être attentif à son environnement

j'étudie à l'université actuellement, et j'ai remarqué que j'avais (encore) une différence avec les autres, qui me fait me sentir seul, et qui fait que je suis déçu de la plupart des étudiants qui m'entourrent.
la plupart des étudiants ont l'air de se fouttre de beaucoup de choses, de ce qui les entourrent, ne font pas attention aux autres la plupart du temps, ils semblent avoir un comportement plus simple que le mien, ils ne sont pas vifs, je les trouve "mous", on dirait qu'ils vivent un peu au ralenti par rapport à moi.

moi je suis tres attentif à mon environnement, j'observe, j'écoute, j'analyse,
je me mets toujours dans un angle de la salle (devant), je regarde les autres (je peux voir le visage de tout le monde comme ça), j'observe leur "PNL", leur attitude, leurs gestes, les expressions de leur visage, j'essaye d'analyser leurs émotions...
souvent j'écoute les conversations discrêtement (partout).
je suis tres curieux, je vais vers les autres pour faire connaissance, je veux presque tous les découvrir (à part quelques rares qui par leur comportement m'indiquent qu'on est pas fait pour s'entendre).

bref je m'intéresse aux autres.


est ce que vous aussi vous avez constaté cette différence, et est ce que par conséquent vous vous sentez seul ? (même au milieu des autres) comme moi.

Moi selon les conditions c'est soit l'un, soit l'autre, soit je suis un curieux, qui observe tout ce qui se passe et qui se place toujours de façon à avoir, capter un maximum d'informations, soit je suis concentré sur un truc de spécifique et là, je me ferme, et gare à celui qui me fait sortir de cet état là...Et entre ces deux états là se trouve l'état où je donne des informations, je participe, je suis "sociable un max", je reconnais toutes les règles sociales, tout va bien je suis normal, mais si je suis dans les deux autres états, surtout le deuxième, j'ai du mal à communiquer... C'est un peu spécial, mais ça me va...

moi je ne lache rien, pas une miette , parfois je m immisce pour etre au cente du transit des infos..parfois juste je guette j integre je decortique..
souvent je....je ...toute seule en fait c entre moi et ma tete finalement!

Je pense qu'il ne faut pas sous-estimer actuellement l'impact de l'égoïsme je m'en foutiste dans l'attitude de nos concitoyens. Un seul mot d'ordre : "ne prendre en compte que ce qui me concerne moi moi moi moi moi et ma préoccupation ou mon plaisir du moment". Tu connais ces pubs de la prévention routière où on te demande de compter le nombre de passes ou de joueurs de balle, et la scène est traversée par un personnage, éventuellement habillé en clown ou en ours, et tu ne l'as pas remarqué parce que tu étais concentré sur le seul truc qui t'intéresse - compter ce qu'on t'a demandé ? C'est pareil. Il suffit de conduire un peu en ville pour voir des piétons portable à la main ou à l'oreille qui ne prennent même pas en compte une information aussi essentielle que "merde, je suis au beau milieu de la rue et c'est pas à moi de traverser". Ce qui compte, c'est leur iphone, donc le reste, rien à foutre. Et je crois fermement au rôle fondamental de l'égoïsme hédoniste de base dans le développement exponentiel de cette inconscience absolue de ce qui est extérieur à soi-même...

Encore hier j'ai fait partie de la demi-douzaine de bagnoles qui ont failli s'envoyer un mec qui tournait en rond au beau milieu d'un grand carrefour en téléphonant, et s'est mis à brailler comme un possédé quand quelqu'un l'a enfin klaxonné. Mais le record reste ce branque qui a failli me rentrer dedans parce qu'il conduisait en ville avec Les Echos ouvert sur le volant.

Bref. Wise, tes concitoyens te paraissent lents, peu réactifs et mous parce qu'ils n'ont envie de se préoccuper que d'eux-mêmes et de leur tâche du moment, et se contrebranlent de tout le reste. C'est difficile à comprendre surtout quand on voit autant de personnes, aussi souvent, se mettre en danger mortel faute de la conscience la plus élémentaire de leur environnement immédiat, mais c'est cependant la réalité.

Et "moi" ? Ben c'est biaisé, parce qu'ayant à la fois un métier dans lequel être observateur est fondamental, et un tempérament anxieux tendance hypercontrôle, oui, forcément je suis attentif à beaucoup de choses (à la fois). Quelque activité que j'exerce en extérieur, déjà, j'ai un radar sur ce qui se passe et un à la recherche de données naturalistes, alors bon... J'espère retrouver ces cahiers de textes de 2de avec des données ornitho notées en cours de physique (le bahut étant adossé à un coteau et entouré d'un parc boisé, les fenêtres de la salle donnaient littéralement dans les arbres).

Tant que rien de très particulier à mes yeux capte toute mon attention, je ne peux faire autrement que de tout observer et analyser
ça me donne aussi cette sensation d'être seule, d'ailleurs, plus il y a de monde, bruits, mouvements..., plus je me sent seule

C'est une de mes occupations favories: observer les autres ou plutôt les interactions entre les individus et cela depuis toujours!
Ca se fait tout seul sans que je puisse en avoir la maîtrise. J'avoue parfois en être genée car j'ai même l'impression de m'observer observer c'est à dire que je suis extremement consciente de la position de mon corps , de mes gestes.( voir la scène en 3D en quelque sorte)
Même lors d'une conversation, d'un entretien, j'observe les mimiques et gestes de mon interlocuteur et cela prend parfois le pas sur ce qui est dit! car la pensée galope. Eprouvez-vous cela aussi?
Je ne sais comment expliquer ce phénomène.

je me souviens de cet exercice pratiqué depuis l'école primaire : deviner qui avait le béguin pour qui, qui cachait son jeu, qui se sentait mal, etc. Je laissais galoper mes hypothèses mâtinées d'intuition et me régalais.
Pas par curiosité malsaine mais réellement par fascination pour le genre humain.
Evidemment, ça déconnecte parfois du monde d'être dans cette bulle d'observation.J'ai parfois l'impression que le temps s'arrête.
Comme vous, je constate que l'égocentrisme et le nombrilisme gagnent du terrain.
Oupss, je parle beaucoup de moi...

Od@vie a écrit: j'ai même l'impression de m'observer observer

Comme je comprends ça

j'ai été comme ça jusqu'à il y a une dizaine d'années, depuis, j'ai l'impression d'avoir petit à petit réussi (?) à réintégrer ma "caméra extérieure" à l'intérieur de mon enveloppe charnelle.

De temps en temps, elle sort faire un tour, généralement c'est quand je suis stressé, tendu, ému... et c'est pénible car ça me coupe en deux, l'émotivité d'un côté, le spectateur froid qui prend des notes de l'autre... bizarre et pas drôle car toujours générateur de questions supplémentaires, méta-analyse à la noix, mais heureusement de plus en plus rare (hé hé, y'a pas que des inconvénient à devenir un vieux c...)

.

Si ce n'est pas indiscret, tu dis "absence de parents" mais c'est une absence effective? une absence physique? affective?
En l'absence de parents y avait-il quelqu'un censé combler ces besoins primaires de tout enfant?

Je suis derrière toi.

{vous faites un genre de sudoku géant sans chiffres ou le but est d'être le dernier sur tous les sujets ?}