Ours par Ours : Ours carré ? Noooon, Ours tout rond !

Spéciale dédicace à quelqu'une qui s'y reconnaîtra.

 

Fernando Pessoa – Au souvenir de qui je fus (Se recordo quem fui, 1930)

Au souvenir de qui je fus, je vois un autre,
Et le passé n’est le présent qu’en la mémoire.
Qui je fus est un inconnu que j’aime,
Et qui plus est, en rêve seulement.
De nostalgie blessée mon âme se languit
Non pas de moi-même, ou du passé que je vois,
Mais de celui que j’habite
Derrière mes yeux aveugles.
Rien, hormis l’instant, ne sait rien de moi.
Même mon souvenir n’est rien, et je le sens bien
Que celui que je suis et ceux-là que je fus
Sont rêves différents.


Sophia de Mello Breyner Andresen – Parce que (Porque, 1958)

Parce que les autres se déguisent et toi non
Parce que les autres évoquent la vertu
Pour acheter ce qui ne mérite pas pardon
Parce que les autres ont peur et toi non.
Parce que les autres sont des tombeaux chaulés
Où en silence la pourriture fermente.
Parce que les autres se taisent et toi non.
Parce que les autres s’achètent et se revendent
Et leurs gestes produisent encore des dividendes.
Parce que les autres sont habiles et toi non.
Parce que les autres marchent à l’ombre des abris
Et avec le danger main dans la main tu marches.
Parce que les autres calculent et toi non.


BEAUTY WILL SAVE THE WORLD

Peu à peu, la Maison A Zèbre prend forme, tout au moins pour la partie "maison".
Le prototype se présente bien, il ouvrira dans moins d'un mois désormais, avec plein de défauts, plein de choses qui manquent et beaucoup d'énergie… investie (c'est mieux que dépensée)

Sous la forme d'une FAQ
le projet complet est imaginé, se présente, ... sous la forme suivante :

1-Pourquoi la MAZ : parce qu'un jour une bande de fêlés m'a tendu la main, que je l'ai saisie, m'y suis accroché et qu'après 18 mois souvent terribles,  je vais mieux ("bien" serait présomptueux…). Alors, je me dis qu'à mon tour, je peux faire quelque chose.

2-Ce qu'est la MAZ : une pépinière de projet professionnel ou personnel, un lieu d'échange, un lieu de rencontre IRL, un lieu où organiser des formations  mais aussi un lieu d'accueil temporaire genre chambre d'hôte et gîte d'étape (gestion libre ou non), à l'intention des surdoués, et accessoirement mon domicile….

3-Ce que n'est pas la MAZ : un lieu thérapeutique, une coopérative de financement, un lieu d'expression politique ou sociale, un lieu de débat, un revival de communauté "Flower-Power" …

4-Comment fonctionne la MAZ : basé sur la confiance, la coopération, une forme de co-gestion (que ceux qui me connaissent se rassurent, je n'ai pas viré ma cutie…), des contributions volontaires anonymes pour assurer l'équilibre matériel de l'ensemble.

5-Y a-t-il une hiérarchie dans la MAZ : Oui, car partant du fait qu'il s'agit de mon domicile, je serai à l'écoute des commentaires des utilisateurs-coopérateurs mais resterait unique décideur final, avec l'objectif de maintenir la bienveillance du lieu, sa sérénité, son efficacité et sa cohérence.

6-La MAZ n'est-elle qu'une maison : C'est la partie visible de l'iceberg. Le projet MAZ s'assortit de volets d'assistance à vocation comptable, administrative, commerciale et communicante pour les projets d'entreprise. C'est aussi un nœud de réseau, un hub pour faire hype. Une personne (pour le moment) aura la charge de coordonner ces différents volets. J'ai choisi cette personne parce que nous avons l'habitude de travailler ensemble et qu'elle semble y trouver son compte… cela ne m'étonnerais pas qu'elle soit un peu zèbre et un peu Aspie aussi. J'attends son accord formel.

