Les petits nawaks for me

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Message par Invité Mer 16 Déc 2015 - 21:35

Bé, je crois qu'on ne sait pas trop comment ça marche, que bibliothérapie risque de devenir un peu trop un pendant des soins paramédicaux (ce qui fait que je suis réticente sur le terme et sur certains développements de la notion), et malheureusement, il y a des personnes qui se disent bibliothérapeutes (sites ou blogs), comme d'autres se disent coach. Pour moi, tout ça est plat, contraint, passif. Alors que j'aime bien les idées de consultation littéraire, comme des consultations de philo, j'ai quelque chose qui me travaille, qu'en dit la littérature ou qu'en dit la philo ? Parce que c'est une ouverture à ce qui va au-delà de notre problème, de nous-même.

Et donc qu'aussi bien je suis d'accord sur la nécessité et le plaisir de lire dans la solitude (mais quand on lit, on n'est jamais seul), et sur l'intérêt des lectures partagées, des lectures à voix hautes, parce que c'est une autre façon d'appréhender les textes. Je dirais que ce sont des lectures à des niveaux différents, d'éclairage, de compréhension. Plus on lit, et plus on aime partager sa passion, c'est un peu comme le paradoxe de la solitude, tellement trop bien des fois que j'aimerais la partager, mais si je la partage, ce n'est plus de la solitude, comment faire ?

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Message par Invité Mer 16 Déc 2015 - 22:53

Ouh là! Il est peut-être tard pour réfléchir à ça!
J'ai qqs expériences en matière de "philothérapie"... tu veux des adresses? Au moins pour savoir où ne jamais mettre les pieds...
Sinon, il y a aussi les romans de Irvin Yalom. C'est une approche qui m'a agréablement surprise...

Comment partager les petits bonheurs de la solitude... voyons... j'aurais presque envie de te répondre: quand la sensation de solitude me manque, je m'inscris sur un forum...
Je suis dehors
Laughing

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Message par Invité Mer 16 Déc 2015 - 23:29

Oh, c'est petit, ça, madame, petit, petit.

Non, mais bon, moi les consultations, j'ai donné, je n'ai jamais trouvé que ça cassait des briques ou révolutionnait le bouzin. Je dois être un peu exigeante ou emmerdante, va savoir. Je me consulte moi-même, c'est pas trop idiot ce que je peux me répondre, et si c'est idiot, ça me faire rire. La bécasse est autonome, c'est là son plus grand défaut  Laughing

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 8:28

Comment ça, petit?
Pfff.... Dédain

Nan, mais moi non plus je n'ai pas consulté ce rayon là, il se trouve juste que j'ai eu ces fréquentations là il fut un temps... et comme on dit, il n'y a pas grand chose à en dire si ce n'est qu'il faut de tout pour faire un monde... Neutral


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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 13:08

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 17:16

Oui, oui, bien sûr, on peut prendre le livre et lui donner toute sorte de vies. Lien au monde, lien à soi, lien à l'autre, liens qui libèrent... mais laisser libre et le livre, et le lecteur, et l'auditeur, jusqu'à la mise en scène théâtrale ou autre.
Ne pas instaurer un quelconque usage qui se voudrait "thérapeutique" car se serait prendre le risque comme le souligne Inkakurrpa d'installer dans la passivité le lecteur.
Or le roman, l'essai, le poème ont, me semble-t-il, ce pouvoir de nous mettre en mouvement quelque part, parfois ce n'est qu'un tout petit mouvement presque imperceptible, mais c'est là au creux du ventre...

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 17:25

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 17:35

ouh là...
pouce je passe...
Moi, quand on m'invite à ne pas faire une fixette... Suspect

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 20:34

En même temps, c'est bien le mot thérapie qui est employé, donc on peut supposer que ça a un sens. Effectivement, peut-être que c'est dans un sens un peu léger, plus l'idée à défendre que la lecture n'est pas inutile ou égoïste, reconnaître que la littérature a une place indispensable. Mais si on fait un petit tour sur internet, il y a vraiment de tout, et comme on est toujours en manque de nouveaux concepts ou de nouvelles modes, de trucs à survoler pour faire semblant qu'il se passe quelque chose tout en n'allant surtout pas au fond, je me demande si ce terme ne contient pas déjà les germes d'une utilisation qui sera le contraire de ce qu'est la littérature. Un truc facile, dont on peut se féliciter, mais qui ne fasse pas trop réfléchir non plus. Bon, j'ai prévenu, je suis emmerdante Laughing

Sinon, le truc du coup de pouce de l'extérieur, ça ne peut marcher que si on est déjà en recherche de quelque chose. Renouer avec soi, il faut déjà le vouloir. On peut présenter n'importe quel bouquin à quelqu'un qui n'y voit aucun intérêt, il ne le lira pas. Ou par contrainte, ce qui est pire. Voilà ce qui me gêne au fond, c'est l'idée qu'il y un rapport un peu hiérarchique ou plus savant de l'un par rapport à l'autre. Alors que la littérature est profondément quelque chose qui libère, qui ouvre des mondes infinis, avec des passerelles d'un monde à l'autre, et en même temps, il y a une ouverture sur ce monde-ci, le tangible. Et cette libération ne se prescrit pas, ne se conseille pas, sinon, ça n'a pas de sens. On peut juste partager un enthousiasme, car la découverte ne peut être que personnelle.

