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Re: Sérendipité
Salut Mag
Les maux qui rongent ? Les mots qui fondent j'ai l'impression. Désormais je les prends tous pour des poupées gigognes, dont la trame et la couleur ont autant de formes et de teintes que d'êtres qui les prononcent.
Je suis en train de digérer mes dernières lectures, ces lectures qui donnent consistance au voile fuligineux qui se formait bien avant en mon esprit quant à l'unicité inviolable de la couleur que chacun applique sur ce que l'on qualifie de réel sans jamais en pouvoir mesurer la substance en dehors de soi-même.
A suivre ...
Les maux qui rongent ? Les mots qui fondent j'ai l'impression. Désormais je les prends tous pour des poupées gigognes, dont la trame et la couleur ont autant de formes et de teintes que d'êtres qui les prononcent.
Je suis en train de digérer mes dernières lectures, ces lectures qui donnent consistance au voile fuligineux qui se formait bien avant en mon esprit quant à l'unicité inviolable de la couleur que chacun applique sur ce que l'on qualifie de réel sans jamais en pouvoir mesurer la substance en dehors de soi-même.
A suivre ...
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 9 Avr 2013 - 11:59, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Sérendipité
je faisais simplement référence à tes soucis gastriques aperçus au fil de ma lecture de tes messages sur d'autre topics,Les maux qui rongent ?
les mots qui fondent ... oui,
sont-ce les mots qui fondent ou la démarche de mettre en mots les fondements de l'être à partir de leur ressenti ?
fond d'âme mental issus des profondes heures ...
Belle journée à Tout et à chaque Un même si...
Re: Sérendipité
@ Encore sombre
Coucou
@ renarde20
Tu as bien saisi le regard qui cherche à aller au delà des apparences ...
@ Mag
Ah oui, soucis gastriques. Réglés pour le moment en employant des moyens invasifs.
Les mots fondent. Encore une fois le lecteur peut entrevoir ce verbe sous le sens "fondation" ou bien autrement sous le sens " fusion ", fonte, éparpillement...
L'expérience s'accumulant, les liaisons entre les concepts se multipliant, le rédacteur même peut oublier l'enchainement des empilements conceptuels l'ayant amené à un instant à employer tel ou tel terme afin d'illustrer sa pensée du moment.
Parfois étant carcan, parfois étant précipice, le désir de sortir d'un schéma d'approche, donc de multiplier les expériences et regards, permet alors de se figer dans un constat ou les mots moulte fois répétés s'assèchent si la peur fige, ou bien de multiplier les teintes changeantes si les superpositions de sens s'accolent au lieu de se superposer.
Je ne saisis donc plus le sens de profondeur autrement que par la prise en compte des strates d'expérience, le sens lui même de ce que l'on appelle souvenir étant transformé par cet empilement de grilles de lectures.
Est-ce qu'à son travers nous aurions prétention à en revenir à ces fondements, ou ces dernier ne seraient-ils toujours que le substrat présent à jamais brassé par ces accumulations de zeugmes intrinsèques, jaillissement d'un moût remué de seconde en seconde par l'impact des captures perpétuelles de notre esprit et de nos sens ?
...
Coucou
@ renarde20
Tu as bien saisi le regard qui cherche à aller au delà des apparences ...
@ Mag
Ah oui, soucis gastriques. Réglés pour le moment en employant des moyens invasifs.
Les mots fondent. Encore une fois le lecteur peut entrevoir ce verbe sous le sens "fondation" ou bien autrement sous le sens " fusion ", fonte, éparpillement...
L'expérience s'accumulant, les liaisons entre les concepts se multipliant, le rédacteur même peut oublier l'enchainement des empilements conceptuels l'ayant amené à un instant à employer tel ou tel terme afin d'illustrer sa pensée du moment.
Parfois étant carcan, parfois étant précipice, le désir de sortir d'un schéma d'approche, donc de multiplier les expériences et regards, permet alors de se figer dans un constat ou les mots moulte fois répétés s'assèchent si la peur fige, ou bien de multiplier les teintes changeantes si les superpositions de sens s'accolent au lieu de se superposer.
Je ne saisis donc plus le sens de profondeur autrement que par la prise en compte des strates d'expérience, le sens lui même de ce que l'on appelle souvenir étant transformé par cet empilement de grilles de lectures.
Est-ce qu'à son travers nous aurions prétention à en revenir à ces fondements, ou ces dernier ne seraient-ils toujours que le substrat présent à jamais brassé par ces accumulations de zeugmes intrinsèques, jaillissement d'un moût remué de seconde en seconde par l'impact des captures perpétuelles de notre esprit et de nos sens ?
...
Invité- Invité
Re: Sérendipité
je like tous les derniers posts.
mais je sais pas pourquoi, jme dis, qu'un jour, faudrait enlever facebook de la vie...
mais je sais pas pourquoi, jme dis, qu'un jour, faudrait enlever facebook de la vie...
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Hello Mjo
Un pti coucou et
Un pti coucou et
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Sérendipité
Hello... mon Zami...
ça fait un bail.. j'espère que tout va bien...
mille bizoussss
ça fait un bail.. j'espère que tout va bien...
mille bizoussss
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 54
Localisation : Gard
Re: Sérendipité
Allo Mjollnir!
Un peu débordée ce temps ci mais je suis toujours la!
De très grosses bises à toi mon ami que j'aime/adore/apprécie!
Un peu débordée ce temps ci mais je suis toujours la!
De très grosses bises à toi mon ami que j'aime/adore/apprécie!
