Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
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Forum ZEBRAS CROSSING :: La zébritude :: Discussions générales relatives à la zébritude :: Troubles dys : dyslexie, dyspraxie, dyscalculie ...
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Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Source : Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Dyscalculie
"Symptômes possibles :
- Difficultés fréquentes en arithmétique, confusion dans les signes : +, -, ÷ et × /ou - - - Difficulté avec les tables de multiplication, de soustraction, d’addition, de division, en calcul mental, etc.
- Difficultés dans les tâches quotidiennes comme vérifier sa monnaie et lire l’heure sur une montre analogique.
- Incapacité à comprendre une planification financière ou budgétaire, parfois même au niveau le plus basique, comme par exemple, estimer le montant total d’un panier d’articles ou faire la balance de ses comptes.
- Peut être assez bon dans des matières comme la physique ou la géométrie, qui exigent de la logique plutôt que des formules, jusqu’au moment où il faut faire des calculs.
- Difficultés à comprendre le concept du temps et à estimer le temps qui passe. Peut être souvent en retard ou en avance.
- Problèmes spécifiques à distinguer sa droite de sa gauche.
- Peut être très bon dans le domaine de l’écriture. De nombreux auteurs et journalistes vivent avec ce trouble.
- Difficultés à naviguer ou à « tourner » mentalement la carte pour suivre la direction actuelle plutôt que l’usage habituel le nord = le haut.
- Peut avoir certaines difficultés à estimer mentalement les dimensions d’un objet ou une distance (par exemple, si quelque chose est entre 3 et 6 mètres de distance).
- Souvent incapable de saisir ou de se rappeler les concepts, règles, formules ou raisonnements mathématiques.
- Difficulté à lire un plan détaillé d'un objet à monter ou construire soi-même.
- Incapacité à lire une suite de nombres, ou peut l’inverser lorsqu'il le répète, comme dire 56 pour 65.
- Incapacité à se remémorer les numéros de téléphone sans inverser des chiffres. Peut souvent s'y reprendre à plusieurs fois avant d'arriver à composer un numéro de téléphone dans l'ordre correct.
- Difficulté à compléter un chèque en raison de l'ordre imposé et doit souvent s'y reprendre à deux ou trois fois.
- Difficulté à écrire avec exactitude, sur un cahier ou une feuille, une formule mathématique écrite sur un tableau, ce qui peut causer des retards et une lenteur à l'école.
- Difficulté dans des domaines nécessitant un traitement séquentiel. Du niveau concret (comme les pas de danse ou autre sports) au niveau abstrait (énoncer les choses dans le bon ordre). Ils peuvent avoir aussi des difficultés même avec une calculatrice, à cause de la difficulté dans le processus de saisie de l'expression mathématique.
- La dyscalculie peut conduire dans des cas extrêmes à une phobie ou une angoisse durable des mathématiques et de ce qui y est lié.
- Faible inhibition latente, autrement dit, plus de sensibilité au bruit, à l’odeur, à la lumière et incapacité à faire la sourde oreille, à filtrer les informations et impressions non désirées. Peut avoir une imagination très développée à cause de cela (peut-être à titre de compensation cognitive de la déficience en calcul).
- Difficultés fréquentes de calcul de notes ou de moyennes lors de résultats scolaires."
Aïe aïe aïe ... Je ne sais pas pour toi Fata, mais moi j'en cumule un grand nombre de ces symptômes
Bon courage,
"Symptômes possibles :
- Difficultés fréquentes en arithmétique, confusion dans les signes : +, -, ÷ et × /ou - - - Difficulté avec les tables de multiplication, de soustraction, d’addition, de division, en calcul mental, etc.
- Difficultés dans les tâches quotidiennes comme vérifier sa monnaie et lire l’heure sur une montre analogique.
- Incapacité à comprendre une planification financière ou budgétaire, parfois même au niveau le plus basique, comme par exemple, estimer le montant total d’un panier d’articles ou faire la balance de ses comptes.
- Peut être assez bon dans des matières comme la physique ou la géométrie, qui exigent de la logique plutôt que des formules, jusqu’au moment où il faut faire des calculs.
- Difficultés à comprendre le concept du temps et à estimer le temps qui passe. Peut être souvent en retard ou en avance.
- Problèmes spécifiques à distinguer sa droite de sa gauche.
- Peut être très bon dans le domaine de l’écriture. De nombreux auteurs et journalistes vivent avec ce trouble.
- Difficultés à naviguer ou à « tourner » mentalement la carte pour suivre la direction actuelle plutôt que l’usage habituel le nord = le haut.
- Peut avoir certaines difficultés à estimer mentalement les dimensions d’un objet ou une distance (par exemple, si quelque chose est entre 3 et 6 mètres de distance).
- Souvent incapable de saisir ou de se rappeler les concepts, règles, formules ou raisonnements mathématiques.
- Difficulté à lire un plan détaillé d'un objet à monter ou construire soi-même.
- Incapacité à lire une suite de nombres, ou peut l’inverser lorsqu'il le répète, comme dire 56 pour 65.
- Incapacité à se remémorer les numéros de téléphone sans inverser des chiffres. Peut souvent s'y reprendre à plusieurs fois avant d'arriver à composer un numéro de téléphone dans l'ordre correct.
- Difficulté à compléter un chèque en raison de l'ordre imposé et doit souvent s'y reprendre à deux ou trois fois.
- Difficulté à écrire avec exactitude, sur un cahier ou une feuille, une formule mathématique écrite sur un tableau, ce qui peut causer des retards et une lenteur à l'école.
- Difficulté dans des domaines nécessitant un traitement séquentiel. Du niveau concret (comme les pas de danse ou autre sports) au niveau abstrait (énoncer les choses dans le bon ordre). Ils peuvent avoir aussi des difficultés même avec une calculatrice, à cause de la difficulté dans le processus de saisie de l'expression mathématique.
- La dyscalculie peut conduire dans des cas extrêmes à une phobie ou une angoisse durable des mathématiques et de ce qui y est lié.
- Faible inhibition latente, autrement dit, plus de sensibilité au bruit, à l’odeur, à la lumière et incapacité à faire la sourde oreille, à filtrer les informations et impressions non désirées. Peut avoir une imagination très développée à cause de cela (peut-être à titre de compensation cognitive de la déficience en calcul).
- Difficultés fréquentes de calcul de notes ou de moyennes lors de résultats scolaires."
Aïe aïe aïe ... Je ne sais pas pour toi Fata, mais moi j'en cumule un grand nombre de ces symptômes
Bon courage,
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
@Fata : un dernier petit mot sur la kinesthésie et l'apprentissage kinesthésique qui réussit mieux aux personnes frappées de "dys" quelque chose.
Et puisqu'il faut repartir du tout début, il est peut-être important de signaler à ton prof de Maths qu'a priori, tu es plutôt de la famille des kinesthésiques. Voilà donc un premier fondement, un socle pour apprendre plus facilement.
Cliquer ici :
http://www.apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/la-dyslexie-aborder-l-apprentissage-avec-les-dyslexiques-344-8-10.html
Et là :
http://apprendrealairlibre.com/2013/04/06/3-lintelligence-kinesthesique/
Et encore là :
http://ec83.catholique.fr/pdf/enfant_kinesthesique.pdf
Et puisqu'il faut repartir du tout début, il est peut-être important de signaler à ton prof de Maths qu'a priori, tu es plutôt de la famille des kinesthésiques. Voilà donc un premier fondement, un socle pour apprendre plus facilement.
Cliquer ici :
http://www.apprendreaapprendre.com/reussite_scolaire/la-dyslexie-aborder-l-apprentissage-avec-les-dyslexiques-344-8-10.html
Et là :
http://apprendrealairlibre.com/2013/04/06/3-lintelligence-kinesthesique/
Et encore là :
http://ec83.catholique.fr/pdf/enfant_kinesthesique.pdf
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
C'est hyper intéressant, ces articles sur les traumatismes ... Merci Cléomênia!! (Je recherche toujours ce genre d'articles ...).
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Mais je t'en prie Sélène-Nyx, avec plaisir !
J'ai deux petites anecdotes à raconter à ce sujet.
La première :
Quand j'étais petite fille, en classe de CE1, nous avions tous des ardoises. Vous vous souvenez sûrement (?), oui j'en suis sûre, ces ardoises noires dégueulasses .. beurk .. je déteste la sensation de la craie sur mes mains, ça gratte, ça pue, vraiment j'peux pas.
