lélie confesse même avoir « expérimenté » la socialisation, de façon consciencieusement travaillée, tant elle se sentait étrangère aux autres lycéens.

10
Quelque chose, donc, ne circule pas. Or, nous cliniciens, savons combien chaque sujet rejoue bien malgré lui la nature de ses interactions précoces dans le transfert. Mon avis, largement nourri par la clinique parentale de ces enfants au Laboratoire, est que ces sujets emportent avec eux (dans le transfert, mais aussi au lycée), l’impossible intimité précoce qui aurait pourtant dû se nouer avec le premier objet.

11

La maman d’Éraste, prise dans une relation de couple épouvantablement conflictuelle (union adultérienne, violences pendant la grossesse, etc.) explique avoir été littéralement empêchée de tout contact avec son bébé par son compagnon, qui le lui apportait pour les tétées et le reprenait ensuite, sans aucun autre temps de partage autorisé… Jusqu’à l’âge de trois ans, et à l’occasion d’une hospitalisation de son enfant pour problème de santé, elle dit n’avoir pas pu tisser de lien d’intimité avec lui.
Les parents de Climène évoquent quant à eux, en écho avec leur fille, leur très grande absence au cours de son enfance. La maman a été hospitalisée pendant plusieurs semaines après la naissance de sa fille ; par la suite, Climène a été gardée chaque soir de son enfance par sa grand-mère paternelle, ce qu’elle reproche très vivement à ses parents aujourd’hui. Sa mère décrit une petite fille boulimique qui ne « supportait pas les trous » (attente entre deux bouchées) au moment des repas, ce qui l’obligeait à tout préparer en avance. Cette avidité nous rappelle ce que sa mère nomme les « appels au secours » plus récents de sa fille. Selon elle, « Climène n’a de symptômes (crises, étourdissements) qu’à condition d’être sûre que son mari ou elle la regardent ». Sa mère formule clairement que sa fille, par ses comportements (par exemple, se trouver devant la fenêtre ouverte), lui signifie : « Si tu ne t’occupes pas de moi, je vais me suicider. »
Lélie a été élevée par une nourrice depuis l’âge de deux mois jusqu’à son entrée au collège. Lorsque le médecin psychiatre demande à ses parents comment ils s’expliquent les troubles de leur fille, ils répondent : « On ne se l’explique pas… enfin si, on, était très peu présents à la maison. » Le manque lié à l’absence se retrouve dans les préoccupations de la jeune fille, qui ne tolérait plus les appels téléphoniques, réunions tardives et autres formes d’implications professionnelles de sa mère, très active. Lélie a connu depuis l’enfance de récurrentes entorses qui l’ont obligée à rester à la maison pendant de longs mois (à sept et treize ans) et l’ont fortement déprimée, selon ses parents. On imagine aisément la fonction inconsciente de ces entorses. Elle évoque également une voix qui lui parlerait depuis toute petite, sans créer aucune angoisse. Décrite comme « grave, comme si elle venait de Dieu », elle la réconforte lorsque ça ne va pas (« Rassure-toi ça ira mieux »). Lélie dort très mal la nuit (réveils fréquents avec vertiges et « sensations de vide très angoissant »), fait des cauchemars (quelqu’un ou quelque chose qui lui veut du mal, la poursuit), a des idées suicidaires (« Même si je reste ici j’aurai envie de me tuer, mes parents sont en train de m’abandonner »). Le manque d’étayage parental précoce semble crier ses conséquences derrière chacun de ces symptômes.


12
Du côté des adolescents non-consultants, il serait bien délicat d’objectiver une carence infantile liée à une absence parentale puisque ma procédure méthodologique ne m’a pas permis de rencontrer ces parents. Néanmoins, les récits projectifs de ces trois adolescents figurent de façon particulièrement criante ces mêmes notions de carence affective primaire et de conduites maternelles opératoires.

13

L’imago maternelle d’Annabelle, au Rorschach, mobilise de vifs mouvements dépressifs et narcissiques. La planche VII, dite maternelle, n’est abordée que dans des termes de rapproché et de distance ; ces ajustements évoquent un mauvais accordage passé. Elle projette : « Des jumeaux, ce sont des enfants parce qu’ils n’ont pas l’air de tenir en place, ils ne sont pas statiques (…). Ils ne sont pas siamois parce qu’ils n’ont rien en commun. Il y a une séparation quand même, ils ont chacun leur tête. »
Cet usage du mouvement comme métaphore d’une impossible rencontre entre une mère et son bébé, réapparaît au TAT, à nouveau dans une planche maternelle (planche 7GF) : « Une petite fille qui rentre de l’école et à qui sa mère lit une histoire pour la calmer avant qu’elle s’endorme (Pour la calmer ?) [1]
[1] Les simples points d’interrogation ou questions entre...
 parce que c’est une petite fille très excitée qui saute dans tous les sens. » Encore une fois, l’enfant mal étayée s’agite, en quête de contenant et de holding. Ce profond désaccordage est rejoué entre la petite fille de la planche et le bébé, qu’elle ne peut même pas identifier comme tel : « La petite fille tient quelque chose dans les mains qui à l’air d’être un paquet de vêtements ou de la nourriture ou une poupée. »
Ce désaccordage explique sans doute l’absence frappante de parents dans ce TAT, laissant les enfants toujours seuls. Il explique également, sans doute, la triste façon dont Annabelle plaque des issues opératoires aux conflits intra-psychiques des petits enfants : planche 1, le petit garçon « va se prendre en main et bosser son violon et il va y arriver parce que c’est pas non plus insurmontable ». Planche 13 : « C’est un petit garçon qui a été puni par sa maman parce qu’il a fait une bêtise genre casser un verre et qui boude au pas de la porte. Là sur la photo il se prend au sérieux en pensant bouder pendant des siècles et finalement il va passer à autre chose. »
Annabelle se moque de la souffrance de ces enfants, comme on s’est certainement moqué de la sienne. Quelle place est ici laissée aux affects de tristesse et à leur prise en charge empathique par un adulte bienveillant et contenant ? La mère opératoire qu’évoquent ces récits ne fait que pointer les insuffisances des enfants et les blesser narcissiquement. Ce vécu justifierait par ailleurs le manque d’étayage perçu au Rorschach et la tonalité dépressive d’Annabelle, à travers ces tests comme dans la réalité.
Tom est le fils de deux parents musiciens, qui ont, de ce fait, certainement été souvent amenés à donner des concerts et à partir en tournées. Il déclare avoir commencé à faire ses devoirs tout seul dès le CP. Bien qu’aucune absence parentale physique ne soit explicitement mentionnée par Tom au cours des entretiens, on remarque plusieurs indices projectifs dans ce sens. Tout d’abord, au Rorschach, Tom prête à ses personnages des intentions totalement contradictoires (bienveillance et malveillance, joie et terreur, agression et docilité, etc.). Ces mouvements d’alternance peuvent évoquer l’inconstance affective d’un objet primaire clivé, tour à tour réconfortant et persécutant. Ainsi la planche VII (planche maternelle), traitée sur un mode extrêmement dépressif, est idéalisée et élue comme sa planche préférée à l’issue du test : « L’ensemble est joli (il rit). » Dans cette planche, l’imago maternelle convoque des images de distance, que les mises en forme narcissiques ne parviennent pas à occulter. La tonalité dépressive, la recherche de contenant et le manque, émergent derrière les mots : « mouvements aériens », « écoulement », « gestes célestes », « détail manquant », « forme assez étrange », « eau difforme », « encre plus sombre », « aspect brumeux ». Tom ne peut, dans cette planche maternelle, que recourir au gel narcissique pour ne pas risquer la perte à nouveau. Ses projections sont donc inanimées (fontaine, statues, pont de pierres). On retrouve ces mêmes aspects au TAT, à nouveau dans cette cinquième planche maternelle : « Alors c’est l’histoire d’une vieille dame qui entre dans une maison et il se trouve que cette maison est celle où elle a passé son enfance et qu’elle revisite pour la première fois depuis. Elle est horrifiée de voir comme les choses ont changé, comme le propriétaire actuel a osé changer tous ces détails qui dans son souvenir étaient si parfaits. Elle a perdu tous ses repères. Et c’est là qu’entre le propriétaire qui lui offre un thé, elle accepte mais voyant que le service à thé est celui de sa mère, service qu’elle cherchait depuis des années et qui fit sa hantise pendant tout ce temps, elle s’enfuit en courant et en hurlant. » On retrouve, derrière le caractère humoristique de ce récit, les notions de distance (du temps, et par la fuite), de souffrance, de manque, et la perte des repères. On devine également le clivage partiel de cet objet primaire, déplacé sur l’extérieur : l’ancien « décor » était « parfait » et l’actuel « horrifiant ». Le manque et le clivage apparaissent par ailleurs dans les planches non figuratives du protocole, particulièrement liées, sur le plan latent, à cette imago. On y retrouve, planche 11, les thèmes d’« avidité », de « gourmandise », de « recherche » d’aventure, de« satisfaction » et de bonheur, et planche 19, ceux de la « cupidité », de la « faim », de la « soif », tous ces termes chargés de traduire le manque sous ses aspects tour à tour intellectualisés et sensorio-régressifs.
Agathe évoque un père travaillant beaucoup ; ce qui est d’une façon générale le cas dans les familles favorisées de cet établissement scolaire. Elle évoque aussi une mère souvent blessée narcissiquement (par ses propres parents, par ses collègues). Une mère qui, de ce fait, « est nerveuse, s’énerve pour un rien ». On remarque au Rorschach, en écho avec ces déclarations, des représentations maternelles extrêmement narcissiques (planche I : « Une femme sur scène éclairée par des projecteurs », planche VII : « Une femme qui se regarde dans un miroir, avec une espèce de plume sur la tête, on voit les cils, les cheveux attachés comme si elle se préparait avant de sortir, elle a l’air assez contente d’elle »). Le protocole d’Agathe révèle par ailleurs une position dépressive aisément abordée et élaborée (l’issue des récits est toujours optimiste) et pourtant, on a parfois le sentiment d’assister à de grands moments de solitude infantile, nécessitant un appui tout aussi solitaire sur les seuls objets internes pour s’en relever. Ainsi planche 1 du TAT : « C’est un peu comme si le petit garçon se disait qu’il y arriverait jamais », et planche 13 : « Le petit garçon a l’impression que ça fait des heures qu’il attend son père et qu’il n’arrivera jamais. » C’est d’ailleurs toujours à un personnage masculin que l’enfant s’en remet. Au TAT, Agathe évite soigneusement toute mise en relation avec cette imago maternelle. Planche 5 (maternelle), le récit est opératoire : « C’est une femme un peu âgée, elle est chez elle et quand elle passe dans le couloir, elle voit de la lumière qui passe sous la porte du salon. Elle entre, elle s’aperçoit que la lampe est restée allumée dans le salon, alors elle va l’éteindre et elle ressort. » Cette tendance au plaquage émerge de façon significative au Rorschach autant qu’au TAT. Dans ce premier test, on perçoit une tendance à brandir des considérations à-propos, convenues (notamment planche X : « J’aime bien toutes les couleurs, j’aime bien les fleurs. Au début c’est pas très joli, tout gris, tout terne et finalement ça donne plein de diversité, de facettes, et finalement ce serait incomplet s’il manquait certaines des feuilles ou des fleurs. »). Au TAT, Agathe solutionne également certains conflits par le plaquage de conduites opératoires (planche 1 : « Ça n’est qu’un coup de fatigue et il va s’y remettre parce que finalement il aime ça et il va y arriver, mettre toutes les chances de son côté et surmonter ses difficultés. »).


Observations factuelles


14
La confrontation globale entre les problématiques défensives de mes trois groupes d’âges indique que les adolescents surdoués consultants vont (encore) moins bien que les enfants surdoués non-consultants. On peut même parler d’effondrement, puisque nos trois sujets adolescents sont déscolarisés depuis peu (ce qui n’est jamais le cas chez les plus jeunes). Lélie, quatorze ans, présente ainsi une dépression très inquiétante avec troubles du comportement alimentaire et idées suicidaires ayant nécessité son hospitalisation dans le service. Climène, quinze ans, présente une dépression narcissique un peu moins inquiétante avec, tout de même, tentatives de suicide et scarifications ; elle a également nécessité une courte hospitalisation. Éraste, quinze ans, passionné d’armes, soumis à de fortes vocations idéologiques et n’aspirant qu’à intégrer l’armée, évoque quant à lui une organisation limite non décompensée particulièrement glaçante…

15
Mon groupe d’adolescents non-consultants est moins unifié, puisque deux d’entre eux sont déprimés et la troisième semble, pour le moment, bien aller. On note à propos de ces deux premiers sujets, d’une part un déni de leur souffrance, d’autre part l’émergence récente de symptômes anxieux, qui indiquent clairement une forme de décompensation liée aux émergences pubertaires. Annabelle, quatorze ans, présente ainsi une authentique dépression narcissique masquée derrière des conduites normatives très surmoïques. Pourtant, à chaque rentrée depuis trois ans, elle appelle à l’aide les différents psychologues du lycée afin de négocier le caractère terriblement anxiogène et paralysant du retour en classe. Tom, quinze ans, avec son allure aussi étrange qu’intemporelle, est lui aussi en proie à une dépression narcissique déniée, qui l’isole pourtant beaucoup sur les plans social et affectif, au point que ses parents, inquiets du repli et de la tristesse de leur fils, ont eux aussi demandé conseil aux psychologues du lycée quelques mois après ma rencontre avec lui. Agathe, enfin, du haut de ses seize ans, affiche une organisation névrotique très bien structurée, malgré une économie pulsionnelle singulière qui la lie de façon significative aux cinq autres.

16
En attendant, que dire de ces observations au regard de notre première question, concernant le passage de l’enfance vers l’adolescence avec un QI supérieur à 140 ? Il m’apparaît à ce jour, sur le plan strictement factuel que :

17
- Lorsque l’environnement familial est pathogène (ce qui est le cas chez nos trois adolescents consultants) et que le surdon est déjà installé pendant l’enfance (paramètre attesté par d’autres tests chez Éraste et largement supposé chez Lélie et Climène qui ont toujours été d’excellentes élèves), l’avènement de la puberté occasionne une décompensation psychique manifeste, du côté du passage à l’acte (manipulation des armes, troubles du comportement alimentaire, scarifications, tentatives de suicide). Le déplacement conflictuel de la scène intra-psychique vers l’agir, est patent.

18
- Lorsque l’environnement familial et socio-culturel des enfants surdoués est à la fois suffisamment stable et stimulant pour leur permettre de continuer à se défendre par l’intellectualisation (groupe de non-consultants), ils semblent parvenir à traverser une adolescence sans bruit, bien qu’atypique : sans crise de puberté, avec maintien d’une pulsionnalité évoquant celle de la latence. Mais si leur adaptation peut s’inscrire dans une organisation œdipienne bien structurée, il s’agit le plus souvent d’une conduite adaptative masquant une dépression narcissique douloureuse et isolante.

19
Ce qui peut, par conséquent, être affirmé, tient au fait que l’expérience de la puberté fragilise la dynamique psychique qui a mené à ce surinvestissement de la pensée, car cinq de nos six sujets affichent un repli dépressif ayant eu pour conséquence, chez trois d’entre eux, une exclusion sociale grave. Par ailleurs, même dans la meilleure des situations, on observe que la dynamique qui sous-tend le surdon entrave massivement leur liberté d’aimer, puisque quatre des six adolescents disent souffrir d’isolement amical, et aucun ne se sent concerné par la vie amoureuse, ce qui est évidemment aussi rare qu’étonnant à ces âges.


Le paradoxe pulsionnel des adolescents surdoués


20
En dehors d’Agathe, les cinq adolescents de l’échantillon sont, face à l’avènement pubertaire, au mieux déprimés, au pire effondrés dans une symptomatologie limite très lourde. Pourtant, contre toute attente, la traduction projective de cette fragilisation ne s’est pas révélée du côté d’une crudité pulsionnelle. En effet, seul Éraste (le plus douloureux d’entre tous) présente une béance dans l’établissement des digues psychiques (béance que j’ai tenté d’objectiver à travers le manque de dégoût, de pudeur, de morale et une crudité inappropriée dans l’expression pulsionnelle). Il est même fascinant d’observer la dynamique pulsionnelle qui caractérise ces protocoles adolescents. D’un côté, on assiste à un véritable assèchement libidinal, qui détonne à cette période adolescente. Les pulsions n’apparaissent que dans deux protocoles (Agathe et Climène), et dans des proportions drastiques. Elles sont véritablement fuies par ces adolescents qui élisent immanquablement les planches II ou III du Rorschach, dites pulsionnelles ou sexuelles, comme leur planche la moins aimée :

21

Tom (planche II) : « J’ai pas vraiment aimé le visage qui tire la langue ( ?) parce que je trouve que l’utilisation du rouge n’est pas très esthétique et ça m’évoque moins de choses que les autres images et c’est moins agréable à regarder. »
Annabelle (planche III) : « Elle est pas assez substantielle. Éparpillée. Un côté dégoulinant avec des choses sur les bords que j’aime pas tellement (référence aux tâches rouges supérieures). »
Agathe (planche II) : « On a l’impression qu’ils (les deux personnages) ont commis un crime, c’est un peu comme si on était témoin d’une scène… comme si on était complice d’une scène de crime, qu’on essayait d’oublier, que par peur on essayait de faire comme si ça n’avait pas existé. D’un côté on a mauvaise conscience, et en même temps on voudrait aider, on a peur et on n’ose pas. » On note à travers ce fantasme, pourtant vivement érotisé, la charge surmoïque intense qu’il convoque.
On note par ailleurs une difficulté majeure à lier représentations et affects chez quatre d’entre eux (c’est-à-dire de tous, en dehors de Tom et Agathe qui seuls accèdent au processus de sublimation). Leurs projections, qui devraient être menées par un écho principalement affectif avec les planches, apparaissent souvent surfaites, plaquées, enduites sous des couches d’intellectualisation ou de morale factices. Climène et Lélie illustrent bien à la fois cet assèchement affectif et le vernis représentationnel qui tente parfois de l’occulter. Voici leurs récits libres à la planche 16 (blanche) [2]
[2] Cette planche révèle la manière dont le sujet structure...
 du TAT :
Climène : « On dirait la neige, une étendue de neige avec des traces de pattes d’animaux comme elle est un peu sale (la planche) ça fait des traces. »
Lélie : « Cela faisait des mois qu’il était parti. Régulièrement, elle recevait ses lettres, il disait toujours que tout allait bien, qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter, mais au fond d’elle, elle savait que c’était faux et que cette maudite guerre l’affectait profondément. Un matin d’août, on annonça la libération de Paris. Ca y est, enfin elle allait le revoir. Mais malheureusement, dans sa dernière lettre, il expliqua qu’il continuerait le combat jusqu’à Berlin. Alors elle décida que s’il ne venait pas à elle, elle irait à lui. Elle s’engagea comme traductrice et fut envoyée au quartier général de l’armée française. Les mois passèrent sans qu’elle ne puisse le voir. Enfin la libération de Berlin fut annoncée et les troupes rentrèrent chez eux. Sur le quai de la gare elle l’attendait. Soudain, elle le vit descendre du train. Ça y est, la guerre était vraiment finie. »


22
Cet ensemble constitue un étonnant paradoxe si l’on en croit l’exceptionnelle efficacité adaptative de leurs fonctions intellectuelles ; comment peut-on obtenir un tel QI et peiner dans l’établissement de ces liaisons psychiques fondamentales ? Est-il possible qu’un adolescent capable de définir avec une extrême finesse l’utilité d’honorer une promesse ou d’expliquer l’importance du vote à bulletin secret (items du WISC-III), soit incapable de reconnaître la peine du sujet de la planche 3 du TAT [3]
[3] Cette planche représente, sur le plan manifeste, une...
, et ne puisse envisager que sa fatigue ou son sommeil ?

