Kondomm apprend la vie en communauté...
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Kondomm
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Kondomm a écrit:
Donc, heureux qui, comme Ulysse, continue ses voyages en son propre miroir...
Merci de votre lecture.
Merci à toi.
Invité- Invité
Kondomm- Messages : 899
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Kondomm- Messages : 899
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Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
https://www.youtube.com/watch?v=vygth8QdDN0&list=RDvygth8QdDN0#t=8
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Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Aujourd'hui une amie en visite m'a confié un truc troublant alors que l'on papotait, j'ai vérifié et ça m'a fait sourire ; je m'explique, les seuls qui ont fait revenir notre "gouvernance" ce sont les chauffeurs de taxis vis à vis d'Über, simplement parce qu'ils ont employés des méthodes dignes des charges de CRS dans une manif étudiante genre TUC et CPE pour ceux qui s'en rappellent ; bé y a que ça qui marche les copains, les méthodes de voyou ; "ceux d'en face" n'ont pas de poids lorsqu'il y a virulence effective.
Quand est ce que le mouton va charger, mystère...
Mais si vous voulez un conseil en attendant :
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Bah oui, si tu deviens pas violent, c'est que t'es pas vraiment en colère, et si t'es pas en colère, c'est que ta situation est supportable... On n'est pas sorti de l'auberge avec ces raisonnements dignes de Néandertal...
Ixtlander- Messages : 82
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Ouaip...
Je vais aller plus loin que ça juste pour le fun, c'est mon fil donc je peux y écrire ce que je veux hormis me piéger moi même en disant par exemple que lorsque le flan a été déposé sur le Charles dans la rade, bien que j'aime pas les fusils car ça ne porte qu'à 600m et la ville était en état de siège tenue qu'elle était par des grosbills testotéronéïsés au Kaptékon par voie annale pour que ça passe plus vite la barrière hémato-encéphalique...
Faut ski faux ma'ame Michu pour se sentir en sécurité d'nos jours !
Reste le baton à baratter le nutella dans son cas.
Dommage il me manquait un dragunov, 500 euros en Serbie et les douaniers s'imaginent que l'on ne s'entretuent pas en France, les cons...
Je vous propose un p'tit tour dans les Ben Shen pour votre peine, fallait pas cliquer sur le lien.
Bref je ne vais pas vous seriner avec le schéma du pentagramme et des cycles ko et tcheng mais l'idée c'est d'expliciter les "barrières internes", voir les doubles barrières vis à vis des 5 émotions (et je ne parle pas des 7 sentiments...), donc v'la la prise de tête niveau "émotions" :
-la peur engendre la colère de laquelle naît la joie d'où provient le ressassement de laquelle découle la tristesse et rebelotte c'est le serpent qui se mord la queue.
-la peur inhibe la joie qui elle casse la tristesse qui tranche la colère qui bloque le ressassement.
En gros vous prenez une étoile à 5 branches pointe en haut duquel vous tracez un cercle les reliant toutes (Gollum sort de ce bol de riz, c'est pas ton melon bougre de singe !), les pointes ; ce cercle c'est le premier tiret, les branches le second, le premier des cinq "repères" c'est la pointe en bas à gauche (la peur pour ceux qui tâtonnent).
Bon là vous avez la base et je vous fais grâce des relations analogiques d'avec l'emballage cadeau du sac à banane à deux pattes...
Mais et c'est là ou ça devient explicite niveau veau, c'est que la barrière la plus commune se place d'elle même lorsque trop de tristesse et pas assez de peur pour la "réceptionner", petit confort tout ça...
Vu que ça bloque ça peut pour compenser soit deuxième tiret, inhiber la colère, soit plus grave partir à contre courant et nourrir exponentiellement le ressassement sur alimenté pour l'occase.
La seconde barrière commune est mise en place par l'organisme/psyché entre la colère et la joie, même combat que précédemment y a qu'à suivre les lignes, c'est de la géométrie basique vis à vis de la comprenette.
L'excès de colère ne pouvant se transformer en joie (inhibition, manque de confiance ou de respect de sa personne) va s'abattre sur le ressassement d'où (je vous la fait courte) remontées acides, sensation de noyau de prune dans la gorge, céphalées occipitales et ou frontales, amertume dans la bouche jusqu'à la fibrose de la vésicule biliaire ou l'ulcère stomacale ou si trop forte va descendre sur "la peur", vidant complétement la volonté de la personne...
Et des fois y a les deux...
Alors non, je ne suis pas d'accord avec toi Ixtlander l'homme de Néandertal était bien plus sage que nous lui ; il savait mieux tailler les silex que nous autres lorsque nous nous sommes "chevauchés" pendant 13 ou 16 milles ans car lui il prenait son gourdin et la gueuse elle finissait au fond de la grotte sans le papier d'alu à la fin de l'histoire alors que nous on a ramené de ces temps là les contes pour enfants de la belle et du prince charmant, d'ailleurs le premier homme s'appelait Croâ pour dire...
D'ailleurs en son temps un des derniers mammouth a dit que si la violence ne résout rien, c'est que t'as pas tapé assez fort !!!
Si il a disparu c'est uniquement parce que nous l'avons empoisonné, regardes aujourd'hui, le sapiens en est au sommet de cet art et par manque de diversité il en a même fini de s'empoisonner lui-même et la planète avec.
Faites des gosses, moi j'opte pour le chien car il est bien plus humain que nous autres pour dire.
Parfois la barrière saute d'elle-même, soit parce que l'équilibre est revenu dans l'assiette gyroscopique étoilé, soit parce que la rage face à l'iniquité a décider de pointer le bout de son nez et ça, en général, on préfère nettoyer pour ne pas laisser de traces qui pourraient faire désordre et choquer ceux qui viendront après...
On appelle ça la mémoire des vainqueurs chez le sapiens et c'est une jolie fable, du côté de néandertal par contre, on appelle ça la mémoire des vingt culs.
Ouaip, en ce temps là la réforme de l'orthographe n'était pas encore passée par là.
Merci de votre lecture.
Je vais aller plus loin que ça juste pour le fun, c'est mon fil donc je peux y écrire ce que je veux hormis me piéger moi même en disant par exemple que lorsque le flan a été déposé sur le Charles dans la rade, bien que j'aime pas les fusils car ça ne porte qu'à 600m et la ville était en état de siège tenue qu'elle était par des grosbills testotéronéïsés au Kaptékon par voie annale pour que ça passe plus vite la barrière hémato-encéphalique...
Faut ski faux ma'ame Michu pour se sentir en sécurité d'nos jours !
Reste le baton à baratter le nutella dans son cas.
Dommage il me manquait un dragunov, 500 euros en Serbie et les douaniers s'imaginent que l'on ne s'entretuent pas en France, les cons...
Je vous propose un p'tit tour dans les Ben Shen pour votre peine, fallait pas cliquer sur le lien.
Bref je ne vais pas vous seriner avec le schéma du pentagramme et des cycles ko et tcheng mais l'idée c'est d'expliciter les "barrières internes", voir les doubles barrières vis à vis des 5 émotions (et je ne parle pas des 7 sentiments...), donc v'la la prise de tête niveau "émotions" :
-la peur engendre la colère de laquelle naît la joie d'où provient le ressassement de laquelle découle la tristesse et rebelotte c'est le serpent qui se mord la queue.
-la peur inhibe la joie qui elle casse la tristesse qui tranche la colère qui bloque le ressassement.
En gros vous prenez une étoile à 5 branches pointe en haut duquel vous tracez un cercle les reliant toutes (Gollum sort de ce bol de riz, c'est pas ton melon bougre de singe !), les pointes ; ce cercle c'est le premier tiret, les branches le second, le premier des cinq "repères" c'est la pointe en bas à gauche (la peur pour ceux qui tâtonnent).
Bon là vous avez la base et je vous fais grâce des relations analogiques d'avec l'emballage cadeau du sac à banane à deux pattes...
Mais et c'est là ou ça devient explicite niveau veau, c'est que la barrière la plus commune se place d'elle même lorsque trop de tristesse et pas assez de peur pour la "réceptionner", petit confort tout ça...
Vu que ça bloque ça peut pour compenser soit deuxième tiret, inhiber la colère, soit plus grave partir à contre courant et nourrir exponentiellement le ressassement sur alimenté pour l'occase.
La seconde barrière commune est mise en place par l'organisme/psyché entre la colère et la joie, même combat que précédemment y a qu'à suivre les lignes, c'est de la géométrie basique vis à vis de la comprenette.
L'excès de colère ne pouvant se transformer en joie (inhibition, manque de confiance ou de respect de sa personne) va s'abattre sur le ressassement d'où (je vous la fait courte) remontées acides, sensation de noyau de prune dans la gorge, céphalées occipitales et ou frontales, amertume dans la bouche jusqu'à la fibrose de la vésicule biliaire ou l'ulcère stomacale ou si trop forte va descendre sur "la peur", vidant complétement la volonté de la personne...
Et des fois y a les deux...
Alors non, je ne suis pas d'accord avec toi Ixtlander l'homme de Néandertal était bien plus sage que nous lui ; il savait mieux tailler les silex que nous autres lorsque nous nous sommes "chevauchés" pendant 13 ou 16 milles ans car lui il prenait son gourdin et la gueuse elle finissait au fond de la grotte sans le papier d'alu à la fin de l'histoire alors que nous on a ramené de ces temps là les contes pour enfants de la belle et du prince charmant, d'ailleurs le premier homme s'appelait Croâ pour dire...
D'ailleurs en son temps un des derniers mammouth a dit que si la violence ne résout rien, c'est que t'as pas tapé assez fort !!!
Si il a disparu c'est uniquement parce que nous l'avons empoisonné, regardes aujourd'hui, le sapiens en est au sommet de cet art et par manque de diversité il en a même fini de s'empoisonner lui-même et la planète avec.
Faites des gosses, moi j'opte pour le chien car il est bien plus humain que nous autres pour dire.
Parfois la barrière saute d'elle-même, soit parce que l'équilibre est revenu dans l'assiette gyroscopique étoilé, soit parce que la rage face à l'iniquité a décider de pointer le bout de son nez et ça, en général, on préfère nettoyer pour ne pas laisser de traces qui pourraient faire désordre et choquer ceux qui viendront après...
On appelle ça la mémoire des vainqueurs chez le sapiens et c'est une jolie fable, du côté de néandertal par contre, on appelle ça la mémoire des vingt culs.
Ouaip, en ce temps là la réforme de l'orthographe n'était pas encore passée par là.
Merci de votre lecture.
Dernière édition par Kondomm le Mer 2 Mar 2016 - 2:29, édité 1 fois
Kondomm- Messages : 899
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Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Dans l'étendue de sa domination sur la planète, l'homme perd souvent de vue qu'il se définit essentiellement comme un animal doué de raison classé parmi les mammifères de l'ordre des primates à côté des lémuriens et des singes. Diffère-t-il d'ailleurs tellement de ces derniers ? Dans Le Singe nu, le zoologiste Desmond Morris a très brillamment démontré que non. Singes nus nous sommes, frères bavards du babouin. L'étude de notre comportement en tant qu'individus a entraîné Desmond Morris à examiner notre vie sociale selon la même méthode critique de naturaliste observant une espèce animale quelconque dans son milieu naturel. A ceci près que la prolifération humaine et la multiplication des villes ont pratiquement supprimé la nature pour ne laisser que des conditions artificielles comparables à celles d'un zoo. Le paradoxe du monde moderne est, en effet, de contraindre à vivre dans un cadre ultra -perfectionné des « animaux » qui restent soumis aux impératifs biologiques des temps primitifs. L'homme captif de sa technique saura-t-il supporter cette dis-torsion, pourra-t-il rendre vivable le zoo humain ? Il a su déjà merveilleusement s'adapter, Desmond Morris l'expose avec une ironie et une maestria scientifique qui rendent son livre aussi divertissant qu'instructif.
- Spoiler:
- « Si nous sommes condamnés à une existence sociale complexe, comme cela semble être le cas, la solution alors est de s’assurer que c’est nous qui profitons d’elle plutôt que de la laisser, elle, se servir de nous. Si nous devons être forcés de pratiquer la course aux stimuli, alors l’important est de choisir la meilleure méthode d’approche. Comme je l’ai déjà indiqué, la meilleure façon de s’y prendre est de donner la priorité au principe inventif, explorateur, [...] délibérément en adaptant notre esprit inventif aux grands courants de notre existence supertribale.Pourquoi les membre de notre supertribu ne choisissent pas plus fréquemment la solution inventive ? Avec l’énorme potentiel explorateur de son cerveau qui n’est pas utilisé et avec l’expérience qu’il a des jeux inventifs de son enfance, il devrait théoriquement préférer cette solution à toutes les autres. Dans n’importe quelle cité supertribale prospère, tous les citoyens devraient être des « inventeurs » en puissance. Pourquoi alors si peu d’entre eux s’adonnent-ils à l’activité créatrice, alors que les autres se contentent de savourer leurs inventions en seconde main, en les regardant à la télévision, ou bien se contentent de pratiquer des jeux simples et des sports dont les possibilités d’invention sont strictement limitées. Ils semblent tous posséder les qualités nécessaires pour devenir des adultes enfants. La supertribu, comme un parent gigantesque, les protège et les soigne, alors comment se fait-il qu’ils n’acquièrent pas une curiosité enfantine plus vive et plus étendue ?