7-Qui choisit les interventions de la MAZ : Il faut imaginer un fonctionnement en auberge espagnole. Nous avons tous de fortes compétences et de fortes incapacités. L'idée est de mettre en communauté pour travailler sur nos forces et sous-traiter nos incapacités.

8-Comment en savoir plus, en espérer plus, collaborer au projet, apporter sa pierre à l'édifice, soulager ses difficultés et en même temps résoudre celles d'autres de la MAZ : Par des rencontres successives, mais pour cela il faut se concerter, prendre des notes, des dates, des … coups à boire et à manger.

Et justement le week-end de fin septembre (28-29/09) aura lieu la première IRL-MAZ. Un hébergement est prévu sur place, priorité bien évidemment à ceux qui viendront de loin !
Alors à vos claviers pour un MP… Toulon n'est pas si loin et le village où est la MAZ guère plus ! Et en plus il y aura une grosse animation de voiliers-écoles les vendredi, samedi et dimanche. Je serai en congés la semaine qui précède donc la maison est ouverte peu ou prou dès le dimanche 22/09.

Deux compléments enfin :

1-Pas de complexe L'Oréal : Oui, chacun de nous le vaut bien !

2-une IRL peinture, ménage, ++++ est proposée du samedi  7/09-16h00 (je travaille avant) au dimanche soir. Hébergement sommaire, matelas pneumatiques indispensables, mais complet. Il y aura du rhum, du vin et des pâtes…. A priori pour ceux qui habitent tout près, les travaux étant ce qu'ils sont avec leur cortège de retard, poussières, …

A la joie de vous lire nombreux...

Fô venir avec ses pinceaux ? et son citron ?

Comme tu veux !

http://52semaspie.blogspot.fr/

"Semaine 18 – Préjugé no 1 : Les autistes n’ont pas d’imagination…

.../...
Plus tard, j’ai lancé mon dévolu sur le très illustré catalogue Distribution aux consommateurs. Je naviguais d’une page à l’autre, d’une manière apparemment erratique et sans logique externe. La section des jouets devenait une cité, où se succédaient les quartiers résidentiels des barbies avec les maisons hautement colorées, les vêtements de poupée exposés devenaient le contenu d’une boutique à la mode sur le coin d’une rue, suivie de la zone très touristique des nombreux circuits de course automobile, les quartiers en construction envahis de camions et de bulldozers Tonka. La précédente section « articles de cuisine » devenait un quartier central de restauration, certains des restaurants italiens offrant des pâtes exposées dans les plats à gratiner disponibles à la vente au détail. Et tous ses jeux se vivaient sans interaction sociale avec mes pairs qui n’auraient pas pu partager ces intérêts et ces univers irréels. Tout se vivait dans ma tête. Je n’avais besoin de rien ni de personne. Je me suffisais et une présence amicale aurait été évidemment superflue.

Mais pourquoi faire tourner des objets pour jouer? La question se pose certainement tout naturellement. Avec le recul, je vois aujourd’hui que ce mouvement perpétuel que j’infligeais à mes billes stimulait mon imaginaire et me permettait d’entrer plus profondément dans ma bulle et dans mon monde intérieur improvisé. Plus tard, j’ai vu que ma concentration était plus grande lorsqu’elle était stimulée par ces mouvements circulaires. Tout autour devenait sans importance.

Cette fuite dans l’imaginaire était mon seul véritable refuge. La vie quotidienne autour de moi, l’agitation, les incertitudes d’un monde qui n’était pas modelé de manière à m’être compréhensible rendait ma vie trop confuse et je m’y retrouvais souvent figée par la panique. À l’extérieur de moi, j’étais complètement démunie et impuissante. Le stress tranchant et l’anxiété me guettait à chaque fois que je mettais le nez en dehors de ma tête. Alors l’échappatoire dans mon monde intérieur, dans mon imagination, me donnait une vie où je pouvais me sentir en confiance et contrôler, où je pouvais doser les joies et les bonheurs que je ne retrouvais pas dans la vie matérielle classique avec ses difficultés et ses négociations avec l’autre.

