sur-dou-ée-bi-po-laire
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Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
une situation bip oh la la laire
Dernière édition par Eliane qui rêve le Dim 12 Oct 2014 - 19:09, édité 1 fois
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
instant de paix de hp bip
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
mouais, encore faut il avoir l'art de se fondre dans le décor ...
moi, sans lamotrigine, je sais pas faire encor ...
je m'aimais bien en chouette
mais personne ne m'a jamais prise pour une minette
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
une autre version du mouton noir ?
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
c'est quoi etre bipolaire ?
desolée si ma question semble bete.
desolée si ma question semble bete.
Invité- Invité
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bi polaire : qui a deux pôles, le nord et le sud, comme notre planète, le positif et le négatif, comme les aimants.
Un humain envahi par des émotions allant du plus grand bonheur au plus profond désespoir au point d'exploser sa santé et sa vie est un bipolaire.
C'est la maladie mentale dans le vent, totalement in.
Beaucoup de célébrités font leur coming out de bipolaire en sortant un kleenex de leur it bag Vuitton.
Ceci dit, ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être bien portant dans une société malade, comme disait quelqu'un.
Donc, en définitive, tu vis dis fois plus intensément que les autres, tu peux même (presque) voler et marcher sur l'eau, quand tu es zébre, tu montes encore bien plus haut, mais quand tu te casses la g..., ça fait mal.
Un humain envahi par des émotions allant du plus grand bonheur au plus profond désespoir au point d'exploser sa santé et sa vie est un bipolaire.
C'est la maladie mentale dans le vent, totalement in.
Beaucoup de célébrités font leur coming out de bipolaire en sortant un kleenex de leur it bag Vuitton.
Ceci dit, ce n'est pas un signe de bonne santé mentale que d'être bien portant dans une société malade, comme disait quelqu'un.
Donc, en définitive, tu vis dis fois plus intensément que les autres, tu peux même (presque) voler et marcher sur l'eau, quand tu es zébre, tu montes encore bien plus haut, mais quand tu te casses la g..., ça fait mal.
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
choufleur a écrit:c'est quoi etre bipolaire ?
desolée si ma question semble bete.
WIKI: a écrit:Le trouble bipolaire, ou trouble maniaco-dépressif, est un diagnostic psychiatrique décrivant une catégorie de troubles de l’humeur définie par la fluctuation anormale de l’humeur, oscillant entre des périodes d'élévation de l'humeur ou d'irritabilité (manie ou dans sa forme moins sévère d'hypomanie), des périodes de dépression et des périodes d'humeur normale (euthymie).
La cause n'est pas clairement déterminée. Elle associe à la fois des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux. Le traitement des troubles bipolaires repose sur une aide psychologique adaptée au patient et des médicaments psychotropes et antipsychotiques.
La prévalence des troubles bipolaires est estimée à environ 1 à 2% de la population.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_bipolaire
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
merci pour vos reponses Eliane et Selene
je voulais la reponse (entre autre) de quelqu'un qui le vivait , j'espere que je ne t'ai pas enervée Eliane.
encore une autre question (je peux ? bon je demande ..)
est ce que tu avais l'impression d'etre "deux" ( non je ne parle pas de skyzophrénie )
mais d'etre deux à la fois a cause du cycle de l'humeur ?
je voulais la reponse (entre autre) de quelqu'un qui le vivait , j'espere que je ne t'ai pas enervée Eliane.
encore une autre question (je peux ? bon je demande ..)
est ce que tu avais l'impression d'etre "deux" ( non je ne parle pas de skyzophrénie )
mais d'etre deux à la fois a cause du cycle de l'humeur ?
Invité- Invité
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Sélène, merci pour ces précisions indispensables ...
Enfin, précisions, c'est beaucoup dire ... "la cause n'est pas clairement déterminée ..."
"fluctuation anormale de l'humeur" ... "facteurs de vulnérabilité génétique" (D11 et D16 par exemple ? la zébritude ? ),
"facteurs environnementaux" ...
mais c'est quoi, une fluctuation NORMALE de l'humeur ? (question de bipolaire naturellement)
et c'est quoi les facteurs environnementaux ? la société malade ? le fait d'être borgne et malentendant dans un monde d'aveugles et de sourds ?
la pollution ? la planète qui manque d'eau, d'air, de terre ? les additifs et autres conservateurs ? Monsanto ? la télé ? la zébritude ? les aventures de bonobo au pays des macaques ? (questions de bipolaire naturellement)
WIKI MA TUER (de rire )
Enfin, précisions, c'est beaucoup dire ... "la cause n'est pas clairement déterminée ..."
"fluctuation anormale de l'humeur" ... "facteurs de vulnérabilité génétique" (D11 et D16 par exemple ? la zébritude ? ),
"facteurs environnementaux" ...
mais c'est quoi, une fluctuation NORMALE de l'humeur ? (question de bipolaire naturellement)
et c'est quoi les facteurs environnementaux ? la société malade ? le fait d'être borgne et malentendant dans un monde d'aveugles et de sourds ?
la pollution ? la planète qui manque d'eau, d'air, de terre ? les additifs et autres conservateurs ? Monsanto ? la télé ? la zébritude ? les aventures de bonobo au pays des macaques ? (questions de bipolaire naturellement)
WIKI MA TUER (de rire )
Dernière édition par Eliane qui rêve le Lun 13 Oct 2014 - 0:58, édité 2 fois
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
lol choufleur ... non, pas du tout ... je me sens unifiée et unique
d'ailleurs, ma bipolarité n'a été évoquée que par mon psy actuel, HP, (les autres n'y ont vu que du feu, mais ils n'étaient pas HP, et mon petit "plus de 150" permet de noyer le poisson chez les psys non armés ... )
mes sautes d'humeur, je faisais avec, mais mon corps lui, paye le prix fort ...
donc, si je me sens unique, j'ai tout de même un problème de chronicité : 30 ans dans la tête , 100 ans souvent dans mon corps à cause des maladies auto immunes (et encore, les douleurs se sont bien calmées avec mon traitement "alternatif" de micro immuno thérapie), soit rien de correspondant à mon âge civil...
un vrai déchirement, mais non, la Eliane triste et fatiguée et la Eliane joyeuse et hyperactive sont une seule et même personne.
Par contre, ta question me ramène à une petite pensée qui m'aidait dans mes moments de déprime ... j'imaginais que dans un monde parallèle, existait une Eliane plus heureuse, et que peut être, elle aussi pourrait penser aux multiples Eliane des multiples mondes parallèles, dont moi, et que toutes ces Eliane pourraient chercher un moyen de s'entraider ...
Et je te rassure, ce n'était pas un délire, juste une jolie petite science fiction qui me mettait du baume au cœur ...
d'ailleurs, ma bipolarité n'a été évoquée que par mon psy actuel, HP, (les autres n'y ont vu que du feu, mais ils n'étaient pas HP, et mon petit "plus de 150" permet de noyer le poisson chez les psys non armés ... )
mes sautes d'humeur, je faisais avec, mais mon corps lui, paye le prix fort ...
donc, si je me sens unique, j'ai tout de même un problème de chronicité : 30 ans dans la tête , 100 ans souvent dans mon corps à cause des maladies auto immunes (et encore, les douleurs se sont bien calmées avec mon traitement "alternatif" de micro immuno thérapie), soit rien de correspondant à mon âge civil...
un vrai déchirement, mais non, la Eliane triste et fatiguée et la Eliane joyeuse et hyperactive sont une seule et même personne.
Par contre, ta question me ramène à une petite pensée qui m'aidait dans mes moments de déprime ... j'imaginais que dans un monde parallèle, existait une Eliane plus heureuse, et que peut être, elle aussi pourrait penser aux multiples Eliane des multiples mondes parallèles, dont moi, et que toutes ces Eliane pourraient chercher un moyen de s'entraider ...
Et je te rassure, ce n'était pas un délire, juste une jolie petite science fiction qui me mettait du baume au cœur ...
Dernière édition par Eliane qui rêve le Lun 13 Oct 2014 - 1:08, édité 1 fois
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Eliane qui rêve a écrit:
mais c'est quoi, une fluctuation NORMALE de l'humeur ? (question de bipolaire naturellement)
"Les fluctuations de l'humeur sont considérées comme "normales", tant qu'elles n'affectent ou n'handicapent pas la vie de la personne"
http://www.moodinstitute.com/subcat/fr/explications-generales/
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
aahh lol eux aussi ils font très fort !
Sélène, ces explications pseudo savantes me laissent perplexes ...
quand on cherche à comprendre, on comprend surtout qu'on ne peut pas se contenter de ça ...
ou alors ...
on est TOUS BI POLAIRES une partie de notre vie ?
Je ne comprends même pas que nos humeurs puissent ne pas affecter nos vies ???