Une partie de la réponse, c’est que les enfants sont subordonnés aux adultes. Inévitablement, les animaux dominants s’efforcent de contrôler le comportement de leurs subordonnés. Malgré toute l’affection que les adultes peuvent porter à leurs enfants, ils ne peuvent s’empêcher de le voir comme une menace grandissante à leur domination. Ils savent que, quand viendra la vieillesse, ils devront leur céder la place, mais ils font tout leur possible pour reculer cette fatale échéance. Il y a donc une forte tendance à réprimer l’esprit inventif chez des membres de la communauté plus jeunes. On peut toujours apprécier leur « œil neuf » et leur esprit créateur, mais la lutte n’en est pas moins âpre. Lorsque la nouvelle génération a atteint le point où ses membres pourraient être des adultes-enfants, follement inventifs, ils sont déjà accablés sous le poids d’un lourd conformisme. Luttant contre lui de toutes leur force, ils se trouvent à leur tour confronté avec la menace d’une autre génération plus jeune qui surgit sur leurs talons et le processus de répression se répète. Seuls ces rares individus qui connaissent une enfance insolite à ce point de vue parviendront à atteindre à l’âge adulte un niveau de grande créativité. Jusqu’à quel point cette enfance doit-elle être insolite ? Elle doit ou bien se passer dans des conditions de répression telles que l’enfant qui grandit se révolte violemment contre les traditions de ses aînés (nombre de nos plus grands talents créateurs ont été de prétendus délinquant juvéniles) ou bien dans une atmosphère de non-répression telle que la lourde main du conformisme effleure à peine leur épaule. Si un enfant est sévèrement puni pour son esprit inventif (qui, après tout, est par essence profondément rebelle), il peut passer le reste de sa vie d’adulte à rattraper le temps perdu. Si l’on récompense somptueusement un enfant pour son esprit inventif, alors il peut ne jamais le perdre, quelles que soient les pressions qu’il aura à supporter par la suite. Les uns comme les autres peuvent avoir une grande influence sur la société adulte, mais les seconds souffriront probablement moins de limitations oppressives dans leurs actes créateurs.
La grande majorité des enfants, bien sûr, voient leur esprit inventif récompensé ou puni suivant un dosage plus équilibré et émergeront dans la vie d’adulte avec une personnalité tout à la fois modérément créatrice et modérément conformiste. Il deviendront des adultes-adultes. Ils auront tendance à lire les journaux plutôt qu’à être à l’origine des nouvelles qu’on y imprime. Leur attitude envers les adultes-enfants sera ambivalente : d’un côté il les applaudiront de fournir ces nouveautés si nécessaires, mais d’autre part ils les envieront. Le talent créateur se trouvera donc alternativement loué et condamné par la société de façon déconcertante et l’adulte enfant ne saura jamais s’il est vraiment accepté par le reste de la communauté.Desmond Morris (1969) (Source : Wikipedia)[size]
L’éducation moderne a produit de grands efforts pour encourager l’esprit inventif, mais elle a encore bien du chemin à faire avant de pouvoir se débarrasser complètement de son instinct à réprimer la créativité. Il est inévitable que de vieux universitaires considèrent comme une menace de jeunes et brillants étudiants, et il faut au professeur une grande maîtrise de soi pour surmonter cette réaction. Le système et conçu pour rendre cette réaction facile à obtenir, mais elle ne l’est pas pour leur nature de mâles dominateurs. Dans ces circonstances il est remarquable qu’ils parviennent à se contrôler aussi bien qu’ils le font. Il existe ici une différence entre le niveau de l’école et le niveau de l’université. Dans la plupart des écoles la domination du maître sur ses élèves s’exprime de façon forte et directe, aussi bien sur le plan social qu’intellectuel. Il utilise son expérience plus grande pour mater leur esprit inventif plus grand. Son cerveau est probablement devenu plus rigide que le leur, mais il masque cette faiblesse en dispensant en grande quantité les « faits bruts ». Il n’y a pas de discussion, seulement instruction. (La situation s’améliore et il y a évidemment des exceptions, mais c’est encore la règle générale).[/size]Au niveau de l’université, le tableau change. Il y a beaucoup plus de faits à dispenser, mais ils ne sont pas tout à fait aussi « bruts ». On s’attend maintenant que l’étudiant les mette en question et les évalue et en fin de compte qu’il invente de nouvelles idées. Mais à ces deux stades, à l’école et à l’université, il se passe autre chose sous la surface, quelque chose qui n’a que très peu à voir avec l’encouragement de l’expansion intellectuelle, mais beaucoup à voir avec l’endoctrinement de l’identité supertribale. Pour comprendre cela il nous faut considérer ce qui s’est passé dans les sociétés tribales plus simples.Dans de nombreuses cultures, au moment de la puberté, on a soumis les enfants à des cérémonies d’initiation impressionnantes. On les sépare de leurs parents et on les met en groupes. On les contraint alors à subir de sévères épreuves, allant souvent jusqu’à la torture ou la mutilation. On pratique des opérations sur leurs organes génitaux, on les fouette ou on les fait piquer par des fourmis. On leur enseigne en même temps les secret de la tribu. Une fois les rites terminés, ils sont acceptés comme membres adultes de la société.Avant de voir quel rapport cette éducation présente avec les rites de l’éducation moderne, il est important de se demander quelle valeur ont ces activités en apparence dommageables. Tout d’abord elles isolent de ses parents l’enfant presque adolescent. Jusque-là il pouvait toujours courir chercher réconfort auprès d’eux quand il souffrait. Maintenant, pour la première fois, l’enfant doit subir la douleur et la peur dans une situation où il ne peut appeler ses parents à l’aide. (Les cérémonies d’initiation sont généralement réglées dans le plus grand secret par les anciens de la tribu, et les autres membres n’y assistent pas.) Cela aide à briser le sentiment de dépendance que l’enfant éprouve envers les parents et à transférer son allégeance du foyer familial à la communauté tribale dans son ensemble. Le fait qu’on lui permette en même temps de connaître le secrets des adultes de la tribu renforce le processus en donnant une base à sa nouvelle identité tribale. Ensuite, la violence de l’expérience affective accompagnant cet enseignement contribue à graver dans son cerveau les détails des leçons tribales. Tout comme nous ne parvenons pas à oublier les détails d’une expérience traumatisante comme un accident de voiture, de même l’initié tribal se souviendra jusqu’au jour de sa mort des secret qu’on lui a confiés dans ces circonstances terrifiantes. L’initiation est, dans une certaine mesure, l’équivalent d’un enseignement traumatique. Enfin elle explique avec une parfait netteté au subadulte que, bien qu’il rejoigne maintenant les rangs de ses aînés, il n’en demeure pas moins un subordonné. Il gardera un souvenir vivace du pouvoir intense qu’ils ont exercé sur lui.Les écoles et les universités modernes ne font peut-être pas piquer leurs étudiants par des fourmis mais, à bien des égards, le système d’éducation actuel présente de frappante similarités avec les cérémonies d’initiation tribales primitives. Tout d’abord, on sépare les enfant de leur parents pour les mettre entre les mains des anciens de la supertribu — les universitaires — qui leur enseignent les « secrets » de la supertribu. Dans bien des cultures, on leur fait encore porter un uniforme pour les mettre à part et renforcer leur nouvelle allégeance. On peut aussi les encourager à pratiquer certains rites, tels que chanter à la chorale de l’école ou du collège. Les sévères épreuves de la cérémonie d’initiation tribale ne laissent plus de traces physiques. (La mode des balafres que s’infligeaient en duel les étudiants allemands n’a jamais vraiment pris.) Mais des épreuves physiques d’un grande moins cruel ont persisté presque partout jusqu’à une époque très récente, en tout cas au niveau de l’école, sous la forme de corrections administrées à coups de canne sur les fesses. Comme les mutilations génitales des cérémonies tribales, cette forme de punition a toujours eu des relents sexuels et ne saurait être dissociée du phénomène du sexe de statut.En l’absence d’une forme plus violente d’épreuves imposées par les maîtres, les élèves plus âgés assument souvent le rôle « d’anciens de la tribu » et infligent eux-mêmes des brimades aux « nouveaux ». Ces brimades varient suivant les endroit. [...]Il reste toujours [pour les rites officieux d'initiation] l’alternative de l’épreuve mentale. Presque tout au long du système d’éducation moderne on retrouve une forme frappante et impressionnante de la cérémonie d’initiation supertribale qui porte le nom révélateur « d’examen ». Ceux-ci sont menés dans la lourde atmosphère du haut rituel, les élèves étant coupés de toute assistance extérieure. Tout comme dans le rituel tribal, nul ne peut les aider. Ils doivent souffrir tout seuls. A tous les autres moment de leur existence ils peuvent utiliser des ouvrages de références, ou discuter sur ds points difficiles quand ils appliquent leur intelligence à un problème, mais non pas durant le rite privé ds examens redoutés.L’épreuve est encore rendue plus pénible par la fixation d’une stricte limite dans le temps et par l’accumulation de tous les différents examens dans la brève période de quelques jours ou de quelques semaines. L’effet général de ces mesures est de provoquer une véritable torture mentale, rappelant une fois de plus l’atmosphère des cérémonies d’initiation plus primitives des tribus d’autrefois.Une fois les examens finaux terminés, au niveau de l’université, les étudiants qui ont « passé l’épreuve » deviennent qualifiés comme membres spéciaux de la section adulte de la supertribu. Ils endossent des robes d’apparat compliquées et participent à un autre rituel appelé la cérémonie de remise des diplômes, en présence des anciens de l’université revêtus de leurs robes les plus impressionnantes et les plus spectaculaires.La phase d’étudiant à l’université dure généralement trois ans, ce qui est bien long pour une cérémonie d’initiation. Pour certains, c’est trop long. L’isolement loin de l’assistance des parents et de l’environnement social réconfortant du foyer, joint aux exigences menaçantes de l’examen qui approche, se révèle souvent trop rude pour le jeune initié. Dans les universités britanniques environ 20% des étudiants ont besoin d’assistance psychiatrique à un moment quelconque de leurs trois années d’étude. Pour certains, la situation devient intolérable et les suicides sont d’une fréquence insolite, le taux à l’université étant de trois à six fois plus élevé que la moyenne nationale pour le même groupe d’âges. Dans les universités d’Oxford et de Cambridge le taux de suicides est de sept à dix fois plus élevé.De toute évidence les épreuves éducatives que je viens de décrire n’ont que peu de rapport avec l’idée d’encourager et de prolonger l’esprit ludique, inventif et créateur de l’enfance. Comme les cérémonies d’initiation tribales primitives, elles concernent plutôt l’idée d’inculquer une identité supertribale. Comme telles, elles jouent un rôle de cohésion important, mai le développement de l’intellect créatif est une tout autre question.Une des excuses avancées pour défendre les épreuves rituelles de l’éducation moderne, c’est qu’elles fournissent la seule façon de s’assurer que les étudiants absorberont l’énorme quantité de faits actuellement disponibles. Il est vrai qu’il faut aujourd’hui des connaissances détaillées et des talents de spécialiste avant même qu’un adulte puise commencer à faire montre, avec confiance, d’esprit inventif. Et puis les cérémonies d’examen empêchent la tricherie. En outre, on pourrait prétendre que les étudiants doivent être délibérément soumis à des tensions pour éprouver leur énergie. Les problèmes de la vie adulte provoquent également des tensions, et si un étudiant craque sous la pression des épreuves éducatives, alors c’est probablement qu’il n’était pas équipé pour soutenir les pressions de la vie postéducative. Ce sont là des arguments plausibles et pourtant on sent que des possibilités créatrices sont broyées sous la lourde botte des rituels de l’éducation. [...] Les individus dominants encouragent de petites inventions sous la forme de variations nouvelles sur de vieux thèmes, mais résistent aux grandes inventions qui conduisent à des thèmes absolument neufs.
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
(Merci Guillaume, livres reçus, je bûche...)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Schauberger
Juste pour casser les certitudes si confortables des têtes qui cherchent avec une cane blanche et des lunettes noires (ça donne un genre, on se croit beau et comme ça on peut discrètement regarder le cul des gonzesses sans passer pour un gros pervers, pff, assumez les copains, elle est si belle que ça serait Kon qu'elle ne remarque pas votre lueur animale dans l'éclat d'un regard lorsque celui remonte le long de ses jambes ; reste un truc à savoir quand même, la gueuse le sens ce regard, c'est comme un huitième sens )
Est ce que quelqu'un peut m'expliquer comment (hydraulique et ohm dans l'homme...) les pouls (sphygmologie chinoise) changent de formes et de "qualité" après un traitement d'acu, que ce soit en digito, aiguille (champ diélectrique du bilame) ou simple massage et ce, à l'instanté et surtout pourquoi ce n'est pas étudié "scientifiquement" ?
