Le choix d'une vie sans enfant

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Message par Invité Mer 24 Sep 2014 - 1:03

La construction familiale avec procréation et perpétuation de l'espèce est certes un modèle majoritaire chez les humains, et ce, partout dans le monde. La société est d'ailleurs édifiée sur cette base, et tant mieux d'ailleurs, sinon, gare à l'extinction de l'espèce humaine !

Mais tout le monde ne fonctionne pas obligatoirement avec de telles envies. Selon diverses études, il y aurait entre 5 et 15 % de la population qui font plutôt le choix de ne pas vouloir d'enfant, et ce, pour de multiples raisons très variées.

La langue anglaise propose même 2 termes spécifiques pour ces personnes, distinguant ainsi les CHILDFREE pour celles qui font un choix délibéré de vivre sans enfant, et les CHILDLESS pour celles qui ne peuvent pas enfanter, principalement pour des raisons médicales ou anatomiques.


*********************

Vous l'aurez certainement deviné, je suis donc childfree depuis....toujours en fait !

- Oh bien-sûr, au-cours de ma vingtaine, j'avais bien pensé que j'allais probablement être papa un jour, comme la plupart des gens, mais jamais sans grande conviction et surtout sans jamais avoir ressenti que ce soit pour moi une exigence vitale ou une obligation pour avoir une vie complète ou heureuse.

- Et puis, plus j'avançais dans mon travail de connaissance de moi-même et plus je découvrais les bienfaits des petites libertés que je conquérais progressivement, plus je les appréciais et les aimais !
Au fur et à mesure de l'avancée de ce travail personnel, je prenais aussi de plus en plus conscience de l'importance et de l'obligation de me connaitre complètement avant d'envisager la possibilité d'assumer convenablement la fonction de père, mais également la nécessité d'un conjoint ayant effectué ce même travail total au préalable.

Et puis finalement, et paradoxalement, lorsque j'ai fini par savoir qui j'étais, quand j'ai enfin réussi à répondre à toutes mes questions existentielles, j'étais alors potentiellement prêt à être un "excellent papa" ! -LoL-

Tiens d'ailleurs, ça me rappelle une réflexion féminine à ce sujet, comme quoi c'était "un grand gachis d'avoir travailler si dur pour me connaitre et devenir serein en toute circonstance, et de ne pas utiliser cette force de caractère pour la consacrer à l'éducation de ses enfants".
Effectivement, je pouvais la comprendre, elle qui cherchait désespérément son "vrai homme avec ses gênes de qualité" ! Nargue

Mais moi, ma valeur principale et essentielle, c'est la liberté, et mon travail au quotidien se résume désormais au maintien de cette liberté, à son développement et à son affinage tout au long du restant de ma vie, seul ou en saines compagnies.

Eh oui, j'adore ÊTRE libre, et pas seulement me sentir libre ! C'est ma raison d'être, ma joie de vivre, mon but ultime, mon fonctionnement normal et naturel.
Et toutes mes actions se déploient sur cette base active, toutes mes relations s'établissent et perdurent sur ce principe, sans exception.
Adieu les dépendances, possessivités et rapports de force induites vécues précédemment !

Mon Dieu que c'est bon de pouvoir désormais tout vivre sous un climat d'autonomie, d'indépendance, et de pouvoir le partager entre personnes responsables et conscientes de leurs actes, sans l'ombre d'une crainte, d'une peur ou d'une angoisse non maîtrisées pour gâcher le plaisir et la satisfaction totale !!! Le rêve en vrai quoi... Hourra !

Evidemment, la venue d'un enfant est donc devenu un projet totalement incompatible avec le mode de vie que j'ai fini par adopter.
Au risque de choquer certaines personnes, pour moi, un enfant est avant tout une contrainte à vie, contrainte qui se révèle bien supérieure à tous les plaisirs, bonheurs, assimilés et supposés que j'ai pu observer, analyser et décrypter chez tous les parents.


********************

J'ouvre donc ce sujet car je me demande si parmi la population Z se trouverait éventuellement une proportion supérieure de personnes qui choisissent en pleine conscience de ne pas avoir d'enfant, tout en assumant les conséquences d'une telle décision vis-à-vis de leur propre avenir, de leurs relations sociales, familiale, amicale...

Alors amies et amis ChildFree I love you  -CF pour les intimes- Wink , à vos claviers, c'est ici qu'on pourra librement nous exprimer !!!


flower   Long hug    flower

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Message par r'Eve Mer 24 Sep 2014 - 1:18

Bravo !
Je trouve très courageux d'avoir fait ce fil et de t'être ainsi dévoilé.
J'imagine que tu as déjà du te manger tout un tas de réflexions désagréables concernant ton choix What a Face
Enfin un homme couillu et qui assume cheers
Tu m'étonnes que ca doit faire des malheureuses Laughing
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Message par Invité Mer 24 Sep 2014 - 3:29

r'Eve a écrit:Enfin un homme couillu et qui assume cheers
Hi Hi Yeah Exclamation Exclamation Exclamation Exclamation Joli compliment à mes yeux que tu me fais là, merci beaucoup. Fou
En plus, ta réponse va sans doute permettre de parer quelques possibles interventions malveillantes ou tout du moins indélicates, donc, tant mieux, joli bonus !

Oui, je me retrouve parfaitement dans ta définition, tout en restant discret dans ma vraie vie, parce que d'expérience, être libre et heureux, bah bizarrement, ça révèle chez certains la jalousie et la connerie, et encore plus bizarrement, chez des gens qui socialement, sont pourtant bien entourés et apparemment appréciés ! Toujours pas vraiment compris ce paradoxe d'ailleurs.


r'Eve a écrit:Tu m'étonnes que ca doit faire des malheureuses Laughing
Et oui, je suis un Bad Boy... lol!
- Des malheureuses oui, à qui j'ai choisi d'accompagner leur déception (dans ma grande bonté Laughing ), parce que finalement, elles étaient gentilles et ne cherchaient pas à se venger...

- Par contre, j'ai aussi dû surtout affronter, combattre et résister à toute cette bande de sales gonzesses qui, sous couvert de vouloir "avoir" des enfants, utilisent ce prétexte pour dominer, posséder et couper les couilles de gentils garçons, comme si elles en étaient jalouses !
Et leurs stratagèmes de destruction et d'anéantissement sont infinies lorsqu'elles se rendent compte qu'un mec couillu a réussi à leur résister, et surtout continue de se promener libre en pleine nature, entier !

Bon, avec le recul, on peut se dire que ça fait partie de la nature, qu'elles contribuent à la diversité, et finalement, qu'elles ont aussi leur utilité, celle de faire émerger des forces en soi qu'on n'aurait jamais soupçonné sinon...Alors, merci finalement ! Mais continuez de rester hors de ma portée par contre.

Sinon, dans les réflexions reçues, j'ai eu droit à du classique, du genre, égoïste bien entendu, incapable de penser aux autres, mais aussi, immature, incapable de m'engager dans une relation (ça je l'ai entendu pas mal de fois !!!), trop drôle, bah oui, j'étais surtout très conscient de ne surtout pas vouloir m'engager avec elles ! Il y a eu aussi anormal, que j'ai un grave problème, du style psy.

************************

En fait, j'aime vivre les ressentis les plus puissant accessible à l'être humain, du coup, je suis très sélectif, et peu importe leur durée pourvu qu'ils soient purement authentiques sur l'instant.

Un seul de ces instants de magie pure contient tellement d'énergie de vie qu'il peut suffire à combler toute une vie, à l'image d'un barrage de montagne qui doit résister, supporter la pression immense sur ses parois, canaliser l'énorme énergie en réserve, et, au moment opportun, être libre d'ouvrir les vannes tout en grand pour laisser jaillir ces fabuleuses gerbes d'eau tellement magnifique à contempler...


Le choix d'une vie sans enfant 2Q==

Ce qui me fais grave kiffer par exemple, c'est le dialogue sans parole.

Je m'explique : j'adore lorsqu'il n'y a besoin d'aucune explication orale, que la compréhension de la personne en face de soi arrive "directement" et clairement à son cerveau, et réciproquement, que seul le regard ou de brefs coups d'oeil (en public par ex) suffisent pour dialoguer.
Et c'est paradoxalement tellement limpide de cette façon-là, c'en est troublant et tellement jouissif à vivre !!! Une sorte de symbiose silencieuse des sens en quelque sorte...