Parlons en à tous les boulimiques, affectés durablement dans leur corps, les habitués des achats inutiles mais consolateurs, durablement affectés dans leur finances.
ou toutes les personnes qui ont eu un terrible chagrin et " mis du temps à s'en remettre" comme on dit,
et aussi une bonne partie des enfants maltraités par la vie ou les autres - enfants ou adultes-, et les adultes qu'eux même sont devenus,
et tous ceux qu'un "accident de la vie" a durablement éprouvés,
il suffit simplement de penser à tous ceux qui n'osent plus vivre un nouvel amour après un chagrin d'amour ... et mènent alors une vie, affectée durablement, qui ne leur ressemble pas ... les handicapés du cœur en quelque sorte ...
tous ces traumatismes qui affectent durablement notre (nos) humeurs(s)
tant et tant d'humeurs affectant durablement voire handicapant notre vie ...
mais effectivement, c'est peut être ça la bipolarité, qui est alors la maladie la plus répandue au monde ...
je persiste à penser que la bipolarité, c'est quand même autre chose ...
mais je peux me tromper ...
et il y a probablement plusieurs sortes de bipolarité ... je ne connais que la mienne ... atypique ...
(alors là, pour le coup, je suis d'une stabilité exemplaire dans l'atypique attitude, atypique for ever, c'est le mot quasi unanime qui semble (ne pas) me définir)
et c'est la plus belle, la plus intrigante, la plus intelligente, la plus artiste, la plus déconcertante, la plus psychédélique, la plus désespérante, la plus suicidaire, la plus exaltante, la plus joyeuse, la plus empathique et la plus méconnue des maladies psy !!! (Psy, mais pas que, quand on voit les maladies somatiques des bipolaires ... )
comme je l'ai écrit dans mon petit slam, vraiment, je la regrette ma bipolarité, étouffée par la lamotrigine ... d'ailleurs, il se peut que je me la récupère un jour[/size]
Sélène, ces explications pseudo savantes me laissent perplexes ...
quand on cherche à comprendre, on comprend surtout qu'on ne peut pas se contenter de ça ...
ou alors ...
on est TOUS BI POLAIRES une partie de notre vie ?
Je ne comprends même pas que nos humeurs puissent ne pas affecter nos vies ???
Parlons en à tous les boulimiques, affectés durablement dans leur corps, les habitués des achats inutiles mais consolateurs, durablement affectés dans leur finances.
ou toutes les personnes qui ont eu un terrible chagrin et " mis du temps à s'en remettre" comme on dit,
et aussi une bonne partie des enfants maltraités par la vie ou les autres - enfants ou adultes-, et les adultes qu'eux même sont devenus,
et tous ceux qu'un "accident de la vie" a durablement éprouvés,
il suffit simplement de penser à tous ceux qui n'osent plus vivre un nouvel amour après un chagrin d'amour ... et mènent alors une vie, affectée durablement, qui ne leur ressemble pas ... les handicapés du cœur en quelque sorte ...
tous ces traumatismes qui affectent durablement notre (nos) humeurs(s)
tant et tant d'humeurs affectant durablement voire handicapant notre vie ...
mais effectivement, c'est peut être ça la bipolarité, qui est alors la maladie la plus répandue au monde ...
je persiste à penser que la bipolarité, c'est quand même autre chose ...
mais je peux me tromper ...
et il y a probablement plusieurs sortes de bipolarité ... je ne connais que la mienne ... atypique ...
(alors là, pour le coup, je suis d'une stabilité exemplaire dans l'atypique attitude, atypique for ever, c'est le mot quasi unanime qui semble (ne pas) me définir)
et c'est la plus belle, la plus intrigante, la plus intelligente, la plus artiste, la plus déconcertante, la plus psychédélique, la plus désespérante, la plus suicidaire, la plus exaltante, la plus joyeuse, la plus empathique et la plus méconnue des maladies psy !!! (Psy, mais pas que, quand on voit les maladies somatiques des bipolaires ... )
comme je l'ai écrit dans mon petit slam, vraiment, je la regrette ma bipolarité, étouffée par la lamotrigine ... d'ailleurs, il se peut que je me la récupère un jour[/size]
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bonsoir Lie Anne
Je t'ai lue depuis mon ordi sans pouvoir te répondre
Que de beauté en Toi
Ma cousine préférée aussi est bipolaire.
Elle avait 10 ans le jour de mon mariage et c'était une adorable petite fille qui dansait partout en blanc
Elle avait 14 ans quand elle est venue passer un mois chez moi l'été. Quelle boule d'énergie, et ce sourire
Elle s'occupait de mes enfants, elle faisait de la chaux et du carrelage avec moi, elle nous préparait des gâteaux, des glaces avec des langues de chat
On chantait et on dansait à tue-tête !
On se mettait sur des chaises longues et on parlait jusqu'à pas d'heure
Elle est revenue l'été suivant, et le suivant et le suivant
Le dernier été je lui avais trouvé un stage pour son BAFA
Elle était "devenue ado" alors passer les WE avec nous ben elle n'y pensait pas, en revanche elle savait m'appeler pour l'amener à une fête !!! Bref je lui ai demandé de ne pas me prendre pour son chauffeur de taxi...
7 ans plus tard elle a 24 ans elle me téléphone. Ma Douce quelle joie quand est-ce qu'on te revoit ? Ben justement... Est-ce que je peux venir ? Je dois quitter ma ville j'y ai des problèmes... Tu viens quand tu veux tu es la bienvenue
Elle est restée 1 mois et une semaine, je travaillais mon mari aussi et les enfants allaient à l'école. Son projet était de chercher un travail et un logement. Elle y est arrivée.
Mais... Sa présence a tout "déglingué " à la maison. A tel point que j'en ai parlé avec l'assistante de mon travail. Ce que tu me décris me fait penser à la bipolarité. Moi c'est quoi ? Elle j'aurais pas dû te dire ça c'est pas mon boulot. Le mieux serait que ta cousine rencontre un professionnel
Je me précipite sur mon ordi et je trouve. En effet tous les symptômes décrits parlent de ma cousine.
Je rentre à la maison je la trouve réfugiée dans son lit. Ma Douce il faut que je te dise : j'ai parlé de Toi à une assistante sociale blablabla.
Elle éclate en sanglots. Elle est en déprime profonde. Oui son père aussi pense qu'elle souffre de bipolarité. Son grand-père s'est suicidé. Va-t-elle se suicider aussi ? Et pourra-t-elle avoir des enfants ?
Elle a trouvé un travail et un logement mais elle est repartie chez ses parents.
Au printemps dernier elle m'appelle. J'ai envie de te voir de vous voir avec JP et les enfants je peux ? Quand tu veux Ma Douce. Elle est venue cet été avec son copain. Elle a 29 ans. Depuis deux ans elle prend des médicaments. Elle regrette comme Toi Elie Anne les moments où elle était super heureuse.
Schéma classique pour ce que j'en ai lu : apparition des symptômes à l'adolescence, en moyenne 10 ans avant d'accepter une prise en charge.
Ma cousine était la plus douée de sa famille la plus studieuse elle était aussi très sportive elle rendait tout le monde heureux
Voilà tout cela m'est remonté en surface en te lisant EliAnne. Ma cousine c'est Anne, Nan'
Que je l'aime
Ces cosmos pour vous les bipolaires qui connaissez l'amplitude entière des émotions, le monde vous appartient
Je t'ai lue depuis mon ordi sans pouvoir te répondre
Que de beauté en Toi
Ma cousine préférée aussi est bipolaire.
Elle avait 10 ans le jour de mon mariage et c'était une adorable petite fille qui dansait partout en blanc
Elle avait 14 ans quand elle est venue passer un mois chez moi l'été. Quelle boule d'énergie, et ce sourire
Elle s'occupait de mes enfants, elle faisait de la chaux et du carrelage avec moi, elle nous préparait des gâteaux, des glaces avec des langues de chat
On chantait et on dansait à tue-tête !
On se mettait sur des chaises longues et on parlait jusqu'à pas d'heure
Elle est revenue l'été suivant, et le suivant et le suivant
Le dernier été je lui avais trouvé un stage pour son BAFA
Elle était "devenue ado" alors passer les WE avec nous ben elle n'y pensait pas, en revanche elle savait m'appeler pour l'amener à une fête !!! Bref je lui ai demandé de ne pas me prendre pour son chauffeur de taxi...
7 ans plus tard elle a 24 ans elle me téléphone. Ma Douce quelle joie quand est-ce qu'on te revoit ? Ben justement... Est-ce que je peux venir ? Je dois quitter ma ville j'y ai des problèmes... Tu viens quand tu veux tu es la bienvenue
Elle est restée 1 mois et une semaine, je travaillais mon mari aussi et les enfants allaient à l'école. Son projet était de chercher un travail et un logement. Elle y est arrivée.