En fait, disons que ce terme, et tout ce qu'il suscite, a rencontré une interrogation sur un phénomène que j'ai constaté récemment pour moi, mais que je ne cherche pas forcément à expliciter plus que ça, parce que je me dis que ça n'a aucune importance de savoir comment la littérature agit. Mais que je suis fascinée par le fait qu'elle agisse, ça ne devrait pas m'étonner, bien sûr, les mots agissent, les histoires, les contes entrent en résonance avec nos histoires, il y a une interaction, des effets, des rencontres avec des livres, des auteurs, des lecteurs, rien de grandiloquent ni d'extraordinaire, à part que les mondes qu'on peut parcourir, explorer sont infinis, d'un livre à l'autre, d'un conseil à une lecture, que les bouquins vivent et circulent. Mais à part ça, je ne fais pas de fixette, hein, je suis juste monomaniaque Laughing

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 21:32

Mais enfin, si c'est pour notre bien, ne doit-on pas accepter quelques compromissions avec nos désirs utopiques de libre arbitre qui cherchent un absolu inatteignable?
Ne sommes nous pas prisonniers de notre quête de liberté?
Quid de l'autonomie si nos âmes sont en souffrance?
Et puis devons nous laisser notre mieux être aux mains d'un pouvoir dont nous ne savons pas comment il marche.
N'est-ce pas imprudent que d'oser en abuser?
Ne devrait-on pas réaliser une étude sur les effets de la lecture, étude en double-aveugle afin de s'assurer qu'il n'y ait aucun effet secondaire qui pourrait nous faire regretter notre imprudence à nous jeter ainsi dans ce mystère?
J'ai le souvenir de ces places publiques où l'on brûlait les livres... et je tremble, les anciens n'avaient-ils pas pressenti le danger avant nous? Oui, je tremble et j'ai peur... nous sommes fous...

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 21:38

un livre c'est vivant et c'est bien la raison pour laquelle, on peut imaginer une thérapie par la littérature.
un livre c'est vivant car il évolue avec nous, ce que tu lis à 15 ans dans un bouquin, tu ne le retrouveras pas à 35, etc...

"On peut juste partager un enthousiasme, car la découverte ne peut être que personnelle" absolument ! c'est comme les amis, les médecins, le sport etc...

et sinon ? bah sinon... rien ! enfin si : merci à vous Embarassed

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 21:42

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 21:52

Tu sais Bérénice, on est sur zc, un site fabuleux où l'on trouve de tout, des contraints, comme des pas cons du tout, des sérieux qui ne se prennent pas le choux et des fous qui cherchent les poux, des paranos qui font pas de vieux os, et des saints qui n'en sont pas...
edit:
@inkakurrpa: dis... tu me laisseras la plus haute marche du podium des vraies emmerdeuses. Hein? j'y travaille depuis tant de temps... steuplé...

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 22:07

La contrainte, heu, non, pas dans mes recherches, ce sont des souvenirs d'école. Je n'aimais pas l'enseignement du français, et l'imposition des lectures, l'enseignement de n'importe quelle langue d'ailleurs, de n'importe quoi d'ailleurs, au collège puis au lycée. Je me suis terriblement ennuyée. A la fac, j'ai kiffé, mais pas tellement plus bossé. C'est juste qu'on atteignait un autre niveau avec des profs-chercheurs, ou un autre enseignement, ou à plus de liberté, comment expliquer que le collège ou le lycée dégoûtent à ce point de ce qu'ils sont censés nous faire découvrir ? L'utilitarisme en vue de la vie professionnelle future, la notation en vue de l'évaluation professionnelle future, le cadre étriqué en vue de l'habituation au cadre normatif professionnel futur ?

Chère MjA, folle que tu es, tu me demandes de te laisser la place ? Tu m'offres un pouvoir sur toi en osant espérer que mon esprit retors ne saura pas se saisir de cette occasion de jouer ? Hé bien non, je ne te ferai pas ce plaisir. Voilà, je veux bien te laisser la première place, mais qui dit que mon incomparable talent en ce domaine ne me surclassera pas de toutes façons ? Qu'y puis-je, folle que je suis...

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 22:16

Oui, folle que tu es de me défier!
En garde!
Duel

Dis, on commence par quoi?

Les mecs:
Si les mecs étaient intelligents ils seraient tous PD.

A toi.

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 22:19

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 22:22

@ MjA : c'est nul. N'importe quoi. Si les mecs étaient intelligents, ils seraient moins cons.

( Laughing )(double fond)(je suis la meilleure)

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 23:08

inkakurrpa a écrit:@ MjA : c'est nul. N'importe quoi. Si les mecs étaient intelligents, ils seraient moins cons.

( Laughing )(double fond)(je suis la meilleure)

Non, je reste en tête car j'emmerde autant les nanas que les mecs, ça fait plus de monde pour me lapider! Razz


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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 23:40

MjA a écrit:
inkakurrpa a écrit:@ MjA : c'est nul. N'importe quoi. Si les mecs étaient intelligents, ils seraient moins cons.

