IEF et zèbrillon

Je le fais déjà naturellement en fait de faired de l'informel en dehors de l'école... Mais je vais reprendre le boulot en fin de mois et ce serait du coup très restreint puisque je ne les ai pas tous les mercredi et tous les we... Mais je sais que leur papa leurs apprends aussi pleins de choses en dehors !

Concernant l'apprentissage de la lecture, des lettres, ect, en Montessori, la période sensible de l'enfant se situe vers 4ans 1/2 de mémoire. Avant je sais pas ! Ca dépend aussi des sensibilités et des goûts de chaque enfant .

Math a écrit:
Le plus compliqué est de faire un bon dossier pour que l'inspecteur nous emmerde pas chaque année.

Bonjour,

Peux-tu en dire un peu plus à ce sujet? Ma cadette de 13 ans est déscolarisée depuis décembre dernier, elle était en classe de 4è. Je dois dire que je redoute ces fameuses inspections académiques. Nous nous basons tout de même sur le programme officiel et elle organise comme elle l'entend ses apprentissages avec quelques conseils, un regard de ma part sur son organisation, je suis disponible pour l'aider quand elle en a besoin. Elle consacre le reste de son temps à sa passion, le dessin. Je souhaiterais avoir des retours sur ces fameuses inspections que je puisse m'y préparer correctement.

Mon fils de 10 ans souhaite aussi stopper l'école, il est en CM2. Il avait déjà été déscolarisé il y a deux ans puis je l'y avais remis  un mois après car les conditions n'étaient pas réunies pour que je puisse mener à bien l'IEF(en gros je n'avais pas réussi à dépasser la pression énorme que j'avais ressenti à ce moment-là). Et la question se repose à nouveau. J'ai eu la directrice ce matin au téléphone, lui ai expliqué que mon fils était à nouveau en difficulté et que je me posais à nouveau la question de sa déscolarisation. Elle m'a répondu sur un ton très décidé que je n'y arriverai pas, que je ne pouvais pas être "tout", mère, psychologue, enseignante...Et pourquoi donc non? Elle avait l'air si sûre d'elle que ça m'a pété en deux  Même si je sais que c'est un investissement important, c'est celui que je souhaite donner à mes enfants et me sens tout à fait capable de cela. Ce qui est difficile pour moi, c'est plutôt la pression qui est mise, le manque de soutien  etc...Enfin bref. Besoin de soutien

Je n'ai pas suivi d'IEF  à proprement parler, mais j'ai été déscolarisée plusieurs années pour phobie scolaire et dépression, ce qui m'a obligée à apprendre en dehors du cadre de l'école. J'en garde un intense souvenir de soulagement, ainsi que de la découverte de ce qu'était apprendre pour le plaisir du savoir. Mon seul regret est de ne pas avoir été déscolarisée avant le lycée
Je crois sincèrement que sans cela, je n'aurais jamais été capable de poursuivre des études ou même de supporter des obligations arbitraires. Dans mon cas, personne n'a supervisé mon éducation étant donné que ma mère n'avait pas cette possibilité, j'imagine que ce vide total m'a encouragé à prendre mes responsabilités. En attendant, les seules séquelles liées aux apprentissages que je traîne sont celles induites par l'école... décevante école où on cherche à mouler les têtes sur un modèle plutôt que de les former à l'esprit critique, à l'autonomie.
Bon courage à vous, parents, qui faites le choix de l'IEF

Ton témoignage est encourageant, merci Antilope 

Bonjour,

J'ai eu trois enfants plus ou moins en IEF, tous adultes maintenant. Les deux qui ont été le plus désco sont HQI. J'ai commencé un peu à reculons, parce que ça me faisait peur, mais avec du recul je trouve ça totalement super! Et pour les HQI ça me semble particulièrement important.

@Odalabulle : je ne crois pas que tu aies à craindre les contrôles avec ce que tu décris, il faudrait vraiment que tu tombes sur un emmerdeur!

Je voudrais quand même parler de la socialisation, parce que c'est une idée reçue particulièrement stupide. Les enfants non-sco que je connais sont très sociables, ils ne se cantonnent pas avec les enfants de leur âge, sont plus coopératifs et moins compétitifs que les scolarisés. Là où c'est un peu compliqué, c'est pour les parents, pour aider l'enfant à répondre à ses besoins de contacts quand tous les autres sont à l'école. Perso j'ai fait partie de l'asso Les enfants d'abord, qui organise des rencontres d'une semaine plusieurs fois par an.

Pour les apprentissages, je trouve que tant qu'ils sont petits il n'y a pas besoin d'autre chose que de vivre avec eux une vie un minimum intéressante et de répondre à leurs questions.

@ soline : si tes enfants sont adultes, avec recul quel bilan feriez-vous tes enfants et toi ?

@ antilope : même question, même si je crois comprendre que tu as été déscolarisée tardivement ? quels impacts sur ta vie d'adulte et ta vie pro ?

danslesétoiles a écrit:@ soline : si tes enfants sont adultes, avec recul quel bilan feriez-vous tes enfants et toi ?

Ça dépend sur quel plan tu te places.

Ils sont tous passés par l'école à des degrés divers, le dernier de l'ordre d'un an en tout (en plusieurs morceaux), donc on peut dire qu'ils choisissaient en connaissance de cause. Mais j'ai trouvé que même à cette dose l'école avait fait pas mal de dégâts sur eux.

Ils ont passé le bac, assez laborieusement, et continué des études ensuite, plutôt facilement par contre.

Je me suis beaucoup ennuyée à l'école (c'est un euphémisme...), et je suis contente de leur avoir évité ça.

Pour ma vie, ça pouvait être assez compliqué par moments (travail à la maison le soir).
Pour la vie familiale, je crois qu'on a tous trouvé ça très agréable.