Tu m'étonnes que je n'ai pas envie de me tracasser ou de torcher des gosses en parallèle de ça... Rolling Eyes

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Message par Invité Mer 24 Sep 2014 - 4:57

SUR LA LIBERTE:

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Message par Invité Mer 24 Sep 2014 - 11:57

Salut !

Spoiler:
Question très intéressante en effet, je vais essayer d'y répondre, même si là à cet instant, je ne vois pas comment je vais m'y prendre...laissons donc les doigts naviguer sur le clavier et on verra ce que ça donne :


Bon, je vais commencer en illustrant par un exemple concret, ce sera peut-être plus simple :

- Il y a une vingtaine d'années, j'adorais faire de la moto, parce qu'avec cette pratique, je me sentais profondément libre. A l'époque, on pouvait encore se permettre des vitesses folles sur les routes, difficilement atteignable en voiture avec un budget identique, les dépassements à moto sont d'une facilité déconcertante, le faible encombrement et les sensations prises dans les virages m'apportaient beaucoup dans ce sentiment de liberté ! (et en montagne, c'était un grand pied ! tongue )

- Aujourd'hui, reprendre une moto deviendrait une contrainte beaucoup trop lourde par rapport à ce que je suis devenu : certes, certaines sensations resteraient identiques, mais je ne pourrais plus être libre à moto, à cause des obligations de respect des vitesses, des contraintes liées au transport du casque et de l'équipement vestimentaire spécifique qui réduiraient mes libertés de mouvement et de variété de vêtements, aux conditions météorologiques que je devrais surveiller et auxquelles je devrais m'adapter, etc.

***********

Pour moi, se SENTIR LIBRE correspond plus à un temps accordé à une activité ponctuelle qui procure un certain "allègement" vis-à-vis de ses habitudes, à un moment comme suspendu dans une vie de fortes et lourdes contraintes vécues au quotidien.

A la différence, ÊTRE LIBRE a un lien très étroit avec la notion de choix au quotidien :
C'est l'art de pratiquer des activités légères, énergétiques et bénéfiques, qui apportent plus qu'elles ne ponctionnent.
C'est toujours préférer une position et une possibilité de choix, et pour cela, toujours être en mesure de se proposer plusieurs solutions ou options pour chaque situation de la vie courante, en toutes circonstances.


Idée Philosophiquement parlant, être libre, c'est ne plus avoir le choix de toujours avoir le choix ! Idée

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Message par LONDON66 Mar 14 Oct 2014 - 8:19

Bonjour Godisgood,
Je réponds à ta question initiale : je suis une childfree heureuse de l'être. J'ai 43 ans, et je ne regrette pas de ne pas avoir d'enfant(s). Comme pour toi, les enfants sont synonymes d'emprisonnement dans mon esprit. Rien n'a plus d'importance que ma liberté, et je n'ai jamais compris en quoi un enfant pouvait rendre heureux, et davantage que la liberté. Je me fous de ce que les autres en pensent, de toute façon ils ne me l'ont jamais dit en face (ma détermination devait frôler la folie à leurs yeux, et les effrayer ! Fou ). Je sais que je crèverai seule, que l'Etat récupérera une grande partie de mon patrimoine, mais ça m'est égal, parce que j'aurai vécu comme bon me semble. Et ça me fait plaisir de rencontrer -même virtuellement- d'autres personnes qui assument aussi leur côté childfree.
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Message par meï Mer 15 Oct 2014 - 15:53

c'est en effet sympa de le dire, et perso je n'ai jamais compris que un choix ou un autre soit un problème.(sans doute parce que dans mes connaissance j'ai les 2 avis et tant mieux.)
avant d'avoir mes enfants, je n'en voulais pas, (mais je n aimais pas les petits, ce qui est encore souvent le cas pour le enfants des autres... Embarassed  j'avoue...sauf exceptions avec l'age venant .)

j'ai été maman jeune, (mais en ayant été dans l'excès et la marginalisation des années avant, cad que la transition a été salvatrice et, je crois, m'a sauvé la vie à ce stade.)come ça, sans avoir reflechi.ça venait a point.
je n'ai pas eu de regrets ou autre, la vie c'est ce qu'elle nous arote et tout est chouette si on le prend comme tel.

je voulais juste raconter un truc car ce qui est ecrit m'a vraiment fait un peu sourire, (sans aucunes arriere pensée, je trouve ça bien d'assumer ses choix.)
mon conjoint, 52 ans; a toutjours éét un très grand indépendant.
avec des idéaux tels que décris plus haut.Bien ancrés.
on a fait bcop de choses sympas.(je l'ai connu après mon divorce il  y a 11 ans.) lorsque les grands etaient chez leur père, nous vivions notre vie de couple.

quelques années plus tard la vie et ses aléas nous a rapproché de manière plus..conventionelle, et nous avons emmenagés ensemble (ce qui déjà sortait de ses  principes de depart.mais ca a été son choix..)
puis vint, encore un peu plus tard, un truc complètement dingue pour lui, à 50 ans...
un bébé.
aucune obligation, soudainement, certaines choses de la vie ont fait que, et si..il a été pris d'un truc incompréhensible.
et après ces années, pleines et entières, de "childfree" pour lui, est arrivée ..ce qu'il nomme aujourd'hui le truc de fou.
notre fille est une zebrette sans aucune doutes possible , (comme se frères), mais est surtout une sacrée géniale gamine (non je suis objective...  lol! )ça aide forcémement.

voilà quoi, je voulais faire ce petit apparté, même si je me doute qu'l ne sert pas a grand chose.Razz
mais chacun vit comme il l'entend , et les non envies d'enfant. sont selon les parcours et personalités...flower
bonne soirée.

(ah et une autre aussi, une copine qui ne voulait surtout jamais d'enfant, qui a craqué à 42 ans....vi ça arrive, des fois, quand la vie nous a deja apporté tout pleins de trucs d'experience de ouf.., et qu'on a ce peti quelque chose qui arrive ,...bien plus tardivement.)

edit; ma soeur a 50 ans...et pas d'enfants! :face:et m'évoque souvent le calvaire pour se faire accepter par les gens sur cette question..)
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Message par Invité Mer 15 Oct 2014 - 23:11

Merci Meï pour ton témoignage personnel de maman et ta démonstration de nouveau papa ! Bravo !  2nd degré
Un récit qui illustre à merveille la présence de Child-Free déguisés, n'est-ce pas ?... geek  Et oui, il en existe aussi.
Comme dans tout groupe, il y a des intrus, y'a qu'à lire sur ZC... Flebelebele !

Petit détail tout de même -qui a toute son importance, tu vas voir- pour répondre à ton anecdote personnelle :

- J'ai justement décidé de ne plus avoir de relations de couple avec des mamans, et ce depuis quelques années maintenant !
Ce fût de très belles relations certes, intenses et super enrichissantes, mais ces relations se sont finalement révélées complètement incompatible avec mon fonctionnement propre -et celui des mamans du coup-, des relations qui m'ont également indiqué leur propre limite, celle d'une impossibilité à vivre LIBREMENT, à kiffer l'imprévisible et l'inattendu à 2 comme je le fais déjà moi-même au quotidien depuis tant d'années...


Allez, fin de cet aparté bien rigolo, de cette "exception qui confirme la règle" en quelque sorte, reprenons maintenant le titre même de ce sujet : "Le Choix d'une Vie SANS Enfant", et revenons à son thème précis :


La vie, la description, la construction, les valeurs, les joies des personnes qui conçoivent leur vie sans enfants, sans être parent, qui ont choisi et savourent la voie de la LIBERTE en tant que mode de fonctionnement normal et naturel pour leurs propres vies... -j'ai envie de rajouter : "tout simplement", si c'est plus clair comme ça !-


MERCI pour ton message et ton témoignage personnel LONDON66, on ressent vraiment la véracité de ton choix de vie, ta décision réfléchie et surtout, cette joie et cette sérénité qui en découlent et semblent effectivement répondre parfaitement à ce que tu es toi, au plus profond de toi !

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Message par IDon'tKnow Dim 9 Nov 2014 - 18:24

.


Dernière édition par IDon'tKnow le Sam 27 Déc 2014 - 15:48, édité 1 fois

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Message par david50 Jeu 13 Nov 2014 - 14:34

IDon'tKnow a écrit:J'adore les enfants...

(...)

Mais en réalité, (du moins c'est ce que je pense pour l'instant), je ne veux pas faire d'enfants de peur de reproduire ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant. Et souvent, on a tendance à reproduire quelques schémas éducatifs que nous avons recu de la part de nos parents... Je ne veux pas faire d'enfants malheureux. Je ne veux pas procréer par "suite logique". Je ne veux pas me dire, "oui je suis mariée, j'ai eu des enfants", puis me dire après "ah bonh parce qu'un enfant ca s'éduque???"


