Comment avez-vous annoncé à votre conjoint votre zébritude ?
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Re: Comment avez-vous annoncé à votre conjoint votre zébritude ?
Fait et il a compris On a raison d'être idéaliste !
alixblicbloc- Messages : 9
Date d'inscription : 18/01/2017
Anneso- Messages : 50
Date d'inscription : 28/12/2015
Age : 42
Localisation : Clermont-Ferrand
Re: Comment avez-vous annoncé à votre conjoint votre zébritude ?
Bonsoir tout le monde.
Je dois avouer que je n'ai pas pu lire l'ensemble des posts avant de décider de proposer le mien. Donc j'imagine que ce que je vais dire là a déjà été dit par d'autres plus d'une fois, et peut-être en mieux, mais bon, peut-être que ça servira à quelqu'un.
Je n'ai pas encore de conjoint, mais je songe à une personne rencontrée il y a quelques mois, avec qui je m'imagine bien (euh non, totalement, en fait) avoir ce genre de relation... Etrangement, je lui ai très vite parlé de mes rayures. J'en éprouvais le besoin urgent, dans une envie d'honnêteté, d'authenticité et d'intégrité. Je voulais des bases limpides, à l'opposé de celles que j'ai pu construire dans le passé avec d'autres personnes, face auxquelles je passais mon temps à composer avec ce qui leur convenait à elles, avec ce que je croyais être le mieux (surtout qu'à l'époque, j'ignorais encore que j'étais rayée). Donc j'en ai parlé vite, et peut-être était-ce précipité et/ou maladroit, mais j'avais un avantage non négligeable à mes yeux : le fait qu'il soit psychothérapeute. De plus, ayant fait un beau travail sur lui-même par le passé, cela fait de lui une personne plutôt très bien dans ses pompes, et qui vous considère toujours avec bienveillance. Lorsque je le lui ai dit, il n'a montré aucune réaction, sinon une attention sereine. Environ deux semaines plus tard, il a commencé à plaisanter sur le sujet. Plus précisément, sur la différence potentielle de points de QI entre lui et moi. Je suis entrée dans le délire parce que j'adore rire (surtout avec lui - ouais elle est mordue ça y est), mais j'ai vite senti que c'était pour lui une façon plus ou moins inconsciente d'exprimer une crainte, ou un complexe, ou les deux à la fois (je penche plutôt pour la crainte). Crainte de quoi précisément ? Je ne sais pas. Peut-être que ce soit compliqué, que la combinaison de son métier et de l'apprivoisement de ma condition de zèbre encore en cours colore notre lien d'une dimension un peu trop thérapeutique, un peu trop "assistant/assisté", donneur/receveur... Je me demande même ce soir si ce n'est pas à cause de cette crainte sous-jacente que notre lien reste vivant mais ténu, ne se développe pas malgré une proximité évidente, et ne prend pas la tournure que je souhaiterais.
Ma réaction, devant cette crainte supposément exprimée via l'humour, a consisté en plusieurs phases, parfois suivies, parfois simultanées, le tout à plusieurs reprises :
1. banaliser mes rayures, c'est-à-dire lui en montrer le caractère profondément humain (et pas alien, donc), traduction : "T'es tout blanc, je suis blanche et noire, mais tout va bien se passer, je vais pas te bouffer bichon. Et puis oublies tout ce que tu sais et constates sur ma célérité cérébrale, on s'en bat les steaks. Ce n'est pas ça qui fait fondamentalement ce que je suis."
2. Lui rappeler que toute bonne relation, quelle que soit sa nature, porte en elle une dimension thérapeutique. On se lie théoriquement à des personnes pour être accompagné(e) vers une meilleure version (sinon LA meilleure version ?) de soi-même. Traduction : "Admettons qu'on tente un truc ensemble, même si parfois t'as l'impression d'être plus mon psy que mon copain, t'en fais pas, c'est normal. Moi aussi je serai ta "psy" parfois."