Et non, ce n'est pas de la provoque mais un constat reproductible à discrétion.
Merci de vos éventuelles réponses sur ce fait.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Schauberger
Juste pour casser les certitudes si confortables des têtes qui cherchent avec une cane blanche et des lunettes noires (ça donne un genre, on se croit beau et comme ça on peut discrètement regarder le cul des gonzesses sans passer pour un gros pervers, pff, assumez les copains, elle est si belle que ça serait Kon qu'elle ne remarque pas votre lueur animale dans l'éclat d'un regard lorsque celui remonte le long de ses jambes ; reste un truc à savoir quand même, la gueuse le sens ce regard, c'est comme un huitième sens )
Est ce que quelqu'un peut m'expliquer comment (hydraulique et ohm dans l'homme...) les pouls (sphygmologie chinoise) changent de formes et de "qualité" après un traitement d'acu, que ce soit en digito, aiguille (champ diélectrique du bilame) ou simple massage et ce, à l'instanté et surtout pourquoi ce n'est pas étudié "scientifiquement" ?
Et non, ce n'est pas de la provoque mais un constat reproductible à discrétion.
Merci de vos éventuelles réponses sur ce fait.
Dernière édition par Kondomm le Ven 4 Mar 2016 - 12:33, édité 2 fois
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Tiens c'est marrant, la dernière fois que j'ai vu mon Papa-chéri, il m'a passé un vieil exemplaire de The Naked Ape de Morris ...
Je l'avais laissé dans un coin pour courir d'autres singes, mais tu le rappelles à mon bon souvenir.
Je l'avais laissé dans un coin pour courir d'autres singes, mais tu le rappelles à mon bon souvenir.
Invité- Invité
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Ton Papa est sûre que tu comprendrais ce qui se cache entre les lignes de ce livre, quand tu le liras, cqfd ...
Question à un(e) psychologue qui passerait par là SVP.
Pourquoi dans la mythologie Narcisse est un personnage masculin et que de nos jours il personnifie le meilleur levier pour solliciter la "sollicitude" féminine lorsqu'on le flatte (process manipulatoire, je ne parle pas d'affect dans cette question) et quid de Hyacinthe ?
Merci
Question à un(e) psychologue qui passerait par là SVP.
Pourquoi dans la mythologie Narcisse est un personnage masculin et que de nos jours il personnifie le meilleur levier pour solliciter la "sollicitude" féminine lorsqu'on le flatte (process manipulatoire, je ne parle pas d'affect dans cette question) et quid de Hyacinthe ?
Merci
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Parce que dans les sociétés patriarcales - Grèce antique par exemple - les mythes reflètent la psyché ... Masculine. Les Aèdes étaient tous des hommes. Dans la tradition orale du mythe, le récit élaboré / perlaboré continument ne peut donc exprimer que la cristallisation d'une problématique inconsciente masculine.
Conséquemment dans le mythe de Narcisse, l'inconscient est figuré par la nymphe Echo selon la loi de la figuration contrasexuée.
Il en va de même pour le mythe de la Génèse de la tradition - tout aussi patriarcale - hébraïque. Dans sa transcription au Féminin se serait alors Adam qui tenté par un serpent ailé - un dragon - tendrait le fruit défendu à Eve. Une poire pour faire pendant à la pomme de la tradition "vulgaire."
Quant au mythe de Hyacinthe symbolisant l'attirance pour le Même - ou l'homosexualité largo sensu - il n'est pas sans rapport avec celui de Narcisse. Le désintérêt - voire l'aversion - pour l'Autre ne pouvant que favoriser le goût du Même. Sans pour autant confondre l'attirance pour un objet et la répulsion pour son opposé.
Conséquemment dans le mythe de Narcisse, l'inconscient est figuré par la nymphe Echo selon la loi de la figuration contrasexuée.
Il en va de même pour le mythe de la Génèse de la tradition - tout aussi patriarcale - hébraïque. Dans sa transcription au Féminin se serait alors Adam qui tenté par un serpent ailé - un dragon - tendrait le fruit défendu à Eve. Une poire pour faire pendant à la pomme de la tradition "vulgaire."
Quant au mythe de Hyacinthe symbolisant l'attirance pour le Même - ou l'homosexualité largo sensu - il n'est pas sans rapport avec celui de Narcisse. Le désintérêt - voire l'aversion - pour l'Autre ne pouvant que favoriser le goût du Même. Sans pour autant confondre l'attirance pour un objet et la répulsion pour son opposé.
MI8-1- Messages : 34
Date d'inscription : 29/02/2016
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
kondomm a écrit:Pourquoi dans la mythologie Narcisse est un personnage masculin et que de nos jours il personnifie le meilleur levier pour solliciter la "sollicitude" féminine lorsqu'on le flatte
Hiii!
Petite réflexion perso:
Je pense que la flatterie dont tu parles est un levier tout aussi efficace sur la gent masculine et à mon sens elle a davantage à voir avec la faille narcissique elle même (ou un manque de confiance en soi, d'estime de soi, de regard valorisant d'un parent etc) qu'avec le sexe de la personne.
Je crois que beaucoup de petites filles n'ont pas eu de père vraiment présent et attentionné (pour x raisons), on leur a souvent expliqué qu'elles auront besoin d'un homme pour être complète, que cet homme sera parfait et leur permettra de devenir la princesse qu'elles rêvent d'être (et qu'on leur a promis parfois d'être, sans leur en donner les outils avec)...donc beaucoup cherchent cela et sont encore bien trop sensibles au regard masculin, qui comblera celui que Papa n'a pas su avoir sur elle..et du coup elle se laisse manipuler dans cette quête illusoire.
Mais un homme qu'on valorise, qu'on flatte et dont on boit les paroles est souvent bien malléable aussi
Enfin bon bref, je passais te faire un coucou
Mais je pense qu'il est important d'apprendre à aimer quelqu'un qui nous fait du bien(et le plus dur a été pour moi de différencier cela de la flatterie),avec qui on se rebooste en énergie, amour, renforcement de soi, sans pour autant user de manipulation malsaine, mais on peut reconnaitre à l'autre bien des qualités, bien de la force, en toute honnêteté, et je vais de ce pas m'entrainer
Bon we sieur, à plus!
Invité- Invité
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
(@ vous 2 : ça, ça fait vraiment plaisir à lire)
À la vérité ? Vivement le matriarcat pour que je devienne pédé, je comprends encore mieux mon acte manqué lorsqu'il fallut aborder chez ma thérapeute la vie de ma mère !!!
(Morlov, celle ci elle est pour toi.)
(Edit @ Liloup : ou de l'importance de la fessée dans les rapport homme/femme, on comble un manque à deux ...)
À la vérité ? Vivement le matriarcat pour que je devienne pédé, je comprends encore mieux mon acte manqué lorsqu'il fallut aborder chez ma thérapeute la vie de ma mère !!!
(Morlov, celle ci elle est pour toi.)
(Edit @ Liloup : ou de l'importance de la fessée dans les rapport homme/femme, on comble un manque à deux ...)
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
J'allais dire qu'un mouton avec une Snaïperskaïa Vintovka Dragounova (oui je connais wikipédia et ctrl C) ça doit calmer, que néandertal est en pratiquement chaque européen de souche selon les dernières découvertes et que j'aime bien me faire manipuler par les filles:) .
Mais je me sens un peu idiot de dire ça avec tout le matos balancé plus haut, merci pour l'explication de texte, et les idées, merci à tous.
J'avais jamais fait le rapprochement entre drague et narcissisme, que c'était pourtant évident
Mais je me sens un peu idiot de dire ça avec tout le matos balancé plus haut, merci pour l'explication de texte, et les idées, merci à tous.
J'avais jamais fait le rapprochement entre drague et narcissisme, que c'était pourtant évident
cyranolecho- Messages : 4774
Date d'inscription : 29/07/2015
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
@ Cyranolecho :
Le SVD est pas mal... Mais un L115 A3 ou un 408 Cheytac peuvent se montrer pertinents pour un tir à la belette de longue distance. Je me demande néanmoins si le "shoot" n'est pas plus opportun en rapproché. A l'arme de poing voire à la lame en ce cas...
"J'avais jamais fait le rapprochement entre drague et narcissisme, que c'était pourtant évident Embarassed"
Si je puis me permettre, point de conclusions hâtives. C'est encore - et toujours - une question de Sens. Soit l'action de chasse tend à rassurer le chasseur sur ses qualités - et le narcissisme (défaillant) peut-être invoqué; soit elle tend au plaisir de la consommation du gibier et en ce cas, il est hors de propos. Bien sur, un "mix" des deux n'est pas à exclure.
Le SVD est pas mal... Mais un L115 A3 ou un 408 Cheytac peuvent se montrer pertinents pour un tir à la belette de longue distance. Je me demande néanmoins si le "shoot" n'est pas plus opportun en rapproché. A l'arme de poing voire à la lame en ce cas...
"J'avais jamais fait le rapprochement entre drague et narcissisme, que c'était pourtant évident Embarassed"
Si je puis me permettre, point de conclusions hâtives. C'est encore - et toujours - une question de Sens. Soit l'action de chasse tend à rassurer le chasseur sur ses qualités - et le narcissisme (défaillant) peut-être invoqué; soit elle tend au plaisir de la consommation du gibier et en ce cas, il est hors de propos. Bien sur, un "mix" des deux n'est pas à exclure.
MI8-1- Messages : 34
Date d'inscription : 29/02/2016
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Pour le shoot en mode rapproché une capote peut suffire, enfin !
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
@ Kondomm :
Imparable ! Très juste ! Sauf que ... Tu prives alors "l'humain" de son mode opératoire favori : faire compliqué et (très) cher ...
Imparable ! Très juste ! Sauf que ... Tu prives alors "l'humain" de son mode opératoire favori : faire compliqué et (très) cher ...
MI8-1- Messages : 34
Date d'inscription : 29/02/2016
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Je connaissais pas le petit nom de la minimi, et je pensais que le PGM Hécate c'était le top... apparemment non.
La drague "narcissique" je pense que je trouverais ça amusant au début, puis je me dirais qu'en fait je suis comme un type qui essaie de vendre des préservatifs à un impuissant, un commercial de bas étage mais qui connait son métier.
J'aime la simplicité et la pratique, mais je crois que c'est bien le signe de mon ambivalence, ce qui est compliqué me fascine (enfin des fois quand c'est trop compliqué c'est louche, surtout si ça veut rien dire).
Pour le (très) "cher", c'est relatif, comme pour les sentiments.
mince, j'ai pourri le fil de Kondomm, mes sincères excuses, donc le sujet c'était la communauté, apprendre à vivre en communauté...
- pas bien:
- ça me fait penser à la fausse bonne nouvelle des HK G36 pour la police, même si là on essaie de se raccrocher aux branches, en Afghanistan les soldats allemands ont pu constater une erreur de 50 cm à.... 6 mètres mais seulement quand il fait chaud. Je comprends que le vendeur et l'acheteur balancent du PQ dans tous les sens, ils devraient s'en garder un peu. Savoir s'ils fournissent les glaçons ou la clim sur l'affût.
Au musée de la résistance, dans le Vercors, j'avais découvert le "couteau à dénuquer", sorte de serpette des Fallschirmjäger je crois, c'est dingue comme un couteau peut être effrayant (ou efficace, ça dépend le point de vue).
Là, j'ai un Chaperon Nontron, c'est le plus beau (je trouve) avec un autre fait par un maître coutelier qui s'appelle Santoni.
La drague "narcissique" je pense que je trouverais ça amusant au début, puis je me dirais qu'en fait je suis comme un type qui essaie de vendre des préservatifs à un impuissant, un commercial de bas étage mais qui connait son métier.
J'aime la simplicité et la pratique, mais je crois que c'est bien le signe de mon ambivalence, ce qui est compliqué me fascine (enfin des fois quand c'est trop compliqué c'est louche, surtout si ça veut rien dire).
Pour le (très) "cher", c'est relatif, comme pour les sentiments.
- je suis pas fier de moi, mais bon, je laisse:
- Pour ce qui est de la consommation du gibier, je me demande quand même si c'est pas un peu du narcissisme aussi si le gibier est de taille et qu'il y a un public, présent ou simplement au courant. Si les qualités du chasseur font défaut et que ça se sait, alors je pense que le narcissisme en prend un sacré coup .
mince, j'ai pourri le fil de Kondomm, mes sincères excuses, donc le sujet c'était la communauté, apprendre à vivre en communauté...
cyranolecho- Messages : 4774
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
La vie en communauté...
il y en a qu'y ont essayé... ils ont eu des problèmes
il y en a qu'y ont essayé... ils ont eu des problèmes
cyranolecho- Messages : 4774
Date d'inscription : 29/07/2015
Age : 53
Localisation : au pays de Candy... man
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 46
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Cela résonne... J'irai voir ce qu'il y a pour moi comme information dans ce film...