La maîtresse d'école régulièrement nous demandait de sortir nos ardoises et allez hop, comme ça, elle annonçait des nombres, à additionner ou à soustraire, de tête. Les premiers qui avaient trouvé la solution devaient lever leur ardoise au-dessus de leur tête. Vous imaginez bien que très vite je voyais une forêt de bras levés et j'en étais pétrifiée. Tout le monde se retourne ... évidemment Cléo ... toujours dernière, petit sourire presque narquois de la maîtresse. Drôle de ressenti, pourquoi afficherait-elle un sourire narquois ? Pourtant c'est très net dans ma mémoire. J'avais tellement honte de moi, que je n'en ai jamais parlé à mes parents.
La deuxième :
Ca se passe il y a plusieurs années.
A l'époque, je ne sais pas encore que je suis neuro-droitière. Je sors depuis quelques mois avec un jeune requin, un ingénieur bardé de diplômes, directeur de programme, dans l'aérospatiale.
Nous sommes en week-end au bord de la mer. Nous sommes à la boulangerie, et j'ai du mal à compter ma monnaie. Il me dit, amusé : "you are slow" (tu es lente).
Ce "you are slow", lâché comme ça en pleine après-midi d'été sur une promenade de bord de mer, est venu mordre mon coeur une fois de trop, et cela a été le début (inconscient) de ma quête et de ma découverte des années plus tard de la douance. Le puzzle se mettait en place.
J'ai deux petites anecdotes à raconter à ce sujet.
La première :
Quand j'étais petite fille, en classe de CE1, nous avions tous des ardoises. Vous vous souvenez sûrement (?), oui j'en suis sûre, ces ardoises noires dégueulasses .. beurk .. je déteste la sensation de la craie sur mes mains, ça gratte, ça pue, vraiment j'peux pas.
La maîtresse d'école régulièrement nous demandait de sortir nos ardoises et allez hop, comme ça, elle annonçait des nombres, à additionner ou à soustraire, de tête. Les premiers qui avaient trouvé la solution devaient lever leur ardoise au-dessus de leur tête. Vous imaginez bien que très vite je voyais une forêt de bras levés et j'en étais pétrifiée. Tout le monde se retourne ... évidemment Cléo ... toujours dernière, petit sourire presque narquois de la maîtresse. Drôle de ressenti, pourquoi afficherait-elle un sourire narquois ? Pourtant c'est très net dans ma mémoire. J'avais tellement honte de moi, que je n'en ai jamais parlé à mes parents.
La deuxième :
Ca se passe il y a plusieurs années.
A l'époque, je ne sais pas encore que je suis neuro-droitière. Je sors depuis quelques mois avec un jeune requin, un ingénieur bardé de diplômes, directeur de programme, dans l'aérospatiale.
Nous sommes en week-end au bord de la mer. Nous sommes à la boulangerie, et j'ai du mal à compter ma monnaie. Il me dit, amusé : "you are slow" (tu es lente).
Ce "you are slow", lâché comme ça en pleine après-midi d'été sur une promenade de bord de mer, est venu mordre mon coeur une fois de trop, et cela a été le début (inconscient) de ma quête et de ma découverte des années plus tard de la douance. Le puzzle se mettait en place.
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Troisième élément, et non des moindres : je suis gauchère contrariée. Le premier traumatisme de l'enfance sûrement.
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Effectivement, tu devais ressentir ce genre de "petits" traumatismes de façon beaucoup plus profonde que la moyenne des individus.. La plupart des personnes ayant vécu ces expériences ont vite oublié, ou n'ont pas été affectées. Cette hypersensibilité m'avait pourri la vie, mais surtout à l'adolescence ... J'ai fini par m'en accommoder et surtout par accepter. (Mais, parfois, on se sent un peu seule, et facilement "blessée" et on perd un temps fou à essayer de comprendre, et finir par "prendre le dessus". Mais, l'hypersensibilité ne concerne pas seulement les "surdoués", (nous serions 20% de la population) pour eux, c'est peut-être "plus" ressenti, je n'sais pas ... Et les "surdoués" ne sont pas tous hypersensibles. (Probablement aucun rapport, si ce n'est une certaine prévalence).
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
J'étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux;
On me faisait de force ingurgiter l'algèbre :
On me liait au fond d'un Boisbertrand funèbre;
On me tordait, depuis les ailes jusqu'au bec,
Sur l'affreux chevalet des X et des Y;
Hélas ! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires;
Et je me débattais, lugubre patient
Du diviseur prêtant main-forte au quotient.
De là mes cris.
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage,
Quand les sociétés difformes sentiront
Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front,
Que, des libres essors ayant sondé les règles,
On connaîtra la loi de croissance des aigles,
Et que le plein midi rayonnera pour tous,
Savoir étant sublime, apprendre sera doux.
Alors, tout en laissant au sommet des études
Les grands livres latins et grecs, ces solitudes
Où l'éclair gronde, où luit la mer, où l'astre rit,
Et qu'emplissent les vents immenses de l'esprit,
C'est en les pénétrant d'explication tendre,
En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre.
Homère emportera dans son vaste reflux
L'écolier ébloui ; l'enfant ne sera plus
Une bête de somme attelée à Virgile;
Et l'on ne verra plus ce vif esprit agile
Devenir, sous le fouet d'un cuistre ou d'un abbé,
Le lourd cheval poussif du pensum embourbé.
Chaque village aura, dans un temple rustique,
Dans la lumière, au lieu du magister antique,
Trop noir pour que jamais le jour y pénétrât,
L'instituteur lucide et grave, magistrat
Du progrès, médecin de l'ignorance, et prêtre
De l'idée; et dans l'ombre on verra disparaître
L'éternel écolier et l'éternel pédant.
L'aube vient en chantant, et non pas en grondant.
Nos fils riront de nous dans cette blanche sphère;
Ils se demanderont ce que nous pouvions faire
Enseigner au moineau par le hibou hagard.
Alors, le jeune esprit et le jeune regard
Se lèveront avec une clarté sereine
Vers la science auguste, aimable et souveraine.
Victor Hugo, Les contemplations, 1856
Livre premier (Aurore), "À propos d'Horace"
Temps sombre ! enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux;
On me faisait de force ingurgiter l'algèbre :
On me liait au fond d'un Boisbertrand funèbre;
On me tordait, depuis les ailes jusqu'au bec,
Sur l'affreux chevalet des X et des Y;
Hélas ! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires;
Et je me débattais, lugubre patient
Du diviseur prêtant main-forte au quotient.
De là mes cris.
Un jour, quand l'homme sera sage,
Lorsqu'on n'instruira plus les oiseaux par la cage,
Quand les sociétés difformes sentiront
Dans l'enfant mieux compris se redresser leur front,
Que, des libres essors ayant sondé les règles,
On connaîtra la loi de croissance des aigles,
Et que le plein midi rayonnera pour tous,
Savoir étant sublime, apprendre sera doux.
Alors, tout en laissant au sommet des études
Les grands livres latins et grecs, ces solitudes
Où l'éclair gronde, où luit la mer, où l'astre rit,
Et qu'emplissent les vents immenses de l'esprit,
C'est en les pénétrant d'explication tendre,
En les faisant aimer, qu'on les fera comprendre.
Homère emportera dans son vaste reflux
L'écolier ébloui ; l'enfant ne sera plus
Une bête de somme attelée à Virgile;
Et l'on ne verra plus ce vif esprit agile
Devenir, sous le fouet d'un cuistre ou d'un abbé,
Le lourd cheval poussif du pensum embourbé.
Chaque village aura, dans un temple rustique,
Dans la lumière, au lieu du magister antique,
Trop noir pour que jamais le jour y pénétrât,
L'instituteur lucide et grave, magistrat
Du progrès, médecin de l'ignorance, et prêtre
De l'idée; et dans l'ombre on verra disparaître
L'éternel écolier et l'éternel pédant.
L'aube vient en chantant, et non pas en grondant.
Nos fils riront de nous dans cette blanche sphère;
Ils se demanderont ce que nous pouvions faire
Enseigner au moineau par le hibou hagard.
Alors, le jeune esprit et le jeune regard
Se lèveront avec une clarté sereine
Vers la science auguste, aimable et souveraine.