Encore aujourd’hui, cette imagination débordante me ronge l’esprit, me dérobe mon temps, peuplée de rêves ou de scénarios alternatifs de ce qui pourrait arriver dans ma vie, dans celle des autres. J’ai appris à ne plus faire tourner les objets pour ne pas perturber les gens qui me voient, mais j’ai remplacé ce besoin par des gestes plus banals et plus acceptables et moins visibles de l’extérieur.
.../..."

Les catalogues, les univers... j'en ai fait mon métier.
Les dictionnaires, les encyclopédies, le besoin de tout avoir, tout savoir, non pour avoir ou savoir mais pour que tout soit "cohérent", "harmonieux", qu'il n'y ait pas de case vide.
L'addiction à Internet, fenêtre ouverte vers un "tout"

Tout : quel mot magique et rassurant
Tout : du début à la fin, immense cohérence
Tout : univers

Enfant, j'avais reçu de ma mère quelques numéros (?) d'une encyclopédie pour enfant, "Tout l'univers". Et puis après, d'un autre foyer, "L'album des Jeunes".
Enfant, mon loisir favori : le catalogue Manufrance, manufacture d'armes et cycles de Saint Étienne, un précurseur de La Redoute mais en version masculine, technique, un peu chasse, nature, pêche, tradition, bricolage, cuisine, ... (juste pour décrire aux pôvres malheureux qui n'ont pas eu la joie de connaitre ce monument des années 60-70.



Adolescent : les catalogue d'outils et surtout le "salon", numéro spécial des magazines automobiles et motos à propos de l'offre mondiale de la production automobile et des nouveautés de l'année à venir. J'en ai une trentaine et je ne désespère pas de retrouver ceux de mon père (avant 1980).
Adolescent : la collection de timbres, voyage immobile dans le temps et le monde.
Adulte : les plantes tropicales, à le recherche d'un éden perdu (?) en résistant  de toutes mes forces à la "collectionnite", ( Allez, juste pour ce genre,  il n'y a que peu d'espèces   comme les Bryophyllums  ou la famille des Zingibéracées  ), sans oublier les catalogues en tout genre, du moment que c'est "pro" et exhaustif.
Adulte : mon métier est le catalogue, et 50 000 références, toutes placées et reliées entre elles, dotées d'une cible clientèle, une origine, une référence, ....

Et les scénarii ? Des heures, des jours entiers en immersion...

Ah ?

Mais pourquoi il y a ces messieurs en blanc autour de moi ?

Cela c'est un superbe univers, temps, vie, espace, écologie, devenir, finitude ou éternité, feuille ou arbre, lequel est important, la place de la feuille dans le système arbre, la relation de l'arbre avec ses feuilles, arbre - feuilles = homme - phanères, quelle est la couleur intrinsèque de la feuille, à quoi sert sa couleur et si la couleur était blanche, noire, ......

Salut Ours.
Un peu de bleu foudre aussi ?

Youd, la plus petite lettre de l'alphabet hébraïque, la dixième lettre.
http://www1.alliancefr.com/yod-de-frank-lalou-news0,214,10598.html
Dans ce grand article il y a un petit passage qui va te parler, survole, tu trouveras ...

"Chose curieuse, il est une autre lettre substitut du Tétragramme : le Hé. Le Hé et le Yod sont très liés. Hé a pour valeur cinq, c’est-à-dire il faut deux Hé pour faire un Yod valant dix. Dieu dans le Genèse change les noms des deux grands personnages de la Bible que sont Avram et Saraï, à qui il ajoute à chacun un Hé à leur ancien nom. Ces deux Hé additionnés égalent la lettre Yod, emblème de la présence divine. Saraï devint Sarah et Avram, Abraham. Dieu aurait-il voulu faire partager la perfection féminine à l’homme, en ne donnant qu’à chacun des deux membres du couple que la moitié de la lettre sacrée ? Des commentateurs pensent que c’est là un moyen d’exprimer que l’homme sans la femme ne peut accéder aux mondes supérieurs."