( Laughing )(double fond)(je suis la meilleure)

Non, je reste en tête car j'emmerde autant les nanas que les mecs, ça fait plus de monde pour me lapider! Razz


je vous ignore direct ! Dédain

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Message par Invité Jeu 17 Déc 2015 - 23:59

MjA a écrit:Non, je reste en tête car j'emmerde autant les nanas que les mecs, ça fait plus de monde pour me lapider! Razz

Ah, ah, quelle naïveté ! Tu mesures le degré d'emmerdage au nombre de lapidateurs, fatale erreur, c'est con, après t'es morte alors que t'as même pas gagné, et que tu peux même pas mesurer ta défaite. Non, l'emmerdation de compétition, tu vois, elle reste bien vivante, et très agaçante, telle la mouche du coche ou la petite rage de dents, tu vois. Tu as encore des choses à apprendre, petit scarabée...

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 0:02

Patate a écrit:je vous ignore direct ! Dédain

Même pas vrai, tu peux pas ignorer en disant que tu ignores, ça marche pas, t'as perdu...

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 0:05

A demain.

Je me ferai un chignon avec plein d'épingles qui piquent.

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 0:09

Je prépare les méduses et les serpents, les becs et les griffes, tu seras ridicule avec tes épingles Laughing


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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 10:38

Je vois que ton intuition t'as permis de trouver les bonnes armes mais tu lis trop, bcp trop et tu en as oublié les classiques, les bases...
Ris donc de mes épingles dans mon chignon mais souviens toi d'une belle qui attendit 100 ans son prince charmant...  hin hin  hin hin  Vampire
Spoiler:
Tremble!
La bohémienne t'attend sur la bute...


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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 13:19

Hors jeu:

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 14:02

Dormir cent ans, un rêve de marmotte, envoie la bohémienne, faudrait pas qu'elle prenne froid sur la butte (avec deux T, et un peu de citron, oui merci).

Je peux emprunter un rouet, oui, parfaitement, il y en a un dans ma famille et c'est vrai que ça pique bien.

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 14:12

Pffff je continue de vous z'ignorer... Dédain

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 14:43

L'erreur n'était pas au t mais au b. Un petit fond de dyslexie qui persiste. Le b n'étant qu'un p jambe en l'air...

Sinon, il nous faut redéfinir les règles pour cette place tant prisée. Considères-tu que pour avoir ce mérite, il nous faille faire le plus de victimes possible ou préfères-tu que nous évaluions la finesse de la tactique? Car comme disait mon maître: "comme la montre à son tic tac, le gendarme a sa tactique".
L'attaque à tique vous Lyme:

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 20:30

Mais ça veut rien dire "la bohémienne t'attend sur la tûûût", même avec beaucoup d'imagination, ça colle pas, crois-tu m'abuser (et c'est bien un b) ?

Redéfinissons les règles, la tactique est de les détourner, sans qu'on puisse le reprocher, donc de les appliquer à la lettre, rien de plus emmerdant que quelqu'un qui fait semblant de ne pas comprendre pourquoi, là, en fait, la règle ne peut pas être appliquée.

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 20:52


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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 21:07

Là, tu vois, je vois que se profile ton vrai talent d'emmerdeuse et je commence à m'inquiéter... je vais perdre la place si longuement chérie. Je rends les armes, nous ne sommes pas du même bois, le mien est tendre, il plie mais ne rompt pas, le tien est de marbre, telles les pierres érigées de vos ancêtres les gaulois.
Pour les règles attendons encore quelques années, bientôt nous n'aurons plus besoin d'en parler ...
Bien à vous.


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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 21:20

Un bois de marbre Very Happy Mais les pierres érigées n'étaient-elles pas en granit, je dis ça, hein, bon, c'est juste pour en rajouter, faire genre que ce que je dis depuis le début c'est vrai mais que personne me croit jusqu'à ce que ça soit vraiment trop évident, j'ai prévenu pourtant, mais voilà, ça sert pas à grand-chose, on veut voir pour croire, faut croire, on aime le défi, et puis après, plus personne.
Allez, on parlera d'autre chose, plus on vieillit plus on se concentre sur l'essentiel, il y a deux écoles, je dirais pas lesquelles, je perdrai encore un peu plus mon semblant de fraîcheur et d'innocence Smile
A plus, chère.

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Message par Invité Ven 18 Déc 2015 - 22:27

Marbre ou granit, ne pinaillons pas... l'un comme l'autre ne présente pas la souplesse qui  me caractérise... Seul Obélix saurait vous mouvoir. Qui d'autre que lui pourrait croire vous vaincre.

Je ne connais que deux écoles, l'école de l'amour et celle de la sagesse, les deux n'ont d'égal que l'ennui qu'elles créent.

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Message par Invité Sam 19 Déc 2015 - 9:12

Hors jeu suite:

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Message par Invité Sam 19 Déc 2015 - 9:28

Je suis déçue, très déçue, par votre majesté.
Vous nous vendiez des nawaks, vous attiriez le chaland par un titre trompeur, mais votre stock est vide. Et vous avez beau avoir été à bonne école, vous en avez peut-être même le titre, vous n'en avez rien acquis du tout. Le nawak est un bien facile à acquérir de nos jours et pourtant vous en restez démunie... Le verdict est tombé et en matière de cloche de Gauss, c'est le bord gauche qui vous tombera sur la nuque. Le test est sans appel vous êtes TBPN (très bas potentiel nawakien). Nous ne pouvons rien pour vous.