Contrairement à une idée reçu les raisons de ceux qui ne veulent pas d'enfants sont souvent altruistes, peur de ne pas savoir faire et de construire son malheur, peur de lâché un nouvel innocent dans ce monde si glauque etc...
J'entends rarement : "Je ne veux pas m'emmerder avec un chiard!", ou alors ce n'est pas assumé, mais comme je suis d'humeur très positive aujourd'hui j'ai décidé que non Smile

Je n'en ai pas voulu pendant longtemps, puis je me suis dis pourquoi pas? Il est vraisemblable qu'inconsciemment j'ai eu peu de perdre ma femme.
Contrairement à toi IDon'tKnow je n'ai pas craints de reproduire un quelconque schéma, puisque d'éducation je n'ai pas reçu ou à peine, et en tout cas pas paternelle. Du coup tout était à inventer, angoisse...  

Meï, je comprends ton conjoint, "ce truc de fou", je trouve pas mieux comme formulation.

Alors tout cela pour dire que le choix de ne pas faire d'enfant est tout à fait respectable, mais si un jour les aléas de l'existence font que, et bien, si qu'en même, paniquez pas! Cela va bien se passer  Wink
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Message par sepuku Jeu 13 Nov 2014 - 23:39

Chacun fait ses choix selon ses critères personnels, plus ou moins "consciemment" certes (mais c'est une autre histoire).
Je ne me permettrais donc pas de juger vos choix de vie, comme celui de n'importe qui d'ailleurs, car c'est ma vision et ma liberté.

J'ai juste un peu de mal avec l'idée que vous vous accapariez la notion "d'être libre".
Pour ma part, j'ai librement choisi d'être père et de vivre dans un maelström permanent; mieux même, nous étions deux à faire ce choix.
De même quand j'ai suggéré à mon grand ptit zèbre de faire une saut de 4500m il était libre d'accepter ou non. Et je ne me suis pas préoccupé des jugements que j'ai pu entendre sur cette proposition.

La notion de "contrainte" me chiffonne également.
Qui n'est pas, ne serait-ce qu'à minima, sous le joug de notre société (nos sociétés, même au sens entreprises ça marche aussi)?
Rebondissons sur cette histoire de moto:
Pour en profiter,  il en faut une. Il faut donc l'acheter, l'entretenir, l'alimenter, l'assurer, la stocker... Tout ceci engendre des contraintes qui dépassent largement le cadre de la moto.
Et le jour  où on met les gaz, et bien il faut tenir compte  du code de la route (lol), de la météo, de l'état des routes, de notre état du moment, des autres sbires qui arpentent le bitume, etc ...

Les "il faut" sont donc présents partout; et notre seule liberté finalement consiste à faire des choix..; encore et toujours!

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Message par ZeBrebis Jeu 20 Nov 2014 - 15:35

Godisgood a écrit:Au risque de choquer certaines personnes, pour moi, un enfant est avant tout une contrainte à vie, contrainte qui se révèle bien supérieure à tous les plaisirs, bonheurs, assimilés et supposés que j'ai pu observer, analyser et décrypter chez tous les parents.
Je le prends pour ma part comme une petite mission humanitaire. C'est un engagement,  du travail, des moments de découragement,  d'apprentissages humains, et des moments de grâce parfois. Et le plaisir d'apporter de soi, d'aider et de partager.

Et quand ils seront indépendants on arrivera sur des relations entre adultes que j'espère tout aussi riches encore.

Ceci dit, ce n'est pas parce que j'ai signé pour cet engagement à long terme que tout le monde doit y aller.
Puis c'est vrai que c'est mon compagnon et moi qui les avons mis au monde, ces individus à aider, on a donc fait des missions plus utiles, même si j'essaie d'introduire dans le monde deux personnes attentives et épanouies,  ce qui est un bien pour la communauté.

Les êtres de culture que nous sommes ne trouvent pas forcément leur bien dans la nature, et je ne vois rien de choquant à dire qu'en effet un enfant est un poids. On peut être heureux de porter l'enfant mais de par sa nature il dépend de nous et nous ne sommes plus responsables uniquement de nous - mêmes mais aussi d'un autre individu. Nous sommes pièce d'un système où personne ne nous remplacera, ce qui a des avantages et des inconvénients en terme d'existence.
Mais je ne me risquerais pas à tenter de les quantifier.
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Message par Invité Jeu 20 Nov 2014 - 15:40

j'ai décidé ça il y a des siècles et sans regrets aucun.

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Message par aty Mer 22 Avr 2015 - 10:48

Je remonte ce post, car je m'interrogeais aussi sur la proportion de Z qui serait sans enfant par choix. Apparemment, ici, il ne semble pas que ce soit une spécificité des Z.

J'ai aussi choisi une vie sans enfant. Encore quelque chose qui met en décalage avec la société. Heureusement, mes amis et ma famille ne m'ont jamais embêtée avec ça. J'ai toujours été plus embêtée par les belles-familles tongue

Quand j'avais 20 ans, on me répondait que j'étais jeune, que je changerai d'avis. Maintenant à près de 35 balais, on ne me le dit plus lol.

Pas simple de trouver un compagnon quand on annonce clairement que refus d'enfanter, mais refus de plan cul aussi car recherche de relation sérieuse. De l'autre côté, les gens se disent qu'il doit forcément y avoir un problème psy ou de personnalité (pas complètement faux non plus me concernant certes lol, mais c'est vrai aussi chez des gens qui veulent pondre des gosses).
Devant les prétendants que j'ai eu, j'ai toujours annoncé mon choix avant que les sentiments ne se développent trop. Je ne suis justement pas égoïste, et je ne veux pas faire souffrir quelqu'un.

Ce qui est rigolo, c'est que mon compagnon actuel me disait qu'il était déjà tombé sur des nanas ne souhaitant pas avoir d'enfant, et qu'il les fuyait car se disait qu'elles avaient un grain ! mdr Et il ne m'a pas fui tongue mais il s'est juste dit que je changerai d'avis. Et moi je me suis lancée dans l'aventure malgré tout, en me disant que si son désir de paternité devenait trop grand, je le laisserai partir pour qu'il soit heureux (ou pas malheureux).

Au final, il n'a jamais su m'expliquer son projet de paternité, ne sachant répondre que "j'sais pas, c'est sympa". Et puis au fil du temps, j'ai bien vu qu'il avait encore moins de patience que moi avec les gosses, ce qui m'amusait bien d'ailleurs lol. Puis il a compris qu'en fait, s'il repoussait toujours son projet de paternité (il a 38 ans aujourd'hui, ça fait plus de 6 ans que nous sommes ensemble), c'est tout simplement parce qu'il ne voulait pas être père (au grand malheur de sa mère !).

Les premières années, ça n'a pas été simple de ne pas être importuné par les éternelles questions de ma belle-famille.... ma belle-mère m'a même dit que ce n'était pas être un vrai couple que de ne pas avoir d'enfant. J'ai pris ça dans la tronche et j'ai encaissé, me disant que c'était sa tristesse qui la faisait parler ainsi. Du moment que mon compagnon a dit lui-même que c'était un choix de vie commun, les questions ont cessé.

Aujourd'hui, personne n'ose me demander pourquoi je n'en veux pas. Faut dire que quand on me demande si j'en ai, la tonalité de mon "non" doit faire sentir qu'il ne me faut pas m'en demander plus. Si d'aventure quelqu'un osait aller plus loin, je répondrai par une autre question : demandez-vous à ceux qui en font pourquoi ils en ont voulu ?
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Message par Onyx Mer 22 Avr 2015 - 11:25

Hello.

Je pointe au sous-groupe des ChildFree Z.

aty a écrit:J'ai aussi choisi une vie sans enfant. Encore quelque chose qui met en décalage avec la société

Clair, en tant que femme, ne pas vouloir d'enfants est une marginalisation supplémentaire.

Je peux difficilement dire à quel moment j'ai fait ce choix, tellement il est ancien. J'ai pris l'habitude de penser que je suis "née sans enfants". En grandissant j'ai pu étayer cette conviction avec beaucoup d'arguments, mais il est clair que j'étais une petite fille totalement désintéressée des bébés et poupons en landau. Instinct de reproduction inexistant.