Cela, c'est une évocation, une ...(je ne trouve pas le bon mot) qui me plait. Cette lettre m'évoque aussi la dualité Yin-Yang :


"Le graphisme particulier du Yod ramène au point fondamental. Ce point est l’acte minimal qui commence tout trait. Ce punctum est aussi le centre de la circonférence d’un disque dont on ne connaît pas le diamètre. Il évoque, pour reprendre une image de la physique contemporaine, l’univers précédant le Big Bang, quelques instants avant son explosion. Ce point peut être le départ du Tout mais aussi a contrario, le retrait du Tout : la contraction majeure du divin. La Kabbale appelle ce mouvement le Tsimtsoum.
Sache qu'avant que ne soient émanés les émanés et que les créatures ne soient créées, une lumière supérieure simple remplissait toute la réalité. Il n'y avait aucune place libre, sous l'aspect d'un air vide et d'un creux, mais tout était rempli de cette lumière infinie simple; elle n'avait ni début ni fin ; tout était lumière, une, simple, homogène d'une homogénéité une, et c'est ce que l'on appelle la Lumière de l'Infini (Or En Sof)"

Peut-être que là, réside mon inaccessible, folle ambition de retrouver le point, rassembler les dispersés pour rassembler ma dispersion.
-"You"
-"Qui ça ? Moi ? Mais Moi n'est pas, n'est plus, n'a peut-être jamais été et ne sera jamais. Vous semblez croire en mon existence, en ma présence, en des forces ou des vulnérabilités. Mais je suis mort, il y a longtemps, je ne suis que le fantôme de ce que j'ai peut-être été. Je ne suis pas, je ne suis que le résidu d'un assemblage temporaire et fortuit, un nuage d'astéroïdes issu d'un big bang personnel. Chère Foxy, c'est cela que j'ai senti en toi, la même chose que ce qu'il y a en moi, nuage de particules qu'une réalité corporelle n'arrive plus à contenir et qui a finit par désintégrer ta présence sensible."

Samantha Keely Smith


http://www.samanthakeelysmith.com/

Vous souvenez vous de la pochette de Meddle - Pink Floyd (l'album avant le mythique Dark Side of The Moon).
Cela me fait penser à cela.
Je suis très sensible à cette peinture, à la fois abstraite dans le motif et concrète dans le geste.

Effrayant, éblouissant, stupéfiant, ...(allez, encore un : ) ... étonnant !
Un mail, sur ma boîte perso.
Trombi.com, encore une proposition, un quasi spam, mais un nom et un prénom qui s'impriment instantanément : mon premier chagrin d'amour débarquait là, 41 ans après, par la "grâce" des fichiers entrecroisés.
Brazzaville, j'avais à peine 13 ans...
Moi qui croyait avoir, grâce à quelqu'un qui se reconnaitra, avoir scellé ces souvenirs et ses sensations et ses regrets de "perte de l'Eden", voila que la mémoire s'éveille. La sensation de l'eau de la rivière sur ma peau, le grain nylon (ou je ne sais quelle matière synthétique un peu rêche et épaisse) des maillots de bain de l'époque, les couleurs, l'odeur du poulet au barbecue (à la Réunion, je crois qu'on dit poulet bicyclette), le sable siliceux, poussière odorante et surchauffée des pistes au milieu des "herbes à éléphants", l'émotion du corps de filles que l'on découvre et ce parfum de leur suée au soleil, acidulée et dense comme une mangue verte.

C'est donc de là que viendraient les mangues vertes avec du sel ;-)
... on n'oublie rien de rien, on s'habitue, c'est tout ...
Amusez-vous avec les pinceaux et gardez-moi un peu de boulot quand même ;-)
Zib

C'est cool, tu me fais sourire.  

Bonsoir. Bonne année 5774.
Question stupide évidement, suite à ton histoire de mangue verte de jeudi dernier : Tu étais comment avant d'être un ours ?

siamois93 a écrit:Bonsoir. Bonne année 5774.
Question stupide évidement, suite à ton histoire de mangue verte de jeudi dernier : Tu étais comment avant d'être un ours ?

Mince, démasqué :

Une roussette fructivore tropicale
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roussette_%28chiropt%C3%A8re%29



Merci pour tes vœux de nouvelle année et reçois les miens en retour.