3. Lui préciser que ce que je recherche avant tout chez l'autre n'a pas grand chose à voir avec ma zébritude. Bien sûr que c'est kiffant d'être avec quelqu'un qui vous comprend à ce point, qui va aussi vite, qui partage le même humour, la même sensibilité, mais bon, moi, c'est la différence qui me stimule (surtout depuis que je suis tombée sur un zèbre complètement tarte, rencontré ici d'ailleurs ). Par exemple, il n'est pas zèbre, mais c'est le seul à pouvoir me faire rire comme une grosse truie... Après va savoir, peut-être qu'il prépare ses blagues plusieurs jours à l'avance, mais ça, ça ne me regarde pas. Et même, ce serait touchant, ça voudrait dire que mon appréciation compte beaucoup pour lui. Traduction : "Je n'ai aucune envie de sortir avec mon jumeau. Ton QI qui soi-disant frise le 70 me va très bien. Comme ta façon d'écouter les gens et d'interroger le monde, tes yeux, ton sourire, et... bref, t'as pigé."
4. Le valoriser, par des compliments réguliers, et du soutien moral et technique dans son activité pro qui démarre. Traduction : "Qu'est-ce que t'es beau, putain. Et t'as grave du talent dans ta façon de pratiquer ton métier, aussi. Et c'est pas croyable comme t'es beau, la vache."
(n.b. : il va sans dire que j'y ai mis les formes, à toutes ces paroles...)
Voilà. J'ignore si ça marchera. Si effectivement mes rayures lui font peur, et s'il cessera un jour d'en avoir peur. Je ne sais pas où ça va, mais ça m'a fait comprendre une chose (ENFIN, ON Y ARRIVE) : le dire à son conjoint, absolument, par authenticité et intégrité. Mais il vaut mieux que ledit conjoint soit bien dans ses baskets. C'est pour moi la condition sine qua non. En tout cas, pour avoir rencontré coup sur coup un zèbre super mal dans sa peau (avec un parcours de drama queen, et plus tout jeune, donc va décrasser 25 ans de noirceur...), et un normo-pensant en accord avec lui-même, y a pas photo : ça fait toute la différence.
Donc bonne continuation à celles et ceux qui ont osé se montrer au grand jour, bonne chance à ceux qui s'apprêtent à le faire, et des poutous à tout le monde.
Je dois avouer que je n'ai pas pu lire l'ensemble des posts avant de décider de proposer le mien. Donc j'imagine que ce que je vais dire là a déjà été dit par d'autres plus d'une fois, et peut-être en mieux, mais bon, peut-être que ça servira à quelqu'un.
Je n'ai pas encore de conjoint, mais je songe à une personne rencontrée il y a quelques mois, avec qui je m'imagine bien (euh non, totalement, en fait) avoir ce genre de relation... Etrangement, je lui ai très vite parlé de mes rayures. J'en éprouvais le besoin urgent, dans une envie d'honnêteté, d'authenticité et d'intégrité. Je voulais des bases limpides, à l'opposé de celles que j'ai pu construire dans le passé avec d'autres personnes, face auxquelles je passais mon temps à composer avec ce qui leur convenait à elles, avec ce que je croyais être le mieux (surtout qu'à l'époque, j'ignorais encore que j'étais rayée). Donc j'en ai parlé vite, et peut-être était-ce précipité et/ou maladroit, mais j'avais un avantage non négligeable à mes yeux : le fait qu'il soit psychothérapeute. De plus, ayant fait un beau travail sur lui-même par le passé, cela fait de lui une personne plutôt très bien dans ses pompes, et qui vous considère toujours avec bienveillance. Lorsque je le lui ai dit, il n'a montré aucune réaction, sinon une attention sereine. Environ deux semaines plus tard, il a commencé à plaisanter sur le sujet. Plus précisément, sur la différence potentielle de points de QI entre lui et moi. Je suis entrée dans le délire parce que j'adore rire (surtout avec lui - ouais elle est mordue ça y est), mais j'ai vite senti que c'était pour lui une façon plus ou moins inconsciente d'exprimer une crainte, ou un complexe, ou les deux à la fois (je penche plutôt pour la crainte). Crainte de quoi précisément ? Je ne sais pas. Peut-être que ce soit compliqué, que la combinaison de son métier et de l'apprivoisement de ma condition de zèbre encore en cours colore notre lien d'une dimension un peu trop thérapeutique, un peu trop "assistant/assisté", donneur/receveur... Je me demande même ce soir si ce n'est pas à cause de cette crainte sous-jacente que notre lien reste vivant mais ténu, ne se développe pas malgré une proximité évidente, et ne prend pas la tournure que je souhaiterais.