Le moment psy de comptoir: je suis enfant unique et je suis un enfant-rustine. Entendez: j'ai été conçue pour réparer la vie de merde de mes parents et des nombreuses générations avant eux. Personne ne répare rien de tel bien entendu. C'est une évidence pour moi que je suis là pour arrêter cette chaîne infernale. J'en ai le pouvoir, étant seule et dernière vivante de la lignée.

La liberté: oui. Mais plus que la liberté des actions (bien qu'elle soit indéniable) c'est aussi une indépendance d'esprit et une liberté affective que je réclame. Je tolère mal le spectacle de l'attachement viscéral, et des limitations d'indépendance intellectuelle qu'il entraîne chez un grand nombre de parents. Je vois peu de familles réellement équilibrées autour de moi. A cause de mon hypersensibilité je ressens très vite la souffrance de certains dans les fratries, les névroses rampantes, les comptes qu'il faudra régler. Je ne suis pas convaincue par toute cette affaire de famille, confrontée au désir d'exister des individus.

Il faut bien dire que la famille c'est un truc qui n'a pas marché pour moi Neutral n'essayez même pas de m'expliquer ce qu'est un cousin du deuxième degré, j'y pige que dalle.

Il doit me manquer une caZe car je ne sais toujours pas pourquoi les autres veulent des enfants. En ce qui me concerne je n'ai jamais regretté ma nulliparité - au contraire je considère que c'est un de mes accomplissements les plus solides, puisque définitif et inaltérable.

Et la cerise sur le gâteau: PAN dans les dents de mon ADN (un ennemi personnel celui-là à plusieurs égards) qui ira croupir en terre ou en cendres avec moi. Hahaah!




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Message par aty Mer 22 Avr 2015 - 16:42

Je ne pense pas qu'avoir des enfants est un emprisonnement, ou au mieux une perte de liberté. Ca dépend comment on le vit !
Ca l'est pour nous, mais ça peut être vécu au contraire comme révélateur, une bouffée d'oxygène, une utilité, etc.... pour ceux qui en font.

Je prends l'exemple d'un logement : être propriétaire est pour beaucoup un gage de liberté et de tranquillité. Pour moi, c'est l'opposé. Me voilà encore en décalage en préférant la location au prêt immo (au point que j'ai subi des discussions très virulentes avec certains qui ne pensaient pas comme moi, car il voyait mon choix et la justification de mon choix comme une attaque personnelle et se sentait ainsi rabaissés...  Shocked )

Pour reprendre aussi l'idée qu'avoir des enfants empêche d'intégrer des imprévus agréables, pas forcément non plus. Et ne pas en avoir ne veut pas dire qu'on soit capable d'accepter les imprévus Wink  Je suis de cette nature-là où il faut me prévenir au moins quelques heures à l'avance et ne pas débarquer à l'improviste lol.

Perso, je suis sûre qu'être mère me détruirait. Et une amie Z qui l'est, est ravie de voir à quel point je la comprends, car c'est ce qu'elle vit, avec toute la culpabilité qui va avec.

En fait, finalement, il suffit juste d'admettre, à mon avis, que ça ne correspond pas à la vie que l'on souhaite mener, que ça ne cadre pas avec nos besoins. Voilà tout.
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Message par Pieyre Mer 22 Avr 2015 - 17:30

Qui a des enfants vit comme un chien et meurt comme un prince. Qui n'en n'a pas pas vit comme un prince et meurt comme un chien.
C'est une citation, mais je ne sais pas de qui.

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Message par Kadjagoogoo Mer 22 Avr 2015 - 17:55

Pieyre a écrit:Qui a des enfants vit comme un chien et meurt comme un prince. Qui n'en n'a pas pas vit comme un prince et meurt comme un chien.
C'est une citation, mais je ne sais pas de qui.
Gnark gnark:
Tu dévoies là une citation de Jean Anouilh qui dit plus exactement - et la nuance est cruciale :

Jean Anouilh a écrit:Le célibataire vit comme un roi et meurt comme un chien, alors que l'homme marié vit comme un chien et meurt comme un roi.
Il n'est en effet pas question d'enfant, en l'occurrence. Ainsi, Anouilh cherchait là à stigmatiser le mariage - le couple - sans pour autant rentrer dans des considérations subséquentes qui, certes, occuperont à terme les deux conjoints. Sauf, bien entendu, à ne pas vouloir d'enfant - childfree - ou à ne pas pouvoir en avoir - childless ... Wink

Mon aboulie me rend personnellement incapable de me prononcer quant à mon désir de paternité.
Future femme de vie, si tu lis ces lignes (et c'est possible, oui !), sache que ma décision dépendra également de toi - de tes envies, de tes désirs, de tes besoins, de ceux qui découleront naturellement de notre union... Approuve
Je suis décidément (trop) tributaire d'autrui, je sais.
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Message par Pieyre Mer 22 Avr 2015 - 19:55

Merci ! Je note cette citation dans mon index. Mais j'arrête mes recherches concernant l'endroit de son œuvre où l'on peut la trouver. C'est dommage, parce qu'en l'état, je ne vois pas bien ce qu'Anouilh voulait dire, quant à la deuxième partie tout au moins. C'est tout de même les enfants qui rendent la vie difficile durant une vingtaine d'années (avec des joies pourtant) et plus douce à la fin. Aussi il va falloir que je dépose ma citation, qui me semble plus explicite !

De mon côté j'ai toujours souhaité avoir des enfants, même si cela aurait entravé mon développement intellectuel.

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Message par Kadjagoogoo Jeu 23 Avr 2015 - 9:34

Pieyre a écrit:je ne vois pas bien ce qu'Anouilh voulait dire, quant à la deuxième partie tout au moins. C'est tout de même les enfants qui rendent la vie difficile durant une vingtaine d'années (avec des joies pourtant) et plus douce à la fin. Aussi il va falloir que je dépose ma citation, qui me semble plus explicite !
Je pense que certains penseurs misogynes tels que Schopenhauer pourraient l'éclairer mieux que moi, qui a répété plus souvent qu'à son tour combien la femme (il se faisait violence pour ne pas dire "femelle", je crois Rolling Eyes ) aliène l'homme, avec la complicité de la Nature. Cette dernière, du fait de la nécessité de sa perpétuation, détournerait l'homme de ses aspirations existentielles et autres ambitieuses destinées solitaires pour le faire tomber sous le charme de la femme, au faîte de sa beauté durant sa période de fécondité, pour en faire l'instrument de son renouvellement perpétuel, le réduire à ce rôle purement utilitaire.
La thèse se défend, me direz-vous, et je tiens le philosophe allemand en haute estime, en dépit du fait qu'il n'accorde à la femme - cette moitié de l'humanité - qu'un rôle ingrat, instrument de Mère Nature qui instrumentaliserait l'homme à son tour, pour former un couple d'esclaves de la Volonté Naturelle. Le mythe homérien de la sirène dépouillé de sa funeste issue ?

Pieyre a écrit:De mon côté j'ai toujours souhaité avoir des enfants, même si cela aurait entravé mon développement intellectuel.
Tu aurais pu faire comme Rousseau et laisser le soin à madame d'élever votre progéniture - tout en écrivant, sans vergogne, des ouvrages à vocation pédagogique, le coquin ! Twisted Evil
Et quid du couple, pour toi ? A-t-il (eu), dans ta vie, un rôle inhibiteur, intellectuellement parlant ? Je veux dire : est-ce qu'il t'a valu (te vaut) des sacrifices en contrepartie de ses avantages ?
Mais je m'éloigne peut-être là du sujet et un autre topic, attenant, serait probablement plus propice à développer l'idée de ce prix (intellectuel) à payer pour goûter aux joies de la conjugalité...
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Message par Invité Jeu 23 Avr 2015 - 9:38

Il est tout à fait respectable de ne pas vouloir d'enfant, ou plutôt de vouloir ne pas en avoir.
Cela change tellement le quotidien, les inquiétudes et les préoccupations.
Malgré toute l'organisation possible, cela induit un sacrifice de soi, une perte d'importance de ses propres intérêts au profit de ceux de son enfant.
Si l'on n'est pas prêts à ce genre de concession, il vaut mieux dans l'intérêt de tous enfant potentiel y compris, ne pas se forcer pour je ne sais quelle raison.

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Message par aty Jeu 23 Avr 2015 - 9:56

Pourquoi cela entraverait son propre développement intellectuel ? Cela peut même être le contraire je pense. Tout dépend du contexte et de comment on le vit à mon avis.