23
Les pulsions agressives, elles, apparaissent dans tous les protocoles tout aussi massivement qu’elles frappent par leur absence dans le transfert. Ce qui signifie que les pulsions qui ne peuvent exister dans la relation, peuvent s’exprimer sur un support matériel à penser. Ainsi Agathe s’illustre-t-elle au WISC-III. Au subtest Compréhension, elle convoque les mots « juger » ; « honneur » ; « qui se tient » ; « juste » ; « éviter la malhonnêteté ». Au subtest Vocabulaire, elle ne parvient pas à définir le mot aberrant, alors qu’elle en maîtrise parfaitement le sens et semble irritée de ne pas y parvenir : les qualificatifs qu’elle énonce sont beaucoup moins forts (« étonnant », « extraordinaire »…). Cette inhibition m’apparaît clairement due à la charge d’agressivité contenue dans ce mot, et qu’Agathe n’est pas en mesure de libérer. Lorsque je lui demande d’illustrer l’usage de ce mot « aberrant » elle ne convoque pas n’importe quel exemple : « Un enfant à qui on dit de faire quelque chose et dans la minute qui suit, il fait le contraire, il fait quelque chose d’aberrant. » Sans doute Agathe a-t-elle été paralysée par l’échange verbal incontournable qui devait avoir lieu avec moi autour de ce mot. Sans doute s’en serait-elle mieux sortie si la définition lui avait été demandée par écrit, dans le cadre d’un de ces exercices scolaires dont rien ne semble inhiber la réussite.

24

Les sujets non-consultants illustrent de façon criante la lutte qui se joue entre l’écoute de leur vie pulsionnelle interne (incarnée par le laisser-aller vers l’imaginaire) et leur contrôle par la pensée. Voici leurs récits à la planche 16 du TAT :
Agathe : « C’est un peintre, il avait plein d’inspiration et tout à coup quand il arrive devant sa toile blanche, il ne sait plus par où commencer. Donc finalement il va choisir juste de peindre sa toile en blanc et de l’exposer telle quelle. ( ?) Ça va un peu révolutionner la peinture car jusque-là personne n’avait pensé à laisser juste une toile blanche. »
Annabelle : « C’est un écrivain en manque d’inspiration qui a devant lui une feuille blanche sur laquelle il faut qu’il écrive et qui réfléchit en voyant cette feuille blanche et finalement après de nombreux atermoiements il se lance et écrit sur la feuille. (Qui deviendra ?) Ça deviendra une page de son livre. »
Tom : « C’est l’histoire de toutes les histoires. Il y a tellement d’histoires qui sont si diverses et qui racontent des morales tellement contradictoires qu’à la fin toutes les histoires s’annulent logiquement et il ne reste rien d’autre qu’une page blanche et il faut tout recommencer. Voilà pourquoi il ne faut pas raconter tout ce qu’on imagine, car après c’est comme si on n’avait rien raconté du tout et on se sera égosillé pour rien. Voilà. »


25
Comment expliquer cette abrasion des pulsions libidinales, cette difficulté à lier représentations et affects, et l’impossibilité pour ces adolescents de laisser leurs pulsions agressives émerger de façon frontale dans la relation, alors même qu’elles bouillonnent de façon massive dans les tests projectifs et apparaissent détournées sur les objets extérieurs ?

26
Annabelle dit souhaiter devenir diplomate car, dit-elle, elle s’intéresse à tout. Elle dit également, par ailleurs, et consécutivement à ma question sur les trois paquets de Kleenex qu’elle utilise pour se moucher à chacun de nos rendez-vous, être « allergique » à tout. Ses protocoles trahissent eux aussi le contre-investissement majeur de son agressivité. Chaque planche de Rorschach accueille une réponse abstraite puis une réponse agressive (qui la fait généralement sourire) : « un ange, un crime » ; « les saisons, une bombe » ; « l’ascension, un boomerang », etc. Ce recours à l’abstraction a pour fonction manifeste de contenir le retour de l’agressivité.

27
Agathe qui, nous l’avons vu, revendique une relation paisible avec sa mère (« Je ne suis pas en conflit permanent avec ma mère ») et affiche au TAT une fidélité illimitée envers toutes les attitudes et discours adultes, laisse pourtant émerger une agressivité certes détournée, mais débordante, à l’attention de son imago maternelle. En voici une illustration, planche 9 GF [4]
[4] Le contenu manifeste de cette planche fait figurer...
 du TAT : « C’est deux sœurs qui voulaient aller à la plage ensemble mais quand elles arrivent à la plage, tout à coup, le temps devient orageux. Et finalement pour pas être mouillées par la pluie elles repartent chez elles en courant. ( ?) Finalement l’orage va éclater mais elle seront rentrées chez elles à temps et elles ne seront pas mouillées. Et en rentrant elles trouveront autre chose à faire et elles vont bien rigoler toutes les deux. » Ainsi l’orage, élément externe, est-il en charge d’accueillir l’agressivité qui ne peut émerger entre les deux femmes.

28
Il me semble trouver dans ce nouvel aspect, pulsionnel, une figuration tangible de l’immobilisme qui nous interrogeait au début de ce travail. Nous arrivons ici à cette logique de l’inconscient qui me semble constituer une clef décisive du fonctionnement dynamique de ces sujets surdoués. En effet, comment conflictualiser la relation à sa mère, lorsque cette nécessité pulsionnelle se heurte à la crainte de la faire s’effondrer (cette mère qui, dans le cas d’Agathe, se plaint d’être déjà malmenée par sa fratrie et ses collègues) ? Nous savons combien il est difficile pour les loyaux enfants de mères déprimées, de leur adresser les mouvements ambivalents d’amour et de haine pourtant inhérents à leur construction psychique. Je pense que le surinvestissement de la pensée de ces adolescents profite de l’immense charge agressive qu’ils ont dû contre-investir, enfants, en raison de l’impossibilité pour leur mère de la recevoir. Cette construction étiologique justifierait parmi bien d’autres aspects qui n’ont pu être évoqués dans le format limité de cette hypothèse, à la fois mes sentiments contre-transférentiels et la singulière alchimie de leurs protocoles, entre assèchement pulsionnel, pauvreté affective, défaut de liaisons entre affects et représentations, et recours excessif à l’abstraction.

29
Rappelons pour conclure qu’en réussissant de façon aussi spectaculaire tous les subtests du WISC, ces sujets surdoués révèlent un niveau de performance touchant à tous les domaines et ne laissent par conséquent apparaître aucune nuance dans leur intérêt cognitif pour le monde externe. Cet investissement global et massif de la sphère représentationnelle (dans lequel s’inscrit leur fameux air encyclopédique) n’est selon moi pas mobilisé à des fins de plaisir, mais de défense et constitue le moyen de parer à un manque invalidant de liaisons psychiques. Une relation primaire carentielle avec le premier objet maternel, déprimé et opératoire – ou physiquement absent – en serait la cause. Il aurait empêché la libre circulation des affects et des représentations et occasionné, de ce fait, un repli narcissique précoce. Ainsi, lorsqu’on ne ressent pas sur le plan affectif, met-on naturellement en place des alternatives pour entrer en relation avec le monde : le surinvestissement du savoir et de la logique en est une, qui possède l’intérêt non négligeable de manipuler des informations déchargées de toute donnée affective. C’est bien, précisément, à une parade narcissique menaçant de s’effondrer avec l’arrivée des émergences pubertaires, à laquelle nous avons ici affaire.

30
J’emprunterai pour finir à Tom, sa « cité futuriste construite dans une crevasse », projetée planche IX du Rorschach (planche dite maternelle archaïque), pour métaphoriser de façon troublante les ressorts de son exceptionnelle dynamique intellectuelle, effectivement bâtie sur une béance.


Notes



[1]
Les simples points d’interrogation ou questions entre parenthèses traduisent respectivement un encouragement ou une question précise du clinicien lors de ces projections.


[2]
Cette planche révèle la manière dont le sujet structure ses objets internes et externes et organise ses relations avec eux.


[3]
Cette planche représente, sur le plan manifeste, une personne affalée, appuyée au pied d’une banquette.


[4]
Le contenu manifeste de cette planche fait figurer deux jeunes femmes sur deux plans séparés. Elle convoque, sur le plan latent, la rivalité féminine œdipienne ou, dans une organisation psychique plus régressée, une agressivité éventuellement mortifère où l’attaque de l’autre est susceptible d’entraîner sa disparition.




Résumé



Français

Cette réflexion est relative au passage entre enfance et adolescence, et postule que l’expérience de la puberté met à mal le surinvestissement intellectuel défensif de la latence. Je m’attends à ce que le surdon, fondé sur une dépression infantile toujours active, ne permet pas chez l’adolescent surdoué l’installation des digues psychiques évoquées par Freud, qu’il ne consiste qu’en une parade narcissique s’effondrant avec l’arrivée des émergences pubertaires.


L’adolescent surdoué
parCaroline Goldman
Université ParisV-René Descartes
Institut de Psychologie
71, av. Édouard Vaillant
92100 Boulogne-Billancourt, France
carogold.at.wanadoo.fr

http://www.cairn.info/revue-adolescence-2008-3-page-749.htm

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 23:10

Enfant doué et autres curiosités
[size=14]dimanche 8 juillet 2012par Kieser ’l Baz (Illel)
[/size]



Doué, surdoué, hyperactif, quelques qualificatifs pour désigner des enfants dont le comportement étrange pose problème au système éducatif commun. Pas seulement car la psychologie appréhende mal ces phénomènes. Si le préjugé commun situe le problème au plan des facultés intellectuelles, les orientations actuelles des neuroscience et l’expérience clinique nous proposent d’autres hypothèses.


Doué, surdoué, hyperactif, quelques qualificatifs pour désigner des enfants dont le comportement étrange pose problème au système éducatif commun. Pas seulement car la psychologie appréhende mal ces phénomènes.

On croit communément que l’enfant surdoué souffre d’une incapacité de l’environnement à répondre à ce que son intelligence paraît exiger. Ainsi met-on en parallèle le « surdon » avec une intelligence en hyper. Ces enfants souffriraient donc de ne pas être suffisamment « nourris » intellectuellement par l’entourage et le système éducatif. D’où une foule de solutions et de propositions allant dans le sens d’une compensation de ces carences. 



On va donc sur-nourrir l’intelligence de ces enfants par des activités de toutes sortes qui sont sensées leur apporter ce dont ils ont besoin. Et, comme l’institution classique ne peut répondre aux besoins de ces personnes, on crée pour elles des établissements spécialisés. On ajoute à ces soins particuliers des traitements médicamenteux afin de réguler leurs humeurs. La société compense les carences du système classique par un surcroît de soins mais ceux-ci visent la fonctionnalité d’une intelligence qui s’épanouirait alors dans l’ordre et le calme. 


On oublie alors les ressorts de l’émotion, du sentiment, de la « poétique » de la vie. Tout juste s’en occupe-t-on par un surcroît de personnel d’encadrement. Cette particularité serait sensée apporter l’attention psychologique dont ces enfants auraient besoin.

Ce faisant, si certains paraissent réussir dans leur vie d’adulte en ayant acquis une formation de haut niveau, aucun des adultes que j’ai rencontrés, qui aurait bénéficié de ces faveurs, ne trouve de véritable satisfaction dans la vie qu’on lui a fabriquée. Ils sont comme en perpétuelle recherche d’un objet perdu dont ils ne connaissent ni la forme ni les qualités.


Enfants, ils s’ennuyaient dans le système scolaire, adultes, ils ne trouvent pas de sens à leur vie et Ils ont parfois la sensation d’être comme un mécanisme d’horlogerie dont on remonte régulièrement les ressorts. Ils traversent la vie, sans l’habiter, sans y jeter l’ancre de leur navire.


Il manque à ces solutions le lien qui crée l’unité, cette unité que l’individu continuera de chercher en solitaire et plutôt dans le doute.
 
D’une manière générale, notre société favorise les qualités intellectuelles logiques et le formalisme matérialiste. La science vise la domestication de la matière, la technique en est le moyen. De plus la société se construit principalement autour de cette finalité et des échanges qui l’accompagnent. Par conséquent les enfants qui bénéficient d’emblée des vertus nécessaires à ces fins ne connaîtront pas de réels problèmes d’adaptation et d’insertion sociale. De plus le nivellement intellectuel tend à limiter de plus en plus la marge dont disposaient d’antan, les individus hors système, les forbans, les séditieux, les artistes...


Alors qu’on favorise l’intelligence conceptuelle, la raison formelle et les savoirs faire techniques, on s’obstine à laisser de côté ce qui relève de l’arbitraire du sentiment, l’émotion y est hors la loi, elle est même traquée, suspecte de troubler la logique et la lucidité.


Le mécanicisme de nos normes culturelles crée de plus en plus d’individus « hors ban ». Le nivellement culturel induit une aliénation de plus en plus étendue de la capacité pour quelques uns d’inventer des attitudes et des comportements nouveaux ou différents. Certains seront des « doués », d’autres des névropathes et pour chaque problème, on envisagera une solution, pas à pas… sans vision globale, sans prise en compte de l’histoire individuelle et de l’environnement.


L’intelligence et la « faculté de raisonner » – the reason rend compte ici de la fonction psychophysiologique évoquée par A. Damasio dans ses travaux– sont-elles vraiment au cœur des problèmes rencontrés par ces enfants doués ? 



Et alors, pourquoi évoquer le sentiment et les émotions ? Comment la Raison peut-elle être rendue compatible avec les émotions ? N’y a-t-il pas, de fait, une contradiction difficilement surmontable ? Depuis Descartes, la pensée est au centre et pour être performante elle doit être dégagée de sa gangue d’émotion et de sensibilité. Tels sont les présupposés de nos sciences. Dans un monde qui recherche l’efficacité et l’immédiateté, la froideur du raisonnement paraît donc inévitable et nécessaire, l’émotion y est suspecte, la sensibilité dérangeante.
 
Ayant quitté depuis longtemps le giron de l’Éducation Nationale, je ne connais les personnes ainsi qualifiées que grâce à des témoignages d’adultes qui prennent soudain conscience que leur problème d’enfant était d’abord celui des adultes déconcertés par leur personnalité.
« Quand j’srai grand »


Et, à l’écoute de ces doués devenus grands, le problème apparaît bien plus complexe qu’on ne le présente habituellement.
Je n’ai pas de compétence en pédagogie ni en matière de psychologie enfantine, par contre j’ai acquis une expérience aux côtés de ces adultes qui découvrent un jour que ce sentiment de différence et d’exclusion qui fait la trame de leur vie présente ne relève pas d’une pathologie mais d’un quelque chose qui leur est intimement lié et fait partie intégrante de leur authenticité. L’authenticité le rend vital.
 
[size=18]L’adulte à la découverte de sa différence
[/size]

Dans Le drame de l’enfant doué, Alice Miller ouvre des pistes intéressantes pour appréhender le monde de ces forbans.
Selon elle, l’enfant doué ressent très tôt les attentes et les troubles de ses parents, il mobilise alors sa sensibilité pour s’y adapter. Ce sera au prix du renoncement d’une part importante de ses émotions. Il apprend alors à dissimuler ses sentiments les plus intenses, que ses parents ne comprennent pas. 


Même si ces sentiments primaires, colère, indignation, tristesse, jalousie, peur, etc. existent au cours de la vie adulte, ils demeurent peu ou pas intégrés à la personnalité. L’individu se sent en perpétuel décalage, toujours incertain de la pertinence de ses réactions, de ses dires, voire de ses pensées. 


Le Moi – fondement opérant de la conscience – s’en trouve alors menacé d’où, chez ces adultes, une vigilance extrême à tout l’environnement, à l’égard des proches, donc une anxiété constante et une mobilisation de l’énergie qui, à la longue peut entraîner des troubles chroniques. 


Conduits à toujours s’adapter, tant ils sont peu sûrs d’eux-mêmes, ils finissent par développer les mêmes signes externes que ceux des enfants maltraités. L’insécurité émotionnelle associée à une grande sensibilité peut conduire à une dissociation de la conscience : une part d’eux-mêmes est destinée au monde environnant, une autre demeure dans les limbes de leur intimité, inconnue de tous, accessible à leur seule conscience. Une part secrète dont ils se débarrasseraient bien tant elle les isole des autres mais à laquelle ils tiennent car elle exprime la véritable richesse de leur être.



Partagés entre la quête de reconnaissance et d’amour et la défense vitale de leur jardin secret, ils demeurent dans un éternel inconfort, dans leur vie sociale, dans leur couple, partout où les sentiments et les émotions entrent en jeu, là où cette norme qu’ils n’ont pu totalement intégrer leur impose des attitudes et des comportements qu’ils jugent décalés par rapport à leur monde intérieur.


Ils auront alors tendance soit à se réfugier dans une activité professionnelle qui les valorisera mais où ils préfèreront être solitaires, soit à choisir la solitude d’une forêt, de la campagne ou des terres d’aventure que eux seuls connaîtront.


D’autres, au gré des circonstances, se laissent emporter sur une voie plus difficile encore : la dévotion pour une cause humanitaire ou une grande diligence au service des autres. C’est le plus souvent, une voie induite et non choisie car l’entourage remarque très vite la précocité de ces enfants, leur sens des responsabilités et leur capacité à résoudre avec astuce des problèmes domestiques. 



Certains parents s’arrangent ainsi facilement de la situation car c’est, pour eux, un moyen de se débarrasser des tracas engendrés par ces énergumènes encombrants, toujours à poser des questions sur l’ordre des choses, indisciplinés et souvent impertinents à l’égard des adultes dont ils savent pointer les défauts. Ces attitudes d’adultes enferment encore plus ces enfants dans la solitude et dans la certitude de n’être que les « vilains petits canards » de la tribu.

Cette apparente résolution du problème aura de graves conséquences quand l’enfant sera devenu adulte. En effet, s’il trouve une gratification certaine à être ainsi sollicité par l’entourage pour aider, soutenir et se mettre au service des autres, il y perd sa propre identité. A trop se confondre avec cette image que les autres se font de lui, il finit par ne plus se reconnaître et ne plus avoir aucun repère qui lui permette de savoir qui il est. Cette distorsion, si elle dure, crée chez cet adulte un sentiment féroce de culpabilité chaque fois qu’il parvient à « s’écouter » et il lui faut lutter constamment contre le sourd ressentiment qui l’anime contre ces « gens qui sont toujours après lui » et qui ne lui laissent pas de répit.


Pourtant « les attentes datant de l’enfance peuvent être si fortes que l’on renonce à tout ce qui nous ferait du bien pour être enfin tel que le souhaitent les parents, car on ne veut surtout pas perdre l’illusion de l’amour. » In 
Notre corps ne ment jamais Alice Miller, Flammarion, 2004.
 
L’intelligence, la Raison, l’émotion

Si une intelligence bien supérieure à la moyenne ne peut expliquer les problèmes que rencontrent ces personnes, d’où ceux-ci peuvent-ils provenir ? Alice Miller insiste sur la sensibilité extrême de ces enfants, c’est un premier point qui mérite l’attention au regard de ce que nous apprennent les neurosciences.

L’intelligence est communément conçue comme l’ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux et d’aboutir à la connaissance conceptuelle et rationnelle (par opposition à la sensation et à l’intuition). 



Elle se perçoit dans l’aptitude à comprendre et à s’adapter facilement à des situations nouvelles. L’intelligence peut ainsi être conçue comme la faculté d’adaptation. L’intelligence peut être également perçue comme la capacité à traiter l’information pour atteindre ses objectifs. Malgré certaines idées reçues, l’art ne relève pas directement de l’intelligence. (Wikipedia)

Alice Miller semble donc poser le problème de manière insoluble et l’on ne peut comprendre ses propos – selon le clacissisme intellectuel – qu’en acceptant le dualisme habituel cartésien de ma raison et des émotions. 



On accepte donc la dissociation dont souffrent ces personnes et on leur suggère que la science ne pouvant rien pour eux, il convient d’accepter leur état, apaisant leurs tensions intimes en multipliant les moyens d’expression : peinture, musique, etc. 


Réactions habituelles sur lesquelles reposent de nombreuses actions pédagogiques.

Antonio Damasio a ouvert une voie qui conforte la position d’Alice Miller. Ses recherches ont contribué à mieux comprendre les mécanismes neuraux aux origines des émotions. Il a ainsi démontré que l’émotion joue un rôle primordial dans la cognition sociale – social cognition – et dans les prises de décisions.