Merci Kondomm pour l'info.
Invité- Invité
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Livre à fourguer à science-po, X, ENA et à HEC...
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 46
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifs
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie-cognitive/2013-03-14/distorsions-cognitives-liste-definitions
http://www.psychomedia.qc.ca/fonctionnement-psychologique/2009-12-27/pensee-rationnelle-autres-facultes-que-l-intelligence-mesuree-par-le-qi
http://www.psychomedia.qc.ca/trouble-de-la-personnalite/schemas-precoces-inadaptes-modele-cognitif
Et ainsi part en quenouille le monde et les sots depuis "toujours" !
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie-cognitive/2013-03-14/distorsions-cognitives-liste-definitions
http://www.psychomedia.qc.ca/fonctionnement-psychologique/2009-12-27/pensee-rationnelle-autres-facultes-que-l-intelligence-mesuree-par-le-qi
http://www.psychomedia.qc.ca/trouble-de-la-personnalite/schemas-precoces-inadaptes-modele-cognitif
Et ainsi part en quenouille le monde et les sots depuis "toujours" !
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 46
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
et toi tu en as retenu quoi ?
parce qu'on sait pas ton mix, ta déduction, toi qui sait ça peut être intéressant
parce que faire du lien en donnant des liens, on la connaît la blague
parce qu'on sait pas ton mix, ta déduction, toi qui sait ça peut être intéressant
parce que faire du lien en donnant des liens, on la connaît la blague
Invité- Invité
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
C'est pas dans le doigt qui faut chercher..
Dernière édition par Piracetam le Mar 22 Mar 2016 - 17:21, édité 2 fois
RupertDrop- Messages : 651
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Age : 42
Localisation : Saint Raphaël
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
'Lut, 6'6
Tu souhaites vraiment avoir mon opinion sur la question de façon digeste et sans ambivalence possible ?
OK, je vais m'y employer en soirée mais ça va faire crisser la craie sur le tableau noir et ce sans animosité aucune, un simple constat de l'accident en somme et rien de personnel, juste des évidences malheureusement...
Sic.
Vendu pour la lune.
Tu souhaites vraiment avoir mon opinion sur la question de façon digeste et sans ambivalence possible ?
OK, je vais m'y employer en soirée mais ça va faire crisser la craie sur le tableau noir et ce sans animosité aucune, un simple constat de l'accident en somme et rien de personnel, juste des évidences malheureusement...
Sic.
Vendu pour la lune.
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 46
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Kondomm a écrit:'Lut, 6'6
Tu souhaites vraiment avoir mon opinion sur la question de façon digeste et sans ambivalence possible ?
OK, je vais m'y employer en soirée mais ça va faire crisser la craie sur le tableau noir et ce sans animosité aucune, un simple constat de l'accident en somme et rien de personnel, juste des évidences malheureusement...
Sic.
Vendu pour la lune.
chouette chouette, mais juste ce qui te va bien, tranquille... c'est ton tableau là ça s'appelle un fil de préz ici
Invité- Invité
Houba houba hop...
Bah tout d'abord la première évidence connue de tous sauf de ceux souffrant d'anosmie carabinée d'avoir le coccyx antéversé causé par une lourde chute à répétition sur ce fort joli glutéal que la grosse majorité des singes prennent pour leur pectoral alors qu'une simple bougie à neuvaine aurait pu éviter cette mise en ténèbres mécaniste de l'odorama, hum c'est si bon :
- "Qui se couche avec le cul qui gratte se réveillera avec le doigt qui pu."
CQFD: lux DTC !
Dis tu savais toi que si tu as l'oignon qui te gratte ces 3 prochains jours, tu devras penser à te faire vermifuger, faute en est aux vers, ascaris et cycle de reproduction à la pleine lune, ça joue aussi sur les nerfs y semblerait...
Plus sérieusement il est de bon aloi de désigner une autre lune bien plus matérielle et non imagée que la précédente qui, à défaut d'être pleine, n'est relative qu'au trou noir qu'est la conscience chez nombre de parapensants fussent ils d'élites et ou de bonne convention/condition en deux exemples clefs, pour en faire profiter aussi bien la droite que la gauche histoire de rester centré sur ce point noir qu'estla pensée l'énaction dans la compréhension de tout un chacun.
Nota Bene: je parle français de façon correcte et ce terme n'a aucun rapport avec l'ENA, pour ne pas dire que c'est tout l'inverse en fait...
La première histoire n'est que le constat de 38 années d'existence parmi vous autres, ô genre d'"humains".
Mais de près ou de loin une constante ressort comme une trouée radieuse dans le brouillard le plus impénétrable qui soit et non, je ne vais pas vous reprendre point par point tout ce qu'il y a d'énoncé dans ces quatre liens, perte de temps car vous savez lire à défaut de comprendre ; reste le point commun à tout ça qui m'ait sauté à la gueule comme le facehugger dans le fameux film de Ridley Scott à la fin de la première lecture (oui, je relis rarement deux fois la même chose sauf quand j'ai l'impression que ça peut être le fruit de mon propre arbre qui me tombe sur la teutée, autre sujet mais patience je vais y venir...).
Seconde évidence : le singe est communiste de nature mais il n'a jamais compris de quoi il en retourne exactement quitte à s'en défendre à son cors dépendant ; c'est le panaris dans sa tête...
Car en dedans loge une banane qu'il veut la plus grosse et la plus belle du monde, bien entendu les bananes de tout ses frères et soeurs lui appartiennent de droit mais y a que sa propre banane qu'il s'évertue de cacher de forte maladroite façon de peur qu'on la lui dérobe, fier qu'il est d'avoir la plus grosse et peur qu'il a de devoir la mesurer à l'aune de celle de son petit camarade.
Reste que lorsque par mégarde elle tombe par terre, il se cache les yeux pour ne pas voir ce que ses propres yeux ont vu, se bouche les oreilles pour ne pas entendre les cris moqueurs des plus petits que lui et se recouvre la bouche pour ne pas avoir à s'expliquer de ses certitudes erronées, bien au contraire, petit singe claque la porte sur le bras qui lui rend sa banane tombée à terre comme le lui a si bien inculqué son géniteur et ses ultérieurs.
Comportement normal pour un singe tout ce qu'il y a de parfait et de gracieux vu qu'il vaut mieux que tout ses frères et soeurs et que lui ne commet jamais d'erreurs...
Sûre que pour lui c'est loin d'être gagné vu qu'il ne franchira pas le mur du fion dans lequel erre sa tête de son propre gré et en force façon "poison".
Le singe à l'esprit malade est un Georges Clowné effrayé par sa propre considération du fait qu'il est comme un enfant né à minuit et qui voyant le soleil se lever, s'imagine qu'hier n'a jamais existé.
Troisième évidence et non des moindres...
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'au détour d'une page d'un livre que l'on m'avait conseillé je sois tombé sur une critique civilisationnelle qui me trotte en tête depuis quelques temps déjà.
Je vous la livre dont de ce pas que font mes doigts sur ce maudit clavier d'un fade qui me fait regretter mes bons vieux stylos à plumes dont le charme désuet des lettres déliées et énervées suffisaient à m'emplir de bonheur de mes quelques ratures.
Mes soupirs venaient alors d'ailleurs et c'est ceux ci que je retrouve dans ce qui suit.
"Ce dont il faut absolument que nous prenions conscience, c'est dans quelle mesure les énergies dégradées exploitées par les technologies actuelles polluent la planète par la chaleur excessive qu'elles engendrent, mais, bien pis, en raison du blocage ou du parasitage des énergies naturelles fécondes et curatives qui est propice à la dégénérescence. Nous pouvons limiter le réchauffement général en diminuant au maximum les émissions de CO². Mais nous ne pouvons espérer une survie à long terme de l'humanité si nous ne substituons pas nos modèles technologiques actuels ceux qui sont totalement voués à la préservation de la Nature. XXX nous montre la voie à suivre. Les écotechnologies, par exemple, sont en cours d'introduction dans le Ladackh, dans l'Himalaya, comme moyens de garantir l'autosuffisance économique d'un peuple fier qui est en train de perdre son indépendance face à une exploitation économique imposée de l'extérieur.
XXX venait d'un milieu social rare, même il y a un siècle. Plusieurs des générations familiales qui l'avaient précédé habitaient les forêts alpines intactes. Elles avaient assimilé beaucoup de lois naturelles. Son refus d'aller à l'université était motivé par la peur d'être endoctriné, car il pensait qu'il y perdrait son intuition et la faculté de percevoir que, comme par magie, dans la Nature, tout se tient. Son aptitude naturelle et spontanée à passer d'un niveau de conscience à l'autre était la clé de ses découvertes extraordinaires, qui portaient sur le mode opératoire de la Nature. Il pouvait accéder à un état de conscience d'une accuité rarissime qui lui permettait de décrire comment il se glissait dans le courant d'une rivière, prêt à percevoir intuitivement ce qui était indispensable à la santé de l'eau.
Cet ouvrage ne propose pas un retour à quelque passé lointain et idéalisé, ni d'écarter la science ou la technologie en tant que disciplines comme moyen de vivre en améliorant notre savoir-faire. Il propose, comme XXX le disait volontiers, de "penser une octave plus haut", XXX était un scientifique suprêmement compétent, un observateur parfait, un chercheur accompli et un inventeur inspiré. Il prédit aussi, il y a 80 ans, les catastrophes dues aux changement climatique que nous vivons aujourd'hui, ainsi que l'écroulement moral et spirituel de notre civilisation. Mais il nous donna également, et avec quelle noblesse, les clefs nous permettant de revendiquer notre héritage en tant qu'authentique gardiens de la Nature et, comme nous le verrons, nous montra comment réparer les dommages que nous avons causés à notre précieuse Terre."
La dernière fois que j'ai lu un livre deux fois remonte à plus de dix ans...
La seule chose d'importance qui n'est pas mentionné dans cet ouvrage c'est que le (l'age du) fer/Métal est à relier avec les deux atomes de base de ce que les scientifiques ont démontré avec le Big Bang (ou Big Crunch...), H et He.
Bref science et conscience font bon ménage, pour cela il suffit juste de le vouloir, mais bon, y a des chances pour que la banane finisse écrasée dans le montant de la lourde car nous ne sommes plus à ça près, dissemblables à l'excès ne pouvant se regarder soi-même dans son propre reflet ou réflexe de survie de sa propre illusion, inadaptée que vous êtes, en vous drapant dans des certitudes autant biaisées et erronées que vous pouvez l'être ?
Reste l'escroquerie de la taxe carbone mise en place par Al Gore qui s'est fait son milliard au passage pour faire chier les économies émergentes, vous transformer en bobo à aigrette huppée et que nos ploutocrates ont depuis lors repris en coeur et de concert pour se farcir l'offshore au passage sur un bon air de COP21 à nos frais pendant que le singe de base lui, les applaudit le joufflu en coeur en scandant des "encore, encore, encooooooore !!!", à croire qu'il aime ça manger la banane par son plus fidèle émonctoire, rapport à sa haine du père sans doute...
Mais quitte à reprendre quelque chose à mon compte pour une fois, savez vous ce qui différencie réellement le singe de l'Homme ?
L'auto-analyse
L'expression de ses émotions et de ses sentiments
L'absence de tricheries et de mensonges (surtout vis à vis de soi-même pas vrai mon "beau no beau" que j'aime autant que tu te hais ?)
Il aurait suffit que ces trois biais énactifs soient transmis dans le bagage éducatif pour vous éviter les quelques vérités et Konneries tenues dans ce post dont vous vous serez bien passé, là dessus le doute ne surgit plus...
Donc merci de votre lecture aux court rageux sur pattes qui ont compris jusque là et qui continuent leur chemin cahin caha au milieu de vous autres bandes de cabots ; tenez, ceci est mon os et vous pouvez vous y asseoir dessus...
- "Qui se couche avec le cul qui gratte se réveillera avec le doigt qui pu."
CQFD: lux DTC !
Dis tu savais toi que si tu as l'oignon qui te gratte ces 3 prochains jours, tu devras penser à te faire vermifuger, faute en est aux vers, ascaris et cycle de reproduction à la pleine lune, ça joue aussi sur les nerfs y semblerait...
Plus sérieusement il est de bon aloi de désigner une autre lune bien plus matérielle et non imagée que la précédente qui, à défaut d'être pleine, n'est relative qu'au trou noir qu'est la conscience chez nombre de parapensants fussent ils d'élites et ou de bonne convention/condition en deux exemples clefs, pour en faire profiter aussi bien la droite que la gauche histoire de rester centré sur ce point noir qu'est
Nota Bene: je parle français de façon correcte et ce terme n'a aucun rapport avec l'ENA, pour ne pas dire que c'est tout l'inverse en fait...