...

Bonjour danslesétoiles
Je pense qu'ils sont plus heureux que s'ils étaient restés à l'école. Ils ont choisi leurs études en prenant leur temps, et les ont suivies avec succès.
Ils n'ont pas tous le même degré de confiance en eux, mais je dirais que c'est quand même moins pire que moi.
Ils restent assez "différents", comme moi d'ailleurs, mais le vivent plutôt bien apparemment. Je dirais que c'est à ce niveau que ça fait le plus de différence. Ils sont beaucoup plus libres d'être eux-mêmes que je ne l'étais. Et ce n'était pas du tout le cas quand ils étaient à l'école.

@ danslesétoiles:

Le bilan que j'en tire est largement positif, dans le sens où j'aurais été incapable de poursuivre des études sans cela. J'ai également pu "récupérer" mentalement de la souffrance vécue à l'école en voyant autre chose, en adoptant un rythme d'apprentissage qui me convenait, et en rencontrant des personnes d'horizons bien plus variés à travers mes passions.
Pour la vie pro, je ne peux pas encore te répondre puisque je suis en fin d'études à l'étranger. J'avoue être un tantinet inquiète sur ce point. Ce n'est pas tant la peur de ne trouver aucun emploi, que la peur d'être confrontée à des relations obligatoires avec des collègues. Je n'ai pas encore réussi à améliorer mes soucis de relations humaines, mais j'y travaille activement. J'applique les conventions sociales d'usages, seulement, ce n'est pas toujours aussi rationnel que je le souhaiterai. A moi de m'adapter en tant que minoritaire

Antilope a écrit:Ce n'est pas tant la peur de ne trouver aucun emploi, que la peur d'être confrontée à des relations obligatoires avec des collègues. Je n'ai pas encore réussi à améliorer mes soucis de relations humaines, mais j'y travaille activement. J'applique les conventions sociales d'usages, seulement, ce n'est pas toujours aussi rationnel que je le souhaiterai. A moi de m'adapter en tant que minoritaire

Cela n'eût pas nécessairement été différent si tu avais été scolarisée. Au contraire, peut-être, même.

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@CyrilTHQI

Oui, peut-être Cyril. Seulement, je me demande si cette appréhension n'a pas été accentuée par la déscolarisation. Il est assez délicat de trouver une réponse correcte puisque cette appréhension a, en grande partie, été causée par la fréquentation de mes pairs à l'école. La violence des relations entre "camarades" est souvent sous-estimée, malheureusement. Donc, je ne sais pas si le retrait du milieu scolaire a permis de stabiliser ma peur des autres, ou bien si celle-ci a continué à s'accentuer du fait de ne plus être autant confrontée à ce genre de situations.

Odalabulle a écrit:

Math a écrit:
Le plus compliqué est de faire un bon dossier pour que l'inspecteur nous emmerde pas chaque année.

Bonjour,

Peux-tu en dire un peu plus à ce sujet? Ma cadette de 13 ans est déscolarisée depuis décembre dernier, elle était en classe de 4è. Je dois dire que je redoute ces fameuses inspections académiques. Nous nous basons tout de même sur le programme officiel et elle organise comme elle l'entend ses apprentissages avec quelques conseils, un regard de ma part sur son organisation, je suis disponible pour l'aider quand elle en a besoin. Elle consacre le reste de son temps à sa passion, le dessin. Je souhaiterais avoir des retours sur ces fameuses inspections que je puisse m'y préparer correctement.

Mon fils de 10 ans souhaite aussi stopper l'école, il est en CM2. Il avait déjà été déscolarisé il y a deux ans puis je l'y avais remis  un mois après car les conditions n'étaient pas réunies pour que je puisse mener à bien l'IEF(en gros je n'avais pas réussi à dépasser la pression énorme que j'avais ressenti à ce moment-là). Et la question se repose à nouveau. J'ai eu la directrice ce matin au téléphone, lui ai expliqué que mon fils était à nouveau en difficulté et que je me posais à nouveau la question de sa déscolarisation. Elle m'a répondu sur un ton très décidé que je n'y arriverai pas, que je ne pouvais pas être "tout", mère, psychologue, enseignante...Et pourquoi donc non? Elle avait l'air si sûre d'elle que ça m'a pété en deux  Même si je sais que c'est un investissement important, c'est celui que je souhaite donner à mes enfants et me sens tout à fait capable de cela. Ce qui est difficile pour moi, c'est plutôt la pression qui est mise, le manque de soutien  etc...Enfin bref. Besoin de soutien

Tout dépend de ton inspecteur mais en gros plus tu t'éloignes du programme de l'EN et plus tu dois justifier tes choix. Mes filles ne font que le français et les maths en cours du cned, pour le reste je n'ai aucune production ecrite et aucun support. Je dois donc noter chaque jour si dans notre journée nous faisons quelque chose qui ressemble à de la science, des langues, de l'histoire....
Nous sommes au Sénégal pour 3 mois, nous parlons beaucoup de l'histoire et de la géographie du Sénégal mais ce n'est pas au programme...
Il y a de bonnes asso qui aident à préparer les contrôles si les parents stressent. Dans de nombreuses région il y a un groupe de parents iefeurs pour s'entraider et se rassurer (on stresse toujours de temps à autre).
Nous sommes les parents et connaissons le mieux nos enfants, bien sur que nous pouvons les accompagner dans leurs apprentissages!

@Math :

Merci pour ton retour. Mon fils a rejoint ma fille cadette en IEF il y a un mois, je suis moins stressée depuis.

La mise en place du rythme de travail est parfois longue mais il faut se faire confiance et faire confiance à nos enfants.