Elle est trop meugnonnnnnnneuuuuuh !!!    Je kiffe les chauves-souris...

Et puis j'écoute Brel depuis une petite heure maintenant. Bon, pardon. Surtout, je viens ici pour te dire bon courage pour la maison, et pour le reste, les projets, et un bisou.

Ha ha Batman s'est démasqué !
:-)

Saphodane a écrit:Elle est trop meugnonnnnnnneuuuuuh !!!    Je kiffe les chauves-souris...

Et puis j'écoute Brel depuis une petite heure maintenant. Bon, pardon. Surtout, je viens ici pour te dire bon courage pour la maison, et pour le reste, les projets, et un bisou.

Hey, hier, en quittant la MAZ, je me suis aperçu qu'il y avait un listel dans le carrelage de la salle de bain. Et figure toi qu'il s'agit d'un motif de peau de zèbre. Carrelage + Zèbre = Saphodane !
La MAZ était donc prédestinée.
A t'y voir et/ou se revoir.

Cela tourne sur Facebook.
Un peu mièvre, mais en guise de chute, un joli rappel de vie.

J'adore ! Merci pour le clin d’œil et l'invitation. J'espère pouvoir faire un saut un jour, oui, ça m'intéresse !

Les 50 ans de France Culture. Pas pu y être, pas grave, il y avait d'autres choses à vivre !



Les 50 ans de France Culture : Raphaël Enthoven : "France culture c'est une histoire d'amour, quand j'ai découvert qu'on pouvait faire autre chose que de l'actu à la radio", France culture comme la liberté.



Les 50 ans de France Culture : Françoise Treussard : regardez comme elle rayonne, irradie l'image (c'est elle qui anime l'émission), malgré sa voix un tantinet chevrotante.

J'ai vraiment du mal avec le groupe Radio-France.
Que l'on en fasse un groupe privé, car aujourd'hui ces radios ce n'est pas la France, heureusement.

Ours a écrit:
Les 50 ans de France Culture : Raphaël Enthoven :
Les 50 ans de France Culture : Les Papous

Ouille, ouille...
France Culture oui, évidemment, mais les papous n'ont jamais eu de prise dans mes tifs non diminués.
Quant à Raphaël Enthoven... tssssssssssss Allez : pourquoi pas, si un jour il cesse de s'écouter parler...   
C'est donc sans moi, ces deux fois-ci !

Hello....
Je suis tombée sur cette image .... je te l'offre, elle est trop mimi..

Tête et corps noyés dans le plâtre,
Immersion, submersion.

Libère-toi de cette vie emplâtre !
S'il te plait, que t'en finisses !

Vacuité de la recherche,
Illusion de la connaissance.

Cesse le tutoiement des étoiles
Cesse de rêver, tu n'es rien,

Issu du limon, tu devais y rester.
Issu de la fange et des miasmes, pour qui t'es-tu pris homuncule,

Retourne à l'oubli,
Retourne à l'indéfini.

Cesse !

Une nouvelle parmi d'autres. Ce jour, 13h30, j'ai annoncé la rupture conjugale et le départ de la maison. La MAZ est désormais ma résidence officielle.

........................................................................ oui, ton officielle résidence .... qu'elle route .... il y a un an à la liuche prête, je me souviens de choix qui devaient être pris et qui le sont aujourd'hui ... je pense à toi .... je t'envoie ondes +++++++++++++ ....... je t'embrasse :-)

Une nouvelle parmis d'autres, anecdotique en somme ...

Harpo a écrit:Une nouvelle parmis d'autres, anecdotique en somme ...