Ma réaction, devant cette crainte supposément exprimée via l'humour, a consisté en plusieurs phases, parfois suivies, parfois simultanées, le tout à plusieurs reprises :
1. banaliser mes rayures, c'est-à-dire lui en montrer le caractère profondément humain (et pas alien, donc), traduction : "T'es tout blanc, je suis blanche et noire, mais tout va bien se passer, je vais pas te bouffer bichon. Et puis oublies tout ce que tu sais et constates sur ma célérité cérébrale, on s'en bat les steaks. Ce n'est pas ça qui fait fondamentalement ce que je suis."
2. Lui rappeler que toute bonne relation, quelle que soit sa nature, porte en elle une dimension thérapeutique. On se lie théoriquement à des personnes pour être accompagné(e) vers une meilleure version (sinon LA meilleure version ?) de soi-même. Traduction : "Admettons qu'on tente un truc ensemble, même si parfois t'as l'impression d'être plus mon psy que mon copain, t'en fais pas, c'est normal. Moi aussi je serai ta "psy" parfois."
3. Lui préciser que ce que je recherche avant tout chez l'autre n'a pas grand chose à voir avec ma zébritude. Bien sûr que c'est kiffant d'être avec quelqu'un qui vous comprend à ce point, qui va aussi vite, qui partage le même humour, la même sensibilité, mais bon, moi, c'est la différence qui me stimule (surtout depuis que je suis tombée sur un zèbre complètement tarte, rencontré ici d'ailleurs ). Par exemple, il n'est pas zèbre, mais c'est le seul à pouvoir me faire rire comme une grosse truie... Après va savoir, peut-être qu'il prépare ses blagues plusieurs jours à l'avance, mais ça, ça ne me regarde pas. Et même, ce serait touchant, ça voudrait dire que mon appréciation compte beaucoup pour lui. Traduction : "Je n'ai aucune envie de sortir avec mon jumeau. Ton QI qui soi-disant frise le 70 me va très bien. Comme ta façon d'écouter les gens et d'interroger le monde, tes yeux, ton sourire, et... bref, t'as pigé."
4. Le valoriser, par des compliments réguliers, et du soutien moral et technique dans son activité pro qui démarre. Traduction : "Qu'est-ce que t'es beau, putain. Et t'as grave du talent dans ta façon de pratiquer ton métier, aussi. Et c'est pas croyable comme t'es beau, la vache."
(n.b. : il va sans dire que j'y ai mis les formes, à toutes ces paroles...)
Voilà. J'ignore si ça marchera. Si effectivement mes rayures lui font peur, et s'il cessera un jour d'en avoir peur. Je ne sais pas où ça va, mais ça m'a fait comprendre une chose (ENFIN, ON Y ARRIVE) : le dire à son conjoint, absolument, par authenticité et intégrité. Mais il vaut mieux que ledit conjoint soit bien dans ses baskets. C'est pour moi la condition sine qua non. En tout cas, pour avoir rencontré coup sur coup un zèbre super mal dans sa peau (avec un parcours de drama queen, et plus tout jeune, donc va décrasser 25 ans de noirceur...), et un normo-pensant en accord avec lui-même, y a pas photo : ça fait toute la différence.
Donc bonne continuation à celles et ceux qui ont osé se montrer au grand jour, bonne chance à ceux qui s'apprêtent à le faire, et des poutous à tout le monde.
Myma113- Messages : 135
Date d'inscription : 09/04/2016
Age : 38
Localisation : Bordeaux
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