Mais... Sa présence a tout "déglingué " à la maison. A tel point que j'en ai parlé avec l'assistante de mon travail. Ce que tu me décris me fait penser à la bipolarité. Moi c'est quoi ? Elle j'aurais pas dû te dire ça c'est pas mon boulot. Le mieux serait que ta cousine rencontre un professionnel
Je me précipite sur mon ordi et je trouve. En effet tous les symptômes décrits parlent de ma cousine.
Je rentre à la maison je la trouve réfugiée dans son lit. Ma Douce il faut que je te dise : j'ai parlé de Toi à une assistante sociale blablabla.
Elle éclate en sanglots. Elle est en déprime profonde. Oui son père aussi pense qu'elle souffre de bipolarité. Son grand-père s'est suicidé. Va-t-elle se suicider aussi ? Et pourra-t-elle avoir des enfants ?
Elle a trouvé un travail et un logement mais elle est repartie chez ses parents.
Au printemps dernier elle m'appelle. J'ai envie de te voir de vous voir avec JP et les enfants je peux ? Quand tu veux Ma Douce. Elle est venue cet été avec son copain. Elle a 29 ans. Depuis deux ans elle prend des médicaments. Elle regrette comme Toi Elie Anne les moments où elle était super heureuse.
Schéma classique pour ce que j'en ai lu : apparition des symptômes à l'adolescence, en moyenne 10 ans avant d'accepter une prise en charge.
Ma cousine était la plus douée de sa famille la plus studieuse elle était aussi très sportive elle rendait tout le monde heureux
Voilà tout cela m'est remonté en surface en te lisant EliAnne. Ma cousine c'est Anne, Nan'
Que je l'aime
Ces cosmos pour vous les bipolaires qui connaissez l'amplitude entière des émotions, le monde vous appartient
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
tu racontes d'une façon merveilleuse Ise ...
dans une ancienne vie, tu as dû être troubadour, ou quelque chose comme ça
ta cousine Anne a l'âge de ma fille : 29 ans
c'est une zébrette très raisonnable elle (voire raisonneuse )
dans une ancienne vie, tu as dû être troubadour, ou quelque chose comme ça
ta cousine Anne a l'âge de ma fille : 29 ans
c'est une zébrette très raisonnable elle (voire raisonneuse )
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Ise a écrit: Elle regrette comme Toi Elie Anne les moments où elle était super heureuse.
Sans trop m'étendre ici (je l'ai fait autre part, liens dans ma présentation), il y a aussi des bipolaires qui ne regrettent rien ... Peut-être une forme légère, de la chance, plein d'autres facteurs, mais ça existe.
Des bises à toi, Eliane, et à Anne, Ise.
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bizour Vous deux
Ah bon Ardel toi aussi ? Je vais aller lire un peu
EliAnne merci ! Je vais dire à Nan' que tu as eu un enfant
A très plus chez les Stupid
Ah bon Ardel toi aussi ? Je vais aller lire un peu
EliAnne merci ! Je vais dire à Nan' que tu as eu un enfant
A très plus chez les Stupid
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Ardel, je vais aller te lire aussi, car ça m'intéresse énormément de savoir et comprendre comment et pourquoi on ne regrette rien
deux Ise... j'ai deux enfants ... j'en fais un tous les vingt ans ...
ce que je regrette, c'est surtout cette empathie ...
alors oui, mon psy va me dire que tant d'émotion "abîme l'intelligence" ...
et c'est bien possible ... pour l'intelligence mesurable ...
parce que l'empathie est aussi pour moi une forme d'intelligence et elle m'était précieuse ... c'est cette empathie qui faisait que j'étais une excellente amie, parce que je comprenais par le ressenti plein de choses
c'est cette empathie qui me mettait en communion avec la nature et qui faisait que serrer un arbre dans les bras, je l'ai fait avant que ce soit la mode
c'est elle qui fait que se rouler dans l'herbe devient un moment de joie pure
c'est elle qui me faisait communiquer avec les animaux
c'est elle qui me prévenait d'un danger imminent, et dans le métier que je faisais et avec la vie que je menais, c'était important
c'est elle qui faisait qu'un rayon de soleil pouvait être une fête ... ou une torture ... suivant mon humeur bien sûr ...
et tant d'autres choses encore ...
depuis le début du traitement, comme je ne veux pas changer fondamentalement mon mode de fonctionnement, je fais consciemment la démarche de me dire : comment aurais tu fait avant ? qu'aurais tu ressenti ? qu'aurais tu répondu ? pour faire comme si ...
mais les antennes et les ailes sont coupées ...
il y a une partie de moi, essentielle, qui est dans une prison de verre : elle regarde, elle voit, mais elle n'entend plus, ne sent plus.
C'est triste, tellement triste que j'ai le sentiment de me promener avec du plomb à l'intérieur de moi.
Il n'y a que mon amour pour mes enfants qui n'est pas impacté par la molécule. Heureusement. Sans cela, j'aurai jeté le médicament.
Alors, il est possible que je travaille à améliorer mon cadre de vie. Quand mon titi sera grand, et qu'il n'aura plus besoin de moi, j'irai vivre dans un coin de nature très tranquille, pour éviter les heurts, les chocs des pensées et des émotions des autres. Avec des animaux.
Et de temps en temps, j'irai à la ville rejoindre mes semblables, parce que je ne pourrai pas faire autrement, et puis, je rentrerai vite dans mon refuge.
Il parait que je suis une bipolaire atypique, ne rentrant pas dans les trois types connus, en partie parce que je suis zèbre. Et qu'il me sera possible un jour, si je le souhaite d'arrêter le traitement...
Si d'ici là, la lamotrigine n'a pas tué le désir de me passer d'elle...
Car il y a une autre option possible : l'intelligence "réparée" fera que j'aurai trouvé du coût à remplacer le ressenti, pas toujours juste, par l'analyse et le raisonnement ...
Et là, franchement, la partie de moi enfermée trouvera ça lamentable ...
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bizour EliAnne
Et si...
Ce médicament si j'ai bien compris est un thymorégulateur. Avec ce médicament ma Nan' ne sombrera plus trop profond et ne se suicidera pas. Et si elle séjourne chez moi ou chez une autre cousine elle ne sera plus dans l'excès. Effets sur le comportement.
Avec ce médicament vous "retombez" dans une amplitude moindre des sentiments, dans "la moyenne".
MAIS parmi les "moyens" il y en a qui "travaillent" leurs ressentis
Et si donc tu pouvais, par de la méditation ou autre, petit à petit retrouver tes hypersensations (positives seulement hein !)... Ton comportement serait régulé par le médicament, mais dans ta tête tu serais à nouveau à fond
Ce qui te manque c'est l'empathie, beaucoup parlent d'empathie en ce moment, je traduis en te lisant par exacerbation du positif
Pour ma Nan' c'est un bonheur plat. Elle se rappelle entrer dans un boulangerie grand sourire super pêche, les clients moitié endormis elle complètement dans l'instant avec tout les odeurs le bruit des piécettes les coupes de cheveux le toutou qui tire sur sa laisse les formes et couleurs de pains, et elle parle fort et elle se sent HEUREUSE
Aujourd'hui elle se fond dans la masse, comme dans THE WALL. Elle se sent grise sans force
D'ailleurs même son sourire a changé : ses yeux expriment le doute
Vous rêveriez d'un monde où il n'y aurait que des vous que ça ne m'étonnerait pas...
J'ai bien aimé la question de Chou : te sens-tu "deux"
Je me dis que la bipolarité et la zébritude sont deux choses distinctes, mais que pour toi ça se mélange dans un énorme truc qui est "la différence".
On en est tous là les zèbres, à essayer de sublimer notre différence. Cela passe par la transformation des obstacles en tremplins, que je crois
Et si...
Ce médicament si j'ai bien compris est un thymorégulateur. Avec ce médicament ma Nan' ne sombrera plus trop profond et ne se suicidera pas. Et si elle séjourne chez moi ou chez une autre cousine elle ne sera plus dans l'excès. Effets sur le comportement.
Avec ce médicament vous "retombez" dans une amplitude moindre des sentiments, dans "la moyenne".
MAIS parmi les "moyens" il y en a qui "travaillent" leurs ressentis
Et si donc tu pouvais, par de la méditation ou autre, petit à petit retrouver tes hypersensations (positives seulement hein !)... Ton comportement serait régulé par le médicament, mais dans ta tête tu serais à nouveau à fond
Ce qui te manque c'est l'empathie, beaucoup parlent d'empathie en ce moment, je traduis en te lisant par exacerbation du positif
Pour ma Nan' c'est un bonheur plat. Elle se rappelle entrer dans un boulangerie grand sourire super pêche, les clients moitié endormis elle complètement dans l'instant avec tout les odeurs le bruit des piécettes les coupes de cheveux le toutou qui tire sur sa laisse les formes et couleurs de pains, et elle parle fort et elle se sent HEUREUSE
Aujourd'hui elle se fond dans la masse, comme dans THE WALL. Elle se sent grise sans force
D'ailleurs même son sourire a changé : ses yeux expriment le doute
Vous rêveriez d'un monde où il n'y aurait que des vous que ça ne m'étonnerait pas...