Victor Hugo, Les contemplations, 1856
Livre premier (Aurore), "À propos d'Horace"
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Oh oui, ce poème de Victor Hugo est très parlant. (Je ne m'en souvenais plus ... c'est déjà loin pour moi ... Il faut croire que cette période où j'étais sensible à ce genre de ressenti est déjà loin derrière moi. J'ai l'impression d'avoir fini par atteindre cette "clarté sereine". Une certaine sagesse aussi ...
Ça me fait tout drôle de relire ces vers, et je pense en avoir une lecture un peu différente que lorsque j'étais ado. Aurais-je "grandi"?
Ça me fait tout drôle de relire ces vers, et je pense en avoir une lecture un peu différente que lorsque j'étais ado. Aurais-je "grandi"?
Sélène-Nyx- Messages : 3842
Date d'inscription : 29/04/2012
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Bonsoir Fata,
La dyscalculie, s'il s'agit bien de cela, est prise en charge par les orthophonistes. Peut-être pourriez-vous en parler à votre médecin, qui vous orientera vers un ou une orthophoniste spécialisé(e).
La dyscalculie, s'il s'agit bien de cela, est prise en charge par les orthophonistes. Peut-être pourriez-vous en parler à votre médecin, qui vous orientera vers un ou une orthophoniste spécialisé(e).
peony- Messages : 27
Date d'inscription : 10/08/2014
Localisation : Pas-de-Calais
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Je copie-colle un doc de l'INSEE. Les femmes semblent plus touchées que les hommes.
Bonne lecture.
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES424-425E.pdf
Bonne lecture.
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ES424-425E.pdf
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
L'accès à une rééducation reste compliqué pour des adultes ... semble t-il.
http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-dyscalculie-que-faire-pour-les-adultes--2231.asp?1=1
http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-dyscalculie-que-faire-pour-les-adultes--2231.asp?1=1
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Bonjour,
S'il y a une plainte du patient, si le trouble représente une gêne dans sa vie quotidienne, un bilan sera fait, qui évaluera les difficultés, sur un plan quantitatif et qualitatif, ses répercussions fonctionnelles dans la vie du patient.
Tous les orthophonistes sont formés à la rééducation de ce trouble mais il est préférable d'en trouver un(e) qui s'est spécialisé(e), qui ne refusera pas la prise en charge.
Si j'insiste sur ceux qui se sont spécialisés, c'est que la formation de base n'est pas encore très "étoffée" concernant les troubles du calcul à l'âge adulte, en dehors des troubles acquis, secondaires à une lésion cérébrale. Mais un(e) orthophoniste qui est prêt(e) à s'investir pourra aussi effectuer la rééducation.
S'il y a une plainte du patient, si le trouble représente une gêne dans sa vie quotidienne, un bilan sera fait, qui évaluera les difficultés, sur un plan quantitatif et qualitatif, ses répercussions fonctionnelles dans la vie du patient.
Tous les orthophonistes sont formés à la rééducation de ce trouble mais il est préférable d'en trouver un(e) qui s'est spécialisé(e), qui ne refusera pas la prise en charge.
Si j'insiste sur ceux qui se sont spécialisés, c'est que la formation de base n'est pas encore très "étoffée" concernant les troubles du calcul à l'âge adulte, en dehors des troubles acquis, secondaires à une lésion cérébrale. Mais un(e) orthophoniste qui est prêt(e) à s'investir pourra aussi effectuer la rééducation.
peony- Messages : 27
Date d'inscription : 10/08/2014
Localisation : Pas-de-Calais
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Fata Morgana a écrit:C'est un traumatisme. Ça j'en suis sûr. Mais cela posé, que faire ?
J'ai entendu un jour quelqu'un témoigner de progrès étonnants grâce à la kinésiologie, en neurotraining.
Sinon, peut être l'EMDR, pour le côté traumatisme ?
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Fata Morgana a écrit:J'ai trouvé un prof de math qui va me donner des cours gratis. Je me demande si ça va servir à quelque chose...
As-tu déjà commencé les cours?
J'espère de tout cœur que cela servira à quelque chose
Zarbitude- Messages : 8895
Date d'inscription : 06/12/2012
Localisation : Ici et maintenant
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
(Je vous suis avec curiosité et beaucoup d'intérêt, notamment en temps que -très certainement- futur prof de maths qui sera confronté à ces difficultés. Merci pour ces partages, et beaucoup de courage à tous !)
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Si la dyscalculie a été diagnostiquée par un-e pro, ille doit pouvoir t'orienter.
Mais effectivement, si tu sais que c un trauma, je suppose qu'il vaut mieux guérir le trauma : emdr-france.org ou aficv.com
@Ardel : il y a des asso pour les dys qui orientent vers des spécialistes (diag' puis "traitement").
Ca vaut effectivement le coup que tu connaisses les dys et les solutions des neurosciences.
Ex : http://www.college-de-france.fr/site/stanislas-dehaene/#1362996909210
Mais effectivement, si tu sais que c un trauma, je suppose qu'il vaut mieux guérir le trauma : emdr-france.org ou aficv.com
@Ardel : il y a des asso pour les dys qui orientent vers des spécialistes (diag' puis "traitement").
Ca vaut effectivement le coup que tu connaisses les dys et les solutions des neurosciences.
Ex : http://www.college-de-france.fr/site/stanislas-dehaene/#1362996909210
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Bonjour,
En rant qu'ortho, je valide les messages de Peony: l'orthophoniste est le professionnel habilité à évaluer les aptitudes logico-maths et peut poser le diagnostic de dyscalculie. Terme, d'ailleurs qui est de moins en moins utilisé, au profit de "trouble du raisonnement logico-mathématiques". Il faut effectivement un professionnel spécialisé...
En rant qu'ortho, je valide les messages de Peony: l'orthophoniste est le professionnel habilité à évaluer les aptitudes logico-maths et peut poser le diagnostic de dyscalculie. Terme, d'ailleurs qui est de moins en moins utilisé, au profit de "trouble du raisonnement logico-mathématiques". Il faut effectivement un professionnel spécialisé...
Plo- Messages : 37
Date d'inscription : 16/04/2014
Age : 46
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Je pense que se renseigner chez un thérapeute peux vraiment aidé . Je suis moi même dyscalculique et pourtant grâce au traitement approprié j'ai fini par y arriver et je suis mnt informaticien (et j'aime ça ^^) . Je précise que c'est pas parfait mais qu'au moins je m'en sors avec les nombres et même plutôt pas trop mal à ce qu'il parait
zored- Messages : 13
Date d'inscription : 08/02/2014
Age : 37
Localisation : Bruxelles
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Moi, je pense que je suis dyscalculie… uff, mais je vais revoir ma psy fin août et je vais lui en parler … mais je voulais connaître votre avis...
Je viens d'apprendre que je suis HP à 42 ans … et par hasard et grâce à mon travail … Moi, j'ai eu dû mal avec les maths au collège, et j'adorais les maths au lycée grâce à la calculatrice scientifique … . J'ai eu mon Bac S. Depuis toujous, j'ai eu toujours honte de mélanger la droite et la gauche, de ne pas savoir faire un calcul mental… de ne pas savoir lire les plans ( ma mémoire me guide pour repérer les endroits, pour aller d'un endroit à un autre endroit ( ma technique est de prendre le bus une fois et mémoriser le chemin qui suit le bus, la deuxième fois je fais croire aux gens que je suis un plan, alors que ma mémoire me guide…). Je n'ai pas le permis de conduire, j'ai abandonné lorsque j'ai commencé à mélanger la gauche et la droite…
À pars ça, j'ai très bien réussi mes études littéraires ( deux master , un en histoire- philosphie avec Mention en Espagnel , un autre dans l'enseignement de l'espagnol avec Mention en France ), et je suis professeur à l'EN… Je prépare l'agrégation… J'adore la logique mathématique ( j'ai dû mal à laisser tomber les études scientifiques et je me torture encore…), que je travaille dans mon temps libre... mais … je n'arrive pas à lire bien les montres, oui au début, pas de tout au bout d'un moment ou lorsque je suis fatiguée …. Au collège je me sentais nulle à cause de ça… et pendant longtemps j'ai caché ça ...
Vous en pensez quoi? quelqu'un se reconnaît?