Repérant les systèmes neuraux à l’origine de l’émotion, il démontre que les personnes dont ces systèmes sont lésés sont capables d’intelligence – au sens classique – mais cette dernière opère à vide. L’individu peut penser, il sait penser selon les critères convenus mais les décisions prises, les actes posés s’avèrent non pertinents et inopérants. La pensée, sans la base émotionnelle, peut traiter des informations de manière rationnelle mais elle est inapte à donner des solutions adaptées.


Dans son essai sur l’erreur de Descartes, il avance donc des hypothèses qui bouleversent toutes nos conceptions philosophiques et sur lesquelles repose notre conception même du monde. Selon lui, l’émotion est nécessaire à la pertinence de la raison et elle est à l’origine d’une prise de décision pertinente, donc adaptée, donc inventive donc apte à développer les connaissances. Réfutant le dualisme cartésien, corps/esprit, il conteste l’hypothèse mécaniciste selon laquelle, le cerveau ne serait qu’un ordinateur – les enfants doués serait donc doté d’un processeur surpuissant – dont il s’agirait simplement de découvrir les connexions. 



Ce que la science est en mesure de dévoiler à plus ou moins court terme. D’après lui, il existe une chaîne continue du corps à la pensée et c’est de cette continuité que découle ce qu’il nomme « conscience morale », une fonction apte à intégrer tant des composantes rationnelles que philosophiques et éthiques.

Ainsi, de la sensation, premier capteur du monde environnant découle une émotion primaire qui conditionne déjà une réaction de l’être. À mesure que la conscience capte cette émotion, il naît un sentiment, lequel résulte d’une combinaison des réseaux instinctuels et des exigences du milieu environnant. 



C’est de cette combinaison que la raison peut alors déduire un acte pertinent et une réponse adaptée.
Sensation ==> Émotion ==> Sentiment ==> Raison ==> Action

Notre vision du monde, fondée sur le dualisme cartésien, serait trop parcellaire et il nous invite à une amplification de nos conceptions, jusqu’à intégrer la sensibilité en combinant les influences du milieu pour mieux comprendre les ressorts de l’esprit humain.


Cette vision holistique – tel est son propre mot – est également une composante de l’organisation psychique des enfants et/ou adultes doués. 



Leurs capacités à embrasser un problème puis à imaginer instantanément des solutions adaptées est remarquable. D’où cette capacité des enfants doués à proposer constamment des solutions surprenantes et inédites aux problèmes donnés durant leur scolarité.


Cette capacité de vision globale instantanée – qui ressemble à l’intuition – est également présente dans la vie de relation. La sensibilité des ces personnes est telle qu’ils peuvent d’un simple coup d’œil vous donner un avis pertinent sur telle ou telle personne qui croise leur route.

On sait cependant que, dans le contexte culturel actuel, une telle capacité qui paraît arbitraire et incroyable sera considérée comme vaine, inappropriée voire outrancière. Et ces personnes seront les premières à valider une telle hypothèse, alors qu’au fond d’elles-mêmes quelque chose leur dit qu’elles ne sont pas outrancières mais vraies.


C’est sur ces bases que l’on peut accompagner ces personnes à la recherche de leur authenticité...

 
Comment résoudre ces paradoxes ?

Puisque mon approche du problème des enfants doués résulte uniquement de mon expérience auprès des adultes, je ne puis proposer des solutions appropriées aux enfants de ce type. Néanmoins la manière dont les conflits de tendance – entre autre cette fameuse dissociation – se résolvent chez l’adulte pourrait inspirer quelques psychopédagogues.

À Québec, en 2011, au congrès de la Société Canadienne de Sexologie Clinique j’ai proposé des 
nouvelles perspectives cliniques pour l’approche et la thérapie des rescapés de traumatisme sexuels précoces et plus haut, j’ai signalé les similitudes surprenantes qui apparaissent entre les troubles des enfants doués devenus adultes et ces rescapés de traumatismes sexuels précoces. 


Comme si l’altération de l’identité dans la formation des capacités à comprendre le monde et à le transformer représentait un traumatisme précoce. La perte d’unité et la dissociation qui en résulte semble représenter le signe d’un traumatisme – soit dit en passant, j’ai remarqué des similitudes chez les exilés de force. Seule différence, le facteur premier qui conditionnera plus tard une différenciation dans l’évaluation clinique et la thérapie.

Pour retrouver son unité le sujet devra d’abord s’appuyer sur les valeurs et vertus qu’il sait reconnaître en lui. 



Cela constitue la base première sur laquelle l’identité se reconstituera.


C’est à partir de ce noyau que, par approches successives, le sujet pourra à nouveau reconnaître les vertus positives de ses émotions et de ses instincts.

En fait, il s’agit ici, non pas de réduire la dissociation existante mais de s’en servir, voire d’en démontrer la portée salvatrice. En bref, l’adulte en recherche d’unité, devra retrouver les vertus de cet enfant un temps incompris et il devra progressivement le prendre en charge et lui accorder l’attention qu’il n’a pas eue plus tôt dans sa vie.


Ce cheminement repose sur une vigilance constante et une attention profonde accordée aux remugles du corps. Réapprendre à écouter ce corps qui est notre premier capteur du monde, un médiateur incontournable entre le monde intérieur et l’environnement. 



Et, c’est à partir de là que les émotions et les sentiments pourront, à nouveau s’intégrer à la conscience avec pertinence et justesse.
 
Références :
Jung C. G.), Les types psychologiques
Damasio (Antonio), L’erreur de Descartes
Mots clefs :
Intelligence, Damasio, Jung, types psychologiques, sensibilité, intuition, sensation
Un témoignage sur le Net :
http://www.chemindevie.net/article-763630.html


http://www.hommes-et-faits.com/Dial/spip.php?article256

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mar 10 Mai 2016 - 23:48

Les fondements neurologiques de la conscience, des émotions et de la mémoire selon A. Damasio
dimanche 8 juillet 2012, par Kieser ’l Baz (Illel)



Les hypothèses qui avaient cours jusqu’au seuil des années 90 laissaient entendre que le cerveau serait un superordinateur doté de milliard de connexions que la science finirait par décrypter. Il n’était pas envisageable, d’une que les émotions entrent dans le ballet en y jouant un rôle important parallèle à la raison, deux que la dualité corps/esprit soit aussi mise à mal.
Antonio Damasio est directeur de l’Institut pour l’étude neurologique de l’émotion et de la créativité de l’Université de la Californie du Sud (University of Southern California) depuis 2005. Le public connaît ses travaux grâce à deux ouvrages parus chez Odile Jacob,Le sentiment même de soi, paru en 1999 et L’erreur de Descartes en 1995. Enfin Spinoza avait raison, joie et tristesse, le cerveau et les émotions a été édité chez Odile Jacob en 2004. Ses recherches ont bouleversé la vision que l’on avait de l’activité du cerveau et de sa place dans l’organisme humain. 
Les hypothèses qui avaient cours jusqu’au seuil des années 90 laissaient entendre que le cerveau serait un superordinateur doté de milliard de connexions que la science finirait par décrypter. Il n’était pas envisageable, d’une que les émotions entrent dans le ballet en y jouant un rôle important parallèle à la raison, deux que la dualité corps/esprit soit aussi mise à mal.
 
La fonction primordiale du cerveau est d’assurer l’homéostasie de l’organisme humain, c’est-à-dire le maintien permanent et la régulation harmonieuse de ses paramètres internes avec pour fin la survie. « Un organisme simple ou complexe n’est pas simplement en vie, il est résolu à rester en vie. » Ce désir inné et inconscient de rester en vie, qui se manifeste par des ajustements internes aux variations de l’environnement, est présent chez les êtres unicellulaires. Il précède donc l’apparition d’un système nerveux et d’un cerveau. C’est une forme d’instinct très archaïque attaché aux organismes vivants.
Cependant, le développement d’un cerveau permet à l’organisme humain d’étendre considérablement ses capacités à sentir son état interne et les variations qui y surviennent.
Ainsi, chez l’homme certaines structures cérébrales (tronc cérébral, hypothalamus et cortex insulaire) sont dévolues à cette tâche de surveillance et de réajustement constant. Elles reçoivent en permanence des informations sur l’état des viscères, des muscles, sur la température corporelle, la composition chimique du sang ; elles établissent à chaque instant un état des lieux sous forme de configurations neurale ou cartes corporelles internes, et prennent les mesures appropriées pour corriger les déséquilibres dangereux.
Dans le contact permanent à un environnement, à tout instant, le cerveau met à jour ces cartes sensorielles des différents systèmes et organes qui communiquent à chaque instant leur état interne, ce qui leur arrive, dans quelle position ils sont, ce qu’ils perçoivent, etc. 
Cet encartage totalement inconscient donne naissance a des images sensorielles, il induit une valorisation des états du corps. Ces images qui décrivent l’état valorisé de l’organisme sont des émotions. Cette organisation a pour but constant d’ajuster le corps a son environnement. 
L’ensemble des cartes valorisées engendre ce que Damasio appelle le Proto Soi inaugural – le premier auquel parvient une information.
Ce système de régulation fonctionne de façon inconsciente et autonome. Ce système n’a donc pas besoin des structures d’intégration supérieures pour fonctionner mais cela ne signifie pas qu’il en soit totalement indépendant. En effet, certaines décisions prises au niveau des centres corticaux peuvent influencer voire perturber cette activité régulatrice.
Le compte rendu des changements imposés au Proto Soi est mis en relation avec l’objet inducteur des changements, lui même représenté par des images mises en carte et valorisé. L’assemblage de la carte du Proto Soi et de la carte de l’objet donne naissance à une nouvelle carte dite de second ordre qui représente le Proto Soi modifié par l’objet et mis en superposition temporelle avec lui.
Cette superposition demeure inconsciente donc non verbale. Les images générées par les cartes de second ordre qui décrivent la relation sont des sentiments – feelings, capacité de ressentir.
Damasio définit l’émotion comme « la série des changements qui se produisent dans le corps et le cerveau, le plus souvent en réaction à un contenu mental particulier ».Feeling serait alors la « perception de ces changements ».
Ces émotions ne sont pas entendues comme des affects non fondés dans le corps, mais plutôt comme des marqueurs somatiques (Damasio, p. 239) traduisant la réaction de l’ensemble de l’organisme à des objets ou évènements nouveaux. 
Les marqueurs somatiques alertent l’organisme lorsqu’une décision peut s’avérer néfaste à l’équilibre homéostasique de l’organisme. Ils préviennent celui-ci du danger potentiel d’un raisonnement non pertinent.
La mise en relation de l’image du corps avec l’image de l’objet permet au cerveau de « comprendre » l’événement en cours et d’émettre une décision pertinente qui induira par la suite une action appropriée pour une plus fine adaptation aux changements survenus.
« Les marqueurs somatiques aident ‘le processus de libération’ à se réaliser, en mettant en lumière certaines options (soit dangereuses soit favorables), et en permettant rapidement de ne plus avoir à les compter parmi celles à envisager ». 
Ils interviennent « de façon à évaluer les scénarios extrêmement divers du futur envisageable ».(Damasio,L’ Erreur de Descartes, Odile Jacob poches, p. 241) 
Ils visent une action juste avec le moins de dépenses possible pour l’organisme.
 
Ce point est de toute première importance car c’est aussi ce rôle que Jung assigne aux rêves – complémentaires ou compensatoires à l’action de la conscience – l’action décidée ou prise par cette conscience à un instant donné. 
Le rêve serait-il alors l’écho du proto Soi modifié perçu par la conscience quand celle-ci est au complet repos – durant le sommeil paradoxal quand tous les sens sont en éveil, et archivé un court moment dans une mémoire transitoire singulière. Les rêves seraient les images neurales des marqueurs somatiques. Or les rêves ne sont pas pris en compte par la neurologie. Les contenus et les affects autour desquels ils se trament sont considérés comme négligeables. ( ?)
Comme pour les rêves, nous utiliserons cette dynamique des images superposées – image-objet/image du corps – à des fins thérapeutiques au cours du processus que j’ai nommé en 1981 imagothérapie.
Lors de l’interaction de l’organisme avec un objet réel ou virtuel – créé par la conscience –, l’état interne du corps se trouve subtilement modifié et ainsi le proto-soi génère une nouvelle carte corporelle. 
Le compte rendu de ce changement entre l’ancienne et la nouvelle configuration neurale est enregistré sous formes d’images neurales non verbales, les cartes neurales de deuxième ordre. Celles-ci établissent une relation causale entre le changement et l’objet. Ainsi, la représentation neurale du proto-soi non conscient en cours de modification permet à l’être de se sentir en train de connaître ; c’est l’émergence d’une conscience à travers le feeling – la perception du changement. 
Damasio la nomme conscience-noyau.
Elle définit les contours du Soi central transitoire, centré sur l’ici et maintenant, sans cesse recréé par les objets avec lesquels l’organisme interagit dans l’instant présent – cf. E. Varela avec la notion d’attention et de vigilance. 
Damasio la représente sous forme de pulsations de conscience, qui commence avec le changement du proto-soi et se termine lorsqu’un nouvel objet vient à son tour déclencher sa propre série de changements. 
Il serait illusoire de rechercher une localisation cérébrale unique pour la conscience-noyau car manifestement plusieurs structures sont impliquées dans la création de ces cartes neurales de deuxième ordre – thalamus, cortex cingulaire et des zones des cortex préfrontaux.
news lifes :) - Page 13 A_08_cr_dep_1b-1f0fc
Il est cependant très probable que le thalamus, qui relie les structures d’élaboration du proto-soi aux centres d’intégration supérieurs, joue un rôle central dans l’apparition de la conscience-noyau.
news lifes :) - Page 13 I_03_cr_dou_1a-936df
Tous les animaux supérieurs – les vertébrés – ont une conscience noyau car elle est l’élément clef de l’évolution des espèces.
C’est à ce stade de connexion avec les centres d’intégration supérieure qu’intervient la capacité mémorielle. Cette connexion permet à ces derniers de mettre en mémoire l’événement et cette phase est cruciale dans l’apparition d’une nouvelle conscience que Damasio appelle la conscience-étendue, fondement du Soi autobiographique. 
L’archivage organisé des expériences passées d’un organisme humain constitue le Soi autobiographique.
À ce stade de constitution du Soi autobiographique l’espèce humaine semble se distinguer nettement des autres. 
Alors que la conscience-noyau est une conscience de l’instant, la conscience étendue crée le passé et le futur, et place ainsi l’individu dans le temps. 
Elle permet la reconnaissance des objets, le rappel des souvenirs, la mémoire de travail, le fait d’éprouver des émotions et des sentiments, le raisonnement et la prise de décision.
Cependant des observations d’éthologues démontrent que des gorilles sont capables de mémoriser les lieux et les saisons où leurs fruits préférés parviennent à maturité...
Les événements mémorisés sont archivés dans plusieurs aires distinctes du néocortex et sont périodiquement réactivés. 
Lorsqu’ils sont réactivés, ils sont perçus de la même façon que des objets réels et déclenchent alors l’activation de la conscience-noyau.
Cela signifie que des objets issus des représentations antérieures, qui sont donc tout à faits virtuels peuvent déclencher une nouvelle activation au même titre que des objets physiques objectifs. Cela peut s’avérer d’une importance extrême pour comprendre les mécanismes qui se mettent à l’œuvre quand les décisions prises par l’individu s’avèrent contreproductive, voire totalement criminelles.
La conscience étendue connecte le Soi central aux souvenirs et aux perspectives d’avenir qu’elle est en mesure de se représenter à travers des images. 
C’est pourquoi Damasio parle des souvenirs du futur. Ces souvenirs du futur sont constitués d’images neurales à partir des simulations de ce qui peut se produire dans un proche avenir au regard de ce qui s’est déjà produit dans le passé, et des états présents du corps.
Ce qui rejoint les paroles de Alain Berthoz : 
« La mémoire du passé n’est pas faite pour se souvenir du passé, elle est faite pour prévenir le futur. La mémoire est un instrument de prédiction. »
 
La conscience étendue permet de relier les informations de la conscience noyau à tout l’ensemble de l’expérience individuelle, tant du point de vue intime que des influences externes, historiques et locales.
Les souvenir biographiques sont représentés comme des objets dans les cartes de second ordre. 
Les épisodes du passé, avec leur immense complexité entrent ainsi en relation avec l’organisme sur le même mode que pour la conscience noyau ; chacun de ces souvenirs peut donc susciter une pulsation de conscience noyau, engendrant ce sens aigu que l’on a de se connaître soi même.
En l’absence de ce sentiment de Soi il ne peut y avoir de pensée logique ni d’effet pertinent sur l’objet agent du changement. Et il faut bien avoir présent à l’esprit que le Soi se construit par les émotions, le feeling et, par suite, la conscience de soi.
 
Du proto-soi dont l’activité, bien qu’inconsciente, active le sentiment continu de l’état du corps sous la forme de cartes neurales de premier ordre au soi autobiographique il existe un lien de continuité qui impose une vision globale pour l’étude de l’esprit humain. 
Damasio propose aux chercheurs psychologues, sociologues et neurologues d’adopter un positionnement holiste.



Antonio Damasio
news lifes :) - Page 13 Clip_image005-f230f
Research Topics
The neurobiology of mind and behavior, with an emphasis on emotion, decision-making, memory, communication, and creativity.
Research Overview
Antonio Damasio is an internationally recognized leader in neuroscience. His research has helped to elucidate the neural basis for the emotions and has shown that emotions play a central role in social cognition and decision-making. His work has also had a major influence on current understanding of the neural systems, which underlie memory, language and consciousness. Damasio directs the USC Brain and Creativity Institute.
USC neurosciences
Pr. Alain Berthoz
 Professeur honoraire de la Chaire de physiologie de la perception et de l’action du Collège de France. Membre de l’Académie des sciences.

Sources 
Une grande partie de ce texte est éditée sur Internet sous la signature de plusieurs auteurs qui ne citent pas leur source. Il est donc impossible de revenir à l’auteur original auquel on doit certaines lignes. Néanmoins, en approfondissant les recherches, on constate que des éléments de texte sont directement issus de L’erreur de Descartes, de A. Damasio, d’autres proviennent de l’excellent site de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, Le cerveau à tous les niveaux . 
Chaque fois que j’ai pu le repérer, j’ai ouvert des citations. Toutes les illustrations proviennent de ce site. On y trouvera de nombreuses références.
La définition de certains concepts est inspirée de sources diverses :
Intelligence : Wikipedia
Images : in L’erreur de Descartes, A. Damasio, p. 139 et sq.
Le sentiment même de soi, E. Damasio, p. 406 et sq
Le Pouvoir de l’esprit Entretiens avec des scientifiques, le Dalaï Lama XIV, Editions Fayard, 2000, (participation)

Psychologie






  • Bibliographie et références
  • Connaissance de C. G. Jung


Rechercher :

Dans la même rubrique






  • Enquêtes aux archives de Freud
  • Les esquimaux et les songes
  • Imaginaire et écriture
  • La résilience, un concept opportuniste
  • Les bases neurales des émotions
  • Enfant doué et autres curiosités
  • Les fondements neurologiques de la conscience, des émotions et de la mémoire selon A. Damasio
  • Les traumatismes de l’enfance - III
  • Les traumatismes de l’enfance - II
  • Les traumatismes de l’enfance - I



Mots-clés






  • Angoisse
  • Antonio Damasio
  • anxiété
  • Francisco Varela
  • Mémoire
  • Peur


1996-2016 Hommes & faits 
http://www.hommes-et-faits.com/Dial/spip.php?article255

Pourquoi est-il si difficile de changer ?