En quelque sorte, la densité de sentiments restants se jauge à l'importance que prend le dernier moment conjugal.35 ans de vie, au revoir.
En même, on aura mis 4 ans à se séparer.

kasha a écrit:........................................................................ oui, ton officielle résidence .... qu'elle route .... il y a un an à la liuche prête, je me souviens de choix qui devaient être pris et qui le sont aujourd'hui ... je pense à toi .... je t'envoie ondes +++++++++++++ ....... je t'embrasse :-)

Merci pour les bonnes ondes, ta présence régulière et ta proximité toujours respectueuse, discrète mais au combien signifiante. Te souviens-tu de la photo sur la terrasse de Mog ? Un an pile. La "pièce à conviction" a été utile : me prouver que je pouvais à nouveau rire et être heureux. Factuellement, c'était hier, le premier jour du reste de ma vie (comme l'a écrit Renarde), mais en fait, à posteriori, je crois bien que c'était aux alentours du 22 septembre 2012.

Des bises.

Ours a écrit:En quelque sorte, la densité de sentiments restants se jauge à l'importance que prend le dernier moment conjugal.35 ans de vie, au revoir.
En même, on aura mis 4 ans à se séparer.

Ces 4 années étaient nécessaires, la rupture en douceur c'est quand même moins violent. Mais c'est tout de même un grand changement dans ta vie

 

BIENVENUE CHEZ VOUS MONSIEUR OURS
...........................................................

Un jour peu ordinaire que ce 14 sept.

Renarde20 a écrit:Tous les grands changements résultent de lentes maturations ... jusqu'à ce qu'ils soient enfin possibles et réels.[/center]

L'dée cynique et provocatrice m'a traversé l'organe.... rajouter 2 lettres.

 

Et puis non, car l'aspect EMP s'applique aussi au côté intellectuel de la chose.
Alors la chose en elle même.... où est la provocation s'il elle est d'évidence.

Étrange sensation ce matin, à la fois une autre vie, à la fois la même.

3 cartons et 5 sacs de vidés, le jardin dégagé.
Les plantes, c'est pour le WE prochain.

Un peu inquiet pour mes filles.

Lente maturation, je suis curieux de l'avenir.
Mes livres retrouvés, intelligences imprimées avec qui faire ou refaire connaissance.
Pas de télévision, plus de grésillement cérébral des mots et des images. Silence intérieur, houle des idées.
Puis mettre le portable en route, VLC, haut parleur de dépannage (mico-enceinte externe pas complètement nulle d'ailleurs) et la musique qui structure l'espace, ressac des notes et la voix d'une artiste.

Bonne semaine

colargolle a écrit:

BIENVENUE CHEZ VOUS MONSIEUR OURS
.......................................................

Bienvenue chez moi.
Première fois ou presque que je suis chez moi, à part une dizaine de mois à Reims en 1983/4 ; 10 mois extra d'ailleurs, ta remarque m'y fait penser.

Il faut que je sème des fleurs, Louise m'a donné des graines de belles de nuit que lui a donné son ami.
Ce sera judicieux.

Mon neveu m'a dégagé le citronnier envahi par la vigne vierge du voisin.
J'y ai suspendu des clochettes tibétaines... fétiche contre les mauvais esprits et les vampires !

Bonne semaine.

Bonne semaine

Merci, je prend ! Je prend aussi ta mutation de vie, m'en réjouit, m'en imprègne, entre en vibration avec, en silence, dans la marge de ton journal  
Oui bienvenue dans ton nouveau "chez toi", dans ton jardin, dans des murs fraîchement peints, dans ce projet que tu lance, dans tes amitiés, son ton nouveau toit

à la fois une autre vie, à la fois la même

que s'épanouisse ton nouveau ancien toi  

et sans vergogne je t'embrasse fort  

Mag a écrit:et sans vergogne je t'embrasse fort  

Et sans vergogne, j'apprécie et fais de même.  

L'excitation de la confrontation passe et le moral trépasse... (jeu de mot facile)
J'ai beau me dire, "oui, pendant 4 ans, le silence, la cave", j'ai beau entendre ma sœur me dire "Ah mais tu avais cela aussi dans tes affaires, tu ne l'avais jamais sorti, il faut croire qu'il y avait une part de toi que tu n'as jamais partagée", j'ai beau retrouver les trésors cachés des années d'Afrique, jamais ressortis parce qu'ils étaient "moches" ou ceux glanés ces dernières années ou encore les cadeaux reçus devrais-je plutôt dire confiées par les uns et les autres, cette œuvre toute en finesse et en sensibilité d'Emilie/Envol que je viens de déballer pour la seconde fois et que quelqu'une ne verra jamais, trop peur d'une remarque blessante, j'ai beau tout cela, .... mais dans ma tête sonne comme un gong : "tu as fait mal à quelqu'un que tu as aimé", "tu as détruit ton foyer", "tu as partagé le bien commun", ...