La première histoire n'est que le constat de 38 années d'existence parmi vous autres, ô genre d'"humains".
Mais de près ou de loin une constante ressort comme une trouée radieuse dans le brouillard le plus impénétrable qui soit et non, je ne vais pas vous reprendre point par point tout ce qu'il y a d'énoncé dans ces quatre liens, perte de temps car vous savez lire à défaut de comprendre ; reste le point commun à tout ça qui m'ait sauté à la gueule comme le facehugger dans le fameux film de Ridley Scott à la fin de la première lecture (oui, je relis rarement deux fois la même chose sauf quand j'ai l'impression que ça peut être le fruit de mon propre arbre qui me tombe sur la teutée, autre sujet mais patience je vais y venir...).
Seconde évidence : le singe est communiste de nature mais il n'a jamais compris de quoi il en retourne exactement quitte à s'en défendre à son cors dépendant ; c'est le panaris dans sa tête...
Car en dedans loge une banane qu'il veut la plus grosse et la plus belle du monde, bien entendu les bananes de tout ses frères et soeurs lui appartiennent de droit mais y a que sa propre banane qu'il s'évertue de cacher de forte maladroite façon de peur qu'on la lui dérobe, fier qu'il est d'avoir la plus grosse et peur qu'il a de devoir la mesurer à l'aune de celle de son petit camarade.
Reste que lorsque par mégarde elle tombe par terre, il se cache les yeux pour ne pas voir ce que ses propres yeux ont vu, se bouche les oreilles pour ne pas entendre les cris moqueurs des plus petits que lui et se recouvre la bouche pour ne pas avoir à s'expliquer de ses certitudes erronées, bien au contraire, petit singe claque la porte sur le bras qui lui rend sa banane tombée à terre comme le lui a si bien inculqué son géniteur et ses ultérieurs.
Comportement normal pour un singe tout ce qu'il y a de parfait et de gracieux vu qu'il vaut mieux que tout ses frères et soeurs et que lui ne commet jamais d'erreurs...
Sûre que pour lui c'est loin d'être gagné vu qu'il ne franchira pas le mur du fion dans lequel erre sa tête de son propre gré et en force façon "poison".
Le singe à l'esprit malade est un Georges Clowné effrayé par sa propre considération du fait qu'il est comme un enfant né à minuit et qui voyant le soleil se lever, s'imagine qu'hier n'a jamais existé.
Troisième évidence et non des moindres...
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'au détour d'une page d'un livre que l'on m'avait conseillé je sois tombé sur une critique civilisationnelle qui me trotte en tête depuis quelques temps déjà.
Je vous la livre dont de ce pas que font mes doigts sur ce maudit clavier d'un fade qui me fait regretter mes bons vieux stylos à plumes dont le charme désuet des lettres déliées et énervées suffisaient à m'emplir de bonheur de mes quelques ratures.
Mes soupirs venaient alors d'ailleurs et c'est ceux ci que je retrouve dans ce qui suit.
"Ce dont il faut absolument que nous prenions conscience, c'est dans quelle mesure les énergies dégradées exploitées par les technologies actuelles polluent la planète par la chaleur excessive qu'elles engendrent, mais, bien pis, en raison du blocage ou du parasitage des énergies naturelles fécondes et curatives qui est propice à la dégénérescence. Nous pouvons limiter le réchauffement général en diminuant au maximum les émissions de CO². Mais nous ne pouvons espérer une survie à long terme de l'humanité si nous ne substituons pas nos modèles technologiques actuels ceux qui sont totalement voués à la préservation de la Nature. XXX nous montre la voie à suivre. Les écotechnologies, par exemple, sont en cours d'introduction dans le Ladackh, dans l'Himalaya, comme moyens de garantir l'autosuffisance économique d'un peuple fier qui est en train de perdre son indépendance face à une exploitation économique imposée de l'extérieur.
XXX venait d'un milieu social rare, même il y a un siècle. Plusieurs des générations familiales qui l'avaient précédé habitaient les forêts alpines intactes. Elles avaient assimilé beaucoup de lois naturelles. Son refus d'aller à l'université était motivé par la peur d'être endoctriné, car il pensait qu'il y perdrait son intuition et la faculté de percevoir que, comme par magie, dans la Nature, tout se tient. Son aptitude naturelle et spontanée à passer d'un niveau de conscience à l'autre était la clé de ses découvertes extraordinaires, qui portaient sur le mode opératoire de la Nature. Il pouvait accéder à un état de conscience d'une accuité rarissime qui lui permettait de décrire comment il se glissait dans le courant d'une rivière, prêt à percevoir intuitivement ce qui était indispensable à la santé de l'eau.
Cet ouvrage ne propose pas un retour à quelque passé lointain et idéalisé, ni d'écarter la science ou la technologie en tant que disciplines comme moyen de vivre en améliorant notre savoir-faire. Il propose, comme XXX le disait volontiers, de "penser une octave plus haut", XXX était un scientifique suprêmement compétent, un observateur parfait, un chercheur accompli et un inventeur inspiré. Il prédit aussi, il y a 80 ans, les catastrophes dues aux changement climatique que nous vivons aujourd'hui, ainsi que l'écroulement moral et spirituel de notre civilisation. Mais il nous donna également, et avec quelle noblesse, les clefs nous permettant de revendiquer notre héritage en tant qu'authentique gardiens de la Nature et, comme nous le verrons, nous montra comment réparer les dommages que nous avons causés à notre précieuse Terre."
La dernière fois que j'ai lu un livre deux fois remonte à plus de dix ans...
La seule chose d'importance qui n'est pas mentionné dans cet ouvrage c'est que le (l'age du) fer/Métal est à relier avec les deux atomes de base de ce que les scientifiques ont démontré avec le Big Bang (ou Big Crunch...), H et He.
Bref science et conscience font bon ménage, pour cela il suffit juste de le vouloir, mais bon, y a des chances pour que la banane finisse écrasée dans le montant de la lourde car nous ne sommes plus à ça près, dissemblables à l'excès ne pouvant se regarder soi-même dans son propre reflet ou réflexe de survie de sa propre illusion, inadaptée que vous êtes, en vous drapant dans des certitudes autant biaisées et erronées que vous pouvez l'être ?
Reste l'escroquerie de la taxe carbone mise en place par Al Gore qui s'est fait son milliard au passage pour faire chier les économies émergentes, vous transformer en bobo à aigrette huppée et que nos ploutocrates ont depuis lors repris en coeur et de concert pour se farcir l'offshore au passage sur un bon air de COP21 à nos frais pendant que le singe de base lui, les applaudit le joufflu en coeur en scandant des "encore, encore, encooooooore !!!", à croire qu'il aime ça manger la banane par son plus fidèle émonctoire, rapport à sa haine du père sans doute...
Mais quitte à reprendre quelque chose à mon compte pour une fois, savez vous ce qui différencie réellement le singe de l'Homme ?
L'auto-analyse
L'expression de ses émotions et de ses sentiments
L'absence de tricheries et de mensonges (surtout vis à vis de soi-même pas vrai mon "beau no beau" que j'aime autant que tu te hais ?)
Il aurait suffit que ces trois biais énactifs soient transmis dans le bagage éducatif pour vous éviter les quelques vérités et Konneries tenues dans ce post dont vous vous serez bien passé, là dessus le doute ne surgit plus...
Donc merci de votre lecture aux court rageux sur pattes qui ont compris jusque là et qui continuent leur chemin cahin caha au milieu de vous autres bandes de cabots ; tenez, ceci est mon os et vous pouvez vous y asseoir dessus...
- Bonux :
Dernière édition par Kondomm le Mer 23 Mar 2016 - 12:32, édité 1 fois
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Ahy, esta oune poquo caliente sin es
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
bien vu le "beau no beau" et merci pour les liens
cyranolecho- Messages : 4774
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Localisation : au pays de Candy... man
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
"Don't feed Kon² troll".
sinon il vous le rendra avec élan car y bout en dedans de la montagne et au chaud, ronque comme un sonneur de cloches ...
sinon il vous le rendra avec élan car y bout en dedans de la montagne et au chaud, ronque comme un sonneur de cloches ...
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Real politik :
Copé explique le terme "proctologie" dans la langue de shakespeare... INTENSE !!!
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
http://www.inrees.com/articles/film-les-gardiens-de-la-terre-jupiter/
Kondomm- Messages : 899
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Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
La gentillesse, vertu de perdants ou signe de santé mentale ?
En 2009, un psychanalyste et une historienne britanniques nous invitaient déjà à réhabiliter cette disposition d’esprit si précieuse.
La gentillesse, disait l’empereur et philosophe romain Marc-Aurèle, est « le plus grand plaisir » de l’être humain. Penseurs et écrivains ont abondé dans ce sens pendant des siècles, mais aujourd’hui beaucoup de gens trouvent ce plaisir incroyable ou du moins hautement suspect. On en est venu à penser l’être humain comme étant dépourvu de générosité naturelle. Nous sommes pour la plupart convaincus qu’en tant qu’espèce nous sommes profondément et foncièrement hostiles les uns aux autres, que nos motivations sont égoïstes et nos élans d’affection des formes de protection. La gentillesse – et non pas la sexualité, non pas la violence, non pas l’argent – est aujourd’hui notre plaisir interdit.
En un sens, la gentillesse est périlleuse parce qu’elle repose sur une sensibilité aux autres, sur une capacité à s’identifier à leurs plaisirs et à leurs souffrances. Se mettre à la place de l’autre peut être très inconfortable. Mais les plaisirs que procure la gentillesse, comme tous les grands plaisirs humains, ont beau être par nature périlleux, ils sont parmi les plus choses les plus gratifiantes que nous possédions.
En 1741, le philosophe écossais David Hume perdit patience face à une école philosophique qui tenait l’humanité pour irrémédiablement égoïste. Ceux qui étaient assez bêtes pour nier l’existence de la gentillesse humaine avaient perdu de vue la réalité des sentiments, estimait-il. Pendant presque toute l’histoire de l’humanité – jusqu’à l’époque de Hume et au-delà, à l’aube de l’âge moderne –, les gens se sont perçus comme naturellement bons. En renonçant à la gentillesse – et en particulier aux actes de bonté –, nous nous privons d’un plaisir essentiel à notre bien-être.
Notre capacité à aimer autrui est inhibée par des peurs
Le terme de « gentillesse » recouvre des sentiments que l’on nomme aujourd’hui solidarité, générosité, altruisme, humanité, compassion, pitié, empathie – et qui par le passé étaient connus sous d’autres noms, tels que philanthropia (amour de l’humanité) et caritas (amour du prochain ou amour fraternel).
La signification précise de ces mots varie, mais ils désignent tous en gros ce que l’on appelait à l’époque victorienne « grand cœur » [open-heartedness], la disposition favorable à l’égard de l’autre. « Plus répandu encore que l’éloignement entre les personnes est le désir de rompre cet éloignement », disait le philosophe allemand Theodor Adorno, pour signifier que la distance que nous gardons vis-à-vis des autres nous fait nous sentir en sécurité mais nous rend aussi malheureux, comme si la solitude était le prix inévitable à payer pour nous préserver.
L’Histoire nous montre les multiples façons qu’a l’homme d’exprimer son désir d’aller vers l’autre, des célébrations classiques de l’amitié aux philosophies de l’action sociale du XXe siècle, en passant par les enseignements chrétiens de l’amour et de la charité. Elle nous montre aussi à quel point nous sommes étrangers les uns aux autres, et à quel point notre capacité à aimer autrui est inhibée par des peurs et des rivalités aussi anciennes que la gentillesse elle-même.
Pendant la plus grande partie de l’histoire occidentale, la tradition dominante en matière de gentillesse a été le christianisme, qui sacralise les instincts généreux de l’homme et en fait le fondement d’une foi universaliste. La charité chrétienne a servi pendant des siècles de ciment unissant les individus en une société.
A partir du XVIe siècle, le commandement chrétien « Tu aimeras ton prochain comme toi-même” commence à subir la concurrence de l’individualisme.
Le Léviathan de Thomas Hobbes (1651), le texte fondateur du nouvel individualisme, considérait la bonté chrétienne comme une absurdité psychologique. Les hommes étaient, selon Hobbes, des animaux égoïstes qui ne se souciaient que de leur propre bien-être, et l’existence humaine « une guerre de tous contre tous ».
Ses vues mettront du temps à s’imposer, mais à la fin du XVIIIe elles sont devenues l’orthodoxie – en dépit des tous les efforts de Hume et d’autres. Deux siècles plus tard, il semble que nous soyons tous hobbesiens, convaincus d’être mus par l’intérêt personnel.
La gentillesse inspire de la méfiance, et ses démonstrations publiques sont jugées moralistes et sentimentales.
