Harcèlement par la gentillesse

Bonjour.

Vous sentez-vous également étouffés par ces gens qui ne laissent jamais tranquille cinq minutes par leurs attentions et autres gentillesses?

Oui.

Je considère ces personnes en demande. Je pense qu'elles cherchent à être reconnues, à se sentir appréciées parce qu'elles font et pas seulement parce qu'elles sont. Je crois aussi que leur comportement est révélateur d'un énorme manque de confiance en soi.
Une maxime que je pourrais rappeler à cette occasion : "Qui trop embrasse mal étreint".

Par contre, je ne pense pas que la rebuffade soit la meilleure des options à adopter quand on leur fait face. Je suppose qu'il serait bien plus efficace à moyen terme de leur expliquer l'autonomie du vis-à-vis, les ressentis qu'ils font peser sur ce dernier en s'entremettant de la sorte, les risques de rejets qu'ils encourent - et donc entretiennent continuellement - en reproduisant ce mécanisme. Il serait également intéressant de leur faire comprendre qu'en donnant d'eux-mêmes de la sorte, la "valeur" de leurs actions devient "inintéressante" aux yeux de la majorité car totalement gratuite et donc sans contrepartie à apporter - tant il est connu que le marchandage et l'effort sont un des ciments des relations humaines).

Vous sentez-vous également étouffés par ces gens qui ne laissent jamais tranquille cinq minutes par leurs attentions et autres gentillesses?

Cela m'est arrivé oui.

En fait c'est que bien souvent ils chosifient l'autre qui ne dispose pas du libre droit d'interagir ou de ne pas le faire.
Des lors il est réduit à une sorte de chose éventuellement capable de renvoyer la balle dans un monde d'aveugles...
La gentillesse ne donne pas de droits.

Mjöllnir, par contre (pas contre puisque tes avis me semblent souvent pertinents) ta description assez marchande de la gentillesse me fait me demander si ta définition de la gentillesse ne déborde pas sur celle du service.
Mais effectivement si la considération (ou autre attention immatérielle) est comptée comme étant une contrepartie, alors finalement je suis d'accord.
Cela revient alors à dire que le destinataire de la gentillesse prodiguée sans contrepartie aucune devient un prolongement de celui qui harcèle, et que celui ci se comporte comme un enfant avec un jouet à figure humaine qui n'a plus le choix d’apprécier ou pas la gentillesse.
Par contre j'aurais tendance à exclure le marchandage et l'effort des contreparties naturelles qu’appelle la gentillesse.

S'il y ressenti de harcèlement, ce n'est pas de la gentillesse. Ne pas tenir compte de l'espace et des besoins de l'autre c'est demander de l'attention pour soi sans prêter attention à l'autre. Pour moi, la gentillesse, c'est savoir aussi ne pas donner, ne pas envahir, mais être prêt à donner ou aider, tout en gardant une distance et un respect de la volonté de l'autre.