Je viens d'apprendre que je suis HP à 42 ans … et par hasard et grâce à mon travail … Moi, j'ai eu dû mal avec les maths au collège, et j'adorais les maths au lycée grâce à la calculatrice scientifique … . J'ai eu mon Bac S. Depuis toujous, j'ai eu toujours honte de mélanger la droite et la gauche, de ne pas savoir faire un calcul mental… de ne pas savoir lire les plans ( ma mémoire me guide pour repérer les endroits, pour aller d'un endroit à un autre endroit ( ma technique est de prendre le bus une fois et mémoriser le chemin qui suit le bus, la deuxième fois je fais croire aux gens que je suis un plan, alors que ma mémoire me guide…). Je n'ai pas le permis de conduire, j'ai abandonné lorsque j'ai commencé à mélanger la gauche et la droite…
À pars ça, j'ai très bien réussi mes études littéraires ( deux master , un en histoire- philosphie avec Mention en Espagnel , un autre dans l'enseignement de l'espagnol avec Mention en France ), et je suis professeur à l'EN… Je prépare l'agrégation… J'adore la logique mathématique ( j'ai dû mal à laisser tomber les études scientifiques et je me torture encore…), que je travaille dans mon temps libre... mais … je n'arrive pas à lire bien les montres, oui au début, pas de tout au bout d'un moment ou lorsque je suis fatiguée …. Au collège je me sentais nulle à cause de ça… et pendant longtemps j'ai caché ça ...
Vous en pensez quoi? quelqu'un se reconnaît?
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 50
Localisation : Finistère
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Je suis dyscalculique, et grâce à mon orthophoniste j'ai réussis à surpasser ma hantise des chiffres. Je suis et resterais dyscalculique, mais je n'ai plus honte, ni peur.
C'est un "handicap" mais il y a des tas d’exercices, de compensations que l'on peut mettre en place au quotidien.
Personnellement, j'ai un développement "logico-mathématique" d'un enfant de 7 ans. Mais j'ai plus de difficultés en maths qu'un enfant de 5 ans.
Pour ceux qui supposent être dyscalculiques :
Seul un bilan chez un orthophoniste permet l'assurance d'un diagnostic. Comme le disais mon ortho, ne surtout pas confondre la peur, être mauvais en maths et avoir un trouble dys. Il est rare qu'un dys non diagnostiqué fasse des études au-delà du collège, à moins de compenser énormément.
Ce n'est pas juste une difficulté passagère ou en proportion avec le niveau de difficulté, c'est un problème constant, repérable dès la maternelle (voir bien avant, car on ne sait pas, bébé, faire des estimations de nombres, de distance, etc.).
Un dyscalculique a des lacunes importantes depuis toujours. L'usage d'outils comme la calculatrice scientifique est également difficile. Il n'y a pas de représentation mentale/compréhension d'un calcul, obligé de trouver des stratégies (comme compter sur ses doigts, dessiner, etc.).
C'est un "handicap" mais il y a des tas d’exercices, de compensations que l'on peut mettre en place au quotidien.
Personnellement, j'ai un développement "logico-mathématique" d'un enfant de 7 ans. Mais j'ai plus de difficultés en maths qu'un enfant de 5 ans.
Pour ceux qui supposent être dyscalculiques :
Seul un bilan chez un orthophoniste permet l'assurance d'un diagnostic. Comme le disais mon ortho, ne surtout pas confondre la peur, être mauvais en maths et avoir un trouble dys. Il est rare qu'un dys non diagnostiqué fasse des études au-delà du collège, à moins de compenser énormément.
Ce n'est pas juste une difficulté passagère ou en proportion avec le niveau de difficulté, c'est un problème constant, repérable dès la maternelle (voir bien avant, car on ne sait pas, bébé, faire des estimations de nombres, de distance, etc.).
Un dyscalculique a des lacunes importantes depuis toujours. L'usage d'outils comme la calculatrice scientifique est également difficile. Il n'y a pas de représentation mentale/compréhension d'un calcul, obligé de trouver des stratégies (comme compter sur ses doigts, dessiner, etc.).
Diatribe- Messages : 1055
Date d'inscription : 30/08/2012
Localisation : Entre mon espace-tempes.
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Ah Ok Diatribe, bon, de toute façon je vais parler à ma psy…
mais je me posais des questions…
Il y a peut -être des degrés non?
de toute façon merci pour ta réponse...
mais je me posais des questions…
Il y a peut -être des degrés non?
de toute façon merci pour ta réponse...
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 50
Localisation : Finistère
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
"Devant des nombres je vis un ralentissement psycho-moteur intense: je suis paralysé. Tout s'embrouille et je n'ai qu'une envie, m'enfuir", je m'y retrouve. À l'exception que pour ma part je vais d'abord avoir envie de pleurer puis je prendre la fuite par la suite. Cela vous fait penser à quoi ?
Concrètement si c'est un blocage en mathématiques que faire ?
J'ai besoin d'aide et de me débloquer car je suis étudiante en Psychologie avec des statistiques descriptives et inférentielles au programme ...
J'ai besoin de vous... !
Concrètement si c'est un blocage en mathématiques que faire ?
J'ai besoin d'aide et de me débloquer car je suis étudiante en Psychologie avec des statistiques descriptives et inférentielles au programme ...
J'ai besoin de vous... !
Souffledautomne- Messages : 67
Date d'inscription : 22/10/2017
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Fata Morgana a écrit:Devant des nombres je vis un ralentissement psycho-moteur intense: je suis paralysé. Tout s'embrouille et je n'ai qu'une envie, m'enfuir.
Exactement pareil que toi Fata Morgana...
Un écran blanc se substitue à mon cerveau dès qu'un chiffre apparaît et/ou que l'on me demande de faire quelque chose avec. Le chiffre se présente à moi comme une menace dont je dois me protéger. Lorsque j'ai passé la Wais chez la psy me mois dernier, j'ai dit n'importe quoi lors de la série de tests chiffrés car tout simplement, mon cerveau avait cessé de fonctionner : il s'était retranché dans sa grotte et ne pouvait plus m'aider. J'ai donc, en toute logique, raté le test. Malgré cela, la psy a estimé que j'étais zèbre à 100 % et que je m'étais "sabotée intellectuellement"... ce que j'estime faux, car mon blocage n'est pas un sabotage volontaire mais quelque chose de physique !!!!! En tout cas, ce diagnostic remet en cause la validité du paradigme chiffré dans ces foutus tests.
Bref, le chiffre me paralyse totalement, et c'est normal que je le haïsse ! Bon courage à toi. De mon côté toute "rémission" est à oublier. J'ai 40 ans, et à mon âge, j'ai peu d'espoir de réconcilier ma cervelle avec les chiffres.
Mia Le Chat- Messages : 36
Date d'inscription : 14/12/2017
Age : 47
Localisation : Sud
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Bonjour,
" Malgré cela, la psy a estimé que j'étais zèbre à 100 % et que je m'étais "sabotée intellectuellement"... ce que j'estime faux, car mon blocage n'est pas un sabotage volontaire mais quelque chose de physique !!!!! ", Mia Le Chat ne penses-tu pas que le fait de " dire n'importe quoi lors de la série de tests chiffrés " serait justement malgré ce que tu peux penser de ton comportement une conduite impulsive, autrement dit du "sabotage intellectuel " ?
Peux-tu m'en dire davantage concernant ton ressenti ? Pendant la réalisation de la tâche demandée, est-ce que des pensées particulières t'envahissent l'esprit ? Je veux dire par là, des propos intérieurs tel quel " Oh mon dieu, non ! Je ne vais pas y arriver. J'aime pas ça, ça me stresse. Non je ne veux pas ! " Je pense, sans vouloir te le révéler par toi même ou par la non prise de conscience de ce fait, que c'est malgré tout le comportement que tu dois adopté pour résoudre le problème de mathématique. Te retrouvant dans ces propos comme tu le dis, " je suis paralysé. Tout s'embrouille et je n'ai qu'une envie, m'enfuir ", tu dois vivre selon ma propre opinion un blocage. Dans ta scolarité comment vivais-tu l'expérience des mathématiques ? Que ressentais-tu ? Rencontrais-tu des soucis particuliers ? Si oui, dans quoi ? Dans la logique, les nombres même, la méthode (structure scolaire à respecter), la mise en place de tes calculs et de ces détails, les idées de ta pensée qui t'échappent trop vite pour laisser place à l'écriture du raisonnement ?
Je me suis posée pour ma part toutes ces questions. J'ai beaucoup réfléchis. Sur tout point de vue. J'ai pris pas mal de temps pour tenter de tout cerner, de me cerner sur cette difficulté que je rencontre également. Je pense que de comprendre l'origine des soucis rencontrés (blocages par exemple, humiliations vécus, mauvaises notes,manque de confiance en soi, problème d'apprentissage, les "Dys") peut être qu'une très bonne idée/démarche vers la compréhension.