Dans mes yeux, persistance rétinienne, subsiste l'image de cette immense bibliothèque pleine de trous, aucun étage préservé de l'extraction chirurgicale de mes livres.
Je pense aussi au désarroi qu'elle doit ressentir, à 52 ans, devoir se mettre à gérer une maison, à travailler, à faire passer la subsistance avant la relation à l'autre, bref, toutes ces taches parfois immondes, boues du quotidien dont je me chargeais. Plus simple en effet pour moi de serrer les dents, de partir peu en vacances pour surtout ne pas prendre le gout de vivre, de ne pas voir, ne pas sentir, ne pas entendre, ne pas...,  ne pas....,  plutôt que de d'accepter la réalité complète de la vie.
 
J'en étais bien incapable, je pense, de vivre. Alors je me suis "mécaniser", automate mari, automate cadre, automate papa, automate financeur, oh tomates  

Et maintenant....
Je vais apprendre à vivre, j'ai commencé, ma foi, ce n'est pas désagréable.
Il est vrai que dans cette libération et arrachement mêlé, je suis à vif ; a vif de liberté, à vif de m'exprimer, à vif de ne laisser personne prendre l'ascendant.
Quelqu'un en a déjà fait les frais, à la fois je le regrette, à la fois je ne peux pas faire autrement : environ 25 ans de bâillon, cela laisse de la colère et de l'énergie en réserve.

Courage Ours.. c'est vrai que ce n'est pas facile même pour toi. Oui, même pour toi. Car tu n'es pas un "bourreau", vouloir vivre c'est légitime. Tu vas pouvoir faire ce que je fais ces derniers mois : te réapprendre. Apprendre à vivre avec toi, celui que tu es aujourd'hui, et je suis sûre que tu seras très, très bien en ta compagnie

Bonsoir Ours.
De tout coeur avec toi dans ces moments tristes et compliqués. J'ai connu quelques séparations, et la douleur est à la hauteur des rêves non réalisés.
Est-ce que vous avez réussi à vous quitter en vous pardonnant, malgré tout ?
Ça me fait beaucoup de peine pour toi quand je lis tes quelques mots où tu évoques certains objets que tu n'as jamais montré à ton ex-femme, ce déni de toi-même.
Je comprends mieux pourquoi tu as parlé de ce rassemblement de bateaux à la fin du mois.

Tu vas vu, c'est joli ce que vient de dire Siamois, il y a un grand rassemblement de bateaux à Toulon à la fin du mois.
Il y a un grand rassemblement de toi à la MAZ à la fin du mois.
Aller au bout du moi.
Ce sont toutes les voiles de tes morceaux de moi oubliés qui reviennent vers toi ce week end-là.

J'ai dans la tête ces images de vieux bateaux aux mille voiles et j'imagine toutes tes voiles se rassemblant comme des oiseaux pour venir t'offrir la complétude de ton identité.



Vogue vogue, la route est longue mais le voyage tellement beau.







Je ne sais pas si tu as fait du mal à quelqu'un que tu as aimé... Est-ce que celui qui pose l'acte libérateur, même si l'acte fait mal, fait lui-même le mal ?

J'avais choisi ce WE sans y voir cette portée symbolique du rassemblement. Mais c'est tellement exact et quasiment douloureusement exhaustif et y compris dans la complexité et l'opiniâtreté de chacun pour venir quand même.

C'est vachement fort ce que tu as écrit...

Merci de l'ouverture vers cette incroyable et magique cohérence.

Si la box arrive, j'ouvrirai uncompte Skype pour laisser la possibilité à chacune des pièces d'être là.

Respect et forte amitié, la belle !