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Message par Invité Sam 19 Déc 2015 - 11:41

Laughing

Ma chère, la provocation est facile mais notre impériale majesté ne tombera pas dans ce piège. Peut-être avez-vous trop d'attente, nous pouvons le comprendre, nos indéniables qualités, notre magnétique présence font cet effet bien malgré nous, vous pouvez nous en croire, mais voilà le nawak ne se commande pas, le nawak est libre, il fait ce qu'il veut, il est là ou ailleurs, il n'est pas question de stock, mais où donc allez-vous chercher d'aussi pathétiques références capitalisto-gestionnaire, seriez-vous contaminée par la laideur de ce monde ? Revenez à la poésie, très chère, nous vous en prions.

Quant aux cloches, ce sont nos soeurs, nous sommes une impériale cloche vivant de la bécassitude, ce qui tombe au coin de notre auguste nuque, c'est l'envol de la clochitude libérée, nous n'en sommes que plus joyeuse et sautillante. Oui, les cloches sautillent, contre toute attente.

MjA a écrit:Je ne connais que deux écoles, l'école de l'amour et celle de la sagesse, les deux n'ont d'égal que l'ennui qu'elles créent.

Well done ! MjA, one point.

MjA a écrit:Seul Obélix saurait vous mouvoir. Qui d'autre que lui pourrait croire vous vaincre.

Erreur, très chère, ce qui nous meut, nous émeut, c'est ce qui ne cherche pas à nous vaincre. La gentillesse nous désarme, fait fondre le granit, car comme la cloche sautille, le granit fond, oui nous vivons dans un monde aux lois physiques improbables et aléatoires. Qui cherche à nous vaincre encourt notre terrible goût du jeu, aux limites toujours repoussées, et donc la déception non seulement de ne pas vaincre, mais de devoir déclarer forfait, car notre secret est non de vouloir gagner, mais de nous laisser aller avec gourmandise aux circonvolutions de notre esprit inventif, surprenant, et certes, oui certes, un tantinet arrogant, présomptueux, suffisant, superbe en un mot.

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Message par Invité Sam 19 Déc 2015 - 11:57

Parce nous sommes aimables, nous consentons à un petit effort, quoi qu'il nous en coûte, c'est dire si nous sommes magnanimes.

Le secret était peut-être là : trouver les éléments qui rendaient la vie jute un peu plus supportable, et se concentrer là-dessus. Le chant des oiseaux. La peau de pêche. Les chiots qui aboient comme s'ils étaient des chiens adultes. Rien de grandiose, rien qui puisse justifier tout le reste. Mais de quoi vous faire tenir le coup. Maintenant, il entendait aussi les griffes des écureuils sur les troncs, qui cherchaient à disperser les oiseaux.
Quels connards, les écureuils !
Que des créatures aussi débiles puissent avoir une apparence aussi charmante prouvait bien que la nature n'était pas aussi bien faite que ça.

Shalom Aulander, L'espoir, cette tragédie

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Message par Invité Sam 19 Déc 2015 - 13:51

Respect Respect
Je m'incline devant votre talent. Je n'ai que chiotte à vous offrir en retour pour marquer mon allégeance, choisissez donc ma chère:
Spoiler:

"Amie, entends-tu le vol rouge des pn sur la fête?"

Spoiler:

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Message par Invité Dim 20 Déc 2015 - 11:18

Mais que vous êtes donc têtue, et d'où vous vient ce besoin étrange de vous incliner ? Nous n'avons besoin ni d'offrande, ni d'allégeance, ni de gardien, ni de prince charmant, ni de pn, rouge ou de quelque autre couleur, boulets que tout ceci, chaînes aux pattes, nous n'en saurions que faire, en vérité...


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Message par Invité Dim 20 Déc 2015 - 12:16

inkakurrpa a écrit:... nous n'en saurions que faire, en vérité...


C'est bien pour ça que je vous les offre!
M'enfin.... je vous rappelle que nous concourrons pour la médaille de la vraie emmerdeuse.

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Message par Invité Dim 20 Déc 2015 - 12:26

Bien sûr que non, je ne ne concours point, j'ai juste émis l'idée que j'étais hors-concours, donc tu t'échines et t'obstines sur une première place que je ne te dispute même pas, puisque c'est inutile. Suis flemmasse, en plus de tout le reste What a Face

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Message par Invité Lun 21 Déc 2015 - 18:08

Bon, ben, si je ne peux concourir, vous me voyez lasse de courircon!
Et pi les cons sont comme les romains d'Obélix, légion...

Nan, mais quel cinéma, j'vous jure!

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Message par Invité Mar 22 Déc 2015 - 8:03

Pour vous délasser, un petit poème charmant plein de quenouilles.

Une fée

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Message par Invité Mar 22 Déc 2015 - 9:21

Merci ma chère...
Il ne me fallait pas autre chose en cette aube brumeuse.
Ce matin, le soleil garde sa superbe, à peine auréolé de cette brume légère. Ciel rougeoyant  et brumeux à l'Est, ciel pur et bleu à l'Ouest, je prendrai aujourd'hui pour habit la nostalgie de ce temps qui fut mais n'est plus. J'ai fait du bois qui plie une béquille pour aller jusqu'au dernier couchant. Je reste lasse et ne peux plus répondre aux tressaillements que suscite l'oiseau au fond du bois. L'âge rend sourd aux futiles connivences d'un monde dont on ne veut pas. Aveugle à ce qui n'est pas, l’œil aiguisé à ce qui est... voilà, le pays de la paix où je m'en vais marcher...