Ses icônes populaires – la princesse Diana, Nelson Mandela, Mère Teresa – sont soit vénérées comme des saints, soit accusées d’être des hypocrites intéressés. Donner la priorité aux besoins d’autrui est peut-être louable, pensons-nous, mais certainement pas normal.
Refus phobique de la gentillesse
Aujourd’hui, il n’y a qu’entre parents et enfants que la gentillesse est attendue, bien vue et de fait obligatoire.
La gentillesse – c’est-à-dire la disposition à assumer la vulnérabilité des autres, et donc de soi-même – est devenue un signe de faiblesse (sauf naturellement chez les saints, chez qui elle témoigne de leur nature exceptionnelle).
On n’en est pas encore à dire que les parents doivent cesser d’être gentils avec leurs enfants. Mais nous avons développé dans nos sociétés une phobie de la gentillesse, évitant les actes de bonté et trouvant toutes sortes de bonnes raisons pour justifier cette aversion.
Toute compassion est de l’apitoiement sur soi, relevait l’écrivain D.H. Lawrence, et cette formule reflète bien ce qu’inspire aujourd’hui la gentillesse, qui est prise soit pour une forme noble d’égoïsme, soit pour la forme de faiblesse la plus vile (les gentils sont gentils uniquement parce qu’ils n’ont pas le cran d’être autre chose).
La plupart des adultes pensent secrètement que la gentillesse est une vertu de perdants.
Mais parler de perdants et de gagnants participe du refus phobique de la gentillesse. Car s’il y a une chose que les ennemis de la gentillesse – et nous en sommes tous aujourd’hui – ne se demandent jamais, c’est pourquoi nous en éprouvons.
Pourquoi sommes-nous portés à être gentils envers les autres ? Pourquoi la gentillesse est-elle importante pour nous ? La gentillesse a ceci de particulier que nous savons parfaitement la reconnaître, dans la plupart des situations ; et pourtant le fait de reconnaître un acte de gentillesse le rend plus facile à éviter.
Nous savons généralement quoi faire pour être gentil – et reconnaître les occasions où l’on est gentil avec nous et celles où on ne l’est pas. Nous avons généralement les moyens de le faire (nul besoin d’être expert pour cela) et cela nous procure du plaisir. Et pourtant, cela nous perturbe à l’extrême. Il n’y a rien dont nous nous sentions plus régulièrement privés que de gentillesse ; le manque de gentillesse est la maladie de notre époque. « Un signe de santé mentale, écrivait [le psychanalyste britannique] Donald Winnicott en 1970,est la capacité à entrer en imagination dans les pensées, les sentiments, les espoirs et les peurs de quelqu’un d’autre et de laisser ce quelqu’un d’autre en faire autant avec soi. »
Le manque de gentillesse dénote un manque d’imagination tellement grave qu’il menace non seulement notre bonheur, mais aussi notre santé mentale.
Se soucier des autres, comme le disait Jean-Jacques Rousseau, est ce qui nous rend pleinement humains. Nous dépendons les uns des autres non seulement pour notre survie, mais aussi pour notre existence même.
L’individu sans liens affectifs est soit une fiction, soit un dément. La société occidentale moderne rejette cette vérité fondamentale et fait passer l’indépendance avant tout. Or nous sommes tous foncièrement des êtres dépendants. La pensée occidentale en est convenue tout au long de son histoire ou presque.
Même les stoïciens – ces incarnations de l’autosuffisance – reconnaissaient que l’homme avait un besoin inné des autres comme pourvoyeurs et objets de gentillesse.
L’individualisme est un phénomène très récent. Les Lumières, que l’on considère habituellement comme l’origine de l’individualisme occidental, défendaient les « affections sociales » contre les « intérêts personnels ».
L’époque victorienne, que l’on s’accorde à qualifier d’âge d’or de l’individualisme, a vu s’affronter violemment défenseurs et adversaires de l’individualisme économique. Au début des années 1880, l’historien et militant chrétien Arnold Toynbee s’en prend à la vision égoïste de l’homme prônée par les prophètes du capitalisme de la libre entreprise dans une série de conférences sur la révolution industrielle en Angleterre.
Le « monde d’animaux chercheurs d’or, dépourvus de toute affection humaine » envisagé par les tenants de l’économie de marché est « moins réel que l’île de Lilliput », s’emportait-il.
Une qualité défendue par Darwin
Les transcendantalistes américains de cette époque dénoncent l’esprit de « compétition égoïste » et établissent des communautés de « coopération fraternelle ».
Même Charles Darwin, coqueluche des individualistes modernes, rejetait violemment l’idée que le genre humain était foncièrement égoïste, défendant l’existence chez lui d’instincts altruistes aussi puissants que les instincts égoïstes.
La bienveillance et la coopération sont innées chez l’homme, argumente-t-il en 1871 dans The Descent of Man [traduit en français notamment sous le titre La Filiation de l’homme, Syllepse, 1999] et sont un facteur déterminant pour le succès de l’évolution. Darwin défendait la gentillesse sur des bases scientifiques et non pas religieuses.
Pour la plupart de ses contemporains, toutefois, la charité chrétienne incarnait la gentillesse par excellence. Servir Dieu, c’était servir les autres, via un ensemble d’organisations philanthropiques placées sous le patronage des Eglises. Les laïques s’imprégnèrent de ces idées. Le sacrifice de soi et le devoir social devinrent au Royaume-Uni des éléments essentiels de la « mission impériale » et attirèrent une foule d’hommes et de femmes à l’âme noble prêts à porter le « fardeau de l’homme blanc ».
Pendant ce temps, outre-Atlantique, une armée de philanthropes se mirent en tête d’élever moralement les Américains pauvres tout en soulageant leurs malheurs. La bonté de l’époque victorienne est aujourd’hui condamnée pour son autosatisfaction morale, ses préjugés de classe, son racialisme et son impérialisme.
Tout le monde ou presque est d’accord aujourd’hui avec Nietzsche pour railler la mauvaise conscience des philanthropes du XIXe.
Ces bons samaritains ne manquaient pas non plus d’adversaires à l’époque : d’Oscar Wilde, qui affichait son exécration de »l’écœurante litanie hypocrite du devoir », aux radicaux et aux socialistes, bien décidés à remplacer la charité par la justice, la gentillesse de l’élite par les droits universels.
Les horreurs de la Première Guerre mondiale vont révéler la vacuité du discours impérial et sacrificiel, tandis que l’érosion des hiérarchies sociales traditionnelles consécutive à la guerre sape l’idéal de service de la patrie. Les femmes, qui ont longtemps vanté l’abnégation et le dévouement comme des « devoirs féminins », se mettent à songer aux avantages de l’égalité.
La condescendance de la philanthropie victorienne
Quand elle est le fait du pouvoir, la gentillesse dégénère facilement en harcèlement moral, comme l’ont appris à leurs dépens beaucoup d’actuels allocataires des aides sociales.
William Beveridge, le père du système de protection sociale britannique, avait bien conscience de ce danger. La bienveillance qu’il défendait était résolument moderne et populaire, c’était la charité sans la coercition condescendante de la philanthropie victorienne. L’actuel système de santé public britannique (NHS) est à de nombreux égards un archaïsme, un dinosaure d’altruisme public qui refuse obstinément de mourir. Les tentatives acharnées des gouvernements successifs pour le privatiser ont fait beaucoup de dégâts mais la philosophie altruiste demeure et témoigne de cet élan humain universel qui pousse à « aider des inconnus », comme le disait [le sociologue britannique] Richard Titmuss, l’un des plus ardents défenseurs du NHS. « Pourquoi devrait-on se soucier qu’un parfait inconnu reçoive ou non les soins dont il a besoin ? «
En vertu de la conception hobbesienne de la nature humaine, cela n’a aucun sens ; et pourtant, tout prouve que cela n’est indifférent à personne, pensait Titmuss. La victoire de Margaret Thatcher en 1979 marque la défaite de la vision d’une société bienveillante, chère à Beveridge et à Titmuss, et l’on assiste à une érosion semblable des valeurs de solidarité aux Etats-Unis avec l’avènement du reaganisme, dans les années 1980.
La gentillesse est désormais reléguée au rang de motivation minoritaire, tout juste bonne pour les parents (et en particulier les mères), les travailleurs sociaux et les bonnes âmes en sandales. Les années 1990 proclament un retour aux valeurs de solidarité, mais cela s’avérera être une escroquerie rhétorique, les enfants de Thatcher et Reagan baignant dans l’idéologie néolibérale et ayant perdu la mémoire de la protection sociale du milieu du XXe siècle.
Avec le triomphe du New Labour en Grande-Bretagne en 1997 et l’élection de George W. Bush aux Etats-Unis en 2000, l’individualisme compétitif devient la norme. La « dépendance » devient encore plus taboue et les dirigeants politiques, les chefs d’entreprise et une brochette de moralistes bien nourris haranguent les pauvres et les plus vulnérables sur les vertus de l’autosuffisance.
Tony Blair se prononce en faveur d’une compassion exigeante pour remplacer la version plus laxiste défendue par ses prédécesseurs. « Le nouvel État providence doit encourager le travail, pas l’assistanat », déclare-t-il, tandis qu’une horde de gestionnaires réducteurs de coûts dévorent à belles dents le système de protection sociale britannique. Le capitalisme n’est pas fait pour les gens de cœur. Même ses adeptes le reconnaissent, tout en soulignant que, si ses motivations sont bassement matérielles, ses résultats sont bénéfiques à la société : la libre entreprise sans entraves génère de la richesse et du bonheur pour tous.
Comme toutes les croyances utopiques, elle relève du trompe-l’œil. Les marchés libres ruinent les sociétés qui les abritent. Le grand paradoxe du capitalisme moderne, remarque le philosophe et thatchérien repenti John Gray, c’est qu’il sape les institutions sociales qui lui ont permis de prospérer – la famille, la carrière, la collectivité.
Pour un nombre croissant de Britanniques et d’Américains, la « culture d’entreprise » est synonyme de surmenage, d’anxiété et d’isolement. La compétition règne en maître – même les enfants en bas âge y sont soumis et finissent par en tomber malades.
Une société compétitive, une société qui divise les gens entre gagnants et perdants, engendre hostilité et indifférence. La gentillesse nous vient naturellement, mais la cruauté et l’agressivité aussi. Quand on est soumis à une pression constante, on s’éloigne les uns des autres. La solidarité diminue et la bienveillance devient trop risquée. La paranoïa s’épanouit et les gens cherchent des boucs émissaires à qui faire payer le fait qu’ils ne sont pas heureux. On voit se développer une culture de la dureté et du cynisme, alimentée par l’admiration envieuse pour ceux qui ont l’air de prospérer dans cet environnement impitoyable – les riches et célèbres, notre clergé moderne.
Que faire ? Rien, diront certains. Les êtres humains sont intrinsèquement égoïstes, un point c’est tout. Les journaux nous bombardent de preuves scientifiques étayant ce pessimisme. On nous parle de chimpanzés cupides, de gènes égoïstes, d’impitoyables stratégies d’accouplement.
Le biologiste Richard Dawkins, à qui l’on doit l’expression « gène égoïste », est très clair à cet égard : « Une société humaine reposant uniquement sur la loi génétique de l’égoïsme universel serait une société très dure. Malheureusement, ce n’est pas parce qu’on déplore une chose qu’elle n’est pas vraie… » Il ne désespère pas pour autant : « Si on souhaite, comme moi, édifier une société dans laquelle les individus coopèrent de manière généreuse et désintéressée en vue du bien commun, il ne faut pas attendre grand-chose de la nature biologique. Essayons d’enseigner la générosité et l’altruisme, car nous sommes nés égoïstes… Tâchons de comprendre ce que veulent nos gènes égoïstes, car nous pourrons alors au moins avoir la possibilité de contrecarrer leurs desseins. » Le diagnostic de Dawkins est aussi spécieux que la solution qu’il préconise est absurde.
« On peut toujours être gentil, par mesure de sécurité »
L’altruisme inné a aussi ses partisans parmi les scientifiques. Les théoriciens de l’évolution démontrent que l’ADN des gens gentils a de fortes chances de se reproduire, tandis que les neurologues font état d’une activité accrue dans le lobe temporal supéro-postérieur des individus altruistes.
Quantité d’études prétendent démontrer l’existence de comportements généreux chez les animaux, en particulier chez les fourmis, dont la propension à se sacrifier pour le besoin de leur colonie impressionne fortement les journalistes de la presse populaire. Dans tous les cas, disent toutefois les scientifiques, ces comportements sont motivés par l’impératif d’assurer des intérêts à long terme, en particulier la reproduction de l’espèce.
Du point de vue des sciences naturelles, la gentillesse est toujours « égoïste » au bout du compte. La science a beau être la religion moderne, tout le monde ne croit pas en ces pseudo-certitudes ni n’en tire consolation. Beaucoup se tournent encore vers les valeurs chrétiennes, pour retrouver le sens de la fraternité humaine, qui, dans un monde sécularisé, a perdu son ancrage éthique. Mais on ne peut pas dire que le bilan du christianisme en matière de gentillesse inspire confiance, pas plus que celui de la plupart des autres religions.