Reviens vers nous pour nous donner une suite à ton problème
" Malgré cela, la psy a estimé que j'étais zèbre à 100 % et que je m'étais "sabotée intellectuellement"... ce que j'estime faux, car mon blocage n'est pas un sabotage volontaire mais quelque chose de physique !!!!! ", Mia Le Chat ne penses-tu pas que le fait de " dire n'importe quoi lors de la série de tests chiffrés " serait justement malgré ce que tu peux penser de ton comportement une conduite impulsive, autrement dit du "sabotage intellectuel " ?
Peux-tu m'en dire davantage concernant ton ressenti ? Pendant la réalisation de la tâche demandée, est-ce que des pensées particulières t'envahissent l'esprit ? Je veux dire par là, des propos intérieurs tel quel " Oh mon dieu, non ! Je ne vais pas y arriver. J'aime pas ça, ça me stresse. Non je ne veux pas ! " Je pense, sans vouloir te le révéler par toi même ou par la non prise de conscience de ce fait, que c'est malgré tout le comportement que tu dois adopté pour résoudre le problème de mathématique. Te retrouvant dans ces propos comme tu le dis, " je suis paralysé. Tout s'embrouille et je n'ai qu'une envie, m'enfuir ", tu dois vivre selon ma propre opinion un blocage. Dans ta scolarité comment vivais-tu l'expérience des mathématiques ? Que ressentais-tu ? Rencontrais-tu des soucis particuliers ? Si oui, dans quoi ? Dans la logique, les nombres même, la méthode (structure scolaire à respecter), la mise en place de tes calculs et de ces détails, les idées de ta pensée qui t'échappent trop vite pour laisser place à l'écriture du raisonnement ?
Je me suis posée pour ma part toutes ces questions. J'ai beaucoup réfléchis. Sur tout point de vue. J'ai pris pas mal de temps pour tenter de tout cerner, de me cerner sur cette difficulté que je rencontre également. Je pense que de comprendre l'origine des soucis rencontrés (blocages par exemple, humiliations vécus, mauvaises notes,manque de confiance en soi, problème d'apprentissage, les "Dys") peut être qu'une très bonne idée/démarche vers la compréhension.
Reviens vers nous pour nous donner une suite à ton problème
Souffledautomne- Messages : 67
Date d'inscription : 22/10/2017
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
[quote="Souffledautomne"]Bonjour,
" Malgré cela, la psy a estimé que j'étais zèbre à 100 % et que je m'étais "sabotée intellectuellement"... ce que j'estime faux, car mon blocage n'est pas un sabotage volontaire mais quelque chose de physique !!!!! ", Mia Le Chat ne penses-tu pas que le fait de " dire n'importe quoi lors de la série de tests chiffrés " serait justement malgré ce que tu peux penser de ton comportement une conduite impulsive, autrement dit du "sabotage intellectuel " ?
Merci Souffledautomne, pour ta patiente lecture et tes pertinentes questions.
Je vais essayer de te répondre.
En fait, au moment où l'on me propose des calculs chiffrés, un écran blanc remplace systématiquement ma pensée. Je pense : "il faut trouver une solution". Le résultat est le renforcement de cet "écran blanc", fait d'oubli et de vide total. Il y a un coup d'arrêt brutal, le rideau est tiré. Si je parviens malgré tout à insister (en comptant sur mes doigts sur des additions très simples comme 4 + 8 = ? par exemple), je perds du temps par rapport au chronomètre et cela aboutit à la même chose : j'ai raté le test, soit par ma lenteur à répondre, soit à cause de l'écran blanc qui pèse trop sur mon énergie pour que j'aie pu insister (sur des opérations plus complexes comme "Jean donne à Marc, Sophie, et Christophe le même nombre de pommes. Combien chacun en a-t-il ?"). Cela ne sert donc à rien dans les deux cas, alors autant donner une réponse, quelle qu'elle soit, et l'on passera ainsi à autre chose, j'espère de plus "plaisant".
En fait de "sabotage intellectuel", je pense que ce que je vis dans cette situation n'est pas quelque chose de volontaire, mais bien une réaction corporelle intégrée et très profonde, engrammée suite à une "agression" vécue à l'école dans la petite enfance (vécue par moi comme telle). Sous cette réaction, il y a une terreur horrible des chiffres car je ne comprends pas du tout leur logique. Je suis pourtant quelqu'un de très logique (je fais une thèse en sciences humaines et je convoque souvent la philo dans mes articles scientifiques, etc. car cette sorte de pensée très complexe en MOTS est SIMPLE, RAPIDE et AGRÉABLE pour moi). Hélas, quand j'étais à l'école, les profs ont voulu me persuader que je ne l'étais pas -logique-, car j'étais nulle en maths. Ils m'ont fait croire que seule la logique mathématique existait, et qu'en dehors de cette conformation cognitive, on était forcément un "poète", c'est-à-dire un "fantaisiste" incapable de rigueur et de raisonnement... ce que j'ai toujours ressenti comme faux. J'ai toujours pensé en mon for intérieur (puisque personne ne voulait m'écouter jamais) qu'il existait d'autres chemins menant au même résultat au sein d'un même cerveau. Du coup, par dépit, j'ai laissé mon handicap de côté à l'âge adulte en attendant de le comprendre vraiment... Ce qui n'est toujours pas le cas.
Lorsque j'apprenais les cours en primaire, ou bien plus tard dans ma scolarité, je le faisais tantôt avec sérieux et enthousiasme (cela aurait fait plaisir à mes parents et aux profs + je ne serais plus ridicule). Du coup, je passais du temps à apprendre les tables de multiplication et les concepts. Tantôt il y avait des périodes - les pires et les plus longues-, où je laissais tout tomber car mes efforts aboutissaient toujours à un échec : dès que j'arrivais en cours Je NE SAVAIS PLUS RIEN --> les profs me punissaient pour ne pas avoir appris (injustice !!!!) --> mes parents étaient désespérés par moi. En fait, je n'ai jamais retenu ce qui n'avais pas de SENS pour moi. Je trouve donc les maths inutiles, et ce qui m'apparaît inutile glisse sur moi comme du vent. Mais va donc dire cela à un prof obtus qui déchire les 15 pages d'exercices volontaires que tu as fait chaque jour pendant tes vacances et qui les émiette par la fenêtre ?
J'ai essayé de détailler au mieux mon ressenti au moment du test et au moment des cours de maths passés... Je ne sais pas si mon témoignage t'aidera à comprendre, mais en tout cas j'aimerais énormément que cet exemple puisse servir à tout le monde ! C'est mon vœu le plus cher en cette fin d'année !
Bon 31 décembre !!!!
" Malgré cela, la psy a estimé que j'étais zèbre à 100 % et que je m'étais "sabotée intellectuellement"... ce que j'estime faux, car mon blocage n'est pas un sabotage volontaire mais quelque chose de physique !!!!! ", Mia Le Chat ne penses-tu pas que le fait de " dire n'importe quoi lors de la série de tests chiffrés " serait justement malgré ce que tu peux penser de ton comportement une conduite impulsive, autrement dit du "sabotage intellectuel " ?
Merci Souffledautomne, pour ta patiente lecture et tes pertinentes questions.
Je vais essayer de te répondre.
En fait, au moment où l'on me propose des calculs chiffrés, un écran blanc remplace systématiquement ma pensée. Je pense : "il faut trouver une solution". Le résultat est le renforcement de cet "écran blanc", fait d'oubli et de vide total. Il y a un coup d'arrêt brutal, le rideau est tiré. Si je parviens malgré tout à insister (en comptant sur mes doigts sur des additions très simples comme 4 + 8 = ? par exemple), je perds du temps par rapport au chronomètre et cela aboutit à la même chose : j'ai raté le test, soit par ma lenteur à répondre, soit à cause de l'écran blanc qui pèse trop sur mon énergie pour que j'aie pu insister (sur des opérations plus complexes comme "Jean donne à Marc, Sophie, et Christophe le même nombre de pommes. Combien chacun en a-t-il ?"). Cela ne sert donc à rien dans les deux cas, alors autant donner une réponse, quelle qu'elle soit, et l'on passera ainsi à autre chose, j'espère de plus "plaisant".