Re: Sérendipité
Ce livre analyse cinq concepts qui ont dominé tous les débats sémiotiques : signe, signifié, métaphore, symbole et code. Il reconsidère chacun d'eux sous le double éclairage de l'histoire et du cadre théorique ébauché dans les ouvrages précédents. Ces thèmes ont été et sont aussi aui centre de tous les débats de philosophie du langage... Faire progresser la pensée ne signifie pas nécessairement refuser le passé, c'est parfois le revisiter pour comprendre non seulement ce qui a été effectivement dit, mais aussi ce qui aurait pu être dit, ou du moins ce que l'on peut dire aujourd'hui à partir de ce qui a été dit auparavant. " Comment se guider dans le labyrinthe séculaire de la bibliothèque de Babel ? En travaillant à une reconstruction de la pensée sémiotique à partir de l'époque classique répond l'auteur, partir à la recherche des contextes où une catégorie donnée est apparue pour la première fois. " Une sémiotique générale a le devoir d'élaborer des catégories qui lui permettent de voir un seul problème là où les apparences encouragent à en voir plusieurs irréductibles. "
Invité- Invité
Re: Sérendipité
@ Peace
Salut
Enlever Facebook de la vie. Bah oui ! Même si d'aucuns clament que cela permet de "rencontrer" des personnes dont personne n'aurait eu vent de l'existence, je pense de mon coté que cela tend à l'éparpillement, au papillonnage et à la surenchère pour être remarqué. Que par là-même la "pubilicité" que l’être fait de lui-même, dans sa course effrénée à la reconnaissance, cache sa profondeur et son essence. Que le virtuel qui recouvre ces présentation ne parle que de la surface sociétale...
Je crois que ce désir de contact est doucement transformé par la facilité de faire dans l'instant, de mettre des repères temporels en un endroit qui fait percevoir insidieusement le présence des êtres comme continue et disponible au bon vouloir du lecteur.
Se cache la un mécanisme assez mortifère qui rapproche le rêve de la vie sans jamais en avoir la même saveur...
@ renarde20
Merci pour ces belles photos
Je pense que tu me "vois" d'une manière différente en ce moment. J'aimerais bien lire quelques lignes de toi ici, comme étant autant de légendes à ces photos qui me parlent. je crois que le langage est une "poignée" permettant de saisir un concept pour le traiter... Aimerais-tu te livrer à cet exercice avec moi ?
@ aerienne
Coucou
Comment va ? Quelles sont les nouvelles ?
Ton passage ici me fait bien plaisir !
:Amis:
@ Encre sombre
Ben oui ! je me demandais ce que tu devenais. J'éprouvais un vide à ne pas trop te lire !
@ lemniscate
Un peu de retrait parce que je suis suroccupé en ces instants. Comment vas-tu, toi ?
Salut
Enlever Facebook de la vie. Bah oui ! Même si d'aucuns clament que cela permet de "rencontrer" des personnes dont personne n'aurait eu vent de l'existence, je pense de mon coté que cela tend à l'éparpillement, au papillonnage et à la surenchère pour être remarqué. Que par là-même la "pubilicité" que l’être fait de lui-même, dans sa course effrénée à la reconnaissance, cache sa profondeur et son essence. Que le virtuel qui recouvre ces présentation ne parle que de la surface sociétale...
Je crois que ce désir de contact est doucement transformé par la facilité de faire dans l'instant, de mettre des repères temporels en un endroit qui fait percevoir insidieusement le présence des êtres comme continue et disponible au bon vouloir du lecteur.
Se cache la un mécanisme assez mortifère qui rapproche le rêve de la vie sans jamais en avoir la même saveur...
@ renarde20
Merci pour ces belles photos
Je pense que tu me "vois" d'une manière différente en ce moment. J'aimerais bien lire quelques lignes de toi ici, comme étant autant de légendes à ces photos qui me parlent. je crois que le langage est une "poignée" permettant de saisir un concept pour le traiter... Aimerais-tu te livrer à cet exercice avec moi ?
@ aerienne
Coucou
Comment va ? Quelles sont les nouvelles ?
Ton passage ici me fait bien plaisir !
:Amis:
@ Encre sombre
Ben oui ! je me demandais ce que tu devenais. J'éprouvais un vide à ne pas trop te lire !
@ lemniscate
Un peu de retrait parce que je suis suroccupé en ces instants. Comment vas-tu, toi ?
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Synchronicité ... au moment même où cette image me ramenait à toi
Les légendes j'en mets de plus en plus sur mon fil, je progresse, doucement, à mon rythme ...
A propos de FB, je trouve pour ma part que si on sait doser ce que l'on donne, et à qui, ça permet de progresser en sécurité avant d'oser pour de vrai. De merveilleuses rencontres, un sasse de sécurité pour qui a du mal à se frotter au monde, à risquer le peu de peau qui lui reste pour se protéger de ses attaques ...
Ensuite les images trahissent bien moins que les mots, elles attirent moins les polémiques ... mais promis, je tente un retour aux mots, en douceur et connaissant la bienveillance de l'hôte de ces lieux
Re: Sérendipité
Pourquoi tourner 107 ans autour d'un puits dont on connait la circonférence et dont on sait que l'on ne saura approcher la profondeur ?
N'est-ce donc pas là que l'acceptation prend place, et que cette dernière même permet ainsi d'aller ailleurs mesurer une autre circonférence ?
N'est-ce donc pas là que l'acceptation prend place, et que cette dernière même permet ainsi d'aller ailleurs mesurer une autre circonférence ?
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Oui... non seulement l'acceptation mais aussi la lucidité et la connaissance de ce qui est de l'ordre du possible....
bizour et bizouss my friend..
bizour et bizouss my friend..
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 54
Localisation : Gard
Re: Sérendipité
Mjöllnir a écrit:
N'est-ce donc pas là que l'acceptation prend place, et que cette dernière même permet ainsi d'aller ailleurs mesurer une autre circonférence ?
Savoir aussi faire preuve de courage... pour savoir faire un pas vers l'inconnu " d'un nouveau" puit... se remettre en question quand l'on tourne en rond ! avancer, se faire confiance et faire preuve également de curiosité...
Lemniscate le papillon- Messages : 6348
Date d'inscription : 29/06/2012
Age : 54
Localisation : Gard
Re: Sérendipité
Vous m'accorderez bien le droit à un peu de sécurité après des sauts dans le vide éprouvants.
Savoir doser et ne pas se faire violence sans cesse, c'est aussi se ménager et se respecter. Un sacré travail en soi me concernant.