Le paysage spirituel contemporain, avec ses violentes prises de bec entre religions et au sein de chacune d’elles, offre un spectacle déprimant même pour les non-croyants.
On préfère, semble-t-il, les certitudes bon marché du « nous contre eux » aux déstabilisantes manifestations de fraternité humaine transcendant les clivages culturels.
Le soupçon le plus tenace qui pèse sur la gentillesse, c’est qu’elle n’est que du narcissisme déguisé : nous sommes gentils parce que cela nous fait du bien ; les gens gentils sont des drogués de l’autoapprobation. Confronté à cet argument dans les années 1730, le philosophe Francis Hutcheson l’avait expédié prestement : « Si c’est de l’amour de soi, qu’il en soit ainsi […]. Rien n’est mieux que cet amour de soi, rien n’est plus généreux.« Rousseau ne dit pas autre chose dans son Emile. Il montre que la gentillesse d’Emile naît de son amour de soi. Rousseau montre ici parfaitement pourquoi la gentillesse est le plus envié des attributs humains. On pense envier aux autres leur réussite, leur argent, leur célébrité, alors qu’en fait c’est la gentillesse qu’on envie le plus parce que c’est le meilleur indicateur de bien-être, du plaisir de l’existence. La gentillesse n’est donc pas que de l’égoïsme camouflé.
A ce soupçon, la société moderne postfreudienne en a ajouté deux autres – la gentillesse serait une forme déguisée de sexualité et une forme déguisée d’agressivité, c’est-à-dire, finalement, une fois encore de l’égoïsme camouflé.
Dans la mesure où la gentillesse est un acte sexuel, elle peut être une stratégie de séduction (je suis gentil avec toi pour pouvoir avoir des relations sexuelles et/ou des enfants) ou de défense contre la relation sexuelle (je vais être gentil avec toi pour que tu ne penses plus au sexe et que l’on puisse faire autre chose ensemble), ou bien encore une façon de réparer les dégâts supposément causés par le sexe (je vais être gentil avec toi pour me faire pardonner tous mes désirs néfastes).
Dans la mesure où la gentillesse est un acte agressif, elle est une stratégie d’apaisement (j’éprouve tellement d’agressivité à ton égard que je ne peux nous protéger tous les deux qu’en étant gentil) ou un refuge (ma gentillesse te tiendra à distance).« On peut toujours être gentil, par mesure de sécurité », dit Maggie Verver à son père dans le roman de Henry James La Coupe d’or. Dans chacun de ces cas, on part du principe que nous sommes des êtres cherchant à se protéger et à se faire plaisir, et que la gentillesse est l’une des nombreuses stratégies visant à satisfaire ces besoins. C’est là une vision très réductrice.
Car la gentillesse reste une expérience dont nous ne savons pas nous passer, du moins pas encore. Tout, dans notre système de valeurs actuel, fait qu’elle peut sembler parfois utile (autrement dit efficace) mais qu’elle est potentiellement superflue, qu’elle constitue un vestige d’une autre époque ou un élément d’un vocabulaire religieux.
Pourtant, nous la désirons toujours, en sachant qu’elle crée la sorte d’intimité, la sorte d’implication avec l’autre dont nous avons à la fois peur et terriblement besoin. En sachant que c’est la gentillesse, à la base, qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue et que tout ce qui va à son encontre est un coup porté à nos espoirs.
[Article initialement publié le 5 février 2009]
http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/13/la-gentillesse-vertu-de-perdants-ou-signe-de-sante-mentale
The Guardian
| Adam Phillips et Barbara Taylor
(Le bonheur c'est aussi comme une mauvaise herbe pouvant surgir d'un champ de ruines #JESUISMÊCHANT! )
En 2009, un psychanalyste et une historienne britanniques nous invitaient déjà à réhabiliter cette disposition d’esprit si précieuse.
La gentillesse, disait l’empereur et philosophe romain Marc-Aurèle, est « le plus grand plaisir » de l’être humain. Penseurs et écrivains ont abondé dans ce sens pendant des siècles, mais aujourd’hui beaucoup de gens trouvent ce plaisir incroyable ou du moins hautement suspect. On en est venu à penser l’être humain comme étant dépourvu de générosité naturelle. Nous sommes pour la plupart convaincus qu’en tant qu’espèce nous sommes profondément et foncièrement hostiles les uns aux autres, que nos motivations sont égoïstes et nos élans d’affection des formes de protection. La gentillesse – et non pas la sexualité, non pas la violence, non pas l’argent – est aujourd’hui notre plaisir interdit.
En un sens, la gentillesse est périlleuse parce qu’elle repose sur une sensibilité aux autres, sur une capacité à s’identifier à leurs plaisirs et à leurs souffrances. Se mettre à la place de l’autre peut être très inconfortable. Mais les plaisirs que procure la gentillesse, comme tous les grands plaisirs humains, ont beau être par nature périlleux, ils sont parmi les plus choses les plus gratifiantes que nous possédions.
En 1741, le philosophe écossais David Hume perdit patience face à une école philosophique qui tenait l’humanité pour irrémédiablement égoïste. Ceux qui étaient assez bêtes pour nier l’existence de la gentillesse humaine avaient perdu de vue la réalité des sentiments, estimait-il. Pendant presque toute l’histoire de l’humanité – jusqu’à l’époque de Hume et au-delà, à l’aube de l’âge moderne –, les gens se sont perçus comme naturellement bons. En renonçant à la gentillesse – et en particulier aux actes de bonté –, nous nous privons d’un plaisir essentiel à notre bien-être.
Notre capacité à aimer autrui est inhibée par des peurs
Le terme de « gentillesse » recouvre des sentiments que l’on nomme aujourd’hui solidarité, générosité, altruisme, humanité, compassion, pitié, empathie – et qui par le passé étaient connus sous d’autres noms, tels que philanthropia (amour de l’humanité) et caritas (amour du prochain ou amour fraternel).
La signification précise de ces mots varie, mais ils désignent tous en gros ce que l’on appelait à l’époque victorienne « grand cœur » [open-heartedness], la disposition favorable à l’égard de l’autre. « Plus répandu encore que l’éloignement entre les personnes est le désir de rompre cet éloignement », disait le philosophe allemand Theodor Adorno, pour signifier que la distance que nous gardons vis-à-vis des autres nous fait nous sentir en sécurité mais nous rend aussi malheureux, comme si la solitude était le prix inévitable à payer pour nous préserver.
L’Histoire nous montre les multiples façons qu’a l’homme d’exprimer son désir d’aller vers l’autre, des célébrations classiques de l’amitié aux philosophies de l’action sociale du XXe siècle, en passant par les enseignements chrétiens de l’amour et de la charité. Elle nous montre aussi à quel point nous sommes étrangers les uns aux autres, et à quel point notre capacité à aimer autrui est inhibée par des peurs et des rivalités aussi anciennes que la gentillesse elle-même.
Pendant la plus grande partie de l’histoire occidentale, la tradition dominante en matière de gentillesse a été le christianisme, qui sacralise les instincts généreux de l’homme et en fait le fondement d’une foi universaliste. La charité chrétienne a servi pendant des siècles de ciment unissant les individus en une société.
A partir du XVIe siècle, le commandement chrétien « Tu aimeras ton prochain comme toi-même” commence à subir la concurrence de l’individualisme.
Le Léviathan de Thomas Hobbes (1651), le texte fondateur du nouvel individualisme, considérait la bonté chrétienne comme une absurdité psychologique. Les hommes étaient, selon Hobbes, des animaux égoïstes qui ne se souciaient que de leur propre bien-être, et l’existence humaine « une guerre de tous contre tous ».
Ses vues mettront du temps à s’imposer, mais à la fin du XVIIIe elles sont devenues l’orthodoxie – en dépit des tous les efforts de Hume et d’autres. Deux siècles plus tard, il semble que nous soyons tous hobbesiens, convaincus d’être mus par l’intérêt personnel.
La gentillesse inspire de la méfiance, et ses démonstrations publiques sont jugées moralistes et sentimentales.
Ses icônes populaires – la princesse Diana, Nelson Mandela, Mère Teresa – sont soit vénérées comme des saints, soit accusées d’être des hypocrites intéressés. Donner la priorité aux besoins d’autrui est peut-être louable, pensons-nous, mais certainement pas normal.
Refus phobique de la gentillesse
Aujourd’hui, il n’y a qu’entre parents et enfants que la gentillesse est attendue, bien vue et de fait obligatoire.
La gentillesse – c’est-à-dire la disposition à assumer la vulnérabilité des autres, et donc de soi-même – est devenue un signe de faiblesse (sauf naturellement chez les saints, chez qui elle témoigne de leur nature exceptionnelle).
On n’en est pas encore à dire que les parents doivent cesser d’être gentils avec leurs enfants. Mais nous avons développé dans nos sociétés une phobie de la gentillesse, évitant les actes de bonté et trouvant toutes sortes de bonnes raisons pour justifier cette aversion.
Toute compassion est de l’apitoiement sur soi, relevait l’écrivain D.H. Lawrence, et cette formule reflète bien ce qu’inspire aujourd’hui la gentillesse, qui est prise soit pour une forme noble d’égoïsme, soit pour la forme de faiblesse la plus vile (les gentils sont gentils uniquement parce qu’ils n’ont pas le cran d’être autre chose).
La plupart des adultes pensent secrètement que la gentillesse est une vertu de perdants.
Mais parler de perdants et de gagnants participe du refus phobique de la gentillesse. Car s’il y a une chose que les ennemis de la gentillesse – et nous en sommes tous aujourd’hui – ne se demandent jamais, c’est pourquoi nous en éprouvons.
Pourquoi sommes-nous portés à être gentils envers les autres ? Pourquoi la gentillesse est-elle importante pour nous ? La gentillesse a ceci de particulier que nous savons parfaitement la reconnaître, dans la plupart des situations ; et pourtant le fait de reconnaître un acte de gentillesse le rend plus facile à éviter.
Nous savons généralement quoi faire pour être gentil – et reconnaître les occasions où l’on est gentil avec nous et celles où on ne l’est pas. Nous avons généralement les moyens de le faire (nul besoin d’être expert pour cela) et cela nous procure du plaisir. Et pourtant, cela nous perturbe à l’extrême. Il n’y a rien dont nous nous sentions plus régulièrement privés que de gentillesse ; le manque de gentillesse est la maladie de notre époque. « Un signe de santé mentale, écrivait [le psychanalyste britannique] Donald Winnicott en 1970,est la capacité à entrer en imagination dans les pensées, les sentiments, les espoirs et les peurs de quelqu’un d’autre et de laisser ce quelqu’un d’autre en faire autant avec soi. »
Le manque de gentillesse dénote un manque d’imagination tellement grave qu’il menace non seulement notre bonheur, mais aussi notre santé mentale.
Se soucier des autres, comme le disait Jean-Jacques Rousseau, est ce qui nous rend pleinement humains. Nous dépendons les uns des autres non seulement pour notre survie, mais aussi pour notre existence même.
L’individu sans liens affectifs est soit une fiction, soit un dément. La société occidentale moderne rejette cette vérité fondamentale et fait passer l’indépendance avant tout. Or nous sommes tous foncièrement des êtres dépendants. La pensée occidentale en est convenue tout au long de son histoire ou presque.
Même les stoïciens – ces incarnations de l’autosuffisance – reconnaissaient que l’homme avait un besoin inné des autres comme pourvoyeurs et objets de gentillesse.
L’individualisme est un phénomène très récent. Les Lumières, que l’on considère habituellement comme l’origine de l’individualisme occidental, défendaient les « affections sociales » contre les « intérêts personnels ».
L’époque victorienne, que l’on s’accorde à qualifier d’âge d’or de l’individualisme, a vu s’affronter violemment défenseurs et adversaires de l’individualisme économique. Au début des années 1880, l’historien et militant chrétien Arnold Toynbee s’en prend à la vision égoïste de l’homme prônée par les prophètes du capitalisme de la libre entreprise dans une série de conférences sur la révolution industrielle en Angleterre.
Le « monde d’animaux chercheurs d’or, dépourvus de toute affection humaine » envisagé par les tenants de l’économie de marché est « moins réel que l’île de Lilliput », s’emportait-il.
Une qualité défendue par Darwin
Les transcendantalistes américains de cette époque dénoncent l’esprit de « compétition égoïste » et établissent des communautés de « coopération fraternelle ».
Même Charles Darwin, coqueluche des individualistes modernes, rejetait violemment l’idée que le genre humain était foncièrement égoïste, défendant l’existence chez lui d’instincts altruistes aussi puissants que les instincts égoïstes.