En fait de "sabotage intellectuel", je pense que ce que je vis dans cette situation n'est pas quelque chose de volontaire, mais bien une réaction corporelle intégrée et très profonde, engrammée suite à une "agression" vécue à l'école dans la petite enfance (vécue par moi comme telle). Sous cette réaction, il y a une terreur horrible des chiffres car je ne comprends pas du tout leur logique. Je suis pourtant quelqu'un de très logique (je fais une thèse en sciences humaines et je convoque souvent la philo dans mes articles scientifiques, etc. car cette sorte de pensée très complexe en MOTS est SIMPLE, RAPIDE et AGRÉABLE pour moi). Hélas, quand j'étais à l'école, les profs ont voulu me persuader que je ne l'étais pas -logique-, car j'étais nulle en maths. Ils m'ont fait croire que seule la logique mathématique existait, et qu'en dehors de cette conformation cognitive, on était forcément un "poète", c'est-à-dire un "fantaisiste" incapable de rigueur et de raisonnement... ce que j'ai toujours ressenti comme faux. J'ai toujours pensé en mon for intérieur (puisque personne ne voulait m'écouter jamais) qu'il existait d'autres chemins menant au même résultat au sein d'un même cerveau. Du coup, par dépit, j'ai laissé mon handicap de côté à l'âge adulte en attendant de le comprendre vraiment... Ce qui n'est toujours pas le cas.
Lorsque j'apprenais les cours en primaire, ou bien plus tard dans ma scolarité, je le faisais tantôt avec sérieux et enthousiasme (cela aurait fait plaisir à mes parents et aux profs + je ne serais plus ridicule). Du coup, je passais du temps à apprendre les tables de multiplication et les concepts. Tantôt il y avait des périodes - les pires et les plus longues-, où je laissais tout tomber car mes efforts aboutissaient toujours à un échec : dès que j'arrivais en cours Je NE SAVAIS PLUS RIEN --> les profs me punissaient pour ne pas avoir appris (injustice !!!!) --> mes parents étaient désespérés par moi. En fait, je n'ai jamais retenu ce qui n'avais pas de SENS pour moi. Je trouve donc les maths inutiles, et ce qui m'apparaît inutile glisse sur moi comme du vent. Mais va donc dire cela à un prof obtus qui déchire les 15 pages d'exercices volontaires que tu as fait chaque jour pendant tes vacances et qui les émiette par la fenêtre ?
J'ai essayé de détailler au mieux mon ressenti au moment du test et au moment des cours de maths passés... Je ne sais pas si mon témoignage t'aidera à comprendre, mais en tout cas j'aimerais énormément que cet exemple puisse servir à tout le monde ! C'est mon vœu le plus cher en cette fin d'année !
Bon 31 décembre !!!!
Mia Le Chat- Messages : 36
Date d'inscription : 14/12/2017
Age : 47
Localisation : Sud
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Bonsoir ,
" En fait de "sabotage intellectuel", je pense que ce que je vis dans cette situation n'est pas quelque chose de volontaire, mais bien une réaction corporelle intégrée et très profonde, engrammée suite à une "agression" vécue à l'école dans la petite enfance (vécue par moi comme telle). Sous cette réaction, il y a une terreur horrible des chiffres car je ne comprends pas du tout leur logique ". Oui c'est bien ce qu'il me semblait, effectivement il y a surement en dessous de ce comportement une blessure, "une humiliation" peut-être. " Je suis pourtant quelqu'un de très logique ", je ne te contredirais pas. Toutefois il y a selon moi la logique "plurielle". Tu peux par exemple être tout à fait logique dans ça et au contraire ne pas comprendre le sens à telle autre chose. Pour ton cas, je dirais donc que tu peux être dans ta vie logique de manière générale (dans la pensée, dans les raisonnements, l'analyse dialectique pour les ouvrages, etc) mais ne pas l'être pour un autre domaine spécifique (exemple des lois mathématiques, dit le " raisonnement logico-mathématique "). Peut-être que c'est la méthode qui te pose particulièrement problème dans les résolutions de calculs ? Ou bien peut-être as-tu plus de mal dans la compréhension simple des chiffres, des nombres et de leurs sens. " Quand j'étais à l'école, les profs ont voulu me persuader que je ne l'étais pas -logique-, car j'étais nulle en maths ", à mon sens il y a la logique (dans le sens de raisonnement mathématique avec donc les signes mathématiques et leurs symboles), la logique procédurale je dirais ainsi, soit la logique pour mettre en acte notre pensée (donc résolution des problèmes, pose des calculs et des détails des calculs) mais aussi la logique (dans le sens de la compréhension de l'énoncé, de ce qui est attendu, de ce que l'on nous demande de faire) qui, cette dernière nécessite alors la logique précédente, que j'appelle la " logique procédurale ".
J'insiste à nouveau, peut-être est-ce la méthode qui te pose problème dans le déroulement de ta pensée car tu peux ne pas savoir comment mettre en place une démarche adaptée et adéquate au problème posé tout en ayant bien compris ce que tu peux atteindre comme résultat. " En dehors de cette conformation cognitive, on était forcément un "poète", c'est-à-dire un "fantaisiste" incapable de rigueur et de raisonnement ", et pourtant tu penses bien que ce n'est pas tout à fait ça, je me trompe ? Dans l'écriture tu as besoin de rigueur et de raisonnement. Le raisonnement dans le sens ou c'est le déroulement de la pensée qui te permet ainsi de poser sur papier des mots. Si tu n'étais pas capable de raisonnement de manière globale, tu ne serais alors à mon avis dans l'incapacité de présenter des propos cohérents de la sorte (tu sais écrire, correctement au niveau de la syntaxe, etc; tu vois bien ce que je veux dire ?). Pour moi nous avons d'une part la logique pour l'écriture, la " pensée littéraire ", et la " logique scientifique " (sans rentrer dans des préjugés) qui impose donc une fine compréhension et interprétation des lois mathématiques. Tu dis croire au fait " qu'il existait d'autres chemins menant au même résultat au sein d'un même cerveau ", je suis bien d'accord avec toi. D'où l'idée de ce que j'appelle la " logique plurielle " (dans différents domaines). " Mes efforts aboutissaient toujours à un échec ", je comprends bien.
Quand tu arrivais en cours tu dis " je ne savais plus rien ", oui parce que tu commençais à douter de toi et perdre confiance en toi suite à ce que les professeurs ne cessaient de te répéter et de vouloir te faire digérer. T'imagines bien, c'est la réponse la plus simple qu'ils pouvaient te fournir ! Ça n'engageait à rien (pour eux), ainsi ils ont évité de trouver l'origine de tes difficultés en la matière et d'apporter l'aide adéquate à tes soucis. " Mais va donc dire cela à un prof obtus qui déchire les 15 pages d'exercices volontaires que tu as fait chaque jour pendant tes vacances et qui les émiette par la fenêtre ? ", oui tu dis donc qu'ils ne t'ont jamais écouté attentivement. Ils ont choisi la simplicité, je vois très bien !
Ton écrit me touche particulièrement d'où l'attention particulière que je porte à tes propos. Tu as apporté des éléments de réponses dans ton message. Je commence à mieux comprendre ton problème et j'ai pu ainsi affirmer des idées que je mettais faites sur ton soucis. C'est en effet dommage de ne pas avoir eu d'attention pour tes difficultés, auparavant. Je ne vais pas te rassurer, aujourd'hui encore nous avons du mal à nous faire comprendre sur ce qui nous pose des difficultés (de compréhension). Je vis actuellement cela, je n'ai pas d'écoute. " J'aimerais énormément que cet exemple puisse servir à tout le monde ! ", c'est-à-dire ? Qu'attends-tu, qu'espères-tu suite à ces (tes) publications ?
Au plaisir de te lire et en espérant t'aiguiller un peu dans la compréhension de ce qui te pose problème. Ton récit m'a beaucoup touché, j'ai bien compris tes pensée sur ce sujet.
Bonnes fêtes !
Prenez soin de vous,
Bonne soirée et à bientôt.
" En fait de "sabotage intellectuel", je pense que ce que je vis dans cette situation n'est pas quelque chose de volontaire, mais bien une réaction corporelle intégrée et très profonde, engrammée suite à une "agression" vécue à l'école dans la petite enfance (vécue par moi comme telle). Sous cette réaction, il y a une terreur horrible des chiffres car je ne comprends pas du tout leur logique ". Oui c'est bien ce qu'il me semblait, effectivement il y a surement en dessous de ce comportement une blessure, "une humiliation" peut-être. " Je suis pourtant quelqu'un de très logique ", je ne te contredirais pas. Toutefois il y a selon moi la logique "plurielle". Tu peux par exemple être tout à fait logique dans ça et au contraire ne pas comprendre le sens à telle autre chose. Pour ton cas, je dirais donc que tu peux être dans ta vie logique de manière générale (dans la pensée, dans les raisonnements, l'analyse dialectique pour les ouvrages, etc) mais ne pas l'être pour un autre domaine spécifique (exemple des lois mathématiques, dit le " raisonnement logico-mathématique "). Peut-être que c'est la méthode qui te pose particulièrement problème dans les résolutions de calculs ? Ou bien peut-être as-tu plus de mal dans la compréhension simple des chiffres, des nombres et de leurs sens. " Quand j'étais à l'école, les profs ont voulu me persuader que je ne l'étais pas -logique-, car j'étais nulle en maths ", à mon sens il y a la logique (dans le sens de raisonnement mathématique avec donc les signes mathématiques et leurs symboles), la logique procédurale je dirais ainsi, soit la logique pour mettre en acte notre pensée (donc résolution des problèmes, pose des calculs et des détails des calculs) mais aussi la logique (dans le sens de la compréhension de l'énoncé, de ce qui est attendu, de ce que l'on nous demande de faire) qui, cette dernière nécessite alors la logique précédente, que j'appelle la " logique procédurale ".
J'insiste à nouveau, peut-être est-ce la méthode qui te pose problème dans le déroulement de ta pensée car tu peux ne pas savoir comment mettre en place une démarche adaptée et adéquate au problème posé tout en ayant bien compris ce que tu peux atteindre comme résultat. " En dehors de cette conformation cognitive, on était forcément un "poète", c'est-à-dire un "fantaisiste" incapable de rigueur et de raisonnement ", et pourtant tu penses bien que ce n'est pas tout à fait ça, je me trompe ? Dans l'écriture tu as besoin de rigueur et de raisonnement. Le raisonnement dans le sens ou c'est le déroulement de la pensée qui te permet ainsi de poser sur papier des mots. Si tu n'étais pas capable de raisonnement de manière globale, tu ne serais alors à mon avis dans l'incapacité de présenter des propos cohérents de la sorte (tu sais écrire, correctement au niveau de la syntaxe, etc; tu vois bien ce que je veux dire ?). Pour moi nous avons d'une part la logique pour l'écriture, la " pensée littéraire ", et la " logique scientifique " (sans rentrer dans des préjugés) qui impose donc une fine compréhension et interprétation des lois mathématiques. Tu dis croire au fait " qu'il existait d'autres chemins menant au même résultat au sein d'un même cerveau ", je suis bien d'accord avec toi. D'où l'idée de ce que j'appelle la " logique plurielle " (dans différents domaines). " Mes efforts aboutissaient toujours à un échec ", je comprends bien.
Quand tu arrivais en cours tu dis " je ne savais plus rien ", oui parce que tu commençais à douter de toi et perdre confiance en toi suite à ce que les professeurs ne cessaient de te répéter et de vouloir te faire digérer. T'imagines bien, c'est la réponse la plus simple qu'ils pouvaient te fournir ! Ça n'engageait à rien (pour eux), ainsi ils ont évité de trouver l'origine de tes difficultés en la matière et d'apporter l'aide adéquate à tes soucis. " Mais va donc dire cela à un prof obtus qui déchire les 15 pages d'exercices volontaires que tu as fait chaque jour pendant tes vacances et qui les émiette par la fenêtre ? ", oui tu dis donc qu'ils ne t'ont jamais écouté attentivement. Ils ont choisi la simplicité, je vois très bien !
Ton écrit me touche particulièrement d'où l'attention particulière que je porte à tes propos. Tu as apporté des éléments de réponses dans ton message. Je commence à mieux comprendre ton problème et j'ai pu ainsi affirmer des idées que je mettais faites sur ton soucis. C'est en effet dommage de ne pas avoir eu d'attention pour tes difficultés, auparavant. Je ne vais pas te rassurer, aujourd'hui encore nous avons du mal à nous faire comprendre sur ce qui nous pose des difficultés (de compréhension). Je vis actuellement cela, je n'ai pas d'écoute. " J'aimerais énormément que cet exemple puisse servir à tout le monde ! ", c'est-à-dire ? Qu'attends-tu, qu'espères-tu suite à ces (tes) publications ?
Au plaisir de te lire et en espérant t'aiguiller un peu dans la compréhension de ce qui te pose problème. Ton récit m'a beaucoup touché, j'ai bien compris tes pensée sur ce sujet.
Bonnes fêtes !
Prenez soin de vous,
Bonne soirée et à bientôt.
Souffledautomne- Messages : 67
Date d'inscription : 22/10/2017
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
[quote="Souffledautomne"]Bonsoir ,
Ton récit m'a beaucoup touché, j'ai bien compris tes pensées sur ce sujet.
Merci souffled'automne !!!!
Voilà qui est nouveau pour moi : quelqu'un qui donne du sens à ce que je vis !
Oui, c'est à travers cette idée de sens logique posé sur une histoire de vie apparemment illogique que j'aimerais que mon exemple serve à d'autres (dans la mesure où mon exemple ressemble à celui d'autres personnes, bien-sûr). Tu as bien pris la mesure en effet de ce parcours tortueux qui est le mien.
D'une part, j'ai été humiliée comme tu le dis, mais je ne comprends pas comment, d'autre part, une humiliation -aussi appuyée fut-elle- ait pu me faire oublier les bases du calcul apprises par ma mère dès l'âge de 4 ans (avec la lecture et l'écriture), et sans difficulté aucune, d'après elle... C'est comme si à partir du CP on avait effacé ma mémoire et mes capacités. L'écran blanc qui se fait dans ma tête quand j'essaie de contrecarrer mon blocage doit être une sorte de protection à l'image d'une maladie "auto-immune", du coup, tous les efforts pour le dépasser n'ont fait que le renforcer jusqu'à présent.
En fait, les mots coulent à travers moi de manière "magique", comme si je les recevais directement (en syntaxe, en sens, en orthographe). J'ai toujours été sacrément nulle en grammaire... mais paradoxalement aussi, excellente en orthographe (je corrigeais les profs dès le CE1 lorsqu'ils faisaient une erreur au tableau) ! Or, l'orthographe se construit sur la grammaire... Autre anomalie.
J'ai besoin de trouver un sens dans chaque chose, et les maths n'en ont pas du tout pour moi. Je perçois les choses comme une sorte de substance intense et dense qui ne peut être quantifiée dans son détail sans mentir sur l'identité profonde qui relie ces choses et qui en constitue la Vérité. Les choses pourraient être classées, oui, mais dans des systèmes ouverts, dynamiques et perméables les rassemblant sur un "air de famille" (Wittgenstein dixit) qui dépasserait la diversité de leurs formes. Un peu comme le soulignait L. von Bertalanffy à travers son détournement des méthodes employées par la physique pour dégager une superstructure totale gouvernant la diversité du Vivant. Au final, je ne crois pas à un quelconque dualisme qui séparerait un objet et son observateur et que l'on pourrait quantifier en les séparant artificiellement. Ce que je ressens est complètement essentialiste, je sais, et c'est absurde. Mais pour moi, une chose peut être plus que sa simple forme. J'ai donc du mal à "croire" à la vérité derrière 1 + 1 = 2. Qu'est-ce qui me prouve qu'une telle assertion est vraie ? En gros, je ressens un mot comme une pluralité de réalités, une symphonie polysémique, mais je ne ressens rien quand je vois un chiffre, et j'ai donc beaucoup de mal à tricher avec ce que je ne ressens pas...
Je crois que mon problème est que je ne sais pas comment je construis la cohérence de ma pensée, et que j'ai beaucoup de mal à restituer la logique qui la sous-tend. Il y a de la "pensée magique" là-dedans, et cela est perturbant car je suis une personne pragmatique.
Merci en tout cas pour ton analyse très fine. Jamais personne ne m'a écoutée comme ça. Mes parents, mon milieu social, mes métiers successifs et innombrables ont toujours été d'autres planètes que j'ai traversées sans les comprendre, dans une impression d'irréalité mêlée de sentiment d'exil. J'ai toujours tout quitté, car je me suis lassée très vite de leurs comédies superficielles. Je cherche juste depuis toujours la vérité et le sens de cette existence, en lieu de quoi on m'a toujours présenté un chiffre idiot comme l'Indépassable réalité de l'Être. Quel quiproquo !
Au bout de ce beau discours lénifiant, j'en viens à reconstruire une superbe justification à ma peur primale du chiffre. C'est fou ce que mon cerveau se protège ! Bref, je ne sais pas si j'ai fait avancer quoi que ce soit avec mes élucubrations de bas étage.
Très belle fin d'année aussi à toi et à bientôt !
Miaaaa
Ton récit m'a beaucoup touché, j'ai bien compris tes pensées sur ce sujet.
Merci souffled'automne !!!!
Voilà qui est nouveau pour moi : quelqu'un qui donne du sens à ce que je vis !
Oui, c'est à travers cette idée de sens logique posé sur une histoire de vie apparemment illogique que j'aimerais que mon exemple serve à d'autres (dans la mesure où mon exemple ressemble à celui d'autres personnes, bien-sûr). Tu as bien pris la mesure en effet de ce parcours tortueux qui est le mien.
D'une part, j'ai été humiliée comme tu le dis, mais je ne comprends pas comment, d'autre part, une humiliation -aussi appuyée fut-elle- ait pu me faire oublier les bases du calcul apprises par ma mère dès l'âge de 4 ans (avec la lecture et l'écriture), et sans difficulté aucune, d'après elle... C'est comme si à partir du CP on avait effacé ma mémoire et mes capacités. L'écran blanc qui se fait dans ma tête quand j'essaie de contrecarrer mon blocage doit être une sorte de protection à l'image d'une maladie "auto-immune", du coup, tous les efforts pour le dépasser n'ont fait que le renforcer jusqu'à présent.
Le raisonnement dans le sens ou c'est le déroulement de la pensée qui te permet ainsi de poser sur papier des mots. a écrit:
En fait, les mots coulent à travers moi de manière "magique", comme si je les recevais directement (en syntaxe, en sens, en orthographe). J'ai toujours été sacrément nulle en grammaire... mais paradoxalement aussi, excellente en orthographe (je corrigeais les profs dès le CE1 lorsqu'ils faisaient une erreur au tableau) ! Or, l'orthographe se construit sur la grammaire... Autre anomalie.
J'ai besoin de trouver un sens dans chaque chose, et les maths n'en ont pas du tout pour moi. Je perçois les choses comme une sorte de substance intense et dense qui ne peut être quantifiée dans son détail sans mentir sur l'identité profonde qui relie ces choses et qui en constitue la Vérité. Les choses pourraient être classées, oui, mais dans des systèmes ouverts, dynamiques et perméables les rassemblant sur un "air de famille" (Wittgenstein dixit) qui dépasserait la diversité de leurs formes. Un peu comme le soulignait L. von Bertalanffy à travers son détournement des méthodes employées par la physique pour dégager une superstructure totale gouvernant la diversité du Vivant. Au final, je ne crois pas à un quelconque dualisme qui séparerait un objet et son observateur et que l'on pourrait quantifier en les séparant artificiellement. Ce que je ressens est complètement essentialiste, je sais, et c'est absurde. Mais pour moi, une chose peut être plus que sa simple forme. J'ai donc du mal à "croire" à la vérité derrière 1 + 1 = 2. Qu'est-ce qui me prouve qu'une telle assertion est vraie ? En gros, je ressens un mot comme une pluralité de réalités, une symphonie polysémique, mais je ne ressens rien quand je vois un chiffre, et j'ai donc beaucoup de mal à tricher avec ce que je ne ressens pas...
Je crois que mon problème est que je ne sais pas comment je construis la cohérence de ma pensée, et que j'ai beaucoup de mal à restituer la logique qui la sous-tend. Il y a de la "pensée magique" là-dedans, et cela est perturbant car je suis une personne pragmatique.
Merci en tout cas pour ton analyse très fine. Jamais personne ne m'a écoutée comme ça. Mes parents, mon milieu social, mes métiers successifs et innombrables ont toujours été d'autres planètes que j'ai traversées sans les comprendre, dans une impression d'irréalité mêlée de sentiment d'exil. J'ai toujours tout quitté, car je me suis lassée très vite de leurs comédies superficielles. Je cherche juste depuis toujours la vérité et le sens de cette existence, en lieu de quoi on m'a toujours présenté un chiffre idiot comme l'Indépassable réalité de l'Être. Quel quiproquo !
Au bout de ce beau discours lénifiant, j'en viens à reconstruire une superbe justification à ma peur primale du chiffre. C'est fou ce que mon cerveau se protège ! Bref, je ne sais pas si j'ai fait avancer quoi que ce soit avec mes élucubrations de bas étage.
Très belle fin d'année aussi à toi et à bientôt !
Miaaaa
Mia Le Chat- Messages : 36
Date d'inscription : 14/12/2017
Age : 47
Localisation : Sud
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Re Mia,
Je suis heureuse si j'ai pu t'apporter quelque chose. D'être utile à quelqu'un et d'avoir pu l'aider me fait bien plaisir. Je suis contente d'avoir partager ton expériences et tes ressentis sur ce sujet.
À bientôt,
Dans l'immédiat, plein de bonnes choses.
Je suis heureuse si j'ai pu t'apporter quelque chose. D'être utile à quelqu'un et d'avoir pu l'aider me fait bien plaisir. Je suis contente d'avoir partager ton expériences et tes ressentis sur ce sujet.
À bientôt,
Dans l'immédiat, plein de bonnes choses.
Souffledautomne- Messages : 67
Date d'inscription : 22/10/2017
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Ton expérience sans "S" évidemment
Bonne année à tous et prenez soin de vous surtout !
À bientôt.
Bonne année à tous et prenez soin de vous surtout !
À bientôt.
Souffledautomne- Messages : 67
Date d'inscription : 22/10/2017
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Pour vos difficultés en calcul, je vous mets tous un dys sur dys
Sérieusement, voilà un terme que j'apprends seulement aujourd'hui, certainement pour la raison que les chiffres et moi allons de pair. J'ai une capacité mémorielle des nombres assez déstabilisante (numéros de téléphone, de carte bancaire, de plaques minéralogiques, des dates etc...) et une faculté de calcul mental qui l'est tout autant (C'est comme si y'a plein de compartiments qui retiennent pendant que d'autres font les opérations). On me voyait parfois comme un extra-terrestre ou une bête de foire au lycée, en famille ou dans les commerces !
Qu'est-ce que cela me rapporte ? Rien. Enfin pas des billets de 500€ en tout cas ! Pardon je veux dire 3279.785F
Par contre, je ne suis pas physionomiste, je ne sais pas où j'ai rangé telle chose et encore moins ce que j'ai fait la veille !
Ne vous en faites pas donc, chacun son talon d'Achille.
Sérieusement, voilà un terme que j'apprends seulement aujourd'hui, certainement pour la raison que les chiffres et moi allons de pair. J'ai une capacité mémorielle des nombres assez déstabilisante (numéros de téléphone, de carte bancaire, de plaques minéralogiques, des dates etc...) et une faculté de calcul mental qui l'est tout autant (C'est comme si y'a plein de compartiments qui retiennent pendant que d'autres font les opérations). On me voyait parfois comme un extra-terrestre ou une bête de foire au lycée, en famille ou dans les commerces !
Qu'est-ce que cela me rapporte ? Rien. Enfin pas des billets de 500€ en tout cas ! Pardon je veux dire 3279.785F
Par contre, je ne suis pas physionomiste, je ne sais pas où j'ai rangé telle chose et encore moins ce que j'ai fait la veille !
Ne vous en faites pas donc, chacun son talon d'Achille.
Invité- Invité
Re: Que peut-on faire contre la dyscalculie ?
Désolée je n'ai pas de solutions miracles mais je suis devenue addict a un jeu et sans m'en rendre compte ça m'a fait travailler les chiffres et mes repères par rapport a ça, il se nomme Hearthstone même si dû a ma dyscalculie, je ne serais jamais dans les meilleures ça c'est certain et que je ne ferais pas des études de mathématiques dés demain... En tout cas j'arrive mieux a calculer qu'avant mais toujours plus de difficultés qu'une personne normal.
Unefemmesansflamme- Messages : 4
Date d'inscription : 07/11/2018
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