Avoir des enfants ne garantit pas non plus d'avoir une vie "plus douce à la fin". Je me rappelle que dans les arguments de ceux ne comprenant pas mon choix sans-enfant, on me disait que je finirai mes jours seule. Mais qu'est-ce qui garantit à qui que ce soit de ne pas finir sa vie seul ? Rien, pas même avoir des enfants. Les conflits familiaux peuvent exister quelle que soit l'éducation reçue ; les enfants peuvent mourir avant leurs parents ; ce ne sont pas les possibilités qui manquent.
Ne pas avoir d'enfant ne veut pas dire non plus qu'on finira ses jours seuls. Là encore, divers facteurs peuvent entrer en compte.

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Message par aty Jeu 23 Avr 2015 - 9:59

eXistenZ a écrit:
Malgré toute l'organisation possible, cela induit un sacrifice de soi, une perte d'importance de ses propres intérêts au profit de ceux de son enfant.

Sauf si éduquer des enfants fait partie de ses intérêts. Dans ce cas-là, ce n'est plus un sacrifice.

eXistenZ a écrit:
Si l'on n'est pas prêts à ce genre de concession, il vaut mieux dans l'intérêt de tous enfant potentiel y compris, ne pas se forcer pour je ne sais quelle raison.

Tout à fait d'accord ! Combien de parents malheureux pour avoir répondu à la pression sociale.... et donc d'enfants malheureux.
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Message par Pieyre Jeu 23 Avr 2015 - 11:32

Kadjagoogoo a écrit:Je pense que certains penseurs misogynes tels que Schopenhauer pourraient l'éclairer mieux que moi, qui a répété plus souvent qu'à son tour combien la femme (il se faisait violence pour ne pas dire "femelle", je crois Rolling Eyes ) aliène l'homme, avec la complicité de la Nature. Cette dernière, du fait de la nécessité de sa perpétuation, détournerait l'homme de ses aspirations existentielles et autres ambitieuses destinées solitaires pour le faire tomber sous le charme de la femme, au faîte de sa beauté durant sa période de fécondité, pour en faire l'instrument de son renouvellement perpétuel, le réduire à ce rôle purement utilitaire.
Malgré tous les démentis, j'en tiens pour mon interprétation : l'homme, notamment s'il n'a pas d'enfants, se sent davantage responsable sur le plan collectif; la femme est déjà responsable comme une mère sur le plan de la relation de couple avant d'avoir des enfants (quand bien même elle n'en voudrait pas).

Tu aurais pu faire comme Rousseau et laisser le soin à madame d'élever votre progéniture - tout en écrivant, sans vergogne, des ouvrages à vocation pédagogique, le coquin ! Twisted Evil
À toutes les époques, avec un peu d'argent, il a été possible de faire garder ses enfants par d'autres : les nourrices à la campagne où l'on envoyait les bébés (au risque de maltraitance et de mort, mais on n'était pas à ça près), les pensionnats (où ils étaient formatés, voire matés, sans qu'on ait à le faire soi-même), et désormais des gardes collectives ou domestiques plus ponctuelles. Mais, celui qui se propose une œuvre, à supposer qu'il trouve une femme compréhensive, n'est pas toujours fortuné.

Et quid du couple, pour toi ? A-t-il (eu), dans ta vie, un rôle inhibiteur, intellectuellement parlant ? Je veux dire : est-ce qu'il t'a valu (te vaut) des sacrifices en contrepartie de ses avantages ?
Je ne peux pas vraiment dire ça, mais je n'ai été en couple que trois fois; et encore, nous n'habitions pas la même ville. Et puis cela n'a pas été plus de deux ans. C'était suffisamment enrichissant, y compris intellectuellement, pour ces raisons.

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Message par Bacha Posh Jeu 23 Avr 2015 - 11:43

eXistenZ a écrit:
Malgré toute l'organisation possible, cela induit un sacrifice de soi, une perte d'importance de ses propres intérêts au profit de ceux de son enfant.
Cela induit un sacrifice mais pourtant tous les parents ne s'obligent pas à se sacrifier. Il y en a même qui se désinvestissent, qui négligent voire abandonnent leurs enfants.

Enfin, je pense que lorsqu'on fait un enfant (avec tous les moyens qui existent pour éviter d'en avoir), il est un peu mal placé de parler de sacrifices. Personnellement, je n'aurais pas souhaité que ma mère considère ma naissance comme telle. Un sacrifice, c'est un petit peu une situation que l'on n'a pas choisie au départ mais pour laquelle on décide d'agir dessus. Il est plutôt normal pour moi, de s'occuper convenablement et de consacrer son temps à des bébés qui n'ont rien demandé à la base mais qu'on a décidé d'avoir ou dont on connaissait les risques de leur survenue.

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Message par Bacha Posh Jeu 23 Avr 2015 - 11:58

Kadjagoogoo a écrit:Mais je m'éloigne peut-être là du sujet et un autre topic, attenant, serait probablement plus propice à développer l'idée de ce prix (intellectuel) à payer pour goûter aux joies de la conjugalité...

Si je te lis bien, y aurait-il des avantages à la conjugalité qui justifieraient et obligeraient de mettre de côté son développement intellectuel ? En quoi être marié impose de payer cher ce développement intellectuel ? Est-il judicieux de rester marié si on n'est pas vraiment heureux ?

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Message par Pieyre Jeu 23 Avr 2015 - 12:03

aty a écrit:Pourquoi cela entraverait son propre développement intellectuel ? Cela peut même être le contraire je pense. Tout dépend du contexte et de comment on le vit à mon avis.
Tout dépend du contexte, sans doute. Mais là j'envisageais la perspective d'un travail intellectuel consistant, autrement dit d'une œuvre potentielle. Depuis une vingtaine d'années, j'ai été amené à bouleverser mes règles ordinaires d'existence (heures de repas et de sommeil, vie frugale, emploi à domicile, etc.) Cela aurait été possible à la limite avec une femme très compréhensive, mais difficilement avec des enfants.

Avoir des enfants ne garantit pas non plus d'avoir une vie "plus douce à la fin". Je me rappelle que dans les arguments de ceux ne comprenant pas mon choix sans-enfant, on me disait que je finirai mes jours seule. Mais qu'est-ce qui garantit à qui que ce soit de ne pas finir sa vie seul ? Rien, pas même avoir des enfants. Les conflits familiaux peuvent exister quelle que soit l'éducation reçue ; les enfants peuvent mourir avant leurs parents ; ce ne sont pas les possibilités qui manquent.
Rien n'est jamais garanti en effet. Mais là, tu envisages des cas qui ne correspondent pas à ce qu'on peut estimer être la normalité. Je me référais à cette image d'Épinal, représentée dans certains tableaux, où l'on voit le père de famille mourant entouré de ses enfants. Et puis, avant cette échéance, je pensais à ces visites des enfants avec leurs propres enfants, à cette atmosphère familiale incomparable que j'ai connu chez mes grands-parents.

Ne pas avoir d'enfant ne veut pas dire non plus qu'on finira ses jours seuls. Là encore, divers facteurs peuvent entrer en compte.
Bon, peu importe de mourir dans un coin. « Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard. » chante Léo Ferré. Mais la perspective d'être relégué à attendre la mort parce qu'on est diminué physiquement ou isolé, alors qu'on pourrait encore travailler intellectuellement si l'on était entouré est tout de même angoissante.
C'est pour cela que, si je n'ai pas d'enfants, je compte bien un jour réunir autour de moi un groupe de personnes de tous âges, notamment des jeunes, se proposant une activité intellectuelle. Avec un intérêt réel pour tous, ce serait une sorte de famille de substitution.

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Message par Invité Jeu 23 Avr 2015 - 12:18

Sacrifier c'est consentir à abandonner certaines choses au profit d'autres. Donc oui quand on a un enfant on sacrifie une partie de notre vie d'avant au profit du bien être de l'enfant. Cela demeure une décision, si on ne veut pas abandonner certaines choses alors on ne fait pas d'enfant, c'est une autre vie c'est tout.

Beaucoup de parents ressentent cela comme une contrainte parce que justement ils ne s'étaient pas préparés à abandonner une partie de leur ancienne vie, il faut anticiper.

Que cela soit plaisant à lire ou non n'est pas la question, je ne fais pas de jugement moral.

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Message par Onyx Jeu 23 Avr 2015 - 12:28

kadjagoogoo a écrit:sous le charme de la femme, au faîte de sa beauté durant sa période de fécondité, pour en faire l'instrument de son renouvellement perpétuel, le réduire à ce rôle purement utilitaire.