Jean Cottraux




Parfois nous connaissons ce qui nous rend malheureux et ne faisons pas ce qui pourrait changer. Pourquoi reproduire sciemment les mêmes erreurs ? Comment en finir avec ce scénario répétitif ?
Pourquoi ne changeons-nous pas, alors que nous sommes conscients des problèmes qui proviennent de la répétition des mêmes comportements ? À force d’écouter des histoires de vie dramatiques, j’ai été amené à m’intéresser à leurs trames et à mettre en relation ces récits avec les scénarios de films représentant des métaphores, ce qui facilite le dialogue en thérapie cognitive. J’en ai tiré un livre, La Répétition des scénarios de vie (1), qui a mis l’accent sur un problème partagé par beaucoup : la répétition et le désir de changement.
Un scénario de vie est une situation piège dans laquelle un sujet se débat, sans succès, et qui se répète en de nombreuses occasions tout au long de la vie. La personne fait sans cesse la même chose, en espérant que les résultats vont être différents. Elle est entraînée dans la spirale descendante de l’insuccès, sans trouver la voie du changement. Ainsi, les femmes qui épousent et réépousent des hommes alcooliques aussi violents que leur père intempérant. Il n’est pas rare, aussi, de rencontrer un homme soumis aux ambitions familiales, qui, après une réussite sociale importante, fait une dépression avec un profond sentiment d’échec et d’imposture.
 

Un rôle distribué une fois pour toutes





Figée dans son personnage, la personne scénarisée va maintenir des relations stéréotypées et insatisfaisantes avec les autres. Surtout si ce rôle a une fonction dans un groupe, ou dans un couple qui met en scène un jeu sans fin. Ainsi la victime du devoir, la femme parfaite, le bouc émissaire, le loser, le battant, le macho, la victime, le violent, le séducteur, le séduit ou la séduite et abandonné(e)…
 

Des intrigues immémoriales





Les exemples, tous les jours, sont devant nos yeux, mais la littérature, l’opéra et le cinéma nous ont légué ces types psychologiques dans des récits répétitifs dont les similitudes sont masquées par le talent des artistes. Le Don Juan de Mozart, avec ses mille et trois conquêtes, représente l’image la plus visible de la répétition masculine. La Madame Bovaryde Gustave Flaubert avec ses rêves inaboutis a eu une longue postérité dans les mélos des années 1950 : en particulier Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk (1955), pastiché récemment, avec talent, par Todd Haynes dans Loin du paradis (2003). Elle est aussi l’ancêtre des Desperate Housewives. Friedrich Nietzsche avait très bien compris sa position centrale dans l’imaginaire collectif, lorsqu’il déclara : « Toutes les héroïnes de Wagner ressemblent à s’y méprendre à Madame Bovary ».
Un jour, le dramaturge italien Carlo Gozzi dit à Johann W. Goethe qu’il n’y avait que trente-six situations dramatiques : ce dernier s’en souviendra, longtemps après, dans ses conversations avec Johann P. Eckermann. Il ajoutera que Friedrich Schiller en avait trouvé moins. Un auteur français, Georges Polti, dans un livre paru en 1924, Les Trente-Six Situations dramatiques, a proposé une typologie de ces situations avec de nombreuses références à la littérature. Ce constat peut s’appliquer au cinéma, comme chacun pourra le voir en étudiant attentivement ses films favoris : la plupart des bons films sont des remakesde scénarios immémoriaux. Ainsi le film culte sur les gangs des rues de New York, Les Guerriers de la nuit (Walter Hill, 1979) n’est que le remake de l’Anabase de Xénophon (environ 401 av. j.-c.).
Au final, les scénarios se ramènent à ceci : la tragédie, qui se termine par un dernier acte sanglant, et la comédie, qui relate une crise dont le dénouement permet à la vie de repartir sur un autre pied. Mais comment expliquer le développement et le maintien des scénarios de vie ? Et, surtout, comment passer de la tragédie à la comédie ?
 

Psychologie des scénarios de vie





Trois concepts peuvent être dégagés de l’écoute des patients.
• Les intrigues des scénarios de vie portent la marque d’un type de personnalité : ce qui explique que le nombre des scénarios de films ou de romans possibles demeure limité, tout comme l’est le nombre des types de personnalité et l’interaction de ces personnalités entre elles.
• Chaque type de personnalité exprime des schémas profonds qui résultent à la fois du tempérament biologique, inné, des événements de la vie et de l’environnement familial et social.
• La répétition automatique du scénario, autrement dit « la machine infernale », nous amène à aborder le problème de l’inconscient sous un angle nouveau.
 

Trois inconscients





Les modèles actuels, issus des sciences cognitives, décrivent l’inconscient comme un ensemble de processus de traitement de l’information qui se déroulent de manière automatique. J’ai proposé de distinguer trois formes d’inconscients. Ces trois inconscients, bien que reliés, ont une origine et des fonctions différentes.

• L’inconscient biologique

Il correspond à l’activité neuronale automatique et au fonctionnement neuroendocrinien. Il sous-tend les processus cognitifs conscients et les émotions. L’action sur ce type d’inconscient peut être aussi bien pharmacologique que psychologique. Je ne développerai pas ce point ici, tout en soulignant que la psychobiologie de l’impulsivité représente une voie importante pour comprendre certains scénarios de vie : en particulier ceux liés aux addictions et à la répétition de la violence.

• L’inconscient environnemental

L’inconscient environnemental est fait de notre éducation, mais aussi des traumatismes graves qui peuvent imprimer leur marque sur la personnalité de chacun. Les mythes et la culture façonnent les individus à leur insu. À cette régulation automatique par l’environnement s’oppose la notion d’autocontrôle et d’autodétermination. Il ne suffit pas d’augmenter la prise de conscience de ses motivations internes pour obtenir un changement, il faut aussi que chaque personne prenne conscience de ce qui de l’extérieur, parfois, la contrôle totalement. La théorie de l’apprentissage social d’Albert Bandura (2) propose de devenir l’ingénieur de son propre comportement. La majorité des psychothérapies a prôné l’insight, ou prise de conscience de ses propres motivations, tandis que la théorie de l’apprentissage social et les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ont suggéré de développer l’outsight (3) : la prise de conscience de l’action de l’environnement sur soi, et corrélativement de la possibilité qu’a la personne de le modifier. C’est à partir de ces travaux que s’est développée la thérapie motivationnelle (voir article).

• L’inconscient cognitif
Il correspond à l’ensemble de processus mentaux automatiques. Les modèles actuels accordent une place centrale à la notion de schéma cognitif. On définit le schéma comme une structure imprimée par l’expérience sur l’organisme, et qui va se combiner avec une situation ou une idée pour déterminer comment cette situation ou cette idée doit être perçue et/ou interprétée. Les schémas précoces inadaptés représentent des thèmes importants et envahissants pour l’individu. Ils sont constitués de souvenirs, d’émotions, de pensées et de sensations corporelles. Ils concernent la personne et ses relations avec les autres. Ils peuvent résulter d’expériences traumatiques, ou de carences affectives précoces répétées.
Ils se sont développés au cours de l’enfance ou de l’adolescence et complexifiés tout au long de la vie. Ils sont en relation avec cinq grands domaines de fonctionnement : séparation et rejet, manque d’autonomie et de performance, manque de limites, orientation vers les autres, survigilance et inhibition. Le schéma va se traduire par des stratégies individuelles d’adaptation et un style relationnel particulier. Ainsi le trouble de personnalité s’exprimera dans la répétition d’un scénario de vie. Par exemple, une personne qui se sent inférieure peut soit devenir égocentrique pour compenser (personnalité narcissique), soit se croire persécutée (personnalité paranoïaque), soit chercher la protection d’autrui (personnalité dépendante). Certaines personnes passent rapidement d’un mode de fonctionnement à un autre.
 

Souffrance, séparation : révision du scénario





Les schémas se maintiennent par l’évitement émotionnel et cognitif, mais aussi par la compensation, ou encore par la soumission aveugle à leur contenu. D’autres facteurs peuvent y contribuer : en particulier le renforcement par l’entourage. Par exemple, un homme peut se soumettre aux désirs d’une femme narcissique et adorée : celle-ci n’a donc aucune raison de changer son schéma. Des jeunes gens peuvent être subjugués au point d’imiter un modèle qui a la prestance enviée d’un trouble de personnalité antisociale réussissant dans le gangstérisme. Une femme dépendante peut subir les mauvais traitements d’un homme fantasque et imprévisible, en étant persuadée que c’est de sa faute : ce qui renforce l’homme dans ses comportements de prédateur. Dans ces trois cas, seules la souffrance ou la séparation amèneront à réviser le scénario.
Tous ces processus dysfonctionnels complexes de traitement de l’information émotionnelle commencent à être décryptés par la psychométrie et les neurosciences cognitives.
La thérapie cognitive aide les patients à modifier les interprétations dysfonctionnelles de la réalité, en séparant les faits de leurs interprétations. Elle utilise des méthodes aussi bien cognitives qu’émotionnelles, interpersonnelles ou comportementales pour augmenter les expériences positives. Utilisée avec succès dans la plupart des troubles psychopathologiques, elle s’est attachée ces dix dernières années au traitement des troubles de la personnalité. Plusieurs études contrôlées ont montré son efficacité dans ce cadre. Deux études récentes ont été effectuées pour le trouble borderline, marqué par l’impulsivité, l’instabilité émotionnelle, les fluctuations de l’identité, des épisodes dépressifs et des conflits avec les autres. Une étude contrôlée hollandaise (4), qui a utilisé la thérapie des schémas de Young (5), a montré, à trois ans de suivi, de meilleurs résultats que la thérapie psychanalytique. Une étude contrôlée qui associe les centres hospitaliers universitaires de Lyon et Marseille a montré quant à elle, sur deux ans de suivi, de meilleurs résultats avec la thérapie cognitive, qu’avec la thérapie centrée sur le client de Carl Rogers (6). Nous avions intégré dans la thérapie cognitive une conceptualisation et des techniques qui cherchaient directement à modifier les scénarios de vie. Il est donc possible d’aider le patient à mettre des mots sur l’expérience émotionnelle du schéma et à résoudre autrement les problèmes relationnels, afin de mener une vie digne d’être vécue.
 
NOTES :
(1) Jean Cottraux, La Répétition des scénarios de vie. Demain est une autre histoire, Odile Jacob, 2001.
(2) Albert Bandura, Autoefficacité. Le Sentiment d’efficacité personnelle, De Boeck, 2007.
(3) Michael Mahoney et Carl Thoresen, Self-Control : Power to the person, Brooks/Cole, 1974.
(4) Josephine Giesen-Bloo et al., « An outpatient psychotherapy for borderline personality disorder. Randomized trial of schema-focused therapy vs transference-focused psychotherapy », Archives of General Psychiatry, vol. LXIII, n° 6, 2006.
(5) Jeffrey E. Young, Janet S. Klosko et Marjorie E. Weishaar, La Thérapie des schémas. Approche cognitive des troubles de la personnalité, De Boeck, 2005.
(6) Jean Cottraux, « Cognitive therapy versus rogerian supportive therapy in borderline personality disorder: A two-year follow-up of a controlled pilot study », Psychotherapy and Psychosomatics, 2009.
 


Jean Cottraux





Psychiatre honoraire des hôpitaux, chargé de cours à l’université Lyon-I, il est directeur scientifique de l’Institut francophone de formation et de recherche en thérapie comportementale et cognitive (Ifforthecc).


À LIRE AUSSI







  • Travailler sa motivation 
    Changer sa vie, Mensuel n°205, juin 2009



http://www.scienceshumaines.com/pourquoi-est-il-si-difficile-de-changer_fr_23783.html

------------------------------------------------------------------------------------------------

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 0:03

Les bases neurales des émotions
samedi 14 juillet 2012, par Damasio (Antonio)

Les émotions sont omniprésentes dans la vie quotidienne sous la forme visuelle, auditive, tactile mais ce n’est que récemment que les neurosciences une certaine attention. C’est sans doute pour cette raison qu’elles ont fait l’objet de beaucoup d’idées fausses.
[size=13]En termes modernes de neurobiologie, les émotions sont des programmes complexes d’actions déclenchées par la présence de certains stimuli soit extérieurs à l’organisme soit provenant de l’intérieur du corps, lorsque ces stimuli activent certains systèmes neuronaux.[/size]


D’autre part, les « ressentis des émotions » – feeling, sont les perceptions de ces programmes d’action émotionnels.



1 – Les systèmes de déclenchement, 
2 – les systèmes neuronaux qui exécutent le programme d’action, et 
3 – les actions qui, ensemble constitue chaque émotion, ont été sélectionnés au fil de l’évolution et deviennent disponibles au début du développement grâce au génome de chaque organisme d’une espèce donnée.



Les émotions sont omniprésentes dans la vie quotidienne sous la forme visuelle, auditive, tactile mais ce n’est que récemment que les sciences du cerveau leur apportent une certaine considération. C’est sans doute pour cette raison qu’elles ont fait l’objet de beaucoup d’idées fausses.



Par exemple, le mot émotion est généralement utilisé pour signifier à la fois un modèle spécifique de comportement (l’émotion, au sens propre) et un état mental qui lui est liée (connu sous le nom de sentiment).



En outre, on pense souvent que la bonne émotion est déclenchée par un sentiment qui le précède.



La recherche actuelle indique, cependant, que « émotions » et « ressentis d’émotion » sont des aspects distincts d’une séquence fonctionnelle qui commence quand un objet ou une situation déclenche une action spécifique - l’émotion – qui est suivie rapidement par la perception des changements liés à cette action – le ressenti de l’émotion. 


En relation avec la cause du déclenchement, la séquence fonctionnelle commence avec des actions et culmine dans les perceptions. Le mot émotion devrait être réservée à la composante comportementale de la séquence, il ne doit pas être utilisé pour désigner la composante du ressenti.


Une autre idée fausse repose sur l’idée que les émotions sont des facteurs irrationnels de perturbation de comportements consciemment dirigés. Toutefois, les émotions ne sont pas nécessairement contraires à la raison. On pourrait les considérer comme des formes plus anciennes de la raison, assemblés par l’évolution biologique et non par délibération consciente. 


Elles fonctionnent automatiquement et uniquement en réponse à certaines catégories de circonstances. Elle ne sont pas le résultat d’une pensée qui cherche à résoudre un problème (sur le fond, voir Darwin, 1873 ; de Sousa, 1990 et Nussbaum, 2003).


Durant l’évolution les émotions ont été des instruments de régulation de la vie, c’est le principe de l’homéostasie. Les émotions contribuent à la survie et au bien-être des individus et des groupes en fournissant aux organismes, des moyens automatisés et rapides pour contourner les dangers et tirer parti des opportunités. Cela est vrai des animaux et des humains. Chez les humains, cependant, les émotions peuvent entrer en conflit avec les conventions culturellement acquises et les règles, auquel cas elles peuvent engendrer des perturbations et s’avérer moins souples que des réponses consciemment réfléchies. 


Bref, bien que les émotions aient favorisé la formation de comportements éthiques au cours de l’évolution, elles ne sont pas un substitut à des décisions éclairées par l’éthique (Damasio, 2003 ; Damasio, 2007). Le déploiement d’une émotion offre plusieurs avantages à l’organisme en état émotionnel – [size=13]emoting.[/size]


Les actions-programmes des émotions parviennent à ces avantages en produisant d’importantes modifications fonctionnelles dans des secteurs variés de l’organisme - par exemple, dans la musculature des viscères et du squelette, et dans le profil chimique du milieu intérieur - et en incitant l’organisme à exécuter certains comportements prédéfinis. Les exemples de changements musculaires comprennent une tachycardie ou une bradycardie, une contraction ou une dilatation intestinale, des expressions faciales spécifiques et des postures. 


Les changements dans le milieu interne peuvent provenir de la libération dans le sang de molécules chimiques, comme c’est le cas avec le cortisol dans le cas de la peur. En ce qui concerne les changements de comportement, les exemples sont nombreux. 

Les mouvements qui amènent à un organisme à se concentrer sur l’objet qui a déclenché l’émotion, dont l’ensemble est connu sous le nom d’attention, et qui se traduit par une vigilance mentale aigue sur l’objet, sont présents dans la plupart des cas d’émotion. 

L’engagement de comportements spécifiques, tels que l’immobilité, la fuite devant une menace, ou les soins aux petits, sont de bons exemples de comportements complexes et spécifiques qui font partie intégrante de l’action-programme d’une certaine émotion.
La gamme des émotions est large mais limitée. 


Chez l’homme elle comprend les programmes de la peur, le dégoût, la tristesse, la joie, la colère, et la surprise, ainsi qu’un groupe de programmes plus simples tels que l’enthousiasme ou le découragement, connu sous le nom [size=13]émotions d’arrière-plan[/size]

Il comprend également un ensemble de programmes très complexes, généralement connu sous le nom émotions sociales, telles que l’embarras, la honte, la culpabilité, le mépris, la compassion et l’admiration. 

Le déclenchement de chaque émotion nécessite la présence d’un stimulus approprié, un stimulus émotionnellement compétent – , qui initie l’exécution des actions prévues dans le programme. 

L’exécution de chaque émotion est rapidement suivie par l’état de ressenti qui lui est propre à condition que le cerveau soit suffisamment complexe pour permettre la cartographie des états internes et un niveau minimal de conscience. 

Dans les situations où il ya plusieurs stimuli émotionnellement dirigés – – avec les multiples ressentis d’émotions qui en résultent, la séquence ordonnée de l’émotion au sentiment peut paraître floue.


La base neurale des émotions



Il y a eu des progrès majeurs dans l’élucidation de la base neurale des émotions et des états affectifs. 


Par suite des études intensives sur l’animal et l’humain, l’émotion la mieux comprise, c’est la peur (Damasio, 1994/2005 ; Le Doux, 1996 ; Panksepp, 1998 ; Feinstein et al, 2010). 

La peur en rapport à des circonstances extérieures est déclenchée par l’amygdale, deux ensembles de noyaux sous-corticaux situés dans la profondeur de chaque lobe temporal. 

L’amygdale reçoit des signaux liés à une certaine situation, par exemple, une menace représentée visuellement par une ombre menaçante ou une menace auditive représentée par un cri aigu. 

Lorsque ces signaux ont une configuration appropriée, un contexte approprié, et atteignent un seuil réaliste, c’est à dire quand ils sont émotionnellement compétents, ils activent les noyaux de l’hypothalamus et de la substance grise périaque ducale grise dans le secteur du tronc cérébral. 

La mise en œuvre synergique de l’ensemble ces de ces sites du cerveau permet d’exécuter les actions émotionnelles nécessaires–- la libération de cortisol dans le sang, le réglage de la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, le degré de contraction intestinale, et la peur – des comportements spécifiques tels que les changements dans l’expression faciale et la posture, et l’immobilité ou la fuite. 

L’ensemble de ces actions constitue l’état émotionnel de peur. Ainsi, sont inscrits dans l’état émotionnel des comportements spécifiques visant à protéger l’intégrité de l’individu, par exemple la fuite ou l’immobilisation sur place, et aussi une préparation de l’organisme destinées à lui permettre de mener à bien ces comportements de protection. 

Ainsi quand il s’agit de faire face à une situation par une réaction de fuite, l’état émotionnel veille à ce que les sources d’énergie soient disponibles dans le flux sanguin et ajuste les fonctions cardiaques et respiratoires dont le métabolisme a besoin pour anticiper ; l’état émotionnel prévoit même une analgésie pour compenser la douleur qui pourrait résulter de blessures potentielles. 

Si les situations imposent l’immobilité et de rester le plus discret possible, les actions préparatoires seront radicalement différentes, puisque aucun effort musculaire n’apparaît nécessaire, l’immobilité étant l’objectif visé.


Le choix de la fuite ou de l’immobilité se fait automatiquement, bien que l’homme puisse passer outre le choix naturel et décider pour l’une ou l’autre option. Ce mécanisme très fin engage différentes colonnes cellulaires de la substance grise périaqueducale. 


La peur provoquée par des événements internes, par exemple, par la douleur extrême associée à un infarctus du myocarde ou par le développement d’une acidose associé à l’inhalation de CO2, est probablement déclenchée par les chimio récepteurs situés la région subcorticale, à savoir dans le tronc cérébral. 

Le programme-émotion de dégoût est un autre bon exemple de protection de l’intégrité de l’organisme.


Le dégoût est déclenché à partir d’une petite région du cortex insulaire antérieur lorsque certains stimuli sont présents, par exemple, la vue de nourriture en décomposition ou par des déchets du corps, ainsi que par les goûts ou les odeurs de matière organique en décomposition. 


