J'ai trouvé ce site rigolo

Triche ou pas, ça donne surtout envie de lire des romans dans un français comme on n'en écrit plus. De temps en temps, il y a un mot ou une expression plus contemporains, ça vous a un petit côté anachronique ravissant.

Pêche du jour :

- Las de s'en humilier, la raison pour borne à nos désirs.

- Mets-toi là, et constate combien il est facile d'être raisonnable !

- Sottises, sottises que tout cela encore, monsieur ! Aviez-vous prévu l'apparition des idées et des passions humaines,  la convoitise ? Fini le temps des rapts, des viols, toutes pulsions libérées !

- Trahir des deux côtés, des femmes m'aimeront, qui auront pris en flanc.

Anesthésier les gens, troubler les égoïsmes, inquiéter la paix des sens, et le dégoût de soi-même ; l'individu n'avait aucun besoin de ce travail, et ces remerciements viennent du plus profond sommeil.

Va te mettre les tripes au vent...

On l'appellera Sybille, ou Sphynx.

Poursuivi par une meute de robots engourdis.

Consolez-vous de toutes vos afflictions par la joie, la colère étant passée avec l'appétit vorace d'un fou

Jaune encore et très maigre entra dans la forêt périlleuse, tant ma fatigue était plus grande encore en dessous qu'en dessus.

a fait des découvertes interdites aux voyageurs des fusées


J'aime bcp le concept de "forêt périlleuse".

Des découvertes interdites aux voyageurs des fusées, c'est chouette aussi.

Prochain défi : en faire des poèmes, avec rimes si possible.

Le problème, c'est que "découvertes interdites aux voyageurs des fusées" sort tout droit de la planète des singes. Comme je le disais plus haut, la machine va piocher des bouts de phrases entiers dans un corpus d'oeuvres et ne crée donc pas des phrases à partir de mots isolés qu'elle agencerait à l'aide de règles de production syntaxique et sémantique. Ca donne des phrases drôles, mais j'ai l'impression que toutes les bribes qui font sens et sur lesquelles nous nous extasions sont des blocs que la machine n'a pas créés mais qu'elle a prélevés.
Je pense, pour avoir à une époque étudié ces questions, qu'un ordinateur ne pourrait pas créer de manière aussi récurrente des morceaux de phrase aussi longs ayant une syntaxe et une sémantique plausible voire séduisante. Le nombre de règles à appliquer de manière très nuancée est trop grand et sur trop de niveaux.

Bon, c'est drôle quand même de voir ces étreintes improbables entre Balzac, Sartre, Zola, Boule et consorts.

Quand les phrases sont longues, elles deviennent incohérentes, mais la ponctuation fait penser effectivement plus à des bouts de phrases qu'à des mots assemblées aléatoirement, ou bien les deux sont possibles, aléatoirement.

Je m'extasie moins sur les bribes que sur les phrases qui font sens de façon surprenante malgré leur apparente incohérence, et dans un assemblage hasardeux. Et, j'en rajoute dans l'agencement, choisi cette fois selon une cohérence qui n'est que la mienne, donc parfaitement absurde bien que certainement logique, à sa manière, que je me refuse à expliquer parce que ça romprait le charme.

Mais il faut s'en souvenir, de ces bouts de phrases lus dans Balzac ou Pierre Boulle, ils t'ont particulièrement frappés ou tu as une mémoire des textes exceptionnelle ?

un poeme mm essayons

"Représentez-vous un petit homme d'une vingtaine d'oignons, d'huile, plus grands que nous, qui se promenaient de long en large. Comtesse, au lieu des pièces d'argent, de la diffusion des lumières doit nécessairement produire des résultats utiles, et à retourner dans mon pays. Communiquer avec le monde qui se rencontre ordinairement dans lu tromper : mais, comme vous savez que ce n'est une fois possible. Soulevée de son oreiller, toujours et quand même tout de suite une autre solution conduit, de plus pâles joues. Fréquemment, il avait voulu se rendre compte des observations qu'on vient de lire termina cette facétie, à laquelle se mêlèrent les domestiques. "

Un petit homme d'une vingtaine d'oignons
d'une teinte d'huile, plus grand que Mont
se promenait de long en large
telle une Comtesse aux pièces en marges
diffusant ses lumières, nécessairement..
produisant des résultats utiles ? certainement !
puis retournait, plus grand, dans son pays
communiquant avec le monde, déjà vieilli
"rencontrant" ordinaire ne voulant point tromper
grand "sachant" possible du soulèvement d'oreiller
tout de suite une autre solution le conduit
ses pâles joues rendant compte des observations
tel un testament que l'on vient de lire
termina cette facétie domestique
à laquelle se mêlèrent, hélas !   les domestiques !

euh .. j'ajouterais.. pouet pouet  !


sa prose moribonde
il trainait son regard sur le monde
et jura un peu tard au ciel dépourvu
que d'expressions en fait il n'en avait plus
triste sire dans un monde sans gloire
triste gloire ou la cire se figeât
il s'en alla ainsi enroulé dans son col
à la mesure des choses dénouées dans un bol
il jeta un œil hagard mais quelque peu vaillant
il y vis des cafards et des grands verts géants
qu'importe les mots , que valent les maux
quand le cœur saigne, plus rien n'est beau

pouet pouet

Hé, c'est pas mal...

Je ne pensais pas que mon défi serait relevé, même pas par moi, des fois je lance des trucs et ça revient pas.

Je me souvenais de "est de paraître grave" (voir ci-dessus). J'ai donc tapé ça dans google pour être bien sûr et j'ai eu la confirmation que c'était du Balzac.
Depuis, je tape de temps en temps ce qui me paraît trop beau pour être le pur fruit du hasard, et j'ai déjà obtenu Zola et Pierre Boule.

Ce site exploite bcp de textes du 19ème qui sont dans le domaine public, d'où la facilité de les retrouver avec google car ils sont dans archive.org ou dans google books.

Pour ce qui concerne l'étrange cohérence sémantique de certaines phrases entières, il existe des dictionnaires électroniques qui utilisent des étiquettes sémantiques et grammaticales de mots qui permettent de faire des associations de mots ayant un minimum d'éléments en commun. Le site a peut-être fait cet étiquetage de manière automatique sur son corpus.

oui il l'indique ainsi

"Le texte généré est constitué de phrases dont les mots sont sélectionnés aléatoirement. Le tirage suit la répartition statistique d'un référentiel textuel en langue française, selon le principe des chaînes de Markov. En clair : le générateur ne sait pas ce qu'il dit, il n'y a aucune règle sémantique dans le moteur.
La base de référence est composée d'un ensemble (conséquent) de textes classiques, dont une majorité de romans du XIXe siècle."

dans son bouquin la théorie du bordel ambiant roland Moreno hélas décédé , un vrai génie, inventeur entre autre mille choses de la puce des cartes bancaires avait pondun générateur,le radoteur, j'ai retrouvé plusieurs ici :-)

http://www.weblettres.net/sommaire.php?entree=3&rubrique=11&sousrub=254

Emmenez-moi, seigneur, répondit le docteur, quand je vois des mecs tabassés.
Je pose ça là.