C'est marrant, il n'est pas venu à l'idée de ce brave homme que la femme, à son tour, était l'instrument de dame nature dans son instrumentalisation du mâle à des fins reproductrices? Et qu'elle était dès lors, tout autant aliénée que son conjoint?

A condition d'inclure la femelle en tant qu'être à part entière dans les aliénés de Dame Nature, je retrouve assez bien mes impressions dans ce schéma Schopenhauerien. Je dirais même qu'aliénation est le mot très exact qui rime pour moi avec reproduction, merci pour cet intéressant commentaire Smile

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Message par Talep Jeu 23 Avr 2015 - 13:01

Vous allez peut-etre trouver ca absurde d'aborder la question d'un point de vue moral mais selon vous quelle est l'attitude la plus morale : ne pas faire d'enfants pour éviter de fournir à cette planète une bouche supplémentaire à supporter ( et surtout un consommateur de pétrole et d'électricité nucléaire ), ou bien faire des enfants, pour en faire des types biens, et augmenter la proportion de type bien dans le monde, qui n'est malheureusement déjà pas bien haute ?
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Message par Invité Jeu 23 Avr 2015 - 13:18

Talep : bah alors suicidons nous tous on ne consommera plus rien...
On ne peut penser à faire des enfants sous ce prisme, et d'ailleurs on ne peut quasiment rien faire sous un prisme moral. Puisqu'à toute fin utile sera renvoyée une morale excluant tout autre raisonnement que le sien.
Donc pourquoi faire des enfants ?
Hormis que comme dans toute espèce c'est plus ou moins ancré biologiquement et que c'est d'un point de vue social que l'on peut décider de ne pas en avoir. Donc social, culturel etc...
Ce qui d'ailleurs instaure un biais argumentatif :
si on ne fait que répondre à un déterminisme naturel quand on en fait, que quand on en fait pas c'est une décision déterminée par des aspects sociaux ou culturels alors la première décision est irréfléchie et l'autre réfléchie.
C'est cette réflexion qui détermine ta question.
Lorsque l'on veut des enfants c'est aussi parce que l'on pense qu'on a quelque chose à transmettre, à partager, et qu'on se sent suffisamment optimistes pour penser que ca ira mieux. D'ailleurs si on ne pense pas cette deuxième hypothèse on peut renvoyer à l'argument du suicide.
Dès lors faire des enfants c'est avoir le projet de donner ce qu'on a de mieux.
Enfin personnellement je le vois ainsi, je connais des couples qui ont fait des enfants comme on veut un jouet. C'est détestable mais ca existe.

Je veux juste essayer de montrer que faire des enfants ce n'est pas irresponsable en soi. Cela peut participer par tout ce qu'on lui donne à restaurer à une petite échelle ce qu'on pense important.
Et puis cela demeure merveilleux de faire un enfant, un artiste dont je ne me rappelle plus le nom déclarait que c'était la plus belle de ses oeuvres. Un peu matérialiste comme pensée mais c'était un propos d'amour même si maladroit.
Cela demeure une décision personnelle, ce qu'on est prêt à faire, ce qu'on ne peut donner etc... Mais universaliser sa décision demeure discutable.


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Message par Bacha Posh Jeu 23 Avr 2015 - 13:19

"Rien n'est jamais garanti en effet. Mais là, tu envisages des cas qui ne correspondent pas à ce qu'on peut estimer être la normalité. Je me référais à cette image d'Épinal, représentée dans certains tableaux, où l'on voit le père de famille mourant entouré de ses enfants. Et puis, avant cette échéance, je pensais à ces visites des enfants avec leurs propres enfants, à cette atmosphère familiale incomparable que j'ai connu chez mes grands-parents."

C'est mon avis que je partage : j'ai l'impression qu'avoir des enfants garantira de moins en moins d'être accompagné dans la vieillesse. Les gens me semblent plus individualistes (rappelez-vous la canicule de 2003). Et puis, j'ai le sentiment qu'on est pris dans un tourbillon et qu'on n'a plus assez de temps ni pour soi ni pour les autres.


"Cela demeure une décision, si on ne veut pas abandonner certaines choses alors on ne fait pas d'enfant, c'est une autre vie c'est tout.

Beaucoup de parents ressentent cela comme une contrainte parce que justement ils ne s'étaient pas préparés à abandonner une partie de leur ancienne vie, il faut anticiper."


Ah bé là, je suis totalement d'accord avec ton propos.

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Message par Kadjagoogoo Jeu 23 Avr 2015 - 13:25

Bacha Posh a écrit:
Kadjagoogoo a écrit:Mais je m'éloigne peut-être là du sujet et un autre topic, attenant, serait probablement plus propice à développer l'idée de ce prix (intellectuel) à payer pour goûter aux joies de la conjugalité...

Si je te lis bien, y aurait-il des avantages à la conjugalité qui justifieraient et obligeraient de mettre de côté son développement intellectuel ? En quoi être marié impose de payer cher ce développement intellectuel ? Est-il judicieux de rester marié si on n'est pas vraiment heureux ?
Je ne saurais m'accorder la paternité de cette pensée, qui, comme je le mentionnais précédemment, émane du dramaturge Jean Anouilh :

Jean Anouilh a écrit:Le célibataire vit comme un roi et meurt comme un chien, alors que l'homme marié vit comme un chien et meurt comme un roi.

Rappelons d'ailleurs qu'Anouilh, contrairement à Schopenhauer, ne peut pas sérieusement être taxé de misogynie. En effet, on ne revisite pas aussi brillamment Antigone - sans trahir cette figure féminine si sublime et intègre ; bien au contraire - en étant par ailleurs occupé à mépriser l'essence féminine, je ne le crois pas.
Et pis d'ailleurs, la question ne se pose pas : "homme marié" doit certainement être ici entendu comme "individu marié" ; la femme est, aux yeux d'Anouilh, tout autant victime de son aliénation que ne le serait l'homme - le mec, quoi. Ou peut-être bien que si ; il est difficile de juger catégoriquement cet aphorisme sibyllin.
Le sens même de cette allégation n'est pas si limpide. Anouilh voulait probablement nous dire ainsi que le célibataire vie sa vie à sa guise, sans responsabilités ni contraintes. Seulement, à sa mort, il n y a personne pour le pleurer, à l'instar d'un chien errant crevant dans l'indifférence du caniveau. Tandis que l'homme marié, lui, il trime durant sa vie entière pour sa famille - une "chienne de vie" - et meurt, a priori, entouré de cette dernière qui le regrette et lui confère les égards de circonstance.

Pour te répondre plus directement, Bacha Posh, j'avoue avoir quelque peu extrapolé cette affirmation pour éclairer ma propre expérience : mes relations de couple - qui furent systématiquement brèves - et intenses, dans l'action plutôt que la réflexion - signèrent généralement la suspension de cette introspection galopante qui nous concernent tous, ici. Je n'avais alors plus le loisir ni même l'envie de me cultiver, de penser certains thèmes phares de la philosophie - la vie, la mort, le temps - pour ne me focaliser que sur cette galaxie sentimentalo-sexuelle qui s'ouvrait là, pour ne méditer que des sujets attenants au couple, à la sexualité, à l'amour, aux choix que ceux-ci induisent, etc. Surtout, comme je l'ai compris ultérieurement et plus particulièrement avec une ex qui n'avait pas les mêmes préoccupations et appétences intellectuelles que moi, j'ai sans doute cette propension à m'oublier dans la relation, à me laisser vivre et porter par elle, à déserter le champ de la réflexion pour occuper celui de l'action.
Et cela me permet une reconnexion avec le sujet de ce topic : faire un enfant, c'est admettre de basculer dans (le temps de) l'action, de délaisser enfin le champ purement théorique, de cesser de ratiociner pour s'atteler à un projet immense, aussi inquiétant que galvanisant. Et ça, c'est le gros morceau. J'aime cette phrase tirée de Saint Max, une belle chanson d'Allain Leprest : "C'est facile d'aller loin ; c'est partir qu'est pas rien."

Je parlais plus haut d'aboulie, cette tendance neurasthénique à la procrastination chez celui qui se sent souvent submergé par toutes sortes de pensées parasitaires et ne peut passer à l'action même lorsque cela est nécessaire. Il n'arrive pas à se fixer des objectifs ou à prendre des décisions. Pierre Janet définit l'aboulie comme « une altération de tous les phénomènes qui dépendent de la volonté : les résolutions, les actes volontaires, les efforts d'attention ».

Il y a aussi l'introduction, assez jubilatoire, du film "Idiocracy", qui voit la dichotomie entre un couple HP, qui atermoie son désir (?) d'enfant, et une famille "Groseille" (cf. la Vie est un long fleuve tranquille") qui se reproduit exponentiellement, malgré elle, même. A voir ici : le darwinisme accéléré.

Examinons notre non-désir d'enfant : est-il la manifestation d'un désintérêt véritable et total pour la paternité/maternité ? Ou bien une peur diffuse ou panique de cette bascule dans l'action, alors que nous sommes nettement plus doués, nous autres zèbres, sur le terrain de la réflexion (théorique - cf. cette tendance à ne pas réaliser ce "potentiel" qui nous caractérise) ?

Onyx a écrit:
kadjagoogoo a écrit:sous le charme de la femme, au faîte de sa beauté durant sa période de fécondité, pour en faire l'instrument de son renouvellement perpétuel, le réduire à ce rôle purement utilitaire.

C'est marrant, il n'est pas venu à l'idée de ce brave homme que la femme, à son tour, était l'instrument de dame nature dans son instrumentalisation du mâle à des fins reproductrices? Et qu'elle était dès lors, tout autant aliénée que son conjoint?

A condition d'inclure la femelle en tant qu'être à part entière dans les aliénés de Dame Nature, je retrouve assez bien mes impressions dans ce schéma Schopenhauerien. Je dirais même qu'aliénation est le mot très exact qui rime pour moi avec reproduction, merci pour cet intéressant commentaire Smile
Justement : Schopenhauer avait le chic pour présenter la femme/femelle comme instrument de la Nature. Un instrument inconscient de la manipulation à l’œuvre, qui plaquerait des questions sentimentales et du sens sur ce qui ne serait, en somme, qu'un grand Dessein Naturel. CQFD.
Je précise à toutes fins utiles que, comme avec Anouilh, je ne fais que relayer ici la thèse d'un autre ; des thèses que je ne saurais faire miennes. Mais elles me semblent dignes d'intérêt, sans que j'y adhère totalement.


Dernière édition par Kadjagoogoo le Jeu 23 Avr 2015 - 13:26, édité 1 fois
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Message par Bacha Posh Jeu 23 Avr 2015 - 13:26

Je pense que pour faire des enfants, il faut cesser de trouver des raisons. Et juste suivre son instinct.

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Message par Talep Jeu 23 Avr 2015 - 13:29

J'ai pas tout compris à ta réponse existenz, mais ton idée comme quoi le suicide serait la suite logique de mon argumentation, pas vraiment : Ce serait plutot l'assassinat organisé et répété de tout les gens considérés comme mauvais qui en serait la conséquence logique. Assez paradoxale d'ailleurs, puisqu'au bout d'un certains temps, tu n'es plus quelqu'un de bien, et donc tu te suicides ^^
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Message par Invité Jeu 23 Avr 2015 - 13:34

Non car faire des enfants est une décision individuelle, par effet d'opposition penser que c'est pas une bonne chose car le monde est foutu etc... c'est aussi une décision individuel. Donc l'acte individuel qui est le strict opposé de faire un enfant est de se suicider.

Pour le reste, je suis désolé je vois pas comment mieux l'exprimer... Je dois être fouillis..

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Message par Invité Jeu 23 Avr 2015 - 14:07

Ne pas faire d'enfant est un choix personnel et comme tout choix personnel, et bien c'est....... personnel. Je n'en ai longtemps pas voulu et je l'ai bien vécu puis vers 33 ans j'en ai voulu un peut-être pour de mauvaises, peut-être pour de bonnes raisons, impossible à dire et aujourd'hui je suis heureuse de l'avoir. Elle m'apporte plus d'avantages que de sacrifices, peut-être parce que n'en ayant jamais voulu et comme elle est venue d'un coup dés que je l'ai décidé, je n'en attendais strictement rien ni en positif ni en négatif.
Je pense qu'il vaut mieux ne pas en vouloir en toute conscience que d'en vouloir avec une idée précise en tête de ce qu'avoir un enfant est sensé être.
de toute façon, comme je l'a dit au début, ce n'est pour moi comme beaucoup d'autres choses, qu'un choix personnel, dans lequel le harcèlement social ne devrait pas intervenir comme c'est le cas. Quand je ne voulais pas d'enfants, c'est ce qui me semblait le plus difficile à vivre, c'est ce harcèlement social complètement stupide fait d'arguments stupides qui en fait ne sont rien d'autre que: soit conforme et tais toi sans aucun autre niveau de conscience que celui-là! maintenant le harcèlement c'est : mère divorcée = mauvaise mère comme si cela pouvait avoir un sens de penser des choses aussi stupides. Que ce soit dans un sens ou dans un autre le problème n'est pas le choix personnel mais la pression de la société parceque les gens se mêlent tout simplement de ce qui ne les regardent pas.

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Message par Invité Jeu 23 Avr 2015 - 14:24

@Pieyre et Kadjagoogoo : je connaissais aussi une autre version sans prince, ni célibataire :

"Celui qui a des enfants vit comme un chien et meurt comme un homme ; celui qui n'en a pas vit comme un homme et meurt comme un chien." Proverbe juif


Dernière édition par Onagre le Jeu 23 Avr 2015 - 20:03, édité 1 fois (Raison : précision)

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Message par aty Jeu 23 Avr 2015 - 17:13

tout à fait Marguerite. Il n'y a pas de raison à avancer quand quelqu'un choisit d'avoir des enfants, et il n'y en a pas non plus quand il s'agit du contraire. C'est un choix de vie comme un autre, et c'est personnel. Ce qui est anormal, c'est subir une pression sur ce que l'on doit faire de sa vie ou non.

Et apparemment, être childfree n'est pas une caractéristique des HP Wink du moins, ça ne ressort pas ici.
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Message par Hako Jeu 23 Avr 2015 - 23:22

Je comprends le choix d’une vie sans enfant, le choix de vivre pour soi.

Je suis la plus jeune d’une fratrie de quatre et suis la seule à en avoir, je vois donc la différence de vie que nous avons. D’un côté une vie plus libre à ne pas devoir forcément s’organiser, des imprévus, des centres d’intérêts, des sorties différentes. Et de l’autre une vie plus organisée, plus contraignante, avec moins de temps pour soi.

Cependant j’ai vécu cela comme une étape positive car cela m’a permis de gagner en maturité, d’avoir des responsabilités. Cela a été bénéfique pour mon développement et mon épanouissement personnels. Et quelles joies pour moi de pouvoir transmettre, donner de l’amour, apprendre à l’enfant à devenir autonome, recevoir de l’amour de cet enfant, apprendre de mes erreurs, à me remettre en questions, à remettre ma vie, mon vécu en question (car quand je me vois agir avec mes enfant, je revois mes parents le faire avec moi et cela me fait comprendre des points de mon passé, pourquoi mes parents ont agi de telles façons, les erreurs que je ne veux pas reproduire etc).

D’un côté j’ai perdu une certaine liberté, j’ai fait des sacrifices (je suis d’accord avec eXistenZ) mais d’un autre côté j’ai gagné toutes ces choses dites précédemment. Et c’est un enrichissement personnel.
Une vie sans enfant m’était inimaginable. Depuis toute jeune, pour moi le but de la vie c’était cela et je ne me posais pas la question si je devais en avoir ou pas. De plus j’ai toujours eu des affinités avec les enfants.

Bon j’avoue que je jalouse de temps en temps mes frères et sœurs mais bon… Wink

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Message par Senn Dim 31 Mai 2015 - 12:31

Bon, je fais remonter ce message parce que ce matin, je me demande pour la énième fois si le désir d'enfant va arriver un jour chez moi.

Je ne me considère pas Childfree et je sais par expérience qu'on peut et qu'on a le droit de changer d'avis. Je ne serais Childfree que si je décide de ne pas faire d'enfants jusqu'à ma mort. En attendant, tout peut arriver.

Pour l'instant, j'ai une position ambivalente. Comme Godisgood, j'aime la liberté d'une vie sans enfant, qui pour moi représentent une somme colossale de contraintes. Fini les départs en week-end sur un coup de tête, les voyages à l'étranger et le train de vie d'avant. Oui, pour moi les enfants sont aussi un gouffre à fric ! Le problème, c'est qu'on signe pour 25-30 ans. A la rigueur, avoir un enfant à élever pendant 5-6 ans, pourquoi pas !

Autre point soulevé par Talep, que je ne trouve pas si absurde : est-ce bien sérieux de faire des enfants alors que nous sommes déjà en surpopulation ? Et pour aller plus loin, n'est-ce pas égoiste de faire des enfants dans ce monde ? Une question toujours ouverte car même si je n'ai rien demandé, je suis contente d'être là et n'ai aucune tendance suicidaire.