La vue de violations des limites du corps, comme le sang coulant d’une plaie, provoque aussi le dégoût. Les actions qui constituent le dégoût déclenchent une expression typique du visage avec, par exemple, l’expulsion rapide de la nourriture potentiellement toxique. En conséquence, le sujet ne pourra pas ingérer un aliment potentiellement toxique, d’autres sujets pourront être alertés du danger potentiel (Harrison et al, 2010).


Dans le cas de l’émotion sociale de mépris il y a un rejet de certains comportements ou idées plutôt que libération de substances toxiques ou de signes révélateurs. L’outrage peut être vu comme une métaphore biologique pour le dégoût. 


De manière significative, nous nous référons à des actions qui provoquent le dégoût moral comme « dégoûtant », et le répertoire des expressions faciales qui accompagnent ce jugement méprisant est similaire à celui du dégoût. Les avantages du mépris sont évidents : le rejet de comportements jugés dangereux pour les individus ou les groupes, et l’isolement social de ceux qui produisent de tels comportements.


La compassion est une autre émotion dont la région source a été identifiée. 


Le site de déclenchement est situé dans le secteur ventral et médian du cortex préfrontal.

Lorsque cette région est activée par la vue des autres face à une situation dramatique, par exemple, un accident entraînant des blessures corporelles, les expressions faciales et même les gestes destinés à aider les victimes sont rapidement déployées. 

Ces prestations bénéficient aux autres et, par extension, au groupe social, mais elles peuvent aussi entraîner des avantages personnels tels qu’une meilleure appréciation par les autres, de la gratitude, et donc une plus grande réputation (Immordino Yang et al, 2009).


La base neurale des sentiments



Historiquement, on pensait que l’émotion était déclenchée après qu’un objet causal eut déclenché un état de ressenti à la suite de quoi le corps susciterait une émotion. 


Les états affectifs induits par une situation produisent des manifestations corporelles dans le visage et dans les viscères. Vers la fin du [size=13]ixe siècle, William James proposait d’inverser cette séquence, comme indiqué dans son document de 1884 » : [/size]

« Notre manière naturelle de concevoir ces émotions, c’est que la perception mentale d’un fait excite l’affection mentale appelée émotion, et que ce dernier état de l’esprit donne naissance à l’expression corporelle. 

Ma thèse est au contraire que les changements corporels suivent directement la perception du facteur déclencheur et que notre sentiment des mêmes changements tels qu’ils se produisent, constituent l’émotion. » 

James faisait une proposition proche des vues actuelles. 

Chaque émotion est une collection d’actions corporelles si bien différenciées que la perception globale du programme d’action d’une émotion donnée présente un modèle distinct. 

Les principales critiques de cette position affirmaient que l’engagement du corps n’était pas suffisamment différencié pour générer des sentiments distincts. 

Il était suggéré que dans le cas où l’excitation corporelle n’était pas spécifique il ne pouvait y avoir de distinction entre la peur, la tristesse ou le bonheur. 

Les données actuelles suggèrent cependant que l’état du corps associé à chaque type d’émotion est distinct et capable de supporter des représentations distinctes de l’émotion, même si ces représentations sont probablement transformées par les stations sous-corticales chargées de transmettre les signaux du corps au cortex cérébral. 

Les objections à James n’auraient pas trouvé de public si la formulation utilisée avait été moins malheureuse. 

Quand James déclare que l’émotion est le ressenti du changement dans le corps, il confondait émotions et ressenti d’émotions ouvrant ainsi la porte aux arguments qui ont miné sa position. 

Une fois qu’il a été possible de concevoir les émotions et les ressentis de l’émotion comme des éléments distincts d’une séquence fonctionnelle, et une fois que les mécanismes sous-jacents au déclenchement et à l’exécution des émotions a gagné en clarté, la recherche d’une plate-forme physiologique pour des ressentis d’émotion s’est orienté vers la somato- détection des régions du cerveau concernées. 

Au niveau du cortex cérébral l’insula paraissait la source la plus probable car, en effet, un grand nombre d’études ont montré que de nombreux états affectifs émotionnels, aussi bien positifs que négatifs, simple ou complexes, pouvaient activer le cortex insulaire. 

Le fait que l’insula soit la principale cible corticale des signaux venus de l’intérieur du corps – les viscères et le milieu interne – est la raison probable de cette activité différentielle (Damasio et alii, 2000 ; Craig, 2002). 

Mais les bases neurales des états de ressenti ne doivent pas être trouvées uniquement au niveau du cortex cérébral. 

Nous savons maintenant que la destruction complète de l’insula dans les deux hémisphères cérébraux ne supprime pas les sentiments, ce qui indique que le processus du sentiment prend naissance probablement au niveau du tronc cérébral dans les noyaux qui rassemblent à tout moment des informations sur l’état en cours du corps en donnant des précisions sur cette information.


Il a été suggéré que le tronc cérébral fournissait le niveau le plus fondamental des sentiments – sentiments primordiaux – dont la modification donnerait lieu à des sentiments émotionnels (Damasio, 2010). 


En bref, les ressentis d’émotions sont les perceptions du programme d’action qui constitue une émotion telle qu’elle se déroule en collaboration avec la représentation saillante de l’objet causal et avec des pensées liées à la situation. 

Les organismes dont les cerveaux simples n’ont pas besoin de percevoir le déroulement d’un programme d’émotion du comportement émotionnel pour être efficace. 

Pour les organismes avec des cerveaux complexes, toutefois, et avec la conscience et la mémoire élaborée, les aspects du processus de ressenti sont enregistrées et peuvent être utilisés pour la planification future et pour optimiser la prise de décision. 

En d’autres termes, les sentiments jouent un rôle pratique dans le comportement adaptatif et ils élargissent les avantages des émotions dans le royaume du comportement conscient. 

Les ressentis ne sont pas un reflet inutile du processus de l’émotion. 

Bien que les dispositifs de traitement des émotions et des ressentis par le cerveau soient mis en place très tôt dans le développement par le génome, l’expérience individuelle et l’apprentissage introduisent des variations dans la performance des émotions. 

En conséquence, une adaptation subtile différencie les modèles expressifs d’un individu singulier, en dépit de leur stéréotypie de base. 

Nous rions et pleurons avec des expressions partiellement distinctives.

Le fait que la pertinence émotionnelle des objets et des situations varie d’un individu à l’autre mine davantage la possibilité d’un déterminisme génétique. 

La peur apparaît pour nous tous en réponse à un certain nombre de situations comparables, mais certains d’entre nous apprennent à craindre certains objets ou situations d’autres non. L’expérience individuelle modifie la stéréotypie qui résulterait de l’instruction génomique. 

Enfin, des personnes différentes présenteront différents degrés de régulation émotionnelle, mais encore une autre source de personnalisation de l’émotion et du cycle de ressenti (Davidson et al, 2010). 

Au cours de l’évolution biologique, les émotions ont permis à des organismes de faire face aux menaces provenant du corps ou de l’environnement et de tirer parti des possibilités liées à la nutrition ou à la reproduction. 

Les programmes d’action émotionnels augmentent les capacités de survie en fournissant une réponse pertinente standard dans des circonstances particulières en l’absence de réflexion et de délibération. 

Pour les espèces ayant des habiletés cognitives limitées il s’agit d’un avantage spectaculaire. Pour les humains les avantages varient selon les circonstances. 

Une réponse rapide et complète peut être bénéfique, même si à de nombreuses reprises la suppression de l’émotion et son remplacement par une réponse délibéré constitue la meilleure réponse. 

Mais les réponses délibérées ne dépendent pas seulement d’une accumulation de connaissances factuelles et sur l’exercice de la logique, mais aussi sur l’expérience passée des ressentis de l’émotion en relation à des objets et des situations antérieures.


Références



  • Harrison NA, Gray MA, Gianaros PJ, Critchley HD. The Embodiment of Emotional Feelings in the Brain. The Journal of Neuroscience. 30(38):12878-12884, 2010.
  • Damasio, Antonio, Descartes Error : Emotion, Reason and the Human Brain. New York : G.P. Putnam’s Sons 1994, Penguin Books, 2005 
    L’Erreur de Descartes : émotion, la raison et le cerveau humain, éd. Odile Jacob.
  • Nussbaum, Martha. Upheavals of Thought : The Intelligence of Emotions. Cambridge : Cambridge University Press, 2003.
  • Craig, A.D. How do you feel ? Interoception : the sense of the physiological condition of the body. Nature Reviews Neuroscience. 2002 August ; 3(Cool : 655-66
  • Damasio AR, Grabowski TJ, Bechara A, Damasio H, Ponto LLB, Parvizi J, Hichwa RD. Subcortical and cortical brain activity during the feeling of self-generated emotions. Nature Neuroscience, 3:1049-1056, 2000.
  • Davidson RJ, Putam KM, Larson CL. Dysfunction in the Neural Circuitry of Emotion Regulation—A Possible Prelude to Violence. Science. 2010 July Vol. 289 no. 5479:591-594
  • Panksepp, Jaak, Affective Neuroscience : The Foundations of Human and Animal Emotions (Series in Affective Science). Oxford University Press, New York, 1998.
  • LeDoux, Joseph, The Emotional Brain, Simon and Schuster, 1996. 
    Le cerveau des émotions, Odile Jacob
  • De Sousa, Ronald. The Rationality of Emotion. Cambridge : The MIT Press, 1990.
  • James, William, What is an Emotion ? Mind, 9, 188-205, 1884. Qu’est-ce qu’une émotion ?, Esprit, 9, 188-205, 1884.
  • Darwin, Charles, The Expression of Emotions in Man and Animals, 1873.
  • Feinstein J, Adolphs R, Damasio A, Tranel D, The Human Amygdala and the Induction and Experience of Fear.Current Biology, 21, 1-5, 2011
  • Damasio A, Self Comes to Mind : Constructing the Conscious Brain, Pantheon, 2010
  • Immordino-Yang MH, McColl A, Damasio H, Damasio A, Neural correlates of admiration and compassion.Proceedings of National Academy of Sciences, 106, 19, 8021-8026, 2009.
  • Damasio A, Neuroscience and ethics : intersections. American Journal of Bioethics, 7 : 1, 3 – 7, 2007
  • Damasio A, Looking for Spinoza : Joy, Sorrow and the Feeling Brain, Harcourt, 2003
    Spinoza avait raison : Joie et tristesse, le cerveau et Sentiment, Odile Jacob





Article original : http://www.scholarpedia.org/article/wiki/index.php?title=Emotion&oldid=85881
Sponsored by : [size=12]Anil Seth, University of Sussex, UK[/size]
Address correspondence to Antonio Damasio, Brain and Creativity Institute, University of Southern California, 3641 Watt Way, HNB 126, Los Angeles, CA 90089-2520, USA. Email : damasio@usc.edu.
 
 
Dernière conférence de A. Damasio :
Persistance des sentiments et de la sensibilité après lésion bilatérale de l’Insula

  1. Antonio DamasioHanna Damasio et Daniel Tranel2


Source  : Cerebral Cortexhttp://cercor.oxfordjournals.org/content/early/2012/04/03/cercor.bhs077.short
Résumé de la conférence donnée à l’École d’été de la conscience dont le thème était l’évolution et la fonction de la conscience. Montréal, 29 juin, 11 juillet 2012. ‘info sur leBlog du cerveau,
http://blog-lecerveau.mcgill.ca/blog/2012/06/11/une-ecole-d%E2%80%99ete-sur-la-conscience/)
Programme complet.
http://www.hommes-et-faits.com/Dial/spip.php?article48

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 0:18

Instinct


[ltr]news lifes :) - Page 13 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir Instinct (homonymie).
[/ltr]
news lifes :) - Page 13 330px-Lenny_with_Da_Bird

Le chat domestique, même élevé à l'intérieur, conserve l'instinct de chasser les oiseaux.
[size][ltr]
L’instinct est la totalité ou partie héréditaire et innée des comportements, tendances comportementales et mécanismes physiologiques sous-jacents des animaux. Présent sous différentes formes chez toutes les espèces animales, son étude intéresse nombre de sciences : biologie animale (éthologie etphylogénie), psychologie, psychiatrie, anthropologie et philosophie. Chez l'humain, il constitue la nature qui s'oppose traditionnellement au concept de culture.

-----------------------------------------------------------

[/ltr][/size]

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 0:36

Des données et des objets




Facilitée par les smartphones et les capteurs, l’automesure (ou quantified self) devient un phénomène. Décryptage.


Cette coque iPhone est un réseau social


news lifes :) - Page 13 Feelking-skin-645x4001-645x400
La coque est la pierre angulaire du réseau social restreint imaginé par Twelve Monkeys. - TWELVE MONKEYS



    • Créé le 16.janvier.2015 à 14:16



  • MOTS-CLÉS 

    • applications , 
    • Objets connectés





HIGH-TECH - Si Facebook était un objet, il aurait sans doute la forme de la Feeling Skin. Cette création française est une coque batterie pour smartphone en même temps qu'un objet connecté... social.


Facebook? Très peu pour eux. Les trois fondateurs de Twelve Monkeys Company  trouvent le réseau social de Mark Zuckerberg «sans sincérité», «artificiel». «Il nous a servi pour se tenir au courant pendant l’avancée du projet, mais on ne partage pas dessus. A nos yeux, c’est surtout un moyen marketing de promotion personnelle», explique Rémy Koné. Avec Feeling Skin, sa coque smartphone proposée en ce moment au financement participatif sur Kickstarter, l’entrepreneur aspire à autre chose. A plus d’interactivité, voire d’intimité. Avec une coque de téléphone?
Rémy, Davy et Adrien utilisent peu ce terme. Et préfèrent celui d’un objet social et intelligent. Dans cet esprit, en plus des caractéristiques attendues d’une coque batterie (1450mAh), la startup a doté son appareil de fonctions communicatives. En effleurant du doigt la bosse située sur le dos de la housse, l’utilisateur va envoyer une notification aux amis ayant l’application Feeling Skin (iOS et Android) installée sur leur smartphone. Ceux-ci sont alors invités à partager leur état d’esprit du moment, leur « mood », via une vidéo de quelques secondes. Une fois le clip échangé, la coque s’illumine. En bleu, si le moral est au beau fixe, rouge dans le cas contraire.

>>>Découvrez nos autres articles sur les objets connectés et accessoires smartphones comme le patch mobile Fazup



«On ne s'en passe plus»


«On propose de vous immerger dans la vie de vos amis. On a voulu lancer une coque vivante, douée d’empathie, avec la capacité de communiquer nos émotions avec ceux qui comptent vraiment », précise Rémy Koné, soulignant l'aspect exclusif, ou au moins restreint, des échanges. Les gens de Twelve Monkeys Company ignoreraient-ils l’existence des fonctions appel, SMS ou MMS? Pas du tout. A les croire, s’ils ont développé la Feeling skin c’est que les moyens de communication conventionnels n’ont pas résisté à la distance.
Ce n'est pas un hasard si l’idée de la coque sociale a germé alors que les relations entre les trois amis étaient au plus bas: «On vient tous de la Vallée de la Chevreuse. On donnait l’image d’une bande de potes qui traverserait tous les âges. Evidemment, les destinées de chacun nous ont éloignés jusqu’à nous perdre de vue. Quand tu t’en rends compte, ça fout une claque.» La distance s’est réduite, sans toutefois disparaître. Seulement, aux longs silences et textos maladroits, les amis ont substitué une coque lumineuse et des instantanés vidéo. Rémy Koné l’admet : «Ça peut paraître anodin de partager ses « mood up » et « mood down », mais on le teste entre nous et on ne s’en passe plus.»

«On veut devenir une communauté underground»


Compatible iPhone 5/5S et prochainement iPhone 6, la coque connecte les individus entre eux là où les objets connectés traditionnels se concentrent sur une seule personne, l’utilisateur. Rémy Koné ne nie pas que son idée du lien social, de même que le profil de béluga de l’objet, partent avec un handicap par rapport aux géants Facebook ou Twitter. Dans un sens, tant mieux : «On veut répandre un virus et devenir une communauté underground. La coque est une sorte d’objet totem, elle doit se distinguer. Elle n’est pas passe-partout.» Pour l’heure, pas besoin de passer partout, uniquement sur Kickstarter. Avant de briller, la Feeling Skin doit réunir 40 000$ d'ici au 1er juin 2014.

Romain Gouloumès



Bon ben holiste avec ma coque Smile on va se débrouiller avec ça sur le "feeling". C'est pas smart.

Ce qu'il y a dans l'impression, 
Ce qu'il y a dans la sensation,
Et un point d'impact inversé de rencontre.

C'est space. Il me manque un bout. Ca m'énerve.  Very Happy

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 0:54

Psychanalyse et alchimie


Un précurseur : Herbert Silberer, un disciple de Freud127.

La mise en évidence d'un symbole alchimique, similaire dans des civilisations éloignées dans le temps et dans l'espace, a conduit Carl Gustav Jung128, très tôt, à valoriser l'alchimie, comme processus psychologique. Il a particulièrement insisté sur l'intérêt psychologique ou spirituel ou même initiatique de l'alchimie. Elle aurait pour fonction "l'individuation", c'est-à-dire le perfectionnement de l'individu dans sa dimension profonde, mais à travers l'inconscient.

Gaston Bachelard tient l'alchimie pour une rêverie de célibataire, poétique, mais sans valeur scientifique, à base de désirs masculins inavoués (La psychanalyse du feu, 1937)129.



Entre Gustav et Gaston, y'a un sacré gouffre  Very Happy Y'a pas un résumé dans le "Jounal de Mickey"  genre 10 lignes avec des images ?


 
Ouais ouais "Force est de constacter", ouais, ouais  Pompe Au dodo !

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 11:53

Ca fait un sacré chemin.
Ca a fait d'énormes changements.
Ne plus entrer dedans.
Ne plus creuser.
Comprendre et voir en recul les interactions dans lesquelles on peut se faire emberlificoter.
Les esprits malades.
Les esprits non structurés.
Il existe une différence bien nette entre une personne qui entrevoit spontanément l'issue de quelque chose, et de quelqu'un qui va y entrer persuadé d'arriver à ses fins.
Les précieuses ridicules.
Qui sait mon fameux "Glu Glu" était un révélateur.
L'histoire des étapes.
Il est des personnes tellement gonflantes et déstructurées qu'elles avaient même presque réussi à vider mon générateur de secours.
Comme me dire "tu te jettes dans l'inconnu" quand je sais exactement où je vais et où cela me mène.
Et cette comparaison de dire que des personnes imbues d'elles mêmes se jettent dans un bassin persuadés, auto persuadés sur la base de rien, qu'elles atteindront l'autre coté, pour finir par se noyer au milieu, et du coup venir te gonfler.
La pugnacité a t on a ton dit.
Qu'il est des personnes totalement frustrées. Le terme de "vipère" semblent dans certains cas très bien appropriés, j'ai vu des personnes "sifflaient" en mode cocotte minute comme des serpents. "zeeeeettttt".
Avoir été dans le recul et avoir souvent ponctué après pétage de câbles et dans ce cas du système nerveux de l'autre qui fait je ne sais pas quoi : ça y est il est fait le caca nerveux ? on peut discuter normalement ?
"Mais tu ne t'énerves jamais ?" Ben non pour quoi faire ? Tu fais si bien ça pour deux ! Smile
Et puis la marche. Ah la marche, le pied et c'est le cas de le dire. Tu fais 20 minutes, déjà ça te détend de partout, 40 et tu as déjà l'impression d'avoir des idées de merde qui essaient de te suivre derrière ton esprit, et au bout d'une heure, t'es en vacances mentales.
Il faut bien sûr se mettre en mode "cheval" avé les oeillières.
Je trouve bien important de dissocier les connaissances par exemple en psycho et le fait d'être psy et d'avoir pratiqué. Sinon c'est le sac de noeuds assuré.
Le cadre pour ça est bien foutu, on voit bien qu'on est différent quand on reçoit pour boire un café et qu'on sort quelques théories psychologiques et la démarche dans un cabinet de psy. On va voir un psy, pas boire un café.
Le problème semblerait se situer avec des personnes qui ont des problèmatiques voire qui n'en ont pas conscience, dans ce cas ça peut se mélanger.
Un coté empathique mal compris, cerné qui rencontre une personne à problèmatiques.
Parfois j'ai vu des personnes me dire : je n'arrive pas à te cerner, pendant que j'avais déjà cerné l'ensemble et de plus comme ne pouvant pas se cerner elle même....
Veiller ou pas à ne pas appuyer là où ça fait mal, et si ça fait mal partout sans connaissance de causes, alors là c'est le feu d'artifice nerveux mal organisé, ça pête de partout.
Identifier sa besace et sa boîte à outils et veiller parfois à ne pas l'utiliser. Se mettre en mode "pages jaunes".