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Message par Invité Mer 23 Déc 2015 - 12:54

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Message par Invité Ven 25 Déc 2015 - 1:37

Passé la soirée avec Dickens et La petite Dorrit, mais je me réserve les trois derniers épisodes pour demain.

Joyeux Noël...

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Message par Invité Sam 9 Jan 2016 - 20:02

ENTRE LE SOLEIL ET LA LUNE

Ma peau millénaire
tendue
entre le soleil et la lune
est marquée du signe de Caïn

Ce sont mes yeux
qui inventent le monde

La terre est aveugle
elle est un animal qui écoute

Anise Koltz, in Somnambule du jour

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Message par Invité Ven 22 Jan 2016 - 16:46

I.

L’eau sage s’est enclose en des cloisons de verre
D’où le monde lui soit plus vague et plus lointain ;
Elle est tiède, et nul vent glacial ne l’aère ;
Rien d’autre ne se mire en ces miroirs sans tain
Où, seule, elle se fait l’effet d’être plus vaste
Et de se prolonger soi-même à l’infini !
D’être recluse, elle s’épure, devient chaste,
Et son sort à celui du verre s’est uni,
Pour n’être ainsi qu’un seul sommeil moiré de rêves !
Eau de l’aquarium, nuit glauque, clair-obscur,
Où passe la pensée en apparences brèves
Comme les ombres d’un grand arbre sur un mur.


Tout est songe, tout est solitude et silence
Parmi l’aquarium, pur d’avoir renoncé,
Et même le soleil, de son dur coup de lance,
Ne fait plus de blessure à son cristal foncé.
L’eau désormais est toute au jeu des poissons calmes
Éventant son repos de leurs muettes palmes ;
L’eau désormais est toute aux pensifs végétaux,
Dont l’essor, volontiers captif, se ramifie,
Qui, la brodant comme de rêves, sont sa vie
Intérieure, et sont ses canevas mentaux.
Et, riche ainsi pour s’être enclose, l’eau s’écoute
À travers les poissons et les herbages verts ;
Elle est fermée au monde et se possède toute
Et nul vent ne détruit son fragile univers.


II.

L’aquarium où le regard descend et plonge
Laisse voir toute l’eau, non plus en horizon,
Mais dans sa profondeur, son infini de songe,
Sa vie intérieure, à nu sous la cloison.
Ah ! plus la même, et toute autre qu’à la surface !

D’ordinaire l’eau veille, horizontale, au loin.
On la dirait vouée à ce seul subtil soin
D’être impressionnable au vent léger qui passe ;
De ne vouloir qu’être un clavier pour les roseaux ;
Et ne vouloir qu’être un hamac pour les oiseaux,

Grâce aux mailles que font les branches réfléchies ;
Et ne vouloir qu’être un miroir silencieux
Où les étoiles sont tout à coup élargies ;
Et surtout ne vouloir, dans son calme otieux,
Que s’orner de reflets, de couleurs accueillies,
Fard délayé du visage des Ophélies !

Vains jeux ! Ils sont la vie apparente de l’eau,
Une identité feinte, un vague maquillage…

Mais dans l’aquarium s’assagit l’eau volage
Qui s’isole parmi des moires en halo.
Le mystère est à nu, qu’on ne soupçonnait guère !
C’est l’âme enfin de l’eau qui se dévoile ici :
Fourmillement fiévreux sous le cristal transi ;
Zones où de gluants monstres se font la guerre ;
Végétation fine, herbes, perles, lueurs ;
Et cauteleux poissons doucement remueurs ;
Et gravier supportant quelque rose actinie,
Dont on ne sait si c’est un sexe ou un bijou ;

Et ces bulles sans but, venant on ne sait d’où,
Dont se constelle et se brode l’eau trop unie
Comme s’il y tombait un chapelet d’argent !

Ah ! tout ce que le glauque aquarium enchâsse !
Ici l’eau n’est pas toute à la vie en surface,
À n’être qu’un écran docile s’imageant…
La voici, recueillie, en sa maison de verre
N’aimant plus que ce qui, dans elle, verdoie, erre
Et lui fait au dedans un Univers meilleur !

Ainsi mon âme, seule, et que rien n’influence !
Elle est, comme en du verre, enclose en du silence,
Toute vouée à son spectacle intérieur,
À sa sorte de vie intime et sous-marine,
Où des rêves ont lui dans l’eau tout argentine.
Et que lui fait alors la Vie ? Et qu’est-ce encor
Ces reflets de surface, éphémère décor ?


III.

Ophélie a laissé sombrer à pic ses nattes
Qui se sont peu à peu tout à fait dénouées ;
Ses yeux ouverts sur l’eau sont comme deux stigmates ;
Ses mains pâles sont si tristement échouées ;
Pourtant elle sourit, sentant sur son épaule
Ruisseler tout à coup sa chevelure immense,
Qui la fait ressembler au mirage d’un saule.
« Suis-je ou ne suis-je pas ? » a songé sa démence…
Les cheveux d’Ophélie envahissent l’eau grise,
Tumulte inextricable où sa tête s’est prise ;
Est-ce le lin d’un champ, est-ce sa chevelure,
L’embrouillamini vert qui rouit autour d’elle ?