J'ai bien aimé la question de Chou : te sens-tu "deux"
Je me dis que la bipolarité et la zébritude sont deux choses distinctes, mais que pour toi ça se mélange dans un énorme truc qui est "la différence".
On en est tous là les zèbres, à essayer de sublimer notre différence. Cela passe par la transformation des obstacles en tremplins, que je crois
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
mon regard aussi exprime le doute ...
il y a une tristesse tranquille qui s'installe ... une indifférence stable ...
un emprisonnement docile ... un calme plat ...
j'ai demandé à mon psy si c'était comme ça que les autres vivaient ...
il m'a répondu oui...
que ce n'était ni plat ni calme, mais que je le voyais ainsi par comparaison avec ma vie et mes émotions surboostées ...
je ne suis pas sûre d'avoir risqué le suicide, parce que mon titi a besoin de moi. Il n'a même que moi. Et puis, je suis croyante, pars du tout religieuse, mais croyante absolument. Alors, je ne me serai jamais suicidée.
Par contre, il est possible que je ne développe plus une nième maladie auto immune ...
ce qui serait bien pour amener mon fils à l'âge d'homme.
Mais j'espère bien revivre aussi fort qu'avant avant de mourir ...
il y a une tristesse tranquille qui s'installe ... une indifférence stable ...
un emprisonnement docile ... un calme plat ...
j'ai demandé à mon psy si c'était comme ça que les autres vivaient ...
il m'a répondu oui...
que ce n'était ni plat ni calme, mais que je le voyais ainsi par comparaison avec ma vie et mes émotions surboostées ...
je ne suis pas sûre d'avoir risqué le suicide, parce que mon titi a besoin de moi. Il n'a même que moi. Et puis, je suis croyante, pars du tout religieuse, mais croyante absolument. Alors, je ne me serai jamais suicidée.
Par contre, il est possible que je ne développe plus une nième maladie auto immune ...
ce qui serait bien pour amener mon fils à l'âge d'homme.
Mais j'espère bien revivre aussi fort qu'avant avant de mourir ...
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bonjour à vous,
Ça fait quelques mois que je suis sur le forum et j'ai été un peu interpellée par ce sujet grâce au titre. En effet, je pense vraiment être surdouée et mes soeurs aussi (nous sommes triplées), même si on n'a pas été testées. J'ai 26 ans et je me pose des questions par rapport à une de mes soeurs. Mon ancienne psychologue m'a dit qu'elle était bipolaire il y a quelques temps, chose qu'elle n'aurait jamais dû faire parce que ça m'a fait échouer dans mes études et aller en séjour psychiatrique. Je voudrais savoir, et je souhaite que non, Eliane si tu peux me renseigner et les autres aussi bien sûr, si le fait de faire des achats compulsifs peut suffire à diagnostiquer quelqu'un de bipolaire. Elle a vécu deux dépressions à l'adolescence avec du harcèlement scolaire et elle en a bien bavé, moi aussi mais c'était différent. Elle a un traitement psy (Zyprexa et Paroxétine mais faible) et est suivie par une psychiatre depuis des années. Elle file un mauvais coton je pense car elle ne rembourse pas un prêt qu'elle a fait à mon frère ingénieur et elle n'en fait qu'à sa tête depuis un moment. Que me conseilleriez vous de faire svp ? Je sais que ça n'est pas de mon ressort mais je m'inquiète un peu quand même.
Merci beaucoup
Ça fait quelques mois que je suis sur le forum et j'ai été un peu interpellée par ce sujet grâce au titre. En effet, je pense vraiment être surdouée et mes soeurs aussi (nous sommes triplées), même si on n'a pas été testées. J'ai 26 ans et je me pose des questions par rapport à une de mes soeurs. Mon ancienne psychologue m'a dit qu'elle était bipolaire il y a quelques temps, chose qu'elle n'aurait jamais dû faire parce que ça m'a fait échouer dans mes études et aller en séjour psychiatrique. Je voudrais savoir, et je souhaite que non, Eliane si tu peux me renseigner et les autres aussi bien sûr, si le fait de faire des achats compulsifs peut suffire à diagnostiquer quelqu'un de bipolaire. Elle a vécu deux dépressions à l'adolescence avec du harcèlement scolaire et elle en a bien bavé, moi aussi mais c'était différent. Elle a un traitement psy (Zyprexa et Paroxétine mais faible) et est suivie par une psychiatre depuis des années. Elle file un mauvais coton je pense car elle ne rembourse pas un prêt qu'elle a fait à mon frère ingénieur et elle n'en fait qu'à sa tête depuis un moment. Que me conseilleriez vous de faire svp ? Je sais que ça n'est pas de mon ressort mais je m'inquiète un peu quand même.
Merci beaucoup
abeille14- Messages : 52
Date d'inscription : 06/07/2014
Age : 35
Localisation : Calvados
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Hello abeille,
Les achats compulsifs et le "n'en faire qu'à sa tête" peuvent être en effet des symptômes de l'état (hypo)maniaque propre à la bipolarité, mais certainement pas suffisants pour poser un diagnostic, qui s'appuie sur un tableau clinique complet (avec l'histoire des dépressions ...). En tous cas, ça a été mon cas : les professionnels que j'ai vus s'y sont mis à plusieurs, et après beaucoup de précautions et différents tests ont fini par poser le diagnostic. Si ta soeur est suivie depuis plusieurs années par une psychiatre, c'est elle qui est la plus à même de connaître et d'interpréter ce tableau, éventuellement en collaboration avec d'autres pros (psychologues ...).
Tu trouveras peut-être d'autres réponses (sur la "parentée" bipo/surdon notamment) dans les fils déjà ouverts ici : https://www.zebrascrossing.net/search?search_keywords=*bipo*
Je pense enfin que le meilleur conseil est de t'adresser à un (des) professionnel(s) pour ce genre de question et d'entourer ta soeur le plus possible (pas facile à faire en ménageant les susceptibilités ...) Bon courage à vous !
Les achats compulsifs et le "n'en faire qu'à sa tête" peuvent être en effet des symptômes de l'état (hypo)maniaque propre à la bipolarité, mais certainement pas suffisants pour poser un diagnostic, qui s'appuie sur un tableau clinique complet (avec l'histoire des dépressions ...). En tous cas, ça a été mon cas : les professionnels que j'ai vus s'y sont mis à plusieurs, et après beaucoup de précautions et différents tests ont fini par poser le diagnostic. Si ta soeur est suivie depuis plusieurs années par une psychiatre, c'est elle qui est la plus à même de connaître et d'interpréter ce tableau, éventuellement en collaboration avec d'autres pros (psychologues ...).
Tu trouveras peut-être d'autres réponses (sur la "parentée" bipo/surdon notamment) dans les fils déjà ouverts ici : https://www.zebrascrossing.net/search?search_keywords=*bipo*
Je pense enfin que le meilleur conseil est de t'adresser à un (des) professionnel(s) pour ce genre de question et d'entourer ta soeur le plus possible (pas facile à faire en ménageant les susceptibilités ...) Bon courage à vous !
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Un diagnostic de bipolarité prend... des années ( à la louche entre 5 et 10 ans ) pour être bien sûr des différentes phases. D'autant plus qu'il y a des pièges. Maintenant, quelqu'un de bien up et de manière régulière, ça peut prendre beaucoup moins de temps.
Maintenant, (et c'est le cas où je travaille) ils ont tendance à faire un diagnostic même incertain histoire de...
S'il y a un doute, alors peut être qu'aller voir un autre psychiatre pour un avis complémentaire serait judicieux ( une relation psy-patient c'est avant tout de la confiance).
Maintenant, (et c'est le cas où je travaille) ils ont tendance à faire un diagnostic même incertain histoire de...
S'il y a un doute, alors peut être qu'aller voir un autre psychiatre pour un avis complémentaire serait judicieux ( une relation psy-patient c'est avant tout de la confiance).
Invité- Invité
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
D'accord, merci pour vos conseils à tous les deux !
abeille14- Messages : 52
Date d'inscription : 06/07/2014
Age : 35
Localisation : Calvados
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Effectivement, il faut bien regarder l'histoire de la personne pour déterminer une vraie bipolarité; certains diagnostics sont ... effectivement incertains
Ensuite, si bipolarité il y a réellement, il y a aussi la façon dont on la gère
Je ne suis pas sûre que mon témoignage puisse t'aider, car apparemment ma bipolarité serait "atypique".
Comme le terme "atypique" me colle aux basques depuis toujours, je veux bien accepter d'y croire.
Pour moi, elle a été la source de somatisations vraiment graves, et de plus en plus graves, donc il fallait tenter de stopper le processus rapidement.
Chose que je faisais tout doucement, et de mieux en mieux, sans molécule, par un vrai travail de remise en question, de changements positifs dans ma vie, de reconstruction, pour vivre en adéquation avec ce que je suis, ce que j'aime.
Je continue de le faire. Mais au ralenti.
Car je vis depuis un an une épreuve extrêmement difficile pour moi. Une épreuve dont la dureté pouvait foutre en l'air tous ces progrès. Une épreuve qui me demande des doses quasi inhumaines de patience, résilience, et détachement.
Alors, j'ai accepté de prendre cette molécule pour tenir le coup, le temps nécessaire
Pour que mon fils de dix ans ne paye pas les efforts que je fais pour sa sœur - encore une fois - que je reste une maman présente pour lui et non pas envahie par la souffrance
Effectivement, cela me permet de ne pas me mettre dans un état de colère intense quand, lors des entretiens à trois chez le psy (avec ma fille), j'entends des choses tout à la fois incohérentes, mensongères, incroyables, inquiétantes, révoltantes
Cela ne m'enlève pas une miette de la souffrance que la situation me cause, mais le chagrin ne m'envahit plus totalement, il est gelé et immobilisé, et je peux ainsi, le reste du temps, discuter de cette situation avec le psy, y réfléchir, chercher, trouver des pistes, les explorer, et chercher encore
Un an déjà que je fais ce dernier travail de maman pour ma fille de 29 ans, six mois sans avancer parce que après tant et tant d'années de galère insensée avec elle, de réflexions, d'analyses personnelles, de consultation chez les psys, puis de coupure totale dans nos relations (si on peut appeler cela des relations), tout ce qui la concerne m'était devenue totalement allergique, épidermique.
La seule chose que je pouvais exprimer, c'était cet immense chagrin. Impossible d'analyser la situation avec le psy, de retrouver les souvenirs enfuis ou éventuellement remplacés...
De là à penser que j'étais incapable de voir, de me rappeler les choses incroyables que ma fille raconte, dans l'état où ces "récits" me mettaient, il n'y a qu'un tout petit pas que le psy a évidement franchi.
Avant de revenir au départ.
Car, le chagrin gelé, j'ai pu expliquer, raconter, chercher, retrouver.
L'étrangeté de la situation, que je vivais depuis si longtemps, sans personne pour la comprendre, a enfin pu voir le jour.
Depuis, des petites choses ont avancé. Toutes petites.
Mais surtout, mais enfin, quelqu'un, le psy, a compris que cette situation est vraiment peu banale.
Et il a enfin compris pourquoi je souffrais, et souffrais autant de ce qui se passe chez et avec ma fille.
Pour cela, il a fallu qu'il accepte ce que peu de psys acceptent, notamment pour un problème de loyauté : nous voir toutes les deux en entretiens séparés, puis de temps en temps, un entretien à trois. De toute façon tout ce qui était possible de tenter, avant cela, je l'avais déjà tenté. C'était la seule, l'unique dernière petite possibilité.
Il a fallu qu'il écoute, qu'il compare, qu'il analyse, qu'il m'aide à regarder au delà de ma souffrance, pour que je puisse enfin parler.
Les six mois suivants, avec cette molécule, j'ai pu passer ce cap du chagrin qui aveugle tout, de cette injustice qui écrase tout, de cette révolte qui empêche même de parler.
C'est là que l'étrangeté de la situation a pu être mise à jour.
Alors, voilà, maintenant qu'il sait, il confirme mon sentiment de tant d'années : l'étrangeté.
Ce que ma fille et moi vivons est si peu banal qu'il n'a jamais vu, entendu ou lu quelque chose comme ça.
Moi, après tant d'années, tant de remises en questions, tant de recherches, ça ne m'étonne pas.
C'est une découverte pour lui. C'est devenu un vrai challenge.
Nous sommes donc devenues des cobayes zèbres consentants sous l'œil (bienveillant heureusement) de ce psy zèbre.
Et sous le regard indirect d'autres psys, car je sais que cette situation si peu banale nécessite pour notre psy l'éclairage de certains de ses pairs, des "recherches avancées" pour employer le terme consacré sur internet .
L'avantage de cette étrangeté, de cet "atypisme" (si le mot existe), outre celui d'avoir des patientes zèbres, c'est que ça nous rend si intéressantes pour le psy qu'il va vraiment tout faire pour comprendre et nous faire comprendre.
Pour nous, il endosse donc maintenant le costume du docteur House (sans le caractère à chier de ce personnage )
Il écrira fort probablement un jour sur nous.
Nous explorons donc enfin les pistes que je voulais voir explorées, sans que personne avant n'ai pu ou voulu le faire. Personne pour m'aider toutes ces années depuis l'adolescence de ma fille. Pathologie trans générationnelle, mythomanie atypique, (atypique ...encore et toujours ...), grave dépression masquée et passée inaperçue pendant son adolescence, construction impossible autrement pour une enfant ayant une mère avec une forte personnalité et un sens moral tout aussi fort. Le psy aborde maintenant toutes les notions que j'avais au départ formulées si maladroitement avec mes propres mots. Et d'autres choses encore possibles à explorer, auxquelles j'ai pensé, que je laisse mon psy aborder à son rythme, si besoin est. Il cherche, je cherche, ma fille cherche peut être aussi, nous cherchons.
Il n'y aura pas une case dans laquelle mettre ma fille, dans laquelle me mettre, dans laquelle nous mettre.
Il faut accepter de sortir des sentiers battus et rassurants de la psychiatrie habituelle.
Mais enfin quelqu'un cherche et nous aide à chercher.
J'ai déjà fait le deuil de relations mère-fille avec ma fille.
Je ne sais même pas s'il sera possible un jour pour nous d'avoir des relations juste cordiales. Je n'y crois pas non plus.
Mais ce qui déjà un soulagement pour moi, c'est que quelqu'un sait.
Qu'il peut y avoir de la fumée sans feu.
Que je ne suis pas une mère castratrice et/ou abusive et/ou maltraitante et/ou autoritaire et/ou négligente,
ce dont on soupçonne si volontiers les mamans solos...
Que j'ai vécu l'enfer avec ma fille.
Qu'il y a un vrai problème.
Et que ce n'est pas de mon fait.
L'impact de la bipolarité dans tout ça, c'est que l'envahissement des émotions m'empêchait de m'exprimer, m'empêchait d'entamer un dialogue constructif, m'enlevait tous mes moyens de réflexion à certains moments.
Et aussi cette fidélité inaltérable d'une mère envers sa fille, (mais pour ça, je ne pense pas être atypique pour une fois), qui me rendait quasi muette pour les choses importantes à dire. Cette fidélité, je me force à la fendiller pour parler.
J'ai encore beaucoup de mal. Mais sans le détachement que provoque la molécule, je n'y serais certainement pas parvenue.
L'impact de la lamotrigine, c'est de geler ces émotions pour avancer. C'était indispensable.
Ceci dit, cette molécule me pourrit la vie. Elle me coupe d'une partie de mon monde connu, intérieur ou extérieur. Elle me rend triste.
Elle me donne un terrible sentiment de lucidité que mon vrai moi sait être fausse en partie.
La partie essentielle.
L'impact de la bipolarité sur ma santé, je sais depuis quelques années que je peux le gérer, autrement.
Et d'ailleurs, le psy reconnaît que je gérais bien cette bipolarité (en dehors de tout ce qui concerne ma fille ...), vu mes progrès au niveau santé ces deux dernières années ...
Donc, je nous donne encore quelques mois, et puis, je pense que j'arrêterai ce traitement qui n'est adapté qu'à la situation actuelle, que je ne veux pas voir se prolonger pendant plusieurs années. J'ai assez donné. J'en ai marre maintenant.
Ensuite, si bipolarité il y a réellement, il y a aussi la façon dont on la gère
Je ne suis pas sûre que mon témoignage puisse t'aider, car apparemment ma bipolarité serait "atypique".
Comme le terme "atypique" me colle aux basques depuis toujours, je veux bien accepter d'y croire.
Pour moi, elle a été la source de somatisations vraiment graves, et de plus en plus graves, donc il fallait tenter de stopper le processus rapidement.
Chose que je faisais tout doucement, et de mieux en mieux, sans molécule, par un vrai travail de remise en question, de changements positifs dans ma vie, de reconstruction, pour vivre en adéquation avec ce que je suis, ce que j'aime.
Je continue de le faire. Mais au ralenti.
Car je vis depuis un an une épreuve extrêmement difficile pour moi. Une épreuve dont la dureté pouvait foutre en l'air tous ces progrès. Une épreuve qui me demande des doses quasi inhumaines de patience, résilience, et détachement.
Alors, j'ai accepté de prendre cette molécule pour tenir le coup, le temps nécessaire
Pour que mon fils de dix ans ne paye pas les efforts que je fais pour sa sœur - encore une fois - que je reste une maman présente pour lui et non pas envahie par la souffrance
Effectivement, cela me permet de ne pas me mettre dans un état de colère intense quand, lors des entretiens à trois chez le psy (avec ma fille), j'entends des choses tout à la fois incohérentes, mensongères, incroyables, inquiétantes, révoltantes
Cela ne m'enlève pas une miette de la souffrance que la situation me cause, mais le chagrin ne m'envahit plus totalement, il est gelé et immobilisé, et je peux ainsi, le reste du temps, discuter de cette situation avec le psy, y réfléchir, chercher, trouver des pistes, les explorer, et chercher encore
Un an déjà que je fais ce dernier travail de maman pour ma fille de 29 ans, six mois sans avancer parce que après tant et tant d'années de galère insensée avec elle, de réflexions, d'analyses personnelles, de consultation chez les psys, puis de coupure totale dans nos relations (si on peut appeler cela des relations), tout ce qui la concerne m'était devenue totalement allergique, épidermique.
La seule chose que je pouvais exprimer, c'était cet immense chagrin. Impossible d'analyser la situation avec le psy, de retrouver les souvenirs enfuis ou éventuellement remplacés...
De là à penser que j'étais incapable de voir, de me rappeler les choses incroyables que ma fille raconte, dans l'état où ces "récits" me mettaient, il n'y a qu'un tout petit pas que le psy a évidement franchi.
Avant de revenir au départ.
Car, le chagrin gelé, j'ai pu expliquer, raconter, chercher, retrouver.
L'étrangeté de la situation, que je vivais depuis si longtemps, sans personne pour la comprendre, a enfin pu voir le jour.
Depuis, des petites choses ont avancé. Toutes petites.
Mais surtout, mais enfin, quelqu'un, le psy, a compris que cette situation est vraiment peu banale.
Et il a enfin compris pourquoi je souffrais, et souffrais autant de ce qui se passe chez et avec ma fille.
Pour cela, il a fallu qu'il accepte ce que peu de psys acceptent, notamment pour un problème de loyauté : nous voir toutes les deux en entretiens séparés, puis de temps en temps, un entretien à trois. De toute façon tout ce qui était possible de tenter, avant cela, je l'avais déjà tenté. C'était la seule, l'unique dernière petite possibilité.
Il a fallu qu'il écoute, qu'il compare, qu'il analyse, qu'il m'aide à regarder au delà de ma souffrance, pour que je puisse enfin parler.
Les six mois suivants, avec cette molécule, j'ai pu passer ce cap du chagrin qui aveugle tout, de cette injustice qui écrase tout, de cette révolte qui empêche même de parler.
C'est là que l'étrangeté de la situation a pu être mise à jour.
Alors, voilà, maintenant qu'il sait, il confirme mon sentiment de tant d'années : l'étrangeté.
Ce que ma fille et moi vivons est si peu banal qu'il n'a jamais vu, entendu ou lu quelque chose comme ça.
Moi, après tant d'années, tant de remises en questions, tant de recherches, ça ne m'étonne pas.
C'est une découverte pour lui. C'est devenu un vrai challenge.
Nous sommes donc devenues des cobayes zèbres consentants sous l'œil (bienveillant heureusement) de ce psy zèbre.
Et sous le regard indirect d'autres psys, car je sais que cette situation si peu banale nécessite pour notre psy l'éclairage de certains de ses pairs, des "recherches avancées" pour employer le terme consacré sur internet .
L'avantage de cette étrangeté, de cet "atypisme" (si le mot existe), outre celui d'avoir des patientes zèbres, c'est que ça nous rend si intéressantes pour le psy qu'il va vraiment tout faire pour comprendre et nous faire comprendre.
Pour nous, il endosse donc maintenant le costume du docteur House (sans le caractère à chier de ce personnage )
Il écrira fort probablement un jour sur nous.
Nous explorons donc enfin les pistes que je voulais voir explorées, sans que personne avant n'ai pu ou voulu le faire. Personne pour m'aider toutes ces années depuis l'adolescence de ma fille. Pathologie trans générationnelle, mythomanie atypique, (atypique ...encore et toujours ...), grave dépression masquée et passée inaperçue pendant son adolescence, construction impossible autrement pour une enfant ayant une mère avec une forte personnalité et un sens moral tout aussi fort. Le psy aborde maintenant toutes les notions que j'avais au départ formulées si maladroitement avec mes propres mots. Et d'autres choses encore possibles à explorer, auxquelles j'ai pensé, que je laisse mon psy aborder à son rythme, si besoin est. Il cherche, je cherche, ma fille cherche peut être aussi, nous cherchons.
Il n'y aura pas une case dans laquelle mettre ma fille, dans laquelle me mettre, dans laquelle nous mettre.
Il faut accepter de sortir des sentiers battus et rassurants de la psychiatrie habituelle.
Mais enfin quelqu'un cherche et nous aide à chercher.
J'ai déjà fait le deuil de relations mère-fille avec ma fille.
Je ne sais même pas s'il sera possible un jour pour nous d'avoir des relations juste cordiales. Je n'y crois pas non plus.
Mais ce qui déjà un soulagement pour moi, c'est que quelqu'un sait.
Qu'il peut y avoir de la fumée sans feu.
Que je ne suis pas une mère castratrice et/ou abusive et/ou maltraitante et/ou autoritaire et/ou négligente,
ce dont on soupçonne si volontiers les mamans solos...
Que j'ai vécu l'enfer avec ma fille.
Qu'il y a un vrai problème.
Et que ce n'est pas de mon fait.
L'impact de la bipolarité dans tout ça, c'est que l'envahissement des émotions m'empêchait de m'exprimer, m'empêchait d'entamer un dialogue constructif, m'enlevait tous mes moyens de réflexion à certains moments.
Et aussi cette fidélité inaltérable d'une mère envers sa fille, (mais pour ça, je ne pense pas être atypique pour une fois), qui me rendait quasi muette pour les choses importantes à dire. Cette fidélité, je me force à la fendiller pour parler.
J'ai encore beaucoup de mal. Mais sans le détachement que provoque la molécule, je n'y serais certainement pas parvenue.
L'impact de la lamotrigine, c'est de geler ces émotions pour avancer. C'était indispensable.
Ceci dit, cette molécule me pourrit la vie. Elle me coupe d'une partie de mon monde connu, intérieur ou extérieur. Elle me rend triste.
Elle me donne un terrible sentiment de lucidité que mon vrai moi sait être fausse en partie.
La partie essentielle.
L'impact de la bipolarité sur ma santé, je sais depuis quelques années que je peux le gérer, autrement.
Et d'ailleurs, le psy reconnaît que je gérais bien cette bipolarité (en dehors de tout ce qui concerne ma fille ...), vu mes progrès au niveau santé ces deux dernières années ...
Donc, je nous donne encore quelques mois, et puis, je pense que j'arrêterai ce traitement qui n'est adapté qu'à la situation actuelle, que je ne veux pas voir se prolonger pendant plusieurs années. J'ai assez donné. J'en ai marre maintenant.
Eliane qui rêve- Messages : 138
Date d'inscription : 06/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Désolée de répondre seulement maintenant Eliane. Ce que vous écrivez est touchant et je pense aussi que les histoires familiales peuvent nous faire beaucoup souffrir, même quand on n'y est pour rien. Je vous souhaite d'avancer encore et de trouver la paix, merci pour ces précisions sur la bipolarité car je suis bien la seule dans ma famille à voir que les problèmes de ma sœur sont avant tout psychologiques et que sans suivi elle n'arrivera à rien. Cela fait des années qu'elle a des soucis d'argent, elle ne se tient pas correctement à son budget et j'avoue que ça m'a énormément inquiétée, tout comme ce diagnostic, qui plus est quand on est triplées, ma sœur c'est tout pour moi. Voilà, je vous souhaite d'alléger votre souffrance, c'est bien que votre psy vous aide, il faut parfois du temps avant que ça marche.
Bonne continuation à vous
Bonne continuation à vous
abeille14- Messages : 52
Date d'inscription : 06/07/2014
Age : 35
Localisation : Calvados
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
J'oubliais de dire aussi que j'ai eu la même attitude que vous par rapport aux médicaments. Je suis sous anti-dépresseur, neuroleptique et récemment anti-épileptique, je suis une grande anxieuse et c'est le seul remède que j'ai trouvé pour l'instant, avec un peu de méditation. J'ai eu deux hospitalisations en psychiatrie avant de comprendre que je devais garder mon traitement voire l'augmenter et non le réduire, tout ce qui m'est arrivé de grave ou presque je n'y suis pour rien et je dois me battre. Je me rassure en me disant qu'il y en a qui ne se battent pas. C'est une lutte sans fin je trouve, bon courage...
abeille14- Messages : 52
Date d'inscription : 06/07/2014
Age : 35
Localisation : Calvados
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bonjour
C'est un vrai sujet la maladie bipolaire
C'est pas juste une mode ....
Bref
Et comment ça se passe pour vous ?
Moi ça fait 8 ans que je suis comme ça ...
C'est un vrai sujet la maladie bipolaire
C'est pas juste une mode ....
Bref
Et comment ça se passe pour vous ?
Moi ça fait 8 ans que je suis comme ça ...
Nochéry- Messages : 32
Date d'inscription : 11/10/2014
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Bonjour à tous chez Z'amis,
Un nouveau forum vient d'être crée à l'initiative de ce blog sur la bipolarité : http://laviedunbipolaire.wordpress.com/
La thématique du haut-potentiel y sera abordée, donc pour ceux qui veulent échanger sur la bipolarité pourront se retrouver là-bas. http://bipolaire-et-alors.forumactif.org/
C'est mon cas, je fais partie des deux familles (jusqu'à temps qu'on m'en trouve une troisième ! sigh ! )
Pourquoi je compte sur vous ? Parce qu'étant Z', quand je me suis inscrite ici il y a deux ans, sous un autre nom, je ne savais pas que j'étais bipolaire, et quand il y a eu des sujets là-dessus je n'aurais même pas réfléchi à y jeter un coup d'oeil. La douance, j'en connais un rayon désormais. Maintenant, je me lance dans la bipolarité. Et cette maladie, elle a besoins de nos cerveaux rayés pour avancer bien, vite, et en croisant toutes nos connaissances et nos vécus on pourra peut être apporter un peu de lumière.
Au plaisir de vous y voir !
L.
Un nouveau forum vient d'être crée à l'initiative de ce blog sur la bipolarité : http://laviedunbipolaire.wordpress.com/
La thématique du haut-potentiel y sera abordée, donc pour ceux qui veulent échanger sur la bipolarité pourront se retrouver là-bas. http://bipolaire-et-alors.forumactif.org/
C'est mon cas, je fais partie des deux familles (jusqu'à temps qu'on m'en trouve une troisième ! sigh ! )
Pourquoi je compte sur vous ? Parce qu'étant Z', quand je me suis inscrite ici il y a deux ans, sous un autre nom, je ne savais pas que j'étais bipolaire, et quand il y a eu des sujets là-dessus je n'aurais même pas réfléchi à y jeter un coup d'oeil. La douance, j'en connais un rayon désormais. Maintenant, je me lance dans la bipolarité. Et cette maladie, elle a besoins de nos cerveaux rayés pour avancer bien, vite, et en croisant toutes nos connaissances et nos vécus on pourra peut être apporter un peu de lumière.
Au plaisir de vous y voir !
L.
OCB- Messages : 35
Date d'inscription : 25/08/2013
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
J'ai commencé à lire ce fil...je reviendrai ! Il y a tant encore à découvrir ...
Merci Eliane qui rêve....pour cette écriture multicolore !
J'y ai relu ma Ise...
Merci Eliane qui rêve....pour cette écriture multicolore !
J'y ai relu ma Ise...
Invité- Invité
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Je me retrouve complètement, je suis comme toi et ça fait du bien de te lire en slamant.
Merci encore
Merci encore
Invité- Invité
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Ce poème est extraordinaire !
Si seulement quelqu'un de célèbre pouvait le chanter...
Il nous ferait tous sortir de l'ombre.
Merci.
Si seulement quelqu'un de célèbre pouvait le chanter...
Il nous ferait tous sortir de l'ombre.
Merci.
Ana1974- Messages : 52
Date d'inscription : 18/10/2017
Age : 49
Localisation : PARIS
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Ana1974 a écrit:Ce poème est extraordinaire !
Si seulement quelqu'un de célèbre pouvait le chanter...
Il nous ferait tous sortir de l'ombre.
Merci.
Je pense que c'est à nous tous de nous sortir de l'ombre en apportant chacun notre pierre, aussi petite soit-elle, à l'édifice. En parler autours de nous, expliquer patiemment aux gens que l'on sens capable de comprendre les enjeux de la maladie. Ce n'est certes pas facile, mais je prends souvent l'exemple de la migraine : Dans les années 90, on se moquait des migraineux et on pensait que c'étaient des simulateurs qui négociaient des jours de congé. 10-15 ans après, au milieu des 2000, beaucoup de recherches médicales ont été effectuées sur la maladie, le sujet a été médiatisé et les gens sensibilisés et nombreux sont ceux qui reconnaissent le coté handicapant de la migraine. Je m'octroie la certitude que dans 10ans il en sera de même des troubles affectifs bipolaires et même des troubles mentaux en général.
Vesperal- Messages : 211
Date d'inscription : 29/09/2017
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Invité a écrit:Un diagnostic de bipolarité prend... des années ( à la louche entre 5 et 10 ans ) pour être bien sûr des différentes phases. D'autant plus qu'il y a des pièges. Maintenant, quelqu'un de bien up et de manière régulière, ça peut prendre beaucoup moins de temps.
Maintenant, (et c'est le cas où je travaille) ils ont tendance à faire un diagnostic même incertain histoire de...
S'il y a un doute, alors peut être qu'aller voir un autre psychiatre pour un avis complémentaire serait judicieux ( une relation psy-patient c'est avant tout de la confiance).
Vous parlez de plusieurs années pour établir un diagnostic, mais je pense que les diagnostics très longs s'expliquent par les consultations pour dépressions et pas pour manie.
J'ai donc agi de manière différente : un psychiatre m'avait parlé de cyclothymie il y a 6 ans, et entre temps aucune consultation, tout a empiré. J'en ai donc vu un nouveau cette semaine, j'ai fait mes "devoirs" auparavant en décrivant, autant que faire se peut, les différents cycles, les symptomes sur les trois dernières années + antécédents familiaux. Une heure de dicussion a donc suffi (selon ce monsieur spécialiste en troubles de ce genre) a montrer qu'il ne s'agissait pas de cyclothymie, mais de troubles bipolaires à phases rapides. Après, on peut jouer sur les mots : si on dit que dans la cyclothymie il n'y a pas de depressions majeures, ni de manie, ni de phases mixtes (j'en ai une pendant deux mois, de type psychotique, c'est atroce), alors on parle de psychose maniaco-dépressive. Si on inclut la psychose dans la cyclothymie alors c'est une cyclothymie. Tout dépend de la classification du DSM et de la façon dont on colle des étiquettes aux personnes... mais ces étiquettes contiennent une réalité. En négligeant des états hypomanes que je prenais pour une exaltation excentrique, j'ai quand même fait quelques ravages...
Voilà, je vais pas attendre encore une dizaine d'années, deux ou trois spécialistes, et des médocs inefficaces pour avoir eu le droit "au bon diagnostique". Entre temps, j'aurai terminé à l'hosto, ou fait une TS après une crise d'angoisse. Attendre déjà 6 ans qu'une cyclothymie (qui en fait n'en était pas une) s'aggrave, c'est déjà assez.
Bon courage à vous !
Romulus- Messages : 825
Date d'inscription : 31/05/2009
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
abeille14 a écrit:J'oubliais de dire aussi que j'ai eu la même attitude que vous par rapport aux médicaments. Je suis sous anti-dépresseur, neuroleptique et récemment anti-épileptique, je suis une grande anxieuse et c'est le seul remède que j'ai trouvé pour l'instant, avec un peu de méditation. J'ai eu deux hospitalisations en psychiatrie avant de comprendre que je devais garder mon traitement voire l'augmenter et non le réduire, tout ce qui m'est arrivé de grave ou presque je n'y suis pour rien et je dois me battre. Je me rassure en me disant qu'il y en a qui ne se battent pas. C'est une lutte sans fin je trouve, bon courage...
Bonsoir, j'aimerais votée avis pour connaître les accointances entre les traitements médicamenteux et le cerveau des hp (dont on a prouvé par irm la différence de fonctionnement).
Pour information après une bonne dépression, j'ai d'abord essayé de traiter les angoisse à grand renfort de Phytotherapie (étant déjà passé par la case antidepresseur serpolex et effexor il y a des années et ne réagissant pas particulièrement bien à ces molécule) donc grifonia dose maximale (600 mg par jour) et euphitose nuit (enrichi en melatonine) mais voilà, ce n'est pas suffisant, somatisant beaucoup j'ai d'importante douleurs dorsales et peine à dormir le matin.
J'ai donc décidé de me faire hospitaliser pour trouver une solution. Ici on me proposait d'abord un tymoregulateur, mais la psychiatre ayant proposé ce traitement est en vacances encore une semaine et l'interne de garde penche quand à elle pour du zoloft (la molécule étant la sertraline).
De même on me propose du tercian pour dormir.
Précisons que j'ai une peur bleue des traitements, qui ont eu tendance à grandement amplifier mes symptômes au début puis à s'avèrer extrêmement difficile à arrêter, même sur des mois.