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 12:12

Résumé de l'article 

C'est dans nos relations les plus importantes, avec les personnes souvent les plus précieuses pour nous que nous développons une manière d'être qui produit des noeuds. Ces noeuds durcissent parfois au point de devenir incontournables. Le fait de ne pas les dénouer nous amène à des échecs ou à un forme d'adaptation où notre vitalité est laissée pour compte.Comment se forment ces noeuds ? Pourquoi existent-ils ? Quel est le rôle qu'ils peuvent jouer dans notre vie et notre développement psychique ?
 


Table des matières
A. Introduction: les deux racines des noeuds 
B. Le besoin de se développer



    1. Devenir soi-même: la conquête d'une vie
    2. Nos premiers pas: avec nos parents


C. Les expériences incomplètes

D. Comment se forment les noeuds?

E. Conclusion
 
A. Introduction: les deux racines des noeuds 


Pour bien comprendre ce texte il est préférable d'avoir lu "Les noeuds dans nos relations" . Dans ce texte, j'ai présenté ce que j'appelle "les noeuds" que nous rencontrons constamment dans nos relations les plus importantes. Ces noeuds se manifestent sous la forme d'insatisfactions chroniques devant lesquelles on a une impression d'impuissance. Nous butons régulièrement sur ces difficultés. C'est pourquoi je leur ai donné le nom de "noeuds". 

Ces noeuds qui nous étouffent et nous empêchent d'avancer autant qu'on le voudrait, prennent racine dans deux genres d'expériences. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ils proviennent de nos tentatives de relever des défis de croissance personnelle. Ils proviennent aussi des expériences émotives du passé que nous avons négligé de vivre complètement. 

L'objectif de cet article est de vous faire comprendre pourquoi il en est ainsi. Il s'agit de phénomènes naturels simples, au fond, mais il faut les comprendre pour arriver à démêler ce que l'on vit. Je fournirai donc quelques pistes qui permettront aux intéressés, de faire une auto-évaluation de leurs comportements qui engendrent des noeuds dans leurs relations. Commençons par quelques notions préalables qui contribueront à augmenter notre perspicacité. 



B. Le besoin de se développer 


1- Devenir soi-même: la conquête d'une vie 

Durant toute notre vie, nous cherchons à nous développer. À travers son échelle de besoins, le psychologue Abraham Maslow a bien décrit cette réalité psychologique. Cette démarche consiste essentiellement à devenir soi-même. Cela veut dire, devenir de plus en plus capable de respecter ses besoins et ses valeurs et cela, devant qui que ce soit. Une fois cette liberté atteinte, nous nous consacrons à la raffiner. 

Le besoin de se réaliser s'incarne à travers différentes préoccupations. L'exemple de Jérôme illustre bien la présence d'une préoccupation constante qui se manifeste partout dans sa vie. Les préoccupations se modifient à mesure qu'on avance. En d'autres termes, une fois la question réglée, une autre préoccupation émerge qui nous permettra de faire un autre pas. 

Si nos préoccupations demeurent inchangées, sur une longue période de temps, ce n'est pas parce qu'on est borné ou encore anormal, comme plusieurs le pensent, c'est plutôt que nous ne sommes pas encore parvenus à relever le défi de cette conquête. C'est essentiellement parce que nous nous y prenons mal pour y parvenir. 

Ces préoccupations de développement surgissent de l'intérieur. Elle n'ont rien à voir avec les exigences de changement qu'on s'impose ou que notre entourage cherche à nous imposer. Elles prennent la forme de diverses questions. Voici quelques exemples fréquents. 


    "J'ai peur d'approcher les femmes qui m'intéressent. C'est désespérant pour moi car j'ai l'impression que je ne pourrai jamais partager ma vie avec quelqu'un qui répond à mes aspirations." "Je n'ai pas confiance dans les hommes. J'aime mieux vivre ma vie avec des femmes. Les hommes ne me manquent pas, mais j'aimerais tout de même être plus confortable avec eux." "Je pense que je ne suis intéressante pour personne. Je m'isole et m'organise mais je souffre énormément de solitude." "Ma relation de couple n'est pas satisfaisante. J'ai peur de tout faire éclater si j'en parle. Alors j'endure, mais je ne sais pas combien de temps je pourrai le faire." "La critique me tue. J'aime mieux éviter de m'exposer que risquer d'être jugé. J'en souffre, car je n'ai jamais de reconnaissance."


Certains de ces problèmes illustrent la difficulté d'être soi-même et de tenir compte de ses désirs et aspirations. Les autres démontrent la difficulté de respecter ce qui nous importe, devant ou avec d'autres. Ces deux difficultés représentent l'essentiel du défi du développement de soi. Ce développement est l'affaire d'une vie, mais c'est tous les jours que nous y sommes confrontés. C'est à travers la plupart de nos occupations que nous parcourons ce chemin et principalement au contact des personnes qui sont significatives à nos yeux. Nous commençons cette construction de notre personne dès notre apparition au monde. Nous la continuerons notre vie durant. 


2- Nos premiers pas: avec nos parents 

C'est avec nos parents, ou ceux qui les ont remplacés, que nous faisons nos balbutiements dans ce sens et que nous acquérons nos premiers outils de développement personnel. Nous progressons en nous adaptant aux conditions fournies par notre milieu ainsi qu'au style particulier des personnes qui sont importantes pour nous à ce moment-là. Ainsi, la capacité d'être soi-même et de se respecter au contact des autres, est tributaire de plusieurs facteurs. Il serait inutile de tenter de les énumérer tous. Il suffit de comprendre que lorsque nous arrivons à l'âge adulte nous avons un certain chemin de fait dans la direction de devenir nous-mêmes mais il nous reste encore beaucoup à faire. Voici deux exemples typiques. 


    "J'ai l'impression de ne pas exister pour mes parents et que mes tentatives pour obtenir leur attention s'avèrent vaines. Je prends donc l'habitude de m'effacer et je conserve le message que je ne vaux pas la peine. Je m'abstiens le plus souvent de déranger en étant convaincue qu'il n'y a pas de place pour moi. À la longue, je développe, par rapport à moi, la même attitude que celle de mon entourage: j'accorde peu d'importance à ce que je veux et à ce que je désire. Je ne trouve pas que je vaux la peine d'essayer d'obtenir ce qui m'importe. De fait, je n'essaie même plus de l'obtenir. Ainsi je ne développe pas la capacité de me mobiliser pour obtenir ce que je veux dans la vie. De plus, comme il serait souffrant de désirer en vain, à répétition, je fais en sorte de n'avoir pas trop de désirs. Pour diminuer mes désirs, j'essaie de ne pas trop ressentir. Cela m'arrange d'autant plus que ce que je ressens se résume souvent à de la tristesse. Je me coupe de moi-même." "Je suis le centre d'attention de mes parents, recevant continuellement le message que je suis extraordinaire du seul fait que j'existe. C'est avec une toute autre attitude que j'aborde le monde. Il m'est facile de me considérer important, mais je souffre lorsqu'on ne m'accorde pas d'emblée un statut spécial. Gagner l'estime est quelque chose que je ne connais pas. Cela m'est dû. Faire ma place est aussi une chose qui m'est inconnue. Non seulement on doit me l'accorder, mais on doit m'accorder la première. Je suis incapable de souffrir la plus légère critique, habitué que je suis à ce que tout ce que je fasse soit considéré extraordinaire. Mes rapports avec les autres sont difficiles à plusieurs égards."


Nous arrivons à l'âge adulte en ayant atteint un certain niveau de développement. Nous avons également une certaine conception de ce que c'est qu'être une personne adulte et cette conception nous sert de guide. Nous possédons aussi un bagage d'outils: capacité de contact avec soi, de ressentir nos émotions, de les exprimer. Comme nous avons appris "par oreille", à l'occasion de relations avec des personnes qui avaient leurs propres difficultés de développement, il est normal que notre équipement soit incomplet. À cause de cela, il n'est pas étonnant que nos tentatives de développement soient souvent erratiques. Il n'est pas surprenant non plus que l'on doive vivre le même scénario à répétition avant d'arriver à comprendre ce qui se passe et à trouver des solutions satisfaisantes. 

Par ailleurs, au cours de nos tentatives de développement nous accumulons inévitablement des expériences incomplètes. Leur présence jouera aussi un rôle dans la formation des noeuds relationnels. Voyons d'abord ce qu'on entend par "expériences non finies". 



C. Les expériences incomplètes 


1- Ressenti ou expression 

Il s'agit essentiellement d'un vécu affectif qui n'a pas été "digéré" ou assimilé, qui demeure comme "en suspens" dans notre mémoire psychique. Ce vécu est incomplet en ce sens que les émotions n'ont pas été ressenties ou exprimées complètement. Bien entendu lorsque les émotions ne sont pas entièrement ressenties il est impossible de les exprimer ou encore de poser une action qui en tienne compte totalement. Le fait de faire avorter ainsi ces expériences est une sorte d'accroc à notre équilibre émotionnel. C'est pour cela que l'organisme ne peut le tolérer. Cette notion est loin d'être évidente. Elle mérite des explications. Mais commençons par une analogie, celle de la digestion. 

La digestion est un processus en plusieurs étapes. Les étapes sont constantes et le but est toujours le même: l'assimilation de l'aliment. Cette assimilation a pour but de nourrir l'organisme, pour son maintien ou pour sa croissance. 

Les expériences affectives ont une fonction identique. Elles nous nourrissent psychiquement et contribuent à nous construire. Comme la digestion, l'assimilation psychique se fait à l'intérieur d'un processus dont chacune des étapes est indispensable. Une première étape cruciale dans ce processus est celle qui consiste à ressentir les émotions. Si cette étape est vécue complètement, elle entraîne automatiquement d'autres étapes. C'est le fait de passer à travers toutes ces étapes qui nous permet de bien tenir compte de la manière dont nous avons été atteints. C'est ensuite, par nos gestes et nos paroles, que nous arriverons à nous respecter. Voici d'abord un exemple d'expression contenue. 


    "Il m'est arrivé souvent d'être ridiculisé lorsque j'étais jeune. J'étais gros, j'en avais honte et je fondais littéralement lorsque ceux qui se disaient mes copains se moquaient de moi. J'avais beaucoup de peine. J'étais humilié et parfois, quand ça durait trop longtemps, je devenais enragé. Je ne leur montrais aucun de mes sentiments. Je baissais la tête et j'attendais que cela finisse. Aujourd'hui, quand j'y pense, je leur en veux encore. Dès que je perçois de la moquerie dans les propos de quelqu'un, la moutarde me monte au nez. Mais encore, je n'ose rien dire."


Voici maintenant un exemple de ressenti incomplet. 


    "J'ai perdu ma mère au début de l'adolescence et elle me manque depuis ce temps-là. J'avais si peur de cette peine qui m'apparaissait sans fond, que je m'en distrayais autant que je pouvais. Je pense que j'ai enterré ma sensibilité dans les livres et dans mes études. Aujourd'hui, je pense encore souvent à elle. Je ne veux pas avoir d'enfant de peur de les perdre ou de moi-même les abandonner comme ma mère a fait. En fait, tout attachement et toute séparation me font très peur."


Il n'y a pas que les expériences incomplètes du passé qui s'inscrivent en nous. Il nous arrive encore de le faire dans le présent. Certaines situations sont tellement intenses qu'il est difficile de se laisser les vivre entièrement du premier coup. La terreur dans le cas d'une agression, par exemple, est difficile à tolérer. Il faut parfois s'en couper pour être capable de faire ce qu'il faut dans la situation: se défendre, se sauver, etc... Dans certains contextes retenir nos réactions est une question de sécurité. Ce peut-être le cas si quelqu'un nous menace avec une arme. 

Toute émotion repoussée resurgira éventuellement. Pourquoi en est-il ainsi? 



2- La recherche d'harmonie 

Tout être vivant recherche l'harmonie. C'est parce que le vécu en suspens constitue un accroc à son équilibre que l'organisme ne peut le tolérer. Il le garde donc en mémoire et le fait resurgir à la première occasion similaire. 

Comment reconnaître une émotion qui surgit du passé? Typiquement, l'émotion ou la réaction signalant une expérience non finie est plus intense que la situation actuelle ne l'exigerait. Quand on se dit qu'on réagit trop fort, quand on trouve notre réaction étrange, quand notre interlocuteur est très surpris, il y a des chances qu'une partie de notre réaction s'adresse à une situation antérieure. 


    "J'ai une peine démesurée à l'occasion de la mort de ma belle-mère. Je pleure, à travers le deuil présent, la perte de ma mère que je n'ai pas pleurée complètement." "Je revis, devant l'attitude hautaine de la fille de mon conjoint, les mêmes émotions que devant les sarcasmes répétés de ma soeur aînée durant toute ma jeunesse. J'ai la même réaction spontanée de cacher ma rage derrière une grande froideur et de couper le contact avec elle." "Chaque critique me ravage comme le faisaient celles de mon père. Je me rappelle encore avec une certaine douleur que même lorsque je tentais de me dépasser je n'échappais pas à la dureté de son perfectionnisme. Comme dans le passé, je ne laisse rien paraître de ma réaction."


Dans ces exemples, les personnes sont aux prises avec des expériences de leur passé qu'elles n'ont pas assimilées. Elles se sont empêchées de ressentir complètement combien elles étaient atteintes ou elles ne se sont exprimées que partiellement. L'apparition de la réaction liée au passé est une précieuse occasion d'intégrer enfin cette expérience. À chaque fois, cela permet d'augmenter notre équilibre. 

Nous avons maintenant une idée plus précise de ce qu'on appelle expériences incomplètes. Voyons comment elles contribuent à former des noeuds dans nos relations actuelles. 


D. Comment se forment les noeuds? 


Souvent nous souffrons de nos sentiments pour les autres. Nous voudrions vivre autre chose ou être autrement. Souvent nous ne sommes pas libres d'être nous- mêmes. Souvent nous avons des réactions qui nous semblent trop fortes ou infantiles. C'est à tâtons que nous passons à travers ces expériences émotives en cherchant à "être normal". C'est justement en se forçant à "vivre ce qui n'est pas" et à "réagir autrement qu'on réagit" qu'on tisse nos noeuds ou les renforce. 


1- Les noeuds: des expériences incomplètes 

Les expériences incomplètes doivent être complétées. Il faut profiter de toutes les situations où elles surgissent pour le faire. Mais ce n'est pas ce que l'on fait généralement. Comme on ne comprend pas la pertinence de leur apparition, on cherche à s'en débarrasser. Ce faisant, on répète sensiblement le même scénario que les fois précédentes. 


    a) Repousser de nouveau son sentiment



    "J'ai vécu beaucoup de séparations, tout au long de mon enfance. J'ai du quitter ma grand-mère qui était comme une deuxième mère pour moi. À plusieurs reprises, j'ai été séparée de mes amis parce que le travail de mon père l'appelait à des mutations. Ma meilleure amie d'enfance est morte de la leucémie alors qu'elle avait six ans. Ce ne sont là que quelques exemples des multiples déchirements que j'ai vécus. Je me souviens d'avoir pleuré, d'en avoir souffert. Depuis des années, toutefois, je pleure en visionnant un film où des gens qui s'aiment doivent se séparer, où des animaux qui sont liés doivent être éloignés les uns des autres."


Suis-je détraquée, anormale? Non, tout ça est parfaitement normal. Mes pleurs sont un réflexe pour ajuster ma vie émotive. Je pleure maintenant ce que je n'ai pas pleuré complètement autrefois. Il en sera ainsi tant que je n'aurai pas versé toutes les larmes que j'ai retenues dans mes multiples séparations. 

Par ignorance, par gêne, on cherche à faire cesser ces émotions inattendues. Au mieux, on cherche à contrôler leur débit pour les vivre "au compte-gouttes" plutôt que d'ouvrir le "barrage". Le résultat c'est qu'il nous faut beaucoup plus de temps pour en venir à bout. 




    b) Inhiber de nouveau son expression

Pour d'autres expériences incomplètes, c'est l'expression qui a été inhibée. On pourrait dire que nous sommes "restés pris avec" car aucun geste ou aucune parole ne nous a permis d'aller au bout. 


    "J'ai subi les nombreux sarcasmes et mauvais traitements de la part de ma soeur aînée sans faire autre chose que de me replier sur moi-même avec ma peine et ma rage. Lorsqu'elle ou d'autres me font des choses semblables aujourd'hui, j'ai tellement de peine et de rage que je n'ose pas réagir. Tout au plus je laisse paraître que je ne suis pas contente."

Pour compléter le vécu du passé et pour ne pas continuer d'accumuler les expériences incomplètes, je devrais réagir aux situations actuelles en respectant intégralement l'intensité de mes sentiments. Cette ouverture me permettrait d'identifier "à qui d'autres" s'adresse cette réaction qui m'étonne. Mais ce que nous faisons le plus souvent c'est de réagir en étant conscients de l'exagération de notre réaction, mais sans savoir quoi faire d'autre. Certains le font même beaucoup: ils "ventilent" régulièrement leurs réactions sur leur entourage. Réagir sans plus de conscience ne leur permet toutefois pas de dénouer les expériences passées. 


2- Les noeuds: des tentatives de développement 

Nous sommes continuellement occupés à conquérir la capacité d'être nous-mêmes et de nous respecter dans nos relations avec les autres. Cette démarche de développement, toutefois, ne se fait pas en ligne droite ni sans heurt. Elle se fait, au contraire, à travers beaucoup d'obstacles. Les échecs de notre enfance proviennent à la fois de nos capacités déficientes à composer avec notre vie émotive et des réponses de ceux qui nous entouraient. Ces deux types d'obstacles nous ont conduits à des noeuds relationnels. Si nous continuons de relever nos défis de croissance de la même manière que nous le faisions avec eux, nous rencontrerons les mêmes noeuds. Mais la force de développement des êtres vivants est vive. Les moyens que nous prenons pour réussir ce que nous n'avons pas réussi dans le passé sont parfois étonnants. 


    a) Répéter la situation



      (1) Rechercher des situations similaires


Sans en être vraiment conscients, nous cherchons à nous trouver dans des situations qui vont nous permettre de réussir ce que nous n'avons pas réussi antérieurement. 

Jérôme qui a tant besoin d'exister pour quelqu'un afin de confirmer sa valeur, choisit, comme épouse, une femme qui ne semble pas très douée pour lui donner ce qu'il cherche. Elle est très indépendante et valorise l'indépendance. Elle est peu expressive et peu sensible aux besoins de Jérôme. En ce sens, elle ressemble beaucoup à la mère de ce dernier: une femme affairée qui s'impatientait devant le moindre besoin d'attention de son fils. 



      (2) Sauter sur l'occasion


Les besoins de croissance sont si impérieux que l'on dirait qu'on est doté d'un sonar qui détecte ce qui est susceptible de nous toucher dans des situations qui apparemment ne le devraient pas. C'est ainsi qu'on s'attache à des détails, à des choses secondaires. À cause de cela, les personnes impliquées sont souvent très surprises de notre réaction. 



    (3) Transformer les relations

À la longue, par notre façon de réagir on réussit à changer le climat de la relation. Ce faisant, on provoque l'autre à réagir comme on a besoin qu'il réagisse pour nous retrouver dans la situation initiale qu'on a besoin de résoudre. 