Savoir doser et ne pas se faire violence sans cesse, c'est aussi se ménager et se respecter. Un sacré travail en soi me concernant.
Re: Sérendipité
Mjöllnir a écrit:Comment se guider dans le labyrinthe séculaire de la bibliothèque de Babel ? En travaillant à une reconstruction de la pensée sémiotique à partir de l'époque classique répond l'auteur, partir à la recherche des contextes où une catégorie donnée est apparue pour la première fois. " Une sémiotique générale a le devoir d'élaborer des catégories qui lui permettent de voir un seul problème là où les apparences encouragent à en voir plusieurs irréductibles. "
J'aime les idées qui assemblent plus que celles qui séparent. Alors ta dernière phrase, le fait que j'en ai déjà entendu parlé, une critique à vérifier sur mon média philosophique préféré, ... je vais peut-être me laisser tenter.
En tout cas, que ce soir, il me soit donné de te saluer.
Bonne semaine !
Invité- Invité
Re: Sérendipité
@ Lemniscate
Pour prendre une image... voilà comment je vois la vie. Nous naissons derrière une vitre dépolie et toute notre existence se passe à la polir afin de s'approcher de la réalité...
Pour prendre une image... voilà comment je vois la vie. Nous naissons derrière une vitre dépolie et toute notre existence se passe à la polir afin de s'approcher de la réalité...
Invité- Invité
Re: Sérendipité
renarde20 a écrit:Vous m'accorderez bien le droit à un peu de sécurité après des sauts dans le vide éprouvants.
Savoir doser et ne pas se faire violence sans cesse, c'est aussi se ménager et se respecter. Un sacré travail en soi me concernant.
hello renarde20
Loin de se faire violence je préfère parler de mon coté de lâcher-prise (encore un fois je semble rabâcher, et pourtant...). Je pense que je me préserve et que je me respecte en faisant en sorte de considérer ce qui est de mon ressort de ce qui ne l'est pas. Ainsi, faire la part des choses entre ce que les faits extérieurs rappellent de mon vécu et mon vécu lui-même me semble être la première chose à réaliser. Ainsi, je me permet de commencer à comprendre que le même fait n'appelle pas la même réaction chez l'autre car sa grille de lecture n'est pas la même que la mienne. Et cela me décharge du fait de devoir me justifier à son égard, ou même de lui tendre un "outil" dont il ne peut se servir.
Bises
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Salut Ours
C'est un grand plaisir que de te voir ici !
Effectivement, j'ai aussi plaisir à lire ce qui rassemble plus ce que ce qui divise. Et j'essaye d'aller chercher aux sources de la psychologie, de la sociologie et du langage les déterminants principaux qui le permettent, loin des manipulations conscientes ou inconscientes dues aux divergences (mot pris ici comme un écartement) entre les civilisations et les cultures religieuses.
Je lie profondément en mon esprit la sémantique et la sémiotique, la première constituant en quelque sorte la toile et la trame d'un tableau, la seconde représentant les différentes couleurs y étant apposées.
C'est un grand plaisir que de te voir ici !
Effectivement, j'ai aussi plaisir à lire ce qui rassemble plus ce que ce qui divise. Et j'essaye d'aller chercher aux sources de la psychologie, de la sociologie et du langage les déterminants principaux qui le permettent, loin des manipulations conscientes ou inconscientes dues aux divergences (mot pris ici comme un écartement) entre les civilisations et les cultures religieuses.
Je lie profondément en mon esprit la sémantique et la sémiotique, la première constituant en quelque sorte la toile et la trame d'un tableau, la seconde représentant les différentes couleurs y étant apposées.
Invité- Invité
Re: Sérendipité
@ renarde20
Il se trouvera dans le partage cet outil en ce cas, parce que chaque partage à mes yeux est en lui-même une recherche de cohérence dans l'instant renouvelé.
Tu vois, bien au contraire de se perdre ou diluer, je pense que le lâcher prise ne se fait pas en soi, mais est destiné à alléger ce qui vient vers soi. C'est un moyen d'amortir les chocs dus à la prise de conscience de sa propre finitude. Je ressens ce lâcher prise comme une économie d'énergie auparavant dispersée vers le dehors et à présent orientée vers le support de ma propre évolution.
Il se trouvera dans le partage cet outil en ce cas, parce que chaque partage à mes yeux est en lui-même une recherche de cohérence dans l'instant renouvelé.
Tu vois, bien au contraire de se perdre ou diluer, je pense que le lâcher prise ne se fait pas en soi, mais est destiné à alléger ce qui vient vers soi. C'est un moyen d'amortir les chocs dus à la prise de conscience de sa propre finitude. Je ressens ce lâcher prise comme une économie d'énergie auparavant dispersée vers le dehors et à présent orientée vers le support de ma propre évolution.
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Coucou Mjo
Après un we ensoleillé, riche avec mes ami (e) zebre -plage, pic nic, diskits, échanges, partages et rire -reprise du boulot à l' aurore ce matin....
Ton post sur le lâcher prise me ''parle beaucoup" car, depuis le début de l'année , je suis en plein lâcher prise....
A la conférence de l' adulte surdoué , la psy a précisé "que l' hyper clairvoyance pouvait ê tre un frein au lâcher prise'' et, je le pense.....Pour moi, cela correspond aussi à une acceptation de ses limites , du respect du libre arbitre de l' Autre, d' une relativisation, d' un regain d' énergie, de résilience. .....de confiance dans la vie..
Je te souhaite une bonne semaine et t' envoie des ensoleillées et amicales..
Bises
Après un we ensoleillé, riche avec mes ami (e) zebre -plage, pic nic, diskits, échanges, partages et rire -reprise du boulot à l' aurore ce matin....
Ton post sur le lâcher prise me ''parle beaucoup" car, depuis le début de l'année , je suis en plein lâcher prise....
A la conférence de l' adulte surdoué , la psy a précisé "que l' hyper clairvoyance pouvait ê tre un frein au lâcher prise'' et, je le pense.....Pour moi, cela correspond aussi à une acceptation de ses limites , du respect du libre arbitre de l' Autre, d' une relativisation, d' un regain d' énergie, de résilience. .....de confiance dans la vie..