Si vous avez des conseils, de la documentation, du vécu par rapport à ce genre de cas, je suis preneuse.
Merci d'avance pour vos réponses.
Envoyé depuis l'appli Topic'it
Justine jude- Messages : 1
Date d'inscription : 13/04/2018
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
[HS] ¿ J'ai une collection de coquillages à passer plus loin [/HS]
Difficile d'arrêter: même sur des mois j'ai connu.
Il m'a été conseillé un traitement phyto que je prends avec plaisir. Dès que ma psy me parle d'un autre traitement, je joue à faire la sourde. Un pas en arrière... (je regarde autour de moi, je me parle, j'évalue... elle est sympa ma psy, elle laisse faire)
Par fois j'ai l'impression qu'elle me regarde la regardeer me faire tourner en ligne, elle essaye de me faire peur... (réussit-elle sera une autre question !).
Je réflechis à la possible existence d'accointances favorisées par une particularité d'un individu diagnostiqué haut potentiel avec certaines molécules.
(j'hésite sur le smiley à poser là, pendant que je vous écrit d'une phase bipolaire à une autre [oserais-je en rire ?])
A l'idée de la "creusiosité" de ma réponse, non-assurée de mes profonds accords, je m'interroge.
Certains diagnostics me laissent un doute.
Je l'ai déjà dit: j'essaye de me tenir à un côté "up".
Parfois je déborde et perds les marges en jeu.
Je peux penser que la bipolarité passe.
Même si alors je m'interroge sur la phase que je traverse.
@Romulus,
De la cyclothymie, ma psy est d'accord pour répondre "c'est à vous de choisir".
C'est là que l'angoisse m'approche.
Elle est d'accord pour je puisse être d'accord avec moi ??? Quand je commence à "partir dans mes délires", elle ose me dire "je suis d'accord" ???
Des fois j'ai besoin qu'elle me recadre et qu'elle m'explique ce qui s'est passé, comment j'en suis arrivée là (elle me laisse tourner un rond un petit instant... elle surveille ce que je fais...).
Elle s'en amuse: ""depuis où" ou "depuis quand" ?".
«Mais quel boulet...»
(après relecture, je m'excuse auprès de ceux que je peux déranger pour oser tenir ces propos)
J'imprime et j'en ai parfois assez d'avoir de la mémoire
A chaque rayon que je crois pouvoir connaitre s'en ajoute un autre. Des sujets par centaine me tombent dessus.
"¡ !"
J'y réflechie. On ose me dire que je suis "brillante"... si je vous dis que j'ai horreur de ce mot...
A vouloir briller aux yeux des autres, j'y suis arrivée et me voilà bien amusée de mon propre enlisement.
Le sujet revient me faire de l'oeil.
Je m'en trouve à imaginer effacer ..
[ ¡ Spoil ? ]
Difficile d'arrêter: même sur des mois j'ai connu.
Il m'a été conseillé un traitement phyto que je prends avec plaisir. Dès que ma psy me parle d'un autre traitement, je joue à faire la sourde. Un pas en arrière... (je regarde autour de moi, je me parle, j'évalue... elle est sympa ma psy, elle laisse faire)
Par fois j'ai l'impression qu'elle me regarde la regardeer me faire tourner en ligne, elle essaye de me faire peur... (réussit-elle sera une autre question !).
Justine jude a écrit:Bonsoir, j'aimerais votée avis pour connaître les accointances entre les traitements médicamenteux et le cerveau des hp (dont on a prouvé par irm la différence de fonctionnement).
Je réflechis à la possible existence d'accointances favorisées par une particularité d'un individu diagnostiqué haut potentiel avec certaines molécules.
(j'hésite sur le smiley à poser là, pendant que je vous écrit d'une phase bipolaire à une autre [oserais-je en rire ?])
- Le temps de lui répondre:
- hop, c'est passé !
A l'idée de la "creusiosité" de ma réponse, non-assurée de mes profonds accords, je m'interroge.
Certains diagnostics me laissent un doute.
Je l'ai déjà dit: j'essaye de me tenir à un côté "up".
Parfois je déborde et perds les marges en jeu.
Je peux penser que la bipolarité passe.
Même si alors je m'interroge sur la phase que je traverse.
@Romulus,
De la cyclothymie, ma psy est d'accord pour répondre "c'est à vous de choisir".
C'est là que l'angoisse m'approche.
Elle est d'accord pour je puisse être d'accord avec moi ??? Quand je commence à "partir dans mes délires", elle ose me dire "je suis d'accord" ???
Des fois j'ai besoin qu'elle me recadre et qu'elle m'explique ce qui s'est passé, comment j'en suis arrivée là (elle me laisse tourner un rond un petit instant... elle surveille ce que je fais...).
Elle s'en amuse: ""depuis où" ou "depuis quand" ?".
«Mais quel boulet...»
(après relecture, je m'excuse auprès de ceux que je peux déranger pour oser tenir ces propos)
OCB a écrit:Bonjour à tous chez Z'amis,
Un nouveau forum vient d'être crée à l'initiative de ce blog sur la bipolarité : http://laviedunbipolaire.wordpress.com/
La thématique du haut-potentiel y sera abordée, donc pour ceux qui veulent échanger sur la bipolarité pourront se retrouver là-bas. http://bipolaire-et-alors.forumactif.org/
C'est mon cas, je fais partie des deux familles (jusqu'à temps qu'on m'en trouve une troisième ! sigh ! )
Pourquoi je compte sur vous ? Parce qu'étant Z', quand je me suis inscrite ici il y a deux ans, sous un autre nom, je ne savais pas que j'étais bipolaire, et quand il y a eu des sujets là-dessus je n'aurais même pas réfléchi à y jeter un coup d'oeil. La douance, j'en connais un rayon désormais. Maintenant, je me lance dans la bipolarité. Et cette maladie, elle a besoins de nos cerveaux rayés pour avancer bien, vite, et en croisant toutes nos connaissances et nos vécus on pourra peut être apporter un peu de lumière.
Au plaisir de vous y voir !
L.
J'imprime et j'en ai parfois assez d'avoir de la mémoire
A chaque rayon que je crois pouvoir connaitre s'en ajoute un autre. Des sujets par centaine me tombent dessus.
"¡ !"
J'y réflechie. On ose me dire que je suis "brillante"... si je vous dis que j'ai horreur de ce mot...
A vouloir briller aux yeux des autres, j'y suis arrivée et me voilà bien amusée de mon propre enlisement.
Le sujet revient me faire de l'oeil.
Je m'en trouve à imaginer effacer ..
[ ¡ Spoil ? ]
lunette- Messages : 89
Date d'inscription : 25/05/2017
Re: sur-dou-ée-bi-po-laire
Justine jude a écrit: Bonsoir, j'aimerais votée avis pour connaître les accointances entre les traitements médicamenteux et le cerveau des hp (dont on a prouvé par irm la différence de fonctionnement).
Pour information après une bonne dépression, j'ai d'abord essayé de traiter les angoisse à grand renfort de Phytotherapie (étant déjà passé par la case antidepresseur serpolex et effexor il y a des années et ne réagissant pas particulièrement bien à ces molécule) donc grifonia dose maximale (600 mg par jour) et euphitose nuit (enrichi en melatonine) mais voilà, ce n'est pas suffisant, somatisant beaucoup j'ai d'importante douleurs dorsales et peine à dormir le matin.
J'ai donc décidé de me faire hospitaliser pour trouver une solution. Ici on me proposait d'abord un tymoregulateur, mais la psychiatre ayant proposé ce traitement est en vacances encore une semaine et l'interne de garde penche quand à elle pour du zoloft (la molécule étant la sertraline).
De même on me propose du tercian pour dormir.
Précisons que j'ai une peur bleue des traitements, qui ont eu tendance à grandement amplifier mes symptômes au début puis à s'avèrer extrêmement difficile à arrêter, même sur des mois.
Si vous avez des conseils, de la documentation, du vécu par rapport à ce genre de cas, je suis preneuse.
Merci d'avance pour vos réponses.
Envoyé depuis l'appli Topic'it
Bonjour Justine,
Je ne sais pas ce que tu entends par "accointances". Perso je suis sous neuroleptique depuis plusieurs années (après un épisode dépressif) et je m'en porte plutôt bien, c'est à dire que ça me régule agréablement, mes facultés intellectuelles étant intactes. Je ne suis pas une grande fan des médocs, mais quand ça permet de vivre mieux, je crois qu'il faut savoir en prendre, d'autant que d'après ce que je constate de mon propre cas, on peut parfois fonctionner avec une dose très réduite - le problème des médecins étant qu'ils ont parfois la main un peu lourde. Mais le traitement ne fait pas tout, il faut aussi avoir une certaine hygiène de vie, je crois beaucoup aux bienfaits de la marche en plein air, et du sport pratiqué de façon régulière.
Zorglub_33- Messages : 253
Date d'inscription : 30/08/2017
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