    "La femme que j'ai épousée était douce et aimante. Après quelques années elle est devenue acariâtre. Que s'est-il passé? Il me semble que je me retrouve à vivre avec ma marâtre de belle-mère. En fait, bien que son affection m'ait attiré, j'étais incapable de la recevoir. J'ai été avec elle aussi fermé qu'avec la femme de mon père qui me détestait. Mon épouse a beaucoup tenté de me faire parler, m'ouvrir. À la longue elle s'est découragée de réussir. Petit à petit elle a pris ma fermeture comme un manque d'amour à son égard. Elle est frustrée. Elle m'attaque de plus en plus vigoureusement. Je me renferme de plus en plus. J'ai l'impression de revivre le passé. J'ai l'impression que notre couple est détruit." "J'étais certaine que cet homme ne serait jamais violent avec moi. C'est pour cela que je l'ai choisi. Il n'avait jamais levé le petit doigt sur personne. Pourtant, à certains moments avec moi, il devient hors de lui et me frappe. Je m'aperçois que j'ai avec lui la même attitude passive et hostile que j'ai eue dans mes relations antérieures avec les hommes qui m'ont battue. Il dit qu'il ne peut me rejoindre quand j'ai cette attitude et qu'il n'y arrive qu'en étant violent."

Pour un oeil aiguisé, il est évident qu'à travers ces péripéties nous recherchons à créer des situations qui sont susceptibles de nous permettre d'évoluer. Nous cherchons à nous placer dans la situation qui nous permettra de relever le défi de croissance que nous n'avons pas réussi à relever encore. Dans chacune de ces situations nous évoluons au moins un peu. Nos progrès reposent sur la manière dont nous utilisons ces situations. 


    b) Répéter les mêmes comportements

Nous faisons des efforts pour nous trouver dans une situation suffisamment semblable à celle qui nous permettrait de relever des défis de développement. Malheureusement ces efforts sont en quelque sorte annulés par le fait que même si nous réussissons à recréer cette situation, nous nous conduisons d'une manière identique à ce que nous avons toujours fait. 



    (1) Jérôme

Jérôme se préoccupe de sa place dans plusieurs de ses relations. Il se contente de constater son manque et de profiter des situations où son besoin était comblé. Jérôme s'accommode de ces situations, comme il l'a toujours fait, même petit. Il s'organise, par ailleurs, pour avoir une vie intéressante. Son leitmotiv: ne pas compter sur les autres et sur leur affection. 



    (2) Jasmine

Comme elle l'a fait jadis avec sa mère et continue de le faire, Jasmine passe sa vie à faire des pieds et des mains pour éviter les critiques, la désapprobation et le rejet. Pour elle, l'approbation des autres est le signe qu'elle est "correcte". Elle désire tant cette approbation qu'elle réagit souvent à ce sujet avec des personnes qui ont peu d'importance dans sa vie. La postière qui hausse le ton en lui laissant entendre qu'elle devrait connaître le prix d'un timbre, la met dans tous ses états. Sa réaction: s'expliquer longuement pour prouver qu'elle n'est pas "si bête qu'on pense." Comme elle fait toujours avec sa mère, elle se justifie. 



    (3) Olivier

Olivier vit avec sa fiancée et son associé des sentiments semblables à ceux qu'il vit depuis toujours avec sa mère. Une certaine peur d'être critiqué et le sentiment omniprésent de ne pas être à la hauteur. Il agit avec ces personnes comme il a toujours agi avec sa mère. Il subit leur attitude autoritaire en rageant intérieurement et en se dévalorisant d'agir ainsi. Olivier a presque toujours l'impression de vivre dans un étau. Il a quitté plusieurs femmes avec lesquelles la relation avait bien commencé parce, qu'à la longue, il étouffait. Il s'aperçoit qu'il est attiré par les femmes qui sont capables de s'affirmer mais constate qu'il est incapable de s'affirmer devant elles. Il s'efforce toujours d'être à la hauteur sans jamais y parvenir. Il tente donc plutôt de passer inaperçu, s'effaçant, faisant passer ses besoins après ceux de l'autre. 

Ces trois personnes se plaignent de ne pas avancer bien qu'elles fassent de constants efforts. Pourquoi n'avancent-elles pas? Pourquoi n'arrivent-elles pas à se vivre pleinement et à se sentir bien avec les personnes importantes de leur vie? Voici quelques autres raisons qui contribuent au maintien du "statu quo." 



    c) Attendre que l'autre change

Jérôme, Jasmine et Olivier continuent d'agir de la même façon comme s'ils s'attendaient à ce qu'un déclic se produise et qu'un changement survienne. Ce changement, ils attendent qu'il se produise chez les autres. 

Jérôme pourrait dire: "si un jour ils pouvaient se rendre compte de ma valeur et la reconnaître, je serais enfin comblé". 

Si Jasmine livrait ses pensées intimes, elle dirait probablement: "si un jour ma mère m'acceptait enfin telle que je suis, si les gens cessaient d'être critiques à mon égard, je pense que je pourrais vivre détendue et enfin heureuse". 

Quant à Olivier, on l'imagine souhaiter "que toutes les personnes devant lesquelles il est si difficile pour moi de m'affirmer deviennent plus douces et acceptantes. Je pourrais alors enfin avoir droit à l'erreur". 

Souvent convaincus que la solution réside dans un changement chez les autres, on attend cette transformation. Non seulement on l'attend, mais on essaie de la provoquer. Obnubilé par l'effet que l'autre nous fait, on a peu de disponibilité pour l'introspection qui pourtant pourrait nous révéler d'autres solutions. 


    d) Demeurer inconscient de ses besoins

La concentration sur l'autre nous permet d'éviter de jeter un regard lucide sur ce que nous vivons dans ces noeuds. La plupart du temps nous sommes peu conscients des besoins qui sont à l'origine de nos efforts. Toute notre énergie est concentrée à obtenir que l'autre agisse d'une façon qui nous convienne. Si nous devenons inventifs quant aux moyens d'être satisfaits, c'est pour imaginer toutes les façons dont l'autre pourrait enfin régler notre problème. C'est ainsi que nous passons parfois nos "commandes" à nos proches qui refusent ou s'empressent d'obtempérer. Qu'ils acceptent ou refusent ne contribuera pas à défaire le noeud. La situation sera peut- être moins tendue, mais elle engendrera souvent d'autres difficultés relationnelles. 

Occulter nos besoins et focaliser sur le comportement de l'autre présente un avantage: on est moins forcé de s'impliquer. Mais au total, les désavantages sont beaucoup plus nombreux. 





    e) Cacher sa dépendance

On préfère ne pas être en contact avec nos besoins car ils témoignent de notre dépendance. Il est souvent difficile d'admettre qu'un autre a une immense importance pour nous cela, même quand il s'agit d'un conjoint ou d'un parent. Lui avouer c'est se rendre vulnérable. L'idée de dépendance fait peur. Beaucoup d'auteurs et de pseudo- psy nous encouragent d'ailleurs à cultiver cette crainte. C'est donc souvent en se basant sur leur rationnel boiteux qu'on cherche à dissimuler notre dépendance. 

Pour dissimuler l'importance de l'autre et de notre besoin nous devons prendre des distances ou faire des "joutes inter personnelles" qui nous permettent de nous cacher. Parfois nous choisissons de nous durcir. Ce faisant, nous n'exprimons souvent qu'une partie de notre vécu, celui sur lequel nous nous sentons en contrôle. L'expression incomplète de tout vécu important, nous l'avons vu, conduit à des noeuds ou les perpétue. Se cacher à soi-même et cacher à l'autre ce que nous vivons d'important à son égard est un des moyens les plus efficaces de tisser des noeuds dans lesquels enchevêtrer nos relations. 


E. Conclusion 


Tant que la raison d'être des noeuds nous échappe, on les considère comme des encombrements dont il faut se débarrasser en évitant les sujets "brûlants" ou en se séparant des personnes avec lesquelles on les vit. Une fois qu'on comprend leur raison d'être, ils peuvent devenir des occasions recherchées pour relever un défi de croissance. Pour réussir ces défis toutefois il est important d'identifier ses façons de contribuer aux noeuds. C'est d'autant plus important que chacun des partenaires a ses propres noeuds dans la relation. Il nous reste ensuite à nous outiller psychologiquement pour les dénouer et retrouver la vitalité qui y est emprisonnée

http://www.redpsy.com/infopsy/noeuds2.html

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 12:15

Résumé de l'article 

Plusieurs auteurs parlent de blessures du passé qui influent sur nos relations présentes. D'autres soulignent les scénarios répétitifs qui nous conduisent toujours dans les mêmes impasses. En fait, c'est notre "manière de vivre" nos expériences émotives avec l'autre qui est responsable des noeuds qui nous étouffent ou étouffent la relation. Pourquoi en est-il ainsi? Que faire pour dénouer ces noeuds? 


Table des matières

    A. Introduction B. Histoire de noeuds: constance et similitude C. Caractéristiques des histoires de noeuds D. Conclusion: réactions à l'impasse



Vous pouvez aussi voir: 
Vos questions liées à cet article et nos réponses ! 

news lifes :) - Page 13 Barmauv 

A. Introduction 


Il s'écrit beaucoup de choses sur les relations humaines. On en traite sous différents angles: la communication, la vie de couple, l'amour, la psychologie de l'homme et de la femme, la relation parent-enfants, etc. Dans beaucoup de ces livres, les difficultés interpersonnelles et les conflits sont bien décrits. Le lecteur s'y reconnaît tellement que plusieurs de ces ouvrages sont devenus des best-sellers. Dans la majorité de ces ouvrages, toutefois, je trouve peu de solutions efficaces et réalistes à ce qu'on considère comme des noeuds dans les relations. Par exemple, les conseils sont souvent inapplicables dans les faits parce qu'ils font appel à la volonté seulement. C'est le cas de cette recommandation concernant ce que certains appellent la dépendance affective: "ne vous attachez plus à ce genre de personne". Une telle prescription ne tient pas compte du fait que le psychisme ne peut se soumettre à la raison seulement. On se souvient de la phrase de Pascal: "le coeur a des raisons que la raison ne connaît point". Elle s'applique bien aux attraits et aux antipathies, aux émotions et aux réactions intenses envers les autres. On ne peut composer avec ces expériences complexes en faisant des choix uniquement rationnels sans y laisser une partie de sa vitalité. 

Les solutions proposées sont souvent inefficaces aussi, parce qu'elles ne s'attaquent pas au coeur du problème. En fait la cause des difficultés n'est pas cernée. Souvent on se limite à les décrire et à en déterminer l'origine. Lorsqu'on ne comprend pas ce qui cause un problème il est difficile d'y trouver une solution. 

Mais il faut l'avouer, la question est complexe et elle ne date pas d'aujourd'hui. Les complications relationnelles ont, de tous les temps, fait saigner bien des coeurs et fait aussi répandre beaucoup de sang. Le suicide et le meurtre sont parfois le dramatique aboutissement de conflits entre personnes. On remarque dans les drames politiques et armés des ingrédients identiques à ceux qui attisent les guerres interpersonnelles. 

Les noeuds dans les relations engendrent beaucoup de souffrance. Il est courant de voir des gens écorchés par leurs multiples ruptures, y compris parfois avec leurs parents. Mais il n'est pas rare non plus de voir des personnes âgés, adresser à leur conjoint les mêmes reproches et vivre les mêmes insatisfactions que dans les premières années de leur vie à deux. Ces gens sont souvent dans un état déplorable, autant au plan psychique que physique. 

On s'en doute aussi, il n'y a pas de recette magique ou de truc simple pour dénouer les relations problématiques. Les noeuds sont d'ordre émotif et c'est par une solution émotive qu'on les dénoue. Ce n'est pas facile. Ceux qui veulent trouver une issue aux noeuds qu'ils rencontrent régulièrement dans leurs relations pourront donc troquer la souffrance présente contre des moments exigeants au plan émotif. Mais combien nombreuses seront les récompenses qu'ils trouveront dans cette voie de solution: vitalité accrue, relation plus dense et plus satisfaisante, confiance et fierté plus grandes avec en prime, un pas dans la direction d'une plus grande maturité psychique. 

Cet article a pour but de mieux comprendre en quoi consiste ce que nous appelons Le transfert dans les relations. À l'aide d'un exemple élaboré, il dégage la similitude des difficultés vécues dans diverses relations importantes ainsi que la présence d'un dénominateur commun au coeur des divers noeuds. Il met aussi en lumière les attitudes et les comportements qu'on adopte typiquement par rapport à ces difficultés et face aux personnes vis-à-vis desquelles on les éprouve.
B. Histoire de noeuds: constance et similitude 


Jérôme est un cadre supérieur dans une entreprise de services informatiques. C'est un homme très intelligent, réservé, articulé et couvert de diplômes. Il a gravi les échelons de l'entreprise qui l'a pris à son service dès sa sortie de l'université, grâce à son désir d'excellence et à sa capacité d'abattre une somme monstrueuse de travail en un temps record. Sa vie familiale, à première vue, est bonne. Il vit avec la même femme depuis 15 ans. Ils ont chacun leur vie professionnelle et font beaucoup de sport ensemble. Jérôme adore ses trois enfants. 

Bien qu'il soit admirablement performant sur beaucoup de terrains, Jérôme est déprimé. Mais il ne parle jamais de cela. C'est sa vie. En fait, il est déprimé depuis à peu près l'âge de 9 ans. À son souvenir, un fond de tristesse a toujours tapissé sa vie. Mais Jérôme s'est fait à l'idée. Selon lui, c'est irrémédiable... il y a des choses qu'il n'a pas eues dans sa vie et qu'il ne pourra jamais avoir. Il n'a pas eu l'importance qu'il aurait voulu avoir auprès de sa mère et cela il ne peut le changer. Au plan amoureux, Jérôme a aussi sa théorie: la lune de miel ne peut toujours durer. Il faut être adulte. Il est convaincu aussi qu'il est impossible, dans un milieu de travail, d'obtenir la reconnaissance dont on a besoin. Il faut se faire à l'idée qu'on est payé pour fournir des résultats un point c'est tout. 

Concernant son travail, Jérôme parle toujours comme s'il s'était fait à l'idée de cet état de fait, mais au fond, il est déçu lorsqu'il fournit une performance remarquable et que son directeur n'en fait aucun cas. Il sait, aussi que ce dernier se sert parfois de ses idées auprès de la haute direction. Il aimerait que son patron lui en donne le crédit. Il voudrait aussi que son patron lui dise de vive voix à quel point il trouve sa contribution valable dans l'entreprise. 

Il n'est toutefois pas question d'avouer ce souhait au patron. Il est encore moins question de lui avouer son besoin de reconnaissance. Ce serait montrer une faiblesse. À chaque opportunité, cependant, il se prend à espérer. Chaque fois, il est déçu. Sa vie n'est pas réellement empoisonnée par cette frustration au travail... seulement ternie. 

Jérôme se trouve exigeant et trop dépendant. Sa solution: enrayer son désir de reconnaissance et maintenir une distance avec son patron à qui il en veut à répétition. 

Avec son épouse, Jérôme vit aussi une insatisfaction profonde, sur un aspect en particulier. C'est avec beaucoup de réticence qu'il accepte de parler de ce sujet car, depuis plusieurs années déjà, il n'essaie plus d'obtenir satisfaction. Il est convaincu que son épouse ne changera jamais. Il lui a souvent dit ce qu'il n'aimait pas. À maintes reprises il s'est mis en colère. Chaque fois, il a obtenu une réponse identique. Il en conclut qu'il est trop exigeant et qu'il devrait s'accommoder. 

Ce qui le blesse le plus c'est l'impression que sa femme agit souvent comme s'il n'existait pas. Elle ne prend aucunement en considération certaines demandes qu'il lui fait. Elle les traite comme des caprices. Il a l'impression que tout doit se faire à sa manière à elle. Cela le choque au plus haut point. Cela le peine aussi. Mais avec elle, pas plus qu'avec son patron, il n'est question de lui faire voir quelle blessure elle lui inflige. Il serait alors en position trop vulnérable. D'ailleurs, ça le révolte d'être blessé par ce manque de considération. Il se trouve infantile et trop dépendant. Sa solution: se taire pour ne pas se faire traiter d'enquiquineur et prendre ses distances pour marquer sa froideur.. 

La vie de Jérôme n'est pas réellement empoisonnée par ce tiraillement avec sa femme. Mais sa relation est ternie. Il lui en veut souvent (il remarque son manque de sensibilité envers lui à chaque fois que cela se produit... même pour une si petite choses que de ne pas retenir une porte quand il la suit de près). Il s'aperçoit, intérieurement, qu'il s'éloigne d'elle. Il a aussi le goût de se venger: pourquoi serait-il gentil, prévenant, lui? Une poire! Le vase déborde parfois. Il réagit démesurément pour une peccadille. Et voilà qu'elle le traite de capricieux, grincheux! Il n'en faut pas plus pour repartir le carrousel de Jérôme: il est blessé (à la fois peiné et en colère). Il boude sa femme et il s'en veut de lui accorder autant d'importance. Il s'en veut d'avoir ce besoin et cherche à se raisonner; il réussit passablement et se retrouve éteint et déprimé. 

Le fils aîné de Jérôme vient d'entrer dans l'adolescence. Ils avaient jusque-là une relation chaleureuse. L'enfant le réclamait, lui démontrait de l'affection. Depuis quelque temps, son fils l'ignore. Qui plus est, il se moque de ce qui importe à son père. Jérôme est peiné. Trop peiné, trouve-t-il. Il devrait être plus adulte et comprendre que l'adolescence est un âge ingrat, un âge où les parents comptent apparemment peu. Jérôme se raisonne en vain. L'attitude de son fils le peine profondément. Ce dernier aussi le traite comme un rien! 

Encore une fois, impossible de parler de cette peine et de ce besoin d'être pris en considération. Il invoque comme raison qu'un enfant n'a pas à porter les problèmes de ses parents. Cette dépendance est son problème à lui et il réglera ce problème lui-même. Sa solution: tenter des rapprochements sur des terrains que lui et son fils ont en commun. Mais même sur ces terrains Jérôme n'obtient pas de considération de son fils. Alors, il cherche à se détacher émotivement. 

Jérôme dépense beaucoup d'énergie pour "avoir une place" auprès de ceux qui ont de l'importance pour lui. Il travaille à cela avec sa femme, son fils, son patron et souvent avec d'autres personnes. Ce besoin est tellement grand et si inassouvi que toute situation le moindrement propice à l'éveiller se transforme en arène où Jérôme se débat pour obtenir ce à quoi il aspire. Parfois la bataille est uniquement intérieure. Par exemple lorsqu'il se trouve en société et qu'il cherche "comment se comporter" pour qu'on le trouve intéressant et qu'on apprécie sa présence. 

Parfois la bataille qu'il livre est plus visible, par exemple avec sa secrétaire. Cette dernière fait fi, systématiquement, de ses directives concernant le temps supplémentaire, les pauses, les retards. Alors, il explique, s'explique, ré-explique, justifie. Mais en vain. Il est en colère d'avoir si peu d'impact, mais à chaque occasion il espère qu'elle aura compris sa position et en tiendra compte. Mais non, à la première occasion, elle récidive. Bien qu'il la considère par ailleurs comme une secrétaire hors pair, il rêve de se débarrasser d'elle tellement son manque de considération pour lui l'irrite profondément. 

Il n'est pas question, pour Jérôme, de révéler à sa secrétaire à quel point son comportement le dérange et combien il est contrarié par son manque de respect pour ses directives. Ce serait être trop émotif avec une subalterne. Il craint d'être ridicule. Avec elle aussi, Jérôme se trouve trop dépendant, réagissant trop intensément. 

Avec Julia, sa fille de 5 ans, c'est merveilleux. Il est son papa adoré. Elle ne cesse de le cajoler et de rechercher sa présence (comme son fils aîné le faisait quelques années auparavant). Il aime cet enfant à la folie. En sa présence, il est aux oiseaux. Parfois, il a peur qu'elle grandisse. 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, Jérôme vit des sentiments analogues avec ses animaux. C'est un amoureux des chevaux. Il a eu longtemps un étalon et une jument dont lui et son épouse s'occupaient beaucoup à l'époque où il avait encore des loisirs. Dans son fort intérieur, Jérôme désire être aimé de ses bêtes. Il lui est arrivé souvent de tolérer des comportements dangereux de sa jument, pour ne pas "être bête" avec elle. 