Ce qui m'amène à la raison pour laquelle je n'imagine pas ne pas avoir d'enfants. Oui, je ne veux pas d'enfants, mais je n'imagine pas non plus ne pas en avoir. Etre tout puissant sur une autre personne et la façonner à son image, transmettre ses gènes et accéder peut-être à la seule forme d'éternité à sa portée. Voilà, pour le moment, les raisons qui me font dire que je ne m'imagine pas partir sans avoir laissé des enfants ici. Je pense que ce sont de mauvaises raisons mais je n'en trouve pas d'autres pour l'instant.

La pression sociale s'accentue car j'approche de mes 28 ans et que mon entourage me rappelle que plus j'avance en âge, plus ce sera compliqué. Pour l'instant, je n'ai aucun désir, d'autant plus que les transformations physiques et les douleurs de la grossesse et de l'accouchement me terrifient (j'attends donc patiemment que les greffes d'utérus soient possibles sur les hommes Very Happy).

Bref, je ne suis pas vraiment childfree mais si ce statu quo perdure, je pourrais en devenir une par défaut...
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Message par Cedrina Dim 31 Mai 2015 - 14:20

Bon, ça n'a rien à voir avec l'élévation du débat, Senn, mais je peux t'assurer que 28 ans c'est encore tôt (j'ai eu les miens à 37 et 40 ans), et les douleurs de la grossesse et de l'accouchement ne sont pas une obligation (pour moi c'est 2 gamins, zéro contraction !)

Je comprends toutefois très bien ton questionnement (c'est sûrement pas par hasard si j'ai eu les miens si tard), et c'est certain que même "après", les questions demeurent.

Avoir des enfants ou pas, essaie de ne pas en faire un but, ni un évitement.... Laisse faire les choses et que sera sera !
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Message par Sweetangel Lun 1 Juin 2015 - 1:03

Salut à tous les zèbres, thématique très intéressante. Je dois avouer être rationnellement du même avis que l'auteur de ce poste et plus j'avance et plus je me dis que je ne suis pas prête pour avoir un enfant, pas assez stable, etc... Et il y a aussi comme beaucoup d'entre vous ce désir de liberté et la conscience qu'avec un enfant elle n'existerait plus.... En vous passant les angoisses de femmes liées à la grossesse et l'accouchement qui sont plus que multiples....

Néanmoins, la femme zébrée ou non a des hormones qui peuvent se mettre à chavirer d'un jour à l'autre, faisant basculer la pensée rationnelle et toute la subtilité est là, est-ce qu'un jour les hormones prendront le pas sur la conscience ?

Hommes zébrés, je vous envie, votre décision n'est pas irrévocable, la nôtre si à partir d'un certain âge...

Il faut espérer faire les bon choix et ne pas les regretter car il n'y a pas pire que de regretter de ne pas avoir fait qqch alors qu'on le pouvait....


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Message par Cedrina Lun 1 Juin 2015 - 14:30

Sweetangel a écrit:

(...) il n'y a pas pire que de regretter de ne pas avoir fait qqch alors qu'on le pouvait....


y a aussi regretter d'avoir fait qqch alors qu'on aurait pu ne pas....
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Message par ShineFlower Lun 1 Juin 2015 - 15:04

@Senn "Le pouvoir qu'on a sur une autre personne et de la façonner"
Ce n'est pas une obligation. On fait des enfants pour leur donner une éducation qui leur permettra de devenir eux-meme. On favorise leur épanouissement personnel. En faire ou ne pas en faire dépend du choix de chacun.
Moi, j'ai choisi de ne pas en faire. Je trouve qu'il est inhumain de les faire venir sur la terre vu que les épreuves y sont multipliées. Je prefere les laisser chez Dieu. C'est mon avis. Smile
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Message par Senn Lun 1 Juin 2015 - 16:49

@Cédrina : oui 28 ans c'est encore très jeune pour moi, mais apparemment pas pour mon entourage ! Et je suis d'accord avec toi sur ton second message, j'ai peur de regretter d'avoir fait un enfant, qu'il ne m'apporte pas ce que je veux, que je ne l'aime pas...

@ShineFlower : je sais que ce n'est pas une obligation de façonner son enfant comme on le souhaite. Justement, j'ai peur de n'en faire que pour cette raison qui n'est évidemment pas bonne (bonsoir la névrose !)

Bref, comme tu le dis Cédrina, j'ai encore un peu de temps pour voir comment j'évolue !
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Message par taadaaa Mer 3 Juin 2015 - 21:25

Bonjour à tous,
C'est ma 1ère participation sur ce forum, et c'est un sujet qui m'intéresse particulièrement.
Pendant très longtemps, je n'ai pas eu d'opinion sur le fait d'avoir des enfants ou non, principalement car je ne suis pas restée en couple suffisamment longtemps pour avoir besoin d'avoir mon propre avis. Mon entourage a eu la courtoisie de ne pas poser la question.
Et puis j'ai passé 30 ans, et je me suis vraiment posé la question, histoire d'être sûre que je ne passais pas à côté d'un désir enfoui, ce que je pourrais éventuellement regretter plus tard. Et pour l'heure je ne souhaite clairement pas d'enfant. Chacun de nous a ses propres raisons de vouloir ou non élever des enfants, et chacune de ces raisons est valable et devrait être respectée.
Cependant, depuis que j'ai passé les 30 ans, la pression sociale explose.. La famille qui harcèle pour que je leur ramène un jules et un bébé avec, les amis qui ont des gamins et regardent avec pitié pour dire "tu peux pas comprendre notre bonheur, mais rassure-toi un jour ça t'arrivera" comme si la maternité était le désir ultime de toute femme et qu'on ne puisse s'épanouir que de cette façon, les collègues qui ne comprennent pas le choix d'une vie sans enfant, les chefs qui refusent une évolution professionnelle sous prétexte que je vais bien finir par avoir des gamins et par être moins disponible... Il faudrait presque s'excuser de faire un choix de vie différent de celui de la majorité.
Est-ce que cette pression existe aussi pour vous ? Et surtout comment la gérez-vous ?
Au plaisir de vous lire

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Message par Cyril THQI Lun 29 Juin 2015 - 9:38

Senn a écrit:...je me demande pour la énième fois si le désir d'enfant va arriver un jour chez moi.
Pas besoin d'avoir de désir d'enfant pour en avoir un. Il suffit d'avoir un désir sexuel. Je ne vois pas bien comment ce désir d'enfant aurait pu se mettre en place au cours de l'évolution. Pour cela, il serait nécessaire que depuis suffisamment longtemps les populations aient connaissance de la façon dont on procrée, posséder les moyens de ne pas le faire et avoir la volonté de les mettre en oeuvre (ce qui revient à l'abstinence pour la période historique antérieure à la découverte des premiers contraceptifs.

Le processus me semble donc bien plus simple :
- Il n'y a pas de désir naturel d'enfant. Il peut y avoir un désir artificiel par imitation ou conformisme. Et il peut y avoir un désir de ne pas avoir d'enfant.
- Il y a un désir sexuel fort, nécessaire et suffisant pour avoir des enfants.
- Un problème/dilemme naît dès lors qu'existent des possibilités contraceptives.
- Une fois qu'on a des enfants, on leur accorde beaucoup d'importance. Plus que notre propre vie souvent. Mais cette importance ne peut être imaginée avant de l'avoir vécue.

Je me demande ce que ressentent les personnes de 60, 70, 80 ans ayant évité d'avoir des enfants. Se déclarent-elles satisfaites ? Regrettent-elles ?
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Message par maalesh Lun 29 Juin 2015 - 10:20

Cyril THQI a écrit:
Je me demande ce que ressentent les personnes de 60, 70, 80 ans ayant évité d'avoir des enfants. Se déclarent-elles satisfaites ? Regrettent-elles ?

Quelle drôle d'interrogation (et de formulation! "éviter")! Allons, retournons le questionnement!

Je me demande ce que ressentent les personnes de 60, 70, 80 ans ayant eu des enfants. Se déclarent-elles satisfaites ? Regrettent-elles ?

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Message par Cyril THQI Lun 29 Juin 2015 - 11:13

maalesh a écrit:Quelle drôle d'interrogation (et de formulation! "éviter")!
Pourquoi ?

L'usage du mot "éviter" se comprend à partir de ce que j'ai écrit avant. La contraception est un évitement.
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