Je te souhaite une bonne semaine et t' envoie des ensoleillées et amicales..
Bises
Aerienne- Messages : 1063
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Age : 66
Localisation : GOLFE JUAN
Re: Sérendipité
Salut Aerienne:)
Hyperconscient ... ma psychologue m'a targué très souvent de l'être.
Ce terme porte lui-même son propre ferment de dissension, à ce que j'en ressent. Il frise l'autodestruction et devient même, par instant, un voile qui "transforme" cette image de la réalité après laquelle nous courrons.
Pour dire cela autrement, nous "voyons", pressentons, analysons les facteurs qui entrent en compte à la fois dans la situation à laquelle nous sommes positionnés, mais également les potentialités (au seuil de la conscience) qui peuvent influer à la fois sur l'écosystème qui nous entoure dans l'immédiateté, mais aussi l'interaction de ce dernier avec " l'édifice " plus grand qui l'englobe.
Pour prendre une image, le temps parait être à la fois une dimension de notre réflexion mais également un multiplicateur IMMÉDIAT de probabilité.
Cette espèce de prescience, qui ressemble à l'ombre que l'on croit parfois percevoir du coin de l’œil, nous laisse à la fois dans le doute de la validité de l'aperçu en même temps que celui de la réalité de notre capacité à le percevoir.
J'ai l'impression que cette "capacité" à projeter les probables dans la matrice des possibles (cette dernière étant strictement ontologique) nous déchire quelque peu, laissant apparaitre par émergence l'envie de contrôle qui semble être en ces instants la seule voie "raisonnable" permettant de garder (ou de préserver ?) un "équilibre" interne.
La multiplication infinie des chemins entrevus délite par là-même le pourcentage de probabilité d'existence de chacunes des voies plus haut "calculées", nous plaçant parfois dans une stase (procrastination ?) allant à contre sens même de ce désir de contrôle qui est une des bases (semble-t-il) de notre constitution.
Il me semble alors, belle contradiction n'est-il point, que cette hyperconscience est en elle même son pire ennemi, et que le paradigme consiste alors (dans le chemin de reconstruction), à envisager notre action interne comme ternaire à minima, en lieu et place de voir chaque décision comme binaire.
Pour affiner cette perception, j'en arrive à penser que l'hyperconscience, arrivant à son terme d'action, se devrait d'être prise comme l’acceptation de notre finitude, ou encore comme étant une résurgence d'un traitement effectué en dehors de nous. Si tel est le cas, cette réflexion tendrait à faire comprendre que nous sommes un réceptacle d''informations de plus haut niveau, informations dans lesquelles nous devrions faire un choix conscient, ne tenant en compte que de la possibilité d'action DANS L'INSTANT et strictement dans la possibilité FINIE que nous concède notre existence matérielle (ce dernier terme ne devant pas être pris au sens occidental).
Ainsi, cette pacification tend à l'amélioration ce que l'on appelle l'estime de soi (qui tend, contrairement à ce que l'on suppose en surface, bien plus à l'acceptation de soi au travers d'actions réduites donc plus facilement réalisables qu'a viser à des dépassements, lesquels, en échouant, diminuent, par là-même, cette estime).
L'autre écart sous-jacent auquel nous nous trouvons inconsciemment confrontés à ce sujet est l'aspect sociétal et aristotélicien que nous oppose notre civilisation : La performance individuelle comme révélateur d'une différence existentielle là où le nivellement par l'éducation, la consommation et la stratification des fonctions nous place de manière insidieuse. Cette "opposition" doucereuse et entêtante, à la lisière de notre perception du moment, sert d'amplificateur au "mal-être" précédemment décrit au travers de notre perception de l'immensité des possibles, ouvrant au dessin mental de la difficulté à faire "bouger" le gigantesque édifice dans lequel nous errons.
Ainsi, il me semble que la confrontation entre le dessein que nous nous fixons et le dessin que nous imaginons donne lieu à tension, parfois extrême. Et que l'hyperconscience poussée à son terme se doit de prendre cette opposition en compte pour parvenir à son aboutissement : L'acceptation de notre finitude et de nos possibilités limitées, réorientant ainsi nos capacités, et la "force" y étant associée, vers les possibles à notre portée.
Hyperconscient ... ma psychologue m'a targué très souvent de l'être.
Ce terme porte lui-même son propre ferment de dissension, à ce que j'en ressent. Il frise l'autodestruction et devient même, par instant, un voile qui "transforme" cette image de la réalité après laquelle nous courrons.
Pour dire cela autrement, nous "voyons", pressentons, analysons les facteurs qui entrent en compte à la fois dans la situation à laquelle nous sommes positionnés, mais également les potentialités (au seuil de la conscience) qui peuvent influer à la fois sur l'écosystème qui nous entoure dans l'immédiateté, mais aussi l'interaction de ce dernier avec " l'édifice " plus grand qui l'englobe.
Pour prendre une image, le temps parait être à la fois une dimension de notre réflexion mais également un multiplicateur IMMÉDIAT de probabilité.
Cette espèce de prescience, qui ressemble à l'ombre que l'on croit parfois percevoir du coin de l’œil, nous laisse à la fois dans le doute de la validité de l'aperçu en même temps que celui de la réalité de notre capacité à le percevoir.
J'ai l'impression que cette "capacité" à projeter les probables dans la matrice des possibles (cette dernière étant strictement ontologique) nous déchire quelque peu, laissant apparaitre par émergence l'envie de contrôle qui semble être en ces instants la seule voie "raisonnable" permettant de garder (ou de préserver ?) un "équilibre" interne.
La multiplication infinie des chemins entrevus délite par là-même le pourcentage de probabilité d'existence de chacunes des voies plus haut "calculées", nous plaçant parfois dans une stase (procrastination ?) allant à contre sens même de ce désir de contrôle qui est une des bases (semble-t-il) de notre constitution.