À son grand désarroi, il vit quelque chose de semblable avec le chat de la maison. Ce dernier, comme beaucoup de moustachus du genre, ne daigne même pas remarquer sa présence. S'il allonge la main pour le flatter, systématiquement l'indépendant félin file en douce. Il se prend à haïr cet animal! Sa solution: il l'ignore autant qu'il peut et se jure de n'avoir plus jamais de chat. 

En psychothérapie, par contre, c'est le bonheur, comme avec sa fille Julia. Dans ce cadre, un homme (que Jérôme estime) l'écoute, prend en considération ce qu'il vit, l'aide à trouver des solutions qui lui conviennent réellement. Ce lieu devient une sorte de refuge. Il y vient chaque fois avec plaisir, même si le travail qu'il y fait est parfois pénible. Là, il avoue qu'il éprouve un grand bien "à être considéré pour ce qu'il est", "à avoir une place". Malgré tout, c'est pour lui une faiblesse d'avoir autant besoin de cela. 

Jérôme, on le devine, ne veut pas voir la fin de sa psychothérapie. On peut penser qu'elle s'éternisera, par compensation, si le thérapeute ne l'aide pas à dénouer ce qui fait problème dans ses relations. 

On ne s'étonne certainement pas maintenant de savoir que Jérôme est déprimé. Cet homme qui pourrait paraître comblé n'obtient pourtant pas ce qu'il souhaite tant: "être quelqu'un d'important pour les gens qui ont de l'importance pour lui". Et, qu'il le veuille ou non, cela le fait souffrir énormément. 

On ne s'étonnerait pas non plus d'apprendre que Jérôme est tombé amoureux fou d'une femme pour qui il a l'impression d'être tout et qu'il songe à tout quitter pour partir avec elle... comme un certain roi, Édouard VIII, l'a fait autrefois au grand étonnement de tous... comme plusieurs hommes se tiennent sur leur garde de peur que cela leur arrive.


C. Caractéristiques des histoires de noeuds 


L'histoire de Jérôme pourrait être celle de chacun d'entre nous, à quelques variantes près. Nos histoires de relations difficiles ont en effet les caractéristiques suivantes: 

[list="color: rgb(0, 0, 0); font-family: 'Times New Roman'; font-size: small; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]l'existence d'une frustration se manisfestant dans diverses zones de notre vie

[*]une certaine conscience de ce que nous recherchons

[*]un entêtement indéfectible à garder le silence sur le besoin que cache nos demandes ou nos reproches à l'autre

[*]des ruptures ou des coupures émotionnelles

[*]une tentative de survivre dans la relation, même si on a l'impression de s'y vider (ou la tendance à se trouver, à répétition, dans une relation où on vit quelque chose d'analogue)

[*]la persistance du besoin, malgré tout ce que l'on fait pour s'en débarrasser.

[/list]
La description de ce que vit Jérôme révèle la présence de ces caractéristiques. Voyons cela plus en détail. 

[list="color: rgb(0, 0, 0); font-family: 'Times New Roman'; font-size: small; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]En prenant un certain recul, Jérôme constate une similitude de frustration qu'il éprouve dans presque toutes ses relations importantes. Il s'aperçoit aussi que les relations qui le rendent heureux sont justement celles où l'inverse se passe, comme avec sa fille et son psychothérapeute. 


[*]Comme Jérôme s'autorise à ressentir les divers sentiments qu'il éprouve dans ses relations, même si ceux-ci sont parfois pénibles, il est capable de cerner ce qui lui manque avec certaines personnes et ce qui le comble avec d'autres. Une certaine introspection lui permet d'identifier un dénominateur commun: sentir qu'il a de l'importance pour ces personnes. 


[*]Pour Jérôme, comme pour la plupart des personnes, un tel désir est inavouable. Jugée infantile, cette quête place Jérôme en situation de vulnérabilité par rapport aux personnes dont il attend une réponse. Il est donc juste de dire que Jérôme peut être très ébranlé sur ce sujet. Par exemple, lorsque l'importance qu'il souhaite ne lui est pas accordée, il est généralement triste. Lorsqu'il a la place qu'il souhaite, il est rempli et content. Il est vrai également que les personnes qui ont une telle importance pour lui ont le pouvoir de le blesser autant que de le réjouir. Jérôme a raison de se trouver dépendant de ces personnes. 


[*]Comme Jérôme, l'impasse à laquelle on aboutit nous fait parfois l'impression d'un noeud gordien. Or, on se rappelle le fameux geste d'Alexandre le Grand qui voulu relever le défi de dénouer le lien inextricable d'une série de noeuds si compacte que ni la réflexion ni la vue ne permettait de saisir d'où partait cet entrelacement et où il se dérobait. Le brillant Alexandre lutta longuement contre le secret de ces noeuds. N'arrivant pas à trouver le fil par lequel dénouer l'inextricable, il sortit son épée et rompit toutes les courroies. 

Découragés et impuissants, c'est le choix que nous faisons. La rupture peut être physique: on cesse de fréquenter la personne. Mais on peut demeurer en relation avec la personne et rompre le contact émotif. On voudrait bien que d'une manière où de l'autre le tour soit joué: être débarrassé du problème. 

Cette célèbre solution est la plus courante que j'aie rencontrée dans les entreprises. En fait, c'est la seule qu'on applique aux conflits de personnalité, à ce que je sache. On sépare les personnes impliquées. Cette issue coûte parfois très cher pécuniairement, mais c'est la meilleure que les dirigeants puissent envisager car on ne comprend pas comment naissent ces conflits. Bien entendu, on ne sait pas sur quelle corde tirer pour dénouer le problème quand le noeud est devenu si serré que la situation est invivable pour les individus impliqués ainsi que pour leur entourage. 

Trancher le noeud gordien est aussi la solution que l'on choisit dans certains cas où nos amis ne nous conviennent plus. Les individus les plus portés sur l'expression tenteront une ou deux explications. Les autres mettront fin au lien. D'une manière drastique ou en filant à l'anglaise, la solution est la même: on cesse la relation pour se débarrasser du problème, ou de la personne-problème (la plupart du temps, on pense que l'autre est le problème). Souvent, on agit ainsi parce qu'on ne sait que faire d'autre. Mais parfois, on a tellement enduré longtemps l'insatisfaction qu'on ne veut même plus chercher comment régler le problème! 

Devant l'impossibilité de dénouer la situation, avec chaque personne chez qui il "frappe un noeud", Jérôme choisit la solution d'Alexandre le Grand: trancher la sangle au-dessus du noeud. Il ne rompt pas la relation mais c'est tout comme: il s'éloigne de sa femme, cherche à s'insensibiliser devant son fils, prend ses distances face à son patron, souhaite le départ de sa secrétaire, ignore le chat autant qu'il peut. Jérôme cherche à effectuer une rupture émotionnelle. 

L'autre solution de Jérôme: occulter son besoin. Pour cela, il lui faut rompre le contact avec lui-même. Il le fait en contestant continuellement son besoin: "je suis trop dépendant", "mon besoin est infantile". Il le fait aussi en refusant de tenir compte de son besoin autrement que de la manière vaine à laquelle il a recours continuellement. En effet, on voit que Jérôme répète le même comportement, même si celui-ci s'avère inutile. Il donne des explications à sa secrétaire, fois après fois, même si cela ne donne rien. Il a fait de nombreuses scènes à sa femme, même après s'être rendu compte que cette méthode était inefficace. Après un certain temps, usé, il choisit de laisser faire. Cette décision ne le satisfait pas davantage car il renonce ainsi à répondre à son besoin. 


[*]Certaines personnes quittent plus que d'autres. Celles qui quittent, dans une situations comme celle où se trouve Jérôme, reproduisent typiquement le même schéma dans une relation subséquente. Et cela, quel que soit le type de relation interrompue: relation amoureuse, de travail, etc. On comprendra, à la lecture des articles subséquents, pourquoi on emprunte systématiquement la même structure de comportements. 

Jérôme demeure dans ses relations même si elles sont grandement insatisfaisantes. Il est remarquable également qu'il reste constant à la fois dans sa frustration et dans son choix de solutions. En effet, il résiste constamment à faire connaître son besoin. Si on peut comprendre sa pudeur à le faire avec sa secrétaire, on s'étonne toutefois de sa résistance à le faire avec son épouse. On constate que même avec elle, il garde cette position inébranlable. 

"L'essentiel n'est visible qu'avec le coeur" faisait dire St-Exupéry au Petit Prince. Or Jérôme ne veut pas parler de coeur à coeur. Il a trop peur. Toutefois, il veut que les autres ouvrent leur coeur pour le comprendre. 


[*]En fait, ce n'est pas parce que Jérôme se refuse à montrer son besoin que ce dernier disparaît. Ce n'est pas non plus parce qu'il cherche à l'occulter qu'il se dissout non plus. Au contraire, l'aspiration à être quelqu'un pour l'autre reste présente. Plus Jérôme en est conscient, plus il se rend compte que cette préoccupation est omniprésente.

[/list]


D. Conclusion: réactions à l'impasse 


On le voit dans l'exemple, on l'expérimente dans notre vie, la façon typique de composer avec les noeuds de nos relations conduit à l'impasse: 


  • les gens autour de nous ne changent pas, mais ils demeurent tout aussi importants pour nous; 


  • même si nous décidons d'abandonner notre recherche et de renoncer à la satisfaction, on se surprend à la continuer inconsciemment (Jérôme est déçu malgré lui de l'absence de reconnaissance de son patron et de l'ignorance du chat à son égard); 


  • si on cherche à s'adapter à la situation insatisfaisante, on vit malgré nous une insatisfaction. Il s'ensuit des sentiments de tristesse et de colère qui se transforment parfois en dépression plus ou moins intense.


Devant l'impasse certains ont la réaction de se décourager: ils perdent confiance dans la possibilité d'avoir des relations réellement satisfaisantes. D'autres perdent confiance en leur capacité d'établir des relations. Ils se pensent handicapés psychologiquement. Certains, enfin, n'en finissent plus de poursuivre une recherche, cherchant conseil dans les livres, les experts, les diverses expériences de croissance personnelle. 

Pourquoi est-ce si difficile de trouver les réponses? Pour trouver la clé qui permette de délier les noeuds de nos relations, il faut d'abord comprendre comment ces noeuds se forment. Pour ensuite dénouer ces situations interpersonnelles intenses, il faut maîtriser certaines habiletés à composer avec notre expérience émotive. 

Pour poursuivre votre lecture, l'article "Aux sources du transfert" est la deuxième partie de "Le transfert dans les relations". Il traite de la formation des noeuds et de leur raison d'être dans notre vie d'humains. 

Vous pouvez aussi vous préparer à cette lecture en parcourant le texte intitulé "Les chemins de la croissance" . Ce dernier donne un aperçu des grands défis que nous avons à rencontrer dans notre développement psychique. Or, les noeuds de nos relations sont intimement liés à ces défis. 

À ceux qui veulent se servir activement de cette série d'articles, je suggère l'outil "Repérer les noeuds dans mes relations"

Enfin, pour un aperçu du même sujet, cette fois présenté dans un autre style, on peut lire, dans la section "Images intérieures", le récit poétique "À la recherche d'un paradis tordu". 














Etre doué dans le "neuneu", y'aurait concept Smile

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 12:18

L’inversion des rôles dans la relation d’aide
news lifes :) - Page 13 User_female_portrait?img_id=18812&t=1462961546338
UTILE (4)
Article rédigé par Annie Ludinard, Coordinatrice du Relais des Aidants, 9 janvier 2013Consulter son profil complet

 
Dans le cadre de l’accompagnement d’un proche en situation de perte d’autonomie ou de dépendance, les aidants ont souvent le sentiment, avec le temps, de ne plus être à leur place. Le fait même que l’aidant prenne en charge tout ou partie du quotidien de la personne aidée va engendrer un déséquilibre dans la relation provoquant parfois une inversion des rôles : « J’ai le sentiment de ne plus être son enfant, son conjoint mais d’être devenu son père, sa mère ».
 
En effet, le sens du devoir, le sentiment de culpabilité, « de ne jamais en faire assez » peut amener les aidants à en faire toujours plus tout en se sentant « piégés » dans cette relation d’aide.
Ainsi, les aidants vont avoir tendance à répondre à toutes les sollicitations de la personne aidée jusqu’à parfois devancer ses moindres besoins et désirs, voire même faire à sa place. L’aidant s’inscrit peu à peu dans un rôle protecteur comme un père ou une mère à l’égard de son enfant avec le sentiment d’être seul responsable de la personne aidée.
 
Toutefois, même si l’aidant perçoit que dans sa relation à la personne aidée, les rôles sont inversés, celui-ci comme la personne aidée vont y trouver des compensations voire un autre équilibre.
 
Pour sa part, l’aidant pourra avoir le sentiment, dans un premier temps, que son rôle est « héroïque » allant même jusqu’à revendiquer cette place qui le confortera dans ses valeurs familiales, culturelles… et participera à renforcer son estime de soi.
 
Quant à la personne aidée, on peut penser que cette attention de tous les instants l’inscrit dans une relation confortable. « Ma fille s’occupe de moi, elle est à l’écoute de mes besoins, de mes désirs, je ne vais pas me plaindre ! ». Elle se sentira rassurée, valorisée, confortée dans l’idée qu’elle est aimée et pourra même dans certains cas avoir tendance à en profiter !
 
Mais attention, avec le temps, il n’est pas rare de constater que cette place héroïque, cette plénitude nourrie d’une satisfaction du devoir accompli ne se transforme peu à peu pour l’aidant en un sentiment sacrificiel, avec, in fine, l’impression que cette relation aidant/aidée devient pesante,contraignante.
 
Aussi, pour que la relation aidant/aidée reste équilibrée et ne se transforme pas en une relation contrainte, il est important que l’aidant reste vigilant et qu’il mette tout en œuvre pour se réapproprier sa juste place afin de retrouver l’estime de soi nécessaire à l’équilibre de la relation aidant/aidée.



http://www.aidonslesnotres.fr/s-organiser-quand-on-est-aidant/article?urlTitle=l-inversion-des-roles-dans-la-relation-d-aide

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

news lifes :) - Page 13 Empty Re: news lifes :)

Message par Invité Mer 11 Mai 2016 - 12:21

http://www.nadawehbe.org/Documents/Articles/Inversion%20des%20r%F4les%20des%20parents.pdf

------------------------------------------------------------


La psycho
dans Signes & sens


L'inversion du rôle parental

image: http://www.signesetsens.com/astuces-conseils-citations/linversion-du-role-parental.jpg
news lifes :) - Page 13 Linversion-du-role-parental



Lorsque le parent, aux prises avec un trouble mental grave, éprouve de la difficulté à exercer ses rôles sociaux, et surtout son rôle parental, l’enfant peut être amené à assumer des tâches et des rôles normalement attribués à une personne adulte…

On parle alors de parentification de l’enfant, de suppléance du parent ou d’inversion du rôle parental. Les écrits regorgent de témoignages d’inversion du rôle parental, comme celui de cette mère qui décrit « comment ses enfants la remplaçaient quand elle était malade, cuisinant, faisant les courses, allant à la banque et ramenant les plus jeunes de l’école ». Faisant référence aux travaux de Bleuler, professeur de psychiatrie à Zurich et contemporain de Sigmund Freud, les psychiatres Mordoch et Hall constatent aussi le lourd fardeau et les sacrifices d’enfant de parent atteint de schizophrénie qui, en plus de prendre soin de ce parent, devaient s’occuper d’eux-mêmes, tout en demeurant dans des environnements inadéquats.




Les conséquences




Le fait d’assumer pendant l’enfance de lourdes responsabilités d’adulte a des conséquences à court et à long terme. Elles ne sont cependant pas toutes négatives vu la capacité de l’enfant à s’adapter à des stress multiples. Pour preuve, la moitié de 18 jeunes résilients interrogés dans le cadre d’une étude « ont assumé un rôle de gardiennage, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur de la famille. Cela incluait la prise en charge de toutes les tâches familiales, la gestion du budget et du quotidien, ainsi que les soins aux enfants plus jeunes et au parent malade », comme l’indiquent Beardslee et Podorefshy.
L’inversion du rôle parental a cependant aussi ses effets négatifs. Le docteur Anthony. E. James estime que certains des enfants arborant une confiance en eux et une autonomie dépassant un développement normal pour leur âge peuvent, une fois adultes, éprouver des difficultés à s’appuyer sur les autres et à demander de l’aide. Ce que confirme le psychiatre K. A. Judge : « Certains enfants résilients paient le prix de leur compétence et peuvent trouver que les stratégies d’adaptation de leur enfance et de leur adolescence rendent difficile l’atteinte de l’intimité à l’âge adulte ». Enfin, l’obligation de renoncer au lourd fardeau qu’impose l’inversion du rôle parental a parfois un impact psychologique tout aussi négatif. L’enfant est alors en proie à des « sentiments d’incompétence, de culpabilité et de trahison envers la famille et le parent malade quant au mandat implicite de maintenir la famille unie. Certains enfants semblent intégrer l’idée qu’ils ont abandonné le parent et la famille, ce qui peut détériorer l’estime de soi ».





La résilience des enfants




La résilience s’expliquerait en grande partie par le fait que certains enfants ont une capacité de résistance au stress issue de l’interaction entre trois types de facteurs de protection :

- des facteurs personnels tels le tempérament, l’apprentissage, certaines expériences de vie de l’enfant, l’intelligence et la compétence sociale. 
- des facteurs sociaux et, au premier chef, l’action de certaines forces au sein de la famille.
- des facteurs d’environnement dont le recours à l’aide extérieure.
Les 18 jeunes considérés comme résilients démontrent « une connaissance de soi considérable, un engagement relationnel élevé et une capacité à penser et agir distinctement de leurs parents ». Leur connaissance de soi notamment leur permet d’évaluer rapidement une situation et de réagir adéquatement au stress induit par le trouble mental grave du parent. Des facteurs liés au tempérament et aux modes d’adaptation, à l’estime de soi positive et au sentiment d’avoir de l’emprise sur soi, ont aussi été observés. De plus, 16 d’entre eux ont révélé entretenir des relations étroites et intimes avec des personnes importantes pour eux, autres que le parent. La capacité de l’enfant de se distancer du parent, d’assumer des responsabilités et d’établir des relations significatives avec d’autres adultes à l’extérieur de la maison apparaît essentielle au développement de la résilience. Elle permet à l’enfant non seulement de bénéficier d’autres modèles adultes mais aussi d’y trouver une source de soutien et de réconfort.

La capacité d’éprouver une réelle compassion pour le parent atteint et une bonne connaissance des troubles et de ses conséquences favorisent aussi la résilience. D’où l’importance de la transmission de l’information. Bien renseigné, l’enfant est non seulement en mesure de comprendre ce qui se passe, mais aussi de se déculpabiliser et de ne pas se croire responsable des troubles du parent.

La réalisation personnelle peut, et il est important de le mentionner, passer par des comportements dirigés davantage vers le fonctionnement familial au détriment de l’accomplissement personnel. Mordoch et Hall mettent donc en garde les chercheurs contre le piège de n’utiliser que des mesures de compétence extérieures associées au succès scolaire ou professionnel, sans prendre en considération d’autres types de réalisation personnelle. S’occuper des soins et de la maison peut aussi être considéré comme un comportement résilient.



 


Marc Boily, Myreille St-Onge,
Marie-Thérèse Toutant*


*Pour en savoir plus, lire :
« Au-delà des troubles mentaux, la vie familiale :
regard sur la parentalité »,
Editions du CHU Sainte-Justine




La négligence et les mauvais traitements


Les enfants qui vivent avec un parent aux prises avec un trouble mental ne sont malheureusement pas à l’abri de la négligence et des mauvais traitements. À quelles formes d’abus sont-ils exposés ? Dans une étude menée auprès de 58 femmes hospitalisées, Dipple, Smith Andrew et Evans (2002) ont recensé des abus verbaux (18,5 %), des abus physiques (22 %), de la négligence émotionnelle (54 %) et de la négligence physique (50 %). Certains enfants subiraient plus d’une forme d’abus.

En savoir plus sur http://www.signesetsens.com/psycho-inversion-du-role-parental.html#5w4DsFw4UCj4liF0.99

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Page 12 sur 22 Précédent  1 ... 7 ... 11, 12, 13 ... 17 ... 22  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum