La mort : comment en parler avec un enfant angoissé ?

Grâce à tous les orphelins made in Walt Disney pictures, ma fille de 5 ans et demi a peur de devenir orpheline. Elle m'en parle régulièrement depuis 4 semaines (grosso modo depuis qu'elle a compris ce que cela signifiait) et je me sens dépourvue, surtout qu'à la rentrée elle part quelques jours sans nous en voyage scolaire, et elle a peur : d'avoir un accident de car (merde, c'est moi qui lui ai transmis ?   je ne lui en ai pas parlé mais je suis encore traumatisée de l'accident de bus scolaire de l'année dernière  ) et que je meurs pendant qu'elle est là-bas. Avoir nommé ses émotions, lui avoir dit que c'était quelque chose de rare, que nous ses parents avions encore nos parents, que d'autres personnes prendraient soin d'elle si jamais quelque chose nous arrivait, n'a pas suffi pour l'apaiser.

Des idées pour l'aider à passer cette prise de conscience ?

Merci

Oh la la... Fleur de sel, grave sujet, dur sujet, surtout avec une petite fille de 5 ans et demi qui subit ses angoisses...
est ce qu'elle dort bien ?
Je ne sais pas si elle pourrait adhérer au concept de parler à ses parents dans ses rêves, mais je trouve cela joli et rassurant de se dire que pendant l’éloignement elle pourra être avec vous dans ses rêves et que vous êtes quoiqu'il arrive dans son cœur et elle dans le votre...
Par contre au global, pour ce qui est d’accepter cette réalité et de gérer ses angoisses, le problème n'est il pas que vous ne pouvez rien faire à sa place, qu'il faut que vous acceptiez votre impuissance pour ne plus lui transmettre votre désarroi à vous débattre à trouver une solution qui n'existe pas... Ne faudrait-il pas affronter la réalité, que votre fille est face à elle-même, et qu'il s'agisse de cela aujourd'hui ou d'autres choses à l'avenir elle sera toujours la seule à pouvoir trouver les ressources en elle pour dépasser ses difficultés et accueillir ses émotions. J'imagine aisément que dire la vérité à sa fille : "Ma chérie j'aimerai pouvoir t'enlever cette peur que tu as, mais la vérité c'est que je ne peux pas et que tu es la seule a pouvoir reconnaitre que tu as peur, que cette possibilité que nous mourrions; existe, mais qu'elle existe autant que la possibilité que nous vivions et que c'est à toi de choisir de croire que nous allons vivre, plutôt que de croire que nous allons mourir"
J'ai conscience que ce que je suis entrain de te dire peut paraitre fou, mais ta petite fille que tu veux protéger parce qu'elle est toute petite et fragile est aussi dans sa conscience très puissante et sans jugement, donc je la crois en capacité d'accepter cette dure réalité en comprenant avec toute son intelligence qu'elle a en elle la force nécessaire pour choisir de croire en vous, plutôt qu’en la mort...
Est ce entendable ou pas ?

la peur de la mort est une projection de la pensé au delà du fait lui même, elle en a peur car elle commence a projeté avec cette même pensé une "image" de l'inconnu, mais se n'est pas la mort qui lui fait peur ... c'est l'image formulé, si les parents en prenaient eux même conscience cela sonnerait comme un vent de liberté facilement transmissible pour les enfants ensuite qui pourraient discerner "l'image" du fait lui même et par la même s'extraire de cette peur généré par la pensé ....
tout ceci n'a rien d'ésotérique et est on ne peut plus sérieux pour dissoudre à la racine même le désordre de toute peur, souffrance, et attachement au plaisirs, mais il est difficile pour un enfant conditionné par la peur social, maternel/paternel etc d'en prendre conscience si son environnement lui même n'est pas libre des projections de cette même pensé, voyez nous voulons des enfants libre de toute peurs et souffrances sans comprendre que dans une grande mesure nous leurs transmettons car nous n'observons pas nous même le mouvement de notre pensé et comment elle fonctionne afin de projeter le désordre dans nos vies.
La seul et absolu "voie" est la prise de conscience des parents eux même face à leurs propres souffrances/peurs, on ne peut pas éteindre le feu d'une main et lui donné de l'ampleur de l'autre voyez vous

Bonjour Fleurdesel.

Peut être trouveras tu ici quelques pistes pour t'aider.

Bon courage.

@Emi : oui, c'est à fait entendable. Effectivement en te lisant je me rends compte que tu as raison : mon impuissance à la protéger face à des émotions/prises de conscience difficiles doivent être un "poids" supplémentaire pour elle. La prochaine fois qu'elle en parlera, après l'avoir écoutée je tenterai quelque chose s'approchant de ta suggestion. Merci

@H : ce dont elle a peur, plus précisément, puisque j'ai cherché à lui faire mettre des mots précisément, c'est de plus jamais nous revoir et que nous lui manquions (ou de nous manquer dans le sens inverse et que nous soyons tristes) et qu'elle se retrouve toute seule (d'où l'explication qu'il y aurait quelqu'un pour s'occuper d'elle et de son petit frère si cela devait arriver). Mais je ne suis pas certaine de tout comprendre à ton propos :/

@ Kalimsha : merci pour le lien : je vais le lire tranquillement

Bonsoir Fleurdesel
En plus des idées de EmiM, peut-être pourrais-tu demander à ta fille s'il y a quelque chose que tu peux faire pour l'aider à diminuer sa peur, la rassurer ?

Déjà fait ;)mais elle a eu l'air très dépitée de ne pas avoir de réponse à cette question (c'est souvent le cas quand je lui pose cette question quand elle me fait part d'une difficulté)
Je ne sais pas si cela signifie qu'elle commence à intégrer la présence de la mort dans la vie, mais hier elle est passée en coup de vent me voir en me disant : "maman, tu sais j'ai toujours peur que vous mourrez quand je serai à XXville" "tu veux que nous en parlions ?" "non, ca va" et hop elle est partie, elle avait l'air moins affligée que les autres fois quand elle en parlait.

Voir la dernière page: ici

Je ne sais pas ce qu'en pensent les autres parents, mais moi qui n'ai pas eu d'enfant je dirais que tu as très bien réagi, mais que tu ne peux pas faire plus. Pour moi il faut qu'elle apprenne à vivre avec ses angoisses. J'ai eu beaucoup d'angoisses du même genre, très jeune, moi aussi (quoi qu'un peu plus tard, heureusement), et personne n'a jamais pu me les ôter de la tête. L'enfant comprend qu'une forme de solitude est inhérente à la vie humaine et apprend à vivre avec ça. Pour moi ça a débouché sur des questions sur la vie et la mort, auxquelles d'autres gens que mes parents ont répondu, ainsi que mes propres recherches spirituelles, à l'âge adulte. J'ai appris que la mort n'est qu'un passage vers une autre dimension (et ça n'a rien à voir avec la religion), et ça a tout à fait calmé mes angoisses. En fait dès l'enfance je n'ai pas accepté le concept de "mort", c'est cette idée de "mort = destruction et poussière" qui m'angoissait. Savoir que la mort en vérité n'existe pas apporte la sérénité. Mais que de patience et de questionnements avant d'en arriver là ! C'est une quête commencée très tôt, mais je n'en garde pas un mauvais souvenir.

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pour parler de la mort il y a les livres :
au revoir blaireau est super

sur le devenir du corps (chair...) je lui ai expliqué que comme les feuilles mortes on redevenait de la terre pour nourrir les arbres... ça a eu l'air de bien lui convenir. elle en reparle de temps en temps en disant à sa poupée qu'elle redeviendra de la terre... (j'ai pas donné de détails sur la putréfaction en elle même) on a parlé des fossiles l'autre jour, elle m'a demandé si elle pouvait en devenir un...

pour les angoisses sur notre mort à nous, je lui ai expliqué que dans l'ordre des choses on mourrait vieux, et qu'elle serait adulte et n'aurait plus besoin de nous. même si on continuerais de s'aimer fort. que nos parents respectifs étaient toujours en vie, certains de nos GP également, donc que si elle décidait d'avoir des enfants ils seraient adultes avant qu'on ne disparaisse... Qu'elle pourrait toujours nous parler, mm si on était pas physiquement là, qu'on serait toujours avec elle dans son coeur.
Que si il nous arrivait malheur avant il y aurait forcément qq'1 pour s'occuper d'eux, et qu'ils seraient heureux, comme dans les 3 brigands (un classique de la littérature enfantine de Tomy Hugerer).

Je m'appuie bcp sur les histoires (ou des images) lorsqu'on parle de sujets graves ou compliqués, pour le moment ça fonctionne pas mal.

plus tu t'angoisse plus elle le serra .. (j'ai pas lu tout les post hein juste le premier et celui d'emim donc si je suis hors sujet dessoler ! ) si tu veux qu'elle face autre chose il faut lui expliquer que sa n'arrivera pas ( se qui devrais te rassurer aussi ! ) et après tout devrai aller mieux !
voila si je suis hors sujet encore dessoler !

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Je suis encore jeune, je n'ai donc pas d'enfant et mon avis se basera plutôt du côté d'un enfant qui a grandi.
Et si je peux donner mon avis, je pense que les parents qui croient réellement en la mort, du style plus rien après, ne devraient pas expliquer la mort trop explicitement à leurs enfants au plus jeune âge. Pour les croyant en une religion ou autre, ce sera parfait, ils pourront donner l'image à laquelle ils croient à leurs enfants.

Ayant appris ce qu'était la mort, avec son idée véritable selon moi et ce qu'elle représente très tôt, vers l'âge de trois ou quatre ans, je sais dorénavant que cela peut être très, mais vraiment très contraignant dans le développement de l'enfant, et certains problèmes perdurent même à l'âge adulte et handicapent complètement celui-ci...

Même si l'on ne croit pas en la vie après la mort, je pense qu'il faut savoir garder les enfants dans un certain climat rassurant, comme avec le père Nöel ou la petite souris. Ce n'est qu'avec le temps qu'ils apprennent qu'ils n'existent pas. ^^

Tout ceci n'est que mon avis, je ne l'impose pas, j'essaie seulement de le partager.

   ... mon ainé a commencé a parler de la mort vers 2 ans et demi (du a des circinstances évidentes...) et cela ne l a plus quitté... et ou on va , et comment ca fait, et in n a plus d yeux et patati, et y a t il un dieu, mais où? et toi tu seras où? etc etc etc

N ayant pas compris a cette epoque a qui j avais a faire (petit precoce camouflé, va!) j etais paniquée de ces questions qui le hantaient. et puis, je suis pas tt a fait morte jusqu au bout, je ne saurais dire ce qui se passe_ou pas_ apres...

Il faut vraiment rassurer les enfants, et prendre bien garde aux mots utilisés... ca bouillonne ds les petites tetes, et ca les fait monter en pression, cocoote minute! quitte a ne pas tt dire, je pense que ce qui est primordial, c est de les RASSURER. Qu ils n y pensent pas jusqu a 2h du mat chaque soir, en s endormant avec les yeux collés de larmes...

en plus de l angoisse de la mort (qui touche tt etre humain, surtout celui qui se rapproche de la fin de sa vie, donc tt le monde un petit peu chaque instant, n est ce pas) s ajoute l affreuse decouverte: mes parents n en savent rien non plus et sont angoissés!!!! Barrons nous!!!!!!

meme probleme de mon coté, bibou est comme sa maman , le pauvre .. mais du coup je sais comme l aider , meme si ça prendra du temps :
il faut que tu lui apprenne a lacher prise. ne pas avoir peur de la mort , lui expliquer ce qu il y aura surement apres, et que vous etes des personnes spéciales, et que c est pas la mort qui nous séparera meme si tu n y crois pas, fais lui croire que c est comme ça, que tu la verra encore si tu meurt et pareil pour elle. que vous vous attendrez , que vous aurez le temps de vivre, mourir et passer l éternité ensemble , donc qu elle ne doit pas avoir peur.

du cou mon fils de 5 ans pense qu il y a une autre dimension ou notre ame va quand notre corps meurt, et que de cette dimension, on peut voir ceux qu on aime. et je pense comme lui, pourtant je ne lui ai pas dis, je l ai laissé en arriver a cette conclusion tout seul ( comme tu dois t en douter, nous ne sommes pas croyants pour un sous..)