Ophélie étonnée a tâché de conclure :
« Suis-je ou ne suis-je pas ? », songe-t-elle, fidèle
Au souvenir des mots d’Hamlet, seigneur volage.

Ses cheveux maintenant se nouent comme un feuillage
Qui jusqu’au bout de l’eau, sans fin, se ramifie.
Ophélie est trop morte, elle se liquéfie…
Les bagues ont quitté ses mains devenant nulles ;
Ses derniers pleurs à la surface font des bulles ;
Ses beaux yeux, délogés des chairs qui sont finies,
Survivent seuls, au fond, comme deux actinies.

Et ses cheveux verdis, dont la masse persiste
Dans les herbes aquatiques qui leur ressemblent,
Sont si dénaturés d’avoir trempé qu’ils semblent
Un fouillis végétal issu de cette eau triste.


IV.

L’aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;
Fenêtre d’infini, s’ouvrant sur quel jardin ?
Miroir d’éternité dont le ciel est le tain.
Jusqu’où s’approfondit cette eau visionnaire,
Et jusqu’à quel recul va-t-elle prolongeant
Son azur ventilé par des frissons d’argent ?
C’est comme une atmosphère en fleur de serre chaude…
De temps en temps, dans le silence, l’eau se brode
Du passage d’un lent poisson entr’aperçu
Qui vient, oblique, part, se fond, devient fluide ;
Fusain vite effacé sur l’écran qui se vide,
Ébauche d’un dessin mort-né sur un tissu.


Car le poisson s’estompe, entre dans une brume,
Pâlit de plus en plus, devient presque posthume,
Traînant comme des avirons émaciés
Ses nageoires qui sont déjà tout incolores.
Départs sans nul sillage, avec peine épiés,
Comme celui des étoiles dans les aurores.
Quel charme amer ont les choses qui vont finir !
Et n’est-ce pas, ce lent poisson, une pensée
Dont notre âme s’était un moment nuancée
Et qui fuit et qui n’est déjà qu’un souvenir ?


V.

Ah ! mon âme sous verre, et si bien à l’abri !
Toute elle s’appartient dans l’atmosphère enclose ;
Ce qu’elle avait de lie ou de vase dépose ;
Le cristal contigu n’en est plus assombri.
Transparence de l’âme et du verre complice,
Que nul désir n’atteint, qu’aucun émoi ne plisse !
Mon âme s’est fermée et limitée à soi ;
Et, n’ayant pas voulu se mêler à la vie,
S’en épure et de plus en plus se clarifie.
Âme déjà fluide où cesse tout émoi ;

Mon âme est devenue aquatique et lunaire ;
Elle est toute fraîcheur, elle est toute clarté,
Et je vis comme si mon âme avait été
De la lune et de l’eau qu’on aurait mis sous verre.


VI.

Quel léthargique aquarium somnolait là,
Entre les agressifs blocs d’ombre d’une grotte,
D’un vert fluide à qui du songe se mêla.
Couleur glauque d’un puits où toute l’aube flotte,
Ou d’un miroir perdu qu’on heurte au fond d’un bois
Et dans lequel tous les feuillages aboutissent.
Aquarium en fièvre, aux muettes parois,
Où des brumes sans cesse et des tulles se tissent ;
Alors ce sont soudain des obscurcissements ;
Puis c’est une éclaircie et de brusques trouées
(Ainsi dans les miroirs et dans les yeux stagnants) ;

Et les pâles cloisons sont un peu tatouées
Par les herbes et les poissons, les imageant…

C’est l’instant du prestige ! Émoi de l’eau recluse !
Est-ce que c’est du clair de lune qui s’infuse ?
Toute une vie occulte y prend un bain d’argent
Dans l’enchevêtrement silencieux d’un saule
Qui serait tout entier entré parmi cette eau…
Remuement incessant comme dans un cerveau ;
Clarté terne d’éclipse et d’un minuit du pôle !
On voit se dérouler des Limbes, dirait-on,
Comme si ces poissons, ces herbages, ces pierres,
N’étaient autres que quelques âmes prisonnières
Qui, captives du verre, attendent leur pardon ;
Des âmes s’épurant, comme à demi damnées,
Dans ce bassin opaque où s’exila leur sort,
— Lieu qui n’est plus la vie et qui n’est pas la mort ! –
Des âmes expiant et qui sont condamnées
À n’être ainsi qu’un minéral, qu’un végétal,
Ou qu’un poisson aveugle en ce muet cristal ;
Et l’on voit chavirer ces âmes somnambules
S’évertuant sans cesse à se sauver un peu

De leur forme avilie en cet abîme bleu ;
Combat obscur ! Et ces intermittentes bulles,
Qui faufilent de lentes gouttes l’eau sans pli,
Ne sont-ce pas des pleurs, rosée expiatoire
Des âmes qui font là comme leur purgatoire,
Larmes montant à la surface de l’oubli !


VII.

L’aquarium, toujours frissonnant, est étrange
Avec son eau qu’on ne sait quoi ride et dérange
Et qui se crispe moins d’un éveil de poissons
Que des yeux qu’en passant nous posâmes sur elle,
Et de savoir un peu de ce que nous pensons.
On dirait que toujours quelque chose chancelle
Dans cette eau sensitive au silence ambigu.
Eau de l’aquarium qui, glauque, se limite
Par des cloisons qui sont un palais exigu ;
Mais le verre est assez glauque pour qu’il l’imite ;
Ainsi l’eau, confondue avec lui, se recule
Dans un leurre équivoque où chacun s’est accru.