Il me semble alors, belle contradiction n'est-il point, que cette hyperconscience est en elle même son pire ennemi, et que le paradigme consiste alors (dans le chemin de reconstruction), à envisager notre action interne comme ternaire à minima, en lieu et place de voir chaque décision comme binaire.
Pour affiner cette perception, j'en arrive à penser que l'hyperconscience, arrivant à son terme d'action, se devrait d'être prise comme l’acceptation de notre finitude, ou encore comme étant une résurgence d'un traitement effectué en dehors de nous. Si tel est le cas, cette réflexion tendrait à faire comprendre que nous sommes un réceptacle d''informations de plus haut niveau, informations dans lesquelles nous devrions faire un choix conscient, ne tenant en compte que de la possibilité d'action DANS L'INSTANT et strictement dans la possibilité FINIE que nous concède notre existence matérielle (ce dernier terme ne devant pas être pris au sens occidental).
Ainsi, cette pacification tend à l'amélioration ce que l'on appelle l'estime de soi (qui tend, contrairement à ce que l'on suppose en surface, bien plus à l'acceptation de soi au travers d'actions réduites donc plus facilement réalisables qu'a viser à des dépassements, lesquels, en échouant, diminuent, par là-même, cette estime).
L'autre écart sous-jacent auquel nous nous trouvons inconsciemment confrontés à ce sujet est l'aspect sociétal et aristotélicien que nous oppose notre civilisation : La performance individuelle comme révélateur d'une différence existentielle là où le nivellement par l'éducation, la consommation et la stratification des fonctions nous place de manière insidieuse. Cette "opposition" doucereuse et entêtante, à la lisière de notre perception du moment, sert d'amplificateur au "mal-être" précédemment décrit au travers de notre perception de l'immensité des possibles, ouvrant au dessin mental de la difficulté à faire "bouger" le gigantesque édifice dans lequel nous errons.
Ainsi, il me semble que la confrontation entre le dessein que nous nous fixons et le dessin que nous imaginons donne lieu à tension, parfois extrême. Et que l'hyperconscience poussée à son terme se doit de prendre cette opposition en compte pour parvenir à son aboutissement : L'acceptation de notre finitude et de nos possibilités limitées, réorientant ainsi nos capacités, et la "force" y étant associée, vers les possibles à notre portée.
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 16 Avr 2013 - 14:13, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Que voulons-nous dire quand nous prononçons le mot «Je» ? La pensée peut-elle naître de la matière inanimée ? Cette question qui hante scientifiques et philosophes depuis des décennies n'est pas près de disparaître. Bien au contraire, elle s'impose à nous de plus en plus fréquemment à mesure que nous assistons aux progrès de la science. Ces progrès qui forcent les chercheurs à traquer l'émergence de la conscience jusque dans les molécules de matière. Douglas Hofstadter, renouant avec le fil conducteur de «Gödel, Escher, Bach», propose d'utiliser le concept de «boucle étrange». Les boucles étranges ont cette particularité d'exister à deux niveaux différents. Ainsi, en mathématiques, un énoncé comme «Je ne peux être prouvé» est une assertion qui, en toute logique, devrait pouvoir être démontrée ou réfutée. Mais c'est aussi une affirmation à propos de cette même assertion, rendant impossible toute démonstration.
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Le sentiment que tes mots et ces images, traduisent exactement ce que je ressens, perçois, depuis toujours sans réussir à l'expliquer ...
Re: Sérendipité
Ils sont 23, marchant de l'extrême aval vers l'extrême amont pour y comprendre l'origine des vents. Ils sont la Horde du Contrevent, la 34ème ... après 33 échecs. Leur enfance n'a été qu'un apprentissage de cette lutte contre les vents avec l'espoir de faire partie de cette horde mythique. Pour beaucoup, leurs parents les ont abandonnés et sont partis dans les hordes précédentes, de père en fils ou de mère en fille, une tradition, presque une concurrence.
Les vents balaient la surface de la terre ou plutôt la raclent, impitoyable et indomptable, le vent dicte ses règles. Et devant lui on baisse la tête, on plie les genoux, on pleure et on hurle ! Alors que la plupart des peuples de cette terre ont choisi d'utiliser le vent et ont construit des machines pour se déplacer, une poignée de fous ont choisi le contre à pied. Mais jamais personne n'a dépassé la barrière montagneuse de Norska, où les vents sont simplement une folie ...
30 ans de contre ... Tout ça pour quoi ? Caracole le troubadour raconte "des histoires d'éléphants en fuite, hauts comme pas imaginable, battant l'air de leurs oreilles, d'outres géantes en peau de ciel percées par des archers, des histoires de hordes de péteurs imbus d'eux-mêmes qui avançaient et lâchaient des gaz, des oiseaux par flopées, poursuivant à tire-d'aile le soleil et qui généreraient les souffles... Des histoires de dieux agitant un éventail, de dieux baillant ou sifflant un air, secouant leurs draps, mettant des gifles à leurs enfants... Des dieux dont la parole inarticulée se déversait indéfiniment vers l'aval sans pouvoir en comprendre le moindre souffle ..."
"Il n'y a pas d'Extrême-Amont" auraient même dit les anciens ... Première pensée dès qu'on entame la lecture, évidemment ! mais soyons motivés ! tant qu'à croire qu'il existe autant que ce soit le trou du cul du monde !
Mais quand on donne sa vie, peut-on s'arrêter devant l'impossible, paradoxalement en a-t-on la force et si le véritable héroisme, ce serait d'accepter la honte de survivre comme le dit Matsukaze.
Dans cette Horde, il y a Golgoth, le traceur, incassable la tête haute quand les chênes plient, cruel mais qui ne triche pas, Arval l'éclaireur l'animal de la bande, tout à l'instinct, Erg le protecteur, seul face à lui-même, il y a aussi Caracole le poète, le fou, l'imprévisible qui donne la force, aux autres, de continuer ou se la donne, à lui-même, pour survivre, Oroshi la théoricienne des vents, la lectrice des flux et des reflux et Pietro, le prince, le seul qui pourra tempérer Golgoth, le suivra-t-il jusqu'au bout ? Iront ils jusqu'au bout d'eux-mêmes ? que restera-t-il de cette horde ? simplement le témoignage de Sov le scribe pour que la 35ème ne fasse pas les mêmes erreurs et, enfin, parvienne à l'extême amont.
Ce livre est un incontournable, une bombe !
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Echo intéressant à un post du blog de C. André, intitulé "On ne peut pas mettre le vent en cage" et qui finit par cette phrase
"Alors, comment devenir meuniers ou marins de nous-mêmes ?"
Et sur un plan plus humoristique, comment combattre les vents tempêtueux ?
"Alors, comment devenir meuniers ou marins de nous-mêmes ?"
Et sur un plan plus humoristique, comment combattre les vents tempêtueux ?
Re: Sérendipité
Coucou Mjo, mon ami
Ta réponse à mon post sur l' hyper conscient exprime ce que je ressens intuitivement sans savoir l'exprimer- tu m' éclaires en verbalisant....
Merci et gros bisous
Ta réponse à mon post sur l' hyper conscient exprime ce que je ressens intuitivement sans savoir l'exprimer- tu m' éclaires en verbalisant....
Merci et gros bisous
Aerienne- Messages : 1063
Date d'inscription : 11/03/2012
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Localisation : GOLFE JUAN
Re: Sérendipité
Salut renarde20
Et si tu considérais que toi-même et le vent ne font qu'un ? A ces instants, tu pourrais employer sa potentialité, celle qui lui permet de traverser tous les barreaux que les hommes ont inventés ...
Et si tu considérais que toi-même et le vent ne font qu'un ? A ces instants, tu pourrais employer sa potentialité, celle qui lui permet de traverser tous les barreaux que les hommes ont inventés ...
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Coucou Aerienne !
L'induit n'est qu'une autre des manières de faire se propager l'énergie. Quand elle circule sans friction, elle répand son essence.
Plus le temps passe, plus je forme en mon esprit la notion de différence de fondement, plus je suis libre d'être moi. Il n'est aucun humain qui ne puisse être autre chose que le grand architecte de sa propre maison intime, qui ne puisse bâtir autre chose que sa base de stabilité, qui ne puisse œuvrer à sa propre refondation.
La souffrance devant la différence et l'inadéquation des perceptions d'autres ne disperse que le sens de soi en soi; j'ai la prétention de le croire. Par là-même, s'offusquer devant la façade sans prendre en compte la structure induite lors des ans où l'être en croissance ne pouvait qu'absorber sans jauger ne parait être d'une indignité, d'une pauvreté mentale extrême. Je dirai même d'une manque de recul affolant, à la fois devant les causes de son propre mal-être et des ressorts qui l'ont généré.
J'ai conscience que l'abord des facteurs permettant de démonter, en quelque sorte, cette dichotomie qui consiste à retrouver des repères sans se préoccuper de leur points de fixation (adaptation de ces dernier à une conscience intrinsèque non encore révélée) sont d'une extrême lourdeur, et que la puissance du désir de vivre pousse à la dispersion de la recherche de ses fondements pour la remplacer par des actes qui visent à surnager, un peu comme ceux qu'un être en train de se noyer pratique sur le sauveteur venant à sa rencontre : s'aggripper avec force quitte à les entrainer tous les deux par le fond.
Quand, pour prendre parallèle, on finit par comprendre que l'eau salée peut "porter" un corps si ce dernier ne se débat pas, et qu'elle offre ainsi un moyen d'attendre plus sereinement, tout en conservant son énergie, des instants plus à même d'apporter secours, il devient plus facile d'être rejoint et accompagné.
Ce n'est que dans le mouvement que l'on trouve à agir. Mais ce n'est que dans le calme que l'on dessine les fondations. L'alternance comprise de ces périodes permet ainsi de progresser, de se centrer, de consolider. Un peu comme une marche d'escalier. Un effort pour monter. Un arrêt sur le plan suivant. Un arrêt qui permet de contempler l'effort fourni, d'en jauger l'apport et de voir le chemin parcouru et le pourquoi de ce parcours, tant il est vrai que le début du voyage est souvent orienté vers un autre but que celui qui devient cible quand le périple s'est déroulé.
Les bagages emportés au début nous ont été donnés (pour ne pas dire imposés), et la "montée" nous impose par elle-même d'en changer, ou par les poids qu'ils représentent, ou par leur encombrement, ou pour finir par leur inaptitude à se calquer à la fois à notre structure modifiée ou au chemin emprunté.
L'évolution n'est pas qu'externe, elle est aussi intérieure, en feedback permanent. Elle est intrinsèquement liée aux fluctuations de notre univers-temps interne, notre "météo" étant influencée par le doute subit dans la recherche des parallèles sur lesquels nous n'avons pas la main.
Alors, comme un voilier remontant au vent, une ne faudrait pas regarder la distance qui sépare de l'amer visé, mais bien plus observer les détail du paysage et la richesse des angles de vue sur ce dernier lors de ce parcours en ondulation. Que nous apprend t-il sur nous même dans notre potentialité à changer le regarde que nous portons sur lui. Et, par effet de rebond, que nous apprend t-il sur ceux qui nous ont "poussé" les premiers facteurs d'analyse que nous avons utilisé dès notre départ "autonome" dans le monde ?
Je ne crois pas que l'on puisse naviguer en pleine mer si la corde qui relie la bateau à l'ancre restée au port s'étend à l'envie. Son poids fini par faire chavirer le navire...
L'induit n'est qu'une autre des manières de faire se propager l'énergie. Quand elle circule sans friction, elle répand son essence.
Plus le temps passe, plus je forme en mon esprit la notion de différence de fondement, plus je suis libre d'être moi. Il n'est aucun humain qui ne puisse être autre chose que le grand architecte de sa propre maison intime, qui ne puisse bâtir autre chose que sa base de stabilité, qui ne puisse œuvrer à sa propre refondation.
La souffrance devant la différence et l'inadéquation des perceptions d'autres ne disperse que le sens de soi en soi; j'ai la prétention de le croire. Par là-même, s'offusquer devant la façade sans prendre en compte la structure induite lors des ans où l'être en croissance ne pouvait qu'absorber sans jauger ne parait être d'une indignité, d'une pauvreté mentale extrême. Je dirai même d'une manque de recul affolant, à la fois devant les causes de son propre mal-être et des ressorts qui l'ont généré.
J'ai conscience que l'abord des facteurs permettant de démonter, en quelque sorte, cette dichotomie qui consiste à retrouver des repères sans se préoccuper de leur points de fixation (adaptation de ces dernier à une conscience intrinsèque non encore révélée) sont d'une extrême lourdeur, et que la puissance du désir de vivre pousse à la dispersion de la recherche de ses fondements pour la remplacer par des actes qui visent à surnager, un peu comme ceux qu'un être en train de se noyer pratique sur le sauveteur venant à sa rencontre : s'aggripper avec force quitte à les entrainer tous les deux par le fond.
Quand, pour prendre parallèle, on finit par comprendre que l'eau salée peut "porter" un corps si ce dernier ne se débat pas, et qu'elle offre ainsi un moyen d'attendre plus sereinement, tout en conservant son énergie, des instants plus à même d'apporter secours, il devient plus facile d'être rejoint et accompagné.
Ce n'est que dans le mouvement que l'on trouve à agir. Mais ce n'est que dans le calme que l'on dessine les fondations. L'alternance comprise de ces périodes permet ainsi de progresser, de se centrer, de consolider. Un peu comme une marche d'escalier. Un effort pour monter. Un arrêt sur le plan suivant. Un arrêt qui permet de contempler l'effort fourni, d'en jauger l'apport et de voir le chemin parcouru et le pourquoi de ce parcours, tant il est vrai que le début du voyage est souvent orienté vers un autre but que celui qui devient cible quand le périple s'est déroulé.
Les bagages emportés au début nous ont été donnés (pour ne pas dire imposés), et la "montée" nous impose par elle-même d'en changer, ou par les poids qu'ils représentent, ou par leur encombrement, ou pour finir par leur inaptitude à se calquer à la fois à notre structure modifiée ou au chemin emprunté.
L'évolution n'est pas qu'externe, elle est aussi intérieure, en feedback permanent. Elle est intrinsèquement liée aux fluctuations de notre univers-temps interne, notre "météo" étant influencée par le doute subit dans la recherche des parallèles sur lesquels nous n'avons pas la main.
Alors, comme un voilier remontant au vent, une ne faudrait pas regarder la distance qui sépare de l'amer visé, mais bien plus observer les détail du paysage et la richesse des angles de vue sur ce dernier lors de ce parcours en ondulation. Que nous apprend t-il sur nous même dans notre potentialité à changer le regarde que nous portons sur lui. Et, par effet de rebond, que nous apprend t-il sur ceux qui nous ont "poussé" les premiers facteurs d'analyse que nous avons utilisé dès notre départ "autonome" dans le monde ?
Je ne crois pas que l'on puisse naviguer en pleine mer si la corde qui relie la bateau à l'ancre restée au port s'étend à l'envie. Son poids fini par faire chavirer le navire...
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Mjöllnir a écrit:Et si tu considérais que toi-même et le vent ne font qu'un ? A ces instants, tu pourrais employer sa potentialité, celle qui lui permet de traverser tous les barreaux que les hommes ont inventés ...
Belle synchronicité au moment même ou je sens les barreaux se refermer sur moi à nouveau, où l'envie de m'échapper se fait si forte par peur de perdre cette liberté retrouvée depuis si peu de temps et à quel prix ...
Je vais tenter d'être le vent, de me glisser avec lui entre les barreaux qu'on m'impose, de rester insaisissable ...
Belle continuation à Toi.
Re: Sérendipité
"Monter, descendre, aller, venir, tant fait l’homme qu’à la fin,
il disparaît." R. Queneau "Zazie dans le métro"
Photo I Liutov
il disparaît." R. Queneau "Zazie dans le métro"
Photo I Liutov
Re: Sérendipité
@ renarde20
L'immobilité n'empêche en rien une fin programmée...
Comme pour tous les voyages, il n'est possible de jauger ce que l'on y a trouvé que lorsque l'on le découvre.
Ce n'est donc pas, à mon sens, du but que l'on devrait se préoccuper, bien plus d'aligner nos pas pour parcourir sereinement le chemin
L'immobilité n'empêche en rien une fin programmée...
Comme pour tous les voyages, il n'est possible de jauger ce que l'on y a trouvé que lorsque l'on le découvre.
Ce n'est donc pas, à mon sens, du but que l'on devrait se préoccuper, bien plus d'aligner nos pas pour parcourir sereinement le chemin
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Il n'y avait rien d'autre qu'un écho vibratoire entre ton post et l'association de ce texte et cette photo croisée sur FB.
J'ai posé une carte, elle me semblait t'être destinée, sans même que je puisse y mettre un sens
Il est de magnifiques voyages intérieures, des rencontres magiques dans notre propre pays.
"Je sais bien que tout le monde crève... mais moi j’avais fini de crever et je commençais à vivre.” Emile Ajar (Romain Gary)
Oui, j'ai finis de crever et je commence à vivre
J'ai posé une carte, elle me semblait t'être destinée, sans même que je puisse y mettre un sens
Il est de magnifiques voyages intérieures, des rencontres magiques dans notre propre pays.
"Je sais bien que tout le monde crève... mais moi j’avais fini de crever et je commençais à vivre.” Emile Ajar (Romain Gary)
Oui, j'ai finis de crever et je commence à vivre
Re: Sérendipité
Hello renarde20
Je l'avais bien compris et apprécie le clin d'oeil
Ma réponse n'était qu'une confirmation du lâcher-prise à propos duquel nous avons tant échangé.
Tu vois, je suis toujours autant surpris par la matérialité de beaucoup de nos contemporains. De leurs liens à la chair et aux sens comme refuge au doute. De leur irrépressible soumission à la douleur et au désir, piège abscons pour toujours prison car irrésolu dans le temps et l'espace, seule possession à jamais impossible à posséder à moins que de s'en écarter et la regarder comme le vecteur de l'esprit.
Pourquoi regarder ces corps comme étant autre chose que le support vieillisant d'une évolution en marche ? Pourquoi vouloir en tirer quintescence, croire que son "jus" de jouissance est le révélateur d'un absolu dont le temps se gausse ?
Quelle prière vouer à cette construction de chair soumise à l'outrage du temps et à l'imperfection des capteurs ? À chercher en elle les moyens d'acquérir le monde en lui laissant les rênes d'actes dont la raison connait la substance dont l'esprit n'a cure s'il interprête ses pulsions pour ce qu'elles sont : La prolongation du substrat où germe la pensée ?
Seuls, à mon sens, ceux qui craignent d'aborder l'infini en face se donnent le choix inique de s'offrir en pâture au paraitre et à la dissolution consentante dans la consommation de pulsions, oubli certain du dépassement de soi.
La noyade dans l'excitation de l'instant physique, des assouvissements de pulsions matérielles, dans les gémissements du regard du consommant ou du consommé ne produit à terme qu'une frustration morbide, échappatoire gourmand d'une redite à jamais sur sa faim.
Qu'importe le regard ? N'est-ce pas loin de ce dernier qu'éclosent les fleurs d'Algernon ? Comment, en restant des le paraitre, en révérant la contrainte de la matière, pouvons-nous élever la pensée qui ignore les outrages du temps et les traces de l'égo ?
Quelles possessions dans l'instant ne nous glissent-elles pas des mains, alors même que l'esprit, au liseré de la conscience, saisit que la matière elle-même n'est que suite ininterrompue d'inéluctables transmutations ?
Est-il donc réaliste de laisser son empreinte fouler l'espace de la pensée alors même que ce dernier peut nous offrir la liberté que cette dernière s'ingénie à nous voler ?
Je l'avais bien compris et apprécie le clin d'oeil
Ma réponse n'était qu'une confirmation du lâcher-prise à propos duquel nous avons tant échangé.
Tu vois, je suis toujours autant surpris par la matérialité de beaucoup de nos contemporains. De leurs liens à la chair et aux sens comme refuge au doute. De leur irrépressible soumission à la douleur et au désir, piège abscons pour toujours prison car irrésolu dans le temps et l'espace, seule possession à jamais impossible à posséder à moins que de s'en écarter et la regarder comme le vecteur de l'esprit.
Pourquoi regarder ces corps comme étant autre chose que le support vieillisant d'une évolution en marche ? Pourquoi vouloir en tirer quintescence, croire que son "jus" de jouissance est le révélateur d'un absolu dont le temps se gausse ?
Quelle prière vouer à cette construction de chair soumise à l'outrage du temps et à l'imperfection des capteurs ? À chercher en elle les moyens d'acquérir le monde en lui laissant les rênes d'actes dont la raison connait la substance dont l'esprit n'a cure s'il interprête ses pulsions pour ce qu'elles sont : La prolongation du substrat où germe la pensée ?
Seuls, à mon sens, ceux qui craignent d'aborder l'infini en face se donnent le choix inique de s'offrir en pâture au paraitre et à la dissolution consentante dans la consommation de pulsions, oubli certain du dépassement de soi.
La noyade dans l'excitation de l'instant physique, des assouvissements de pulsions matérielles, dans les gémissements du regard du consommant ou du consommé ne produit à terme qu'une frustration morbide, échappatoire gourmand d'une redite à jamais sur sa faim.
Qu'importe le regard ? N'est-ce pas loin de ce dernier qu'éclosent les fleurs d'Algernon ? Comment, en restant des le paraitre, en révérant la contrainte de la matière, pouvons-nous élever la pensée qui ignore les outrages du temps et les traces de l'égo ?
Quelles possessions dans l'instant ne nous glissent-elles pas des mains, alors même que l'esprit, au liseré de la conscience, saisit que la matière elle-même n'est que suite ininterrompue d'inéluctables transmutations ?
Est-il donc réaliste de laisser son empreinte fouler l'espace de la pensée alors même que ce dernier peut nous offrir la liberté que cette dernière s'ingénie à nous voler ?
Dernière édition par Mjöllnir le Ven 19 Avr 2013 - 10:51, édité 3 fois (Raison : Fautes)
Invité- Invité
Re: Sérendipité
Mjöllnir a écrit:
.../...
Seuls, à mon sens, ceux qui craignent d'aborder l'infini en face se donnent le choix inique de s'offrir en pâture au paraitre et à la dissolution consentante dans la consommation de pulsions, oubli certain du dépassement de soi.
La noyade dans l'excitation de l'instant physique, des assouvissements de pulsions matérielles, dans les gémissements du regard du consommant ou du consommé ne produit à terme qu'une frustration morbide, échappatoire gourmand d'une redite à jamais sur sa faim.
Qu'importe le regard ? N'est-ce pas loin de ce dernier qu'éclosent les fleurs d'Algernon ? Comment, en restant des le paraitre, en révérant la contrainte de la matière, pouvons-nous élever la pensée qui ignore les outrages du temps et les traces de l'égo ?
Quelles possessions dans l'instant ne nous glissent-elles pas des mains, alors même que l'esprit, au liseré de la conscience, saisit que la matière elle-même n'est que suite ininterrompue d'inéluctables transmutations ?
Est-il donc réaliste de laisser son empreinte fouler l'espace de la pensée alors même que ce dernier peut nous offrir la liberté que cette dernière s'ingénie à nous voler ?
Cher ami,
Merci de ces mots
Quand j'aurais à nouveau un "chez moi", tu y seras le bienvenu, sans conteste.
Tu viens de formaliser ce qui fait le fondement de mon éthique de vie, même si par moment, le corps et la matérialité réclament leur dû, tels des fauves dans la fosse et que je suis trop instinctif pour ne pas les satisfaire, au moins partiellement. Je connais trop leur emprise mais ne suis pas dupe de la nature de leur empire.
Bonnes journées à toi.
Invité- Invité
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