La bienveillance et la coopération sont innées chez l’homme, argumente-t-il en 1871 dans The Descent of Man [traduit en français notamment sous le titre La Filiation de l’homme, Syllepse, 1999] et sont un facteur déterminant pour le succès de l’évolution. Darwin défendait la gentillesse sur des bases scientifiques et non pas religieuses.
Pour la plupart de ses contemporains, toutefois, la charité chrétienne incarnait la gentillesse par excellence. Servir Dieu, c’était servir les autres, via un ensemble d’organisations philanthropiques placées sous le patronage des Eglises. Les laïques s’imprégnèrent de ces idées. Le sacrifice de soi et le devoir social devinrent au Royaume-Uni des éléments essentiels de la « mission impériale » et attirèrent une foule d’hommes et de femmes à l’âme noble prêts à porter le « fardeau de l’homme blanc ».
Pendant ce temps, outre-Atlantique, une armée de philanthropes se mirent en tête d’élever moralement les Américains pauvres tout en soulageant leurs malheurs. La bonté de l’époque victorienne est aujourd’hui condamnée pour son autosatisfaction morale, ses préjugés de classe, son racialisme et son impérialisme.
Tout le monde ou presque est d’accord aujourd’hui avec Nietzsche pour railler la mauvaise conscience des philanthropes du XIXe.
Ces bons samaritains ne manquaient pas non plus d’adversaires à l’époque : d’Oscar Wilde, qui affichait son exécration de »l’écœurante litanie hypocrite du devoir », aux radicaux et aux socialistes, bien décidés à remplacer la charité par la justice, la gentillesse de l’élite par les droits universels.
Les horreurs de la Première Guerre mondiale vont révéler la vacuité du discours impérial et sacrificiel, tandis que l’érosion des hiérarchies sociales traditionnelles consécutive à la guerre sape l’idéal de service de la patrie. Les femmes, qui ont longtemps vanté l’abnégation et le dévouement comme des « devoirs féminins », se mettent à songer aux avantages de l’égalité.
La condescendance de la philanthropie victorienne
Quand elle est le fait du pouvoir, la gentillesse dégénère facilement en harcèlement moral, comme l’ont appris à leurs dépens beaucoup d’actuels allocataires des aides sociales.
William Beveridge, le père du système de protection sociale britannique, avait bien conscience de ce danger. La bienveillance qu’il défendait était résolument moderne et populaire, c’était la charité sans la coercition condescendante de la philanthropie victorienne. L’actuel système de santé public britannique (NHS) est à de nombreux égards un archaïsme, un dinosaure d’altruisme public qui refuse obstinément de mourir. Les tentatives acharnées des gouvernements successifs pour le privatiser ont fait beaucoup de dégâts mais la philosophie altruiste demeure et témoigne de cet élan humain universel qui pousse à « aider des inconnus », comme le disait [le sociologue britannique] Richard Titmuss, l’un des plus ardents défenseurs du NHS. « Pourquoi devrait-on se soucier qu’un parfait inconnu reçoive ou non les soins dont il a besoin ? «
En vertu de la conception hobbesienne de la nature humaine, cela n’a aucun sens ; et pourtant, tout prouve que cela n’est indifférent à personne, pensait Titmuss. La victoire de Margaret Thatcher en 1979 marque la défaite de la vision d’une société bienveillante, chère à Beveridge et à Titmuss, et l’on assiste à une érosion semblable des valeurs de solidarité aux Etats-Unis avec l’avènement du reaganisme, dans les années 1980.
La gentillesse est désormais reléguée au rang de motivation minoritaire, tout juste bonne pour les parents (et en particulier les mères), les travailleurs sociaux et les bonnes âmes en sandales. Les années 1990 proclament un retour aux valeurs de solidarité, mais cela s’avérera être une escroquerie rhétorique, les enfants de Thatcher et Reagan baignant dans l’idéologie néolibérale et ayant perdu la mémoire de la protection sociale du milieu du XXe siècle.
Avec le triomphe du New Labour en Grande-Bretagne en 1997 et l’élection de George W. Bush aux Etats-Unis en 2000, l’individualisme compétitif devient la norme. La « dépendance » devient encore plus taboue et les dirigeants politiques, les chefs d’entreprise et une brochette de moralistes bien nourris haranguent les pauvres et les plus vulnérables sur les vertus de l’autosuffisance.
Tony Blair se prononce en faveur d’une compassion exigeante pour remplacer la version plus laxiste défendue par ses prédécesseurs. « Le nouvel État providence doit encourager le travail, pas l’assistanat », déclare-t-il, tandis qu’une horde de gestionnaires réducteurs de coûts dévorent à belles dents le système de protection sociale britannique. Le capitalisme n’est pas fait pour les gens de cœur. Même ses adeptes le reconnaissent, tout en soulignant que, si ses motivations sont bassement matérielles, ses résultats sont bénéfiques à la société : la libre entreprise sans entraves génère de la richesse et du bonheur pour tous.
Comme toutes les croyances utopiques, elle relève du trompe-l’œil. Les marchés libres ruinent les sociétés qui les abritent. Le grand paradoxe du capitalisme moderne, remarque le philosophe et thatchérien repenti John Gray, c’est qu’il sape les institutions sociales qui lui ont permis de prospérer – la famille, la carrière, la collectivité.
Pour un nombre croissant de Britanniques et d’Américains, la « culture d’entreprise » est synonyme de surmenage, d’anxiété et d’isolement. La compétition règne en maître – même les enfants en bas âge y sont soumis et finissent par en tomber malades.
Une société compétitive, une société qui divise les gens entre gagnants et perdants, engendre hostilité et indifférence. La gentillesse nous vient naturellement, mais la cruauté et l’agressivité aussi. Quand on est soumis à une pression constante, on s’éloigne les uns des autres. La solidarité diminue et la bienveillance devient trop risquée. La paranoïa s’épanouit et les gens cherchent des boucs émissaires à qui faire payer le fait qu’ils ne sont pas heureux. On voit se développer une culture de la dureté et du cynisme, alimentée par l’admiration envieuse pour ceux qui ont l’air de prospérer dans cet environnement impitoyable – les riches et célèbres, notre clergé moderne.
Que faire ? Rien, diront certains. Les êtres humains sont intrinsèquement égoïstes, un point c’est tout. Les journaux nous bombardent de preuves scientifiques étayant ce pessimisme. On nous parle de chimpanzés cupides, de gènes égoïstes, d’impitoyables stratégies d’accouplement.
Le biologiste Richard Dawkins, à qui l’on doit l’expression « gène égoïste », est très clair à cet égard : « Une société humaine reposant uniquement sur la loi génétique de l’égoïsme universel serait une société très dure. Malheureusement, ce n’est pas parce qu’on déplore une chose qu’elle n’est pas vraie… » Il ne désespère pas pour autant : « Si on souhaite, comme moi, édifier une société dans laquelle les individus coopèrent de manière généreuse et désintéressée en vue du bien commun, il ne faut pas attendre grand-chose de la nature biologique. Essayons d’enseigner la générosité et l’altruisme, car nous sommes nés égoïstes… Tâchons de comprendre ce que veulent nos gènes égoïstes, car nous pourrons alors au moins avoir la possibilité de contrecarrer leurs desseins. » Le diagnostic de Dawkins est aussi spécieux que la solution qu’il préconise est absurde.
« On peut toujours être gentil, par mesure de sécurité »
L’altruisme inné a aussi ses partisans parmi les scientifiques. Les théoriciens de l’évolution démontrent que l’ADN des gens gentils a de fortes chances de se reproduire, tandis que les neurologues font état d’une activité accrue dans le lobe temporal supéro-postérieur des individus altruistes.
Quantité d’études prétendent démontrer l’existence de comportements généreux chez les animaux, en particulier chez les fourmis, dont la propension à se sacrifier pour le besoin de leur colonie impressionne fortement les journalistes de la presse populaire. Dans tous les cas, disent toutefois les scientifiques, ces comportements sont motivés par l’impératif d’assurer des intérêts à long terme, en particulier la reproduction de l’espèce.
Du point de vue des sciences naturelles, la gentillesse est toujours « égoïste » au bout du compte. La science a beau être la religion moderne, tout le monde ne croit pas en ces pseudo-certitudes ni n’en tire consolation. Beaucoup se tournent encore vers les valeurs chrétiennes, pour retrouver le sens de la fraternité humaine, qui, dans un monde sécularisé, a perdu son ancrage éthique. Mais on ne peut pas dire que le bilan du christianisme en matière de gentillesse inspire confiance, pas plus que celui de la plupart des autres religions.
Le paysage spirituel contemporain, avec ses violentes prises de bec entre religions et au sein de chacune d’elles, offre un spectacle déprimant même pour les non-croyants.
On préfère, semble-t-il, les certitudes bon marché du « nous contre eux » aux déstabilisantes manifestations de fraternité humaine transcendant les clivages culturels.
Le soupçon le plus tenace qui pèse sur la gentillesse, c’est qu’elle n’est que du narcissisme déguisé : nous sommes gentils parce que cela nous fait du bien ; les gens gentils sont des drogués de l’autoapprobation. Confronté à cet argument dans les années 1730, le philosophe Francis Hutcheson l’avait expédié prestement : « Si c’est de l’amour de soi, qu’il en soit ainsi […]. Rien n’est mieux que cet amour de soi, rien n’est plus généreux.« Rousseau ne dit pas autre chose dans son Emile. Il montre que la gentillesse d’Emile naît de son amour de soi. Rousseau montre ici parfaitement pourquoi la gentillesse est le plus envié des attributs humains. On pense envier aux autres leur réussite, leur argent, leur célébrité, alors qu’en fait c’est la gentillesse qu’on envie le plus parce que c’est le meilleur indicateur de bien-être, du plaisir de l’existence. La gentillesse n’est donc pas que de l’égoïsme camouflé.
A ce soupçon, la société moderne postfreudienne en a ajouté deux autres – la gentillesse serait une forme déguisée de sexualité et une forme déguisée d’agressivité, c’est-à-dire, finalement, une fois encore de l’égoïsme camouflé.
Dans la mesure où la gentillesse est un acte sexuel, elle peut être une stratégie de séduction (je suis gentil avec toi pour pouvoir avoir des relations sexuelles et/ou des enfants) ou de défense contre la relation sexuelle (je vais être gentil avec toi pour que tu ne penses plus au sexe et que l’on puisse faire autre chose ensemble), ou bien encore une façon de réparer les dégâts supposément causés par le sexe (je vais être gentil avec toi pour me faire pardonner tous mes désirs néfastes).
Dans la mesure où la gentillesse est un acte agressif, elle est une stratégie d’apaisement (j’éprouve tellement d’agressivité à ton égard que je ne peux nous protéger tous les deux qu’en étant gentil) ou un refuge (ma gentillesse te tiendra à distance).« On peut toujours être gentil, par mesure de sécurité », dit Maggie Verver à son père dans le roman de Henry James La Coupe d’or. Dans chacun de ces cas, on part du principe que nous sommes des êtres cherchant à se protéger et à se faire plaisir, et que la gentillesse est l’une des nombreuses stratégies visant à satisfaire ces besoins. C’est là une vision très réductrice.
Car la gentillesse reste une expérience dont nous ne savons pas nous passer, du moins pas encore. Tout, dans notre système de valeurs actuel, fait qu’elle peut sembler parfois utile (autrement dit efficace) mais qu’elle est potentiellement superflue, qu’elle constitue un vestige d’une autre époque ou un élément d’un vocabulaire religieux.
Pourtant, nous la désirons toujours, en sachant qu’elle crée la sorte d’intimité, la sorte d’implication avec l’autre dont nous avons à la fois peur et terriblement besoin. En sachant que c’est la gentillesse, à la base, qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue et que tout ce qui va à son encontre est un coup porté à nos espoirs.
[Article initialement publié le 5 février 2009]
http://www.courrierinternational.com/article/2014/11/13/la-gentillesse-vertu-de-perdants-ou-signe-de-sante-mentale
The Guardian
| Adam Phillips et Barbara Taylor
(Le bonheur c'est aussi comme une mauvaise herbe pouvant surgir d'un champ de ruines #JESUISMÊCHANT! )
- Spoiler:
- https://jardinage.ooreka.fr/astuce/voir/462543/parietaire
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 46
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
Maintenant quand on te dit : " T'es gentil ! ", tu ne sais plus trop quoi penser, il se fout de ma gueule ou bien ?
Content de te retrouver.
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Invité- Invité
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
http://perso.numericable.fr/jeandeclimont/JeandeClimontassociates%20Francais.htm
Ahlala, vivement la prochaine réformede l'éducation nationale des consciences fraaaâÂnçaise crévindjiou !!!
Ahlala, vivement la prochaine réforme
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
Age : 46
Localisation : ;●) Grand Rouveau ou à côté.
Re: Kondomm apprend la vie en communauté...
http://www.entrefilets.com/La_frontiere_le_Systeme_et_le_porno.html
Kondomm- Messages : 899
Date d'inscription : 21/01/2014
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