Aquarium troublant ! Limbes et crépuscule !
Songe vague et visqueux qu’on craindrait d’avoir eu !
État intermédiaire et qu’aucun ne discerne :
L’aquarium est-il parfois tout endormi ?
Mais voici qu’une bulle expire ; il a frémi
Et, la larme étant morte, une moire la cerne…
L’aquarium est-il parfois tout éveillé ?
Il fait plutôt songer alors aux somnambules ;
Car, malgré le frisson des poissons et des bulles
Et des herbes qui dans son silence ont grouillé,
On le sent étranger à cette vie occulte,
À ce qui, dans l’eau claire, en ténèbres se sculpte,
Comme si ce n’étaient qu’un cauchemar bénin
Et des rêves dont, sans le savoir, il s’image,
Symbole de notre âme et du sommeil humain
Où toujours quelque songe erre, fleurit ou nage.


VIII.

Dans l’aquarium clos songent les actinies,
Anémones de mer, sensitives de l’eau ;
Les moires peu à peu se sont tout aplanies
Qui tout à l’heure s’arrondissaient en halo
À l’endroit qu’a blessé quelque nageoire en fuite ;
Le silence renaît et plus rien ne s’ébruite
Dans le bassin peuplé de formes en arrêt.
Alors, dans l’eau sans nul frisson, les actinies
S’ouvrent, comme une bouche au baiser s’ouvrirait,
Fardant de rose un peu leurs corolles blêmies,
Mais sensibles encor comme une plaie en fleur ;
Car le moindre nouvel éveil d’une nageoire


Les rétracte aussitôt parmi l’eau qui se moire,
Encor que le poisson soit doucement frôleur,
Et les voilà toutes recloses, racornies,
Toutes tristes comme une bouche après l’adieu !

Or nous avons aussi dans nous des actinies :
Rêves craintifs qui se déplient parfois un peu,
Jardin embryonnaire et comme sous-marin,
Fleurs rares n’émergeant que dans la solitude,
Bijoux dont le silence entr’ouvre seul l’écrin.
Mais combien brefs, ces beaux instants de plénitude
Qui sont le prix du calme et du renoncement !
Car revoici toujours les nageoires bannies
D’un rêve trop profane au louche glissement
Qui crispe l’eau de l’âme et clôt les actinies.


IX.

L’aquarium d’abord ne semble pas vivant,
Inhabité comme un miroir dans un couvent ;
Crépuscule où toujours se reforme une brume ;
Il dort si pâlement qu’on le croirait posthume
Et que les reflets noirs qui viennent et s’en vont
Ne sont qu’ombres sans but sur un lit mortuaire
Et jeux furtifs de veilleuse sur le plafond.

Pourtant dans l’eau, de temps en temps, quelque chose erre,
Circule, se déplie, ou bouge obliquement ;
Des frissons lumineux crispent cette eau qui mue,
— Tels les spasmes de lumière du diamant ! –

Un poisson sombre ondule, une herbe en deuil remue ;
Le sable mou du fond s’éboule comme si
C’était le sablier bouleversé de l’Heure ;
Et quelquefois aussi, sur le cristal transi,
Un monstre flasque, en trouble imagerie, affleure,
Cependant que l’eau souffre, en paraissant dormir,
Et sent passer, dans sa morose léthargie,
Mille ombres dont elle ne cesse de frémir
Qui font de sa surface une plaie élargie !

Or n’est-ce pas l’image du sommeil humain
Où, dans l’eau du cerveau qu’on croit vidée et nue,
Des rêves sous-marins sont sans cesse en chemin,
Ah ! cette vie occulte, et qui se continue !


X.

Quel aquarium glauque apparaît la Mémoire,
En qui les souvenirs, les rêves, le passé
Émergent par moments d’un clair-obscur glacé ;
Clairière d’une grotte en deuil ! Liquide armoire
Dont les panneaux ont des ombres pour bas-reliefs
Et qui conserve en elle un peu de notre vie :
Amour mort qu’on retrouve en scintillements brefs
(Collier perdu, mais qu’une perle certifie…) ;
Et nos espoirs mués en minéraux pensifs ;
Nos efforts devenus des varechs convulsifs ;

Telle bouche changée en coquillage inerte
Et tel péché, comme un poisson, qui bouge au fond…
Comment redevenir la Mémoire déserte ?
Mais sans cesse ces mous glissements la défont
Et rouvrent une plaie au fil de la Mémoire.
Sans cesse le passé, fait d’ombres, reparaît
Dans le repos de la Mémoire qui s’en moire.
C’est comme si toujours quelque chose y mourait !
Car retrouver un fantôme d’ancienne joie,
Le spectre d’une rose ou l’écho d’une voix,
C’est les voir mourir presque une seconde fois.

Ah ! tout ce qui subsiste en nous grouille et louvoie ;
Tout ce qui reparaît d’un temps qu’on oubliait,
Déjà si loin, mais qui soudain dans nous remue :
Frôlements, frissons noirs et feuillage inquiet ;
Ah ! ne jamais pouvoir redevenir l’eau nue !
Toujours sentir dans l’eau lasse renaître un pli,
Et quelque forme errante, une ombre fugitive
Être l’inexorable empêcheuse d’Oubli !
Aquarium humain ! Mémoire sensitive !

Douleur quotidienne entre des verres clos !
Survivance de peine un peu somnambulique,
Comme si dans la châsse à la grêle relique
On sentait, en baisant la vitre, souffrir l’Os !


XI.

L’Aquarium prend en pitié les autres eaux.

Le Ruisseau se déchire en courant la vallée,
Eau râpée aux cailloux et sans cesse en allée,
Comme en fuite, portant les glaives des roseaux,
Ces glaives de douleur du Cœur de l’Eau docile.

Le Fleuve aussi s’exalte et se fatigue en vain
À s’élargir, déjà plus humain que divin,
Hélas ! car tout son songe intérieur vacille

De porter des vaisseaux, de réfléchir des tours
Et d’être au gré de l’heure en ses vastes détours !

Même l’eau du Canal n’est pas assez recluse,
Trop impressionnable aux nuages, au vent,
Au jeu de s’argenter parfois à quelque écluse
Qui le fait blanc comme les cygnes l’énervant.

L’eau du Jet d’eau surtout est trop impatiente
De se grandir, de se lever comme un cimier,
Comme un beau vol de colombes qui s’oriente
Et que la lune attire en son clair colombier.
Ah ! ce leurre du ciel lointain et de la lune !
Car le Jet d’eau retombe en plumes, une à une ;
C’est chaque fois, dans la vasque, comme une mort,
Comme un deuil blanc qui s’émiette et qui surnage.
Plus de reflets ! L’eau trouble est pleine de carnage ;
Triste aboutissement d’un orgueilleux effort,

Quand il était facile et suave pour elle
D’être visionnaire en restant naturelle !

La Mer aussi, qui voulut trop, souffre ; elle geint
De se briser aux rocs aigus des promontoires ;
Flots opaques, et gris comme un jour de Toussaint ;
Flux incessants et qu’on dirait expiatoires,
Sans cesse labourés par le vent et l’éclair,
Sans cesse fatigués par les vaisseaux véloces ;
Mer infinie en qui se fane un trésor clair :
Perles, coraux, et tous ces beaux écrins de noces,
Richesse intérieure, orfèvrerie en feu,
Dont, trop vouée à vivre, elle a joui si peu !

L’Aquarium les plaint, toutes ces eaux vassales
Que la vie intéresse, et s’y associant ;
Tandis que lui, de son seul songe, est conscient ;
Il n’a pas d’autre but que ses fêtes mentales
Et l’anoblissement de l’univers qu’il est ;
Eau de l’Aquarium dont la pâleur miroite,

— C’est comme si du clair de lune se gelait ! –
Car dans le verre elle s’est close et se tient coite,
Moins en souci des vains reflets et du réel
Que d’être ainsi quelque mystère qui scintille
Et de réaliser ce qu’elle a d’éternel,
Avec l’orgueil un peu triste d’être inutile !

Georges Rodenbach, Aquarium mental

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Message par Invité Mer 2 Mar 2016 - 22:42

Cuicui a écrit:L'apparente complexité d'une quelconque phraséologie ne signe pas non plus la profondeur du concept énoncé.

Kôaa ?!!

Mais, chère, êtes-vous sérieuse ? Avez-vous bien tous vos esprits ?

Songez-vous à l'infinie beauté parfaitement oiseuse d'une phrase à rallonge, ponctuée comme par mégarde de quelques virgules, semées comme des étoiles au firmament de la pensée, laquelle s'élève, par la virgule, jusqu'à l'éther de l'anesthésie intellectuelle, au moment de faire votre examen de conscience, en ces heures vespérales qui précèdent la plongée hasardeuse dans les bras de Morphée, ce gueux, militant de la trompitude et de l'illusionnisme pervers ? Y songez-vous seulement ?

Cuicui a écrit:Dieu merci, il nous reste les poètes.

Ah. Oui. Les versificateurs. Pfff, fadaise, sottise que cela.

Je soumets cette citation à votre sagacité, puissiez-vous en retirer une méditation élevée, un baume pour votre âme que nous sentons se perdre dans les méandres filandreux du sarcasme :

"Le R.B (en Roland Barthes, Roland Barthes se dit R.B) apparut sous sa forme archaïque en 1953, dans son célèbre ouvrage intitulé Le degré zéro de l'écriture. Depuis, il s'est peu à peu détaché du français dont il est partiellement issu, se constituant comme langage autonome avec sa grammaire et son vocabulaire propres. Il s'épanouit aujourd'hui grâce aux derniers ouvrages de son fondateur, Roland Barthes par lui-même (en R.B : R.B 2) et Fragments d'un discours amoureux (en R.B : F.D.A)."

Le Roland Barthes sans peine, par Burnier/Rambaud

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Message par Invité Mer 2 Mar 2016 - 22:57

Pété de rire Pété de rire Pété de rire

Merci pour ce fou rire !

Qu'est-ce que t'as pris comme tisane ce soir ?


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Message par Invité Mer 2 Mar 2016 - 22:59

Une bière : Torchon, Chiffon, Carpette, c'est son nom. Et pas mauvaise, pour de la carpette Very Happy

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